ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• RACINE - La racine est ainsi souvent l’image d’un fondement solide.
Les racines, qui parfois s’étendent très profondément dans la terre, non seulement donnent un maintien ferme aux végétaux, mais sont aussi leurs principaux canaux de nourriture. Dans la Bible, la racine est ainsi souvent l’image d’un fondement solide (Proverbes 12 v. 3 ; Ésaïe 40 v. 24), mais quelquefois aussi de la source invisible de quelque chose de bon (Ésaïe 11 v. 1 ; Romains 11 v. 16) ou de mauvais (Deutéronome 29 v. 18 ; Hébreux 12 v. 15 ; 1 Timothée 6 v. 10). Le Seigneur Jésus est appelé la racine et la postérité de David, parce que comme Dieu il est l’origine et, comme Homme, le descendant de David (Apocalypse 5 v. 5 ; 22 v. 16).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• REIN - Siège de la sagesse et du discernement.
Cet organe du corps (hébreu kelajoth), qui élimine les toxines du sang, est quelquefois considéré dans la Bible comme le siège de la sagesse et du discernement (Psaume 16 v. 7 ; 26 v. 2 ; Proverbes 23 v. 16). Cela s’explique par la fonction des reins. Selon la parole de Dieu, la sagesse de l’homme commence en effet par la crainte de l’Éternel, et « la crainte de l’Éternel, c’est de haïr le mal » (Proverbes 1 v. 7 ; 8 v. 13 ; 9 v. 10). Selon Hébreux 5 v. 14, pour discerner le bien et le mal, on doit être spirituellement adulte et avoir les sens exercés. La séparation du monde et de tout mal est ainsi un signe de sagesse divine et de maturité spirituelle. Les reins et la graisse qui les recouvre jouaient un rôle important dans les sacrifices, car ils étaient toujours présentés sur l’autel (Exode 29 v. 13 ; Lévitique 3 v. 4 ; etc.).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• REPAS, CÈNE, FESTIN, NOURRITURE - Image de l’alimentation, du réconfort, et de la communion.
Dans la Bible, un repas est souvent une image de l’alimentation et du réconfort (Genèse 19 v. 3), mais aussi de la joie et de la communion (Genèse 21 v. 8). Lorsque le fils perdu est retourné vers son père, celui-ci fit tuer le veau gras pour apprêter un festin, « et ils se mirent à faire bonne chère » (Luc 15 v. 23 et 24). La nourriture d’Israël prévue par Dieu pendant les quarante ans de marche à travers le désert était la manne (Exode 16 ; Deutéronome 8 v. 3) ; en revanche, les cailles que le peuple a obtenues deux fois à sa demande n’ont servi qu’à satisfaire un mauvais désir et ont entraîné le châtiment (Exode 16 v. 12 et 13 ; Nombres 11).
Les portions de l’offrande de gâteau et du sacrifice de prospérités que recevaient les sacrificateurs d’Israël pour leur nourriture nous montrent en figure un effet de l’adoration : lorsque nous offrons à notre Dieu et Père « un sacrifice de louanges », nous recevons aussi quelque chose pour notre propre affermissement ! Chaque Israélite pur pouvait prendre part au sacrifice de prospérités, ce qui est un beau type de notre communion par le sacrifice de Christ.
Dans le Nouveau Testament, « le pur lait intellectuel » de la parole de Dieu est indiqué comme nourriture pour tous les croyants (1 Pierre 2 v. 2), et aussi « la nourriture solide... pour les hommes faits », en contraste avec le lait qui, en Hébreux 5 v. 12 à 14, dans un sens un peu différent, est qualifié de nourriture spirituelle pour ceux qui sont « inexpérimentés dans la parole de la justice ».
En Jean 6, le Seigneur Jésus se désigne lui-même comme le vrai pain. Le fait de manger sa chair et de boire son sang, aux versets 50 v. 51 et 53, indique une action unique, c’est-à-dire l’acceptation de son œuvre par la foi. La conséquence en est « la vie éternelle ». Dans les versets 54 et 56 à 58, il s’agit en revanche d’une action continuelle ou répétée, c’est-à-dire d’être constamment occupés du Seigneur Jésus et de son œuvre, afin que nous demeurions en lui et lui en nous. Ce passage n’a donc rien à voir avec la cène du Seigneur, car s’il en était ainsi, ces paroles du Seigneur signifieraient que l’on reçoit la vie éternelle en participant au pain et à la coupe !
La cène du Seigneur est un mémorial par lequel ceux qui croient en lui se souviennent ensemble, dans l’amour et l’adoration, de leur Rédempteur et de sa mort à la croix, et en même temps annoncent sa mort sur cette terre (1 Corinthiens 11 v. 21, 23 à 26). C’est un immense privilège de célébrer la cène du Seigneur ; toutefois, comme chaque privilège spirituel, il est lié à une grande responsabilité (1 Corinthiens 1 v., 27 à 34). Dans la même épître, il est cependant aussi question de sa table (1 Corinthiens 10 v. 21), de l’expression visible de la communion de ceux qui, comme membres véritables et vivants du corps de Christ, mangent du pain et boivent de la coupe.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• ROC, ROCHER - Déjà dans l’Ancien Testament, cela désigne d’une manière figurée Dieu, en tant que fondement ferme et inébranlable de la foi.
Israël étant un pays de « montagnes et de vallées » (Deutéronome 11 v. 11), il s’y trouve beaucoup de rochers et de pierres qui sont fréquemment mentionnés dans la Bible. Le dictionnaire définit le roc comme une masse compacte de pierre dure, le rocher étant par contre une masse plus grande de matière minérale dure, formant une éminence généralement abrupte. Il est remarquable que cette expression apparaisse déjà dans l’Ancien Testament pour désigner d’une manière figurée Dieu en tant que fondement ferme et inébranlable de la foi, par exemple dans le passage bien connu de Deutéronome 32 v. 4 : « Il est le Rocher, son œuvre est parfaite ; car toutes ses voies sont justice ». Il est le « rocher des siècles (Ésaïe 26 v. 4) », que les auteurs des psaumes désignent à plusieurs reprises comme leur refuge (cf. Psaume 18 v. 2, 31, 46).
Dans le Nouveau Testament, le roc ou le rocher est appliqué au Seigneur Jésus dans deux passages. En Matthieu 16 v. 18, il est lui-même le fondement sur lequel il bâtit son Assemblée. Lui seul, le Fils éternel de Dieu, pouvait être ce roc, et non pas Pierre, quand bien même le Seigneur lui avait donné ce nom (« une pierre »). En 1 Corinthiens 3 v. 11, Jésus Christ est aussi le fondement posé une fois pour toutes de l’Assemblée. En 1 Corinthiens 10 v. 4, il est dit du rocher duquel le peuple d’Israël buvait dans le désert : « Et le rocher était le Christ ». De même le roc, sur lequel l’homme prudent bâtit sa maison, désigne Christ et sa Parole (Matthieu 7 v. 24).
En Deutéronome 32, 31 et 37, les idoles sont mentionnées en revanche comme de faux rochers, qui ne sont que prétendument inébranlables. Dans son endurcissement par le péché, le cœur humain aussi est comparé au roc (Jérémie 23 v. 29 ; Luc 8 v. 13).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• ROSÉE - Le fait que la rosée tombe de nuit parle du temps actuel de l’absence du Fils de Dieu, période pendant laquelle Dieu dispense le réconfort aux siens.
La rosée est une vapeur d’eau qui, par la condensation de l’humidité atmosphérique, se dépose sous la forme de fines gouttelettes, et joue un rôle important pour l’agriculture dans les régions climatiques arides (1 Rois 17 v. 1). Dans l’Ecriture sainte, la rosée est un don du ciel (Genèse 27, 28, 29 ; Deutéronome 33, 13, 28 ; Aggée 1 v. 10). De ce fait, elle est employée comme image du rafraîchissement et de la bénédiction (Deutéronome 32 v. 2 ; Psaume 133 v. 3). Le fait que la rosée tombe de nuit parle du temps actuel de l’absence du Fils de Dieu, période pendant laquelle Dieu dispense le réconfort aux siens.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• RUTH - Figure du résidu croyant futur d’Israël.
Ruth, la belle-fille moabite de Naomi, est une figure du résidu croyant futur d’Israël. La bénédiction de Dieu lui revient non pas en vertu de ses actes ou de ses mérites, mais seulement en vertu de la grâce souveraine de Dieu, ce qui s’exprime dans la confiance inconditionnelle en Boaz, le proche parent et celui qui a le droit de rachat (Ruth 2 v. 13). Ruth est introduite dans la généalogie de David et du Seigneur Jésus comme exemple vivant de cette grâce souveraine (Ruth 4, 21, 22 ; Matthieu 1 v. 5).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• ROCHER - Dieu nous met à l’abri dans le creux du rocher !
« Simon Pierre répondit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle ( Matthieu 16 v. 13 à 18) ».
Tout d’abord, Jésus demande à ces disciples, ce que le peuple dit de lui ? Et ceux-ci de répondre : « les uns disent que tu es Elie, d’autres, Jean Baptiste ou Jérémie, ou un prophète etc… » La grande majorité du peuple n’a pas reconnu en Jésus, le Mashiah (Messie) attendu. Pourquoi ? Simplement parce que l’humanité de Jésus dans sa chair leur voilait le Christ : « Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est-à-dire, de sa chair… (Hébreux 10 v. 19 et 20) ».
Puis Jésus demande à ces disciples, ceux que, eux disent de Lui ?
Et à Pierre de répondre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Quelle déclaration ! Pierre avait le même voile de la chair de Jésus devant les yeux lorsqu’il voyait le Seigneur. Il nous faut bien comprendre ce que voulait dire cette déclaration pour un juif ! qui plus est, un juif qui été un simple pécheur du lac et non un scribe ou un prêtre !
Il déclare que Jésus est celui dont tous les prophètes ont parlé et même le roi David. Que Jésus est le Mashiah que tout Israël attendait et fils de Dieu. Pour un juif cette Parole est une véritable bombe. D’ailleurs Jésus lui dit qu’il est heureux, c’est-à-dire, qu’il est privilégié d’avoir vu au travers du voile de sa chair, cette réalité.
Alors comment Pierre a-t-il pu voir par-delà le voile, le Mashiah attendu ? Par une révélation venant directement du Père ! Frères et sœurs, il nous faut être des « Pierres » qui recevons la révélation de Dieu qui nous permet de voir par-delà le voile de notre chair !
Jésus a été encore plus loin, lorsqu’Il a dit à Pierre qu’il ne se nommerait plus Simon, fils de Jonas, mais Pierre « Even », «אבן » en hébreu et que sur cette pierre Il bâtirait son Eglise. L’Eglise catholique romaine a pris ce texte pour justifier la papauté, disant que l’Eglise est « bâtie » sur l’homme, Pierre, et que l’apôtre était le premier pape. Cependant, lorsque nous prenons le texte original, nous voyons que Jésus ne parlait pas de Simon, Pierre, pour bâtir son Eglise, mais sur la révélation que Pierre avait reçu de Dieu Lui-même !
Fils en hébreu se dit « Ben », « בֵּן », Père se dit « Av », « אבא » Si nous lions les mots Fils et Père en prenant les deux premières lettres de père c’est-à-dire le aleph « א » et le beth « ב » et les lettres de fils, c’est-à-dire le beth « ב » et le noun « ן », nous obtenons « Even », «אבן », « Pierre ». En d’autres termes, Jésus fonde son « Eglise » sur la révélation du Père par le Fils et c’est ce que Pierre a déclaré.
Notre Père céleste nous est révélé par le Fils, le Mashiah ! Lorsque Philippe dit à Jésus : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit », Jésus ne lui a pas répondu autre chose que cette réalité : « Jésus lui dit : Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne m’as pas connu, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père ; comment dis-tu : Montre-nous le Père ? (Jean : 14 v. 8 et 9) ».
Pierre a eu la capacité de « voir » le Père par-delà le voile de la chair, c’est-à-dire l’humanité, du Fils parce-que Dieu Lui-même le lui a révélé.
« puis, quand passera ma gloire, je te cacherai dans la cavité du roc et je t'abriterai de ma main jusqu'à ce que je sois passé (Exode 33 v. 22) ».
« Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ (1 Corinthiens 10 v. 1 à 4) ».
« Il fendit la roche et des eaux jaillirent, s’épandant dans les régions arides comme un fleuve (Psaume 105 v. 41) ».
Dans ces trois textes de la Bible le mot « rocher » et la traduction du mot hébreu « tsour », « צּוּר ». Ce terme veut dire : mettre en sécurité, assiéger, cerner, entourer, prendre les armes, mais également façonner et former.
Dans notre premier texte, Dieu met Moshé (Moïse) à l’abri dans le creux du rocher, Il le met en sécurité ! Moshé est mis en sécurité dans le creux du « tsour », c’est-à-dire en Christ afin qu’il ne meurt pas au passage de la gloire de Dieu ! Dans le creux de ce rocher nous sommes façonnés et formé à l’image du Messie ! C’est notre deuxième texte qui nous permet de comprendre cela, car Dieu n’a pas dit à Moshé : « Je te cacherai dans le creux d’un rocher, mais du rocher ».
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• RICHE (et Lazare) - Le Seigneur met en évidence divers moyens que l’ennemi emploie pour empêcher les âmes de venir à Lui.
« Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut », dit la voix divine. « Tu as bien le temps ; une autre fois ; demain matin », souffle Satan à l’âme travaillée.
Soulevant le voile de l’au-delà, Jésus montre en hadès le riche dans les tourments (quatre fois répété). Il est trop tard pour être sauvé. « Un grand gouffre est fermement établi entre nous et vous », dit la voix du ciel ; impossible de passer du hadès « au sein d’Abraham ». La Parole de Dieu est claire et nette ; il n’y a pas de « deuxième chance » : « II est réservé aux hommes de mourir une fois, et après cela, le jugement (Hébreux 9 v. 27) ».
Se rendant compte que pour lui-même il est trop tard, l’homme voudrait pourtant que quelqu’un aille des morts parler à ses frères ; mais la parole exclut, condamne même sévèrement, tout commerce avec les morts. Ce n’est pas de leur avertissement que peut découler la vie, mais uniquement de la Parole de Dieu : « Ils ont Moïse et les prophètes ; qu’ils les écoutent ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• RÉCOMPENSE - La récompense n’est pas un dû, mais un encouragement présenté au serviteur.
Moise « regardait à la rémunération (Hébreux 11 v. 26) ». « La pareille te sera rendue dans la résurrection des justes », dit le Seigneur en Luc 14 v. 14. Toutefois la récompense n’est pas un dû, mais un encouragement présenté au serviteur, que la foi apprécie.
Les ouvriers dans la vigne (Matt. 20 v. 1 à 16).
La récompense n’est pas proportionnelle à l’importance apparente du service ; elle est donnée selon l’estimation du maître (v. 15). En effet, tout service est une grâce, un privilège qui nous est accordé et ne confère pas un droit. « Ayant ce ministère comme ayant obtenu miséricorde, nous ne nous lassons point », dit l’apôtre (2 Corinthiens 4 v. 1). Conscient de la grâce qui a fait de lui un ministre de l’évangile, il ne se décourage pas dans le chemin, mais n’en tire non plus aucun mérite.
L’esclave revenant des champs (Luc 17 v. 7 à 10).
Pendant toute la journée, l’esclave a labouré le champ, tel l’évangéliste qui va répandre la semence de la Parole de Dieu, ou a été occupé à paître le troupeau, tel le berger prenant soin des brebis du Seigneur. Qu’adviendra-t-il à la fin de son travail ? Le maître va-t-il dire : mets-toi à table ? Ne lui dira-t-il pas, au contraire : Apprête-moi à souper et ceins-toi, et après cela, tu mangeras et tu boiras, toi ? Tel est le raisonnement normal d’un maître terrestre. Quelle est l’attitude qui convient à un esclave ? « Quand vous aurez fait toutes les choses qui vous ont été commandées, dites : nous sommes des esclaves inutiles ». Rien de plus naturel que d’accomplir fidèlement le service confié, aucune gloire à en tirer, aucun mérite n’en découle. Ce n’est certes pas afin d’être sauvés que nous avons à servir le Seigneur, mais « nous sommes son ouvrage, ayant été créés dans le Christ Jésus pour les bonnes œuvres que Dieu a préparées à l’avance, afin que nous marchions en elles (Éphésiens 2 v. 10) ».
Mais la pensée du Seigneur diffère entièrement de celle d’un maître terrestre. Nous devons nous considérer comme des esclaves qui n’ont fait que ce qui leur était commandé (et même, l’avons-nous fait ?) ; mais, lorsqu’à son retour, le Seigneur trouvera ses esclaves veillant, lui-même « se ceindra et les fera mettre à table, et, s’avançant, il les servira ! (Luc 12 v. 37) ». Sur la terre, ils l’ont connu au milieu d’eux comme Celui qui sert ; tel ils le retrouveront dans la gloire : amour éternel de Celui dont l’oreille a été percée (Exode 21) afin qu’il fût serviteur à toujours. Alors s’accomplira la parole qui constitue la récompense la plus grande : « Entre dans la joie de ton maître », le cœur étant gardé par Dieu dans une réelle humilité : « fidèle en peu de chose ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• RETOUR (du Seigneur) - Il arrivera tout à coup, à l’heure que vous ne pensez pas.
« Le Maître viendra (Matthieu 24 v. 50) ». Le moment n’en est pas encore fixé, mais dans diverses paraboles, le Seigneur répète qu’il peut revenir à tout moment : « Vous ne savez pas quand le maître de la maison viendra, le soir, ou à minuit, ou au chant du coq, ou au matin » (Marc 13 v. 35). En Luc 12 v. 38, il pourrait venir « à la seconde ou à la troisième veille ». En tout état de cause, il arrivera tout à coup, à l’heure que vous ne pensez pas. Et comme nous ne savons ni le jour, ni l’heure, notre attitude, selon le dernier enseignement du Seigneur Jésus en Marc, est de « veiller ». Attente constante, qui sait qu’il peut apparaître « peut-être aujourd’hui ». Il n’est pas venu le soir, lorsque les premiers disciples l’attendaient et que l’apôtre Paul pourtant écrivait : nous les vivants qui demeurons ; il n’est pas venu à minuit quand, pendant bien des siècles, on avait plus ou moins perdu de vue son retour, sauf comme roi et surtout comme juge ; il n’est pas venu au chant du coq, quand le cri de minuit (Matthieu 25 v. 6) a rappelé à bien des croyants, il y a près d’un siècle et demi, que le Seigneur viendrait d’abord enlever ses rachetés auprès de Lui avant d’établir son règne, vérité qui s’est beaucoup répandue depuis lors. Quand viendra-t-il donc, si ce n’est au matin ? Moment bien proche, comme le montre en particulier le début du retour d’Israël en son pays.
Il peut venir à n’importe quelle heure pour le jugement, en vue ici, ou pour l’enlèvement. La nuit, lorsque deux seront sur un lit : l’un sera pris et l’autre laissé ; le matin, quand deux femmes moudront à la même meule : l’une sera prise et l’autre laissée ; ou pendant le jour quand deux hommes seront aux champs et l’un sera pris et l’autre laissé. Dans la parabole des dix vierges, le Seigneur rappelle l’importance vitale d’être prêt. Les prudentes avaient de l’huile dans leurs lampes ; celles qui en manquaient, n’étaient pas seulement imprévoyantes, mais folles. Quelle folie, en effet, de refuser l’évangile et de s’exposer à se trouver un jour devant une porte fermée, où l’on aura beau supplier : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Il répondra : en vérité, je vous dis : je ne vous connais pas !
Tant que les dix vierges attendaient l’époux, on ne notait pas de différence entre elles. Toutes étaient sorties, toutes avaient une lampe, toutes dormaient. Au moment de son arrivée, la distinction s’est faite. Trop tard pour aller acheter de l’huile ! Le retour du Seigneur s’opèrera en un instant, en un clin d’œil ; il ne sera plus temps de se convertir. Pour ceux qui ne sont pas prêts, Il ne viendra pas comme le Sauveur ou l’Époux, mais comme le voleur dans la nuit, ainsi qu’il est répété sept fois dans le Nouveau Testament (Matthieu 24 v. 43 ; Luc 12 v. 39 ; 1 Thessaloniciens 5 v. 2, 4 ; 2 Pierre 3 v. 10 ; Apocalypse 3 v. 3 ; 16 v. 15).
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• ROYAUME (des cieux)(1) - Le royaume est une personne : Jésus-Christ.
Que signifie le royaume des cieux et que faut-il comprendre par cette expression ? Commençons par voir ce qu’il n’est pas. Le royaume des cieux n’est pas le royaume au ciel comme on le conçoit souvent. Cette désignation pourrait laisser penser qu’il s’agit d’une image du ciel lui-même. Ce serait, à vrai dire, un triste ciel ! Non le royaume des cieux est un royaume sur la terre. Le royaume des cieux n’est pas non plus un autre nom pour l’assemblée, ou église de Dieu. Dans le royaume des cieux règne le principe selon lequel il faut laisser croître ensemble le froment et l’ivraie jusqu’au temps de la moisson (Matthieu 13 v. 29 et 30), tandis que l’assemblée de Dieu sur la terre est tenue d’ôter le méchant de son milieu, et donc d’exercer la discipline (1 Corinthiens 5 v. 13).
Le royaume des cieux est une expression que seul Matthieu utilise. Il écrivait sous l’inspiration du Saint Esprit, comme Juif s’adressant aux Juifs, et tout Juif instruit dans l’Ancien Testament savait que le prophète Daniel avait parlé de ce que le « Dieu des cieux » établirait un royaume sur la terre, qui ne serait pas détruit, le royaume des cieux (Daniel 2 et 7). Les Juifs attendaient ce royaume, et le précurseur du Seigneur comme Messie, Jean le Baptiseur, annonça même que le royaume des cieux s’était approché (Matthieu 3 v. 2).
Mais le peuple juif au temps du Seigneur ne connaissait guère ce sujet et ne se rendait guère compte de l’état intérieur de cœur requis pour entrer dans ce royaume. Nicodème lui-même ne voyait dans ce royaume guère plus qu’une sorte de paradis terrestre qui serait à nouveau offert à l’homme. Il avait complètement perdu de vue que la nouvelle naissance est pourtant la qualification essentielle pour entrer dans ce royaume, même pour un Juif, et il était loin d’être le seul dans ce cas, bien que le prophète Ézéchiel en eût parlé (36 v. 26). Et ainsi le Seigneur dut lui dire : « tu es docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? (Jean 3 v. 10) ». C’est pourquoi l’appel de Jean le Baptiseur à la repentance était si important. Un changement total de cœur et de sentiments était nécessaire si les gens voulaient entrer dans ce royaume.
Moïse avait déjà parlé de ce que, quand les fils d’Israël obéiraient de cœur à la loi de Dieu, leurs jours seraient « comme les jours du ciel sur la terre (Deutéronome 11 v. 21) ». Dieu établirait « la semence de David » pour toujours, et ferait que son trône soit « comme les jours du ciel (Psaume 89 v. 29) ». Daniel le prophète avait reçu des communications sur le royaume allant encore plus loin ; il avait vu une scène céleste avec quelqu’un « comme un fils d’homme » amené à « l’Ancien des jours », et le royaume et la domination lui furent donnés. Ce devait être un royaume éternel (comp. Daniel 7). Jean le Baptiseur annonça ensuite que ce royaume « s’était approché ». Le roi était là dans la personne de Christ, mais allait-Il être reçu par le peuple Juif ? Nous savons ce qui est arrivé : le roi a été rejeté.
Tout était-il dès lors perdu, irrémédiablement perdu ? Dieu soit loué, et grâces à Dieu : non ! Certes le royaume des cieux n’était plus annoncé désormais comme s’étant approché ; on ne trouve plus cette annonce à partir de Matthieu 13. Bien plutôt l’établissement du royaume en puissance et en gloire a été différé pour un temps (Actes 3 v. 21). Mais entretemps, le Seigneur Jésus est monté au ciel, et Il exerce maintenant Son influence sur la terre depuis là-haut, non pas d’une manière ouverte, mais d’une manière cachée, morale. C’est le royaume des cieux comme il existe aujourd’hui. C’est le royaume des cieux en mystère (ou secret), en contraste avec le royaume dans sa forme et sa gloire extérieures et visibles encore à venir. Ainsi il y a deux formes sous lesquelles le royaume des cieux apparaît : le royaume des cieux dans sa forme d’aujourd’hui, mystérieuse (qui n’était pas révélée dans l’Ancien Testament) et le royaume des cieux dans sa forme visible, puissante et future (identique alors au règne de mille ans).
Quand ce royaume a-t-il commencé dans sa forme cachée ? Le royaume des cieux a commencé quand Christ est monté au ciel comme Celui qui a été rejeté ici-bas, et que là, il a pris Sa place à la droite de Dieu comme Celui qui a été glorifié. Partout sur la terre où s’étend l’influence du Seigneur demeurant au ciel, là est le royaume des cieux. Quand le royaume des cieux a commencé, il a commencé d’une bonne manière, avec de vrais disciples. Les paraboles de Matthieu 13 exposent cela, tout comme les récits du livre des Actes. Mais il n’en est pas resté là ; l’ennemi a semé l’ivraie parmi le froment. Le royaume des cieux (avec la permission de Dieu, et pour ce qui concerne son développement extérieur) est donc devenu une affaire mélangée, dans laquelle se trouvent côte à côte de l’authentique et du non authentique, des vrais croyants et des professants purement extérieurs, n’ayant pas la vie, la distinction n’étant pas toujours faisable à nos yeux.
Quand j’ai dit que le royaume des cieux est partout où s’étend l’influence du Seigneur demeurant au ciel, ce domaine inclut aussi ce genre de chrétiens qui professent être pour Christ seulement par une profession extérieure, mais qui n’ont pas fait l’expérience d’une nouvelle naissance. Qu’il y ait eu une influence, c’est incontestable, car ils professent le christianisme ; mais cette influence n’est pas allée assez loin, et n’a pas pu atteindre les cœurs et les consciences. C’est là le drame. De telles personnes se croient en sécurité et se réclament du nom de Christ. Elles sont extérieurement dans le royaume des cieux, elles font partie de la chrétienté et sont par-là à portée directe de toutes les bénédictions magnifiques du vrai christianisme, et pourtant elles vont à la perdition éternelle si elles ne se convertissent pas et ne se repentent pas. Que le Seigneur veuille avoir encore pitié de beaucoup d’entre eux et les amener à la connaissance de la vérité.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• ROYAUME (des cieux)(2) - Le royaume est une personne : Jésus-Christ.
Je ne poursuivrai pas ici avec les différences entre le royaume des cieux et le royaume de Dieu. Ces deux expressions signifient en partie la même chose, mais seulement en partie. Certaines paraboles se rapportent aussi bien au royaume des cieux qu’au royaume de Dieu. Cependant on peut dire en général que le royaume de Dieu est une notion supérieure, plus vaste. Elle inclut la pensée du royaume des cieux, mais a souvent un contenu moral (1 Corinthiens 4 v. 20 ; Romains 14 v. 17). À l’inverse, l’expression royaume des cieux désigne la plupart du temps une dispensation, une époque déterminée dans les voies de Dieu avec la terre. D’ailleurs, cette époque continuera encore d’exister après l’enlèvement de l’assemblée, même au temps de la tribulation. Le royaume des cieux est donc bien loin d’équivaloir à l’assemblée de Dieu ! La persistance du royaume des cieux après l’enlèvement est une pensée importante qui échappe souvent. Elle est pourtant à la base des paraboles du royaume des cieux en Matthieu 13.
Jusqu’ici, nous nous sommes surtout occupés du royaume des cieux selon ce qui en est visible aux gens extérieurement. Sous ce point de vue, le royaume des cieux est aujourd’hui la chrétienté. Mais ce n’est pas dans tous les passages que le royaume des cieux désigne ce domaine extérieur de la profession chrétienne. Par exemple, quand le Seigneur Jésus dit : « Si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux (Matthieu 18 v. 3) ». Ou bien : « Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car à de tels est le royaume des cieux » (Matthieu 19 v. 14) » ; ou encore : « En vérité, je vous dis : parmi ceux qui sont nés de femme, il n’en a été suscité aucun de plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume des cieux est plus grand que lui (Matthieu 11 v. 11) ».
Alors, par cette expression royaume des cieux, Il n’entend manifestement pas le développement extérieur qu’allait prendre le royaume, mais un domaine intérieur, divin, qui est qualifié ailleurs de royaume de Dieu. Que le royaume des cieux ait aussi ce côté intérieur que le Seigneur ne révèle qu’à ceux qui sont « dans la maison », c’est-à-dire aux Siens, cela nous est montré par les deux paraboles du trésor dans le champ et du marchand qui cherche de belles perles (13 v. 44 à 46). Nous y apprenons pourquoi le Seigneur supporte aujourd’hui dans Son royaume extérieur de tels « développements malheureux », une telle juxtaposition du bien et du mal : Son cœur est dirigé vers les Siens ; Il voit en eux Son « trésor » ; ils forment ensemble la « perle de très grand prix », Son assemblée. À cause d’eux, Il a tout laissé, y compris Sa vie. Cela ne peut que nous conduire à adorer.
En Matthieu 13 nous trouvons pour la première fois l’expression mystères du royaume des cieux. Cela exprime que le royaume allait prendre une forme inconnue dans la prophétie. Les prophètes avaient bien décrit le Messie comme étant rejeté, comme Celui qui allait être mis à mort ; mais ils n’avaient rien dit sur une forme particulière et exceptionnelle que prendrait Son royaume à la suite de Son rejet. Le royaume terrestre, objet de la prophétie, était pour le moment différé, comme nous l’avons déjà remarqué. Durant cette période intermédiaire, les héritiers de la gloire céleste sont rassemblés.
Sur ce point, à la pensée du royaume des cieux se rattache aussi celle de l’appel céleste, un appel qui s’appuie sur l’œuvre rédemptrice de Christ. Et il est remarquable, dans ce contexte, que le royaume des cieux soit premièrement introduit dans la deuxième parabole de Matthieu 13. Or là, le champ est déjà acquis, ce qu’indique l’expression ton champ du v. 27. Combien la Parole de Dieu est précise ! Le royaume des cieux ne pouvait commencer qu’une fois l’œuvre de la croix accomplie et après que le Fils de l’homme soit entré en possession du champ par cette œuvre. Auparavant, une autre œuvre était cependant nécessaire, une œuvre préparatoire, et c’est ce que nous présente la parabole du semeur.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• RÈGNE (du chrétien) (1) - Dans l’Évangile, il nous est enseigné un moyen de recouvrer le règne.
Dieu nous a appelés à dominer sur le monde. Il n’a jamais été dans ses intentions de nous faire « naître homme et mourir boutiquier ». Son but n’était pas de nous faire passer une vie d’employé de troisième catégorie dans des entreprises temporelles. Lorsque, à l’origine Il créa l’homme, le Seigneur lui donna la domination sur la terre. Il le couronna de gloire et d’honneur et mit toutes choses sous ses pieds. L’homme était revêtu de dignité et de souveraineté ; à peine était-il inférieur aux anges. Lorsqu’il tomba dans le péché, Adam perdit beaucoup du pouvoir qui lui avait été donné par décret divin. Au lieu de régner sans conteste, il dut se contenter d’exercer un pouvoir instable dans le royaume de l’incertain.
Dans l’Évangile, il nous est enseigné un moyen de recouvrer le règne. Il n’est pas nécessairement question de dompter des chiens enragés, ni de charmer des serpents venimeux, mais bien plutôt de revendiquer les païens comme héritage et les extrémités de la terre comme possession. « Le vrai impérialisme est l’empire de la souveraineté morale et spirituelle : Le charme et la puissance d’attraction mis en œuvre par l’éclat d’une vie pure et sanctifiée » - J.H. Jowett
En fait, cette dignité de la vocation chrétienne est une chose qu’Adam n’a jamais connue. Nous sommes associés à Dieu dans l’œuvre de la rédemption du monde. « Notre mission tient en ceci : oindre des hommes au nom du Seigneur afin qu’Ils vivent en rois dans la vie, règnent sur leur moi, et travaillent à l’avancement du royaume » - Dinsdale T. Young.
La tragédie de beaucoup d’existences aujourd’hui consiste à ne pas apprécier la grandeur de notre vocation. Nous nous contentons de passer notre temps à des choses secondaires, à des futilités aux yeux de Dieu. Nous rampons au lieu de voler. Nous sommes esclaves au lieu d’être rois. Rares sont ceux qui ont la vision et l’audace de revendiquer des nations pour Christ.
Spurgeon fut une exception. Il écrivit un jour ce message à son fils : « Je ne voudrais pas te voir mourir dans la peau d’un millionnaire si Dieu avait l’intention de faire de toi un missionnaire. Je n’aimerais pas non plus, si tu étais apte à faire un missionnaire, te voir déchoir au rang d’un roi de cette terre. Que sont en effet les rois, les nobles et tous leurs diadèmes lorsqu’on les compare avec la dignité de gagner des âmes à Christ, avec l’honneur incomparable de bâtir pour Christ sur des fondements qui n’ont pas été posés par d’autres, de prêcher l’Évangile de Christ dans des contrées lointaines où jamais il n’a été prêché ? »
Une autre exception est exprimée dans la réponse d’un missionnaire à qui le Président Coolidge demandait de servir comme ambassadeur au Japon : « Monsieur le Président, depuis que Dieu m’a appelé pour être son propre ambassadeur, mes oreilles sont fermées à tout autre appel ». Billy Graham nous rapporte un autre fait du même ordre. Lorsque la Standard Oil Company se mit à la recherche d’un représentant pour l’Extrême-Orient, son choix tomba sur un missionnaire. On lui offrit dix mille dollars, mais il refusa ; vingt-cinq mille dollars et il refusa encore ; cinquante mille sans plus de succès. Les directeurs lui dirent : « Qu’est-ce qui ne vous convient pas ? ». Il répondit : « Vous payez bien, mais l’emploi que vous m’offrez est trop médiocre. Dieu, Lui, m’a appelé à être missionnaire ».
La vocation chrétienne est la plus noble de toutes et si nous la réalisons, notre vie prendra une nouvelle dimension.
Nous ne dirons plus que nous avons été appelés à être plombiers ou médecins ou dentistes. Nous nous considérons plutôt comme « appelés à être apôtres ». Notre profession n’est qu’un simple gagne-pain. Nous désirons nous voir nous-mêmes appelés à prêcher l’Évangile à toute créature, à faire des disciples de toutes nations, à évangéliser le monde. Une tâche immense, dites-vous ? Immense oui, mais pas impossible !
Comment le monde pourrait-il être atteint pour Christ par l’Évangile dans notre génération ? La réponse : Uniquement par des hommes et des femmes aimant Dieu de tout leur cœur et leur prochain comme eux-mêmes. Seulement la piété et la consécration, résultat d’un amour constant, peuvent réaliser cette tâche. Ceux qui se sentent pressés par l’amour de Christ trouveront qu’aucun sacrifice n’est trop grand pour Lui. Ils feront par amour pour Lui ce qu’ils n’auraient jamais fait pour un gain sordide. Ils ne feront pas grand cas de leur vie. Ils la donneront et la laisseront prendre si, seulement par ce moyen, des hommes pouvaient ne pas périr pour n’avoir pas entendu l’Évangile : « Ô Seigneur crucifié, fais-moi don d’un cœur comme le tien ! Apprends-moi à aimer les âmes qui périssent. Garde mon cœur en étroite communion avec toi Et donne-moi l’amour, l’amour ardent du Calvaire Pour T’amener les perdus » - James A. Stewart
À moins que l’amour n’en soit le motif, la cause est désespérée. Elle n’avance pas. Le ministère n’est alors rien de plus que de l’airain qui résonne, des cymbales qui retentissent. Mais lorsque des hommes vont de l’avant, enflammés d’amour pour Christ, aucune puissance au monde ne peut arrêter le progrès de l’Évangile.
Imaginons donc une troupe de disciples totalement dévoués à Jésus-Christ, poussés par son amour, allant par mer et par terre, proclamant le glorieux message, cherchant infatigablement à atteindre de nouvelles contrées, des gens qui voient dans chacun de ceux qu’ils rencontrent une âme pour laquelle Christ est mort et qui ont l’ambition de faire de chaque homme ainsi rencontré un adorateur du Sauveur pour toute l’éternité ! Quels moyens de tels messagers utiliseraient-ils pour faire connaître Christ ?
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• RÈGNE (du chrétien) (2) - Les vrais chrétiens ne cherchent pas à accomplir de grandes choses pour eux-mêmes.
Le Nouveau Testament semble présenter deux méthodes principales pour atteindre le monde avec l’Évangile. La première consiste a prêcher en public, la seconde à enseigner en privé. La première a souvent été mise en application par le Seigneur Jésus et par ses disciples. Partout où des gens se trouvaient rassemblés, ils y voyaient une occasion de prêcher la bonne nouvelle. Nous assistons ainsi à des réunions d’évangélisation sur des places de marché, dans des prisons, dans des synagogues, sur des plages et au bord des rivières. L’urgence et le caractère primordial du message rendaient impensable de limiter sa proclamation à l’enceinte des lieux de culte conventionnels.
La deuxième façon de propager la foi chrétienne consiste à instruire les personnes individuellement. C’est la méthode utilisée par le Seigneur Jésus pour former les douze. Il appela ce petit groupe d’hommes pour les avoir avec Lui afin de pouvoir ensuite les envoyer prêcher. Jour après tour, Il les instruisit des vérités de Dieu. Il leur fit voir la tâche pour laquelle Il les préparait. Il les avertit d’une façon précise et détaillée des dangers et des difficultés qui les attendaient. Il les fit entrer dans le conseil secret de Dieu et en fit ses associés dans la réalisation du plan divin. Il les envoya alors comme des brebis au milieu des loups. Revêtus de la puissance du Saint-Esprit, ils s’élancèrent pour annoncer au monde un Sauveur ressuscité, remonté au ciel et glorifié. On peut se rendre compte de l’efficacité de cette méthode en voyant que cette troupe de disciples, réduite à onze par la défection du traître, réussit à bouleverser le monde au nom de Jésus-Christ.
L’Apôtre Paul a, non seulement appliqué personnellement cette méthode, mais l’a fortement recommandée à Timothée : « Et ce que tu as entendu de moi en présence de beaucoup de témoins, confie-le à des hommes fidèles qui soient capables de l’enseigner aussi à d’autres (2 Timothée 2 v. 2) ». La première chose à faire est de choisir avec soin et dans la prière des hommes fidèles. La deuxième consiste à leur communiquer la vision glorieuse. La troisième c’est de les envoyer à leur tour pour recruter d’autres disciples (Matthieu 28 v. 19).
À ceux qui convoitent le grand nombre et ne se plaisent qu’au milieu des grands rassemblements, cette méthode pourra sembler ennuyeuse et sans attrait. Mais Dieu sait ce qu’Il fait, et ses méthodes sont les meilleures. Plus peut être fait pour Dieu par quelques disciples consacrés que par une armée de gens satisfaits d’avoir fait profession de foi.
Tandis que ces disciples vont de l’avant au nom de Christ, ils agissent selon certains principes de base qui sont mis en relief dans la Parole de Dieu. Ils sont, avant tout, prudents comme des serpents et pourtant simples comme des colombes. Ils ont recours à la Divinité pour recevoir la sagesse dont ils ont besoin pour marcher sur le chemin étroit. Ils sont aussi doux et humbles dans leurs contacts avec les autres hommes. Personne n’a à redouter des actes de violence de leur part, les seules armes dont ils font usage étant la prière et le témoignage.
Ces disciples ne se laissent pas enrôler dans les partis politiques de ce monde. Ils ne se considèrent pas comme appelés à combattre contre telle forme de gouvernement ou telle idéologie politique. Ils sont capables de vivre leur foi sous n’importe quelle forme de gouvernement et lui être loyal tant qu’il ne leur est pas demandé de limiter leur témoignage ou de renier leur Seigneur. Ils refusent alors d’obéir et en acceptent les conséquences, mais ils ne conspirent jamais contre l’autorité ni ne s’associent à des mouvements révolutionnaires. Le Seigneur n’a-t-il pas dit : « Si mon royaume était de ce monde, alors mes serviteurs auraient combattu (Jean 18 v. 36) » ? Ces hommes sont les ambassadeurs d’un royaume céleste et se considèrent dans ce monde comme des pèlerins et des voyageurs.
Ils sont absolument honnêtes en toutes choses. Ils repoussent les subterfuges de tout genre. Leur oui est oui et leur non est non. Ils refusent de souscrire au mensonge généralement admis selon lequel la fin justifie les moyens. En aucun cas ils n’acceptent de faire le mal sous prétexte que du bien pourrait en advenir.
Chacun d’eux est une conscience vivante et aimerait mieux mourir que de pécher.
Un autre principe invariable guide l’action de ces hommes : Ils accomplissent leur travail dans le cadre de l’église locale. Ils vont dans la moisson du monde gagner des convertis au Seigneur Jésus, mais ils les conduisent ensuite dans la communion d’une église où ils seront fortifiés et édifiés dans leur foi. Les vrais disciples savent que l’église locale est la base opérationnelle de Dieu ici-bas pour la propagation de la foi et que le meilleur travail et le plus constructif s’effectue sur ce plan-là.
Les disciples évitent de se laisser entraver par des alliances quelconques. Ils refusent de voir leur liberté de mouvement limitée par des organisations purement humaines. Ils reçoivent leurs ordres de marche directement du quartier général céleste. Ceci ne veut évidemment pas dire qu’ils opèrent sans l’approbation des chrétiens de leur église. Au contraire, ils considèrent une telle approbation comme une confirmation de l’appel de Dieu à Son service. Mais ils insistent sur la nécessité de servir Christ dans l’obéissance à Sa Parole et à Ses directives personnelles à leur égard.
Enfin, ces disciples évitent la publicité. Ils s’efforcent de rester au second plan. Leur but est de glorifier Christ et de Le faire connaître. Ils ne cherchent pas à accomplir de grandes choses pour eux-mêmes. Ils ne veulent pas non plus révéler leur stratégie à l’ennemi. Ils travaillent donc tranquillement et sans ostentation, peu soucieux d’être admirés ou blâmés par les hommes. Ils savent que « le ciel sera la meilleure et la plus sûre des places pour prendre connaissance des résultats de leurs travaux ».
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).