ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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B
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• BABEL, BABYLONE - Type du pouvoir religieux sans crainte de Dieu.
Babylone est la forme grecque de Babel qui, selon Genèse 11 v. 9, veut dire « confusion ». Le premier souverain de Babel mentionné dans la Bible fut Nimrod (Genèse 10 v. 9), « un puissant chasseur devant l’Éternel », c’est-à-dire un homme de pouvoir. En Genèse 11 s’ajoutent la présomption et l’exaltation de soi lors de la construction de la tour de Babel. Ce n’est que vers la fin de l’époque des rois d’Israël et de Juda que nous entendons de nouveau parler d’une manière plus détaillée de Babel. Les nouveaux habitants de la Samarie vinrent de Babel (ou Babylone) pour habiter dans le pays dépeuplé. Il est dit d’eux de manière caractéristique: «Ils craignaient l’Éternel, et ils servaient leurs dieux» (2 Rois 17, 33). Plus tard, le royaume de Juda fut emmené en captivité à Babylone. Les prophètes ont prédit le jugement irrévocable de Dieu sur Babylone (cf. Ésaïe 13 ; 14 ; Apocalypse 17).
Babylone est un type du pouvoir religieux sans crainte de Dieu et sans vie de Dieu, pouvoir qui, en fin de compte, n’est rien d’autre que l’idolâtrie. Ceci devient particulièrement manifeste en Apocalypse 17 où la chrétienté sans Christ, après l’enlèvement des vrais croyants, est jugée en tant que Babylone, la grande prostituée.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• BALANCE - Type du pouvoir religieux sans crainte de Dieu.
En tant qu’instrument servant à peser (autrefois aussi l’argent), la balance est connue dès l’Antiquité (Genèse 23 v. 16). Dans la Bible, le pesage exact est assimilé à la droiture et à la justice (Lévitique 19 v. 36). Au sens figuré, Dieu seul peut peser les choses et porter un jugement juste (Proverbes 16 v. 2 à 11 ; 21 v. 2 ; 24 v. 12) ». Dans sa propre justice et sa détresse, Job supplie que sa calamité soit mise dans la balance et invite Dieu à le peser lui-même « dans la balance de justice (Job 6 v. 2 ; 31 v. 6) ». Toutefois, dans la balance de Dieu, les hommes sont pesés selon leur valeur intérieure et non pas extérieure (Psaume 62 v. 9) ; l’exemple le plus connu en est celui du roi babylonien Belshatsar auquel a été adressé le message divin Mené, Mené, Thekel, Upharsin : « compté, compté, pesé et divisé (Daniel 5 v. 27) ».
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• BALLE - Brûler la balle au feu ne se trouve que dans le Nouveau Testament.
Autrefois, lors du battage du blé, les déchets constitués par la balle et la paille étaient séparés du précieux grain, soit par le criblage du blé au moyen d’un grand crible, soit par le vannage au moyen d’une pelle. Ils étaient ensuite chassés par le vent ou brûlés au feu (Psaume 1 v. 4). L’image de la balle chassée par le vent nous montre ce qui est éphémère, qu’il s’agisse des hommes vivant loin de Dieu ou des puissants royaumes de ce monde (Job 21 v. 18 ; Ésaïe 29 v. 5 ; Daniel 2 v. 35). En revanche, nous ne trouvons l’action de brûler la balle au feu que dans le Nouveau Testament. Elle nous parle du jugement éternel de Dieu exercé contre les impies. Tandis que le blé (figure des rachetés) est assemblé dans le grenier, la balle (les perdus) est brûlée au feu inextinguible (Matthieu 3 v. 12 ; Luc 3 v. 17).
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• BAPTÊME - Généralement, le baptême et baptiser signifient l’identification avec une chose ou une personne.
Le baptême étant appelé, en 1 Pierre 3 v. 21, l’« antitype » (grec antitypon) du salut de Noé dans l’arche à travers l’eau du déluge, nous sommes autorisés à le classer au rang des figures et des symboles. Par le baptême chrétien, qui est le plus souvent mentionné dans le Nouveau Testament, le croyant se rattache à un Christ mort et enseveli, exprimant par là que dans ce monde de péché et d’impiété le salut ne peut être trouvé que dans Sa mort.
Sur toute la terre, il n’y a pour ainsi dire qu’une place qui est à l’abri du jugement de Dieu, savoir le tombeau de Christ (cf. Romains 6 v. 3 à 6). À la croix il a porté le juste jugement à l’égard du péché et a pris sur lui le salaire du péché, la mort. Ce n’est donc qu’en lui seul, mort pour nous, que nous sommes en sécurité. De plus, l’ensevelissement de Christ a été la dernière occasion où les hommes ont pu le voir. Après sa résurrection, il n’est apparu qu’aux siens. Ainsi le baptême pour la mort de Christ, le fait d’être enseveli avec lui témoigne que le croyant est mort aux éléments du monde (Colossiens 2 v. 12 à 20). De même qu’Il a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, de même nous pouvons et devons maintenant marcher en nouveauté de vie (Romains 6 v. 4).
Le baptême a aussi une signification en rapport avec la position du chrétien sur la terre. Le Seigneur Jésus dit en Marc 16 v. 16 : « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n’aura pas cru sera condamné ». Pour l’éternité, seule est nécessaire la foi en l’œuvre rédemptrice. Celui qui croit est sauvé, celui qui ne croit pas s’en va dans la perdition éternelle. Cependant, quant à notre position sur la terre, le baptême est le signe déterminant du fait que nous sommes du côté de Christ, du Sauveur. C’est pourquoi Pierre dit aux Juifs : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en rémission des péchés (Actes 2 v. 38) ». Pour cette raison aussi Ananias a pu dire à Saul : « Lève-toi et sois baptisé, et te lave de tes péchés (Actes 22 v. 16) ». Celui qui est baptisé pour Christ, l’a « revêtu (Galates 3 v. 27) » de façon extérieure, par profession. Ces différentes conséquences liées au baptême ne se rapportent pas à l’éternité mais à notre position sur la terre.
Le baptême chrétien a ainsi un double sens. D’une part il est un symbole de l’ensevelissement du vieil homme pécheur, crucifié avec Christ ; d’autre part, relativement à notre position terrestre, il nous amène hors du monde du côté d’un Christ méprisé et rejeté.
Par le baptême « pour les morts (1 Corinthiens 15 v. 29) », il ne faut pas entendre un baptême ultérieur de croyants pour (ou : à la place) des défunts qui n’étaient pas baptisés. Paul ne fait que réfuter ici l’absurdité de l’assertion que les morts ne ressuscitent pas : en effet, le baptême est la figure de notre ensevelissement avec Christ en vue de la résurrection à venir (cf. Romains 6 v. 4 ; Colossiens 2 v. 12 ; 1 Pierre 3 v. 21). La place des croyants délogés est occupée par ceux qui, après eux, sont baptisés en quelque sorte pour eux. Tout nouveau baptisé ne peut alors que considérer absurde un baptême qui lui fait prendre la place de croyants baptisés et endormis en Christ, mais qui auraient péri (cf. 1 Corinthiens 15 v. 18).
Dans un sens général, le baptême et baptiser signifient l’identification avec une chose ou une personne. Ainsi Paul pouvait écrire que les Israélites, à leur sortie d’Égypte, ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer (1 Corinthiens 10 v. 2). Jean le Baptiseur baptisait les Juifs repentants en vue du royaume de Dieu qui s’était approché (Matthieu 3 v. 2 à 6). Le Seigneur Jésus voyait dans la croix de Golgotha un baptême dont il devait être baptisé avant de pouvoir manifester tout son amour divin (Luc 12 v. 50). Le baptême du Saint Esprit, qui a eu lieu le jour de la Pentecôte (Actes 2) et qui a constitué tous les croyants en un seul corps, le corps de Christ (Actes 1 v. 5 ; 1 Corinthiens 12 v. 13), était l’accomplissement partiel de la prophétie de Jean le Baptiseur qui avait dit du Seigneur Jésus : « Lui vous baptisera de l’Esprit Saint et de feu (Matthieu 3 v. 11) ». Le baptême du Saint Esprit a déjà eu lieu pour les croyants ; pour ceux qui ne croient pas au Seigneur Jésus, le baptême de feu est le jugement éternel lors duquel, comme Juge, « il brûlera la balle au feu inextinguible (Matthieu 3 v. 12) ».
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• BÉLIER - Brûler la balle au feu ne se trouve que dans le Nouveau Testament.
Le bélier est un mouton mâle adulte et une image de la force. Il est mentionné plusieurs fois comme sacrifice (Genèse 15 v. 9 ; 22 v. 13 ; Lévitique 5 v. 15 ; 16 v. 3 ; Nombres 6 v. 17). Le bélier a joué un rôle particulier lors de la consécration du souverain sacrificateur Aaron et de ses fils (Exode 29 ; Lévitique 8). Outre un jeune taureau comme sacrifice pour le péché, deux béliers devaient être offerts, l’un comme holocauste, l’autre comme « bélier de consécration (Exode 29 v. 19 à 35) ». Celui-ci était une figure de l’entier dévouement à Dieu, non seulement dans la vie mais jusque dans la mort, manifesté en perfection par le Seigneur Jésus. Sur la tente d’assignation, il y avait une couverture de peaux de béliers teintes en rouge (Exode 26 v. 14) ; elle place devant nous un type du Seigneur Jésus dans son dévouement jusqu’à la mort sur la croix. À chaque instant de sa vie et de son service, Dieu a trouvé son plaisir dans une telle consécration (cf. Matthieu 3 v. 17 ; 17 v. 5 ; Éphésiens 5 v. 2) et, par Lui, il le trouve dans les croyants, parce qu’ils sont identifiés à lui (Éphésiens 1 v. 6).
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• BERGER, PASTEUR - Le pasteur est donné comme don par le Seigneur glorifié dans le ciel.
Dans la Bible, le berger (ou pasteur) joue un grand rôle. La richesse d’une société orientée principalement sur l’agriculture est basée sur la possession de bétail; c’est pourquoi le service du berger en Israël était une profession estimée. Parmi les conducteurs d’Israël, Moïse et David avaient été auparavant des bergers, comme aussi le prophète Amos (Exode 3 v. 1 ; 2 Samuel 7 v. 8 ; Amos 1 v. 1).
Dieu est le Berger suprême, et cela aussi bien pour chaque croyant (Psaume 23 v. 1) que pour Israël, son peuple terrestre (Psaume 80 v. 1 ; Ésaïe 40 v. 11 ; Jérémie 31 v. 10). Il prend soin des siens, il rassemble ceux qui sont perdus et leur donne ce qui leur est nécessaire. Le peuple sans conducteur est comparé à des brebis qui n’ont pas de berger (Nombres 27 v. 17 ; 1 Rois 22 v. 17 ; Matthieu 9 v. 36). Déjà dans l’Ancien Testament, le Seigneur Jésus est appelé prophétiquement berger ou pasteur (Genèse 49 v. 25 ; Ézéchiel 34 v. 23) et, dans un des passages les plus connus du Nouveau Testament, il se nomme lui-même « le bon berger (Jean 10 v. 10) ».
Les brebis connaissent sa voix et le suivent parce qu’il a mis sa vie pour elles, il va devant elles, il les connaît, il les appelle par leur nom et leur donne de la pâture. La conclusion de ce passage est merveilleuse : « Mes brebis écoutent ma voix, et moi je les connais, et elles me suivent, et moi, je leur donne la vie éternelle, et elles ne périront jamais ; et personne ne les ravira de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un (Jean 10 v. 27 à 29) ». Toutefois le Seigneur Jésus est non seulement le bon berger, mais aussi le grand pasteur des brebis (Hébreux 13 v. 20) et le souverain pasteur (1 Pierre 5 v. 4) qui est au-dessus de tout; rien n’échappe à ses yeux vigilants.
Le dernier passage mentionné nous conduit au service du pasteur envers les âmes des croyants, service exercé par les hommes. Déjà dans l’Ancien Testament, les chefs d’Israël sont appelés des pasteurs, et une distinction est faite entre les bons et les mauvais d’entre eux (Ézéchiel 34 v. 2 à 16). Dans le Nouveau Testament, nous trouvons, d’une part, le don de pasteur donné au corps de Christ, à l’Assemblée, don étroitement lié à celui de docteur (Éphésiens 4 v. 11) et, d’autre part, le service pastoral des anciens ou surveillants dans une assemblée locale (Actes 20 v. 28 ; 1 Pierre 5 v. 1 à 4). Si les services peuvent paraître semblables l’un à l’autre, il existe cependant une différence marquée entre les pasteurs et les surveillants ou anciens.
Le pasteur est donné comme don par le Seigneur glorifié dans le ciel ; il sert tous les membres du corps de Christ pour l’édification et l’avancement spirituels ; le service n’est limité ni à l’assemblée locale ni dans le temps, mais il durera « jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude du Christ », c’est-à-dire jusqu’à la venue du Seigneur (Éphésiens 4 v. 7 à 13). Dans le Nouveau Testament, les anciens (grec : presbyteros) ou surveillants (grec : episkopos) n’ont été établis comme tels que par des hommes autorisés à cet effet, pour exercer leur service dans un seul lieu et envers les croyants de cet endroit déterminé ; ils avaient davantage, mais non pas exclusivement, la charge extérieure de veiller. Enfin, aucun passage du Nouveau Testament ne fait mention d’une continuation de cette charge au-delà du temps des apôtres (cf. Actes 14 v. 23 ; 20 v. 17 à 28 ; Tite 1 v. 5 à 7 ; Philippe 1 v. 1 ; 1 Timothée 3 v. 1 à 7). Tous devaient cependant exercer leur service avec un « cœur de berger » et avoir devant les yeux le bien du troupeau.
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• BÊTE, ANIMAL - Brûler la balle au feu ne se trouve que dans le Nouveau Testament.
Une bête ne peut pas discerner entre le bien et le mal, et elle n’a point de conscience. C’est pourquoi l’appellation « bête » est employée parfois dans la Bible pour désigner l’état de l’homme qui est sans relation avec Dieu (Psaume 73 v. 22 ; 74 v. 19). Comme châtiment de Dieu, le roi Nebucadnetsar a reçu le cœur d’une bête (Daniel 4 v. 16). Les quatre bêtes de Daniel 7 v. 3 à 8 et les deux bêtes d’Apocalypse 13 v. 1 et 11 symbolisent des puissances de ce monde qui n’ont aucune relation morale intérieure avec Dieu.
Les mammifères qui, selon la loi, étaient purs et pouvaient par conséquent être mangés par les Israélites, devaient avoir l’ongle fendu et ruminer (Lévitique 11 v. 3) ; sur le plan spirituel, ces caractéristiques indiquent une marche droite et ferme, et le fait de s’occuper de façon réitérée de la nourriture de l’âme (Psaume 1 v. 2 ; 119 v. 97 ; 139 v. 24). Les poissons qui pouvaient être mangés devaient avoir des nageoires pour avancer et des écailles comme protection extérieure (Lévitique 11 v. 9) ; c’est une figure de l’énergie spirituelle dans la marche et dans la protection contre les dangers (1 Pierre 4 v. 1 et 2 ; 1 Jean 5 v. 18). D’entre les oiseaux, ceux qui se nourrissaient d’autres bêtes ou du corps mort d’une bête ne devaient pas être mangés (Lévitique 11 v. 13 à 19) ; en revanche, les granivores, telle la colombe, qui était aussi prescrite comme sacrifice, et les gallinacés, telles les cailles que Dieu a données à deux reprises à son peuple qui demandait de la chair, pouvaient l’être (Exode 16 v. 13 ; Nombres 11 v. 31).
D’entre tous les animaux plus petits (« d’entre tous les reptiles volants qui marchent sur quatre pieds (Lévitique 11 v. 21 et suiv.) », seules étaient permises différentes espèces de sauterelles (Matthieu 3 v. 4) qui répondaient à la description suivante : « ceux qui ont, au-dessus de leurs pieds, des jambes avec lesquelles ils sautent sur la terre », c’est-à-dire ceux qui peuvent spirituellement s’élever au-dessus de l’impureté de la terre qui gît sous la malédiction du péché. Tous les autres animaux étaient en abomination à Dieu et ne devaient pas être mangés (Lévitique 11, 10, 12 13, 20, 23). Ces ordonnances de la loi s’adressaient au peuple d’Israël et n’ont aucune valeur pour ceux qui, par la foi au Seigneur Jésus, ont été rachetés de la loi et de la malédiction qui s’y rattache (Galates 3 v. 13 ; 4 v. 5). Pierre a dû apprendre cette leçon avant d’être envoyé par Dieu vers Corneille, homme des nations (Actes 10 v. 9 à 16). Toutefois ces ordonnances continuent à avoir pour nous une signification spirituelle (cf. Romains 15 v. 4 ; 1 Corinthien 10 v. 6 à 11).
Dieu, comme Créateur, a soin du monde animal (cf. Psaume 36 v. 6 ; Jonas 4 v. 11). Dans le Millénium, les animaux aussi, affranchis de la malédiction du péché, changeront de comportement et, à leur manière, joindront leurs voix à Sa louange ; ce qui montre jusqu’à quel point la terre sera alors purifiée, quand bien même le serpent continuera à ramper sur le ventre et à manger la poussière (Psaume 148 v. 10 ; Ésaïe 43 v. 20 ; 65 v. 25).
En Ézéchiel 1 v. 5 et suivants et en Apocalypse 4 v. 6 et 7, les quatre « animaux » désignent les êtres symboliques qui caractérisent les principes de la souveraineté et des voies judiciaires de Dieu sur la création. Une traduction plus précise de ce terme serait : « êtres vivants ».
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• BLANC - Le symbole de la pureté immaculée.
La couleur blanche est le symbole de la pureté immaculée, relativement à la position aussi bien qu’à la pratique. Déjà dans l’Ancien Testament cette couleur est vue comme le signe de la sainteté de Dieu, mais également comme le résultat du pardon des péchés. Le vêtement de l’Ancien des jours (une image de Dieu) était blanc comme la neige (Daniel 7 v. 9). Il est dit au psaume 51 v. 7 : « Purifie-moi du péché avec de l’hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige », et en Ésaïe 1 v. 18 : « Si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme la neige ». Dans le Nouveau Testament, le blanc est aussi la caractéristique du Fils de l’homme (Matthieu 17 v. 2 ; Apocalypse 1 v. 14). Le cheval sur lequel il sera assis lors de son apparition est blanc, et également le trône du jugement dernier devant lequel les incrédules recevront leur condamnation éternelle (Apocalypse 19 v. 11 ; 20 v. 11). Dans le livre de l’Apocalypse, les rachetés sont vus vêtus de longues robes blanches (Apocalypse 3 v. 4 et 5 ; 7 v. 9 ; 19 v. 14).
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• BLÉ, FROMENT - Le blé représente souvent un type de l’humanité parfaite du Seigneur Jésus.
Dans la Bible, le blé représente la céréale la plus précieuse et est souvent un type de l’humanité parfaite du Seigneur Jésus. Il se nomme lui-même le grain de blé qui devait tomber en terre et mourir pour porter beaucoup de fruit (Jean 12 v. 24 ; cf. l’expression « fruit de la terre » en Ésaïe 4 v. 2). L’offrande de gâteau était faite de fleur de farine (farine de froment, Exode 29 v. 2 ; Lévitique 2 v. 1). À la fête des semaines (Pentecôte, fêtes de l’Éternel), selon Lévitique 23, v. 17, une offrande de gâteau nouvelle devait être présentée ; elle se composait de deux pains, en offrande tournoyée, cuits avec du levain ; et nous savons, par Exode 34 v. 22, qu’il s’agissait là des premiers fruits de la moisson du froment. Le blé est donc ici une figure des croyants qui possèdent la même nature que leur Seigneur. Il en est de même en Matthieu 3 v. 12 et 13 v. 24 à 30.
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• BŒUF, TAUREAU - Patience dans le service et de la fidélité dans le travail.
Le bœuf et le taureau (hébr. par, schor, grec, bous, etc.) sont souvent le symbole de la patience dans le service et de la fidélité dans le travail. En Deutéronome 25 v. 4, il est dit : « Tu n’emmuselleras pas le bœuf, pendant qu’il foule le grain ». 1 Corinthiens 9 v. 9 et 1 Timothée 5 v. 18, appliquent ce verset au serviteur du Seigneur, qui peut aussi s’attendre à une récompense matérielle pour son travail (cf. Galates 6 v. 6). Il est vrai que bien des fois Paul n’a pas usé de ce droit afin de n’être à charge à personne, de ne pas scandaliser et de réaliser le principe que l’Évangile doit être gratuit (Actes 20 v. 33 à 35 ; 1 Corinthiens 9 v. 12 à 19 ; 2 Thessaloniciens 3 v. 8).
Le taureau et le bœuf sont aussi l’image de la force (Genèse 49 v. 6 ; Proverbes 14 v. 4). Les animaux, semblables à un bœuf ou à un veau, qui se tenaient à l’entour du trône de Dieu (Ézéchiel 1 v. 10 ; Apocalypse 4 v. 7) parlent de force dans les voies et dans les actions de Dieu envers les hommes.
Dans l’Ancien Testament, le taureau, en tant qu’animal pur (cf. Lévitique 11 v. 3), représentait un sacrifice d’une valeur particulièrement élevée (Lévitique 1 v. 3 ; 4 v. 3 à 14).
• BOIS - Figure de ce qui provient de la terre et de ce qui est passager.
Le bois est une figure de ce qui provient de la terre et de ce qui est passager, autrement dit : de la nature et de l’état de l’homme comme créature. Le Seigneur Jésus comme Homme se compare lui-même au « bois vert (Luc 23 v. 31) », de sorte que nous pouvons aussi considérer les bois qui, en Exode 15 v. 25 et 2 Rois 6 v. 6, apportent la délivrance, comme des types de Lui-même. Le bois plaqué d’or fut employé pour différentes parties de la tente d’assignation, qui parlent du Fils de Dieu comme Homme (l’arche, l’autel de l’encens, la table des pains de proposition, l’autel de l’holocauste) ou des croyants (les ais du tabernacle). En 1 Corinthiens 3 v. 12 et 2 Timothée 2 v. 20, le bois est une image des pécheurs non rachetés. Dans les deux passages toutefois, les choses qui passent sont mises en contraste avec celles qui demeurent et qui témoignent de la gloire de Dieu, telles que l’or, l’argent et les pierres précieuses, figures de la nouvelle nature des croyants produite par Dieu.
Cependant le bois est aussi une figure de la malédiction que le Seigneur Jésus a prise sur lui à la croix de Golgotha (Deutéronome 21 v. 23 ; Actes 5 v. 30 ; Galates 3 v. 13 ; 1 Pierre 2 v. 24).
Le bois dont sont faites les images taillées (cf. Ésaïe 44 v. 13 à 20) parle de leur caractère vain et éphémère.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• BOITEUX, PERCLUS - Pour nous montrer que Jésus seul est en mesure de rendre l’homme capable de marcher à sa gloire !
Un boiteux, de naissance, par suite d’accident ou de maladie, est incapable de se tenir sur ses pieds et de marcher, ou du moins est handicapé dans sa marche et dépend de l’aide de quelqu’un. Mephibosheth, le fils de Jonathan, était perclus des pieds ; alors qu’il était enfant, sa nourrice dans sa fuite l’avait laissé tomber et il était devenu boiteux (2 Samuel 4 v. 4). Même après qu’il eut été estimé digne par David de manger continuellement à la table du roi, son infirmité est encore mentionnée (2 Samuel 9 v. 13 ; 19 v. 26). Cela doit nous rappeler que nous n’avons de force en nous-mêmes ni comme pécheurs, ni comme bénéficiaires de la grâce. « Séparés de moi, vous ne pouvez rien faire », a dit le Seigneur Jésus à ses disciples (Jean 15 v. 5). S’il a guéri de nombreux infirmes, c’est pour nous montrer que lui seul est en mesure de rendre l’homme capable de marcher à sa gloire.
L’exhortation en Hébreux 12 v. 12 et 13 à redresser les mains lassées et les genoux défaillants et à faire des sentiers droits à nos pieds, afin que ce qui est boiteux ne se dévoie pas, concerne les chrétiens dont l’énergie de la foi s’affaiblit. Seul le Seigneur peut fortifier nos mains et nos genoux, mais de faire des sentiers droits à nos pieds incombe à notre propre responsabilité.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• BOUC - Pour nous montrer que Jésus seul est en mesure de rendre l’homme capable de marcher à sa gloire !
Dans l’Ancien Testament, le bouc est destiné en premier lieu au sacrifice pour le péché (Lév. 4, 23). Pour le grand jour des propitiations, en Lévitique 16, 5 et suivants, Dieu a prescrit deux boucs pour le sacrifice pour le péché. L’un devait être égorgé et il devait être fait aspersion de son sang dans le lieu très saint de la tente d’assignation sur le propitiatoire et devant le propitiatoire (cf. Héb. 9, 11, 12, 24-26). L’autre était appelé azazel (le bouc qui s’en va); les péchés du peuple d’Israël étaient confessés sur lui, puis il était envoyé vivant au désert afin d’abolir, au sens figuré, les péchés pour toujours (Lév. 16, 20-22). Le premier bouc est une image de la propitiation, le second de la substitution.
L’hébreu employant le plus souvent un seul et même mot pour le péché et le sacrifice pour le péché (hébr.: chattath), le bouc est aussi une figure du pécheur. Il en est ainsi en Matthieu 25, 32 lors du jugement des vivants, quand après l’apparition de Christ en puissance
et en gloire toutes les nations sont assemblées devant son trône: les justes sont comparés à des brebis, mais les iniques à des chèvres (boucs).
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• BOUCLIER - Le bouclier de la foi est la confiance en Dieu parce qu’on le connaît.
Dans les temps anciens, le bouclier constituait une protection importante dans le combat corps à corps. Il y avait des grands boucliers qui protégeaient tout le corps, mais aussi des plus petits au moyen desquels on parait les coups et les projectiles. Déjà dans l’Ancien Testament, le mot se trouve fréquemment au sens figuré. Dieu lui-même s’y présente souvent comme un bouclier, c’est-à-dire comme un protecteur. Il dit à Abraham : « Abram, ne crains point ; moi, je suis ton bouclier et ta très grande récompense (Genèse 15 v. 1) ».
Si Dieu était autrefois un bouclier sûr à celui qui se confiait en lui, combien plus ne l’est-il pas aujourd’hui à nous qui pouvons dire avec Paul : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? (Romains 8 v. 31) ». Un seul passage dans le Nouveau Testament, Éphésiens 6 v. 16, mentionne, comme pièce de l’armure de Dieu, le bouclier de la foi par lequel nous pouvons « éteindre tous les dards enflammés du méchant ». La foi est ici le bouclier, c’est-à-dire la confiance pratique et quotidienne en notre Dieu et Père comme protection contre les attaques subtiles et puissantes du diable. Chaque doute et chaque mise en question de la bonté de Dieu sont ainsi réduits au silence. Le bouclier de la foi est la confiance en Dieu parce qu’on le connaît.
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• BRAS - Le « bras étendu » de Dieu est une image de Sa puissance .
Le « bras étendu » de Dieu (Exode 6 v. 6) est une image de la puissance avec laquelle il a racheté son peuple Israël de la servitude en Égypte. Par contre le bras de l’homme, dans l’Ancien Testament, est vu le plus souvent comme une figure de la force de la chair qui sert non pas au bien mais au mal (2 Chroniques 32 v. 8 ; Psaume 10 v. 15 ; Jérémie 17 v. 5). Le mot apparaît rarement dans le Nouveau Testament. Quand le Seigneur Jésus prend des petits enfants dans ses bras (Marc 9 v. 36 ; 10 v. 16), nous y trouvons aussi l’expression de l’amour et de l’intimité réalisés dans sa proximité.
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• BREBIS, MOUTON - En tant que l’« agneau, comme immolé », notre Rédempteur se tiendra éternellement devant nos yeux et recevra notre adoration.
Encore aujourd’hui, les troupeaux de moutons caractérisent les paysages du Proche-Orient. Les moutons et les chèvres y sont les animaux domestiques les plus communs. La sobriété des moutons permet de les faire également paître dans des régions de steppes et de hauts plateaux. Il en était déjà ainsi dans les temps bibliques. L’élevage des moutons non seulement assurait le ravitaillement en viande, mais fournissait aussi la laine pour les vêtements, le lait et la graisse. Une brebis était parfois la seule possession des gens pauvres (2 Samuel 12 v. 3).
La nature tranquille, l’incapacité de se défendre et l’instinct grégaire de la brebis sont certes les raisons principales pour lesquelles, aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, elle est souvent choisie comme image du croyant, et les troupeaux de moutons comme figure du peuple de Dieu. Quand il n’y avait pas de véritables conducteurs, Israël était comme des brebis qui n’ont pas de berger (Nombres 27 v. 17 ; Matthieu 9 v. 36). David, qui lui-même avait été berger, appelle l’Éternel au psaume 23 son berger, il se compare en quelque sorte à une brebis qui ne manque de rien sous la protection de son berger; elle est conduite à de verts pâturages et à des eaux paisibles, elle fait l’expérience de son secours dans les circonstances les plus difficiles, elle est richement bénie. Le Seigneur Jésus employait l’image des brebis pour les Juifs qui croyaient en lui; comme le bon berger qui laisse sa vie pour les brebis, il les conduisait hors de l’enceinte du peuple d’Israël pour leur donner de la pâture en abondance. Mais il avait encore d’autres brebis, c’est-à-dire les croyants d’entre les nations, qui seraient réunies avec les brebis d’Israël dans l’Assemblée du Dieu vivant en un seul troupeau avec un seul berger (Jean 10 v. 1 à 16 ; cf. 1 Corinthiens 12 v. 13). Il est le grand pasteur des brebis (Hébreux 13 v. 20). Les croyants, qui se tiendront au début du Millénium devant son trône lors du jugement des vivants, sont appelés des brebis par contraste avec les chèvres qui iront dans la perdition éternelle (Matthieu 25 v. 31 à 46).
Selon la loi du Sinaï, les agneaux et les brebis étaient les animaux le plus fréquemment employés pour les sacrifices, qui sont des types du seul sacrifice expiatoire de Jésus Christ. Il était impossible que le sang de ces sacrifices ôte les péchés, mais les sacrifices servaient à rappeler l’horreur des péchés aux yeux de Dieu. Par son seul sacrifice accompli une fois pour toutes, le Seigneur Jésus a cependant « rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés », de sorte que maintenant, en vertu de son sang versé, nous avons « une pleine liberté pour entrer dans les lieux saints (Hébreux 10 v. 1 à 25) ». C’est pourquoi Christ est comparé déjà prophétiquement à une brebis muette devant ceux qui la tondent et à un agneau qui est amené à la boucherie (Ésaïe 53 v. 7). En tant que l’« agneau, comme immolé », notre Rédempteur se tiendra éternellement devant nos yeux et recevra notre adoration (Apocalypse 5 v. 6 à 14).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• BLASPHÈME (1) - Contre le Saint - Esprit.
Parce qu’il y a toujours de nouveau des personnes qui pensent avoir commis ce péché et en conséquence, ne pas pouvoir être pardonnées, je voudrais m’arrêter quelques instants sur ce point important. Le diable cherche à ôter la paix même à de vrais enfants de Dieu, en leur suggérant qu’ils ont péché volontairement, et qu’en cela ils ont commis le péché contre le Saint Esprit qui ne peut être pardonné, même si l’on se courbe profondément devant ce qui a été commis. On argumente aussi que David lui-même a finalement prié en disant : « ne m’enlève pas l’Esprit de ta sainteté ! (Psaume 51 v. 11) ». Qui pourrait dès lors soutenir l’irréversibilité de la possession du Saint Esprit, et du salut du croyant qui l’accompagne ? Beaucoup de gens sont jetés dans une profonde détresse par de telles questions qui suscitent le doute ! C’est spécialement à elles que s’adressent les lignes suivantes.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BLASPHÈME (2) (contre le saint Esprit) - Satan chasse-t-il Satan ?
Que s’était-il passé aux jours du Seigneur ? Le Seigneur Jésus avait encore une fois prouvé Son autorité et Sa puissance divines en guérissant un possédé aveugle et muet. Ce possédé était en outre une figure parlante, bien que fort triste, de la nation juive : aveugle vis-à-vis de la personne de Jésus, leur roi, et muette quant à la louange qu’ils avaient à rendre à Dieu. Certes la masse du peuple était dans l’étonnement, et disait « celui-ci serait-Il le Fils de David ? ». Mais cette question elle-même laissait planer le doute sur ce qu’Il était réellement. Les pharisiens, toujours pleins d’envie et de jalousie vis-à-vis du Seigneur, franchirent alors un pas de plus, un pas décisif : ne pouvant nier le miracle, ils l’attribuèrent sans hésiter à Satan, et prétendirent : « Celui-ci ne chasse les démons que par Béelzébul, le chef des démons (Matthieu 12 v. 24) ».
Ce n’était pas la première fois qu’on faisait cette méchante imputation, mais jusque-là, le Seigneur ne s’y était pas arrêté. Mais cette fois-ci le Seigneur prit position de manière infiniment sérieuse contre ce blasphème effrayant et méchant. Il fit d’abord ressortir le contresens complet de leur argument. Comment un système peut-il exister quand il combat contre lui-même ? Et si Satan chasse Satan, c’est qu’il est divisé contre lui-même. Était-ce pensable ? C’était une folie absolue de le croire ! En outre parmi leurs propres fils, il y avait des soi-disant exorcistes, comme le montre d’ailleurs l’exemple d’Actes 19 (v. 13 et suiv.). Par quelle puissance exerçaient-ils alors leur œuvre malencontreuse, si Lui, le Christ, chassait les démons par Béelzébul ? « Je connais Jésus et je sais qui est Paul » leur dit l’esprit malin, « mais vous, qui êtes-vous ? (Actes 19 v. 15) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BLASPHÈME (3) (contre le saint Esprit) - En quoi consiste ce blasphème ?
Le Seigneur Jésus prononce alors une phrase décisive pour notre sujet : « Mais si moi je chasse les démons par l’Esprit de Dieu, alors le royaume de Dieu est parvenu jusqu’à vous (Matthieu 12 v. 28) ». Remarquons ceci : Jésus ne chassait pas les démons simplement par Sa propre puissance, la puissance de l’Éternel, car Il était effectivement l’Éternel (Yahweh). Mais comme homme, Il était assujetti en tout à Son Père, et le Père faisait les œuvres (Jean 14 v. 10 et 11). Ici, nous apprenons qu’Il accomplissait aussi Ses miracles dans la puissance de l’Esprit de Dieu. Ils étaient l’expression visible de ce que le Saint Esprit habitait et agissait en Lui : Il chassait les démons par le doigt de Dieu (Luc 11 v. 20).
Il est bien vrai que l’Esprit de Dieu habite et agit aussi en nous les rachetés, mais combien nous pouvons facilement L’attrister, ou Le « contrister » (Éphésiens 4 v. 30), voire même « L’éteindre » dans Son activité (1 Thessaloniciens 5 v. 19) ! C’est pourquoi une accusation de la sorte à l’encontre du Saint Esprit ne peut pas nous toucher de la même manière, car Il ne peut se manifester en nous qu’imparfaitement. Bien des choses à cause desquelles on nous outrage correspondent même à la vérité. Mais dans le Seigneur Jésus, notre Rédempteur, tout était parfait, et le Saint Esprit pouvait agir en Lui sans entrave. Et si Christ chassait les démons, alors Il le faisait sans restriction par l’Esprit de Dieu. Dès lors, prétendre qu’Il le faisait par le chef des démons, c’était directement le « blasphème contre l’Esprit », c’était « parler contre le Saint Esprit ». Le Seigneur dit que ce péché ne serait pardonné ni dans « ce siècle » (c’est-à-dire le temps où le Seigneur Jésus séjournait sur la terre), « ni dans celui qui est à venir » (c’est-à-dire le règne de mille ans) (Matthieu 12 v. 31 et 32).
Or il est fondamentalement vrai que des gens animés dans leur cœur d’une telle méchanceté contre le Seigneur Jésus sont exclus de tout pardon, tant qu’ils restent dans cet état sans se repentir. Mais ceci est plus une application de cette position, que directement le blasphème lui-même contre le Saint Esprit. Reconnaître une puissance de Dieu agissant dans le Seigneur Jésus et l’attribuer malgré tout à Satan, voilà ce péché effrayant et impardonnable. Il ne pouvait effectivement être commis que quand le Seigneur Jésus séjournait sur cette terre. Les pharisiens s’en étaient rendus coupables.
Ceci est confirmé par une indication qui ressort du passage parallèle de l’évangile de Marc : « En vérité, je vous dis que tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les paroles injurieuses, quelles qu’elles soient, par lesquelles ils blasphèment ; mais quiconque proférera des paroles injurieuses (ou blasphèmes) contre l’Esprit Saint n’aura jamais de pardon ; mais il est passible du jugement éternel ». Il y a ensuite une justification qui clarifie parfaitement la circonstance : « C’était parce qu’ils disaient : Il a un esprit immonde (Marc 3 v. 28 à 30) ». C’est cela qui constitue donc ce terrible péché : être en présence du Seigneur et d’un tel miracle de Sa grâce devant les yeux, et prétendre qu’Il avait un esprit impur et qu’Il avait accompli Son miracle dans la puissance de cet esprit impur. Ils qualifiaient de démon le Saint Esprit par lequel Il avait accompli ce miracle. Il n’y avait pas de pardon pour cela.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BLASPHÈME (4) (contre le saint Esprit) - Un péché dispensationnel.
Il s’agissait d’un péché dispensationnel, et redisons-le expressément : il ne peut pas être commis aujourd’hui, et en tout cas pas de la même manière. Ceux qui l’avaient commis fournissaient la preuve qu’ils avaient péché au point que leurs consciences étaient endurcies. Ils étaient arrivés au point où il ne peut plus y avoir de délivrance. Si je parle ainsi de « péché dispensationnel », c’est pour montrer que le Seigneur Jésus a manifestement attribué le blasphème contre le Saint Esprit à des dispensations particulières. L’expression « ni dans ce siècle ni dans celui qui est à venir » ne signifie pas du tout qu’il y ait encore pour certaines personnes, un pardon dans un autre monde, comme on le prétend et l’enseigne dans plusieurs milieux chrétiens.
Nous avons déjà brièvement indiqué que le Seigneur parlait de deux ères (ou siècles) bien précises, celle qui était alors en train de se terminer, et l’autre à venir, le règne de mille ans. Nous chrétiens, notre position est en dehors de ces ères (ou siècles). L’ère chrétienne actuelle n’était alors pas encore révélée, en conséquence de quoi ce n’est pas d’elle que le Seigneur parlait. Pourtant ces paroles du Seigneur peuvent s’appliquer également à ceux qui, dans le temps présent, refusent intentionnellement le témoignage du Saint Esprit au sujet de Christ. De tels gens ne peuvent connaître le pardon ni dans l’ère juive, ni dans l’ère actuelle, ni dans n’importe quelle autre ère. Combien cela est extrêmement sérieux !
C’est justement des enfants de Dieu angoissés et faibles qu’on entend parfois parler de leur inquiétude profonde, de ce qu’ils auraient commis le péché contre le Saint Esprit et seraient ainsi perdus quoi qu’il arrive. Mais leur manière vague de s’exprimer montre déjà à elle seule combien, d’un point de vue général, leur souci est sans fondement. Ils parlent presque toujours, certainement inconsciemment, de péché contre le Saint Esprit, alors que le Seigneur utilise une autre expression : « le blasphème contre le Saint Esprit » ; « celui qui aura proféré des paroles injurieuses (ou blasphémé) contre le Saint Esprit ». Tout péché est finalement contre Dieu, et par là également contre le Saint Esprit (Psaume 51 v. 4). Mais pécher contre Dieu est une chose, et blasphémer le Saint Esprit en est une autre. Les mettre sur le même niveau conduit à des conclusions fatales et fausses.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BLASPHÈME (5) (contre le saint Esprit) - La prière de David.
Quand David pria après son grave péché en disant : « ne m’ôte pas l’esprit de ta sainteté », une telle prière était tout à fait appropriée en ce temps-là. À cette époque l’œuvre de la rédemption n’était pas encore accomplie. Néanmoins, il a plu à l’Esprit de Dieu de venir sur, ou de saisir quelqu’un à de certaines occasions, même des incrédules, pour se révéler sous une forme ou sous une autre. Pensons simplement à l’exemple de Saül, qui fut saisi par l’Esprit de Dieu en sorte qu’il se mit à prophétiser et que ceci passa en proverbe : « Qu’est-il donc arrivé au fils de Kis ? Saül aussi est-il parmi les prophètes ? (1 Samuel 10 v. 10 et 11) ».
Cependant, aujourd’hui, l’Esprit de Dieu habite dans le croyant sur la base de la rédemption accomplie, et son corps est le temple du Saint Esprit (1 Corinthiens 6 v. 19). Le Seigneur Jésus avait également dit à ses disciples à Son sujet, que cet autre Consolateur ne les laisserait pas, comme Lui-même, mais qu’Il serait avec eux éternellement. Il demeurerait avec eux et serait en eux (Jean 14 v. 16 et 17). C’est pour cela que la requête de David serait tout à fait inappropriée pour nous, et nulle part dans le Nouveau Testament on ne trouve mention de ce genre de prière. Dieu se plait certainement à nous entendre Lui demander que le Saint Esprit nous remplisse davantage ou que nous ne L’attristions pas. Mais prier qu’Il ne nous soit pas ôté, cela reviendrait à rabaisser l’œuvre de notre Seigneur ; car le Saint Esprit est bien le sceau de la rédemption et les arrhes de notre héritage futur (2 Corinthiens 1 v. 21 et 22 ; Éphésiens 1 v. 13 et 14).
L’exemple de notre Seigneur nous fait également comprendre clairement que nous posséderons l’Esprit Saint aussi dans la résurrection. Quoiqu’il eût traversé la mort, c’est « par l’Esprit Saint » que le Seigneur « a donné », en tant que ressuscité, des ordres aux apôtres » (Actes 1 v. 2) : Il ne L’avait pas perdu. Et nous non plus, nous ne Le perdrons jamais.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BREBIS (et les chèvres) - Le premier service n’est-il pas de penser à ceux qui sont dans le besoin ?
Matthieu 25 v. 35 et 36). Cette parabole nous montre le Seigneur juge des nations à l’entrée du royaume. Elle contient pour nous un simple enseignement pratique : le premier service, à la portée de tous, frère ou sœur, n’est-il pas de penser à ceux qui sont dans le besoin : « J’ai eu faim et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire ; j’étais nu et vous m’avez vêtu » . C’est la leçon de Jacques 2 v. 16. Puis il y a les malades à visiter ou à soigner, les prisonniers auprès desquels le Seigneur engage à aller. Il y a les étrangers, ces jeunes qui sont peut-être dans notre ville aux études ou en apprentissage, que l’on doit inviter, entourer, encourager. « En tant que vous l’avez fait à l’un des plus petits de ceux-ci, qui sont mes frères, vous me l’avez fait à moi ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• BREBIS (égarée) - Le bon Berger veut bien plutôt souligner toute l’importance qu’a pour Lui chacune de Ses brebis individuellement.
« Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? Et s’il arrive qu’il la trouve, en vérité, je vous dis qu’il a plus de joie de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Ainsi, ce n’est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux, qu’un seul de ces petits périsse (Matthieu 18 v. 12 à 14) ».
Il est montré ici une nouvelle raison de ne pas mépriser ces petits ou ces insignifiants : Le berger et le Père en prennent soin. La première raison était que leurs anges voient continuellement la face du Père qui est dans les cieux. C’est-à-dire qu’au cas où ils mourraient ici-bas, ils continueraient à vivre en présence du Père céleste dans des conditions incomparablement meilleures. Mais maintenant nous apprenons un autre côté précieux : Chacun individuellement est précieux pour le bon Berger ; et aussi ce n’est pas la volonté du Père céleste qu’un seul de ces petits périsse. Quelle sécurité leur est ainsi donnée !
Il en va autrement dans la parabole. Son application s’étend à toute brebis égarée, qu’elle soit jeune ou âgée. Cependant, si dans la parabole de la brebis perdue en Luc 15, il est question de pécheurs, la parabole de la brebis égarée fait plutôt penser à des croyants. C’est le contexte qui le montre clairement comme nous l’avons déjà vu : Les disciples du Seigneur devaient avoir des sentiments corrects vis-à-vis de ceux qui appartenaient au royaume des cieux.
Si donc une brebis s’égare dans les montagnes, le désir qu’Il a de son rétablissement est tel qu’Il laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour s’en aller vers l’égarée, jusqu’à ce qu’Il la trouve. Et quand Il la trouve, Il a plus de joie du rétablissement de celle-là que des quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées. Cela ne veut certainement pas dire que, par principe, Il a plus de joie des brebis égarées que de celles qui sont restées sur le chemin. Cela mettrait tout sens dessus dessous. Le « bon Berger » veut bien plutôt souligner toute l’importance qu’a pour Lui chacune de Ses brebis individuellement. Si une brebis s’égare, Ses soins, Sa peine pour celle-là sont si grands qu’Il fera tout pour son rétablissement et qu’Il laisse les autres brebis de côté pour un moment. Son amour pour cette seule brebis ne sera cependant jamais aux dépens de tout le troupeau ; car c’est Son désir que le troupeau ne perde aucune des siennes.
Si nous comparons les images du berger et de ses brebis en Matthieu 18 et Jean 10 nous sommes frappés par des différences remarquables. Dans l’une le bon Berger va après la brebis égarée, dans l’autre Il marche devant les brebis. Si une de Ses brebis ne veut pas Le suivre dans la vie pratique journalière, Il se voit contraint d’aller après elle, de la suivre. L’un ou l’autre de ces deux cas sera toujours le nôtre. Mais combien il est beaucoup plus béni que ce soit nous qui Le suivions, plutôt que Lui nous suive ! Si nous Le suivons, nous sommes en sécurité ; si c’est Lui qui nous suit, c’est que nous sommes en danger. Ainsi ces deux images se complètent. En Matthieu le Berger cherche Sa brebis ; en Jean 10, Il meurt pour les brebis. Mais les deux fois c’est Son amour pour elles qui en est la source.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BREBIS (perdue) (1) - Quand une brebis du troupeau s’égare, le berger ne met-il pas toute son énergie à la retrouver, ne concentre-t-il pas là-dessus toutes ses pensées ?
Les pharisiens et les scribes avaient raison quand ils disaient de Jésus : Il reçoit les pécheurs et mange avec eux. Bien sûr eux-mêmes n’auraient fait ni l’un ni l’autre. Mais Lui faisait les deux. Sans le vouloir et sans en avoir l’intention, ils devenaient des propagateurs de Sa grâce illimitée. Le Seigneur Jésus répond à leur objection par trois tableaux tirés de la vie journalière. Le premier provient de la vie d’un berger, le deuxième de la vie à la maison, et le troisième de la vie familiale.
« Et il leur dit cette parabole, disant : Quel est l’homme d’entre vous, qui, ayant cent brebis et en ayant perdu une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf au désert, et ne s’en aille après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, il la met sur ses propres épaules, bien joyeux ; et, étant de retour à la maison, il appelle les amis et les voisins, leur disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé ma brebis perdue. Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance (Luc 15 v. 3 à 7) ».
Cette parabole est empreinte d’une grande simplicité. Le Seigneur dit à ces pharisiens et scribes orgueilleux et propre justes, qui continuaient à mépriser la bonté de Dieu, qu’en définitive ils feraient la même chose que Lui faisait. À partir du plus petit, Il conclut sur le plus grand, à partir de la brebis, Il conclut au sujet de l’homme. Si même l’un d’entre eux ferait ce qui est esquissé ici pour une brebis perdue, le Seigneur ne devait-Il pas agir de manière analogue pour un homme perdu ? Cette question à laquelle, intérieurement, ils ne pouvaient répondre que positivement, ce tableau tout simple, suffisait au Seigneur pour les désarmer et pour trancher la question en Sa faveur. Les questions sont dans Sa main des outils puissants ; Il s’en sert pour viser et atteindre directement les cœurs et les consciences de Ses auditeurs. Elles manifestent une sagesse infiniment plus qu’humaine. Le Seigneur n’a besoin pour ainsi dire que de lever le doigt, et voilà ses contradicteurs qui tombent, et qui tombent sous leur propre jugement. Quelle personne grandiose est Celui à qui nous avons affaire !
Pour comprendre correctement cette parabole et les deux qui suivent, il faut garder à l’esprit que le Seigneur répond par leur moyen au reproche des conducteurs religieux du peuple juif. Il les compare ici avec les 99 brebis au désert, tandis qu’Il présente les publicains et les pécheurs sous l’image de la brebis perdue. Ils étaient tous des « brebis », les uns comme les autres. Même si les pharisiens et les scribes regardaient de haut les publicains et les pécheurs, et les méprisaient, ils étaient tous des brebis du même troupeau. Car le peuple d’Israël est souvent considéré dans l’Ancien Testament comme un « troupeau » (voir Psaume 77 v. 20 ; 78 v. 52 ; 95 v. 7 ; Ésaïe 40 v. 11 ; 63 v. 11 ; Jérémie 13 v. 17, 20).
Ni dans cette parabole ni dans les deux suivantes du même chapitre, il n’est fait référence aux différences, comme celles qui distinguaient les Juifs d’avec les nations selon les pensées de Dieu. Au sens national, les publicains et les pécheurs étaient sur le même terrain de privilèges extérieurs que les pharisiens et les scribes. Si le Seigneur avait reçu des « païens » et avait mangé avec eux, il est vrai que les pharisiens et les scribes auraient eu en un certain sens un motif valable d’accusation contre Lui. Mais il n’en était pas ainsi.
Comme nous allons le voir, le Seigneur, en Jean 10, parle aussi de brebis, mais non pas dans un sens national, seulement dans un sens moral. Sous ce point de vue, les pharisiens n’étaient pas de Ses brebis (Jean 10 v. 26). Seuls ceux d’Israël qui croyaient en Lui et Le suivaient, étaient en vérité Ses brebis. Il leur donnait la vie éternelle. Il est important de se rendre compte de ces différences. Or si une brebis du troupeau d’Israël s’égarait, si des gens attirés par le Seigneur étaient effectivement des pécheurs, quelle raison pouvait-on donner pour ne pas s’en occuper ? Car quand une brebis du troupeau s’égare, le berger ne met-il pas toute son énergie à la retrouver, ne concentre-t-il pas là-dessus toutes ses pensées ? C’est ce que le Seigneur présente dans cette parabole.
Naturellement l’image de la brebis perdue est applicable à n’importe quel pécheur. Nous le savons bien : si une brebis s’égare, c’est selon sa nature de ne pas être capable de retrouver le chemin. Il faut aller à sa recherche si on ne veut pas qu’elle périsse. Par nature il en est ainsi de tout homme, si on veut bien en convenir tant soit peu. Mais le Seigneur Jésus, le bon Berger, est prêt à chercher et sauver ce qui est perdu.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BREBIS (perdue) (2) - En Jean 10, le bon Berger meurt pour les brebis, en Luc 15 Il cherche la brebis.
Certaines particularités méritent qu’on y regarde de plus près. Dans cette parabole, il y a un pour cent de perdu, et la valeur en est vue proportionnellement. Dans la parabole suivante, il y a un sur dix de perdu, et la valeur croit proportionnellement. Et finalement le perdu représente un sur deux, et la valeur atteint son maximum. Mais même s’il n’y a qu’un pour cent des brebis qui s’égare, le berger part à sa recherche. Pour Lui, ça vaut toujours la peine.
Parce que le Seigneur répond à Ses contradicteurs religieux, et qu’Il compare Sa manière d’agir, avec ce qu’eux feraient, en définitive, en pareil cas, Il ne dit pas dans Sa sagesse : « Si J’avais cent brebis… ». Il évite même d’utiliser le mot de « berger ». C’est nous qui utilisons ce terme quand nous parlons de cette parabole, et nous avons raison de le faire ; mais Lui ne se nomme pas ainsi ici, bien qu’Il soit naturellement le bon Berger et qu’Il parle de Lui-même. Le bon Berger va devant les brebis, et les brebis le suivent (Jean 10 v. 4). Mais quand la brebis ne veut pas Le suivre, il faut qu’Il aille après elle. Quelle immense différence entre les brebis de Jean 10 et celles de Luc 15 ! En Jean 10 elles sont en sécurité, et en Luc 15 il y a un grand danger. En Jean 10, le bon Berger meurt pour les brebis, en Luc 15 Il cherche la brebis. Les deux tableaux se complètent de manière admirable.
Bien sûr, les brebis appartiennent au berger, comme les drachmes à la femme. Mais le Seigneur ne fait pas ressortir ce point dans ces paraboles. Il montre avant tout le caractère de la grâce et de l’amour insurpassables de Dieu. Quand une de Ses brebis se perd par sa propre folie, le Berger va après la brebis pour la chercher. Quel qu’en soit le coût pour Lui, honte, mépris, moquerie, opprobre, travail, peine, renoncement à soi-même et abnégation, Il a à cœur les objets de Son amour, et Il fait tout pour les chercher et les sauver. Que cela inclue aussi la mort du Bon Berger, nous l’avons déjà dit. Cependant, ce n’était pas les brebis des pharisiens, mais c’était Ses propres brebis. Nous devons d’abord penser, comme déjà vu, que cette expression se réfère aux brebis perdues de la maison d’Israël. Mais Il a aussi « d’autres brebis », celles des nations (Matthieu 10 v. 6 ; Jean 10 v. 16).
Oui, l’amour de Dieu cherche. C’est son caractère dans cette parabole et dans la suivante. Il reçoit aussi : c’est la troisième parabole qui le présente.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• BREBIS (perdue) (3) - L’attention est attirée seulement et uniquement sur la joie du Berger.
Tout parle ici de l’activité et de l’œuvre du Berger, notre Seigneur. C’est Lui qui laisse les 99 brebis au désert ; c’est Lui qui va après la perdue jusqu’à ce que Lui la trouve. Et quand Lui l’a trouvée, c’est Lui qui la met sur Ses épaules, tout joyeux, et la ramène à la maison. La brebis ne fait pas un seul pas en direction du Berger ; tout ce qui est fait n’est fait que par Lui. Au sujet de la brebis, il nous est seulement dit qu’elle s’était égarée et s’était perdue. Il ne nous est pas dit un seul mot sur ce qu’elle a éprouvé quand elle a été trouvée. Ce n’est pas le sujet que le Seigneur veut nous présenter. L’attention est attirée seulement et uniquement sur la joie du Berger. C’est aussi une joie qui se communique et qui ne cesse jamais, du moins dans le cadre de la parabole. Car quand Il rentre à la maison, Il appelle Ses voisins et Ses amis et les invite à se réjouir avec Lui « car j’ai trouvé ma brebis perdue (Luc 15 v. 6) ».
N’est-ce pas une pensée impressionnante que le Seigneur Jésus se réjouisse du salut des perdus ? À chaque « brebis » qu’Il a pu arracher à la perdition, Il éprouve de la joie. Elle fait partie de la joie dont parle l’épître aux Hébreux (12 v. 2) : « À cause de la joie qui était devant Lui, Il a enduré la croix, ayant méprisé la honte ». Les pharisiens murmuraient tandis que le Seigneur Jésus se réjouissait. « Il verra du fruit du travail de son âme, et sera satisfait (Ésaïe 53 v. 11) » ; « Il se reposera dans son amour, il s’égayera en toi avec chant de triomphe (Sophonie 3 v. 17) ».
Comme on l’a déjà indiqué, le Seigneur fait participer d’autres à Sa joie, et Il la leur communique. Ce que représentent les « amis » et les « voisins » se voit clairement par les paroles finales de cette parabole et de la suivante : ce sont les saints anges qui demeurent dans la présence de Dieu. Ils respirent l’atmosphère de la présence de Dieu et entrent dans Sa joie. C’est ainsi que s’exprime ici le Seigneur : « Je vous dis, qu’ainsi il y aura de la joie au ciel pour un seul pécheur qui se repent, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance (Luc 15 v. 7) ». Méditons cela : Si un pécheur se repent sur la terre, se juge devant Dieu, alors les anges dans le ciel s’en réjouissent ! Y avons-nous pensé ? Pourtant c’est là la manière de voir du ciel, l’état d’esprit du ciel. Le ciel prend part au fait que, sur la terre, un seul homme donne à Dieu la place qui Lui revient, et prend lui-même la place qu’il mérite. Voilà le sujet de joie du ciel. Il n’y a pas de murmures là. Nous apprenons plus loin dans le Nouveau Testament (Éphésiens 3 v. 10) que l’assemblée de Dieu sur la terre est le « livre d’instruction » des anges, où ils peuvent apprendre la sagesse si diverse de Dieu. Les paroles du Seigneur ici nous préparent à l’avance pour cette grande vérité.
Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser que, sous l’image des « amis » et des « voisins », nous les rachetés du Seigneur sommes aussi inclus. Il arrive souvent que dans Son explication, le Seigneur dépasse le cadre strict des termes de la parabole. Nous l’avons déjà vu à plusieurs reprises. Or Christ n’est-Il pas notre vie ? N’appartenons-nous pas déjà au ciel, même si nous sommes encore sur la terre ? La manière de voir du ciel n’est-elle pas la nôtre ? Ne nous réjouissons-nous pas quand un pécheur se repent ? Oui, nous sommes rendus dignes d’avoir communion déjà maintenant avec Sa joie. Et cette communion nous conduira nécessairement à l’adoration de Celui dont l’amour qui cherche nous est déjà connu par expérience.
Mais il y a alors un rajout particulier : « … plus que 99 justes qui n’ont pas besoin de repentance (Luc 15 v. 7) ». Eux, les pharisiens et les scribes, qui se tenaient pour justes, et estimaient donc ne pas avoir besoin de repentance, ils n’avaient pas encore donné au ciel de sujet de se réjouir ! Si mon lecteur pensait encore qu’il peut se tenir devant Dieu avec sa propre justice, qu’il réfléchisse un moment à ceci : pas un seul ange, parmi les myriades d’anges saints qui demeurent dans le ciel, ne s’est jamais réjoui au sujet d’un pareil « juste ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• BÉLIER (holocauste) - Le terrain de notre acceptation devant Dieu.
« Puis tu prendras l'un des béliers, et Aaron et ses fils poseront leurs mains sur la tête du bélier ; et tu égorgeras le bélier, et tu prendras son sang, et tu en feras aspersion sur l'autel, tout autour. Et tu couperas le bélier en morceaux ; et tu laveras son intérieur et ses jambes, et tu les mettras sur ses morceaux et sur sa tête; et tu feras fumer tout le bélier sur l'autel: c'est un holocauste à l'Éternel, une odeur agréable ; c'est un sacrifice par feu à l'Éternel (Exode 29 v. 15 à 18) ».
Vient « le bélier de l'holocauste » qui exprime la maturité et l'énergie de Christ et toutes Ses perfections intérieures, la bonne odeur qui s'est exhalée quand Il s'est donné Lui-même pour nous. Non seulement, ce qui était offensant a été ôté, mais tout ce en quoi Dieu pouvait trouver plaisir a été introduit. Sa volonté a été établie sur un fondement impérissable (voyez Psaume 40 ; Hébreux 10). Dans son amour, Christ a été obéissant là où étaient le péché et la mort, afin de nous procurer un terrain sur lequel nous soyons acceptés.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• BÉLIER (consécration) - Christ a aimé l'assemblée et S'est livré Lui-même pour elle.
Le « bélier de consécration », qui typifie Christ dans le dévouement de Son amour comme étant ce qui doit caractériser la compagnie consacrée; car de son sang est mis sur le lobe de l'oreille, sur le pouce et sur l'orteil de chacun d'eux (Exode 29 v. 20), et ils doivent également manger la chair du bélier (Exode 29 v. 31 à 33). Christ était caractérisé par un dévouement entier. Quel plaisir c'était pour Dieu d'avoir cette oreille attentive et de se faire entendre à elle, sachant que quand Il parlait, Christ était disposé à faire à tout prix Sa volonté (Esaïe 50 v. 4 et 5).
Chaque acte dans Son service et chaque pas dans Son chemin exprimaient ce même caractère de dévouement qui Le conduisit à la mort. A tous égards, nous le voyons dévoué, sans restriction.
Nous devons maintenant nous trouver sous cette influence afin que la marque du dévouement de Christ soit sur l'oreille, la main et le pied de chacun. Nous devrions être disposés à tout moment à nous demander : « Christ prêterait-il l'oreille à cela ou le ferait-il ? » « Est-ce ainsi qu'il agirait ? » Quel caractère cela donnerait à la sacrificature ! Je comprends que ce qui est montré dans « le bélier de consécration » se rapproche de : « ceci est mon corps qui est pour vous (1 Corinthiens 11 v. 24) », autant qu'aucun autre des types de l'Exode ou du Lévitique.
Christ a aimé l'assemblée et S'est livré Lui-même pour elle. Il est allé à la mort afin que toutes les précieuses pensées de l'amour de Dieu et de Son propre amour aient leur effet, qu'il ait les saints entièrement pour Lui-même et pour le service de Dieu. Il voudrait les voir caractérisés par cet amour et s'en nourrir pour qu'ils soient capables d'accomplir, dans des affections intelligentes, le service sacerdotal.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).