ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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L
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• LAIT - Image de la nourriture spirituelle élémentaire.
Le lait que les Israélites obtenaient des vaches, des brebis et des chèvres, est avec le pain, depuis les temps les plus reculés, l’un des aliments principaux de l’homme. Le lait et les produits laitiers étaient consommés sous les formes les plus variées (Genèse 18 v. 8 ; Deutéronome 32 v. 14 ; Proverbes 30 v. 33). Le pays de Canaan était si fertile qu’il était appelé « un pays ruisselant de lait et de miel (Exode 3 v. 8) ». Dans le Nouveau Testament, le « pur lait intellectuel » est un symbole de la parole de Dieu en tant que saine nourriture spirituelle que le chrétien doit désirer comme l’enfant nouveau-né désire le lait maternel (1 Pierre 2 v. 2).
Par contre, en 1 Corinthiens 3 v. 2 et Hébreux 5 v. 12 et 13, le lait, qui est ici opposé à la nourriture (solide), est une image de la nourriture spirituelle élémentaire qui ne contient que les rudiments de la vérité. Alors que la croissance des Corinthiens était encore insuffisante en raison de leur esprit charnel, les Hébreux avaient spirituellement rétrogradé. Cela devrait être pour nous un sérieux avertissement. Le Saint Esprit veut nous conduire non pas seulement dans les fondements, mais dans toute la vérité (Jean 16 v. 13). C’est à cela que nous devons croître spirituellement.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LAMPE, CHANDELIER - Le témoignage qui doit répandre la lumière divine.
Les lampes (grec: lampas) de l’Antiquité étaient des lampes à huile sous forme de petites coupes peu profondes qui ne donnaient qu’une faible lumière. Aussi les plaçait-on, isolément ou à plusieurs, sur un chandelier (grec: luchnia). Dans la tente d’assignation, le chandelier d’or, avec ses sept lampes, diffusait la pleine lumière de Dieu dans le lieu saint (Exode 25 v. 31 et suiv.). En revanche, les sept lampes en Apocalypse 1 v. 13 à 20 représentent sept assemblées en Asie Mineure ; si elles ne répondent pas à leur mission de diffuser la lumière divine sur la terre, le Seigneur peut ôter la lampe (Apocalypse 2 v. 5). La lampe, et la lumière qui en émane, représente le témoignage rendu par le disciple à son Seigneur, témoignage qui doit répandre la lumière divine, céleste, dans ce monde de ténèbres (Matthieu 5 v. 14 à 16 ; 25 v. 1) ; c’est une figure de notre témoignage. Le Seigneur Jésus lui-même l’exprime en Jean 5 v. 31 à 36 où il dit, entre autres, de Jean le Baptiseur : « Vous, vous avez envoyé auprès de Jean, et il a rendu témoignage à la vérité... Celui-là était la lampe ardente et brillante... (v. 33 et 35) ». Par ailleurs, quand il dit en Marc 4 v. 21 : « La lampe vient-elle pour être mise sous le boisseau (ancienne mesure de capacité) ou sous le lit ? » il met ses disciples en garde d’une part contre l’activité purement humaine (le boisseau), mais aussi, d’autre part, contre la paresse (le lit). En Matthieu 6 v. 22, il établit entre la lampe et l’œil un parallèle : la fonction et la portée d’une lampe ardente et d’un œil valide conduisent à des résultats semblables; tous deux aident les hommes à distinguer leur entourage. Meilleure est la lampe plus la lumière est vive, et meilleur est l’œil plus on voit clair. L’inverse est évidemment aussi vrai : de même qu’une mauvaise lampe donne une faible lumière, de même un homme malvoyant ou aveugle ne peut voir que peu de chose ou rien, et cela au grand préjudice de tout son corps.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LANGUE (organe) - Elle fait connaître les pensées du cœur.
Dans de nombreuses langues, dont le français, le mot langue est employé aussi bien pour l’organe servant à la parole que pour le système de communication entre individus (par exemple hébreu laschon, grec glossa, latin lingua).
En tant qu’organe du corps humain, la langue est souvent vue, spécialement dans les Psaumes, comme ce qui fait connaître les pensées du cœur, aussi bien pour louer Dieu (par ex. Psaume 35 v. 28 ; 51 v. 14) que pour exprimer le mal (Psaume 5 v. 9 ; 10 v. 7). Lorsque l’homme dit avec sa langue autre chose que ce qu’il pense ou fait, il est un hypocrite et un menteur (Psaume 120 v. 2 ; Proverbes 12 v. 19 ; 1 Jean 3 v. 18). Jacques met particulièrement en garde contre le mauvais emploi de la langue (Jacques 1 v. 26 ; 3 v. 5 à 8).
Si maintenant le nom de Dieu et de son Fils bien-aimé est souvent blasphémé, le jour vient où toute langue confessera que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père (Philippiens 2 v. 11). Bienheureux celui qui peut déjà le faire aujourd’hui par la foi !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LÉOPARD - Prophétiquement, le léopard représente le royaume grec.
La rapidité et la ruse du léopard sont mentionnées dans la Bible (Jérémie 5 v. 6 ; Habacuc 1 v. 8). Israël n’était pas plus en mesure de faire le bien que le léopard ne pouvait changer son pelage tacheté (Jérémie 13 v. 23). Dans le règne millénaire, cet animal sauvage aussi couchera pourtant paisiblement à côté du menu bétail (Ésaïe 11 v. 6). Dans le langage prophétique, le léopard représente le royaume grec, le troisième des quatre grands empires (Daniel 7 v. 6), et l’Empire romain ressuscité, représenté par une bête ayant dix cornes et sept têtes, sera semblable à un léopard (Apocalypse 13 v. 2). Avec ses pieds comme ceux d’un ours et sa bouche comme celle d’un lion, cette bête porte symboliquement les caractères des empires précédents, mais elle sera néanmoins tout à fait différente des autres.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LÈPRE - Une figure de l’état de péché de l’homme.
Par « lèpre » sont désignées dans la Bible différentes formes de maladies qui ne sont pas toutes identiques à la lèpre dans sa signification actuelle (cf. en particulier Lévitique 13 et 14). Aujourd’hui encore, la lèpre est une maladie répandue en Orient, qui, sans traitement, peut conduire à une mort atroce. Elle est une figure de l’état de péché de l’homme, état qui n’est pas caché mais pleinement apparent, et qui contamine et souille les autres. La confirmation en est donnée par le fait remarquable que lorsque la lèpre éclate, il n’est pas question de guérison mais de purification; et que l’appréciation de la lèpre relevait de la compétence du sacrificateur et non pas d’un médecin ou d’un guérisseur (Luc 4 v. 27). C’est ainsi que doit être comprise la constatation apparemment contradictoire en Lévitique 13, 12, 13, que le sacrificateur devait déclarer pur celui dont toute la peau et toute la chair étaient couvertes et souillées par la lèpre. Le pécheur ne peut être sauvé par la foi en l’œuvre du Seigneur Jésus que s’il reconnaît qu’en sa chair il n’habite point de bien. Seul Dieu pouvait délivrer de la lèpre (cf. 2 Rois 5 v. 7).
La lèpre de Naaman, le Syrien (2 Rois 5), montre l’état du pécheur perdu qui est purifié et trouve la délivrance dans le Jourdain, figure de la mort et de la résurrection de Christ. En Lévitique 13 et 14, il s’agit plutôt d’une figure du péché dans un membre du peuple de Dieu. La lèpre y est décrite non seulement chez des personnes, mais aussi dans un vêtement (figure de la marche) et dans une maison (figure de l’assemblée locale).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LEVAIN - Dans la Bible, le levain est une figure du mal, ce qui est généralement admis par tous les commentateurs.
Le levain, qui est utilisé pour la cuisson de certaines sortes de pains, est une pâte qu’on a laissé vieillir. Lorsqu’il est mélangé avec de la pâte sans levain, il déclenche un processus de fermentation qui fait lever la pâte et doit rendre le pain plus agréable au goût de l’homme. L’action du levain cesse sous l’effet du feu et de la chaleur.
Lors de l’institution de la Pâque, Dieu a établi que le levain devait être ôté des maisons des Israélites et que pendant sept jours, il ne devait être mangé que des pains sans levain (Exode 12 v. 15 ; Lévitique 23 v. 6). Dans ses discours, le Seigneur Jésus utilisait souvent le mot levain pour caractériser le mal : en Matthieu 16 v. 5 à 12, il parle du levain de la doctrine des pharisiens et des sadducéens, en Marc 8 v. 15, du levain du politicien Hérode et en Luc 12 v. 1, du levain de l’hypocrisie. Dans l’explication de la signification spirituelle de la Pâque, en 1 Corinthiens 5 v. 6 à 8, le levain est assimilé à la malice et la méchanceté, et en Galates 5 v. 8, à l’action dangereuse des fausses doctrines. Il s’agit toujours de l’activité souvent insidieuse du mal toléré, que non seulement l’homme naturel ne discerne que difficilement ou pas du tout, mais qu’il peut au contraire ressentir comme agréable.
Dans la Bible, le levain est une figure du mal, ce qui est généralement admis par tous les commentateurs. Plusieurs font cependant une exception pour la parabole du levain parmi les trois mesures de farine, bien qu’il n’y ait aucune raison plausible pour cela. Dans cette parabole aussi, le levain est à l’évidence un symbole de la pénétration des fausses doctrines dans le royaume des cieux, plutôt que la propagation de l’Évangile dans le monde entier. Premièrement, nous devons prendre en considération le rapport avec les deux paraboles précédentes, de l’ivraie parmi le froment et du grain de moutarde, dans lesquelles l’influence du diable sur le royaume des cieux est décrite. Deuxièmement, nous ne trouvons nulle part dans la Bible que le monde entier soit changé dans le temps actuel par le message de Dieu. Il n’y a par ailleurs aucun autre argument biblique qui puisse être allégué à l’appui de la pensée que le levain doit avoir une signification positive dans cette parabole.
Dans les offrandes en Lévitique 7 v. 13 et 23 v. 17, le levain prescrit n’est pas non plus une exception, mais une confirmation de ce qui vient d’être dit. Dans les deux cas, la cuisson a mis fin à l’action du levain, car les pains levés sont une image des croyants qui étaient autrefois des pécheurs, mais qui sont maintenant des enfants de Dieu.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LÉVITES - Les Lévites sont une figure des serviteurs avec leurs dons et leurs fonctions, ainsi que le Seigneur les a donnés à son Assemblée.
Les Lévites étaient les descendants de Lévi (dont le nom signifie « attachement, joint »), le troisième fils de Jacob (Genèse 29 v. 34), et de ses trois fils, Guershon, Kehath et Merari. Pendant la marche dans le désert, la tribu de Lévi a été choisie par Dieu, à la place des premiers-nés, pour le service du sanctuaire. Moïse et Aaron, et avec eux les sacrificateurs qui formaient un groupe séparé au sein des Lévites, étaient issus de la famille de Kehath (cf. Exode 6 v. 16 à 20). Les Lévites n’ont pas reçu de lot dans le pays de Canaan, car l’Éternel voulait être leur part et leur héritage (Nombres 18 v. 20). Un certain nombre de villes pour y habiter leur ont été toutefois assignées et ils recevaient les dîmes (Nombres 18 v. 21 ; 35). Les Lévites étaient donnés à Aaron et aux sacrificateurs « en don pour l’Éternel (Nombres 18 v. 6) », ils appartenaient à Dieu et étaient au service des sacrificateurs.
Pendant la marche dans le désert, ils portaient la tente d’assignation et tout ce qui s’y rapportait (Nombres 4). Lorsque David a fait les préparatifs pour le temple,sa construction et son service, il a désigné une partie des Lévites comme chantres (1 Chroniques 25), une autre partie comme portiers (1 Chroniques 26). Puis les Lévites remplissaient aussi des tâches telles que l’administration des fonds (1 Chroniques 26 v. 20 à 28), ils étaient établis comme intendants et juges (v. 29), et pour enseigner (2 Chroniques 17 v. 7 ; cf. Néhémie 8).
Les Lévites sont une figure des serviteurs avec leurs dons et leurs fonctions, ainsi que le Seigneur les a donnés à son Assemblée, à la maison spirituelle actuelle de Dieu. Même si tous les rachetés sont en principe appelés à n’importe quel service, semblablement aux Lévites, tous n’ont pas la même tâche. Le Seigneur a distribué les dons pour le service selon sa propre sagesse (cf. Romains 12 v. 4 à 8 ; 1 Corinthiens 12 ; Éphésiens 4 v. 11 à 16). Dès lors, il nous incombe de discerner les fonctions qui nous sont conférées au sein de l’Assemblée et de les exercer avec fidélité pour la bénédiction de nos frères et sœurs et pour la gloire du Seigneur Jésus.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LIN, BYSSUS, FIN COTON - La toile de lin blanche parle de pureté dans la position des croyants devant Dieu et dans leur marche pratique sur la terre.
Déjà dans l’Antiquité, les fibres de lin servaient à la fabrication d’une étoffe blanche utilisée pour la confection de vêtements. Le byssus (hébreu schesch) était aussi un tissu des plus fins de provenance égyptienne. Les sacrificateurs dans l’Ancien Testament devaient porter des vêtements de lin et de byssus (Exode 28 v. 39 à 42 ; 39 v. 28 ; Lévitique 6 v. 3 ; 16 v. 4). La toile de lin blanche parle de pureté dans la position des croyants devant Dieu et dans leur marche pratique sur la terre. De même les anges, en Apocalypse 15 v. 6, sont vêtus d’un lin pur et éclatant, l’épouse, en Apocalypse 19 v. 8, de fin lin, éclatant et pur, et les rachetés, au chapitre 19 (v. 14), de fin lin, blanc et pur.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LION - Il est le plus souvent une figure de la force.
La langue hébraïque dispose de plusieurs désignations pour le lion, qui est appelé en Proverbes 30 v. 30, « le fort parmi les bêtes ». Il est le plus souvent une figure de la force (Juges 14 v. 18 ; 2 Samuel 1 v. 23). Le lion est mentionné la première fois en rapport avec Juda, le fils de Jacob (Genèse 49 v. 9), et le Seigneur Jésus est appelé « le lion qui est de la tribu de Juda (Apocalypse 5 v. 5) ». Des quatre animaux qui entourent le trône de Dieu, l’un a la face d’un lion, ce qui doit nous montrer la puissance de Dieu (Ézéchiel 1 v. 10 ; Apocalypse 4 v. 7). Des hommes courageux sont aussi comparés au lion (1 Chroniques 12 v. 8). L’Empire assyrio-babylonien, le premier des quatre grands empires, se présente comme le lion (Daniel 7 v. 4 ; cf. Apocalypse 13 v. 2). Déjà dans les Psaumes, la puissance du méchant est vue assez souvent comme le lion déchirant (Psaume 7 v. 2 ; 17 v. 12 ; 22 v. 13 ; 57 v. 4), et Pierre utilise pour Satan l’image d’un lion rugissant (1 Pierre 5 v. 8). Quand Paul dit qu’il a été délivré de la gueule du lion, il veut parler de la puissance de Satan qui se servait vraisemblablement de l’empereur romain Néron comme instrument (2 Timothée 4 v. 17).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LIT - Le lit est aussi le symbole de l’inactivité forcée.
Le lit est une figure du repos au sens positif comme au sens négatif. David ne voulait pas prendre de repos avant d’avoir trouvé le lieu pour l’habitation de Dieu, le temple (Psaume 132 v. 3 à 5). Le lit de fer du roi Og de Basan (Deutéronome 3 v. 11), de même que le lit sous lequel peut être mise la lampe du témoignage qui doit répandre la lumière (Marc 4 v. 21), parlent tous deux de l’indolence de la chair. Le lit est aussi le symbole de l’inactivité forcée, causée par la maladie (Matthieu 9 v. 2), comme aussi de l’union conjugale qui doit être conservée pure (Genèse 49 v. 4 ; Hébreux 13 v. 4).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• LUNE, NOUVELLE LUNE - La lumière divine devait être reflétée doit par l’Assemblée.
Lors de la création du monde, Dieu fit « le grand luminaire pour dominer sur le jour, et le petit luminaire pour dominer sur la nuit (Genèse 1 v. 16) ». Déjà dans l’Antiquité, la révolution de la terre autour du soleil (c’est-à-dire la course apparente du soleil) déterminait l’écoulement d’une année, alors que les phases lunaires servaient de base pour le calcul des mois. En Israël, la nouvelle lune correspondait au début du mois ; la lumière de la lune augmentait jusqu’au milieu du mois, puis diminuait jusqu’à la fin. Comme on sait, la lune n’a pas de lumière propre mais réfléchit, la nuit, celle du soleil alors invisible. Elle est dès lors une figure d’autorité ou de domination subordonnée, alors que le soleil est la source suprême de la lumière et de l’autorité célestes dans la création. La lumière divine dans la création devait être reflétée autrefois par le peuple d’Israël, mais maintenant elle doit l’être par l’Assemblée (cf. Genèse 37 v. 9 ; Cantique 6 v. 10). En Apocalypse 12 v. 1, la lune sous les pieds de la femme, qui est une figure d’Israël, indique la suprématie de ce peuple sur les autres autorités (Deutéronome 28 v. 13).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• LINCEUL - Jésus passa à travers le linceul lorsqu’il ressuscita !
« Le premier jour de la semaine, Marie de Magdala se rendit au sépulcre dès le matin, comme il faisait encore obscur ; et elle vit que la pierre était ôtée du sépulcre. Elle courut vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et leur dit : Ils ont enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où ils l’ont mis. Pierre et l’autre disciple sortirent, et allèrent au sépulcre. Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit le linceul qui était à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec le linceul, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut (Jean 20 v. 1 à 8) ».
Ce texte de la résurrection nous dit que le disciple que Jésus (Yéshoua) aimait, c’est-à-dire Jean, arriva au tombeau et il vit le linceul à terre. « A terre » se dit « keimai », « κειμαι », en grec et cela signifie : à terre, allongé comme un mort, affaissé avec la forme ! Cela nous dit que le linceul que les disciples ont vu, n’était pas le résultat d’un « d’emmaillotage » d’un corps, mais que le linceul avait gardé la forme du corps du Seigneur et s’était affaissé sur lui-même, en l'état.
En d’autres termes, Jésus (Yéshoua) passa à travers le linceul lorsqu’il ressuscita, son corps traversa le linceul tout comme il traversa les murs de la chambre haute. Cela est aussi en rapport avec notre propre vie spirituelle. Dans la mesure où nous acceptons la mort de la croix dans notre vie, nous expérimenterons la vie de résurrection ; et cette vie de résurrection nous fera passer à travers tout ce qui peut nous lier et « nous enveloppe si facilement (Hébreux 12 v. 1) », en termes de péchés. La résurrection efface le pouvoir du péché et de notre vieille nature, le péché ne peut plus nous retenir. Le péché n'a plus le pouvoir de nous retenir, c'est comme si nous passions au travers.
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• LINGE - Pourquoi Jean cru lorsqu'il vit le linge plié dans un endroit à part ?
« Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le sépulcre ; il vit le linceul qui était à terre, et le linge qu’on avait mis sur la tête de Jésus, non pas avec le linceul, mais plié dans un lieu à part. Alors l’autre disciple, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra aussi ; et il vit, et il crut (Jean 20 v. 1 à 8) ».
Le texte nous dit que Jean entra, vit et il crut. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il vit le linge qui recouvrait le visage de Jésus, plié dans un endroit à part. Pourquoi le fait de voir ce linge fit croire Jean ?
Et bien dans la culture juive de l’époque, lorsque le maître de maison mangeait, s’il quittait la « table » en laissant son linge pour s’essuyer la bouche sur le sol (on mangeait allongé sur le coude gauche), et non plié, cela voulait dire qu’il avait terminé son repas, et que son serviteur pouvait débarrasser. Mais s’il pliait son linge, alors cela voulait dire qu’il s’absentait un court instant et qu’il revenait bientôt.
Lorsque Jean vit le linge plié à part dans le sépulcre, il entendit la clameur de notre texte de Matthieu. Le Seigneur lui disait : « Je reviens bientôt ! », « l’Epoux revient ».
*C'est d’ailleurs devenu une tradition, quel que soit le pays, il est malvenu de plier sa serviette après manger: cela signifie que vous comptez revenir au repas suivant.
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• LAZARE (et l'homme riche) (1) - L'homme riche ne se souciait pas le moins du monde du temps de l’au-delà.
« Or il y avait un homme riche qui se vêtait de pourpre et de fin lin, et qui faisait joyeuse chère, chaque jour, splendidement. Et il y avait un pauvre, nommé Lazare, couché à sa porte, tout couvert d’ulcères, et qui désirait de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; mais les chiens aussi venaient lécher ses ulcères (Luc 16 v. 21) ».
Dans la parabole de Luc 12, nous avons déjà vu un riche cultivateur de blé. Être riche n’est pas en soi une honte. Abraham lui-même, dont le Seigneur parle juste après, avait été un homme riche, et même très riche ; mais il avait été un homme de foi, et pendant sa vie, il avait habité dans des tentes. Par contre l’homme riche de notre chapitre se donnait du bon temps dans ce monde, mais sans Dieu. Non seulement il se vêtait des meilleurs habits, la pourpre et le fin lin (byssus) se retrouvent nommés ensemble en Esther 1 v. 6 et Apocalypse 18 v. 12, mais il faisait joyeuse chère chaque jour, splendidement. Il était certainement hautement considéré parmi les hommes, car « on te louera si tu te fais du bien » dit la Parole de Dieu (Psaume 49 v. 18) ; mais devant Dieu, sa manière de vivre était une abomination.
Ne faisait-il pas précisément ce contre quoi la Seigneur mettait en garde dans la parabole de l’économe injuste ? Il ne vivait que pour le temps présent, que pour le temps avant l’au-delà, que pour lui-même. Il ne se souciait pas le moins du monde du temps de l’au-delà, « quand les richesses (le Mammon) viendraient à manquer ». Sa manière de penser était celle de beaucoup de gens aujourd’hui, à savoir que l’avenir prendra soin de lui-même. Quelle folie ! Sur ce plan, l’économe injuste était plus prudent. Il se révéla donc que ce riche, malgré toute sa vie splendide et toute sa gaieté extérieure, n’était qu’un fils de ce siècle (de ce monde). Il ne faisait pas partie des fils de la lumière. Redisons-le encore une fois : devant Dieu, cette manière de vivre était une abomination.
Cela ressort encore plus clairement quand nous donnons un coup d’œil sur le pauvre dont le nom était Lazare. Plein d’ulcères, il était couché à la porte du riche. Cela situe la relation entre le pauvre Lazare et l’homme riche. On avait jeté le pauvre à la porte du riche, et maintenant il gisait là, incapable même de se déplacer sur des béquilles. Cette porte qui rayonnait certainement d’une blancheur éblouissante, le riche devait la passer avec ses amis, et il devait voir la misère du pauvre, et entendre sa voix qui quémandait. Il lui était impossible d’échapper à cette main suppliante tendue vers lui, pour qu’il donne quand même quelque chose de ce qui tombait de sa table. N’était-ce pas là l’occasion de faire du bien ?
Or il n’est pas dit qu’il l’ait fait. Le riche se détournait avec dégoût. Aucun des commandements de l’Ancien Testament d’aider les pauvres ne lui venait à l’esprit. Les chiens errants avaient plus de miséricorde que lui. Ils léchaient les ulcères du pauvre. Ils étaient ses seuls « amis ». Ce que les gens ne faisaient pas, les chiens le faisaient.
Or malgré tout, ce pauvre portait un nom : Lazare (Dieu est le secours). C’est comme si le Seigneur Jésus lisait dans le livre de vie et y voyait le nom inscrit, alors que celui du riche manquait. Le Seigneur connaît ceux qui sont Siens. Lazare était manifestement quelqu’un sur qui l’œil de Dieu reposait en bonté, malgré toute sa pauvreté et sa misère, quelqu’un qu’Il connaissait par nom. La suite de l’histoire le confirme.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (2) - Un changement significatif dans les voies de Dieu.
Arrivés à ce point, il est nécessaire de souligner un changement significatif dans les voies de Dieu avec les hommes, un changement qui est à la base de tout ce qui est dit. Si nous ne le saisissons pas, l’enseignement du Seigneur dans ce récit nous restera largement incompréhensible. Car nous pouvons nous poser à juste titre la question suivante : la richesse n’était-elle pas un signe de la bénédiction de Dieu, justement pour les Juifs, et la pauvreté une punition ?
Oui, quand Israël était encore le peuple de Dieu, dans la dispensation de la loi, il en avait été ainsi. Mais l’homme en général s’est montré entièrement corrompu, et Israël en particulier n’a pas satisfait à sa responsabilité. Ils ont plutôt rejeté Dieu et Son Christ. Un des résultats en est qu’ils sont déchus de tout droit aux bénédictions terrestres.
Mais à cause de la miséricorde de Dieu et sur la base de l’œuvre rédemptrice de Christ, une nouvelle époque, le temps de la grâce, devait prendre la relève de l’époque de la loi. Le Seigneur Jésus avait parlé de ce changement devant les pharisiens, et Il avait dit : « La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer (Luc 16 v. 16) ». Le temps du gouvernement de Dieu sur la terre était par conséquent passé. Il reviendra un jour, mais entretemps, tout est une question de foi ; « nous marchons par la foi, non par la vue (2 Corinthiens 5 v. 7) ». Le royaume de Dieu n’existe pas sous forme visible aujourd’hui, mais sous une forme invisible, morale (Romains 14 v. 17 ; 1 Corinthiens 4 v. 20).
En accord avec cela, le Seigneur donne maintenant, par ce récit, un enseignement révolutionnaire pour l’époque, selon lequel les circonstances extérieures de quelqu’un ici-bas et maintenant, ne sont pas le reflet de ses relations avec Dieu. Le bien-être et la richesse ne sont nullement la preuve que la personne concernée est juste ; elles ne sont absolument pas un signe de la faveur de Dieu. C’était une leçon nécessaire pour les Juifs d’alors, et l’est aussi pour nous aujourd’hui, justement parce que dans l’Ancien Testament les biens et la richesse étaient promis au juste. « La génération des hommes droits sera bénie. Les biens et la richesse seront dans sa maison (Psaume 112 v. 2 et 3) ». Ailleurs, le psalmiste dit : « je n’ai jamais vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain (Psaume 37 v. 25) ».
Tout cela est maintenant changé fondamentalement, et l’exemple en est ce pauvre Lazare, souffrant et mendiant. Ni la richesse ni la santé ne lui ont été accordées dans cette vie, et pourtant son nom est inscrit dans le ciel. Aux jours de l’Ancien Testament, la pauvreté et la maladie était des signes du jugement de Dieu sur le péché. Mais le Nouveau Testament nous enseigne qu’il n’en est absolument plus de même. Au contraire, les enfants de Dieu de nos jours n’ont absolument aucune garantie de santé et de bien-être. « Vous avez de la tribulation dans le monde (Jean 16 v. 33) », dit le Seigneur Jésus à Ses disciples au moment de les quitter.
C’est pourquoi il est tellement important de bien distinguer entre l’ancienne dispensation (époque) et la nouvelle. Sous l’ancienne dispensation, Dieu répondait à l’obéissance à Son égard par des bénédictions et des biens terrestres. Sous la nouvelle dispensation, ce sont des bénédictions célestes qui sont la part de l’enfant de Dieu (Éphésiens 1 v. 3), tandis que Dieu utilise souvent les circonstances extérieures et toutes leurs afflictions pour éduquer Ses enfants et les purifier pour qu’ils portent plus de fruit pour Lui (Hébreux 12 v. 4 à 11 ; Jean 15 v. 2).
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (3) - Un changement significatif dans les voies de Dieu.
Arrivés à ce point, il est nécessaire de souligner un changement significatif dans les voies de Dieu avec les hommes, un changement qui est à la base de tout ce qui est dit. Si nous ne le saisissons pas, l’enseignement du Seigneur dans ce récit nous restera largement incompréhensible. Car nous pouvons nous poser à juste titre la question suivante : la richesse n’était-elle pas un signe de la bénédiction de Dieu, justement pour les Juifs, et la pauvreté une punition ?
Oui, quand Israël était encore le peuple de Dieu, dans la dispensation de la loi, il en avait été ainsi. Mais l’homme en général s’est montré entièrement corrompu, et Israël en particulier n’a pas satisfait à sa responsabilité. Ils ont plutôt rejeté Dieu et Son Christ. Un des résultats en est qu’ils sont déchus de tout droit aux bénédictions terrestres.
Mais à cause de la miséricorde de Dieu et sur la base de l’œuvre rédemptrice de Christ, une nouvelle époque, le temps de la grâce, devait prendre la relève de l’époque de la loi. Le Seigneur Jésus avait parlé de ce changement devant les pharisiens, et Il avait dit : « La loi et les prophètes ont été jusqu’à Jean ; dès lors le royaume de Dieu est annoncé et chacun use de violence pour y entrer (Luc 16 v. 16) ». Le temps du gouvernement de Dieu sur la terre était par conséquent passé. Il reviendra un jour, mais entretemps, tout est une question de foi ; « nous marchons par la foi, non par la vue (2 Corinthiens 5 v. 7) ». Le royaume de Dieu n’existe pas sous forme visible aujourd’hui, mais sous une forme invisible, morale (Romains 14 v. 17 ; 1 Corinthiens 4 v. 20).
En accord avec cela, le Seigneur donne maintenant, par ce récit, un enseignement révolutionnaire pour l’époque, selon lequel les circonstances extérieures de quelqu’un ici-bas et maintenant, ne sont pas le reflet de ses relations avec Dieu. Le bien-être et la richesse ne sont nullement la preuve que la personne concernée est juste ; elles ne sont absolument pas un signe de la faveur de Dieu. C’était une leçon nécessaire pour les Juifs d’alors, et l’est aussi pour nous aujourd’hui, justement parce que dans l’Ancien Testament les biens et la richesse étaient promis au juste. « La génération des hommes droits sera bénie. Les biens et la richesse seront dans sa maison (Psaume 112 v. 2 et 3) ». Ailleurs, le psalmiste dit : « je n’ai jamais vu le juste abandonné, ni sa semence cherchant du pain (Psaume 37 v. 25) ».
Tout cela est maintenant changé fondamentalement, et l’exemple en est ce pauvre Lazare, souffrant et mendiant. Ni la richesse ni la santé ne lui ont été accordées dans cette vie, et pourtant son nom est inscrit dans le ciel. Aux jours de l’Ancien Testament, la pauvreté et la maladie était des signes du jugement de Dieu sur le péché. Mais le Nouveau Testament nous enseigne qu’il n’en est absolument plus de même. Au contraire, les enfants de Dieu de nos jours n’ont absolument aucune garantie de santé et de bien-être. « Vous avez de la tribulation dans le monde (Jean 16 v. 33) », dit le Seigneur Jésus à Ses disciples au moment de les quitter.
C’est pourquoi il est tellement important de bien distinguer entre l’ancienne dispensation (époque) et la nouvelle. Sous l’ancienne dispensation, Dieu répondait à l’obéissance à Son égard par des bénédictions et des biens terrestres. Sous la nouvelle dispensation, ce sont des bénédictions célestes qui sont la part de l’enfant de Dieu (Éphésiens 1 v. 3), tandis que Dieu utilise souvent les circonstances extérieures et toutes leurs afflictions pour éduquer Ses enfants et les purifier pour qu’ils portent plus de fruit pour Lui (Hébreux 12 v. 4 à 11 ; Jean 15 v. 2).
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (4) - Pour l’incrédule, l'« au-delà » est un sujet d’effroi au plus haut point.
Pour les croyants, il est profondément réjouissant qu’après tout ce qu’offre la terre, il y ait un « au-delà », ou comme Jean l’exprime dans l’Apocalypse, un « après ces choses » (Apocalypse 4 v. 1). Pour l’incrédule cependant, c’est un sujet d’effroi au plus haut point. L’un comme l’autre arrivent à la fin de leur course terrestre, d’une manière ou d’une autre. Et là où l’arbre tombe, là il est (Ecclésiaste 11 v. 3).
Le Seigneur dirige d’abord le regard sur le pauvre, et montre ce qui lui est arrivé. Il soulève par là le voile recouvrant le monde invisible. Il est seul à pouvoir le faire. N’attendons pas, comme certains disent en se moquant, que quelqu’un revienne de là pour nous dire ce qu’il y a. Jésus le Fils du Dieu vivant nous le dit : « Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli (16 v. 22) ».
Oui, les enfants de Dieu meurent aussi, quand Dieu le veut et qu’ils ne sont pas appelés à vivre l’enlèvement. Ils ont vécu « au Seigneur » (ou : « ayant égard au Seigneur »), et de même, ils meurent « au Seigneur » (ou : « ayant égard au Seigneur »). « Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous sommes du Seigneur (Romains 14 v. 8) ». Parole de triomphe ! Aussi avilissantes et humiliantes qu’aient pu être les circonstances dans la vie et dans la mort, nous sommes du Seigneur.
C’est ce qui arrive clairement dans le cas du pauvre Lazare d’une manière si grandiose. Pour lui aussi, « il arriva » qu’il mourut ; il n’est pas parlé une seule fois qu’il ait été enterré. Vraisemblablement son corps fut simplement jeté dans quelque trou sombre. Mais son âme fut transportée par les anges de Dieu dans le lieu de la félicité céleste ; c’est ce dont parle le ‘sein d’Abraham’. Il n’avait pas eu la possibilité de se faire des amis dans le ciel avec les richesses injustes, et pourtant c’est bien là qu’il arrive.
Réfléchissons à cela : les anges de Dieu, les habitants naturels du ciel s’intéressent vivement quand un des enfants de Dieu meurt ! Je suis profondément convaincu de ceci, que les critiques incroyants ont toujours cherché à éliminer par leurs explications : si un jour je meurs (bien que je n’attende pas cela, mais j’attends le Seigneur Lui-même), les anges de Dieu entourerons mon lit de mort et porteront mon âme au ciel.
Il me revient un souvenir qui m’a profondément impressionné, bien que je n’eusse alors qu’une dizaine d’années. Il y avait à Berlin une conférence de trois jours pour étudier la Parole de Dieu. Le sujet était alors le livre des Juges. Je vois encore clairement un très cher serviteur du Seigneur se lever et faire un développement qui touchait les cœurs sur la parabole de Jotham, le fils de Gédéon. Et voilà que soudain il s’arrête, se rassied rapidement et penche la tête en arrière. Il était mort. De jeunes hommes le portèrent sur un brancard à travers la foule des frères et sœurs jusqu’à l’hôpital le plus proche, où on ne put que constater que la mort avait fait son œuvre. Nous étions tous bouleversés, et remplis de tristesse quand nous reçûmes la nouvelle. Comment pouvait-on continuer la conférence ? Alors le frère Paul Schwefel se leva et dit d’une voix affectueuse et douce, que nous ne devions pas être effrayés. Nous avions vécu quelque chose de tout à fait extraordinaire : des anges étaient venus parmi nous et avaient porté l’âme de notre frère au ciel.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (5) - Quiconque meurt sans être réconcilié avec Dieu, à l’instant où il ferme les yeux ici-bas, les ouvre en hadès.
« Et il arriva que le pauvre mourut, et qu’il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Et le riche aussi mourut, et fut enseveli. Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, il voit de loin Abraham, et Lazare dans son sein (16 v. 22 et 23) ». Quand le riche dut aussi quitter cette terre, il eut droit à un ensevelissement probablement splendide. Des centaines d’amis devaient se trouver là, on prononça de grands discours en son honneur. Mais il n’est pas question d’anges. Et alors le Seigneur Jésus mentionne une circonstance qui est vraie de quiconque meurt sans être réconcilié avec Dieu. À l’instant où il ferme les yeux ici-bas, il les ouvre en hadès, et Il ajoute : « comme il était dans les tourments ».
Le hadès n’est pas encore l’enfer. L’Écriture différencie clairement ces deux endroits et ces deux états. L’enfer est le lieu du séjour éternel de ceux qui meurent sans être réconciliés avec Dieu, l’étang de feu, embrasé de feu et de soufre. Ce n’est qu’après leur résurrection et leur jugement devant le grand trône blanc qu’ils seront « jetés dans l’étang de feu (Matthieu 5 v. 22, 29, 30 ; 10 v. 28 ; Marc 9 v. 45 ; Apocalypse 20 v. 11 à 15 ; 21 v. 8) ».
Le hadès, par contre, n’est qu’un état intermédiaire, le lieu invisible des esprits des trépassés. Dans plusieurs passages du Nouveau Testament, le hadès est pris simplement comme l’équivalent grec du Shéol hébreu (Matthieu 11 v. 23 ; 16 v. 18 ; Luc 10 v. 15 ; Apocalypse 2 v. 27, 31). Il traduit le séjour des morts, sans vouloir dire plus, et il correspond à peu près au terme l’au-delà que nous utilisons souvent. Le Sheol dans l’Ancien Testament s’applique aussi bien aux justes qu’aux injustes. L’Ancien Testament ne fait pas de distinction.
Ce n’est que dans notre passage que le Seigneur Jésus donne plus de lumière sur le hadès, et montre qu’y accèdent tous les gens qui meurent sans être réconciliés avec Dieu. C’est là que le riche ouvre les yeux alors qu’il était mort. De Lazare, par contre, il n’est pas dit qu’il ait été en hadès. Il est vu dans le sein d’Abraham. Cette distinction est encore plus claire en Luc 23, dans cette promesse merveilleuse que le Sauveur, crucifié et mourant, fait au brigand sauvé à Son côté : « En vérité, je te dis : Aujourd’hui tu seras avec moi dans le paradis (23 v. 43) ». Être « avec Christ » est la part bienheureuse de tous ceux qui meurent dans le Seigneur (Philippiens 1 v. 23).
Le passage déjà mentionné d’Apocalypse 20 fait une distinction supplémentaire remarquable entre la mort et le hadès : « Et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux (Apocalypse 20 v. 13) ». Cette expression ne décrit rien d’autre que la résurrection des morts pour le jugement, à savoir la réunion d’éléments de l’homme, jusque-là séparés, le corps et l’esprit. La mort s’est emparée du corps et le hadès de l’esprit ou de l’âme des gens. Cela confirme que le hadès n’est qu’un état intermédiaire, mais aussi un endroit où se trouvent les esprits des trépassés. Quand la dernière résurrection a lieu, la mort et le hadès sont dès lors tous les deux dépourvus de signification, et ils sont symboliquement jetés dans l’étang de feu (20 v. 14).
Nous avons déjà abordé la question que le hadès est un lieu de tourment. Le riche ouvre les yeux en hadès « comme il était dans les tourments ». Il aperçoit immédiatement Lazare, de loin, dans le sein d’Abraham : « Et s’écriant, il dit : Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme (16 v. 24) ».
Ce passage nous apprend d’abord ceci : Avant même de recevoir son jugement définitif devant le grand trône blanc et d’être jeté dans l’étang de feu, l’injuste, quand il meurt, vient dans un lieu de tourment et souffre d’une grande douleur. La résurrection des impies n’a certes lieu qu’après les mille ans de règne de paix de Christ, mais leur sort immédiat après la mort est le tourment et la douleur. C’est le Seigneur Jésus qui nous fait cette description, et pas un seul des termes qu’Il utilise ne laisse entendre qu’il y ait une échappatoire à cet état. Bien au contraire ! Certains parlent d’un ‘purgatoire’, mais c’est une invention de Satan, et beaucoup de gens ont déjà été victime de cette tromperie. Si nous ne recevons pas les paroles du Fils de Dieu par la foi, nous Le faisons menteur, et la vérité n’est pas en nous.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (5 suite) - Quand un homme meurt, son sort éternel est fixé une fois pour toutes.
Il n’est parlé pas moins de quatre fois au cours de cette description, de tourment ou de douleur : « Et, en hadès, levant ses yeux, comme il était dans les tourments, … (16 v. 23) » ; « … car je suis tourmenté dans cette flamme (16 v. 24) » ; « maintenant lui est consolé ici, et toi tu es tourmenté (16 v. 25) » ; « … de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de tourment (16 v. 28) ».
Quand un homme meurt, son sort éternel est fixé une fois pour toutes. Que beaucoup de gens prennent à cœur ce fait sérieux avant qu’il ne soit éternellement trop tard pour eux ! Il est bien vrai que « il est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela le jugement (Hébreux 9 v. 27) ». Tout n’est pas fini après la mort. Le diable peut bien le susurrer aux hommes, mais le Seigneur Jésus témoigne du contraire ; et Son témoignage concorde entièrement avec tout le reste du témoignage de l’Écriture sainte. Ne vaut-il pas mieux écouter Christ, le Fils de Dieu, plutôt que le diable, le père du mensonge (Jean 8 v. 44) ?
Dans ses paraboles, le Seigneur Jésus, le grand Maître qui enseigne, donne des exemples de différentes sortes de prières, ou de négligences quant à la prière. Voilà une série de ces passages :
Chez la veuve de Luc 18 nous avons une prière pressante pour un besoin personnel.
Chez l’ami de Luc 11, nous avons une prière pressante pour les besoins des autres.
La prière du pharisien de Luc 18 n’est en réalité même pas une prière.
Chez le publicain de Luc 18, nous trouvons une prière qui justifie.
Le fils prodigue de Luc 15 commence par une prière de travers.
Plus tard, chez le fils prodigue, nous trouvons un projet de prière, que de toute façon il n’a jamais exprimé sous cette forme.
Chez le fils aîné de Luc 15, nous ne trouvons aucun sujet de prière.
Les cinq vierges folles de Matthieu 25 arrivent avec une prière qui est trop tard.
C’est dans cette dernière catégorie que tombe la demande de l’homme riche en hadès. Sa supplication pour qu’on ait pitié de lui est venue absolument trop tard. S’il avait prié pour cela pendant sa vie, sa prière aurait certainement été entendue ; mais quand on quitte cette terre sans être réconcilié, il n’y a plus de miséricorde de Dieu. Il avait eu assez de temps pendant sa vie pour la rechercher, mais ses pensées n’étaient qu’à être rempli de « ses biens » (v. 25). Une prière qui vient trop tard n’est pas écoutée.
Remarquez bien comment cet homme est devenu sans prétentions ! « Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare, afin qu’il trempe dans l’eau le bout de son doigt, et qu’il rafraîchisse ma langue, car je suis tourmenté dans cette flamme (16 v. 24) ». Comme descendant d’Abraham, il s’adresse à lui en le qualifiant de « père Abraham ». Mais il n’avait jamais été un vrai fils d’Abraham, le père de tous les croyants (Romains 4 v. 11 à 18 ; Galates 3 v. 7). Et lui dont la langue pouvait goûter autrefois les vins fins et les mets savoureux, il ne désirait maintenant que le rafraîchissement apporté par quelque gouttes d’eau au bout du doigt de Lazare.
Il connaissait cet homme. Jour après jour, il était couché à sa porte en train de mendier. Lui avait-il montré de la miséricorde ? Non, et c’est lui-même maintenant qui demande cette miséricorde : « père Abraham, aie pitié de moi ». Il y a encore un point remarquable : cet homme en hadès ne met pas en doute la justice de Dieu qui l’a mis dans ce lieu de tourment. Aussi ne demande-t-il pas d’en être délivré. Ce qu’il demande, ce n’est qu’un peu de soulagement à sa douleur. Mais même cette requête, comme nous allons le voir, n’est pas satisfaite.
Avant de se tourner vers la réponse significative d’Abraham, occupons-nous encore quelques instants de la manière dont le Seigneur Jésus parle ici. Il utilise maintenant partout des symboles, des expressions imagées, qui sont tirées du monde que nous connaissons : le sein d’Abraham, le rafraîchissement de la langue avec de l’eau, la souffrance dans la flamme, le grand gouffre que personne ne peut traverser. Mais Il décrit par là des choses qui se passent et des états dans ce monde qui nous est entièrement fermé et sur lequel nous ne savons rien. Il décrit donc l’insaisissable avec un vocabulaire qu’on peut saisir.
C’est effectivement la seule façon de susciter en nous quelques représentations de ce qui caractérise ce monde des trépassés. C’est une grande grâce que le Seigneur condescende à nous parler ainsi. Car s’Il avait parlé de manière absolue, nous ne comprendrions rien du tout. C’est comme quand des parents veulent parler à leur petit enfant sur des choses qui sont encore bien au-delà de ce qu’un enfant peut se représenter. Ou bien ils doivent prendre leurs distances, ou bien ils doivent se servir d’un langage infantile avec des mots simples monosyllabiques.
Cela rend aussi clair que nous ne puissions pas transposer un à un les éléments de ce que le Seigneur nous communique sur le monde des trépassés, dans le cadre du monde sensible où nous sommes. Nous pouvons recevoir tout, juste comme Il l’a dit, et alors nous sommes du bon côté, du côté sûr. Mais nous ne pouvons pas en tirer de conclusions allant plus loin, et qu’il ne nous appartient pas de tirer. C’est ainsi que la question de savoir si, en principe, les incroyants en hadès peuvent voir les saints dans le paradis, ne peut pas être tranchée définitivement, à mon avis. Bien sûr, à cela s’oppose l’idée que les injustes aient alors une certaine représentation du bonheur des rachetés. Mais la conscience qu’ils auraient pu avoir eux-mêmes ce bonheur céleste et qu’ils ne l’ont pas voulu (comparer Apocalypse 22 v. 17) multipliera leur souffrance ; elle ne les lâchera pas pendant l’éternité. Cela me paraît être, ici, l’enseignement du Seigneur.
Encore un point que nous pouvons tirer des paroles du Seigneur. Les âmes des trépassés ont en fait quelque chose comme des « yeux », avec lesquels ils peuvent voir et reconnaître. Sur ce point, il est aussi juste de dire que nos chers endormis dans le Seigneur Jésus peuvent voir maintenant Celui en qui ils ont cru autrefois. Et encore, nous apprenons que la personnalité des gens reste inchangée, même après la mort. L’homme riche pouvait reconnaître Abraham, bien qu’il ne l’ait jamais vu, tout comme Pierre, Jacques et Jean pouvaient reconnaître Moïse et Élie sur la montagne de la transfiguration. Dans l’autre monde, il n’est pas nécessaire de « se présenter » l’un à l’autre.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAZARE (et l'homme riche) (5 suite) - Quand un homme meurt, son sort éternel est fixé une fois pour toutes.
Nous entendons maintenant la réponse faite à l’appel et à la supplication de l’homme qui était riche autrefois : « Mais Abraham dit : (Mon) enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et Lazare pareillement les maux ; et maintenant lui est consolé ici, et toi tu es tourmenté (16 v. 25) ». Abraham reconnaît que l’homme riche fait partie de sa descendance naturelle, et c’est pourquoi il s’adresse à lui en utilisant ce terme enfant. Mais il confirme que les rapports de l’un et de l’autre ont évolué en sens opposés. Il peut arriver, et c’était le cas ici, que l’homme le plus pauvre de ce monde obtienne après la mort les bénédictions célestes les plus élevées, et que l’homme le plus riche de ce monde arrive dans les plus grands tourments, sans fin.
Mais cela ne dérive pas de ce que, dans sa vie, l’un a été si pauvre ici-bas et l’autre si riche. Abraham ne le dit pas, et ce n’aurait pas été la vérité. Non, le cas se situe autrement : si un homme en hadès demande de la pitié, ou si des personnes vivantes en arrivaient à penser que la souffrance en hadès, voire en enfer, pourrait être changée, ou adoucie, par quelque chose, alors qu’ils se rappellent ce qu’Abraham dit à l’homme riche en hadès : « tu as reçu tes biens pendant ta vie ». Sur Lazare, il ne dit d’ailleurs pas : « … ses maux ».
Oui, cet homme riche avait reçu dans sa vie ses biens. C’est ainsi qu’il les avait considérés, sans considérer Dieu. Il ne s’était pas soucié des trésors spirituels et célestes, les circonstances favorables de ce côté-ci de la vie lui avaient suffi. Vivre tous les jours joyeusement et splendidement, c’était le « bien » qu’il avait apprécié et aimé. Il avait richement savouré cela, comme étant « ses biens », sans Dieu. Il n’est pas présenté directement comme quelqu’un de méchant, enivré du péché. Il est bien plutôt le type de ceux qui sont satisfaits de circonstances terrestres agréables et qui cherchent à en jouir à pleins traits, sans s’intéresser à la foi. L’un de mes lecteurs se reconnaîtrait-il peut-être dans cette description ?
En ce qui concerne Lazare, il avait reçu les maux pendant sa vie. Non pas « ses maux », comme déjà remarqué ; car ce n’étaient que des circonstances éprouvantes envoyées pour purifier sa foi, et diriger sa confiance entièrement sur Dieu. Il avait reçu les maux que Dieu lui avait envoyés, et les avait supportés avec patience. Cela avait peut-être même été l’occasion de sa conversion, de ce qu’il se tourne vers Dieu. Son espérance n’était en tout cas pas dirigée vers la terre, mais vers le ciel, et c’est là qu’il était maintenant, et qu’il était consolé avec les biens du ciel. Inversement, l’homme riche devait maintenant faire sans ses biens, et souffrir la douleur en hadès.
Répétons-le encore : ce n’était pas la pauvreté ni le besoin qui rendaient Lazare juste, pas plus que la richesse et la splendeur n’avaient fait du riche un injuste. Le Seigneur Jésus ne montre pas ici (pas plus que dans la parabole précédente de ‘l’économe injuste’) comment l’on devient juste devant Dieu, et comment on parvient au ciel. Pour l’apprendre, ce sont d’autres passages de la Parole de Dieu qu’il faut ouvrir. Ce qu’il nous faut apprendre ici, c’est beaucoup plutôt de reconnaître ce qui caractérise ce monde et le monde à venir. Les principes de l’un et de l’autre ne sont pas compatibles.
L’un des principes du monde invisible est formulé maintenant encore plus clairement par Abraham : « Et outre tout cela, un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous ; en sorte que ceux qui veulent passer d’ici vers vous ne le peuvent, et que ceux qui (veulent passer) de là ne traversent pas non plus vers nous (16 v. 26) ». Il y a donc un grand gouffre entre les saints endormis (« nous ») et ceux qui sont morts dans leurs péchés (« vous »). Le verbe « est établi » est en réalité dans l’original au temps « parfait », ce qu’on peut exprimer ainsi : Le grand gouffre entre les deux domaines a été une fois établi, et maintenant il est établi et le reste.
L’expression ceux qui veulent passer d’ici vers vous ne dit pas qu’il y aura vraiment des gens qui le voudront ; c’est plutôt l’inverse qu’on peut penser. Mais la signification réelle de cette affirmation est autre, et est extrêmement sérieuse : la mort décide pour toujours où on passera l’éternité, dans le ciel ou en enfer. Un passage de l’un de ces domaines à l’autre est et demeure impossible. Si quelqu’un ne laisse pas ces déclarations comme elles sont, il rejette le témoignage du Fils de Dieu et il présume qu’Il n’a pas dit la vérité. Quand ce Fils de Dieu fait le constat qu’ils ne peuvent pas passer (d’un domaine à l’autre), voulait-Il dire qu’il y aurait un moment où on pourrait quand même passer ? On ne doit jamais manipuler ainsi les paroles de quelqu’un d’intègre : combien moins la Parole de Dieu ! Dieu dit toujours ce qu’Il veut dire, et Il veut dire ce qu’Il dit. La souffrance sera « éternelle », c’est-à-dire « non temporaire », « sans fin ». En rapport avec le jugement des vivants, le Seigneur Jésus confirme ceci : « Et ceux-ci s’en iront dans les tourments éternels, et les justes, dans la vie éternelle (Matthieu 25 v. 46) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LAMPE (du corps) - Ce n’est pas nos bonnes œuvres que nous devons faire luire devant les hommes, mais notre lumière.
En Matthieu 6, le Seigneur reprend encore une fois l’image de la lampe, et parle de la « lampe du corps » : « La lampe du corps, c’est l’œil ; si donc ton œil est simple, ton corps tout entier sera (plein de) lumière ; mais si ton œil est méchant, ton corps tout entier sera ténébreux ; si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes les ténèbres ! (Matthieu 6 v. 22) ».
Quelle que soit la lumière autour de nous, elle ne sert à rien pour l’individu s’il ne désire pas la capacité de recevoir la lumière en lui. Il faut d’abord avoir un « œil », d’abord regarder, avant de pouvoir luire. Luc, dans son évangile, nous fait voir encore plus clairement cette relation. Il montre justement que le Seigneur Jésus a parlé dans une autre occasion de la « lampe sur le pied de lampe », et qu’Il a alors directement ajouté la parabole de la lampe du corps. En Luc, Il termine l’image avec des paroles différentes de celles de Matthieu 6 : « Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat (Luc 11 v. 35 et 36) ».
En combinant les passages de Matthieu et de Luc (Luc ne mentionne pas l’aspect collectif de la ville sur la montagne), nous découvrons dans la leçon du Seigneur une ligne descendante, ou un point de vue qui va toujours en se rétrécissant. C’est-à-dire, Il nomme d’abord ce qui est plus grand, et ensuite la condition pour que ce qui vient d’être nommé, qui est plus grand, puisse devenir une réalité. Si l’on considère donc la leçon du côté des conditions, la succession se trouve inversée : d’abord il faut un œil simple, pour que le corps soit éclairé de la lumière divine. Cette condition étant posée, alors la lampe sur le pied de lampe peut éclairer de sa lumière tout ce qui est dans la maison ; et ce n’est qu’alors que nous pouvons personnellement laisser luire notre lumière devant les hommes. À son tour, cela forme la condition pour que la ville sur la montagne, en tant que témoignage collectif de Dieu, illumine le monde avec la lumière qui lui a été prêtée.
Cette succession ne mérite-t-elle pas notre attention ? L’affaire commence tout à fait personnellement ; l’œuvre de Dieu commence au plus profond de l’individu. Avant de pouvoir retransmettre notre lumière à d’autres, nous devons nous-mêmes avoir reçu la lumière. C’est pour cela que notre œil doit être en bon état et dirigé sur la vraie source de lumière. Pour que nous apprenions cela, le Seigneur nous donne cette leçon ; et parce que dans cette affaire une importance déterminante revient à l’œil, Il le nomme la lampe du corps.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LEVAIN - Ce n’est pas nos bonnes œuvres que nous devons faire luire devant les hommes, mais notre lumière.
Que le levain, dans la Parole, ne soit jamais l’image de quelque chose de bon, c’est vrai et il faut en tenir compte (Exode 12 v. 15 ; Lévitique 2 v. 11 ; Matthieu 16 v. 6 ; 1 Corinthiens 5 v. 6, 7 ; Galates 5 v. 9). Tout Juif le savait. C’est pourquoi il est complètement erroné d’y voir une image de l’évangile, qui à un moment ou à un autre pénètre le monde entier. Ce n’est pas de cette manière que la vérité de Dieu se ménage un accès au cœur de l’homme, comme le levain qui fait lever tout ce avec quoi il est mis en contact, obligatoirement et sans entrave. La parabole du semeur suffit à elle seule à le prouver. Ce n’est pas tous ceux qui entendent la Parole qui la reçoivent. Bien au contraire, le résultat recherché n’a pu être atteint que dans un seul des groupes. Et le fait que le monde entier n’est pas converti est souligné par la parabole de l’ivraie du champ. Les fils du méchant ne subsistent-ils pas jusqu’à la moisson, jusqu’à la consommation du siècle, pour n’être jugés qu’alors ?
Et pourtant, il ne semble pas que ce soit l’intention du Seigneur d’utiliser l’image du levain pour présenter un principe mauvais dans tous les cas, un mauvais enseignement par exemple. Nous avons déjà vu une pensée semblable à propos des oiseaux de la parabole du grain de moutarde. Dans une autre occasion, le Seigneur met Ses disciples en garde contre le « levain des Pharisiens et des Sadducéens », et il visait par là leur enseignement (Matthieu 16 v. 11 et 12). Il semble que ce soit ici le sens encore général de la pensée : un certain enseignement, ou un principe particulier, allait pénétrer et caractériser toute la masse dans des limites définies. Quel genre d’enseignement chrétien est-ce, qui pénètre tout le domaine s’il trouve de la résonance chez une chrétienté devenue mondaine et en recherche de puissance et d’influence, comme nous la décrit la parabole du grain de moutarde ?
Que le Seigneur fidèle veuille nous ouvrir les yeux sur le vrai état de la chrétienté ! Nous ne disons pas cela dans un état d’esprit orgueilleux et accusateur. Nous ne visons pas des personnes, mais le système comme tel. N’est-ce pas profondément douloureux pour nous aujourd’hui, qu’on annonce dans presque toute la chrétienté un évangile social, tandis qu’on a largement abandonné la vraie foi de l’évangile, l’enseignement proprement chrétien (Philippiens 1 v. 27) ? N’y a-t-il pas le danger que même de vrais enfants de Dieu soient entraînés par le courant général ? Ne devons-nous pas craindre qu’il n’entre aussi dans le domaine de la vraie communion chrétienne, toujours plus de principes sociaux, philanthropiques et démocratiques ? Ne devons-nous pas y être attentifs ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LUMIÈRE - Le Seigneur nous enseigne comment, dans les détails de la vie journalière, nous pouvons éprouver ce qui lui est agréable. Mais aussi dans toute sa vie, il nous en a donné le parfait modèle.
(Matthieu 5 v. 14 à 16 ; Marc 4 v. 21 ; Luc 8 v. 16 ; 11 v. 33 à 36). « Vous êtes la lumière du monde », dit Jésus à ses disciples. Avant que la lumière luise au dehors, il faut qu’elle brille au dedans. C’est pourquoi il ajoute un peu plus loin, en Matthieu 6 v. 22, Luc 11 v. 34, la parabole de l’œil simple. Un œil simple ne voit qu’un seul objet à la fois. Il faut contempler Christ dans sa marche, dans sa vie, dans sa gloire, avant de pouvoir soi-même briller. Si l’œil est méchant, c’est-à-dire regarde à droite et à gauche toutes sortes de choses, le corps tout entier sera ténébreux. Seule la contemplation de Christ nous permettra de Le refléter. L’œil éclaire l’intérieur ; la lampe brille au dehors.
Remarquons que dans Marc et dans Luc, le Seigneur parle de la lampe immédiatement après la parabole du semeur. D’abord la vie ; ensuite la lumière. Où brille-t-elle ? En Matthieu 5 v. 15, la lampe luit « pour tous ceux qui sont dans la maison ». Le premier témoignage du jeune croyant est dans sa famille. Lorsqu’il a donné son cœur au Seigneur, n’est-ce pas là que l’on doit se rendre compte en première ligne du changement intervenu dans sa vie ? Il en est de même dans la famille de Dieu. Mais Luc 8 v. 16 dit que la lampe brille « afin que ceux qui entrent voient la lumière ». Pénètre-t-il chez nous des visites, des étrangers ; se rendront-ils compte qu’ils sont dans un foyer chrétien ? Lorsque les envoyés de Babylone sont venus chez Ézéchias, le prophète Ésaïe lui demande : « Qu’ont-ils vu dans ta maison ? » Le roi raconte comment il a fait visiter toutes ses richesses, son arsenal, ses trésors ; mais les étrangers avaient-ils vu dans sa maison le reflet de la lumière divine ? Et les âmes travaillées que Dieu dirige vers « la maison de la foi » y voient-elles toujours briller la lumière de la vie ?
Enfin Matthieu 5 v. 16 nous dit que la lumière doit luire devant les hommes ; témoignage rendu non par beaucoup de paroles, mais « par les bonnes œuvres qu’ils observent » (1 Pierre 2 v. 12). Enfin, si dans chaque maison, dans chaque foyer brille la lumière, la « ville située sur une montagne ne peut être cachée ». II y aura un témoignage de toute l’assemblée locale si chacun de ceux qui en font partie suit fidèlement le Seigneur. Mais l’ennemi cherche à empêcher la lumière de briller et suscite des obstacles. Au lieu d’être placée sur le pied de lampe, la lumière peut être mise :
Dans un lieu caché (Luc 11 v. 33) :
Joseph d’Arimathée était disciple de Jésus en secret ; Nicodème venait à lui de nuit. Ne nous arrive-t-il pas aussi de cacher notre lumière, et de ne pas oser confesser le Seigneur ? Se trouvant dans un lieu public, on évitera de rendre grâces, ou du moins de montrer discrètement qu’on le fait. Devant le monde, on craindra de prendre une position nette de chrétien.
Sous le boisseau (Matthieu 5 v. 15, etc) :
Unité de mesure pour les liquides et les céréales, le boisseau nous parle de l’activité extérieure, des affaires, du métier. Dans quelle mesure la lumière divine brille-t-elle lorsque nous sommes absorbés par notre travail journalier ? Non sous forme de discours, mais dans les actes, l’attitude, le soin mis à son travail, le comportement vis-à-vis des inférieurs, des supérieurs et des collègues. Un chrétien peut se laisser à tel point envahir par ses occupations qu’on ne le distingue plus d’un homme du monde dont tous les intérêts sont sur la terre.
Sous le lit, nous dit encore Marc 4 v. 21 :
Paresse, désir de confort, indifférence, sommeil, peuvent voiler la lumière, annuler tout témoignage pour le Seigneur. On préfère la vie facile aux inconvénients qu’amènerait un témoignage décidé pour Christ. Il y a des choses invisibles dans la vie chrétienne : le fondement de la maison, les racines de l’arbre ou de l’épi. La lampe par contre est visible à tous. Mais la lampe existerait-elle sans fondement préalable sur le roc, sans racines qui s’étendent vers le courant, sans œil simple qui d’abord a contemplé Christ ?
Cette lumière qui doit luire devant les hommes est faite d’actes, d’œuvres, d’attitudes, d’influence, du rayonnement de toute la personnalité dans laquelle Christ vit (Galates 2 v. 20). Comme elle a brillé en Jésus, qui pouvait dire : « Je suis la lumière du monde » ! Et l’apôtre Jean d’ajouter : « Si nous marchons dans la lumière, comme Lui-même est dans la lumière.. (1 Jean 1 v. 7) ». Que notre œil soit assez simple pour le voir Lui tel qu’il a marché dans la lumière, afin de refléter quelque chose du parfait modèle qu’il nous a laissé.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• LUMIÈRE (signification) - La lumière parle de ce que Dieu a fait connaître de Lui-même et de Ses pensées.
Le sel et la lumière sont bien différents l’un de l’autre. Ils ont pourtant ceci en commun, c’est qu’ils parlent tous les deux d’un témoignage pour Dieu. Et parce que la corruption et les ténèbres au sens spirituel vont toujours ensemble, le Seigneur Jésus montre à Ses disciples, dans cette double parabole, la double responsabilité, mais aussi le double besoin des hommes. Le sel agit à l’encontre de la corruption, tandis que la lumière chasse les ténèbres. Dans cette mesure, les deux paraboles contiennent une pensée commune. Bien des passages de la Parole dévoilent le mal moral du monde (par exemple 1 Jean 5 v. 19 ; Galates 5 v. 19 à 21 ; Romains 1 v. 23 à 32 ; 2 Timothée 3 v. 1 à 5). Le sel a son rôle là contre. D’autres passages montrent plutôt l’inintelligence, l’aveuglement spirituel et la folie des hommes (par exemple 2 Corinthiens 4 v. 4 ; Éphésiens 4 v. 18 ; 2 Thessaloniciens 2 v. 10 ; Matthieu 24 v. 11). Pour les chasser, Dieu, dans Sa grâce, fait briller la lumière.
La lumière parle de ce que Dieu a fait connaître de Lui-même et de Ses pensées. Dans l’Ancien Testament, on trouvait déjà une certaine lumière de Dieu et au sujet de Dieu. Le chandelier d’or en Israël, répandait symboliquement Sa lumière dans le sanctuaire de Dieu (Exode 27 v. 20), et les hommes de Dieu fidèles se réjouissaient de la lumière qui émanait de Dieu et de Sa Parole (Psaume 4 v. 6 ; 27 v. 1 ; 36 v. 9 ; 43 v. 3 ; 97 v. 11 ; 112 v. 4 ; 118 v. 27 ; 119 v. 105 ; Proverbes 6 v. 23). Mais le peuple d’Israël dans son ensemble a failli comme porteur du témoignage de Dieu devant le monde. Ils n’ont ni apprécié eux-mêmes la lumière qui leur était offerte, ni surtout pensé à répandre la lumière au-dehors. Les étrangers qui venaient des nations vers Israël pouvaient à peine y reconnaître encore la lumière. Salomon a constitué une exception brillante dans l’histoire d’Israël, par ailleurs fort sombre. Quand la reine de Shéba, venant de son lointain pays, l’a visité, il comprit déjà que « ceux qui entrent » doivent « voir la lumière » (Luc 11 v. 33). Elle était « hors d’elle » en voyant toute la sagesse de Salomon (1 Rois 10). Au temps du Nouveau Testament, les Juifs se vantaient d’être des « conducteurs d’aveugles » et « lumière de ceux qui sont dans les ténèbres (Romains 2 v. 19) », mais la réalité leur manquait, ils n’étaient Juifs qu’extérieurement (Romains 2 v. 28 et 29).
Or Christ dit à Ses disciples : « vous êtes la lumière du monde ». Quand Il a été rejeté et qu’Il est monté au ciel, Il a alors établi les Siens pour répandre à Sa place la lumière divine parmi les hommes. Bien qu’ils étaient autrefois eux-mêmes « ténèbres », ils sont maintenant « lumière dans le Seigneur » et par là ils sont rendus capables de marcher comme « enfants de lumière (Éphésiens 5 v. 8) ». Dans l’épître aux Philippiens, ils sont comparés avec des « lumières » dans le firmament, qui reluisent au milieu d’une génération tortue et perverse, « présentant la Parole de vie (Philippiens 2 v. 15 et 16) ». Ainsi la lumière qu’ils réfléchissent n’est pas leur propre lumière ; ils la reçoivent entièrement de Christ, leur Seigneur glorifié en haut.
C’est la grande grâce du temps présent, que la lumière brille toujours et encore, devant les autres et pour d’autres. Ce peut être une lumière qui indique la direction ou une lumière qui avertit, elle brille pour le bien des hommes. À cet égard, l’effet et le caractère de la lumière dépassent largement ceux du sel. Le sel ne peut pas tout manifester ; il ne peut pas porter remède à un état corrompu. Par contre, la lumière de Dieu est capable de faire les deux. La lumière de la manifestation de Dieu ne met pas seulement le mal à nu, non, mais elle apporte aussi la grâce et la miséricorde divine dans ce qui n’est en soi que ténèbres.
Elle illumine les ténèbres de l’âme et conduit à faire briller la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ (2 Corinthiens 4 v. 6). N’est-ce pas une pensée magnifique et stimulante que Dieu veuille aujourd’hui utiliser les Siens à répandre Ses pensées au sujet de Christ dans ce monde de ténèbres ? Qu’il est réjouissant d’apprendre que, malgré tous les efforts de Satan pour éteindre la lumière, « les ténèbres s’en vont, et la vraie lumière luit déjà (1 Jean 2 v. 8) » ! Et ici, ce n’est pas Christ la vraie lumière ; non, ce sont les Siens, parce qu’ils possèdent Sa vie et qu’ils la reflètent.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LUMIÈRE (deux images) - La première nous parle de lumière vers l’extérieur, la seconde de lumière à l’intérieur.
Le Seigneur utilise maintenant deux images dans notre parabole : celle d’une ville sur une montagne et celle d’une lampe allumée dans une maison. La première nous parle de lumière vers l’extérieur, la seconde de lumière à l’intérieur. Par une « ville située sur une montagne », et qui, à cause de cela, ne peut être cachée, nous devons bien d’abord penser à une ville d’Orient construite en pierres calcaire blanches, qui, dans l’antiquité, était souvent située sur une colline, et était visible de loin sous la lumière brillante du soleil, avec ses maisons, ses murailles et ses tours. Qu’on puisse aussi bien voir cette ville pendant la nuit à cause des nombreuses lampes allumées dans les maisons, c’est bien sûr aussi vrai.
Une telle ville ressemble aux disciples du Seigneur : par leur témoignage sur leur Maître et Seigneur, ils ont répandu la lumière spirituelle, qu’eux-mêmes avaient reçu auparavant. Cette lumière est accessible à tous les hommes ; elle est destinée à tous, elle est pour le monde, non pas seulement pour le domaine restreint de la terre. De vrais disciples du Seigneur ne peuvent pas rester cachés dans le monde : c’est la normale des choses. Quelle mesure de lumière la chrétienté a-t-elle répandu dans ce monde, ce n’est pas clair pour nous en général. Il y en a plus que des traces même encore aujourd’hui, Dieu en soit loué ! alors que nous sommes dans un temps où les valeurs chrétiennes disparaissent de plus en plus. Les paroles du Seigneur n’ont pourtant rien perdu de leur valeur. Cela doit nous encourager.
Mais alors, le Seigneur passe à une autre image. Il prévoyait ouvertement le danger que la lumière puisse être obscurcie par l’infidélité humaine. Comme le sel perdant sa saveur, ainsi aussi l’influence de la lumière pouvait être inhibée. Dans les deux cas, le sel ou la lumière seraient inutilisables pour le but envisagé.
Sans aucun doute, dans le domaine naturel, les gens ne mettent pas une lampe allumée sous boisseau ou sous un lit (Marc 4 v. 21 ; Luc 8 v. 16). La lumière doit en fin de compte servir à tous dans la maison. Les gens n’aiment pas vivre dans le noir, et s’il fait sombre, ils allument la lumière. Il n’est pas seulement désagréable de se tenir et de se mouvoir dans l’obscurité, mais c’est aussi dangereux. C’est pourquoi ils apprécient absolument les sources de lumière artificielle, même si leur lumière peut être faible, comme dans l’antiquité. Non, ils ne voudraient pas couvrir d’un vase une lampe allumée (Luc 8 v. 16), ni la mettre dans un endroit caché (Luc 11 v. 33), mais bien plutôt la mettre sur un pied de lampe, « pour que ceux qui entrent voient la lumière ».
La maison symbolise à l’évidence un domaine intérieur qui nous est confié à nous chrétiens. C’est la volonté de Dieu que Sa lumière éclaire la scène dans ce domaine. Luc nous montre dans son évangile (8 v. 16 ; 11 v. 33) que le Seigneur Jésus a utilisé deux fois l’image de la lampe allumée, dans des circonstances différentes. Les deux fois il cite les paroles du Seigneur : « pour que ceux qui entrent voient la lumière ». Qu’en est-il pour nous ? Quand des étrangers viennent à nous dans nos maisons ou dans nos réunions, sont-ils impressionnés par la lumière qui y règne ? Quand on vient du dehors et qu’on entre dans la maison de la chrétienté, on ne doit plus voir grand chose de la lumière que Dieu avait confié à l’origine. Mais le Seigneur veut nous aider à veiller à ce que, dans le domaine où nous pouvons encore exercer une influence, la lumière divine ait la direction. Ceux qui entrent s’en apercevront (comp. 1 Corinthiens 14 v. 24 et 25). Et en ce qui concerne ceux qui « sont dans la maison », la lampe les éclaire et ils peuvent se mouvoir en sécurité à sa lumière. Quelle bénédiction inestimable quand, avant tout, les maisons des croyants sont conduites par la lumière des pensées et des révélations divines, et non pas par la sagesse humaine ou par l’arbitraire ou le hasard ! Mais le boisseau et le lit représentent pour nous et en tout temps, un danger à ne pas sous-estimer. Si nous inclinons soit vers l’un soit vers l’autre, nous perdrons peu à peu la lumière.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• LUMIÈRE (bonnes œuvres) - Ce n’est pas nos bonnes œuvres que nous devons faire luire devant les hommes, mais notre lumière.
« Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, en sorte qu’ils voient vos bonnes œuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux (Matthieu 5 v. 16) ». La lumière qu’Il a donnée doit luire devant les hommes. Posséder la « connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ » est, à cet égard, à la fois une condition et une obligation. Nous devons sans aucun doute penser que la lumière fait son œuvre de manière cachée, là où les gens ne la voient pas, mais où Dieu, notre Père, l’aperçoit, Lui « qui voit dans le secret (Matthieu 6 v. 6) ». Mais ici, nous avons le côté allant vers l’extérieur.
Ce n’est pas nos bonnes œuvres que nous devons faire luire devant les hommes, mais notre lumière. Faire luire les bonnes œuvres mettrait l’accent du mauvais côté et ne conduirait qu’à glorifier l’homme. Ce que nous avons à chercher, ce n’est pas de mettre en valeur des bonnes œuvres, mais d’attacher la plus grande importance au témoignage pour notre Seigneur. Si Dieu s’est donné à connaître dans Son Fils, Il veut aussi que nous Lui rendions témoignage devant le monde en paroles et en actes. Le faisons-nous ? Pour cela, nous n’avons pas besoin d’attendre des circonstances grandes et spéciales. La vie quotidienne offre mille occasions de montrer aux gens ce que le Seigneur Jésus signifie pour nous. Une vie de communion avec Lui sera aussi riche en bonnes œuvres qui, elles, seront vues des hommes.
Que veut dire le Seigneur par bonnes œuvres ? Entend-Il par cette expression, la même chose que les gens du monde, des œuvres d’amour du prochain, par exemple ? S’il en était ainsi, Il mettrait les Siens sur le même terrain que les incroyants, et Il ferait dépendre de ceux-ci l’appréciation de ce qui est « bon ». Quand ils exercent la bienfaisance (les gens distingués et religieux sont prêts à le faire, et sont en mesure de le faire), c’est parce que eux l’estiment « bonne ». Mais aux yeux de Dieu, n’est bon que ce qui correspond à Sa volonté et qui est fait par obéissance envers Lui. Seul Dieu fait le bien sans obéir, justement parce qu’Il est Dieu, parce qu’Il est le Souverain. Dans un sens semblable, le Seigneur disait autrefois au jeune homme riche : « personne n’est bon, sinon un seul, Dieu (Marc 10 v. 18) ». Mais la créature ne fait le bien que quand elle Lui obéit.
Non, ce ne sont pas les actions d’amour du prochain en soi que le Seigneur attend de Ses disciples, mais Il cherche quelque chose de plus grand : des œuvres de foi, qui proviennent de la communion avec Lui et qui sont accomplies dans la force du Saint Esprit. Par bonnes œuvres nous pouvons comprendre tout ce qui reflète dans nos vies la volonté et le point de vue de Dieu. Combien il nous faut être proches de Lui pour pouvoir le faire ! Et quel immense champ d’activité s’ouvre devant nous dans les circonstances normales de la vie !
Le résultat d’un témoignage fidèle et d’une marche pleine de dévouement sera que Dieu sera glorifié, et non pas l’homme. Les gens n’éclateront pas en cris d’admiration au sujet des croyants pour ce qu’ils voient en eux. Bien plutôt, tout retournera à Celui dont cela vient : à notre Père qui est aux cieux. « Tout ce qui nous est donné de bon et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières (Jacques 1 v. 17) », et tout doit Lui revenir en actions de grâces et en adoration envers Lui qui est la source. C’est la manière de Dieu, et il n’y a que cela qui soit digne de Lui.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• LAME (d'or pure) - Représentation des impressions de Christ qui sont apportées en louange devant Dieu.
Nous avons « une lame d'or pur » avec ces mots gravés « en gravure de cachet : Sainteté à l'Eternel (Exode 28 v. 36) ». « Et elle sera sur le front d'Aaron ; et Aaron portera l'iniquité des choses saintes que les fils d'Israël auront sanctifiées, dans tous les dons de leurs choses saintes ; et elle sera sur son front continuellement, pour être agréée pour eux devant l'Eternel (Exode 28 v. 38) ». Ceci montre clairement qu'il peut se trouver de l'iniquité même dans nos « choses saintes (Exode 28 v. 38) ». Les fils d'Israël (Exode 28 v. 38) dans ce passage, pourraient représenter les enfants de Dieu tels qu'ils sont actuellement ici-bas, avec des mesures variées d'accroissement et d'intelligence spirituelle, de même qu'avec des mesures de faiblesse et d'imperfection dans leur compréhension de ce qui, en soi, est infiniment parfait ; car les dons de leurs choses saintes (Exode 28 v. 38) semblent représenter des impressions de Christ qui sont apportées en louange devant Dieu.
Avec quelle peine parfois aussi nous cherchons à exprimer ce que nous avons sur le cœur ! C’est un précieux encouragement de penser que Christ comme souverain sacrificateur sait présenter ces offrandes imparfaites de telle manière qu’elles soient agréées pour nous devant Dieu ; car, en figure, il porte sur son front, sur le devant de la tiare pure qu’est cet ornement exclusif de dignité, le sceau gravé, divin et céleste de ce qu’il « nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption (1 Corinthiens 1 v. 30) ».
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• LUMIÈRE - Ne pas demeurez dans l'obscurité, mais dans la lumière.
« Je suis venu comme une lumière dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres (Jean 12 v. 46) ». Ce monde est sombre comme minuit ; Jésus est venu pour que, par la foi, nous ayons la lumière et que nous ne soyons plus assis dans l'obscurité qui couvre tout le reste de l'humanité. Quiconque est un terme très large : cela signifie vous et moi. Si nous avons confiance en Jésus, nous ne nous assiérons plus dans l'ombre sombre de la mort, mais entrerons dans la chaude lumière d'un jour qui ne finira jamais. Pourquoi n'apparaissons-nous pas tout de suite à la lumière ?
Un nuage peut parfois planer sur nous, mais nous ne demeurerons pas dans les ténèbres si nous croyons en Jésus. Il est venu nous donner la lumière du jour. Viendra-t-il en vain ? Si nous avons la foi, nous avons le privilège de la lumière du soleil : profitons-en. De la nuit de la dépravation naturelle, de l'ignorance, du doute, du désespoir, du péché, de la terreur, Jésus est venu nous libérer ; et tous les croyants sauront qu'Il ne vient pas plus en vain que le soleil ne se lève et ne parvient à disperser sa chaleur et sa lumière.
Secoue ta dépression, cher ami. Ne demeurez pas dans l'obscurité, mais demeurez dans la lumière. En Jésus est ton espérance, ta joie, ton ciel, regarde à lui, à lui seul, et tu te réjouiras comme les oiseaux se réjouissent au lever du soleil et comme les anges se réjouissent devant le trône.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (compilation de commentaires).