ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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C
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• CADAVRE, CORPS MORT - Cela nous incite à une marche soigneuse.
Selon la loi du Sinaï, le cadavre d’une personne ou le corps mort d’une bête étaient impurs; cette souillure était également transmise par le contact (Lévitique 11 v. 31 ; Nombres 19 v. 11 ; Aggée 2 v. 13). Aussi le nazaréen ne devait s’approcher d’aucune personne morte, et le sacrificateur n’osait toucher que le corps mort de ses proches parents (Lévitique 21 v. 1 à 3 ; Nombres 6 v. 6). Celui qui s’était souillé par le contact avec un cadavre devait se purifier avec l’eau de séparation (Nombres 19). La purification durait sept jours, ce qui signifie pour nous que l’activité pour le Seigneur est paralysée ou entravée par la souillure spirituelle, même si la purification, c’est-à-dire une sincère confession, a eu lieu. Cela devrait nous inciter à une marche soigneuse.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CANAAN, CANANEEN - Nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, et Dieu nous y fait déjà asseoir en Lui.
Canaan (« terrain bas ») est la plus ancienne appellation de la terre située entre le Jourdain et la Méditerranée (Genèse 11 v. 31 ; 12 v. 5) ; au sens étroit, Canaan englobe les plaines nord et sud de la côte méditerranéenne et la vallée du Jourdain (Genèse 10 v. 19 ; Nombres 13 v. 29). Le nom remonte à l’un des fils de Cham (Genèse 9 v. 18), dont la descendance a donné son nom au pays. Sidon, Heth, le Jébusien, l’Amoréen, le Guirgasien, le Hévien, l’Arkien, le Sinien, l’Arvadien, le Tsemarien et le Hamathien sont nommés, en Genèse 10 v. 15 à 18, comme fils de Canaan. En Deutéronome 7 v. 1, les sept nations ci-après sont mentionnées comme habitants de Canaan que Dieu chasserait de devant le peuple d’Israël: le Héthien, le Guirgasien, l’Amoréen, le Cananéen, le Phérézien, le Hévien et le Jébusien. La religion des Cananéens était un culte de la fertilité et de la volupté, auquel étaient liés la prostitution religieuse (fornication) et les sacrifices humains (Psaume 106 v. 38 ; Ésaïe 57 v. 5). Les principaux dieux étaient Baal et Ashtoreth (Astarté).
Le pays « ruisselant de lait et de miel » joue un rôle important dans la Bible comme pays promis par Dieu pour son peuple terrestre, Israël. À la différence de beaucoup d’autres pays voisins, il est présenté, en Deutéronome 8 v. 7 à 10 et 11 v. 8 à 12, comme un pays extrêmement fertile, avec des sources d’eau en abondance mais également la pluie en sa saison, un pays qui possède des ressources minières comme aussi des bonnes terres pour la culture du blé, des fruits et de la vigne, un pays sur lequel Dieu porte continuellement un regard bienveillant. Si les Israélites s’en étaient tenus aux commandements de leur Dieu, ils auraient vécu des jours « comme les jours des cieux qui sont au-dessus de la terre (Deutéronome 11 v. 21) ».
Canaan est ainsi la figure des richesses spirituelles dans les lieux célestes qui ont été données par Dieu à celui qui croit au Seigneur Jésus (cf. Éphésiens 1 v. 3). Ces bénédictions ne sont toutefois pas destinées à l’homme naturel, mais sont réservées à ceux qui, par la foi à l’évangile de la grâce et du salut en Christ, sont identifiés avec lui dans sa mort et dans sa résurrection (Éphésiens 2 v. 4 à 6). Pour prendre possession des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes, le vieil homme doit être dépouillé et le nouvel homme revêtu (cf. Éphésiens 4 v. 22 à 24).
Cela est montré en figure dans le peuple d’Israël, délivré d’Égypte, qui est parvenu dans le pays de Canaan en traversant la mer Rouge et le Jourdain. Le désert, entre les deux, ne faisait pas partie du plan de Dieu pour son peuple, mais il a servi à le châtier et à l’éprouver. Lorsque les Israélites sont entrés en Canaan, tout lieu que foulait la plante de leur pied devait leur appartenir; il fallait toutefois qu’ils combattent pour prendre possession de tout le pays. À cause de leur terrible idolâtrie, les Cananéens étaient non seulement destinés depuis longtemps déjà au châtiment de Dieu (Genèse 15 v. 16), mais ils représentaient aussi un danger menaçant pour le peuple de Dieu mis à part pour lui. C’est pourquoi Dieu a ordonné à son peuple de n’adopter en aucun cas les coutumes et les lois des Cananéens (Lévitique 18 v. 3), mais de déposséder tous les habitants et de détruire leurs lieux de culte des idoles (Nombres 33 v. 51 et 52). Cependant Israël n’a pas observé ces ordonnances (Juges 1 v. 29 et suiv.), mais il a adopté un grand nombre des abominations des Cananéens, de sorte que Dieu a fait qu’Israël d’abord, puis plus tard Juda soient emmenés hors du pays.
L’apparente contradiction entre la bénédiction promise, d’une part, et les Cananéens ennemis et idolâtres, d’autre part, s’explique si nous considérons que Canaan n’est pas une figure des bénédictions futures de la maison du Père, mais qu’il trouve son équivalent spirituel dans la période actuelle. Nous sommes bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ, et Dieu nous y fait déjà asseoir en lui (Éphésiens 1 v. 3 ; 2 à 6). Toutefois il y a dans les lieux célestes « la puissance spirituelle de méchanceté » contre laquelle il faut combattre (Éphésiens 6 v. 10 à 18). De même qu’autrefois les Cananéens ont disputé la possession du pays promis à Israël et l’ont incité au péché, de même Satan essaie aujourd’hui, par tous les moyens possibles, de ravir aux enfants de Dieu la joie et la jouissance des richesses spirituelles de Dieu. Mais nous avons à disposition « l’armure complète de Dieu » au moyen de laquelle nous pouvons résister aux artifices du diable.
L’histoire des patriarches Abraham, Isaac et Jacob nous présente un autre aspect. Comme Hébreux 11 v. 9 le dit, ils demeurèrent dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, sous des tentes. Ils n’avaient aucune communion avec les habitants du pays (Genèse 12 v. 6 et 7 ; 13 v. 7), et ni Isaac ni Jacob ne devaient épouser une femme d’entre les filles des Cananéens (Genèse 24 v. 3 ; 28 v. 1). Ils représentent en type le côté terrestre de l’appel céleste des chrétiens.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CASQUE - Ne pas négliger cette pièce de l’armure de Dieu.
Le casque et le bouclier étaient autrefois des protections importantes pour les soldats au combat, protections qui sont mentionnées assez souvent conjointement dans la Bible (Ézéchiel 23 v. 24 ; 27 v. 10 ; 38 v. 5). Ce n’était donc pas des armes au sens propre du mot. Le casque devait protéger des blessures la tête, partie la plus importante du corps. Dans le Nouveau Testament, le casque est mentionné deux fois au sens figuré : en Éphésiens 6 v. 17, comme « le casque du salut » et en 1 Thessaloniciens 5 v. 8, comme le casque de « l’espérance du salut ». Ces deux passages nous montrent que les attaques de l’ennemi visent en particulier la certitude du salut et l’espérance vivante des croyants. Grâces à Dieu, il ne peut ravir personne de la main du Fils de Dieu et de celle du Père (Jean 10 v. 28 et 29). Celui qui croit en l’œuvre rédemptrice parfaite du Seigneur Jésus est sauvé pour toujours. Il peut désormais vivre « en pleine assurance de foi » et dans « la pleine assurance de l’espérance jusqu’au bout (Hébreux 10 v. 22 ; 6 v. 11) ». Mais cette certitude de la foi et du salut est précisément l’objectif des attaques de Satan. C’est pourquoi il est si important, pour tous ceux qui sont découragés et dans le doute, de ne pas négliger cette pièce de l’armure de Dieu, mais « d’avoir toujours sur la tête » le casque du salut et l’espérance vivante qui lui est liée du retour de notre Seigneur pour l’enlèvement de tous les croyants, et de se protéger ainsi des attaques du diable.
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• CÈDRE, (bois) - Dieu ne peut utiliser ni la grandeur de l’homme ni sa faiblesse.
Le cèdre est un conifère qui peut atteindre la hauteur prodigieuse de 40 m. Il se trouvait autrefois en grande quantité sur les montagnes du Liban. En raison de sa grandeur majestueuse, il est considéré dans la Bible comme l’arbre le plus noble (1 Rois 4 v. 33) et est une figure de la puissance, mais aussi de l’orgueil (Psaume 92 v. 12 ; Ésaïe 2 v. 13), en un mot de la grandeur de l’homme. Pour montrer qu’il s’agit là d’une attitude mauvaise aux yeux de Dieu, l’utilisation du bois de cèdre et de l’hysope était ordonnée pour la purification du lépreux et pour l’eau de séparation (Lévitique 14 v. 4 ; Nombres 19 v. 6). Dieu ne peut utiliser ni la grandeur de l’homme ni sa faiblesse, il peut se servir uniquement des cœurs purifiés par le sang de Christ et par la parole de Dieu.
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• CEINTURE, CEINDRE - Les « reins ceints » sont la figure de la fermeté.
Dans l’Antiquité, la ceinture était une partie importante de l’habillement, puisqu’elle maintenait ensemble les vêtements flottants qui, le plus souvent, ne consistaient qu’en une grande pièce d’étoffe. En rapport avec les vêtements du sacrificateur, la ceinture est particulièrement mise en évidence (Exode 28 v. 4). Pour la guerre, les soldats ceignaient l’épée sur leur hanche (voir reins). Les « reins ceints » sont par conséquent la figure de la fermeté et de la détermination, aussi bien dans la marche que dans le service et dans le combat spirituel (cf. Éphésiens 6 v. 14 ; 1 Pierre 1 v. 13).
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• CHAIR - La chair est certes encore présente dans le croyant, mais elle n’est plus la seule force active dans sa vie. La « nouvelle nature », fortifiée et guidée par le Saint Esprit et par la parole de Dieu, est maintenant la vraie nature du croyant.
Le mot « chair » rencontré si souvent dans la Bible a différentes acceptions dont les plus importantes sont les suivantes :
1. la substance dont le corps humain est formé en grande partie (Genèse 17 v. 11 ; 1 Corinthiens 15 v. 39) ;
2. le corps humain ou la condition de ce corps sur la terre dans sa faiblesse et son caractère passager (Psaume 16 v. 9 ; Ésaïe 40 v. 6 ; Romains 2 v. 28 ; Philippiens 1 v. 24) ;
3. la nature humaine en tant que telle (Jean 1 v. 13 ; Galates 2 v. 16) ;
4. la nature pécheresse de l’homme, aussi du croyant (Romains 8 v. 3 ; Galates 5 v. 13) ;
5. le corps comme instrument du péché (Romains 7 v. 18 à 25) ;
6. l’état du pécheur non régénéré devant Dieu = le vieil homme (Romains 7 v. 5 ; Galates 5 v. 24 ; Éphésiens 2 v. 3 ; Romains 6 v. 6 ; Éphésiens 4 v. 22 ; Colossiens 3 v. 9).
La propension au péché de la chair et son incorrigibilité n’étaient pas encore pleinement révélées aux hommes de l’Ancien Testament. Toute la corruption de la nature humaine n’a été manifestée que lorsque les hommes ont condamné le seul juste à la mort de la croix comme un malfaiteur. Pourtant c’est précisément à la croix, en Christ, que le péché dans la chair a été condamné et qu’ainsi le chemin de la pleine délivrance a été frayé pour tous ceux qui croient en lui et en son œuvre. Il n’a pas seulement pris sur lui le châtiment que méritaient nos péchés, mais il a aussi porté le jugement de Dieu contre le péché dans la chair (notre « vieille nature »). Par conséquent, Dieu voit le croyant non plus dans sa vieille nature pécheresse, mais comme son enfant avec une nouvelle nature qui Lui correspond parfaitement. La chair est certes encore présente dans le croyant, mais elle n’est plus la seule force active dans sa vie. La « nouvelle nature », fortifiée et guidée par le Saint Esprit et par la parole de Dieu, est maintenant la vraie nature du croyant. Toutefois ce n’est qu’à l’enlèvement de l’Église que nous serons définitivement débarrassés de la chair liée à notre corps terrestre.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CHAMEAU - Bête de somme, moins répandue en Israël que dans les autres nations.
Le chameau servait déjà aux patriarches de bête de somme et de monture, bien que plus tard il ne soit plus si fréquemment mentionné en rapport avec le peuple d’Israël (Genèse 12 v. 16 ; 31 v. 17). Il est vrai que le roi David possédait des chameaux, mais la surveillance en incombait à un Ismaélite (1 Chroniques 27 v. 30). Comme bête impure, le chameau ne devait pas être mangé par les Israélites, toutefois Jean le Baptiseur avait un vêtement de poil de chameau semblablement à son précurseur Élie (Lévitique 11 v. 4 ; Matthieu 3 v. 4 ; cf. 2 Rois 1 v. 8). La plupart des passages de l’Ancien Testament parlent du chameau comme d’une simple bête de somme, moins répandue en Israël que dans les autres nations. Comme le chameau était le plus grand animal domestique connu en Israël, le Seigneur Jésus se sert de lui à deux reprises comme figure dans des comparaisons. Il dit qu’« il est plus facile qu’un chameau entre par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu » et il reproche aux Juifs de couler le moucheron, c’est-à-dire de le filtrer, et d’avaler le chameau (Matthieu 19 v. 24 ; 23 v. 24). Dans ces deux cas il n’est question que de la grandeur de ces animaux.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CHAMP, CAMPAGNE - Le champ est à l’origine une source de subsistance pour l’homme.
Le champ est à l’origine une source de subsistance pour l’homme. Adam avait reçu, de la part de Dieu, le devoir de cultiver et de garder le jardin d’Eden (Genèse 2 v. 15). En raison de la chute de l’homme, Dieu maudit le sol (Genèse 3 v. 17 à 19). Il devait dorénavant produire des épines et des ronces, et l’homme mangerait son pain à la sueur de son visage, c’est-à-dire avec beaucoup de peine. Depuis lors, le champ, la campagne et le sol sont fréquemment des symboles de la création qui doit souffrir sous les conséquences du péché et qui en porte les marques. Dans la parabole de l’ivraie parmi le froment, le Seigneur Jésus dit expressément : « Le champ, c’est le monde (Matthieu 13 v. 38) ».
Toutefois le cultivateur et le champ sont aussi employés comme figures de la prédication de la parole de Dieu et de ses conséquences dans le cœur des hommes. Le Seigneur Jésus compare le cœur humain au « champ » dans lequel la semence de la parole de Dieu est semée, et Paul appelle l’assemblée à Corinthe « le labourage de Dieu » qu’il avait planté et qu’Apollos avait arrosé (Matthieu 13 v. 3 à 9 ; 18 à 23 ; 1 Corinthiens 3 v. 7 à 9).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CHAR, CHARIOT - Il est une figure de l’indépendance de l’homme.
Dans les temps bibliques, le char tiré par des chevaux servait avant tout de char de combat pour la guerre et comme signe représentatif du souverain (Genèse 41 v. 43 ; Exode 14 v. 6 et 7) ; toutefois les chars étaient aussi utilisés comme moyens de transport à la place des ânes et des chameaux habituellement employés (Genèse 45 v. 19 ; 1 Samuel 6 v. 7 ; Amos 2 v. 13). Le char est un moyen imaginé par l’homme pour faciliter son travail, pour appuyer son agressivité et pour se mettre en évidence ; en un mot il est une figure de l’indépendance de l’homme (cf. Psaume 20 v. 7 : « Ceux-ci font gloire de leurs chars, et ceux-là de leurs chevaux, mais nous, du nom de l’Éternel, notre Dieu ». Il était défendu aux Lévites de la famille de Kehath de transporter sur des chars, comme leurs frères, les ustensiles saints de la tente d’assignation; ils devaient les porter sur l’épaule (Nombres 7 v. 3 à 9). Ils n’étaient pas autorisés à recourir à des moyens humains pour leur sainte activité, si pratiques ceux-là pouvaient-ils paraître. Le roi David a dû l’apprendre d’une manière douloureuse (1 Chroniques 13 et 15).
Les chars sont cependant aussi vus comme attributs de la puissance de Dieu : Élie fut séparé de son serviteur et successeur Élisée par un char de feu et des chevaux de feu lorsqu’il monta aux cieux dans un tourbillon (2 Rois 2 v. 11). Un jour, Élisée a été protégé contre les Syriens par une armée de chevaux et de chars de feu (2 Rois 6 v. 17). Au psaume 68 v. 17, la majesté et la grandeur de Dieu sont comparées à des milliers de chars.
Dans la prophétie, les quatre empires sont comparés, en Zacharie 6 v. 1 à 8, à des chars et à des chevaux.
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• CHEF, TÊTE - La place de Christ comme Chef sur toutes choses, lui le second homme, le dernier Adam, il l’a reçue de Dieu en vertu de son œuvre à la croix comme expression d’honneur suprême.
La tête (le chef) est la partie la plus noble de l’homme, le siège d’importants organes des sens et de l’intelligence. Il est dès lors compréhensible qu’au sens figuré aussi le mot tête (ou chef) soit synonyme d’autorité, de domination, de direction. L’homme le plus distingué d’une famille est appelé dans la Bible le « chef de sa maison de père (Exode 6 v. 14) », et les Israélites, selon Nombres 14 v. 4, voulaient établir un chef sur eux et retourner en Égypte.
Le chef tient une place importante dans les pensées de Dieu, ce qui n’est pleinement révélé que dans le Nouveau Testament. Le Fils de l’homme glorifié est maintenant « chef sur toutes choses (Éphésiens 1 v. 22) ». Dans le Nouveau Testament, le Seigneur Jésus est désigné comme « Chef » à différents égards. Par là, il ne faut pas entendre la position du Dieu Souverain, que David déjà exprimait par ces paroles : « À toi, Éternel, est le royaume et l’élévation, comme Chef sur toutes choses (1 Chroniques 29 v. 11) », mais sa position actuelle comme Homme glorifié. Sa place comme Chef sur toutes choses, lui le second homme, le dernier Adam, il l’a reçue de Dieu en vertu de son œuvre à la croix comme expression d’honneur suprême ; cela parce que, par son abaissement profond et son entière obéissance, il s’est acquis tous les droits que le premier Adam avait perdus par la désobéissance (cf. Romains 5 v. 12 et suiv. ; 1 Corinthiens 15 v. 45 à 49 ; Colossiens 2 v. 10 ; Hébreux 2 v. 6 et suiv.).
Il possède maintenant toute autorité, mais en même temps il a soin de tout ce qui lui est confié. Son autorité comme Chef est étroitement liée à son autorité comme Seigneur, toutefois elle en est distincte. Il est le Chef sur toutes choses, le Chef de tout homme et le Chef de l’Assemblée, mais le Seigneur de chaque croyant individuellement, et un jour tous les hommes le confesseront comme Seigneur. Dans le Millénium, Dieu réunira merveilleusement en un toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre (Éphésiens 1 v. 10). Le Seigneur Jésus régnera alors en justice et en paix sur une création purifiée, et nous avec lui. Sous un autre rapport, le Seigneur Jésus est aussi le Chef de tout homme dans le monde (1 Corinthiens 11 v. 3).
Selon l’ordre de la création, l’homme est le chef de la femme, car il est « l’image et la gloire de Dieu (1 Corinthiens 11 v. 3 à 7; Éphésiens 5 v. 23) ». Une autorité s’est toutefois interposée dans la personne de Christ, le second Homme et le dernier Adam, qui est l’image parfaite de Dieu et qui l’a glorifié là où le premier homme l’a déshonoré. Comme Homme glorifié, Christ est maintenant le Chef de l’homme et, dans cette «hiérarchie», Dieu est le Chef de Christ.
Enfin Christ est aussi le Chef de l’Assemblée. Il s’agit là de la relation de loin la plus précieuse de toutes celles dans lesquelles il est le Chef. Seule l’Assemblée est son corps, la plénitude de Celui qui remplit tout en tous, et elle seule est appelée son épouse qu’il a aimée et pour laquelle il s’est livré. Rien n’est aussi inséparable que la tête et le corps, et rien ne pourrait mieux décrire le véritable amour que la relation entre mari et femme dans le mariage. Pour nous permettre de comprendre ces merveilleuses relations spirituelles, dans sa sagesse et dans sa bonté, Dieu nous en a donné des images dans la création. Comme Chef, le Seigneur Jésus est spirituellement pour l’Assemblée non seulement ce que la tête est pour notre corps (Colossiens 1 v. 18), mais aussi ce que le mari doit être pour sa femme quant à sa position et dans la vie pratique (Éphésiens 5 v. 23).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CHEMIN, VOIE - Le vrai chemin ne peut être indiqué que par Dieu.
Au sens figuré, le chemin parle souvent de l’orientation de notre vie. Le vrai chemin ne peut être indiqué que par Dieu (Genèse 18 v. 19 ; 24 v. 48 ; Nombres 18 à 20 ; Psaume 139 v. 24), et lui seul peut garder l’homme sur ce chemin (Genèse 28 v. 20 ; Psaume 91 v. 11). Particulièrement dans les Psaumes et dans les Proverbes, il est beaucoup question du bon mais aussi du mauvais chemin. Le chemin de la foi et de l’obéissance est un chemin droit (Psaume 107 v. 7 ; 2 Pierre 2 v. 15), tandis que les chemins de propre volonté sont tortueux et mauvais (Proverbes 21 v. 8 ; 28 v. 10).
Dans le Sermon sur la montagne, le Seigneur Jésus a enseigné à ses disciples qu’il n’y a pour l’homme que deux chemins: le chemin spacieux qui mène à la perdition, et le chemin resserré qui mène à la vie (Matthieu 7 v. 13). En Actes 16 v. 17, la foi chrétienne est appelée « la voie du salut », et elle est nommée simplement « la voie » aux chapitres 9 (v. 2 ); 18 (v. 26) ; 19 (v. 9, 23) ; 22 (v. 4) ; 24 (v.22).
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• CHEVAL - L’image du cheval sert à montrer la puissance de Dieu.
En raison de sa grandeur, de sa force et de sa rapidité, le cheval a toujours joué un rôle particulier pour les hommes. Toutefois dans l’Antiquité, il était utilisé presque exclusivement comme monture ou bête de trait pour la guerre, et aussi pour la représentation (Deutéronome 20 v. 1 ; 2 Samuel 15 v. 1). Au début de l’histoire du peuple d’Israël, la possession de chevaux n’était certes pas une chose usuelle ; cependant David et surtout Salomon commencèrent à posséder des chevaux, malgré le commandement de Dieu selon lequel un roi ne devait pas avoir « une multitude de chevaux (Deutéronome 17 v. 16 ; 2 Samuel 8 v. 4 ; 1 Rois 4 v. 26) ». L’engagement de chevaux dans le combat était de la part du peuple de Dieu un signe de manque de confiance en l’Éternel (Psaume 20 v. 7 ; 33 v. 17 ; 147 v. 10 ; Ésaïe 31 v. 1 ; Osée 14 v. 3).
D’un autre côté, le Saint Esprit utilise dans la Bible l’image du cheval pour montrer la puissance de Dieu. L’enlèvement d’Élie fut accompagné de chevaux, d’un char et de cavaliers de feu (2 Rois 2 v. 11 et 12), et le serviteur d’Élisée a fait l’expérience du puissant secours de Dieu contre les Syriens en voyant une armée de chevaux et de chars de feu (2 Rois 6 v. 17).
Dans le langage prophétique aussi, les chevaux sont le symbole de la puissance de Dieu dans son gouvernement par le moyen des quatre grands empires universels (Zacharie 1 v. 8 ; 6 v. 1 à 8), mais aussi lors de la visitation de la terre par le jugement pendant la grande tribulation (Apocalypse 6 v. 1 à 8). Lors de son apparition en gloire pour exercer le jugement sur le monde et pour l’établissement de son règne de paix, le Seigneur Jésus sera assis sur un cheval blanc (Apocalypse 19 v. 11).
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• CHEVEU, POIL - L’homme porte les cheveux courts, la femme les cheveux longs.
La chevelure est une parure naturelle de l’homme, et la calvitie est fréquemment dans la Bible une figure du deuil et de la honte (Ésaïe 3 v. 17 ; Jérémie 41 v. 5). Les cheveux sont aussi une marque distinctive de la position de l’homme et de la femme dans la création. Selon l’ordre de la création voulu par Dieu, la femme doit avoir une longue chevelure, alors que celle-ci est un déshonneur pour l’homme. Aussi est-il déshonnête pour la femme d’avoir les cheveux coupés. L’homme porte les cheveux courts, la femme les cheveux longs (1 Corinthiens 11 v. 6, 14, 15 ; cf. Ézéchiel 44 v. 20 ; Apocalypse 9 v. 8). Dans l’Ancien Testament, la loi du nazaréen contient une exception remarquable : pendant sa séparation pour Dieu, le nazaréen devait ne rien manger de la vigne, ne toucher aucune personne morte et ne pas couper ses cheveux, exprimant par là sa pleine soumission à la volonté de Dieu (Nombres 6 v. 4 et suiv.).
Le poil peut aussi être une figure des excès de la chair qui doivent être rejetés, c’est-à-dire jugés, par exemple lors de la purification de la plaie de lèpre (Lévitique 13 v. 3 et suiv. ; 14 v. 8). Les cheveux blancs du vieillard parlent de la dignité et de la sagesse (Proverbes 16 v. 31 ; Apocalypse 1 v. 14).
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• CHÈVRE (bouc) - La chèvre est l’animal le plus fréquemment ordonné et employé pour le sacrifice pour le péché.
Les chèvres sont des animaux peu exigeants qui trouvent de la nourriture même dans les fourrés les plus maigres. Ce sont, encore aujourd’hui, des animaux domestiques appréciés dans le Proche-Orient. Leurs longs poils bruns foncés sont utilisés par les bédouins pour la fabrication des bâches de tentes et autres tissus ménagers (cf. Nombres 31 v. 20 ; 1 Samuel 19 v. 16 ; Cantique 1 v. 5). Les tapis, qui formaient la véritable « tente par-dessus le tabernacle » de la tente d’assignation, étaient faits de poil de chèvre (Exode 26 v. 7 ; 35 v. 26 ; 36 v. 14).
Dans maints passages de l’Ecriture, la chèvre est en relation avec le péché. Rebecca et Jacob ont trompé Isaac, un vieillard presque aveugle, avec deux chevreaux bien apprêtés et leurs peaux (Genèse 27 v. 9 à 16). Plus tard, Jacob lui-même a été trompé par ses fils, lorsqu’ils ont plongé dans le sang d’un bouc la tunique de son fils Joseph qu’ils avaient vendu, et ont fait croire à leur père qu’il avait été tué par une bête sauvage (Genèse 37 v. 31 et suiv.). En Matthieu 25 v. 32 et suivants, les chèvres désignent les incrédules.
En hébreu, un seul et même mot est employé généralement pour le péché et le sacrifice pour le péché (hébr. chattath). De manière caractéristique, la chèvre est l’animal le plus fréquemment ordonné et employé pour le sacrifice pour le péché (Lévitique 4 v. 23 à 28 ; 5 v. 6 ; 16 v. 5 ; Nombres 28 v. 15). La tente de poil de chèvre, qui était posée par-dessus le tabernacle, est par conséquent aussi une figure appropriée du fait que, par son sacrifice accompli une fois pour toutes pour les péchés (Hébreux 10 v. 12), le Seigneur Jésus, le seul homme sans péché (2 Corinthiens 5 v. 21 ; Hébreux 7 v. 26 ; 1 Pierre 2 v. 22 ; 1 Jean 3 v. 5), est la sûre protection de tous les siens.
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• CHIEN - L’image du chien décrit les hommes impurs, méchants et détestables.
Selon la loi du Sinaï, les chiens étaient considérés comme des bêtes impures. Le prix d’un chien ne devait pas être apporté dans la maison de l’Éternel (Deutéronome 23 v. 18). Dans l’Antiquité, les chiens n’étaient généralement pas les animaux domestiques que nous connaissons aujourd’hui, mais des bêtes à moitié sauvages, vivant plus ou moins en liberté. Ils étaient le symbole de l’impureté et de la voracité.
Dans la parole de Dieu, l’image du chien décrit les hommes impurs, méchants et détestables (cf. Psaume 22 v. 16 ; Ésaïe 56 v. 11 ; Philippiens 3 v. 2 ; Apocalypse 22 v. 15). En rapport avec ceux qui ont appris à connaître le christianisme et qui s’en sont détournés, Pierre cite ce proverbe: «Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la truie lavée, à se vautrer au bourbier» (2 Pierre 2 v. 22). Le chien représente ici l’homme naturel qui ne change pas, même s’il a acquis une connaissance extérieure de la grâce de Dieu. Quelle différence présente, par contre, la brebis docile, paisible et dépendante des soins du berger, qui est si souvent employée, dans la parole de Dieu, comme figure du croyant (cf. Psaume 23 ; Jean 10) !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CIRCONCISION - À la croix, Dieu a condamné le péché dans la chair.
La circoncision, qui consiste dans l’ablation du prépuce, était le signe de l’alliance que Dieu a conclue avec Abraham et sa descendance (Genèse 17 v. 10 et 11). Le caractère symbolique de la circoncision a déjà été montré au peuple d’Israël lorsque Dieu a dit : « Circoncisez donc votre cœur, et ne roidissez plus votre cou ! (Deutéronome 10 v. 16) ». Le prépuce est un symbole de l’impureté et de la méchanceté de la chair non jugée de l’homme. Dans le Nouveau Testament, l’incirconcision est une désignation métaphorique des nations païennes, de même que la « circoncision » l’est des Juifs (Galates 2 v. 7 à 9 ; Éphésiens 2 v. 11).
La signification spirituelle de la circoncision n’est toutefois donnée que dans le Nouveau Testament. Comme symboliquement lors de la circoncision un morceau de chair était coupé, ainsi Christ, comme substitut, a laissé s’exécuter sur lui le jugement du Dieu saint contre la chair de péché, la vieille nature de l’homme. À la croix, Dieu « a condamné le péché dans la chair (Romains 8 v. 3) ». La « circoncision du Christ », c’est-à-dire la mort de Christ à la croix, est en même temps la fin du vieil homme (Colossiens 2 v. 11). Celui qui croit en Lui peut maintenant savoir que le vieil homme est crucifié avec Lui, et que de ce fait le corps (c’est-à-dire le mécanisme, le principe) du péché est annulé (Romains 6 v. 6). Tous ceux qui croient au Seigneur Jésus sont en lui « circoncis d’une circoncision qui n’a pas été faite de main… par la circoncision du Christ ». Ils ont discerné par la foi le jugement de Dieu sur le vieil homme et ils sont, contrairement à ceux qui restent encore attachés à la loi et à la circoncision extérieure, la vraie circoncision (Philippiens 3 v. 3).
La circoncision du peuple d’Israël à Guilgal (Josué 5) est là pour nous montrer que le jugement de la chair doit être non pas seulement une doctrine, mais une réalité pratique dans notre vie de foi.
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• CŒUR - Le cœur pécheur est purifié par la foi, et du cœur on croit à justice.
Le cœur est le plus souvent mentionné dans l’Ecriture sainte au sens figuré comme le siège des affections et de l’intelligence, mais avant tout comme le siège de la volonté et des décisions (1 Rois 3 v. 12 ; Psaume 90 v. 12). Le cœur est le « poste de commande » intérieur de l’homme. En Genèse 6 v. 5, Dieu devait déjà constater « que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps », et en Jérémie 17 v. 9, il est dit : « le cœur est trompeur par-dessus tout, et incurable ; qui le connaît ? » C’est pourquoi il adresse cet appel à l’homme : « Garde ton cœur plus que tout ce que l’on garde, car de lui sont les issues de la vie », et : « Mon fils, donne-moi ton cœur (Proverbes 4 v. 23 ; 23 v. 26) ». Le cœur pécheur est purifié par la foi et du cœur on croit à justice (Actes 15 v. 9 ; Romains 10 v. 10).
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• COLOMBE, PIGEON - La colombe est un symbole approprié de Christ.
La colombe est l’image de la pureté et de l’innocence (cf. Genèse 8 v. 8 ; Matthieu 10 v. 16) et ainsi un symbole approprié de Christ, l’Homme venu du ciel (1 Corinthiens 15 v. 47). Le fiancé dans le Cantique des cantiques appelle sa fiancée sa colombe, sa parfaite (Cantique 5 v. 2 ; 6 v. 9). Le psalmiste, qui voulait s’enfuir loin du méchant et être séparé des pécheurs, demandait : « Oh ! si j’avais des ailes comme une colombe (Psaume 55 v. 6) ». Quand le Seigneur Jésus fut baptisé au Jourdain, le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme visible comme une colombe (Matthieu 3 v. 16). D’entre tous les oiseaux, seuls des jeunes pigeons ou des tourterelles pouvaient être présentés comme sacrifices, c’est-à-dire qu’ils étaient considérés comme purs (par exemple en Lévitique 1 v. 14 à 17 comme holocauste ; en Lévitique 5 v. 7 à 10 comme sacrifice pour le péché).
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• COLONNE, PILIER - Des hommes dignes de confiance sont désignés comme des colonnes.
Les colonnes ou les piliers ne jouent pas seulement un rôle dans la construction comme éléments à la fois porteurs et décoratifs, mais ils étaient aussi érigés autrefois comme monuments (2 Samuel 18 v. 18), ou pour signaler un lieu consacré à l’idolâtrie (Deutéronome 12 v. 3 ; Jérémie 10 v. 5). Dans la tente d’assignation, les voiles étaient suspendus à des piliers (Exode 26 v. 32). Dans le temple de Salomon, il y avait des chambres latérales qui reposaient sur des colonnes, et dans le Nouveau Testament, il est fait mention du « portique de Salomon » (1 Rois 7 v. 2 et suiv. ; Jean 10 v. 23). Au sens figuré, il est parlé des « piliers de la terre » (1 Samuel 2 v. 8 ; Job 9 v. 6) et des « colonnes des cieux » (Job 26 v. 11). Des hommes dignes de confiance sont aussi désignés comme des colonnes, c’est-à-dire comme des appuis pour d’autres, tels Jérémie dans l’Ancien Testament et Jacques, Jean et Pierre dans le Nouveau Testament (Jérémie 1 v. 18 ; Galates 2 v. 9). Dans ces cas, il faut comprendre, par colonne, un élément porteur.
Les deux colonnes d’airain, que Salomon a fait dresser devant le temple, n’avaient toutefois aucune fonction porteuse. Elles ont reçu le nom de Boaz (« en lui est la force ») et de Jakin (« il établira, affermira ») et elles témoignaient publiquement que la force et la fermeté ne se trouvent qu’en Dieu (1 Rois 7 v. 15 et 16). Il est remarquable que leur description exacte soit répétée à deux reprises lors de la destruction du temple (2 Rois 25 v. 16 et 17 ; Jérémie 52 v. 21 et 22). C’est comme si le Saint Esprit voulait attirer l’attention sur le fait que la signification symbolique de ces colonnes est particulièrement importante dans des temps de ruine.
Dans le Nouveau Testament, il est aussi question de colonnes qui ne sont pas porteuses, mais qui sont dressées comme témoignage. L’Assemblée de Dieu est appelée en 1 Timothée 3 v. 15, « la colonne et le soutien de la vérité », et le Seigneur adresse au vainqueur à Philadelphie cette parole d’encouragement : «... je le ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il ne sortira plus jamais dehors ; et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem... (Apocalypse 3 v. 12) ». Les souverains de l’Antiquité avaient pour coutume d’ériger des colonnes ou des obélisques taillés et couverts d’inscriptions à la mémoire de leurs exploits. Ces colonnes sont connues aussi bien en Égypte qu’à Rome. C’est vraisemblablement là le symbole placé devant nous dans ces deux passages. L’Assemblée représente sur la terre la vérité de Dieu en sainteté et en grâce, et les croyants qui y sont demeurés attachés dans les difficultés du temps présent en rendront bientôt un témoignage durable dans la gloire.
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• COMBAT, GUERRE - Dans la Bible, il est beaucoup question de combats et de guerres.
Plusieurs lecteurs de la Bible rencontrent des difficultés à l’égard des combats du peuple d’Israël dans l’Ancien Testament, ne pouvant pas concilier la cruauté qui y est commise avec l’amour et la grâce de Dieu. Il faut cependant tenir compte de ce qui suit. Lorsque Dieu a promis à Abraham et à sa descendance le pays de Canaan comme possession à toujours, on trouve déjà la mention des péchés des Cananéens. Quand bien même ceux-ci pratiquaient les égarements moraux les plus abominables de l’idolâtrie, Dieu, dans sa grâce, leur a encore accordé un délai : « l’iniquité des Amoréens n’est pas encore venue à son comble (Genèse 15 v. 16) ».
Comme il l’a fait par le déluge ou comme pour Sodome et Gomorrhe, il aurait pu les exterminer sans l’intervention de l’homme ; mais dans ce cas, il s’est servi de son peuple terrestre comme instrument, de même qu’inversement il a utilisé plus tard l’Assyrien pour châtier Israël (Ésaïe 10 v. 5). D’ailleurs les Israélites ne devaient pas forcément tuer les Cananéens mais les chasser du pays. Oui, Dieu lui-même voulait les expulser, si seulement son peuple lui obéissait (Exode 23 v. 28 ; 34 v. 24 et beaucoup d’autres passages). Toutefois Israël devait voir les abominations des premiers habitants de Canaan et apprendre à les tenir en horreur. Cela ne s’est malheureusement pas produit, et il en est résulté les luttes que le peuple a connues pendant des siècles, au cours desquelles Israël était souvent vaincu. Un autre facteur qu’il convient de prendre en considération est que chaque Israélite était responsable des iniquités qu’il commettait.
Les combats d’Israël en Canaan sont un type du combat spirituel contre la puissance de méchanceté (Éphésiens 6 v. 11 et suiv.). Dans le Nouveau Testament, les chrétiens sont en effet exhortés à être prêts pour le combat spirituel. Pour cela le grec emploie différents mots qui sont classés en deux groupes principaux : les expressions qui parlent de la guerre (grec : mache, polemos, strateia), et celles qui se rapportent à la compétition (grec : agon, athlesis, pale). En 2 Timothée 2 v. 3 à 5 nous trouvons les deux figures ensemble : d’abord celle du soldat qui doit se consacrer à un seul devoir, à savoir le combat, puis celle de l’athlète qui ne peut recevoir le prix que s’il a combattu selon les « règles du jeu ».
À la première sorte de combat appartiennent le combat de l’Évangile dans le monde (2 Corinthiens 7 v. 5 ; Philippiens 4 v. 3), dans lequel se font face la lumière et les ténèbres, puis le combat contre la puissance spirituelle de méchanceté dans les lieux célestes, qui veut nous ravir la jouissance des bénédictions (Éphésiens 6 v. 11 et suiv.), et le combat pour la vérité de Dieu (2 Corinthiens 10 v. 3 et 4). C’est le « bon combat (grec: strateia) » que nous avons à combattre (1 Timothée 1 v. 18 ; 2 Timothée 4 v. 7). Dans chaque cas, Satan est l’ennemi qui cherche à résister, par ses instruments, à l’activité de Dieu. Cependant dans ce combat nos armes ne doivent pas être charnelles, ni les hommes être l’objet de l’attaque, car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair.
Le second groupe d’expressions, qui est issu des compétitions athlétiques si prisées de la Grèce antique, place devant nous la tempérance, les efforts et la détermination du lutteur ou du coureur comme exemples pour notre vie spirituelle (1 Corinthiens 9 v. 24 et suiv. ; Philippiens 1 v. 30 ; 3 v. 13 et 14 ; Colossiens 2 v. 1 ; 1 Thessaloniciens 2 v. 2 ; Hébreux 10 v. 32 ; 12 v. 1). Là aussi nous avons affaire au « bon combat (grec : agon) de la foi » (1 Timothée 6, v. 12). La pensée d’une victoire sur l’« adversaire » ne joue en l’occurrence aucun rôle.
Il y a toutefois deux sortes de combats que le chrétien ne doit pas mener : le combat contre le péché habitant en lui, auquel il doit se tenir lui-même pour mort (Romains 6 v. 11), et les contestations avec les autres, qu’ils soient des croyants ou non (2 Timothée 2 v. 24). Nous sommes appelés à la paix.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CONSOLATEUR, AVOCAT - Notre Dieu et Père nous a donné ce Consolateur.
Le mot grec paraklétos signifie à l’origine « celui qu’on appelle à son côté », c’est-à-dire celui qu’on appelle à son secours, et peut être aussi traduit par « intercesseur, consolateur ». Sa définition est : « Celui qui soutient la cause de quelqu’un devant le juge, un avocat ». Le mot est employé dans le Nouveau Testament aussi bien pour le Saint Esprit que pour le Seigneur Jésus. Le Seigneur Jésus désigne le Saint Esprit comme l’« autre consolateur » que le Père donnerait aux disciples (Jean 14 v. 16). Jusqu’ici il avait pris soin lui-même de ses disciples, mais il s’en « irait », c’est-à-dire monterait au ciel, et il leur enverrait ensuite le Consolateur (Jean 16 v. 7) qui leur enseignerait toutes choses et leur rappellerait toutes les choses qu’il leur avait dites (Jean 14 v. 26). Il rendrait aussi témoignage du Seigneur glorifié dans le ciel (Jean 15 v. 26).
Par Jean 7 v. 39, nous savons que le Saint Esprit est venu sur la terre après l’ascension de Jésus (cf. Actes 1 v. 5 ; 2 v. 1 à 4 ; 1 Corinthiens 12 v. 13). Quiconque accepte maintenant l’évangile du salut par la foi reçoit le Saint Esprit comme sceau et arrhes (Éphésiens 1 v. 13 et 14). C’est là une merveilleuse bénédiction pour laquelle nous ne pouvons être assez reconnaissants. Parmi ses nombreuses fonctions, le Saint Esprit a aussi celle de conduire les croyants sur leur chemin (Romains 8 v. 14 ; Galates 5 v. 18) et d’intercéder pour eux auprès de Dieu lorsque dans leur faiblesse ils ne savent plus ce qu’ils doivent demander (Romains 8 v. 26 et 27). En toutes choses, nous discernons les soins de notre Dieu et Père qui nous a donné ce Consolateur.
En 1 Jean 2 v. 1, le Seigneur Jésus lui-même est aussi appelé notre avocat (ou consolateur) : « Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ, le juste ». L’office d’avocat de Christ a pour but la restauration de la communion avec le Père lorsqu’un enfant de Dieu a péché, tandis que, comme Souverain Sacrificateur, il agit pour nous auprès de Dieu, afin de nous garder sur le chemin de la foi. Quelle bénédiction pour nous de savoir que le Seigneur Jésus est notre avocat auprès du Père et d’avoir le Saint Esprit habitant en nous comme autre Consolateur !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CORBEAU - Presque tous les oiseaux dans la Bible peuvent être des figures des esprits immondes, et des figures des démons.
Selon la loi, toutes les espèces de corbeaux étaient impures (Lévitique 11 v. 15). Lorsque Noé, après le déluge, a lâché hors de l’arche un corbeau, ce dernier, contrairement à la colombe, a trouvé immédiatement de la nourriture : comme omnivore, il se nourrissait aussi des corps morts des bêtes, bien qu’il ait dû aller et revenir jusqu’à ce que les eaux aient séché (Genèse 8 v. 7). Au sujet du pays d’Edom rendu désert, il est dit prophétiquement : « Le pélican et le butor l’hériteront, et le hibou et le corbeau y habiteront (Ésaïe 34 v. 11) ». La merveilleuse puissance de Dieu est montrée en ce que les corbeaux, connus pour leur voracité, ont dû nourrir le prophète Élie avec de la chair et du pain (1 Rois 17 v. 4 à 6). Dans ses soins, il entend aussi le cri des jeunes corbeaux et leur donne de la nourriture (Job 39 v. 3 ; Psaume 147 v. 9), et c’est bien pour cela que le Seigneur Jésus dit à ses disciples : « Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! (Luc 12 v. 24) ». Presque tous les oiseaux dans la Bible peuvent être des figures des esprits immondes et des démons (Apocalypse 18 v. 2).
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• CORNE - La corne parle de vigueur, de force ou de puissance.
La corne parle de vigueur, de force ou de puissance : « Avec notre force, ne nous sommes-nous pas acquis de la puissance (en note, litt. : des cornes) ? » est-il dit en Amos 6 v. 13 (cf. Deutéronome 33 v. 17 ; 1 Samuel 2 v. 1 ; 1 Rois 22 v. 11 ; Michée 4 v. 13). Sa signification symbolique peut être aussi bien positive que négative (Psaume 75 v. 10 ; Ézéchiel 34 v. 21). Les sept cornes de l’Agneau au milieu du trône de Dieu montrent la puissance divine parfaite du Seigneur glorifié (Apocalypse 5 v. 6), alors que les dix cornes du chef de l’Empire romain et les deux cornes de l’Antichrist parlent de puissance diabolique (Apocalypse 13 v. 1 à 11).
Les cornes qui se trouvaient aux quatre coins de l’autel de l’holocauste et de l’autel de l’encens sont particulièrement intéressantes (Exode 27 v. 2 ; 30 v. 2). En elles s’exprimait l’importance universelle de l’autel. Elles indiquaient pour ainsi dire les quatre points cardinaux et rendaient par là en figure ce témoignage : de même que le monde entier est tombé sous le jugement de Dieu, de même la grâce de Dieu s’adresse au monde entier en vertu de l’œuvre de la propitiation accomplie par Christ (Romains 3 v. 19 ; Jean 3 v. 16). Le sang du sacrifice pour le péché pour le peuple d’Israël devait être mis sur les cornes de l’autel de l’holocauste (Lévitique 4 v. 30) et là le coupable trouvait aussi un lieu de refuge (1 Rois 1 v. 50).
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• CORPS - Le corps est la partie matérielle de l’homme comme créature de Dieu et en constitue la forme.
Le corps est la partie matérielle de l’homme comme créature de Dieu et en constitue la forme. L’âme et l’esprit sont des désignations bibliques en rapport avec son être intérieur qui se manifeste dans les actions du corps (cf. 1 Thessaloniciens 5 v. 23). Le corps naturel est périssable, mais il sera ressuscité à la venue de Christ en gloire (1 Corinthiens 15 v. 42 à 44). Le mot « corps » est employé à diverses reprises au sens figuré.
1. Le sens figuré essentiellement donné au corps humain dans la parole de Dieu est celui dans lequel l’Assemblée est présentée comme corps de Christ. Il est la tête déjà glorifiée dans le ciel, et tous les croyants forment ensemble son corps sur la terre (Colossiens 1 v. 18). Chaque croyant individuellement est un membre de ce corps (1 Corinthiens 6 v. 15 ; 12 v. 27). L’unité de ce corps est indestructible et trouve son expression visible à la Table du Seigneur (1 Corinthiens 10 v. 16, 17). La désignation « corps de Christ » peut se rapporter à l’Assemblée selon le conseil de Dieu, c’est-à-dire à tous les croyants depuis la Pentecôte jusqu’à l’enlèvement de l’Église (Éphésiens 1 v. 22 et 23), comme aussi à tous les membres vivant sur la terre à un moment précis (Éphésiens 4 v. 4) et aux croyants en un lieu déterminé qui, comme assemblée locale, représentent le seul corps d’une manière visible (1 Corinthiens 12 v. 27).
2. En Jean 2 v. 21, le corps humain du Seigneur Jésus est le temple de Dieu ; en 1 Corinthiens 6 v. 19, le corps du croyant est le temple du Saint Esprit.
3. En Romains 6 v. 6, le « corps du péché » ne se rapporte pas au corps humain que nous avons encore, mais au mal comme tout l’ensemble et le système du péché habitant dans l’homme, en tant qu’entité et nature même du péché. L’homme non régénéré demeure sous la contrainte du péché; toute son existence n’est constituée que par le péché; cette «machinerie» du péché est cependant abolie par la foi en l’œuvre de la rédemption, puisque, à la croix, le vieil homme est crucifié avec Christ. Il faut comprendre de la même manière l’expression «la loi du péché et de la mort», en Romains 8 v. 2, de laquelle le croyant est affranchi. Si, par la foi en Christ, le croyant n’est pas encore débarrassé du péché, il est cependant affranchi de la « loi du péché », de l’obligation de pécher. Cet « affranchissement » peut être la part de chaque croyant.
4. En Colossiens 2 v. 17, il est question d’« ombre » et de « corps ». Les types dans l’Ancien Testament (spécialement dans la loi du Sinaï) sont les ombres (Hébreux 8 v. 5 ; 10 v. 1) de la vérité du Nouveau Testament; la réalité n’a été révélée que par Christ et son œuvre rédemptrice à la croix de Golgotha. Il ne s’agit donc ici ni du corps humain ni du corps spirituel de Christ, mais de l’ensemble de la vérité du Nouveau Testament, présentée en types dans l’Ancien Testament, mais révélée par Christ et par le Saint Esprit.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CORPS (mort d’une bête) - La bête morte est une figure de l’homme naturel qui, devant Dieu, est mort dans ses fautes et dans ses péchés, qui est corrompu.
Selon la loi, la chair des bêtes mortes était impure et ne pouvait par conséquent être ni mangée ni touchée par les Israélites (Exode 22 v. 31 ; Lévitique 17 v. 15). Tout ce qui entrait en contact avec la bête morte devenait impur, toutefois l’homme l’était seulement jusqu’au soir ; celui qui l’avait portée ou mangée devait en outre laver ses vêtements (Lévitique 11 v. 31 à 40). La bête morte est une figure de l’homme naturel qui, devant Dieu, est mort dans ses fautes et dans ses péchés, qui est corrompu (Éphésiens 2 v. 1 ; 4 v. 22) ; mais elle est aussi une figure de la chair pécheresse dans le croyant, en laquelle il n’habite point de bien (Romains 7 v. 18). Selon Romains 6 v. 6, « notre vieil homme » est « crucifié », et selon Galates 5 v. 24, « ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises », c’est-à-dire qu’elle doit être considérée comme étant morte. Mais chaque enfant de Dieu sait par expérience que la chair s’éveille souvent et souille par son action. Cependant l’eau de la parole de Dieu purifie toujours de telles manifestations.
En Matthieu 24 v. 28, le corps mort est une figure du peuple d’Israël rebelle et spirituellement mort, qui s’est volontairement soumis à l’Antichrist. Les aigles y sont l’expression du jugement de Dieu venant du ciel et dévorant tout.
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• COUPE - Au sens figuré, la coupe représente souvent la bénédiction ou la malédiction.
La coupe est un récipient noble qui est utilisé par certaines personnes ou dans des occasions particulières et qui, de ce fait, reçoit une signification spéciale. L’échanson, mis sous garde par le Pharaon, songea qu’il tendait au Pharaon sa coupe dans laquelle il avait pressé les raisins mûrs, et il fut aussi rétabli dans son office (Genèse 40 v. 11 et suiv.). Joseph a utilisé sa coupe d’argent comme moyen pour revoir son frère Benjamin et pour amener ses frères à la repentance (Genèse 44). Au sens figuré, la coupe représente souvent la bénédiction ou la malédiction. Au psaume 16 v. 5, David parle de l’Éternel comme étant la portion de sa coupe, et au psaume 23 v. 5, il peut dire que sa coupe déborde de bénédictions.
Dans les évangiles, les souffrances du Seigneur Jésus sont comparées à une coupe qui pouvait bien troubler l’âme de Celui qui était saint et sans péché; il pria disant : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ; toutefois, non pas comme moi je veux, mais comme toi tu veux (Matthieu 26 v. 39) ». Pendant sa vie terrestre, cette coupe était continuellement devant lui (Matthieu 20 v. 22), cependant quand le moment s’est approché, la détresse de son âme s’est traduite par ces paroles. Mais à aucun instant il n’a connu dans son cœur une volonté contraire à celle du Père ! Il pouvait ainsi dire à Pierre : « La coupe que le Père m’a donnée, ne la boirai-je pas ? (Jean 18 v. 11) ».
Avec la cène, le Seigneur Jésus a laissé aux siens la coupe de bénédiction (1 Corinthiens 10 v. 16). Celle-ci est le symbole de son sang versé pour nous, par lequel celui qui croit en lui a reçu les plus hautes bénédictions.
En revanche, déjà dans l’Ancien Testament, la coupe de feu et de soufre, c’est-à-dire du jugement, est tendue aux ennemis de Dieu (Psaume 11 v. 6 ; cf. 75 v. 8). Dans les jugements à venir de la grande tribulation, il est aussi question plusieurs fois de la coupe de la colère ou de la fureur de Dieu (Apocalypse 14 v. 10 ; 16 v. 19).
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• COURONNE - La couronne est le symbole de la souveraineté royale.
La couronne est le symbole de la souveraineté royale (2 Rois 11 v. 12), mais aussi, dans l’Ancien Testament déjà, du mérite, de l’honneur et de la dignité. Ainsi une femme vertueuse est appelée la couronne de son mari, et les richesses sont la couronne des sages (Proverbes 12 v. 4 ; 14 v. 24). Dans le Nouveau Testament, il faut entendre par couronne celle du vainqueur (grec stephanos), qui est promise à l’athlète comme stimulation et récompense. Nous trouvons la couronne de justice (2 Timothée 4 v. 8), la couronne de vie (Jacques 1 v. 12 ; Apocalypse 2 v. 10) et la couronne inflétrissable de gloire (1 Pierre 5 v. 4). C’est aussi dans ce sens qu’il faut comprendre, dans l’Apocalypse, les couronnes des 24 anciens qu’ils jettent devant le trône de Dieu et de l’Agneau en rendant hommage et dans l’adoration (Apocalypse 4 v. 4, à 10).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• CRIBLE, CRIBLER - Le crible et l’action qui s’exécute par son moyen, le criblage, ne se trouvent dans la parole de Dieu qu’en rapport avec l’épuration du blé.
Le crible et l’action qui s’exécute par son moyen, le criblage, ne se trouvent dans la parole de Dieu qu’en rapport avec l’épuration du blé (Amos 9 v. 9). Après le battage, il était séparé de la balle au moyen d’un crible. Par la méthode du vannage, on jetait en l’air, avec une pelle, le produit du battage ; de ce fait, la balle était chassée par le vent. Le criblage ou le vannage parlent symboliquement du jugement de Dieu en purification (Osée 13 v. 3 ; Matthieu 3 v. 12), mais aussi des tentations de Satan qui cherche à effrayer les rachetés (Luc 22 v. 31). En Ésaïe 30 v. 24, le van est aussi un instrument pour séparer la balle du blé.
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• CUIRASSE - Les croyants sont exhortés à revêtir l’armure complète de Dieu.
À l’époque qui a précédé l’invention des armes à feu, la cuirasse de fer, qui recouvrait généralement tout le corps mais plus particulièrement sa partie supérieure, était une protection importante dans le combat contre les flèches et les coups de lance ou d’épée. En Ésaïe 59 v. 17, nous voyons Dieu revêtu de la cuirasse de la justice et du casque du salut quand il exercera ses jugements.
Dans le Nouveau Testament, les croyants sont exhortés à revêtir l’armure complète de Dieu, dont fait partie la cuirasse de la justice, de façon à être prêts pour le combat contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes (Éphésiens 6 v. 14) ; en 1 Thessaloniciens 5 v. 8, il est question de la cuirasse de la foi et de l’amour.
La cuirasse peut cependant être aussi une figure de l’endurcissement et de la méchanceté, comme le montrent les cuirasses de fer des sauterelles (méchanceté qui dévore tout) en Apocalypse 9 v. 9, et les cuirasses de feu, d’hyacinthe et de soufre des cavaliers (puissance qui inonde tout) au verset 17.
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• CUVE, LAVER - Cela signifie pour nous que nous ne pouvons être dans la sainte présence et dans la communion du Seigneur que dans un jugement constant de nous-mêmes.
Dans le parvis de la tente d’assignation se trouvait une cuve d’airain remplie d’eau (appelée « mer de fonte » dans le temple ; Exode 30 v. 17 à 21 ; 1 Rois 7 v. 23 et suiv.). Les sacrificateurs devaient s’y laver les mains et les pieds lorsqu’ils entraient dans le lieu saint et lorsqu’ils offraient des sacrifices sur l’autel. S’ils ne le faisaient pas, ils devaient mourir. Par le contact avec des choses impures, ils étaient toujours dans l’obligation de se purifier à nouveau quand ils voulaient exercer leur service devant Dieu. À cet effet, il y avait l’eau de la cuve d’airain. Cela signifie pour nous que nous ne pouvons être dans la sainte présence et dans la communion du Seigneur que dans un jugement constant de nous-mêmes.
Par l’eau, un type de la parole de Dieu dans sa puissance purifiante (Éphésiens 5 v. 26), nous sommes ramenés à l’examen de nous-mêmes, à la confession, à la purification et ainsi à la joie de la communion. Lorsque notre cœur et notre conscience sont souillés par des pensées, des paroles ou des actes, le Saint Esprit n’a pas de repos jusqu’à ce qu’il nous ait conduits à la purification. « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1 v. 9) ».
La purification nous est aussi montrée dans le lavage des pieds en Jean 13. Quant à leur position, les disciples étaient purs parce qu’ils étaient nés de nouveau. C’est pourquoi ils n’avaient pas besoin d’être «baignés» encore une fois. Mais afin qu’ils aient une part avec le Seigneur, c’est-à-dire communion avec lui, leurs pieds devaient toujours être lavés à nouveau. Cela demeure encore valable pour nous aujourd’hui si nous voulons avoir communion avec notre Seigneur dans le ciel. Le service du lavage spirituel des pieds n’est cependant pas exécuté seulement par Lui, mais en cela il nous a « donné un exemple, afin que, comme je vous ai fait, moi, vous aussi vous fassiez (Jean 13 v. 15) ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• CHEMIN (les deux) - Si la conversion et la nouvelle naissance forment la porte d’entrée, la sainteté est bien la caractéristique du chemin resserré.
Matthieu 7 v. 13 et 14. On est soit sur l’un de ces chemins, soit sur l’autre ; il n’y en a pas d’intermédiaire, pas plus qu’il n’y a de place intermédiaire après la fin de ce temps du chemin. Notons bien ce que le Seigneur présente : Il montre, deux portes, deux chemins, deux groupes de voyageurs, deux buts. Dans cette vie, on se trouve soit sur le chemin resserré ou étroit, soit sur le chemin large, et on se dirige soit vers la vie, soit vers la perdition pour l’éternité.
Quand le Seigneur parle de perdition, Il utilise pour cela un mot (apoleia en grec) qui ne signifie pas dissolution ni anéantissement (l’Écriture sainte ne connaît pas cette pensée), mais une ruine ou une déchéance extrême et définitive, une perdition irrévocable. En ce sens, ce mot est utilisé à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament pour décrire l’état après la mort et la séparation éternelle de la vraie vie divine (Jean 17 v. 12 ; Romains 9 v. 22 ; Philippiens 1 v. 28 ; 3 v. 19 ; 1 Timothée 6 v. 9 ; Hébreux 10 v. 39 ; 2 Pierre 2 v. 1, 3 ; 3 v. 16 ; Apocalypse 17 v. 8 à 11).
Le chemin resserré et étroit, ou le chemin large et spacieux ici-bas, la vie ou la perdition dans l’éternité, voilà la réalité que chacun doit regarder en face. Le fait que beaucoup suivent le chemin large n’en prouve pas la justesse. La vérité n’est pas du côté de la masse. Déjà Dieu avertissait dans l’Ancien Testament : « tu n’iras pas après le foule pour mal faire (Exode 23 v. 2) ». Même quand on est entré par la porte étroite, il faut une grande énergie, beaucoup de sérieuse décision de cœur pour se détacher de la grande masse et poursuivre à tout prix un chemin personnel qui soit bien « le chemin resserré ». Daniel, en son temps, avait déjà eu cette décision de cœur (Daniel 1), et Barnabas exhortait les jeunes croyants d’Antioche à demeurer attachés au Seigneur de tout leur cœur (litt. : avec décision de cœur) (Actes 11 v. 23). Demeurer attaché au Seigneur, persévérer dans la foi, et être prêt à entrer dans le royaume de Dieu par beaucoup d’afflictions (Actes 14 v. 22), voilà une bonne description du chemin resserré.
Ce n’est bien sûr pas un hasard si le mot grec pour resserré (tethlimmene = rétréci) est apparenté au mot thlipsis, qui signifie tribulation, détresse, oppression, affliction, tourment, angoisse. Si la conversion et la nouvelle naissance forment la porte d’entrée, la sainteté est bien la caractéristique du chemin resserré. Or dans un monde ennemi de Dieu, cela implique l’affliction, la détresse et la persécution. C’est tout autre chose qu’un chemin sans joie, mais la réalisation de la sainteté de Dieu et la conformité à Sa volonté en font un chemin « resserré ».
Or ceux qui parcourent le chemin resserré ont aussi trouvé ce chemin ou cette porte (l’expression ceux qui le trouvent peut viser aussi bien le chemin que la porte, du point de vue grammatical comme du point de vue du sens) : « peu nombreux sont ceux qui le trouvent ». Ce n’est certes pas à attribuer à leur propre mérite, mais à la seule grâce de Dieu dont nous venons de parler. La porte large et le chemin spacieux n’ont pas besoin d’être trouvés, car ils sont ouverts à tous et visibles de loin. Mais la porte étroite et le chemin resserré sont trouvés par la bonté de Dieu. C’est comme si, à l’occasion de cette trouvaille, on entendait résonner la joie de la surprise comme dans les trois paraboles de Luc 15.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• CHUTE (occasion) - Suis-je une aide ou une entrave ? Et qui puis est, une occasion de chute ?
Pour soi-même.
Matthieu 5 v. 28 à 30 mérite notre sérieuse attention. Il s’agit là d’un cas spécifique, qui chaque jour nous guette, jeune ou plus âgé, célibataire ou marié, si la convoitise, le désir coupable, vient suivre le regard. Dès que l’on se rend compte d’un attachement qui ne peut être selon Dieu, soit que la personne ne soit de toute évidence pas celle que le Seigneur a en vue pour fonder un foyer, ou que l’on soit déjà marié, il importe d’obéir sans retard à la parole du Seigneur : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le » : ne plus se voir d’aucune manière ; « et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la » : plus de contact, plus de correspondance. Il faut de toute nécessité, sans égards et sans délai, couper une telle relation (Proverbes 6 v. 27 et 28).
Marc 9 v. 43 est plus général. En parlant ici de la main, du pied ou de l’œil, le Seigneur prévoit sans doute des actions, des lieux, des choses vues ou lues, qui sont en piège. Tout le témoignage peut en être gâté ; l’âme souillée, la lumière obscurcie. « Coupe, arrache », dit le Maître. On a commencé tel livre et découvre qu’il va souiller notre esprit ou troubler notre foi ; ayons l’énergie de le mettre aussitôt de côté. On fréquente tel camarade qui va nous entraîner dans le monde ou dans la tentation. Il faut rompre sans retard une telle amitié.
Pour les autres.
Après avoir placé au milieu des disciples un petit enfant, exemple d’humilité, le Seigneur ajoute, en Matthieu 18 v. 6 : « Quiconque est une occasion de chute pour un de ces petits qui croient en moi, il serait avantageux pour lui qu’on lui eût pendu au cou une meule d’âne et qu’il eût été noyé dans les profondeurs de la mer ». Combien sévèrement le Seigneur condamne ceux qui sont une occasion de chute pour un faible : un enfant dans la foi en Matthieu 18, ou l’un de ceux qui ne Le suit pas « avec nous », en Marc 9. Une parole légère, une plaisanterie douteuse, une réflexion faite en passant dont on n’a pas mesuré la portée, mais qui germera dans un jeune cœur ; de mauvais exemples, des doutes quant à la parole ; par-dessus tout, les médisances, les racontars, les critiques, sans parler du dénigrement de l’assemblée, des réunions, de tel ou tel serviteur du Seigneur.
Lorsqu’Abraham descendit en Égypte, il avait pour compagnon le jeune Lot. Le patriarche s’est rendu compte de sa faute et l’a jugée. Il est revenu jusqu’à Béthel où était sa tente au commencement ; son âme a été restaurée. Mais son neveu avait gardé dans son esprit la vision de l’Égypte et de ses attraits. Au jour décisif (Genèse 13 v. 10), se présente devant ses yeux toute la plaine du Jourdain, arrosée partout « comme le pays d’Égypte » ; le souvenir de ce qu’il y avait vu, l’a déterminé dans son choix. La première graine d’un égarement qui devait perdre la carrière et la famille de Lot, avait été semée par son oncle, sans qu’il l’ait certes réalisé. Suis-je une aide ou une entrave ? Et qui puis est, une occasion de chute ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• CULTIVATEUR (le riche) (1) - Quelle folie d’amasser des trésors pour soi sur cette terre, et de ne pas être riche quant à Dieu.
Luc 12 v. 13 à 21. Quand les disciples du Maître avaient demandé « Seigneur, enseigne-nous à prier (Luc 11 v. 1) », le Seigneur ne leur avait pas seulement donné ce qu’on appelle le « notre Père », mais Il y avait ajouté la parabole des « trois amis ». Comme nous l’avons vu, Il illustrait par là l’urgence et l’importance de la prière. En second lieu, il y a la parabole du « riche cultivateur de blé » que nous avons devant nous ; elle est précédée de la demande d’un Juif : « Seigneur, dis à mon frère de partager l’héritage avec moi (12 v. 13) ». La troisième parabole faisant également suite à une demande est celle du « grain de blé ». Le Seigneur l’a prononcée à la suite de la prière adressée par quelques Grecs à Philippe : « Seigneur, nous désirons voir Jésus (Jean 12 v. 21) ».
Avertissement contre l’avarice.
Le Seigneur repousse absolument ce qu’on voulait obtenir de lui : « Homme, qui est-ce qui m’a établi sur vous pour être votre juge et pour faire vos partages ? (Luc 12 v. 14) ». S’Il s’était laissé entraîner dans cette affaire, Lui serait-il arrivé autre chose qu’à Moïse quand celui-ci voulut arbitrer une querelle entre deux frères ? « Mais celui qui faisait tort à son prochain, le repoussa, disant : Qui t’a établi chef et juge sur nous ? (Actes 7 v. 27) ». Étienne le rappela plus tard aux conducteurs du peuple juif. La similitude de langage n’est-elle pas frappante ? Le Seigneur utilise presque les mêmes mots que l’homme du milieu de la foule, de sorte qu’on ne peut guère ne pas voir le parallèle. Non, dans les deux cas le peuple n’était pas prêt à recevoir le Sauveur et Libérateur.
À l’époque de cet incident, le Seigneur se voyait déjà rejeté. Ce n’est pas par hasard qu’Il préparait Ses disciples à être persécutés et à être menés devant les synagogues et les magistrats (Luc 12 v. 1 à 12). S’il avait été reçu avec foi par Son peuple terrestre, Il aurait certainement fait ce dont les prophètes avaient parlé : « Et il ne jugera pas d’après la vue de ses yeux, et ne reprendra pas selon l’ouïe de ses oreilles ; mais il jugera avec justice les misérables, et reprendra avec droiture les débonnaires de la terre (Ésaïe 11 v. 3 et 4) ». Mais L’ayant rejeté et finalement crucifié, ce peuple perdit sa position de bénédiction. Aussi il ne s’agissait plus d’introduire la justice sur la terre ni de « partager des héritages », mais d’amener des individus à leur juste position devant Dieu, au salut pour tous ceux qui le recevraient par la foi. Pour ceux-là, il y avait maintenant une part meilleure en haut, un héritage céleste.
Selon la loi en Israël, le premier-né avait droit à hériter une double part, mais c’est tout ce qu’il en est dit (Deutéronome 21 v. 15 à 17). On ne sait pas ce qui faisait la difficulté dans le cas présenté au Seigneur. Mais derrière le désir apparemment légitime de cet homme, le Seigneur voyait apparaître à nu l’avarice du cœur humain. Cela L’amène à avertir : « Voyez, et gardez-vous de toute avarice ; car encore que quelqu’un soit riche, sa vie n’est pas dans ses biens (Luc 12 v. 15) ».
L’avarice (ou aussi la cupidité) est un mauvais défaut. En Colossiens 3 v. 5 elle est appelée une « idolâtrie », et celui chez qui elle domine, est un « méchant », et en tant que tel, même s’il est « appelé frère », il doit être mis sous la discipline de l’assemblée (1 Corinthiens 5 v. 11 à 13).
Mais la soif de biens terrestres est plus que seulement un mal : elle est aussi une folie. C’est ce que montre le Seigneur dans la parabole qui suit. Car même quand quelqu’un a tout en surabondance, sa vie n’est pas dans ses biens. Cela veut dire que la vie (comme principe de vie, non pas comme manière de vivre) ne dépend nullement du fait d’être riche ou pauvre. On n’a pas un brin de vie de plus quand on possède beaucoup, ni un brin de vie de moins quand on a peu à soi. Comme la parabole le montre clairement, la possession de la vie dépend seulement et uniquement de Dieu.
Mais cela n’est pas encore tout le message de la parabole. Car quelle folie d’amasser des trésors pour soi sur cette terre, et de ne pas être riche quant à Dieu, riche du point de vue du ciel !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• CULTIVATEUR (le riche) (2) - Le Seigneur Jésus illustre le vrai caractère de l’avarice à l’aide de cette parabole.
L’avertissement du Seigneur contre l’avarice n’a vraisemblablement pas été saisi dans toute sa portée. Aujourd’hui il n’en va pas autrement. Aussi explique-t-Il par une parabole le sérieux et la portée de cette question, comme du reste Il le faisait aussi en d’autres occasions. La parabole suivante est l’illustration et en même temps la pleine vérité de ce qu’Il dit sur l’avarice : « Les champs d’un homme riche avaient beaucoup rapporté (Luc 12 v. 16) ».
Tout ce que le Seigneur peut dire d’abord de l’homme dans Sa parabole, c’est qu’il était riche. Il n’y a pas de honte à être riche. Abraham l’était, mais il était aussi beaucoup plus qu’un « certain homme riche ». Rien ne permet de conclure, dans le récit, qu’il s’agissait de richesses acquises malhonnêtement. Au contraire, l’homme possédait de grandes propriétés rurales dont, selon toute vraisemblance, il avait hérité ou qu’il avait acquises honnêtement.
La description que le Seigneur fait de cet homme n’est pas celle d’un oppresseur qui exploite les pauvres travailleurs ruraux ou les frustre de leur salaire. Non, il s’agit bien plutôt de quelqu’un de correct et d’estimé. Beaucoup pouvaient l’envier, surtout de s’être accru continuellement par le bon revenu de ses terres. La nouvelle récolte était en tout cas tellement bonne que les celliers et les greniers existants ne pouvaient pas la contenir.
Quand le Seigneur Jésus illustre le vrai caractère de l’avarice à l’aide de cette parabole, Il montre ce vice effrayant dans sa forme la moins repoussante. L’« homme » n’est pas dépeint de manière choquante. Même son avarice ne paraît pas détestable en soi, à première vue. Il vit simplement pour les choses de la terre. Ce sont elles, et elles seules, qui remplissent ses pensées, sa vie. C’est tout. N’y en a-t-il pas d’innombrables exemplaires semblables dans le monde aujourd’hui ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• CULTIVATEUR (le riche) (3) - Entendons-nous le moindre remerciement à Dieu pour ces riches bénédictions ?
« Et il raisonnait en lui-même, disant : Que ferai-je, car je n’ai pas où je puisse assembler mes fruits ? Et il dit : Voici ce que je ferai : j’abattrai mes greniers et j’en bâtirai de plus grands, et j’y assemblerai tous mes produits et mes biens ; et je dirai à mon âme : (Mon) âme, tu as beaucoup de biens assemblés pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais grande chère (Luc 12 v. 17 à 19) ».
Ce que l’homme fait maintenant, n’est-ce pas tout à fait raisonnable ? Il s’assied, et réfléchit sur ce qu’il peut entreprendre pour bien mettre à l’abri son blé et ses autres fruits. Mais remarquez bien combien de fois figurent les mots « je », « mon », « mes » dans la conversation que l’homme tient avec lui-même et avec son âme : treize fois en si peu de mots ! Cela ne montre-t-il pas à quel point il était égoïste ? Entendons-nous le moindre remerciement à Dieu pour ces riches bénédictions ? Non, Dieu ne fait pas l’objet de ses considérations. Y penser, ne serait-ce pas du temps perdu ?
Son seul problème, c’est de savoir comment mettre à l’abri son abondante récolte, et comment agir pour ce faire. Mais en réalité il ne pense qu’à multiplier sa richesse. Ses pensées ne vont absolument pas au-delà de ce but et de ce temps. Ce qui vient après ne l’intéresse pas. L’« économe injuste » de Luc 16 se comporte d’ailleurs de manière tout à fait opposée. Il abandonne les avantages présents pour ne pas se trouver à vide le jour où les richesses (le Mammon) viendront à manquer. C’est la direction vers laquelle regarde le vrai croyant qui ne se considère que comme un administrateur de biens terrestres, en route vers les « tabernacles éternels ».
Remplacer de vieux greniers par des neufs, plus grands, est certainement un progrès aux yeux des hommes, et c’est justement de cette manière que le riche cultivateur voit les choses. Combien il est dramatique de se relaxer dans le contentement de soi, et de tout oublier quant au salut de son âme immortelle ! Il peut bien se parler à lui-même, et se féliciter de tous ses biens, et se promettre du repos, de la jouissance, et d’être heureux. L’autosatisfaction ne peut guère être plus manifeste et présomptueuse. Mais peut-on trouver la vraie paix sur un tel chemin, la paix avec Dieu ? Cet homme n’a devant les yeux que des biens matériels et passagers. Il en attend le bonheur. Des millions de gens lui ressemblent en cela. Et n’y a-t-il pas, pour nous croyants, le danger d’être plus ou moins saisi par cet esprit ? Nous ne parlons peut-être pas aussi crûment « à notre âme », mais nos actes ne manifestent-ils pas souvent le même langage ?
Un peintre français a représenté une fois le riche cultivateur dans l’attitude où il était quand il venait de prendre sa décision. L’homme a soigneusement compté son or et son argent, et a posé les sacs les uns à côté des autres. Il s’est ancré dans la tête une certaine somme réservée à d’autres usages. L’argent dont il a besoin pour les nouveaux bâtiments est entassé sur une table. Il est assis, renversé sur le dossier de son fauteuil ; son front plissé trahit ses réflexions, le regard est fixé sur le lointain. Il pense aux nouveaux greniers, et au grand changement qu’ils apporteront ; il voit les beaux bâtiments, il les voit regorger de tout son blé et des autres biens. Avec cela, il se laisse vivre un grand nombre d’années ; mais voilà ! quand on tourne la page, que voit-on ? Le même homme, mais il est mort, les bras croisés sur la poitrine.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• CULTIVATEUR (le riche) (4) - Quand Dieu redemande l’âme à quelqu’un, Il reprend la vie naturelle qu’Il a donnée.
« Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? (Luc 12 v. 20) ». Quoi que l’homme dise à son âme, Dieu la lui redemande, de manière soudaine, inattendue, cette nuit-là. Il n’avait pas compté là-dessus. Dans la multiplication de ses richesses terrestres, il avait oublié Dieu. Il ne découvre son erreur et sa folie que lorsqu’il est trop tard. Il était un insensé, Dieu le dit.
Combien il est sérieux quand ce que Dieu dit contredit entièrement ce que l’homme dit. C’est le cas ici. Quel contraste éclate ici ! Beaucoup d’années… c’était le langage de l’homme. Cette nuit-même… c’est le langage de Dieu. Salomon avertissait déjà : « Ne te glorifie pas du jour de demain, car tu ne sais pas ce qu’un jour enfantera (Proverbes 27 v. 1) ». À l’inverse, cet homme riche considérait que demeurer encore longtemps ici-bas allait de soi. Il avait construit là-dessus tous ses plans. Mais c’était une mauvaise base. Il avait fait tous ses calculs sans tenir compte de la Personne la plus importante. C’est ce que Dieu appelle un insensé. Quelqu’un de mes lecteurs en serait-il un ? Il est encore temps de tirer la leçon de la folie du riche cultivateur.
Quand Dieu redemande l’âme à quelqu’un, Il reprend la vie naturelle qu’Il a donnée. Le sort en est alors jeté pour l’éternité. L’« âme » est la partie responsable de l’homme. Quand elle quitte le corps, elle va dans un autre endroit, ou bien le paradis auprès du Seigneur Jésus, ou bien le Hadès, selon qu’il s’agit d’un croyant ou d’un non croyant (Luc 23 v. 43 ; 16 v. 22 et 23). Il ne peut pas y avoir différence plus grande. C’est la différence entre le ciel et l’enfer. L’âme est immortelle. C’est ce que le Seigneur Jésus souligne par ces paroles : « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent pas tuer l’âme ; mais craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne (Matthieu 10 v. 28) ». Prétendre qu’avec la mort tout est fini, est un terrible mensonge de Satan, le père du mensonge.
L’âme n’est pas redemandée à l’enfant de Dieu, mais le croyant la recommande au Seigneur quand il déloge, et se confie en Lui en face de la mort (Actes 7 v. 59 ; 2 Timothée 4 v. 18). Par contre, au pécheur qui, sa vie durant, a asservi son âme et subordonné ses besoins aux désirs du corps, à lui l’âme est redemandée. Le riche cultivateur est allé au lit comme toutes les autres nuits, sans autre pensée que celle de ses biens matériels. Et dans la nuit où son âme lui était redemandée, il en a encore été pareil : pas d’autre pensée !
Le Seigneur Jésus fait aussi ressortir la folie de cet homme par les propos qu’il ajoute : « et ces choses que tu as préparées, à qui seront-elles ? (Luc 12 v. 20) ». Tout son temps, toutes ses pensées, tous ses efforts, toute sa vie même, l’homme les a employées à se préparer des biens pour lui-même. Il s’est fermé à des pensées plus élevées. Et maintenant quand sa vie se termine de manière imprévue, la question est posée : pour qui sera tout cela ? Peut-être que les héritiers se le partageront en riant, peut-être se battront-ils là-dessus, comme les deux frères du v. 13. Eux aussi sont insensés. Est-ce bien pour cela qu’il s’est battu au prix de la perte de sa propre âme qu’il a trompée ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• CULTIVATEUR (le riche) (5) - Le Seigneur fait une application morale du contenu de la parabole pour chacun.
« Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche quant à Dieu (Luc 12 v. 21) ». Avec cette dernière phrase de conclusion, le Seigneur fait une application morale du contenu de la parabole pour chacun. Tous les détails ne s’appliquent pas à tous. Mais il en est ainsi avec celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n’est pas riche quant à Dieu : il est un insensé, et à la fin il n’a rien. Quand nous arriverons à la parabole de « l’économe injuste » de Luc 16 déjà mentionnée, nous trouverons qu’un croyant n’utilise pas ce qu’il possède seulement pour lui-même, mais aussi pour d’autres. Il montre par là qu’il est riche quant à Dieu. Il introduit Dieu aussi dans ces questions-là, et dans un esprit de grâce, il peut remettre à d’autres une partie de ce qu’il possède.
Mais c’est le contraire de ce que fait le riche cultivateur. Ce contraste dans la parabole met donc encore plus en relief sa folie. Il a amassé des trésors « pour lui-même », or la question posée est : « pour qui cela sera-t-il finalement ? » Être riche quant à Dieu signifie avoir la foi, avoir la richesse qui se trouve en Dieu. Le croyant ne se réjouit pas seulement du pardon de ses péchés et de posséder la vie éternelle, mais il est aussi béni de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ (Éphésiens 1 v. 3). Ici, le Seigneur Jésus ne va naturellement pas encore jusque-là, parce que l’œuvre de la rédemption n’était pas encore accomplie. Pourtant dans ce qui suit, Il parle aux disciples du « petit troupeau », et dit de lui : « Ne crains pas, petit troupeau, car il a plu à votre Père de vous donner le royaume (Luc 12 v. 32) ». Autant ils sont pauvres quant aux possessions et aux biens terrestres, autant ils sont riches quant à Dieu.
Il est surtout instructif de voir comment, à la suite de la parabole du « riche cultivateur », le Seigneur se sert d’un contraste pour continuer à montrer le chemin meilleur. « Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont pas de cellier ni de grenier ; et Dieu les nourrit : combien valez-vous mieux que les oiseaux ! Et qui d’entre vous, par le souci qu’il se donne, peut ajouter une coudée à sa taille ? Si donc vous ne pouvez pas même ce qui est très-petit, pourquoi êtes-vous en souci du reste ? Considérez les lis, comment ils croissent : ils ne travaillent ni ne filent ; cependant je vous dis que même Salomon, dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux (Luc 12 v. 24 à 27) ».
L’homme riche avait pensé devoir amasser beaucoup de biens dans ses greniers pour plusieurs années. Pourtant les corbeaux ne sèment ni ne moissonnent, et ils n’ont ni celliers, ni greniers. L’homme riche avait travaillé dur, et voulait se mettre au repos. À l’inverse, les lis ne travaillent ni ne filent. Et pourtant Dieu nourrit les corbeaux et habille les lis. De combien plus de soins entourera-t-Il ses enfants ! On peut résumer l’enseignement de la parabole du « riche cultivateur » par les paroles suivantes de la première épître à Timothée :
« Or la piété avec le contentement est un grand gain. Car nous n’avons rien apporté dans le monde, et il est évident que nous n’en pouvons rien emporter. Mais ayant la nourriture et de quoi nous couvrir, nous serons satisfaits. Or ceux qui veulent devenir riches tombent dans la tentation et dans un piège, et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ; car c’est une racine de toutes sortes de maux que l’amour de l’argent : ce que quelques-uns ayant ambitionné, ils se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs. Mais toi, ô homme de Dieu, fuis ces choses, et poursuis la justice, la piété, la foi, l’amour, la patience, la douceur d’esprit (1 Timothée 6 v. 6 à 11) ».
Si nous avions vu le riche cultivateur et tous ses biens, nous aurions peut-être pensé : « quelle belle propriété possède cet homme ! ». Mais le Seigneur Jésus dit que les gens possédant de pareilles belles possessions n’entrent que difficilement dans le royaume des cieux (Marc 10 v. 23). Déjà dans l’Ancien Testament, il est donné un sérieux avertissement tout à fait en accord avec notre parabole : « Ne crains pas quand un homme s’enrichit, quand la gloire de sa maison s’accroît ; Car, lorsqu’il mourra, il n’emportera rien ; sa gloire ne descendra pas après lui, Quoique pendant sa vie il bénît son âme (et on te louera, si tu te fais du bien), Il s’en ira jusqu’à la génération de ses pères : ils ne verront jamais la lumière (Psaume 49 v. 16 à 19) ». Combien il est important de laisser la Parole de Dieu former nos pensées, et non pas laisser celles-ci être formées par les idées du monde !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• CALEÇONS (de lin) - Ce qui est de la chair est toujours mauvais, mais plus encore que partout ailleurs, dans le service de Dieu.
« Et tu leur feras des caleçons de lin pour couvrir la nudité de leur chair (Exode 28 v. 42) ». Il n'est pas possible que ce qui a été jugé devant Dieu dans la mort de Christ paraisse dans son saint service. Cela fut placé devant Lui dans le sacrifice pour le péché (voyez Exode 29 v. 10 à 14) et entièrement consumé. Si nous nous en remettons à ce qui a été fait, posant nos mains sur la tête de la victime comme cela avait lieu littéralement (Exode 29 v. 10), nous sommes tenus de ne plus jamais la laisser paraître dans notre service. Ce qui est de la chair est toujours mauvais, mais plus encore que partout ailleurs, dans le service de Dieu. Que peut-il y avoir de plus terrible dans ce cas que de voir la vanité, la jalousie, les rivalités ou le désir de paraître, admis dans ce qui devrait être le service spirituel ? Toutes ces choses seraient en effet « la nudité de la chair (Exode 28 v. 42) » ; elles ne doivent pas être tolérées.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• CHANDELIER (d’or) - C’est dans la justice divine seulement que se trouve la source de la lumière.
Du côté opposé à la « Table des pains de proposition », se trouvait le « Chandelier », fait d'or pur battu (martelé), ayant sept branches et une lampe à chaque branche. C'était la seule lumière dans le « Saint », car, ainsi que nous l'avons vu, la lumière naturelle était obscurcie par les voiles et les courtines et il n'y avait aucune fenêtre. Ses sept lampes étaient nettoyées, arrangées et pourvues d'huile, etc.., par le Souverain Sacrificateur lui-même qui, en même temps, offrait l'encens sur « l'Autel d'or ». Le chandelier est la seule source de lumière dans le lieu saint : le Saint Esprit dans sa plénitude (7 lampes - 7 assemblées d’Asie), type de la plénitude de la lumière du Seigneur dans le sanctuaire ; il dirige le service.
Il est d’une seule pièce ; Le chandelier est un seul chandelier ; et pourtant nous y voyons encore une fois Christ et les siens. Le Saint Esprit met l’accent sur ce fait qu’il y a un seul corps de Christ (la tête et ses membres), que nous sommes uns en Christ, et rendus agréables dans le bien-aimé devant Dieu. « … afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi ; afin qu’eux aussi soient un en nous, afin que le monde croie que toi tu m’as envoyé (Jean 17 v. 21) ». « Car aussi nous avons tous été baptisés d’un seul Esprit pour être un seul corps… et nous avons tous été abreuvés pour l’unité d’un seul Esprit (1 Corinthiens 12 v. 13) ». « Mais maintenant les membres sont plusieurs, mais le corps, un (1 Corinthiens 12 v. 20) ».
Il est constitué d’un talent d’« or pur » ; (un talent, près de 45 kg), ce qui exprime l’excellence de la justice divine en qui est la source de la lumière pour éclairer tout service dans le sanctuaire ; c’est un des rares éléments qui fût en or massif ; les autres éléments étaient de bois de Sittim plaqués d’or pur. Il représente la plénitude de la lumière, l’excellence de celui qui en est la source. C’est donc dans la justice divine seulement que se trouve la source de la lumière.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• CLOCHETTES D'OR ET LES GRENADES - Ces deux choses existaient le jour de la Pentecôte.
Les « grenades » et les « clochettes d'or » (Exode 28 v. 33 et 34) qui se trouvent sur les bords de la robe donnent à entendre que tout vrai fruit et tout vrai témoignage doivent être soutenus par le service sacerdotal et la grâce de Christ, et que de plus, ils sont célestes en caractère. Ces paroles : « Elle ne se déchirera pas (Exode 28 v.32) », donnent la pensée d'unité, et l'huile de l'onction descendait sur les grenades et les clochettes d'or. Ces deux choses existaient le jour de la Pentecôte ; des fruits de grâce céleste étaient portés par les saints, et quel son de clochettes d'or se faisait entendre alors ! Tout cela s'effectuait dans la puissance de l'onction, témoin vivant à Christ dans le ciel.
« Et Aaron en sera revêtu quand il fera le service; et on en entendra le son quand il entrera dans le lieu saint, devant l'Éternel, et quand il en sortira, afin qu'il ne meure pas (Exode 28 v. 35) ». Le son de Christ doit être entendu pendant qu'Il est caché aux yeux des hommes, le son de tout ce qui se rapporte à « Son entrée » et le son de tout ce qui se rapportera à « Sa sortie » (Exode 28 v. 35). Tout cela doit être maintenu en témoignage.
Pensez à l'amour désintéressé qui conduisit tous les croyants à être en un même lieu, ayant toutes choses communes. « Nul ne disait d'aucune des choses qu'il possédait, qu'elle fût à lui ; mais toutes choses étaient communes entre eux (Actes 4 v. 32) ». L'égoïsme naturel du cœur humain avait été déplacé par l'énergie de l'amour divin. Je crois que nous pouvons voir là les grenades, fruit plein de l'énergie de la vie. Aaron Je ne connais pas de fruit qui soit, plus que la grenade, rempli de graines, plus rempli de puissance productive. Il n'y a rien qui soit aussi énergique et aussi fécond que l'amour divin.
Il nous est dit qu'alors, « les apôtres rendaient avec une grande puissance le témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus; et une grande grâce était sur eux tous (Actes 4 v. 32 et 33) » : Ceci correspond, semble-t-il, aux clochettes d'or. Elles se firent entendre tout d'abord, le jour de la Pentecôte et depuis, elles n'ont pas cessé de rendre leur son. L'évangile est annoncé par le Saint Esprit envoyé du ciel et un témoignage est rendu à tout ce qui est en rapport avec la présence de Christ à la droite de Dieu. Bientôt, « il sortira (Exode 28 v. 35) », pour introduire le monde à venir et à cet égard aussi, le son de Christ se fait entendre.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• COUVERTURES (du tabernacle) - Nous devons suivre notre le Souverain Sacrificateur de notre ordre de sacrificature.
La première, vue depuis l’intérieur, appelée aussi « tabernacle », est composée de dix tapis de quatre coudées sur vingt-huit, formant un ensemble de quarante coudées sur vingt-huit. Ces tapis sont faits de fin coton retors, de bleu, de pourpre, d’écarlate, avec des chérubins d’ouvrage d’art ; c’est le fin coton qui est mentionné en premier lieu alors que c’est le bleu, pour les rideaux et le voile. Ce tabernacle nous parle de Dieu manifesté en Christ et il peut aussi représenter les croyants tels qu’ils sont vus en Christ, dans le sanctuaire et portant ses caractères, « rendus agréables dans le Bien-aimé (Éphésiens 1 v. 6) ». Ainsi, lorsqu’il s’agit des croyants, c’est avant tout la justice pratique dans leur marche qui doit être remarquée, tandis que pour Christ son caractère céleste est d’abord mis en évidence.
Les tapis étaient unis ensemble par des ganses de bleu et des agrafes d’or : les liens qui unissent les rachetés aujourd’hui sont célestes et divins ; ils ne se groupent pas parce que cela leur convient de le faire, ou parce qu’ils se mettent d’accord sur certains points pour se réunir, mais c’est Dieu qui les a unis indissolublement ensemble. En se réunissant simplement autour du Seigneur Jésus, ils rendent témoignage à ce que Dieu a fait.
Dans la pratique, il importe que les croyants manifestent quelle est leur position dans le sanctuaire, reproduisant les caractères de Christ (fin coton, bleu, pourpre et écarlate) et montrant la réalité du fait que Dieu les a unis ensemble. En Christ et pour Dieu, ils sont un, comme l’ensemble des tapis joints l’un à l’autre par des agrafes d’or formait « un seul tabernacle (Exode 26 v. 6) ».
Les chérubins tissés dans cette couverture ont une signification particulière. Lorsque Moïse, Aaron et ses fils entraient dans le sanctuaire et levaient les yeux, ils voyaient ces reproductions d’êtres célestes. Il n’est pas difficile de saisir que ces figures de chérubins, en rapport avec l’assemblée, expriment une intention divine, comme il est écrit en Éphésiens 3, versets 10 et 11, « que la sagesse si diverse de Dieu soit maintenant donnée à connaître aux principautés et aux autorités dans les lieux célestes, par l’assemblée, selon le propos des siècles, lequel il a établi dans le Christ Jésus notre Seigneur ». Nous faisons bien de garder toujours ce fait devant nos yeux. Il en résultera que nous nous conduirons d’une manière convenable et selon Dieu dans sa Maison. Les anges nous observent en permanence.
La deuxième couverture est en poil de chèvre et s’appelle une « tente ». Elle est composée de onze tapis mesurant chacun quatre coudées sur trente. Cette tente de dimension plus grande que le « tabernacle » était étendue par-dessus celui-ci et faisait parfaitement protection. Le poil de chèvre parle de la séparation pour Dieu (vêtement des prophètes), non par sévérité envers les pécheurs, mais la séparation d’avec les pécheurs dans la sévérité envers soi-même, qui peut s’allier avec l’affabilité et la débonnaireté les plus parfaites, telles qu’elles ont été vues en Christ.
Il ne peut y avoir réalisation des caractères de Christ sans séparation du monde. Les femmes avaient filé le poil de chèvre (Exode 35 v. 26) : chaque croyant, même le plus humble, est appelé à réaliser pratiquement cette séparation du monde, dans sa vie de tous les jours, dans son travail, dans son comportement. Les tapis de la tente étaient joints par des ganses et des agrafes d’airain, image de l’unité des croyants dans la séparation et le jugement du mal.
La troisième couverture est faite de peaux de béliers teintes en rouge. Le bélier était la victime sacrifiée lors de la consécration des sacrificateurs (Exode 29 v. 19 v. à 22 ; Lévitique 8 v. 22). Cette couverture rappelle la consécration complète de Christ à Dieu pour les rachetés et qui l’a conduit jusqu’à la mort (teinte en rouge) : 2 Corinthiens 5 v. 15 ; Éphésiens 5 v. 2. Cette consécration produit dans le cœur des rachetés le dévouement au Seigneur, à ses intérêts, à sa maison.
La quatrième couverture faite de peaux de taissons, était la seule que l’on voyait de l’extérieur. Pour voir les tapis et les broderies, l’or des ais et les divers objets du lieu saint et du lieu très saint, il fallait pénétrer dans le sanctuaire. De l’extérieur on voyait seulement cette couverture de peu d’apparence. Tel fut le Christ dans ce monde : « il n’y avait point d’apparence en lui pour nous le faire désirer (Ésaïe 53 v. 2) ». Pour découvrir ses gloires variées, il faut la foi qui discerne en Lui le Fils de Dieu. Les peaux de taissons nous parlent aussi de la sainte vigilance indispensable requise pour éviter les pièges et faire échouer les attaques de l’ennemi (le taisson est caractérisé par sa vigilance) (*).
(*)NDLR - d’après Ézéchiel 16 v. 10 nous pensons plutôt que les peaux de taissons est ce qui préserve l’enfant de Dieu dans sa marche, contre tout ce qui le souillerait ou lui porterait atteinte.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• CUVE (d'airain) - La confession et la purification.
En dedans de la porte, et immédiatement en face d'elle, se trouvait « l'Autel d'airain ». Cet autel était en bois, recouvert de cuivre, et avait 5 coudées carrées et 3 coudées de haut. Divers ustensiles appartenaient à son service : « vases à feu », (appelés encensoirs), pour transporter le feu à « l'Autel des parfums », bassins (pour recevoir le sang), fourchettes, pelles, etc. Ensuite, entre « l'Autel d'airain » et la porte du Tabernacle, était la « Cuve ». Elle était faite de cuivre poli et contenait de l'eau ; les sacrificateurs s'y lavaient avant d'entrer dans le Tabernacle.
Le lavage à la cuve d’airain est répétitif ; c’est la purification pratique et journalière de notre marche dans le désert. Pourquoi fallait-il se laver les pieds et les mains ? Parce qu’il fallait purifier les pieds dans la marche au désert, et les mains pour accomplir le service dans le sanctuaire. Dans l’économie actuelle de la grâce, nous n’avons plus à accomplir un service matériel, parce que notre adoration est en esprit et en vérité.
Mais nous marchons toujours sur la terre où nous sommes en contact avec la souillure. Lorsque le Seigneur a lavé les pieds des disciples, Pierre n’a pas compris le sens de ce lavage des pieds et a demandé au Seigneur de lui laver aussi les mains et la tête (Jean 13 v. 9). Alors le Seigneur lui a répondu : « Celui qui a tout le corps lavé, n’a besoin que de se laver les pieds ; car il est tout net ; et vous vous êtes nets ». Il ne s’agissait pas du lavage initial, d’être né de nouveau, d’avoir une position EN lui par la conversion, mais d’avoir une part AVEC lui. Pour être en communion avec lui, il est nécessaire d’être purifié des souillures que nous contractons dans le chemin, et des fautes que nous commettons encore. Notre communion est fragile mais notre position en lui est assurée.
Nécessairement, le croyant doit s’arrêter à la cuve d’airain, pour confesser ses manquements. « Que chacun s’éprouve soi-même (1 Corinthiens 11 v. 28) ». Ce qui nous fera ressentir le besoin de la cuve, c’est d’être passé à l’autel d’airain. Étant rachetés par la valeur du sacrifice de Christ, nous ne tardons pas à constater que la chair est encore en nous. Bien qu’il y ait en nous le nouvel homme qui ne pêche pas, grâces à Dieu, nous avons encore le support de notre être physique, humain, qui appartient encore à l’ancienne création, qui constitue la chair en nous, comme un fardeau que nous porterons jusqu’aux derniers pas de notre pèlerinage. Nous avons des défaillances, nous commettons même des péchés, et nous ne pouvons jamais crier victoire sur la chair ; c’est la raison pour laquelle le lavage à la cuve nous est constamment nécessaire. Que chacun s’éprouve soi-même et qu’il mange ; il n’est pas dit que chacun s’arrête à la cuve et n’aille pas plus loin. Après sa purification à la cuve d’airain, le sacrificateur est appelé à franchir la porte du sanctuaire.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).