ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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D
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• DAVID - Cet homme était véritablement un bien-aimé de Dieu.
Le nom de David signifie « bien-aimé », et cet homme était véritablement un bien-aimé de Dieu. Il appartenait à la tribu de Juda ; et Jacob avait déjà prophétisé que de lui sortirait Shilo, le prince (Genèse 49 v. 10). David fut le premier roi d’Israël selon le plaisir de Dieu : « selon son cœur (1 Samuel 13 v. 14) », après que le peuple eut obtenu en Saül un roi selon sa propre volonté. Après avoir été oint comme roi par Samuel (1 Samuel 16), David a dû toutefois endurer plusieurs années de persécution avant de pouvoir monter sur le trône d’Israël. Il est ainsi un type de Christ rejeté, mais finalement victorieux. Le fait que trois prophètes appellent le Messie promis « David » en est la confirmation (Jérémie 30 v. 9 ; Ézéchiel 34 v. 23 ; Osée 3 v. 5). Au premier verset du Nouveau Testament, le Seigneur Jésus est déjà désigné comme le Fils de David (Matthieu 1 v. 1). Il est cependant non seulement le Fils de David comme homme, mais également le Seigneur de David comme le Dieu éternel, et aussi bien la racine (l’origine) que la postérité (le descendant) de David (Matthieu 22 v. 43 ; Actes 22 v. 16).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DÉLUGE - Le déluge est une figure des jugements à venir de Dieu sur la terre.
Le déluge, décrit en Genèse 6 à 8, venu sur toute la terre, était un châtiment de Dieu sur l’humanité de l’époque, dont les pensées et les aspirations n’étaient que méchanceté en tout temps, comme elles le sont aujourd’hui encore. Seul Noé, qui est appelé juste et parfait, a échappé au jugement, avec sa famille, dans l’arche. Tandis qu’Hénoc, son arrière-grand-père, a été enlevé avant le déluge, Noé et les siens, dans l’arche, ont traversé le jugement, puis ont vécu sur une terre purifiée.
Le déluge est une figure des jugements à venir de Dieu sur la terre ; les croyants du temps actuel seront enlevés de devant eux, mais le résidu croyant les traversera, pour être ensuite introduit dans le Millénium sous le règne du Messie. Le Seigneur Jésus compare le temps avant le déluge au temps qui précédera son apparition : « Mais comme ont été les jours de Noé, ainsi sera aussi la venue du Fils de l’homme. Car comme dans les jours avant le déluge on mangeait et on buvait, on se mariait et on donnait en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et ils ne connurent rien, jusqu’à ce que le déluge vint et les emporta tous, ainsi sera aussi la venue du Fils de l’homme (Matthieu 24 v. 37 à 39) ». Le passage parallèle de Luc 17 v. 30 où il est dit : « Il en sera de même au jour où le Fils de l’homme sera manifesté », établit que par la « venue du Fils de l’homme », il faut entendre non pas l’enlèvement des croyants, mais l’apparition ou la manifestation de Christ en gloire. Pierre également nous rappelle que l’annonce du déluge était aussi peu prise au sérieux par les hommes de cette époque que ne l’est aujourd’hui celle du jugement qui vient (2 Pierre 2 v. 4 à 11 ; 3 v. 4 à 7).
En 1 Pierre 3 v. 20 et 21, le déluge est vu en revanche comme figure de la condamnation éternelle de laquelle nous sommes sauvés par l’« antitype » du baptême. Ce qui nous sauve pour l’éternité, c’est la foi et non pas certes le baptême ; il est cependant un type de notre identification avec le Christ mort et enseveli pour nous. Quant à notre position sur la terre, nous sommes ainsi du côté du Sauveur; et nous sommes dès lors sauvés (Marc 16 v. 16 ; Romains 6 v. 3 à 6 ; cf. Actes 2 v. 40 et 41).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DENT - Figure de la puissance et de la cruauté de l’ennemi.
Les dents des animaux carnassiers font peur en raison de leur grosseur et de leur danger (Deutéronome 32 v. 24) ; elles sont parfois employées dans la Bible comme figure de la puissance et de la cruauté de l’ennemi (Job 16 v. 9 ; Psaume 57 v. 4 ; Joël 1 v. 6). En conséquence, le brisement des dents signifie l’assujettissement et la privation de pouvoir (Psaume 3 v. 7 ; 58 v. 6).
Dans l’Ancien Testament, le grincement des dents est l’expression de la fureur de l’agresseur (Psaume 35 v. 16 ; Lamentations 2 v. 16) et, dans le Nouveau Testament, une caractéristique de ceux qui subiront la condamnation éternelle (Matthieu 8 v. 12).
On est souvent tenté de considérer, d’une manière unilatérale et simplifiée, que le principe de vengeance (lex talionis), propre à l’Ancien Testament, « vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent… (Exode 21 v. 24) », caractérise la loi mosaïque. On oublie alors facilement que la loi de Sinaï contenait des ordonnances cérémonielles (par ex. relatives aux sacrifices), des commandements moraux et des règles légales pour la vie communautaire. L’ordonnance ci-dessus appartient à ce dernier groupe ; elle est une disposition pénale pour les juges (cf. Exode 21 v. 22 ; Deutéronome 19 v. 18). Il n’était pas permis à l’Israélite de se venger personnellement (Lévitique 19 v. 18). Cependant le Seigneur Jésus oppose à ce principe de la vengeance légitime le commandement de surmonter le mal par le bien : « Vous avez ouï qu’il a été dit : « œil pour œil, et dent pour dent. Mais moi, je vous dis : Ne résistez pas au mal ; mais si quelqu’un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l’autre… (Matthieu 5 v. 38 et 39) ». C’est la grâce.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DÉSERT - Le désert est une figure des circonstances terrestres.
Les régions montagneuses, pauvres en eau et en végétation, inhospitalières, situées au sud du pays d’Israël, sont une figure de la solitude, des privations et des difficultés, parfois aussi de l’éloignement de Dieu. Géographiquement, le pays du désert (hébreu negev) confine au sud à l’Égypte. Plus on s’éloigne du centre de la bénédiction, plus le désert devient brûlant et aride, jusqu’à ce que finalement la frontière vers le monde soit franchie (cf. Genèse 12 v. 9 et suiv.).
Les quarante ans pendant lesquels le peuple d’Israël a marché dans le désert, d’Égypte jusqu’en Canaan, ne faisaient pas partie des conseils de Dieu envers son peuple, mais ont servi à l’humilier et à l’éprouver (Deutéronome 8). Le peuple aurait pu effectuer cette marche en quelques semaines (Deutéronome 1 v. 2). Mais en raison de l’incrédulité de dix d’entre les douze espions et du peuple, tous ont dû errer 40 ans dans le désert, jusqu’à ce que ceux qui étaient sortis d’Égypte soient morts, à l’exception de Josué et Caleb (Nombres 13 ; 14). En 1 Corinthiens 10 v. 1 à 11, la marche d’Israël dans le désert et les événements qui s’y rattachent sont désignés comme étant des types donnés pour nous servir d’avertissement. Le désert est une figure des circonstances terrestres qui sont la part du croyant sur son chemin vers la gloire. Toutefois, de même que Dieu a pris soin de son peuple terrestre en lui donnant la manne du ciel et l’eau du rocher, de même il fait maintenant tout ce qui contribue au bien de ses enfants, comme il est dit en Romains 8 v. 28 : « Mais nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son propos ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DEUX - Un seul témoin n’a aucune force et ne constitue aucune preuve.
Deux est le chiffre de l’attestation et du témoignage suffisant : « Sur la déposition de deux témoins ou sur la déposition de trois témoins, la chose sera établie » (Deutéronome 19 v. 15 ; Matthieu 18 v. 16 ; 2 Corinthiens 13 v. 1 ; 1 Timothée 5 v. 19). Un seul témoin n’a aucune force et ne constitue aucune preuve (Nombres 35 v. 30 ; Deutéronome 17 v. 6).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DIX - Expression de l’entière responsabilité de l’homme envers Dieu.
Le nombre dix est le résultat de deux fois cinq et doit être considéré comme l’expression de l’entière responsabilité de l’homme envers Dieu. Nous avons dix doigts aux mains (« l’action ») et dix orteils aux pieds (« la marche »). Dieu a donné au peuple d’Israël dix commandements, dans lesquels la pleine mesure de la responsabilité de l’homme devant Dieu est exprimée (Exode 20). Les Israélites étaient tenus d’apporter le dix pour cent de leur revenu (la « dîme ») comme offrande continuelle à Dieu (Lévitique 27 v. 30). Dans une parabole en Matthieu 25 v. 1, il est parlé de dix vierges, et en Luc 19 v. 13, dix mines sont confiées à dix esclaves. Ce sont là aussi des allusions claires à la responsabilité.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DOUZE - Nombre du gouvernement et de l’administration de Dieu sur la terre.
Douze (trois fois quatre) est le nombre du gouvernement et de l’administration de Dieu sur la terre. Israël, le peuple terrestre de Dieu, se composait de douze tribus que des hommes fidèles ont continué de reconnaître longtemps après la division du peuple en deux royaumes et, finalement, sa dispersion (Exode 24 v. 4 ; 1 Rois 18 v. 31 ; Esdras 6 v. 7 ; 8 v. 35 ; Actes 26 v. 7 ; Jacques 1 v. 1). Le Seigneur Jésus s’est choisi d’entre ses disciples douze apôtres (Luc 6 v. 13 et suiv.) qui plus tard posèrent, avec l’apôtre Paul, le fondement de l’Assemblée (1 Corinthiens 3 v. 10 ; Éphésiens 2 v. 20). L’appellation « les douze » était une expression employée pour désigner les apôtres, même lorsque le traître Juda n’en faisait plus partie et que son successeur Matthias n’était pas encore choisi (Jean 20 v. 24 ; 1 Corinthiens 15 v. 5). La nouvelle Jérusalem porte les noms des douze fils d’Israël sur ses portes et les noms des douze apôtres de l’Agneau sur ses fondements (Apocalypse 21 v. 12 à 14). La ville mesure 12 000 stades, et sa muraille 144 (= 12 x 12) coudées (Apocalypse 21 v. 16 et 17). L’arbre de vie, un type de Christ comme source de vie et de bénédiction, portera douze fruits (Apocalypse 22 v. 2).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DRAGON - Le grand dragon… le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan.
Le nom de l’être hétérogène surhumain, qui apparaît dans les légendes de plusieurs peuples, crachant le feu, ailé, tenant du serpent et dont le caractère est opposé à Dieu et ennemi de l’homme, est traduit de l’hébreu tannin (Deutéronome 32 v. 33 ; Néhémie 2 v. 13) et nachasch (Job 26 v. 13), ainsi que du grec drakôn (duquel aussi provient le mot dragon). Le mot hébreu tannin, qui signifie « celui qui est allongé », est aussi traduit par « monstre marin » (par ex. Genèse 1 v. 21 ; en Ézéchiel 29 v. 3 et 32 v. 2 : tannim) et par « serpent » (Exode 7 v. 9), sans qu’il soit possible de déterminer clairement de quel animal il est question. Alors que dans l’Ancien Testament des puissances humaines sont souvent nommées tannim ou tannin (Nebucadretsar en Jérémie 51 v. 34 et le Pharaon en Ézéchiel 32 v. 2), dans le Nouveau Testament, où le mot dragon n’apparaît que dans l’Apocalypse, il s’agit toujours du diable ou de Satan.
En Apocalypse 12 v. 3, il est décrit comme étant roux, ce qui fait certes allusion au sang de ses nombreuses victimes. En Apocalypse 12 v. 9, il est désigné comme « le grand dragon… le serpent ancien, celui qui est appelé diable et Satan » qui, au milieu de la dernière semaine d’années précédant le règne millénaire, est précipité du ciel sur la terre comme un ennemi vaincu. Il soutiendra en tant qu’instigateur l’Empire romain, aussi les hommes lui rendront-ils hommage (Apocalypse 13 v. 2 à 4). Il sera lié pendant le règne millénaire de Christ (Apocalypse 20 v. 2), puis sera encore une fois délié, pour recevoir enfin son jugement éternel dans l’étang de feu et de soufre qui est préparé pour lui et ses anges (Apocalypse 20 v. 7 à 10 ; Matthieu 25 v. 41). L’annonce de Dieu après la chute de l’homme trouvera alors son accomplissement (Genèse 3 v. 15).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• DROIT DE RACHAT - Jésus accomplit les devoirs de celui qui a le droit de rachat.
Selon la loi mosaïque, celui qui avait le droit de rachat (hébreu go’el) était un des plus proches parents masculins d’un Israélite, et il avait diverses obligations morales. Il pouvait :
1. racheter un Israélite vendu comme esclave (Lévitique 25 v. 47 à 49),
2. racheter la possession d’un Israélite devenu pauvre (Lévitique 25 v. 25),
3. susciter une descendance à son frère mort sans laisser d’enfant, en épousant sa veuve (Deutéronome 25 v. 5 ; Ruth 2 v. 20 ; 3, 9, 13 ; 4 v. 1 à 6),
4. comme « vengeur du sang », exercer le jugement sur un meurtrier (Nombres 35 v. 19).
Le Seigneur Jésus est le vrai Libérateur. Il est devenu homme comme nous (Hébreu 2 v. 14 ; 4 v. 15) afin de pouvoir accomplir les devoirs de celui qui a le droit de rachat : nous délivrer de la servitude du diable (Hébreu 2 v. 15), nous acquérir l’héritage (Éphésiens 1 v. 11 à 14) et nous donner la vie éternelle (Jean 1 v. 12 et 13). Mais un jour il sera aussi le juste Juge pour tous ceux qui ne seront pas venus à lui par la foi (Jean 5 v. 27). Dans le livre de Ruth, celui qui avait le droit de rachat mais ne pouvait pas racheter la jeune femme est une figure de la loi du Sinaï qui ne peut sauver aucun homme ; Boaz, en revanche, est non seulement un des ancêtres terrestres, mais aussi un type du Seigneur Jésus.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• DRACHME (perdue) (1) - Les deux paraboles ont le même sujet principal : les pécheurs comme objets de la grâce de Dieu qui les cherche.
La parabole de la drachme perdue est un complément à la parabole précédente de la brebis perdue, mais elle comporte des traits qui lui sont propres. « Ou quelle est la femme, qui, ayant dix drachmes, si elle perd une drachme, n’allume la lampe et ne balaye la maison, et ne cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle l’ait trouvée ? et l’ayant trouvée, elle assemble les amies et les voisines, disant : Réjouissez-vous avec moi, car j’ai trouvé la drachme que j’avais perdue. Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent (Luc 15 v. 8 à 10) ».
Cette parabole est tirée de la vie à la maison. Il ne s’agit pas ici d’un berger qui part à la recherche d’une brebis perdue, mais d’une femme qui a perdu une drachme sur les dix qu’elle avait, et qui se met alors à la chercher. Elle allume une lampe, balaye la maison et cherche diligemment jusqu’à ce qu’elle la trouve. Tout cela est tout à fait naturel. Pourtant, quelle peine, quelle application pour trouver une pièce d’argent ! Si le berger se donne autant de peine pour la brebis perdue, si la femme se donne autant de peine pour une pièce de monnaie perdue, est-il étonnant que le Seigneur et Sauveur s’occupe de pécheurs, de créatures immortelles dont la valeur dépasse de beaucoup celle d’une brebis ou d’une drachme ?
Je pense que c’est là l’enseignement simple de ces deux paraboles, un enseignement que même les pharisiens et les scribes devaient comprendre. Par contre, il est certain que certaines subtilités que le Seigneur y a insérées devaient leur rester cachées (comparer Matthieu 13 v. 10 à 15). Elles ne peuvent être reconnues que dans la puissance du Saint Esprit et que par les Siens.
Différences.
Les deux paraboles ont le même sujet principal : les pécheurs comme objets de la grâce de Dieu qui les cherche. Mais quand on en vient aux détails, on voit des différences qui ne sont certes pas sans importance. On trouvera plutôt que nous avons besoin des deux paraboles pour avoir une vue complète de cet objet grandiose. On pourrait même interpréter les deux tableaux des dix premiers versets comme ne formant qu’une parabole. Le premier tableau est rattaché directement au second par le simple mot « ou » du verset 8 (« Ou quelle est la femme… »), et cela parlerait en faveur de ce point de vue de ne voir qu’une parabole dans les deux tableaux. Il manque ici de façon très nette une introduction formelle du genre de celle qu’on a avec la troisième parabole au verset 11 (« Et il dit… »). Mais comme nous pouvons le voir les deux premiers tableaux ou paraboles vont bien de pair, et même de façon particulièrement étroite. Voyons maintenant quelques différences.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• DRACHME (perdue) (2) - Le Seigneur montre pas par là deux caractéristiques essentielles du pécheur.
Dans le premier tableau, il s’agit d’une brebis vivante, qui est perdue. Maintenant dans le deuxième, ce qui est perdu est une pièce de monnaie morte. Le Seigneur ne montre-t-Il pas par là deux caractéristiques essentielles du pécheur ? Comme la brebis s’en va de son propre mouvement loin du troupeau et de son berger, et se met dans une situation sans espoir, ainsi le pécheur s’est éloigné de Dieu par sa propre faute, et vit maintenant dans ses péchés « sans Dieu dans le monde » (Éphésiens 2 v. 12). C’est la vision que nous en donne particulièrement l’épître aux Romains. Il a une certaine vie, la vie naturelle, mais cette vie est utilisée à pécher. Il ne s’enquiert pas de Dieu, ni de Sa volonté, il ne cherche pas Dieu, il ne L’honore pas, il n’a pas de crainte de Dieu. Aussi est-il tombé sous le jugement de Dieu et il n’atteint pas à la gloire de Dieu (Romains 3). C’est en fait une situation sans espoir, pour autant que cela dépende de nous !
Mais la pièce de monnaie est morte, poussiéreuse, dans l’obscurité. C’est aussi une image de l’état du pécheur, selon la vision qu’en donne l’épître aux Éphésiens. Couvert de la poussière du péché, il est par nature mort dans ses fautes et dans ses péchés (Éphésiens 2 v. 12). Non seulement il s’est égaré, mais bien que physiquement vivant, il est mort spirituellement, mort pour Dieu, et par conséquent absolument sans force pour venir à Dieu. Et comme la drachme perdue gisait cachée quelque part dans les ténèbres, ainsi le pécheur se trouve dans les ténèbres spirituelles, c’est-à-dire qu’il est dans l’ignorance de Dieu : « ayant leur entendement obscurci, étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux (Éphésiens 4 v. 18) ».
Ce sont aussi deux états que l’Écriture nous montre à propos des pécheurs : vivant dans le péché, et morts dans les péchés. Par le premier, l’homme se rend coupable devant Dieu, tandis que le second état est fondamentalement son état devant Dieu. Ces caractéristiques sont d’ailleurs le propre de tous les hommes selon la nature, non pas seulement de certains « spécimen » particulièrement mauvais, comme on l’admet souvent.
Dans la parabole du « fils perdu » (prodigue), les deux côtés seront joints. Le plus jeune fils vivait dans le péché (Luc 15 v. 13) et était mort pour le père (Luc 15 v. 24). On ne peut pas s’empêcher de s’émerveiller devant la sagesse et la profondeur qui se trouvent dans ces paroles du Seigneur Jésus qui paraissent si simples.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• DRACHME (perdue) (3) - La femme est utilisée comme une image de l’assemblée de Dieu.
Dans le premier tableau c’est l’activité de la grâce divine qui nous était présenté avec le berger. Nous avons reconnu facilement la Personne et l’œuvre de notre Seigneur, le Fils de Dieu. Maintenant c’est une femme qui déploie une vive activité pour trouver ce qui est perdu. Or à plusieurs reprises dans l’Écriture Sainte, la femme est utilisée comme une image de l’assemblée de Dieu. Dans cette assemblée le Saint Esprit habite et agit, et Il agit par elle.
Elle est en même temps l’instrument, l’outil du Saint Esprit pour ce qu’Il veut opérer dans les hommes. Or quoi que ce soit qui soit opéré par elle, tout a proprement sa source en Dieu seul, le Saint Esprit. Et ainsi sous l’image de la « femme » dans cette parabole, le Seigneur Jésus semble ramener toute activité à cette Personne de la Déité, le Saint Esprit, et même ne s’en tenir qu’à Lui. Si nous voyons les choses ainsi, quelle image impressionnante se déploie sous nos yeux ! L’Esprit de Dieu prend une grande peine à trouver le pécheur perdu. En premier lieu, par le moyen de la « lampe », par le moyen de la Parole de Dieu, Il apporte la lumière au milieu des ténèbres de ce monde, au milieu des ténèbres de l’âme. Il applique la Parole au cœur et à la conscience des hommes, pour faire naître une nouvelle vie. Personne ne peut être né de nouveau autrement que justement de cette manière : « d’eau et d’esprit (Jean 3 v. 5) ».
Le diable met beaucoup d’obstacles sur le chemin des hommes, pour les empêcher de saisir le salut. Sous la figure de ce « balayage de la maison », le Seigneur n’indique-t-Il pas que le Saint Esprit peut justement éliminer ces innombrables obstacles ? Ce deuxième côté de l’activité de l’Esprit de Dieu est plein de consolation. La femme avait perdu la pièce de monnaie, et parce qu’elle lui était précieuse, elle allume la lumière, balaye la maison et cherche l’argent diligemment, aussi longtemps qu’il est nécessaire pour le trouver. Aujourd’hui aussi, l’amour de Dieu est actif par le Saint Esprit pour se donner la peine de chercher par la vérité ce qui est perdu. Quel travail cela représente, de ramener le cœur de l’homme à Dieu !
Dans cette parabole le Seigneur montre aussi que les sentiments au ciel sont la joie, des sentiments auxquels participent les rachetés. Nous l’avons déjà vu. Mais tandis que dans la première parabole notre communion est avec le Fils, dans la deuxième parabole la communion est celle du Saint Esprit. C’est la troisième parabole qui montre que nous avons aussi communion avec le Père. Quel privilège d’être apte à la communion avec les trois Personnes de la Déité, de participer aux sentiments, à la joie de Dieu !
On est aussi frappé de ce que le Seigneur s’exprime un peu différemment de la première parabole au sujet de la joie. Dans la première il est dit : « Ainsi il y aura de la joie au ciel… » ; dans la deuxième : « Ainsi, je vous dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu… ». Dans la première parabole, nous avions compris que les anges de Dieu qui demeurent au ciel se réjouissent de ce qu’un seul pécheur vient à la repentance. Mais maintenant il est question de joie « devant les anges de Dieu » ; cela semble signifier que le Seigneur Jésus n’a pas seulement en vue en général la joie des anges, mais spécialement la joie de Dieu Lui-même, à laquelle les anges participent.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• DISCIPLE (les conditions) (1) - Pour être ses disciples, nous devons marcher comme Christ a marché ; nous devons porter les fruits de la ressemblance à Christ.
Cet opuscule a pour objet d’exposer quelques-uns des principes qui déterminent le statut de celui qui se veut disciple de Jésus-Christ selon le Nouveau Testament.
Le christianisme authentique consiste à s’en remettre entièrement et en toute chose au Seigneur Jésus-Christ. Le Sauveur n’est pas à la recherche d’hommes et de femmes disposés à Lui consacrer quelques-unes de leurs soirées, ou leurs week-ends, ou leurs dernières années lorsqu’ils seront parvenus à l’âge de la retraite. Ce qu’il veut, ce sont des gens prêts à Lui donner la première place dans leur vie.
« Il cherche aujourd’hui, comme il l’a toujours fait d’ailleurs, non pas à être suivi par des foules qui se contentent de dériver dans son sillage, mais des individus, hommes et femmes, dont la fidélité inaltérable témoignera du fait que ce qu’il veut ce sont des gens disposés à marcher dans le chemin de la renonciation à soi-même sur lequel il les a précédés ».
— Evan H. Hopkins
Seule une consécration totale peut être considérée comme une réponse suffisante au sacrifice de Jésus au Calvaire. Un amour aussi grand que le sien exige en retour le don de notre âme, de notre vie et de tout ce que nous sommes. Le Seigneur Jésus a adressé de très rudes injonctions à ceux qui voudraient être ses disciples, injonctions qui ne sont plus guère prises en considération de nos jours où la vie est devenue si facile. Nous avons pris l’habitude de voir dans le christianisme un moyen d’échapper à l’enfer et d’entrer à coup sûr dans le ciel. En dehors de cela, nous avons l’impression que nous avons parfaitement le droit de jouir au maximum de ce que cette vie peut avoir à nous offrir. Nous savons bien qu’il existe des versets impérieux dans la Bible concernant la vie du disciple, mais nous éprouvons des difficultés à les faire cadrer avec l’idée que nous nous faisons du christianisme.
Nous trouvons normal que des soldats donnent leur vie pour des raisons patriotiques. Nous ne trouvons pas étrange que des communistes meurent pour des motifs politiques. Mais que « le sang, la sueur et les larmes » doivent marquer la vie de l’homme qui fait profession de suivre le Christ, c’est plus que nous ne pouvons admettre. Et pourtant, les paroles du Seigneur Jésus sont suffisamment éloquentes. Elles ne peuvent prêter à confusion si nous sommes prêts à les accepter comme elles ont été dites. Voici donc les conditions posées par le Sauveur du monde pour quiconque veut devenir son disciple.
Aimer Jésus-Christ par-dessus tout.
« Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple (Luc 14 v. 26) ». Ceci ne signifie nullement que nous devions avoir des sentiments d’animosité envers les membres de notre famille ; cela veut dire que notre amour pour Christ devrait être si grand que toutes les autres affections, en comparaison, pourraient sembler être de la haine. Quant à l’expression « et même sa propre vie », elle est certainement la proposition la plus difficile à accepter. L’amour de soi est en effet un des principaux obstacles à la capacité de vivre en disciple. Ce n’est que lorsque nous sommes prêts à mourir pour Christ que nous sommes dans les dispositions où il veut que nous soyons.
Renoncer à soi-même.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même… (Matthieu 16 v. 24) ». Renoncer à soi-même ce n’est pas du tout la même chose que s’imposer des renoncements, par exemple renoncer à certains aliments, à certains plaisirs, à certaines acquisitions. Renoncer à moi-même signifie me soumettre si complètement à la seigneurie de Christ que le moi n’a plus aucun droit ni aucune autorité. Cela signifie que le moi accepte de descendre de son trône. Henry Martyn a exprimé cette disposition par ces paroles : « Seigneur, ne permets pas que ma volonté se fasse, ni que je considère mon vrai bonheur comme dépendant dans la plus faible mesure de quelque chose qui puisse m’arriver de l’extérieur, mais comme consistant entièrement dans l’accomplissement de ta volonté ! »
Choisir délibérément la croix.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix… (Matthieu 16 v. 24) ». La croix dont il est question n’est pas quelque infirmité du corps ou tension de l’esprit, incommodités communes à tout le genre humain. La croix est un sentier sur lequel on a choisi de marcher. « C’est un sentier qui, aux yeux du monde actuel, est déshonorant, méprisable ! » C.A. Coates. La croix symbolise, en effet, la honte, la persécution et les outrages que le monde a amassés sur le Fils de Dieu et qu’il ne manque pas d’entasser sur tous ceux qui veulent faire face à la marée. Il est toujours possible au croyant d’échapper à la croix. Il lui suffit de se conformer au monde et de suivre ses voies.
Passer sa vie à suivre Christ.
« Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix et qu’il me suive (Matthieu 16 v. 24) ». Pour comprendre ce que cela signifie, il suffit de se poser la question : Qu’est-ce qui a caractérisé la vie du Seigneur Jésus ? Ce fut une vie d’obéissance à la volonté de Dieu. Ce fut une vie vécue dans la puissance du Saint-Esprit. Ce fut une vie de service désintéressé pour les autres. Ce fut une vie de patience et d’endurance devant les plus graves injustices. Ce fut une vie de zèle, de don de soi, de tempérance, de douceur, de bonté, de fidélité et de piété (Galates 5 v. 22 et 23). Pour être ses disciples, nous devons marcher comme Il a Lui-même marché. Nous devons porter les fruits de la ressemblance à Christ (Jean 15 v. 8).
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (les conditions) (2) - Pour être ses disciples, nous devons marcher comme Christ a marché ; nous devons porter les fruits de la ressemblance à Christ.
Aimer ardemment tous ceux qui appartiennent à Christ.
« À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jean 13 v. 35) ». Cet amour-là, est celui qui considère les autres comme meilleurs que soi-même. C’est l’amour qui couvre une multitude de péchés. Cet amour est patient, plein de bonté, point envieux. Il ne se vante point, ne s’enfle point d’orgueil. Il ne fait rien de malhonnête, il ne recherche point son propre intérêt, il ne s’irrite point, il ne soupçonne point le mal. Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout (1 Corinthiens 13 v. 4 à 7). Sans cet amour, la vie du disciple ne serait qu’une ascèse rigide et froide.
Persévérer sans défaillance dans sa Parole.
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples (Jean 8 v. 31) ». Pour être réellement un disciple, il faut de la persévérance. Il est facile de prendre un bon départ, de se lancer auréolé de gloire. Mais le seul critère du vrai disciple, c’est la persévérance jusqu’à la fin : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu (Luc 9 v. 62) ». Obéir aux Écritures d’une façon épisodique, intermittente, ne suffit pas. Christ veut des hommes qui désirent Le suivre dans une attitude d’obéissance permanente et sans réplique.
« Garde-moi de retourner en arrière ; les poignées de ma charrue sont mouillées de larmes, la rouille en a rongé les socs. et pourtant, pourtant. Mon Dieu ! Ô mon Dieu ! Garde-moi de retourner en arrière »
Renoncer à tout pour Le suivre.
« Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple (Luc 14 v. 33) ». C’est peut-être la plus déplaisante de toutes les conditions mises par le Christ pour être son disciple ; il se pourrait même que ce soit le verset le plus décrié de toute la Bible. De bons théologiens pourraient avancer mille raisons pour vous prouver que ce verset ne signifie pas ce qu’il dit, mais les simples disciples le reçoivent tel quel avec empressement, en pensant que le Seigneur Jésus savait ce qu’il disait. Que signifie renoncer à tout ? Cela signifie faire abandon de tous les biens matériels que l’on possède et qui ne sont pas absolument indispensables et qui pourraient être employés pour la diffusion de l’Évangile.
Celui qui renonce à tout n’en devient pas pour autant un perpétuel vagabond ; il travaille pour pourvoir aux besoins de sa famille et aux siens propres. Mais puisque la passion de sa vie est de faire avancer la cause de Christ, il investit dans l’œuvre du Seigneur tout ce qui dépasse le nécessaire et laisse à Dieu le soin de l’avenir. En cherchant d’abord le royaume de Dieu et sa justice, il croit qu’il ne manquera jamais ni de la nourriture ni du vêtement.
Il ne peut en conscience retenir de quoi constituer une épargne quand des âmes périssent faute de connaître l’Évangile. Il ne veut pas gaspiller sa vie à accumuler des richesses qui tomberont aux mains du diable lorsque Christ reviendra pour prendre ses saints avec Lui. Il veut obéir aux injonctions du Seigneur contre le danger d’amasser des trésors sur la terre.
En renonçant à tout, il offre ce que, de toute manière, il ne pourrait pas conserver et qu’il a cessé d’aimer. Voici donc les sept conditions à remplir pour être un vrai disciple. Elles sont claires et sans équivoque. L’auteur se rend compte, après les avoir exposées, qu’il s’est condamné lui-même et mérite d’être considéré comme un serviteur inutile. Mais la vérité de Dieu devrait-elle être étouffée à cause des manquements du peuple de Dieu ? N’est-il pas vrai que le message est plus grand que le messager ? Ne convient-il pas que Dieu soit reconnu pour vrai et tout homme comme menteur ? Ne serait-il pas bon de comprendre ce que disait un grand homme : « Que ta volonté soit faite même si je ne l’ai pas faite » ?
En confessant nos échecs passés, sachons faire face courageusement aux exigences de Christ sur nos vies et chercher à être désormais ses vrais disciples.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (les conditions) (3) - Pour être disciple du Seigneur Jésus, il faut renoncer à tout.
« Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple (Luc 14 v. 33) ». Pour être disciple du Seigneur Jésus, il faut renoncer à tout. C’est bien cela, et sans aucune possibilité d’erreur, que signifient les paroles du Sauveur. Ce que nous pourrions avoir à objecter à une demande aussi « extrême » importe peu, pas plus que ce que nous pourrions avancer à l’encontre d’une politique aussi « inadmissible » et « insensée » ; reconnaissons simplement que c’est la Parole du Seigneur qui l’ordonne et qu’Il dit bien ce qu’il a voulu dire.
Avant toute chose, nous devrions regarder en face ces vérités irréductibles :
a. Jésus n’a pas exigé cela d’une certaine classe de chrétiens, d’hommes choisis pour entrer dans l’œuvre. Il a déclaré : « Quiconque d’entre vous… ».
b. Il n’a pas dit que nous devions simplement avoir l’intention de renoncer à tout. Il a dit : « Quiconque d’entre vous ne renonce pas ».
c. Il n’a pas dit que nous ne devions renoncer qu’à une partie de nos richesses. Il a dit : « Quiconque d’entre vous ne renonce pas à tout ce qu’il possède ».
d. Il n’a pas dit qu’une forme atténuée de vie de disciple pourrait être envisagée en faveur de celui qui continuerait à s’accrocher à ses trésors. Jésus a dit : « … il ne peut être mon disciple ».
En fait, nous ne devrions pas être surpris par l’absolu de cette demande comme si c’était le seul passage du Nouveau Testament où il en soit question. Jésus n’a-t-il pas dit : « Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où la teigne et la rouille détruisent, et où les voleurs percent et dérobent ; mais amassez-vous des trésors dans le ciel (Matthieu 6 v. 19 et 20) ? »
Comme Wesley l’a dit très justement : « Amasser des trésors sur la terre est tout aussi clairement défendu par notre Maître que l’adultère et le meurtre ». Jésus n’a-t-il pas dit : « Vendez ce que vous possédez, et donnez-le en aumônes… (Luc 12 v. 33) ? » N’a-t-il pas ordonné au jeune homme riche : « Vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis, viens, et suis-moi ! (Luc 18 v. 22) ? »
S’il n’avait pas l’intention de dire exactement ce qu’il a dit, que voulait-il donc dire ? Les croyants de l’église primitive ont pris ses paroles à la lettre : « Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient le produit entre tous, selon les besoins de chacun (Actes 2 v. 45) ». De même, à travers les âges, beaucoup de saints renoncèrent littéralement à tout pour suivre Jésus.
Anthony Morris Groves et sa femme, missionnaires pionniers à Bagdad, étaient convaincus « qu’ils devaient cesser d’amasser des trésors sur la terre et qu’ils devaient consacrer la totalité de leurs revenus, pourtant très substantiels, au service du Seigneur ». Les réflexions de Groves sur ce sujet sont contenues dans son ouvrage Consécration Chrétienne.
C.T. Studd décida de donner toute sa fortune à Christ et de saisir ainsi l’occasion merveilleuse qui lui était offerte de faire ce que le jeune homme riche avait refusé de faire. Il s’agissait pour lui d’une simple obéissance à ce qui était écrit noir sur blanc dans la Parole de Dieu. Après avoir distribué des centaines de milliers de francs pour l’œuvre du Seigneur, il mit de côté une somme très importante qu’il réservait à sa jeune épouse. Celle-ci ne voulut pas être en reste sur son mari.
— Charles, lui dit-elle, qu’est-ce que le Seigneur a commandé au jeune homme riche de faire ?
— De tout vendre.
— Eh bien, alors nous allons nous mettre en règle avec le Seigneur dès le début de notre mariage.
Et l’argent s’en alla vers les champs de mission !
Le même esprit d’entière consécration animait Jim Elliot en Équateur. Il écrivait dans son journal : « Père, fais que je devienne faible pour que je cesse de me cramponner aux choses passagères. Ma vie, ma réputation, mes biens, fais, Seigneur, que je perde la tension de la main qui s’y agrippe. Je voudrais même, Père, perdre l’amour de ce qui me fait plaisir. Combien souvent n’ai-je pas relâché mon étreinte, mais tout en retenant pourtant ce qui me plaisait le plus, ce que j’aimais en secret. Ouvre-moi donc la main pour y planter le clou du Calvaire, tout comme l’était la main de Christ, afin qu’ayant tout abandonné, je puisse me sentir libéré, détaché de tout ce qui me lie encore. Jésus n’a pas considéré le ciel, ni même d’être égal avec Dieu, comme une proie à arracher. Qu’ainsi, Seigneur, je relâche mon étreinte ! »
Nos cœurs partagés voudraient nous faire croire qu’il est impossible d’accepter les paroles du Seigneur dans leur sens littéral. Si nous abandonnions tout, nous marcherions sûrement à la catastrophe. Après tout, ne devons-nous pas faire des économies pour assurer notre avenir et celui de ceux qui nous sont chers ? Si chaque chrétien abandonnait tout, qui financerait l’œuvre du Seigneur ? Et si quelques chrétiens n’étaient pas très riches, comment les couches supérieures de la société pourraient-elles être évangélisées ? Et ainsi de suite … les arguments tombant comme de la pluie, tout cela pour démontrer que le Seigneur ne pouvait avoir voulu dire ce qu’il a dit.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (les conditions) (4) - L’obéissance au commandement du Seigneur fait mener l’existence la plus saine et la plus raisonnable qui se puisse concevoir.
Le fait est, pourtant, que l’obéissance au commandement du Seigneur fait mener l’existence la plus saine et la plus raisonnable qui se puisse concevoir, celle aussi qui procure les plus grandes joies. L’Écriture et l’expérience rendent témoignage au fait qu’aucun de ceux qui vivent une vie offerte en sacrifice pour Christ ne manque ni ne manquera de rien. Lorsqu’un homme obéit à Dieu, le Seigneur prend soin de lui.
Celui qui abandonne tout pour suivre Christ ne devient pas un vagabond vivant aux dépens des autres chrétiens.
1. Il est laborieux. Il travaille courageusement pour pourvoir à ses besoins et à ceux de sa famille.
2. Il est frugal. Il vit aussi économiquement que possible afin de pouvoir investir dans l’œuvre du Seigneur tout ce qui dépasse ses besoins immédiats.
3. Il est prévoyant. Au lieu d’amasser des richesses sur la terre, il place son trésor dans le ciel.
4. Il fait confiance à Dieu pour l’avenir. Au lieu de passer le plus clair de sa vie à constituer des réserves pour assurer sa vieillesse, il donne le meilleur de lui-même pour le service de Christ et Lui fait confiance pour le reste. Il croit que s’il cherche premièrement le royaume et la justice de Dieu, la nourriture et le vêtement ne lui feront jamais défaut (Matthieu 6 v. 33).
Pour lui, il n’est pas raisonnable d’accumuler des biens pour les jours à venir et il voudrait s’en justifier en faisant valoir ce qui suit :
1. Comment pourrions-nous, en conscience, constituer des réserves financières quand cet argent pourrait être utilisé immédiatement pour sauver des âmes ? « Si quelqu’un possède les biens du monde, et que, voyant son frère dans le besoin, il lui ferme ses entrailles, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ? (1 Jean 3 v. 17) » ; « Considérez de plus ce que comporte ce grand commandement : Tu aimeras ton prochain comme toi-même (Lévitique 19 v. 18) ».
Pouvons-nous, en vérité, prétendre aimer notre prochain comme nous-mêmes, si nous le laissons périr d’inanition alors que nous avons ce qu’il nous faut et même de quoi thésauriser ? Je pourrais en appeler à quiconque a fait expérience de la joie de connaître le don ineffable de Dieu et lui demander : « Seriez-vous prêt à échanger cette connaissance contre l’univers tout entier ? Ne retenons donc pas les moyens par lesquels d’autres pourraient parvenir à cette connaissance qui sanctifie, à cette consolation céleste » A. N. Groves.
2. Si nous croyons vraiment que le retour de Christ est imminent, nous devons avoir a cœur d’utiliser notre argent dans l’immédiat. Autrement, nous courons le risque de voir tomber aux mains du diable des fonds qui auraient pu être utilisés pour procurer des bénédictions éternelles.
3. Comment pourrions-nous en conscience prier pour que le Seigneur pourvoie aux besoins de son œuvre si nous sommes précisément les détenteurs de cet argent que nous refusons d’utiliser à cette fin ? Abandonner tout pour Christ nous préserve de l’hypocrisie lorsque nous prions.
4. Comment pourrions-nous prétendre enseigner aux autres toutes les lois de Dieu s’il est des domaines, comme celui-ci, où nous avons négligé d’obéir ? Dans ce cas, notre façon de vivre nous réduirait au silence.
5. Dans le monde, les gens intelligents s’emploient à constituer des réserves en vue de l’avenir. C’est ce qui s’appelle agir selon le bon sens et non par la foi. Le chrétien est appelé à vivre dans la dépendance de son Dieu. S’il se met, lui aussi, à amasser des trésors sur la terre, en quoi est-il différent des gens du monde ?
L’argument selon lequel nous devons assurer l’avenir de nos familles sous peine d’être pires que des infidèles est très fréquemment avancé. Les deux versets utilisés pour défendre cette thèse sont les suivants : « … Ce n’est pas, en effet, aux enfants à amasser pour leurs parents, mais aux parents pour leurs enfants (2 Corinthiens 12 v. 14) » ; « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle (1 Timothée 5 v. 8) ».
Un examen attentif de ces versets montre qu’ils traitent des besoins de chaque jour et non pas d’éventualités à venir. Dans le premier passage, Paul parle ironiquement. Lui-même représente les parents, et les Corinthiens sont ses enfants. Il ne leur a pas imposé de charges financières, bien qu’il en ait eu le droit comme serviteur du Seigneur. Après tout, il était leur père en la foi, et ce sont les parents qui, d’ordinaire, pourvoient aux besoins de leurs enfants et non l’inverse. Il n’est absolument pas question de parents qui économisent pour assurer l’avenir de leurs enfants. Tout ce passage est écrit en fonction des besoins présents de l’apôtre et non de l’éventualité de difficultés futures.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (les conditions) (5) - L’idéal, selon la Parole de Dieu, serait que les membres du corps de Christ s’occupent des besoins immédiats de leurs frères en la foi.
Dans 1 Timothée 5 v. 8, Paul discute du sort des veuves qui sont dans le besoin. Il insiste sur le fait que les membres de leur parenté doivent prendre soin d’elles. Si elles n’ont pas de famille ou si ces familles manquent à leur devoir, alors c’est à église locale qu’incombe la responsabilité de leur entretien. Mais, ici encore, il est question des besoins de l’heure et non des nécessités de l’avenir.
L’idéal, selon la Parole de Dieu, serait que les membres du corps de Christ s’occupent des besoins immédiats de leurs frères en la foi : « Il s’agit, non de vous exposer à la détresse pour soulager les autres, mais de suivre une règle d’égalité : Dans la circonstance présente votre superflu pourvoira à leurs besoins afin que leur superflu pourvoie pareillement aux vôtres, en sorte qu’il y ait égalité, selon qu’il est écrit : Celui qui avait ramassé beaucoup n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé peu n’en manquait pas (2 Corinthiens 8 v. 13 à 15) ».
Un chrétien qui éprouve le besoin d’amasser en vue de l’avenir se trouve confronté à un problème difficile : celui de savoir ce qu’il doit considérer comme suffisant. Il passe dès lors sa vie à se constituer un capital d’un montant indéterminé et se refuse le privilège de donner le meilleur de lui-même au Seigneur Jésus-Christ. Il arrive ainsi à la fin d’une vie gaspillée pour découvrir qu’il aurait de toute manière été pourvu à ses besoins s’il avait vécu de tout son cœur pour le Seigneur.
Si tous les chrétiens prenaient à la lettre les paroles de Jésus, il n’y aurait pas de déficits dans les finances de l’œuvre du Seigneur. La bonne nouvelle serait portée avec une force croissante et atteindrait des masses encore ignorantes.
Si quelque disciple était dans la détresse, ce serait une joie et un privilège pour les autres de partager avec lui ce qu’ils auraient sous la main. L’argument selon lequel il doit y avoir des chrétiens fortunés pour atteindre les classes supérieures de la société n’est pas à prendre en considération. C’est alors qu’il était prisonnier que Paul eut l’occasion d’évangéliser « ceux de la maison de César (Philippiens 4 v. 22) ». Si nous obéissons à Dieu, nous pouvons être certains qu’il ordonnera Lui-même toutes choses.
La conduite du Seigneur Jésus devrait être considérée comme un exemple en la matière. Le serviteur n’est pas plus grand que son Maître : « Il ne convient pas au serviteur de chercher à devenir riche, grand et honoré dans ce monde où son Seigneur a été pauvre, sans apparence et méprisé » Georges Muller.
« Les souffrances de Christ incluaient la pauvreté (2 Corinthiens 8 v. 9) ». Bien sûr, la pauvreté ne doit pas être confondue avec la saleté et le débraillé, mais elle se manifeste par l’absence de réserves et des moyens de vivre dans le luxe… Andrew Murray faisait remarquer que le Seigneur et ses apôtres n’auraient pu accomplir leur œuvre s’ils n’avaient été pauvres. Celui qui veut en relever un autre, doit s’abaisser, comme le Samaritain ; l’infinie majorité du genre humain a toujours été et est encore pauvre » A. N. Groves.
On allègue qu’il est des biens matériels indispensables à la vie domestique. C’est vrai. On allègue que les hommes d’affaires chrétiens doivent disposer d’un certain capital pour la marche de leurs entreprises. C’est vrai. On allègue qu’il est même des biens matériels, comme la possession d’une automobile par exemple, qui peuvent être utilisés à la gloire de Dieu. Ceci est vrai aussi.
Mais par-delà ces nécessités légitimes, le chrétien devrait vivre frugalement et comme offert en sacrifice pour l’avancement de l’évangile. Son mot d’ordre devrait être : « Travailler dur, consommer peu, donner beaucoup, et tout pour Christ » A. N. Groves. Chacun de nous est responsable devant Dieu de la manière d’obéir à son ordre de tout abandonner. Un croyant ne peut en régenter un autre ; chacun doit agir après s’être placé lui-même devant le Seigneur. C’est une question personnelle, lourde de conséquences.
Si, à la suite d’un tel examen, le Seigneur devait amener un croyant à un degré de consécration inconnu jusqu’ici, il ne devrait pas y avoir là matière à orgueil spirituel. Quelque sacrifice que nous fassions ne nous paraît plus un sacrifice quand nous le considérons dans la perspective du Calvaire. En fin de compte, nous ne faisons que donner au Seigneur ce que, de toute façon, nous ne pouvons conserver et que nous avons cessé d’aimer.
« Celui qui donne ce qu’il ne peut conserver pour gagner ce qu’il ne peut pas perdre, est un sage » Jim Elliot.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (obstacles) (6) - Quiconque se décide à suivre Christ peut être assuré qu’il lui sera donné de nombreuses occasions de revenir sur ses pas.
Bien des voix lui offriront d’alléger quelque peu sa croix. Douze légions d’anges se tiennent prêtes à le délivrer du sentier du renoncement à soi-même et du sacrifice. Ceci est remarquablement illustré par le récit de trois candidats-disciples qui permirent à d’autres voix de prévaloir sur celle de Christ : « Pendant qu’ils étaient en chemin, un homme lui dit : Seigneur, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit : Les renards ont des tanières. et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. Il dit à un autre : Suis-moi. Et il répondit : Seigneur. Permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui dit : Laisse les morts ensevelir leurs morts ; et toi, va annoncer le royaume de Dieu. Un autre dit : Je te suivrai, Seigneur. mais permets-moi d’aller prendre congé de ceux de ma maison. Jésus lui répondit : Quiconque met la main à la charrue et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu (Luc 9 v. 57 à 62) ».
Trois hommes dont nous ignorons le nom rencontrèrent Jésus. Une impulsion intérieure les poussa à Le suivre. Mais ils accordèrent à quelque chose d’autre la permission de venir s’interposer entre leur âme et une entière consécration à son service.
Monsieur Impulsif.
Le premier de ces personnages, nous l’appellerons Monsieur Impulsif. Il s’offrit avec enthousiasme comme volontaire pour suivre le Seigneur n’importe où : « Je te suivrai partout où tu iras ! » Aucun prix ne serait trop élevé, aucune croix trop lourde, aucun sentier trop rocailleux. La réponse du Seigneur semble, au premier abord, n’avoir aucun rapport avec la proposition spontanée de Monsieur Impulsif. Jésus lui dit en effet : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête ! »
Dans le cas présent, la réplique du Seigneur était tout-à-fait à propos. Elle voulait dire en clair : « Tu prétends être disposé à me suivre n’importe où, mais es-tu prêt à te passer pour cela du confort matériel de l’existence ? Les renards sont mieux logés en ce monde que je ne le suis moi-même. Les oiseaux ont au moins un nid qu’ils peuvent appeler leur. Mais moi, je suis un vagabond errant dans ce monde que mes mains ont fait. Es-tu prêt à renoncer à la douceur d’un foyer pour me suivre ? Es-tu prêt à faire abandon des commodités légitimes de la vie pour me servir avec dévouement ? »
Apparemment cet homme n’y était pas disposé, car nous n’en entendrons plus parler dans l’Écriture Sainte. Son amour pour les agréments de la terre était plus grand que sa consécration à Christ.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (obstacles) (7) - Quiconque se décide à suivre Christ peut être assuré qu’il lui sera donné de nombreuses occasions de revenir sur ses pas.
Monsieur Temporisateur.
Le deuxième de ces personnages, nous l’appellerons Monsieur Temporisateur. Il ne se porta pas volontaire comme le premier, c’est plutôt le Sauveur qui l’appela à Le suivre. Sa réponse ne fut pas un refus catégorique. Il était loin de ne porter aucun intérêt au Seigneur, mais il y avait quelque chose qu’il voulait terminer d’abord. C’est en cela qu’il a péché. Il a voulu placer ses propres affaires avant celles de Christ. Écoutez sa réponse : « Seigneur, permets-moi d’aller d’abord ensevelir mon père ! (Luc 9 v. 59 ) »
Il est parfaitement légitime pour un fils de montrer du respect envers ses parents. Lorsqu’un père meurt, il est bien évident que la foi chrétienne recommande de lui faire des funérailles décentes. Mais les convenances légitimes de la vie deviennent à proprement parler un péché lorsqu’elles en arrivent à prendre le pas sur les intérêts du Seigneur Jésus. Le vrai mobile qui régissait la vie de cet homme est mis à jour par les termes mêmes de sa requête : « Seigneur … moi d’abord… … Les autres mots qu’il a prononcés n’étaient qu’un voile pour dissimuler son désir évident de se servir en priorité.
Apparemment, il n’avait pas compris que les mots « Seigneur ... moi d’abord... sont une absurdité et une impossibilité morales. Si Christ est Seigneur, alors Il doit passer le premier. Si c’est le « MOI » qui occupe le trône, alors Christ disparaît.
Monsieur Temporisateur avait quelque chose à faire, et il a laissé cette affaire prendre la première place. C’est donc à bon escient que Jésus lui a répondu : « Laisse les morts ensevelir leurs morts, et toi, va annoncer le royaume de Dieu ». Paroles que nous pourrions paraphraser comme ceci : « Il est des choses que ceux qui sont morts spirituellement peuvent aussi bien faire que les croyants. Mais il est des choses dans la vie que seuls les croyants peuvent faire. Prends garde de ne pas passer ta vie à faire ce qu’un inconverti pourrait faire à ta place tout aussi bien que toi. Laisse le mort spirituel ensevelir le mort physique. Mais quant à toi, que l’idéal de ta vie soit de faire avancer ma cause sur la terre ! »
Il semble que le prix à payer ait été trouvé excessif par Monsieur Temporisateur. Il disparaît alors de la scène et le silence se fait sur son destin. Si le premier candidat nous montre que le confort matériel constitue un obstacle à l’enrôlement comme disciple, le deuxième nous fait comprendre que le travail et certaines occupations ont pris le pas sur ce qui aurait été la condition même d’une existence chrétienne.
Ce n’est pas qu’il y ait quelque chose de mal à travailler pour gagner sa vie ; la volonté de Dieu, au contraire, est que l’homme travaille pour pourvoir à ses besoins et à ceux de sa famille. Mais la vie du vrai disciple de Jésus-Christ exige que le royaume de Dieu et sa justice soient placés en premier lieu ; qu’un croyant ne passe pas sa vie à faire ce qu’un irrégénéré pourrait faire tout aussi bien que lui, sinon mieux ; que l’accomplissement d’un travail soit simplement un moyen de pourvoir aux nécessités courantes, tandis que la vocation principale du chrétien demeure la prédication du royaume de Dieu.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (obstacles) (8) - Quiconque se décide à suivre Christ peut être assuré qu’il lui sera donné de nombreuses occasions de revenir sur ses pas.
Monsieur Sentimental.
Le troisième de ces personnages, nous l’appellerons Monsieur Sentimental. Il ressemblait au premier, dans ce sens qu’il se portait volontaire pour suivre le Seigneur. Mais il ressemblait également au deuxième par l’usage qu’il fit des mêmes paroles : « Seigneur … moi d’abord… » Il dit : « Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord prendre congé de ceux de ma maison (Luc 9 v. 61) ».
Cette fois encore nous devons admettre qu’en soi il n’y a rien de déplacé dans cette requête. Il n’est pas contraire à la loi de Dieu de faire montre d’un affectueux intérêt envers ceux de sa parenté ou d’observer les règles du savoir-vivre en prenant congé d’eux. En quoi cet homme était-il donc répréhensible ? En ceci : Il a permis à la douceur des liens des affections naturelles de prendre une place qui n’appartient qu’à Christ.
C’est pourquoi le Seigneur Jésus lui a dit : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu (Luc 9 v. 62) ». En d’autres termes : « Mes disciples ne sont pas pétris de cette mollesse et de ce sentimentalisme replié sur soi-même dont tu fais preuve. Je veux des hommes prêts à renoncer à ces liens qui les tiennent attachés à leur foyer, des hommes qui ne veulent pas se laisser détourner par l’amour qu’ils portent à leur famille mais qui désirent me faire passer avant tout le reste dans leur vie ! »
Nous pouvons conclure que Monsieur Sentimental a quitté Jésus et s’est éloigné tout triste. Ses aspirations irréfléchies à être un disciple s’étaient brisées sur les écueils des liens familiaux. Peut-être était-ce la pensée de sa mère en pleurs qui allait lui dire en sanglotant « Tu vas briser mon cœur de mère si tu me quittes pour aller vers les champs de mission ». Nous ne le savons pas. Tout ce que nous savons, c’est que la Bible ne nous livre pas le nom de cet homme au cœur défaillant qui, pour s’être éloigné de Jésus, a manqué la grande affaire de sa vie et s’est fait décerner l’épithète : «... impropre au royaume de Dieu ».
En Résumé.
Voici donc les trois principaux obstacles qui se dressent sur la voie de celui qui veut devenir un véritable disciple. Trois hommes qui n’étaient pas prêts à aller jusqu’au bout avec le Seigneur Jésus-Christ s’y sont heurtés.
• Monsieur Impulsif : L’amour du confort.
• Monsieur Temporisateur : Les affaires, le travail d’abord.
• Monsieur Sentimental : Priorité aux liens d’affection familiale.
Le Seigneur continue à faire appel, comme Il l’a toujours fait, à des hommes et à des femmes résolus à Le suivre héroïquement dans la voie du sacrifice. Les chemins qui s’en écartent se présentent d’eux-mêmes à nous et des voix se font entendre « Pense à toi ! Ne t’expose pas ! ». Rares sont ceux qui sont prêts à répondre !
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• DISCIPLE (récompenses) (9) - La vie qui est abandonnée au Seigneur Jésus jouit du bénéfice de la vraie récompense.
La joie et le plaisir de suivre Christ donnent à la vie son véritable sens. Le Sauveur a dit à plusieurs reprises : « Celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera ». En fait, cette déclaration se retrouve dans les quatre Évangiles plus souvent que toute autre. (Voyez Matthieu 10 v. 39 - 16 v. 25 ; Marc 8 v. 35 - Luc 9.24 - 17 v. 33 ; Jean 12 v. 25). Pourquoi cette répétition constante ? N’est-ce pas parce qu’il s’agit ici d’un des principes fondamentaux de la vie chrétienne, à savoir qu’une vie conservée pour la jouissance égoïste est une vie perdue, tandis qu’une vie qui est comme répandue pour Lui est une vie retrouvée, sauvée, heureuse et gardée pour l’éternité ?
Être chrétien à moitié, c’est vivre une existence misérable. Être entièrement à Lui, c’est le sûr moyen de jouir de ce qu’il y a de meilleur. Être un vrai disciple, c’est être un esclave de Jésus-Christ et faire à son service l’expérience d’une parfaite liberté. Il y a liberté pour celui qui peut dire « J’aime mon Maître, et je ne veux pas Le quitter ».
Le disciple ne se laisse pas empêtrer dans des affaires sans importance ni par des choses passagères. Il s’occupe des choses éternelles, et, comme Hudson Taylor, il jouit du luxe de n’avoir à se soucier que de peu de choses. Il peut être inconnu, et pourtant, il est bien connu. Constamment mourant, il continue à vivre. Châtié, mais non mis à mort. Même dans le chagrin, il se réjouit. Quoique pauvre, il en enrichit plusieurs. Bien que n’ayant rien, il possède toutes choses (2 Corinthiens 6 v. 9 et 10).
Et si l’on peut dire que la vie du vrai disciple est celle qui est spirituellement la plus satisfaisante en ce monde, il peut être ajouté tout aussi certainement que c’est celle qui sera l’objet de la plus grande récompense dans le siècle à venir : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon ses œuvres (Matthieu 16 v. 27) ». C’est pourquoi, l’homme vraiment béni dans le temps et l’éternité est celui qui peut dire avec ce jeune universitaire de Yale : « Seigneur Jésus, pour ce qui concerne la conduite de ma vie, je Te laisse la direction. Je Te place sur le trône de mon cœur. Change-moi, purifie-moi, utilise-moi, comme Tu le trouveras bon ! »
Du temps pour le monde avec ses querelles et ses jouets ! Pas de temps pour l’œuvre de Jésus, nourrir l’affamé, Faire goûter aux âmes perdues les joies de l’éternité. En péril, en péril ! Écoute, écoute leur appel : Apportez-nous votre Sauveur, oh, parlez-nous de Lui ! Nous sommes si fatigués, si lourdement chargés. Et, à force de pleurer, nos yeux se sont abîmés.
Il ne veut pas qu’aucun périsse ! Suis-je donc son disciple, et comment puis-je vivre Plus longtemps tout à l’aise avec une âme qui se meurt ? Perdue faute du secours qu’il était en mon pouvoir d’accorder.
En péril ! En péril ! Tu ne veux pas qu’aucun périsse ! Maître, pardonne et inspire à nouveau, Bannis notre mondanité, aide-nous à vivre toujours Les yeux fixés sur les valeurs éternelles ».
Lucy R. Meyer
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).