ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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V
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• VAGUE, FLOT - Image d’une force invincible.
Les vagues et les flots de la mer sont souvent une image d’une force invincible qui cependant se trouve en fin de compte dans la main et sous l’autorité de Dieu (Job 38, 11 ; Psaume 65, 7). Le jugement contre le péché, que le Seigneur Jésus a porté à la croix, est aussi comparé, prophétiquement, aux vagues et aux flots d’eau : « Toutes tes vagues et tes flots ont passé sur moi » (Psaume 42, 7 ; 88, 7 ; Jonas 2, 4).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VALLÉE - Sens spirituel secondaire de soumission, abaissement, détresse.
La langue hébraïque dispose de différents mots qui ont été traduits par « vallée ». Souvent le sens spirituel secondaire de « soumission, abaissement, détresse » leur est attaché (par contraste avec la montagne). Quand un homme tué était trouvé, les anciens de la ville la plus rapprochée devaient briser la nuque à une génisse dans une vallée où coule un torrent (hébreu nachal) et laver leurs mains sur elle, pour témoigner de leur innocence dans ce crime (Deutéronome 21 v. 1 à 9). Acan, qui avait troublé Israël, a été conduit, avec tout ce qui lui appartenait, dans la vallée d’Acor (hébreu emeq achor « vallée du trouble, du malheur ») pour y être lapidé (Josué 7 v. 24 à 26). Toutefois, dans l’avenir glorieux d’Israël, cette vallée deviendra un lieu où couchera le gros bétail et s’appellera « porte d’espérance » (Ésaïe 65, 10 ; Osée 2, 15). Un Néhémie humilié a commencé et terminé sa première inspection de la ville de Jérusalem en ruine de nuit à la porte de la vallée (Néhémie 2 v. 13 à 15).
Dans le langage figuré des psaumes, nous trouvons la «vallée (hébr. gai) de l’ombre de la mort» et la « vallée des pleurs (hébreu emeq habbacha) » qui nous montrent que les saints hommes de Dieu, auteurs de ces psaumes, ont aussi attaché à ce mot des sentiments de détresse et de difficulté (Psaume 23, 4 ; 84, 6).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VASE - Application dans un sens figuré tant à l’homme qu’au corps humain.
En Marc 11, 16 et en Luc 8, 16, par exemple, on trouve le mot vase (grec skeuos) dans sa signification première, concrète ; mais dans maints autres passages, il est appliqué dans un sens figuré tant à l’homme qu’au corps humain. Quand le Seigneur glorifié dit à Ananias que Saul de Tarse lui est un « vase d’élection » qui portera son nom, par la prédication de l’Évangile, non seulement devant les fils d’Israël mais aussi devant les nations païennes et même devant les rois, il est question de l’homme Paul (Actes 9, 15). Lorsque le peuple d’Israël est considéré, en Romains 9, 21 à 23, l’image comparative d’un potier qui peut faire des vases comme il l’entend est utilisée en premier. Puis, dans l’application qui en est faite aux hommes, il est dit que Dieu lui-même a préparé d’avance les « vases de miséricorde » ; en revanche, des « vases de colère », qu’ils sont préparés pour la destruction, et cela non par Dieu mais, comme nous lisons en Romains 2, 5, par leur propre obstination et leur cœur sans repentance. En 2 Corinthiens 4, 7, les « vases de terre » ne désignent pas l’homme dans son ensemble, mais parlent seulement de son corps qui est aussi appelé « l’homme extérieur » (v. 16).
Semblablement en 1 Thessaloniciens 4, 4, le corps de l’homme est vu comme le « propre vase » qu’il doit posséder en sainteté et en honneur, et préserver ainsi de l’impureté. En 2 Timothée 2, 20, 21, il est d’abord question de vases d’or et d’argent et aussi de bois et de terre, « les uns à honneur, les autres à déshonneur ». Le verset suivant montre ensuite clairement qu’il s’agit là d’une comparaison, puisque celui qui se purifie des vases à déshonneur devient un vase à honneur qui est utile au maître et préparé pour toute bonne œuvre. Ici les vases désignent donc des hommes qui sont à honneur ou à déshonneur dans leur service pour le Seigneur. En 1 Pierre 3, 7, les épouses sont qualifiées comme étant « un vase plus faible » auquel le mari doit porter un honneur particulier, pour que ses prières ne soient pas interrompues.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VEAU - Image de la persévérance patiente et de la constance dans la marche.
Le veau appartenait aux bêtes pures qui pouvaient être offertes en sacrifice (cf. Lévitique 9, 2). Il est une image de la persévérance patiente comme aussi de la pureté et de la constance dans la marche (Ézéchiel 1, 7, 9, 17 ; cf. Deutéronome 14, 6). En Luc 15, 23, le veau gras est un type de Christ comme le fondement de la joie et de la communion. Les veaux d’or qu’Israël s’est faits au début du voyage dans le désert (Exode 32, 4) et sous le roi Jéroboam (1 Rois 12, 28) trouvent par contre leurs modèles dans l’idolâtrie égyptienne ou cananéenne où le culte du taureau était répandu.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VENT - Jésus compare l'action du Saint Esprit au souffle du vent.
Aussi bien en hébreu (ruach) qu’en grec (pneuma), le vent et l’Esprit sont un seul et même mot. De même que le vent est une force de la nature invisible, mais cependant très réelle, ainsi l’Esprit de Dieu aussi opère d’une manière invisible. C’est pourquoi le Seigneur Jésus compare cette action du Saint Esprit au souffle du vent : « Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit (Jean 3, 8) ». La descente du Saint Esprit à la Pentecôte a aussi été annoncée par «un son, comme d’un souffle violent et impétueux» (Actes 2, 2). Toutefois le vent peut être aussi une image des mauvaises influences, comme chez les hommes méchants au sein de la chrétienté, desquels Jude 12 dit qu’ils sont semblables à des « nuées sans eau, emportées par les vents ».
Les expressions « les quatre vents » ou « à tout vent » correspondent aux points cardinaux et désignent la terre tout entière (1 Chroniques 9, 24 ; Jérémie 49, 32).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VENTRE - Figure des instincts bas et des convoitises charnelles.
Le ventre est souvent une figure des instincts bas et des convoitises charnelles (Rom. 16, 18 ; Philippiens 3, 19). Le serpent a été condamné par Dieu à marcher sur son ventre (Genèse 3, 14), et il était défendu aux Israélites de manger les animaux qui marchaient sur le ventre (Lévitique 11, 42).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VÊTEMENT, HABIT, ROBE - Image de la position et de la conduite de l’homme.
Le vêtement est ce qui caractérise dans une grande mesure le comportement extérieur d’un homme, ainsi que le dit le dicton bien connu : « l’habit fait le moine ». Dans la Bible, le vêtement est ainsi une image de la position et de la conduite de l’homme. Ésaïe doit proférer cette plainte : « Et tous, nous sommes devenus comme une chose impure, et toutes nos justices, comme un vêtement souillé » (Ésaïe 64, 6). Mais au chapitre 61 (v. 10), nous entendons les rachetés s’écrier en se réjouissant avec joie en l’Éternel : « Il m’a revêtu des vêtements du salut, il m’a couvert de la robe de la justice ». En Zacharie 3, 3, on voit le grand sacrificateur Joshua vêtu de vêtements sales et, de ce fait, être la cible des attaques de Satan. Les vêtements sales sont mis en relation avec l’iniquité qui est ôtée (v. 4). À leur place, Joshua reçoit des « habits de fête », c’est-à-dire des habits qui satisfont aux plus hautes exigences. Dans le Nouveau Testament également, nous trouvons les vêtements comme figure aussi bien de la position du croyant (Matthieu 22, 11 : la « robe de noces » ; Apocalypse 7, 9 : les « longues robes blanches ») que de sa marche (Jude 23 : « le vêtement souillé par la chair » ; Apocalypse 3, 4, 18 : des « vêtements souillés » et des « vêtements blancs »). Le fils prodigue reçoit du père « la plus belle robe » (Luc 15, 22). Dans l’Apocalypse, les « robes (blanches) » sont les marques distinctives de différents groupes de rachetés (Apocalypse 6, 11 ; 7, 9 ; 22, 14).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VIERGE - Symbolise la pleine séparation du monde et de tout mal.
Les vierges sont des personnes pures, chastes. Ce mot symbolise la pleine séparation du monde et de tout mal. Paul désirait présenter les croyants à Corinthe « au Christ comme une vierge chaste » (2 Corinthiens 11, 2). Tel doit être le caractère de ceux qui font profession de connaître le Seigneur (cf. Apocalypse 14, 4).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VIGNE, CEP - Le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, est le vrai cep.
Dans la parole de Dieu, la vigne et le cep sont assez souvent employés au sens figuré. La raison semble en être le fait qu’il n’y a guère de plante autre que la vigne dont la culture, particulièrement la taille, exige autant de travail. Son bois n’a aucune valeur et n’était utilisé que pour être consumé (Ézéchiel 15). Le cep, au psaume 80, 8 à 14 (cf. Jérémie 2, 21 ; Osée 10, 1), et la vigne, en Ésaïe 5, 1 à 7, sont une image d’Israël (Matthieu 21, 33 et suiv.). Dieu avait cherché du fruit auprès de son peuple terrestre, mais il n’en a pas trouvé. Lorsque ensuite son Fils bien-aimé a aussi été rejeté, une nouvelle époque a commencé. Le Seigneur Jésus, le Fils de Dieu, est maintenant le vrai cep, et les disciples sont les sarments qui peuvent porter du fruit durable pour Dieu s’ils demeurent dans une relation de foi vivante avec le cep (Jean 15, 1 et suiv.).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VILLE, CITE - Image de la vie commune et organisée des hommes.
La ville est une image de la vie commune et organisée des hommes qui, d’une manière permanente, habitent, vivent et travaillent là ensemble. La première ville mentionnée dans la Bible a été bâtie par Caïn, un homme qui était sorti de devant l’Éternel (Genèse 4, 17) ; la dernière ville est la « sainte cité, nouvelle Jérusalem » qui descend du ciel comme une épouse ornée pour son mari (Apocalypse 21, 2 et suiv.). Nous trouvons constamment ces deux caractères opposés dans les villes citées dans la parole de Dieu. Elles peuvent être, comme Babel, une image du système de ce monde, qui a été érigé pour sa propre gloire et contre la volonté de Dieu (Genèse 11 v. 1 à 9), mais aussi une figure de la communion des enfants de Dieu dans leur vie quotidienne, comme Jérusalem dans les livres d’Esdras et de Néhémie, où il est parlé d’un petit résidu qui, avec foi, rebâtit le temple détruit et la ville. Deux caractéristiques essentielles de la vieille ville étaient la muraille, qui est le symbole de la protection et de la séparation, ainsi que les portes qui parlent d’entrer et de sortir, mais aussi de l’administration et des autorités judiciaires.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VIN, MOUT - Image de la joie terrestre qui en soi n’est pas mauvaise.
Dans la Bible, le vin est une image de la joie terrestre qui en soi n’est pas mauvaise. Il est dit au psaume 104, 15 : « Et le vin qui réjouit le cœur de l’homme ». Le Prédicateur, qui considère la vie de l’homme avant tout en rapport avec cette terre, recommande par conséquent la jouissance du vin (Ecclésiaste 2, 3 ; 9, 7 ; 10, 19). Mais dans le livre des Proverbes, où la crainte de l’Éternel est présentée, le même écrivain nous met en garde contre cette boisson (Proverbes 20, 1 ; 21, 17 ; 23, 30 et suiv. ; 31, 4). Un nazaréen (« séparé, consacré »; voir Nombres 6) qui voulait vivre entièrement pour Dieu ne devait rien manger de la vigne. Samson, Samuel et Jean le Baptiseur étaient de tels nazaréens (cf. Juges 13, 4, 5 ; 1 Samuel 1, 11 ; Luc 1, 15). Le Seigneur Jésus est le vrai nazaréen. Dans sa vie, il fut Celui qui était séparé, et il ne goûtera la joie dans sa création que lorsqu’il apparaîtra en gloire pour établir son royaume (Matthieu 26, 29).
La coupe de la cène du Seigneur parle de son sang versé (Matthieu 26, 27, 28). À ce sujet, il n’est toutefois jamais parlé expressément du vin, mais du « fruit de la vigne » ou simplement de la « coupe ». Lorsque celle-ci est appelée, en 1 Corinthiens 10, 16, la « coupe de bénédiction », nous pouvons penser avec joie aux bénédictions qui nous ont été acquises par l’œuvre rédemptrice, si difficile pour notre Seigneur.
Par ailleurs le vin peut être aussi un symbole de la débauche et de la dissolution (Éphésiens 5, 18 ; Apocalypse 14, 8 ; 17, 2), ainsi que de la fureur de Dieu contre le péché (Apocalypse 14, 10 ; 19, 15 ; voir pressoir, cep).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• VOILE (déchiré) - Le voile n’a été déchiré qu’au moment de la mort de Jésus.
Le voile dans la tente d’assignation et dans le temple séparait le lieu très saint du lieu saint, et personne ne pouvait le franchir, excepté le souverain sacrificateur qui ne le faisait qu’une fois l’an au grand jour des propitiations (Lévitique 16, 2). Aussi longtemps que ce voile de séparation était là, le chemin des lieux saints, c’est-à-dire de la présence de Dieu, n’était pas encore manifesté (Hébreux 9 v. 6 à 8). Selon Hébreux 10, 20, tel était encore le cas pendant la vie de Christ sur la terre, car le voile n’a été déchiré qu’au moment de sa mort (Matthieu 27, 51) ; en d’autres termes : avant l’œuvre de la croix, l’accès aux lieux saints nous était fermé. Mais depuis que l’œuvre de la rédemption est accomplie, tous les rachetés ont « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus », et cela par le chemin nouveau et vivant « qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• VIERGES (dix) (1) - Nous sommes de nouveau en présence d’une parabole du royaume des cieux.
La parabole des dix vierges, au début du chapitre 25, fait directement suite à celle de l’esclave fidèle et du méchant esclave à la fin du chapitre 24. Il s’agit d’une des paraboles les plus connues, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit toujours bien comprise. Cette parabole du Seigneur est également riche en leçons de la plus grande importance, particulièrement pour les jours où nous vivons. Avec l’aide du Saint Esprit et avec tout le soin requis, nous voudrions essayer de saisir ces leçons pour les garder dans notre cœur et pour agir en conséquence. Comme les paroles préliminaires l’indiquent, nous sommes de nouveau en présence d’une parabole du « royaume des cieux » : « Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux (Matthieu 25 v. 1) ».
Le Seigneur compare donc l’ère chrétienne (le royaume des cieux) à dix vierges qui prirent leurs lampes pour aller à la rencontre du Seigneur. Il se sert d’une coutume habituelle d’Orient : le jour d’un mariage, des vierges allaient à la rencontre de l’époux pour l’accompagner jusqu’à la maison de l’épouse avec des flambeaux. Par le mot introductif « alors », le Seigneur fait la liaison avec la parabole précédente. « Alors » ne se réfère pas du tout, comme beaucoup le pensent, à la grande tribulation et à sa fin, mais à la période chrétienne dont le Seigneur avait déjà parlé dans la première parabole. L’esclave fidèle et prudent aurait le regard et le cœur tournés vers le retour de son Seigneur, et travaillerait pour Lui dans un domaine intérieur pour donner « à ses domestiques la nourriture au temps convenable ». Par contre, le méchant esclave dirait en son cœur : « Mon maître tarde à venir » et commencerait à s’élever au-dessus de ceux qui étaient esclaves avec lui et à les battre. Finalement, il s’associerait même avec les ivrognes. C’est exactement la déchéance qui s’est produite dans la chrétienté.
Par la forme d’expression particulière « sera fait semblable » (ou moins littéralement : deviendra semblable), le Seigneur indique qu’Il a spécialement en vue une période de temps particulière et tardive dans cette époque chrétienne de la première parabole. Le royaume des cieux aurait alors précisément revêtu certains caractères moraux. Cette période se situe bien sûr à la fin de l’époque. C’est pourquoi la manière de voir dans cette parabole est en partie tournée vers le passé. Il en va ici autrement que, par exemple, dans les paraboles du royaume des cieux du ch. 13, où le développement du royaume est montré en partant d’un certain point de départ et en allant vers l’avenir ; ici c’est la situation de l’état final qui est décrite, mais un coup d’œil est quand même donné en arrière vers le point d’où tout est parti.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (2) - Sur l’interprétation des paraboles.
Avant d’entrer dans les symboles particuliers dont le Seigneur se sert, rappelons encore une fois ce qui a été dit au début de nos méditations sur les paraboles : en principe, nous ne pouvons pas « spiritualiser » tous les détails d’une parabole. Nous ne pouvons pas, et même nous n’avons pas le droit de vouloir absolument attribuer une interprétation spirituelle à chaque circonstance mentionnée dans la parabole. Chaque parabole a une ligne de pensée fondamentale, et c’est elle qu’il faut saisir. Dans notre parabole, cette ligne de pensée est qu’il faut être prêt pour l’arrivée de l’époux. C’est ce dont il s’agit ici, et c’est en relation avec cette ligne de pensée fondamentale que les détails de la parabole reçoivent leur sens figuré.
En principe on ne poursuit aucune ligne de pensée secondaire dans une parabole, on n’entre pas dans les vérités qui sont connexes à la vérité ou à la leçon présentée dans la parabole en question. Ainsi par exemple, il n’est pas parlé de l’épouse dans notre parabole ; au chapitre 22 nous avons une parabole qui traite de l’état des invités ; dans notre parabole, il s’agit de la venue de l’époux ; et ce n’est qu’en Apocalypse 19 et 21 que nous voyons l’épouse céleste.
Le Seigneur Jésus est de toute évidence le grand et divin Docteur (qui enseigne), et quand Il prononce une parabole et y utilise certains symboles, Il sait exactement pourquoi Il dit ainsi et non pas autrement. Il y a toujours une intention dans la façon dont Il choisit Ses mots. Ses paroles sont toujours parfaites et pleines de sagesse divine : c’est à maintenir de manière absolue. Néanmoins ce qui a été dit subsiste : dans chaque parabole, le Seigneur veut donner une leçon fondamentale. Saisir cette pensée principale doit être notre préoccupation principale, avant de nous demander ce que le Seigneur a encore à nous dire par tel ou tel détail.
Ajoutons encore qu’il nous faut être reconnaissants de ce que le Seigneur s’est abaissé à nous faire connaître Ses pensées divines au moyen de circonstances et d’événements de la vie normale. Nous assimilons souvent beaucoup plus facilement les images que les paroles abstraites. Cette parabole qui est devant nous est un tableau tracé par une main divine et parfaite ; aussi serons-nous certainement surpris de tout ce que le grand Maître y a placé.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (3) - Les vrais chrétiens sont des hommes qui sont séparés pour leur Seigneur, séparés pour Dieu.
Si le Seigneur utilise le symbole de vierges, c’est parce qu’Il veut tout de suite nous faire connaître une pensée de base du christianisme : la séparation ; la séparation du monde, de tout ce qui ne Lui est pas conforme. La racine du mot grec pour vierges signifie séparer. Les vrais chrétiens sont des hommes qui sont séparés pour leur Seigneur, séparés pour Dieu. Le Seigneur Jésus « s’est donné lui-même pour nos péchés, en sorte qu’il nous retirât du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père » (Galates 1 v. 4). Le service de l’apôtre Paul visait à « présenter les Corinthiens au Christ comme une vierge chaste (2 Corinthiens 11 v. 2) ». Sommes-nous toujours conscients de cette position, chers amis ?
Les vierges prirent leurs lampes. La lampe est une excellente image du témoignage du chrétien. Les chrétiens sont appelés à être un témoignage pour Christ dans ce monde. Ils ont le privilège de reluire « comme des luminaires dans le monde » « au milieu d’une génération tortue et perverse (Philippiens 2 v. 15) ». En montrant, dans leur vie et par leurs paroles, qui est Christ, ils répandent une lumière spirituelle et morale dans un monde de ténèbres. N’est-ce pas un service élevé ? Ne voulons-nous pas nous rappeler une nouvelle fois ce service en entendant dire des vierges qu’elles « prirent leurs lampes » ?
Équipées ainsi, « elles sortirent à la rencontre de l’époux ». Ceci est extraordinairement remarquable ; car nous y découvrons un caractère supplémentaire, un troisième caractère du vrai christianisme : La pensée de Dieu est que les chrétiens ne restent pas là où ils étaient au moment de leur conversion ; mais plutôt ils sortent, ils quittent au sens religieux leurs relations antérieures. Le Juif cesse d’être un Juif, le païen d’être un païen, « où il n’y a pas Grec et Juif … ; mais où Christ est tout et en tous (Colossiens 3 v. 11) ».
Mais ils quittent aussi leur position antérieure dans un autre sens : Ce qui avait pour eux de la valeur dans ce monde, ils l’abandonnent pour l’amour du Seigneur, pour aller à Sa rencontre, pour avoir « une rencontre avec Lui ». Je ne parle pas ici de relations naturelles, créées par Dieu, telles qu’elles existent entre homme et femme, ou parents et enfants. En suivant le Seigneur, il nous faut certes parfois les mettre au second plan. Mais je pense beaucoup plus au système du monde qui tient l’homme captif par ses joies et ses plaisirs. Celui qui est devenu croyant abandonne volontiers ces liens anciens et ces joies creuses qui n’ont plus d’importance pour lui. Quand on va réellement à la rencontre de « l’époux », ce ne sera pas du tout difficile.
En ce qui concerne l’époux, il n’est pas difficile d’y reconnaître une image du Seigneur Jésus. Déjà au chapitre 22 le Seigneur Jésus avait comparé le royaume des cieux à un roi qui fit des noces pour son fils. Si Dieu veut faire des noces pour Son fils (en langage figuré), il est tout à fait clair qui est l’époux : c’est Lui, le Seigneur Jésus Christ, le Fils du Dieu vivant.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (4) - Principes mélangés dans la chrétienté.
« Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux [ou : réservoirs, récipients] avec leurs lampes (Matthieu 25 v. 2 à 4) ». Il est intéressant de voir comment le Seigneur Jésus présente les choses : Parmi les dix vierges, il y en avait cinq prudentes et cinq folles. Le nombre cinq parle de la responsabilité humaine. Son double, le nombre dix, renforce encore cette pensée que nous trouvons d’ailleurs déjà dans les dix commandements. Par l’usage de ces nombres, le Seigneur Jésus veut déjà indiquer que le domaine chrétien a été confié à la responsabilité de l’homme. C’est là la raison pour laquelle Il utilise deux fois le nombre cinq, et non pas à cause de ce que les deux groupes seraient de même taille.
Mais quand quelque chose est placé par Dieu sous la responsabilité de l’homme, cette chose est toujours gâtée par lui. C’est ce que nous voyons ici : Parmi celles qui représentent symboliquement la chrétienté, il n’y en a que cinq de prudentes, les cinq autres étant folles. Quelle qu’en soit la signification dans le détail, et nous allons nous en occuper tout de suite, nous en retenons une chose : des principes mélangés règnent dans le domaine du témoignage chrétien sur la terre, et dans ce domaine on trouve côte à côte des gens prudents et des fous. On a le même tableau dans la première et la troisième parabole. À côté de l’esclave fidèle et prudent, on trouve l’esclave méchant ; et à côté des esclaves bons et fidèles qui géraient fidèlement les biens de leur maître, il y avait aussi l’esclave méchant et paresseux qui cachait son talent dans la terre. Le bien et le mal à côté l’un de l’autre, c’est la caractéristique du royaume des cieux aujourd’hui, c’est-à-dire la chrétienté.
Le Seigneur avait déjà annoncé à l’avance que cela se passerait ainsi en Matthieu 13. Lui, le bon semeur sèmerait la bonne semence, mais son adversaire sèmerait aussitôt l’ivraie au milieu du froment. Il serait bon et extrêmement utile pour le discernement de ce qui se passe de nos jours dans la chrétienté, si nous gardions fermement ce fait dans nos cœurs, et si en plus, nous tenions toujours compte de ce que le royaume des cieux n’est pas la même chose que l’assemblée de Dieu. Dans l’assemblée, la discipline doit être exercée : « ôtez le méchant du milieu de vous-mêmes 1 Corinthiens 5 v. 13) ». Tandis qu’au contraire, dans le royaume des cieux le principe suivant prévaut : « Laissez-les croître tous deux ensemble jusqu’à la moisson (Matthieu 13 v. 30) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (5) - Ce qui faisait la différence décisive à tous égards, c’était s’il y avait de l’huile ou pas.
Une idée largement répandue dans la chrétienté est que, dans les vierges prudentes, il faut voir une image des chrétiens fidèles, tandis que dans les vierges folles il faut voir des chrétiens infidèles, et que les prudentes attendaient le Seigneur tandis que les folles ne le faisaient pas. Cependant la vérité est que toutes les vierges s’endormirent, non pas seulement les folles. Sur ce point, elles étaient toutes infidèles. Non, c’était le manque d’huile qui différenciait les vierges folles des vierges prudentes, et qui fut finalement fatal aux folles.
Effectivement quelle folie d’avoir une lampe, mais de ne pas prendre d’huile dedans ! La lampe parle, comme nous l’avons déjà dit, de la profession ; mais si l’huile manque à la profession de Christ, cette profession est vaine et creuse. On peut tout à fait confesser le Seigneur extérieurement, et pourtant ne pas avoir d’huile. Que veut dire le Seigneur Jésus quand Il montre les unes en possession d’huile, et les autres n’en ayant pas ? Dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament, l’huile est souvent une image du Saint Esprit. Dans l’Ancien Testament des personnes et des objets étaient oints en certaines occasions, mais il était toujours fait usage d’huile. Par allusion à cet usage de l’Ancien Testament, le Nouveau Testament parle d’une onction que les enfants de Dieu ont reçu : « Et vous, vous avez l’onction de la part du Saint et vous connaissez toutes choses (1 Jean 2 v. 20) ». C’est une façon symbolique d’exprimer la réception du Saint Esprit, qui est décrite ailleurs comme le fait de sceller (Éphésiens 1 v. 13). Si quelqu’un entend l’évangile de Dieu et croit à cet évangile, il sera scellé avec l’Esprit Saint, il recevra l’onction « du Saint », c’est-à-dire de Christ.
Ici, « le Saint » veut dire Christ (comp. Jean 6 v. 69 ; Actes 3 v. 14 ; Apocalypse 3 v. 7). Quand, en Jean 15, le Seigneur parle de l’Esprit Saint en tant que consolateur, Il dit : « … lequel moi je vous enverrai d’auprès du Père (Jean 15 v. 26) ». Or, il est aussi vrai que c’est le Père qui L’envoie (Jean 15 v. 26) et que l’Esprit Saint vient de Lui-même (Jean 16 v. 7 et 8). Les personnes de la Déité agissent en harmonie parfaite l’une avec l’autre. C’est bien pour cela qu’en 2 Corinthiens 1 v. 21 et 22 le fait de sceller les croyants de l’Esprit Saint est attribué à Dieu en tant que tel (comp. Actes 5 v. 32).
« Or celui qui nous lie fermement avec vous à Christ et qui nous a oints, c’est Dieu, qui aussi nous a scellés, et nous a donné les arrhes de l’Esprit dans nos cœurs (2 Corinthiens 1 v. 21 et 22) ». Dans ce passage, trois expressions sont utilisées pour la même chose, la réception de l’Esprit Saint : oindre, sceller, donner les arrhes de l’Esprit dans le cœur. Le verset suivant du prophète Ésaïe montre clairement que déjà dans l’Ancien Testament l’onction était mise en relation avec l’Esprit Saint ; c’est une prophétie sur le Seigneur Jésus : « L’Esprit du Seigneur, l’Éternel, est sur moi, parce que l’Éternel m’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires (Ésaïe 61 v. 1 ; comp. aussi Luc 4 v. 18 à 21 ; Actes 10 v. 38) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (6) - Le sommeil des vierges et le manque de vigilance, deuxième période.
« Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent (Matthieu 25 v. 5) ». Le méchant esclave avait dit en son cœur : « Mon maître tarde à venir » (Matthieu 24 v. 48) », ce qui n’était pas un bon état de cœur. Il était content que son maître retarde sa venue, car ainsi il pouvait entretemps agir à sa guise, comme il lui plaisait. « Mon maître ne va pas venir si vite que ça ! » Ceci nous rappelle les paroles des moqueurs des derniers jours : « Où est la promesse de sa venue ? car depuis que les pères se sont endormis, toutes choses demeurent au même état dès le commencement de la création (2 Pierre 3 v. 3 à 9) ».
Il a effectivement plu au Seigneur de ne pas revenir tout de suite au début du christianisme. Il y a certainement plusieurs raisons pour cela. L’une d’entre elles est sûrement que Dieu voulait encore sauver beaucoup de pécheurs. Cette pensée se trouve dans le passage cité de la deuxième épître de Pierre : « mais il est patient envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance (2 Pierre 3 v. 9) ». Sans doute le Seigneur Jésus décrit maintenant une deuxième période dans notre parabole, une deuxième partie dans l’histoire de l’église chrétienne. La première a été caractérisée par la sortie des vierges. La deuxième période, beaucoup plus longue, nous montre le manque de vigilance des professants chrétiens. Qu’il s’agisse des vierges prudentes ou des folles, toutes s’assoupirent et finirent par s’endormir. Ceci signifie manifestement que l’espérance du retour de Christ pour l’enlèvement des Siens a été laissée de côté relativement tôt dans la chrétienté, et que finalement elle s’est perdue complètement.
C’est exactement ce qui est arrivé comme nous le montre un coup d’œil donné à l’histoire de l’église. Après le départ des derniers apôtres, l’appel céleste de l’église a été bientôt perdu de vue, et avec lui également, l’espérance du retour de Christ. Comme Christ était si, si loin, et le monde si proche, on se rendit la vie dans ce monde aussi agréable que possible, et on se mit à fraterniser avec lui. Quand les affections pour Christ ne sont plus vives, plus rien ne retient sur le chemin du déclin. Très tôt les vrais chrétiens sont devenus comme le monde, et le monde comme les chrétiens. Les chrétiens se sont sentis chez eux dans ce monde, et n’ont plus eu besoin de Lui. Les simples professants de leur côté, ne L’avaient jamais désiré. Et ainsi toutes s’endormirent effectivement, les vierges prudentes comme les folles.
Ce qui est si frappant en tout cas, c’est que non seulement l’espérance de la venue de Christ a été complètement perdue, mais aussi la connaissance de cette vérité elle-même. Très tôt on n’a plus ni vu ni compris qu’il y aurait une venue du Seigneur pour enlever les saints (1 Thessaloniciens 4 v. 13 à 18). Au plus tard 300 ans après Christ, on ne trouve plus le moindre indice dans la littérature chrétienne de la connaissance de cette vérité précieuse, dont l’accomplissement avait été attendu si ardemment par les premiers chrétiens au cours des persécutions. Car cela avait été leur salutation : « Maranatha, Le Seigneur vient ! (1 Corinthiens 16 v. 22) ».
Même les croyants fidèles, qu’il y a eu sans doute à toutes les époques, ne se sont pas différenciés des professants sans vie à cet égard. Des hommes et des femmes de foi ont écrit des poèmes et des cantiques magnifiques dans des temps de détresses les plus profondes, et ceux-ci réjouissent et fortifient encore aujourd’hui le cœur de tout croyant. Mais nulle part dans aucun de leurs cantiques ne brille l’espérance de l’enlèvement des croyants. Comment est-ce possible ? Nous avons la réponse dans notre parabole : « Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent ».
Cela a donc été l’état moral de la chrétienté pendant de nombreux siècles : Le retour du Seigneur a été oublié par tous. Combien cela est sérieux et humiliant ! Si nous n’attendons plus le Seigneur Jésus au quotidien, la porte est grande ouverte pour laisser entrer la conformité au monde dans notre vie individuelle et collective. Rien ne forme autant notre caractère que l’espérance qui anime et gouverne notre cœur. C’est pourquoi rien ne nous sépare davantage du monde et de tous ses objectifs que l’attente constante du Seigneur.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (7) - Le cri de minuit, libération des chaînes de la tradition, troisième période.
« Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes (Matthieu 25 v. 6 et 7) ». Manifestement, le cri de minuit marque une troisième période dans l’histoire de la chrétienté, une très courte période, qui se trouve tout à la fin. La question est alors : Ce cri a-t-il déjà eu lieu ou devons-nous encore l’attendre ? Je suis profondément convaincu que ce cri a déjà eu lieu. Nous le trouvons décrit dans la lettre à Philadelphie : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne (Apocalypse 3 v. 11) ».
Il y a plus de 160 ans, une action puissante de l’Esprit Saint dans toute la chrétienté a conduit, entre autres, à ce que les « anciennes » vérités, perdues depuis longtemps, soient remises en lumière. Cela n’a pas seulement été un temps de grand réveil pendant lequel beaucoup ont cru au Seigneur Jésus, mais Dieu a donné à des hommes fidèles de redécouvrir la doctrine des apôtres (Actes 2 v. 42). La doctrine en elle-même n’était pas nouvelle, mais on l’a redécouverte. Dans ce contexte il vaut la peine de faire remarquer que le cri de minuit ne fut pas selon la formule donnée par la précieuse traduction allemande de Luther, y compris encore dans l’édition de 1984, où il est écrit : « Voici l’époux vient ! » Le mot vient ne figure pas dans le texte original, et ce n’est pas de peu d’importance, je pense. S’il était vraiment écrit : « l’époux vient ! », tout le poids du message reposerait sur le fait de la venue du Seigneur. Mais le cri : « Voici l’époux ! » met l’accent sur la personne de Celui qui vient. En harmonie avec cela, on ne s’est pas seulement occupé dans ce temps-là de la vérité de la venue du Seigneur, mais avant tout de ce que les Saintes Écritures disent sur la personne de Christ. Les cœurs des croyants de ce temps étaient attachés à la personne de leur Seigneur et Sauveur et non pas seulement à telle ou telle vérité. Est-ce encore vrai pour nous aujourd’hui ?
La vérité de Christ et de l’assemblée prend une place centrale dans la doctrine chrétienne. La vérité du retour de Christ pour enlever les Saints s’y rattache de manière inséparable. Or ces hommes de Dieu eurent la grâce de redécouvrir la différence entre l’enlèvement et le jour du Seigneur. Cela n’a pas seulement été une reconnaissance doctrinale de cette vérité, mais ils se sont soumis volontairement à la lumière spirituelle que Dieu leur accordait. Cela s’est traduit par des cœurs enflammés par l’attente journalière de la venue de Christ pour enlever les Siens, avec toutes les conséquences qui s’y rattachent.
De quelles conséquences s’agit-il ? C’est qu’ils ont perçu avec leur cœur ce cri « Voici l’époux ; sortez à sa rencontre ! », et la conséquence en fut qu’ils abandonnèrent toutes les relations ecclésiastiques dans lesquelles ils se trouvaient et qui n’étaient pas en accord avec la parole de Dieu, quoi que cela ait pu leur en coûter. Libérés des chaînes de la tradition et de la tutelle ecclésiastiques, ils allèrent à la rencontre du Seigneur d’une manière nouvelle.
Mais bien plus encore ! Dieu leur accorda de répandre de manière efficace, oralement et par écrit, les vérités redécouvertes du Nouveau Testament, en sorte que toute la chrétienté y eut accès. C’est exactement ce que nous trouvons dans notre parabole : « Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes ». Ce cri de minuit a saisi toute la chrétienté, non pas seulement quelques-uns et non pas seulement les croyants. En fait, depuis ce temps-là, l’effet du cri de minuit ne s’est pas éteint. Plus que jamais dans la chrétienté, on s’occupe de la prophétie, et partout on peut entendre, plus ou moins clairement selon les endroits, que le Seigneur Jésus viendra et qu’Il prendra les Siens auprès de Lui. La doctrine sur l’enlèvement n’est pas claire et conforme à l’Écriture partout dans la chrétienté. Souvent on la lie à quelque événement prophétique, comme par exemple la « septième trompette », mais quoi qu’il en soit, on en parle.
Selon les paroles du Seigneur, le cri de minuit a eu de l’effet tant auprès des croyants qu’auprès des professants incrédules : toutes apprêtèrent leur lampe. Néanmoins je pense que ce fait d’apprêter les lampes ne signifie pas la même chose pour les uns et pour les autres.
Tandis que les vrais chrétiens sont redevenus conscients, et je peux bien dire aussi : deviennent conscients de l’appel céleste qui leur est propre, la chrétienté incrédule déploie une activité intense sur le plan politique, culturel et surtout social. Ne voyons-nous pas cela partout autour de nous aujourd’hui ? N’est-il pas vrai que dans de larges fractions de la chrétienté, on ne répand plus qu’un « évangile social » ? Le soutien aux mouvements pour la paix, et la revendication de droits sociaux et les idées écologiques ont beaucoup plus cours que la question des droits de Dieu. Oui, les vierges folles apprêtent aussi leurs lampes, mais là, il n’y a pas d’huile.
Minuit a passé. Combien doit être proche l’étoile du matin ! Sortons »-nous nous aussi, à la rencontre de l’époux !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIERGES (dix) (8) - Dieu seul peut donner la vie éternelle.
Le cri de minuit manifeste encore autre chose : qui fait partie des vierges prudentes et qui fait partie des folles. Même si les deux apprêtent leurs lampes, la nouvelle de la venue de l’époux révèle le vrai état intérieur des deux ; et même plus, il provoque une séparation entre les prudentes et les folles. C’est ce que veulent dire les paroles du Seigneur par lesquelles Il continue la parabole : « Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Mais les prudentes répondirent, disant : Non, de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes (Matthieu 25 v. 8 et 9) ».
Tandis que les prudentes se réjouissent d’avoir de l’huile, et sont tout à fait paisibles par rapport à la venue prochaine de l’époux, nous voyons une agitation fébrile éclater chez les folles. Lorsqu’elles allument leurs lampes qui sont maintenant apprêtées, elles remarquent qu’elles s’éteignent aussitôt. Au moment décisif, elles sont obligées de constater qu’il leur manque l’élément essentiel, l’huile. Quelle situation regrettable, fatale ! En savoir assez du christianisme pour s’illusionner sur son véritable état pendant un temps, puis à la venue du Seigneur être obligé de constater que c’était une erreur, et constater aussi qu’elles ne sont pas prêtes pour l’époux !
En fait, les folles savent très bien que les prudentes possèdent ce qui leur manque. « Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent ». Cela révèle une folie supplémentaire de ces personnes : elles se tournent vers la mauvaise adresse. Non seulement elles se donnent de la peine trop tard pour cette huile, mais en plus, dans leur détresse, elles vont du mauvais côté. Non, des hommes ne peuvent pas donner l’Esprit Saint à d’autres hommes, ils ne peuvent pas leur communiquer la vie éternelle. Aucune église, aucune communauté chrétienne, aucun prédicateur si doué soit-il, aucun acte religieux n’est capable de le faire.
Quand Simon le magicien désira acquérir avec de l’argent le don de donner l’Esprit Saint à d’autres, l’apôtre Pierre a dû lui dire : « Que ton argent périsse avec toi, parce que tu as pensé acquérir avec de l’argent le don de Dieu (Actes 8 v. 20) ». Pour la question de la rémission des péchés, chacun a à faire tout seul avec Dieu. C’est à Lui qu’on doit aller, et je pense que c’est ce qu’il faut apprendre ici. « Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon, car précieux est le rachat de leur âme, et il faut qu’il y renonce à jamais (Psaume 49 v. 7 et 8) ».
Nous pouvons et devrions essayer d’amener des hommes perdus à Dieu. C’est une très bonne chose. Dieu désire aussi utiliser Ses enfants pour éclairer d’autres dans les choses divines. Mais le privilège et la puissance d’offrir le salut et la rédemption à des pécheurs perdus n’appartiennent qu’à Dieu. Néanmoins les hommes préfèrent aller vers des hommes. Pourquoi, en fait ? Parce qu’ils ne connaissent pas la grâce de Dieu. Ces gens ou vierges folles ne la connaissent pas non plus, et quand il est déjà trop tard, elles se tournent vers le mauvais côté.
Ah, si les gens de nos pays chrétiens prenaient à cœur ces paroles : « Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle dans le christ Jésus, notre Seigneur (Romains 6 v. 23) » ! Conscients de leur culpabilité, ils se réfugieraient dans la grâce de Dieu, et se jetteraient pleins de foi dans les bras de Celui qui veut être également leur Sauveur. « Tout ce que le Père me donne viendra à moi ; et je ne mettrai point dehors celui qui vient à moi (Jean 6 v. 37) », disait le Seigneur Jésus. Et combien est touchante l’invitation de Dieu que nous trouvons déjà dans l’Ancien Testament : « Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux, et vous qui n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez ; oui, venez, achetez sans argent et sans prix du vin et du lait (Ésaïe 55 v. 1) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (méchants) (1) - En révolte directe contre Dieu et contre Ses voies de grâce.
La parabole des « méchants vignerons » que le Seigneur place directement après celle des « deux fils » touche un principe encore plus profond que cette dernière. Le peuple d’Israël ne se trouvait pas seulement dans un état de neutralité malveillante, « dire » et « ne pas faire », mais en révolte directe contre Dieu et contre Ses voies de grâce. C’est ce que le Seigneur montre dans cette nouvelle parabole, avec les graves conséquences qui en résulteraient pour eux. Il est remarquable qu’elle soit rapportée dans trois évangiles, ceux de Matthieu (21 v. 33 à 46) ; Marc (12 v. 1 à 12), et Luc (20 v. 9 à 18).
Cette parabole importante est un exemple de ce que les hommes incrédules, ici les conducteurs du peuple, pouvaient tout à fait comprendre la signification superficielle de l’image, car il est dit : « Les principaux sacrificateurs et les pharisiens, ayant entendu ses paraboles, connurent qu’Il parlait d’eux (Matthieu 21 v. 45) ». Mais ils ne comprirent pas le sens profond de ce qui était exprimé. Autrement ils auraient réalisé le jugement terrible qu’ils étaient en train de faire venir sur eux. Ainsi ils ne se repentirent pas parce qu’ils ne reconnaissaient pas la personne du Fils, dont l’envoi est un des sujets de la parabole. Il fallait de la foi pour cela, et ils n’en avaient pas.
De plus, la parabole fait partie du groupe des paraboles dans lesquelles deux personnes de la Déité, la personne du Père et la personne du Fils, sont liées ensemble. Ce genre de présentation est d’autant plus significatif qu’il exalte la divinité de la personne de Christ. Les deux autres paraboles de ce groupe sont celle du « figuier stérile » (Luc 13 v. 6 à 9) et celle du « vrai cep » (Jean 15). Ces trois images ont ceci en commun que le Père cherche du fruit. Quant à leurs différences par rapport à la position du Seigneur, nous y reviendrons brièvement plus tard.
La parabole qui nous occupe maintenant est un exemple majeur de ce qu’une parabole dont le sujet est nettement Israël, contient également une signification constituant un exemple pour nous de nos jours. Le Seigneur décrit l’histoire d’Israël depuis les jours des prophètes jusqu’au temps de sa mise de côté en tant que nation. Au moment où le Seigneur Jésus prononçait la parabole, celle-ci renfermait à la fois la prophétie et l’histoire de son accomplissement. Ce qu’Il exprimait visait à la fois le passé, le présent et le futur de ce peuple. Mais ne contient-elle rien pour nous ? Le Seigneur ne veut-Il pas aussi nous donner des leçons à travers la défaillance d’Israël ? Nous verrons que c’est justement le cas.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (méchants) (2) - « Me levant de bonne heure et les envoyant ».
« Écoutez une autre parabole : Il y avait un maître de maison, qui planta une vigne, et l’environna d’une clôture, et y creusa un pressoir, et y bâtit une tour ; et il la loua à des cultivateurs et s’en alla hors du pays. Et lorsque la saison des fruits approcha, il envoya ses esclaves aux cultivateurs pour recevoir ses fruits. Et les cultivateurs, ayant pris ses esclaves, battirent l’un, tuèrent l’autre, et en lapidèrent un autre. Il envoya encore d’autres esclaves en plus grand nombre que les premiers, et ils leur firent de même (Matthieu 21 v. 33 à 36) ».
Le peuple d’Israël était déjà comparé à une vigne dans les prophètes de l’Ancien Testament et dans les psaumes, une vigne pour laquelle Dieu se donnait toute la peine pour lui faire produire du fruit. Au Psaume 80 v. 8, il est dit : « Tu as transporté d’Égypte un cep ; tu as chassé les nations, et tu l’as planté ». Dieu parle de la même manière par Jérémie, et montre le triste résultat de Ses efforts pour eux : « Et moi je t’avais plantée, un cep exquis, une toute vraie semence ; comment t’es-tu changée pour moi en sarments dégénérés d’une vigne étrangère (Jérémie 2 v. 21) » ? Le cantique du bien-aimé sur Sa vigne en Ésaïe 5 est particulièrement saisissant : « Mon bien-aimé avait une vigne sur un coteau fertile. Et il la fossoya et en ôta les pierres, et la planta de ceps exquis ; et il bâtit une tour au milieu d’elle, et y tailla aussi un pressoir ; et il s’attendait à ce qu’elle produirait de bons raisins, et elle produisit des raisins sauvages. Et maintenant, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, jugez, je vous prie, entre moi et ma vigne. Qu’y avait-il encore à faire pour ma vigne, que je n’aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j’espérais qu’elle produirait de bons raisins, a-t-elle produit des raisins sauvages ? (Ésaïe 5 v. 1 à 4) ».
Cette image dont le Seigneur se servait maintenant était bien connue, et Ses auditeurs comprenaient très bien ce dont Il parlait. Dieu avait délivré d’Égypte leurs prédécesseurs et les avait amenés dans un bon pays, et Il en avait chassé les habitants devant eux. Il avait pris toutes les précautions pour eux, Il leur avait accordé toutes les protections nécessaires, et les avait abrité des abominations des nations au moyen d’une loi bonne. Qu’aurait-Il pu faire de plus ? Il avait confié Sa vigne à leurs pères, les hommes de Juda, pour qu’ils la cultivent. Lui-même s’en était allé « hors du pays pour longtemps (Luc 20 v. 9) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (envoi de prophètes) (3) - Raison pour laquelle le maître de maison a dû plus tard envoyer ses esclaves auprès des vignerons.
Pourquoi le maître de maison n’habitait-il plus dans Sa propriété, pourquoi ne venait-il plus dans Son jardin pour en savourer le fruit délicieux ? Il n’y a qu’une réponse à cela : c’est parce que le peuple et ses conducteurs avaient abandonné l’Éternel. Dieu avait prévu cette évolution, et avait dit à Moïse : « Ce peuple se lèvera et se prostituera après les dieux étrangers du pays au milieu duquel il va entrer ; et il m’abandonnera, et rompra mon alliance que j’ai faite avec lui (Deutéronome 31 v. 16) ».
Mais quand le peuple se leva pour l’abandonner, Lui aussi, dans Sa grâce se leva pour aller les visiter : « Se levant de bonne heure et parlant », Il leur envoya Ses prophètes : « Depuis le jour que vos pères sortirent du pays d’Égypte, jusqu’à ce jour, je vous ai envoyé tous mes serviteurs les prophètes, chaque jour me levant de bonne heure, et les envoyant (Jérémie 7 v. 13 à 25) ». Dieu cherchait du fruit de Sa vigne, et Ses prophètes étaient Ses messagers qui présentaient Ses droits et Ses revendications aux fils d’Israël. Après tout le bien qu’Il leur avait fait, n’avait-Il pas droit à leurs affections, à leur obéissance, à leur confiance ?
Il y a encore autre chose qui ressort clairement de ce qui vient d’être dit : L’entrée en scène des prophètes de l’Éternel en Israël n’était pas bon signe en soi, même si c’était une grande grâce d’en donner et d’en envoyer. Un prophète est un intermédiaire, et la nécessité que quelqu’un intervienne entre deux parties qui ne peuvent plus se parler face à face, est le signe qu’une distance s’est créée entre eux. Les deux premières occurrences du mot « prophète » dans la bible montrent déjà clairement qu’un prophète est un médiateur. Ce fut Abraham que Dieu appela en premier lieu prophète, et Il dit à Abimélec : « il priera pour toi (Genèse 20 v. 7) ». Et quand Moïse s’estimait incapable de parler au Pharaon, Dieu lui accorda qu’Aaron devienne « son prophète (Exode 7 v. 1) ». Il n’aurait pas eu besoin d’un tel intermédiaire, s’il avait été lui-même prêt à transmettre le message de Dieu. Lorsque les Israélites eurent peur d’entendre directement la voix de Dieu, ils demandèrent un intermédiaire et dirent à Moïse : « Toi, parle avec nous, et nous écouterons ; mais que Dieu ne parle point avec nous, de peur que nous ne mourions (Exode 20 v. 19) ».
La présence de prophètes montrait un état de choses tombé dans le désordre. Israël n’aurait pas eu besoin de prophètes s’ils étaient restés auprès de Dieu. Mais maintenant Dieu se voyait contraint de se retirer. Pourtant dans Sa grâce, Il ne cessa pas d’envoyer à Son peuple « tous ses serviteurs, les prophètes ». C’est une démarche qui, si nous y réfléchissons, ne fera que nous conduire à nous émerveiller de la patience et de la bonté de Dieu.
Mais les conducteurs spirituels du peuple, « les vignerons », qu’ont-ils fait des messagers de Dieu ? Pendant des siècles, Il a toujours recommencé à leur en envoyer un, puis un autre, puis beaucoup d’autres (Marc 12 v. 2 à 5). Se sont-ils réjouis de ce que Dieu pensait encore à eux ? Non, au contraire ! Ils battirent les uns, ils lapidèrent les autres et les tuèrent. Alors s’accomplit ce qui était déjà annoncé en 2 Chroniques 36 : « Et l’Éternel, le Dieu de leurs pères, envoya vers eux par ses messagers, se levant de bonne heure et envoyant, car il avait compassion de son peuple et de sa demeure. Mais ils se moquaient des messagers de Dieu, et méprisaient ses paroles, et se raillaient de ses prophètes, jusqu’à ce que la fureur de l’Éternel monta contre son peuple et qu’il n’y eut plus de remède (2 Chroniques 36 v. 15 et 16) ». Des siècles plus tard, Étienne, le premier martyr chrétien, dut reprocher à ses frères juifs : « Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Et ils ont tué ceux qui ont prédit la venue du Juste (Actes 7 v. 52) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (envoi du Fils) (4) - Le Fils quitta la maison de Son Père pour faire la volonté de Celui qui L’avait envoyé.
C’est de ce grand évènement, la « venue du Juste », que le Sauveur se met maintenant à parler dans Sa parabole. Et notons bien que c’est Lui, le sujet dont Il parle maintenant : « Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils, disant : Ils auront du respect pour mon fils (Matthieu 21 v. 37) ». « Et enfin, il envoya auprès d’eux son fils », grâce insondable ! Et quelle gloire rayonne ici autour de la personne de Christ ! Il n’est personne d’autre que « Son Fils », le Fils de Dieu : « Ils auront du respect pour mon Fils ». Dans le passage parallèle de Marc 12, Il ajoute encore quelques mots très touchant : « Ayant donc encore un unique fils bien-aimé, il le leur envoya, lui aussi, le dernier (Marc 12 v. 6) ». En Luc 20 il est également dit : « son fils bien-aimé (Luc 20 v. 13) ». Dieu, le Père, L’a envoyé. Celui qu’Il envoyait, n’était pas seulement l’un des « prophètes », mais « son fils bien-aimé » (voir aussi Matthieu 3 v. 17).
Que ce Fils bien-aimé ne fut personne d’autre que l’Éternel Lui-même, cela ressort aussi clairement de ce qu’Il fit Lui-même ce que Dieu seul peut faire : Il envoya des prophètes. Nous l’entendons dire un peu plus tard dans notre évangile « C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes (Matthieu 23 v. 34) ». Le fait que le maître de maison « envoya son fils bien-aimé » nous décrit rien moins que l’incarnation du Fils de Dieu. Le Fils quitta la maison de Son Père pour faire, en tant qu’homme parfait sur cette terre, la volonté de Celui qui L’avait envoyé. Pour cela, Il était nécessaire qu’Il s’anéantisse, et prenne la forme d’esclave.
On trouve des doutes mêlés aux paroles du maître de maison : « Que ferai-je ? J’enverrai mon fils bien-aimé ; peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront (Luc 20 v. 13) » : nous reconnaissons alors une nouvelle fois qu’il s’agit là du langage de la parabole, et non pas de celui de Dieu. Dieu est omniscient, et si Son Fils fut « livré » aux hommes pour être crucifié, cela eut lieu « par le conseil défini et par la préconnaissance de Dieu (Actes 2 v. 23) ».
Je mentionne cela simplement pour montrer encore une fois qu’on ne peut pas attribuer un sens figuré à tous les détails d’une parabole. Mais l’expression « ils auront du respect pour mon fils » peut bien nous faire penser à une autre image, celle de Jacob et de son fils Joseph. C’est ce fils bien-aimé que le père envoya à ses frères en disant : « Tes frères ne paissent-ils pas le troupeau à Sichem ? Viens, et je t’enverrai vers eux (Genèse 37 v. 13) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (rejet du Fils) (5) - Même s’ils reconnurent en lui le véritable héritier de la « vigne ».
« Mais les cultivateurs, voyant le fils, dirent entre eux : Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage. Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent (Matthieu 21 v. 38 et 39) ». C’est de cette manière que le Seigneur décrit Son rejet par le peuple et ses conducteurs. Le père fit une dernière tentative : « Peut-être que, quand ils verront celui-ci, ils le respecteront », mais au lieu de cela, la prophétie d’Ésaïe s’accomplit mot à mot. Quand ils Le virent, il n’y avait point d’apparence en Lui pour Le leur faire désirer. Il fut méprisé et délaissé des hommes, homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur, et comme quelqu’un de qui on cache sa face. Et même s’ils reconnurent en lui le véritable héritier de la « vigne », il monta dans leur cœur ce plan diabolique de Le tuer et de s’emparer de Son héritage.
Là aussi il y a un parallèle frappant avec l’histoire de Joseph. Quand ses frères le « virent de loin », ils complotèrent contre lui, avant qu’il fût proche d’eux, pour le faire mourir (Genèse 37 v. 18). Oui, rien que de « voir » le Fils de Dieu, les conducteurs d’Israël en conçurent une haine meurtrière contre l’envoyé de Dieu. On peut bien se poser la question : Que sont ces gens-là pour en vouloir à mort au Fils à peine qu’ils L’ont vu ? La réponse est à la fois simple et bouleversante : L’homme naturel déteste la bonté de Dieu manifestée parfaitement dans le Fils, aussi bien que Sa lumière. « Si je n’étais pas venu, et que je ne leur eusse pas parlé, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils n’ont pas de prétexte pour leur péché. Celui qui me hait, hait aussi mon Père. Si je n’avais pas fait parmi eux les œuvres qu’aucun autre n’a faites, ils n’auraient pas eu de péché ; mais maintenant ils ont, et vu, et haï et moi et mon Père (Jean 15 v. 22 à 24) ». Ce n’est pas une question d’ignorance. Mais Le voir et Le haïr, que c’est terrible !
Rien ne montre plus la corruption totale de l’homme que le fait que la simple vue du « Fils bien-aimé » ne suscite qu’un sentiment contre Lui, la haine. La réponse de l’homme à toute la bonté dont Dieu fait preuve, c’est la croix de Son Fils. Cela ne nous fait-il pas comprendre pourquoi, depuis la croix de Christ, Dieu a cessé de faire l’épreuve de l’homme, et a cessé de chercher du fruit chez lui ? Ce fruit Lui reste dû, et Il n’abandonne pas Ses droits à cet égard. Si en présence de l’amour parfait et de la bonté parfaite, l’homme en général et le Juif en particulier, n’ont plus que de la haine à rendre au Père et au Fils, pourquoi continuer à l’éprouver pour voir s’il y avait, ou non, du bien à attendre de sa part ? Il s’est montré comme quelqu’un d’entièrement corrompu.
Les « méchants vignerons » ne dirent pas seulement : « Celui-ci est l’héritier ; venez, tuons-le, et possédons son héritage », mais ils exécutèrent leur projet : « Et l’ayant pris, ils le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent ». C’est ainsi que le Seigneur Jésus décrit prophétiquement la mort qui L’attendait. C’est la seule parabole où Il le fait directement. Beaucoup de paraboles parlent de Son retour, mais il n’y a que celle-ci qui parle clairement de Sa mort. Quelle prédiction solennelle des évènements à venir ! Le Messie devait être retranché et ne rien avoir (Daniel 9 v. 26). Lui, qui prononçait les paroles de cette parabole, savait et ressentait parfaitement ce qu’elles impliquaient, ce que cela signifiait d’être jeté dehors et tué ! Et si, parmi les frères de Joseph, il y eut au moins une voix qui s’éleva contre leur projet sanglant, il n’y en a aucune dans notre parabole. On n’a pas eu compassion de Lui !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• VIGNERONS (le royaume ôté) (6) - Comme ils rejetaient maintenant Dieu dans la personne de Son Fils, ce royaume leur serait ôté et donné à une nation qui en porterait les fruits.
Ensuite le Seigneur leur dit encore que le royaume de Dieu leur serait ôté. Il ne dit pas le « royaume des cieux », mais le « royaume de Dieu ». C’est ici la dernière fois que l’expression « royaume de Dieu » apparaît dans l’évangile de Matthieu. Cela est d’autant plus significatif que Matthieu est le seul à utiliser principalement l’expression « royaume des cieux », et presque seulement cette expression. Cela nous donne l’occasion de revenir encore une fois sur la différence entre les deux formes du royaume. Dans un certain sens les Juifs possédaient la révélation de Dieu, et comme ils reconnaissaient l’Éternel comme leur roi, ils étaient dans Son royaume. Par contre, le royaume des cieux est la forme qu’a prise le royaume de Dieu après la mort et la résurrection du Sauveur et Son ascension au ciel, pour user de Son influence sur la terre depuis là-haut. Les Juifs d’alors ne pouvaient pas posséder ce royaume, car il n’existait pas encore. Mais le royaume de Dieu dans le sens précédent était bien leur part. Or comme ils rejetaient maintenant Dieu dans la personne de Son Fils, ce royaume leur serait ôté et donné à une nation qui en porterait les fruits.
En parlant de « cette nation », Il ne pense pas à l’assemblée de Dieu au temps de la grâce, mais à Israël restauré dans le règne millénaire. Sans doute on peut aussi appliquer cette prophétie du Seigneur à nous, les chrétiens d’aujourd’hui. Elle a effectivement reçu un pré-accomplissement ou un accomplissement partiel dans la chrétienté. C’est ce que Pierre montre dans sa première épître. Comme nous le savons, il l’a écrite à des Juifs croyants. Ils étaient devenus de vrais chrétiens par la foi au Seigneur Jésus, et c’est à eux que Pierre écrit : « Mais vous, vous êtes une race élue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2 v. 9) ».
Cependant il sera dit à Israël en un jour futur : « Lève-toi, resplendis, car ta lumière est venue, et la gloire de l’Éternel s’est levée sur toi. … Et ton peuple, eux tous, seront justes ; ils posséderont le pays pour toujours (Ésaïe 60 v. 1 à 21) ». Le Psaume 22 se termine par ces paroles précieuses : « Une semence le servira ; elle sera comptée au Seigneur comme une génération. Ils viendront et raconteront sa justice à un peuple qui naîtra,… qu’il a fait ces choses ». Oui, « cela sera écrit pour la génération à venir ; et le peuple qui sera créé louera Jah (Psaume 102 v. 18) ». Quelle grâce merveilleuse celle qui sera la part d’Israël dans la « régénération » !
Mais entretemps il a été clairement prouvé que l’homme, testé sous le judaïsme, ne peut porter aucun fruit pour Dieu, même dans les meilleures conditions. Mais ceci ne suffit pas : il n’a pas seulement maltraité les esclaves de Dieu, mais il a aussi tué Son Fils. Il ne pouvait pas aller plus loin dans l’inimitié contre Dieu, il ne pouvait pas montrer plus clairement à quel point il est foncièrement méchant, et absolument perdu. Que va faire Dieu dorénavant ? La grâce peut-elle remédier à un état aussi désespéré ? C’est la prochaine parabole en Matthieu 22 v. 1 à 14, qui va nous donner la réponse.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• VAINQUEUR - Chaque étape de la vie chrétienne est une lutte.
Romains 8 v. 37 dit que nous sommes « plus que vainqueurs » : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés ». Cela signifie la plus haute forme de victoire. Conquérir signifie être au top. Dieu nous veut « vainqueurs » !
Nous devons nous demander si les tentations, les mauvaises circonstances, les émotions, les frustrations et les dépressions sont gérées par notre vieil homme, ou par notre nouvel homme. S'ils appartiennent au vieil homme, nous les avons déjà vaincus sur la croix, et ils sont sous nos pieds. Cela signifie que nous pouvons en prendre le contrôle. Le chemin de la victoire n'est pas de développer le vieil homme, mais de faire confiance au Saint-Esprit pour avoir le pouvoir de résister aux tentations. Les enfants de Dieu ne sont souvent pas conscients du fait que les dépressions spirituelles viennent de l'ennemi, et non de Dieu !
Au moment voulu, nous devons résister par le pouvoir de la croix. Chaque étape de la vie chrétienne est une lutte. Chaque fois que nous mourons aux choses qui nous oppriment et tenons le diable à distance en obéissant à l'Esprit, nous permettons à l'Esprit de nous saisir plus fermement, et nous nous éloignons davantage de l'emprise du diable. Telle est la volonté de Dieu !
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• VEAU d'OR - L'ennemi s'employa toujours à introduire des éléments d'idolâtrie et autres, plaisant à l'homme.
« Et quand le peuple vit que Moïse tardait à descendre de la montagne, le peuple s'assembla auprès d'Aaron, et ils lui dirent : Lève-toi, fais-nous un dieu qui aille devant nous ; car ce Moïse, cet homme qui nous a fait monter du pays d'Égypte, nous ne savons ce qui lui est arrivé (Exode 32 v. 1) ». S'il n'y avait qu'à considérer le modèle montré sur la montagne (Exode 26 v. 30) et l'habileté divinement donnée pour l'exécution des choses en conformité, tout serait simple. Mais il est d'autres éléments d'une nature tout à fait contraire: le pouvoir de Satan et ce sur quoi il peut agir, même en ceux qui appartiennent à Dieu, c'est-à-dire « la chair ». Il en est résulté que, bien des choses ont été apportées qui n'ont aucune ressemblance avec le système du tabernacle, mais qui tiennent positivement de l'idolâtrie.
D'ailleurs, ceci n'a pas eu lieu dans l'ombre, mais bien de manière à caractériser la masse de ceux qui sont nominalement chrétiens. Nous savons que dans les assemblées d'Asie (Pergame et Thyatire), il y avait de l'idolâtrie, alors que Jean était à Patmos (Apocalypse 2 v. 14,20). Si l'idolâtrie s'était déjà introduite lorsque les apôtres étaient ici, nous ne pouvons nous étonner qu'elle se soit développée depuis. Christ est monté au ciel et les Siens sont laissés ici, sans guide visible. Mais avant de s'en aller, Il a dit : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi (Jean 14 v. 1) ». Il est l'objet de la foi, quoiqu’invisible, et ceux qui s'éloignèrent de Lui, glissèrent vers l'idolâtrie qui pénétra parmi les enfants de Dieu. On ne tarda pas à voir ceux qui eussent pu dire : « Nous ne savons ce qui lui est arrivé (Exode 32 v. 1) ».
« Le tabernacle » était la figure des choses qui sont dans les cieux : C'est la présentation en figure de ce qui est en rapport avec Christ dans le ciel (Hébreux 8 v. 4 à 6). Dès que ce système apparut, l'ennemi s'employa à introduire des éléments d'idolâtrie et autres plaisant à l'homme. Son but était que Christ dans le ciel soit oublié, que les hommes se réjouissent dans les œuvres de leurs propres mains et que les choses matérielles soient substituées à ce qui est spirituel. L'ennemi voulait que des hommes se chargent de services religieux, holocaustes et sacrifices de prospérités, et allient le nom de Dieu à tout cela (Exode 32 v. 5), mais tout pour plaire à l'homme, non à Dieu.
Un peuple de cou roide ne s'inclinera pas, ne glorifiera pas Dieu comme tel ; une volonté est à l'œuvre. C'est ce qui marque toujours les actions de la chair ; mais si je ne m'incline pas en soumission et en reconnaissance devant Dieu, je m'inclinerai inévitablement devant quelque chose qui sera de la créature, et je perdrai ma gloire. Nous avons des adversaires qui sont ravis de nous voir dépouillés de notre or (voyez Exode 32 v. 25). C'est ce qui est de Dieu qui constitue notre or, notre vraie gloire, et nous le livrons si nous devenons idolâtres. Il serait bon que nous chérissions davantage notre vraie gloire. Tout ce en quoi je pourrais me glorifier selon la chair est en réalité une honte pour moi. Les gens se glorifient dans leur propre volonté; mais cela est en réalité leur honte. Il n'y a d'honneur pour l'homme que lorsqu'il donne à Dieu Sa place.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• VÊTEMENTS (fils d'Aaron) - Représentation des impressions de Christ qui sont apportées en louange devant Dieu.
Nous avons « une lame d'or pur » avec ces mots gravés « en gravure de cachet : Sainteté à l'Eternel (Exode 28 v. 36) ». « Et elle sera sur le front d'Aaron ; et Aaron portera l'iniquité des choses saintes que les fils d'Israël auront sanctifiées, dans tous les dons de leurs choses saintes ; et elle sera sur son front continuellement, pour être agréée pour eux devant l'Eternel (Exode 28 v. 38) ». Ceci montre clairement qu'il peut se trouver de l'iniquité même dans nos « choses saintes (Exode 28 v. 38) ». Les fils d'Israël (Exode 28 v. 38) dans ce passage, pourraient représenter les enfants de Dieu tels qu'ils sont actuellement ici-bas, avec des mesures variées d'accroissement et d'intelligence spirituelle, de même qu'avec des mesures de faiblesse et d'imperfection dans leur compréhension de ce qui, en soi, est infiniment parfait ; car les dons de leurs choses saintes (Exode 28 v. 38) semblent représenter des impressions de Christ qui sont apportées en louange devant Dieu.
Avec quelle peine parfois aussi nous cherchons à exprimer ce que nous avons sur le cœur ! C’est un précieux encouragement de penser que Christ comme souverain sacrificateur sait présenter ces offrandes imparfaites de telle manière qu’elles soient agréées pour nous devant Dieu ; car, en figure, il porte sur son front, sur le devant de la tiare pure qu’est cet ornement exclusif de dignité, le sceau gravé, divin et céleste de ce qu’il « nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption (1 Corinthiens 1 v. 30) ».
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• VOILE (chérubins) - Nous devons suivre notre le Souverain Sacrificateur de notre ordre de sacrificature.
Derrière l’autel d’or était le voile, ayant les mêmes couleurs que les rideaux des deux entrées précédentes. Il était mis sur quatre piliers de bois de sittim plaqués d’or avec leurs crochets d’or et leurs bases d’argent. Ces quatre piliers peuvent nous faire penser aux quatre évangélistes, auxquels a été confiée la mission de témoigner de la venue du Fils de Dieu, de sa vie sainte, de son amour, de ses souffrances, de sa mort et de sa résurrection.
Les quatre couleurs que ce voile portait, déjà décrites antérieurement, rappellent à nos coeurs les glorieux attributs de la Personne de Christ. Mais dans ce voile en ouvrage d’art, les chérubins présentés en plus ici parmi ces couleurs, attirent tout spécialement notre attention. Nous savons que les chérubins avaient été placés à l’orient du jardin d’Eden pour en défendre l’entrée au couple humain pécheur, et il est dit, en Exode 26 v. 33 : « et le voile fera séparation pour vous entre le lieu saint et le lieu très saint », car dans ce dernier se trouvait le trône de Dieu. Pour l’homme pécheur, il n’y a point de relation possible avec son Créateur. Aaron n’y pouvait entrer qu’une fois l’an et non sans le sang de la propitiation. « Mais Christ étant venu… avec son propre sang, est entré une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une rédemption éternelle (Hébreux 9 v. 11 et 12) ». Nous avons donc maintenant « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints par le sang de Jésus, par le chemin nouveau et vivant qu’il nous a consacré à travers le voile, c’est-à-dire sa chair (Hébreux 10 v. 19 à 21) ». Aujourd'hui, en Christ, les chérubins s'écartent pour nous laisser passer !
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).