ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• NAAMAN - Naaman, un idolâtre, est devenu un adorateur de Dieu.
Naaman était un chef d’armée syrien qui a été guéri de la lèpre en suivant les directives du prophète Élisée (2 Rois 5). Son attention ayant été attirée, par le témoignage d’une petite fille israélite captive, sur la possibilité d’être purifié, il s’est rendu en premier lieu auprès du roi d’Israël, qui n’a pas pu le guérir, puis seulement ensuite il est allé au bon endroit. Cependant son orgueil l’aurait presque empêché d’être délivré, parce qu’il commença par refuser de se plonger sept fois dans le Jourdain. L’histoire de Naaman est un exemple de la grâce de Dieu envers un païen de l’Ancien Testament et met en lumière la vérité selon laquelle seule la foi en la mort et la résurrection de Christ est le chemin qui conduit l’homme pécheur au salut éternel. Par le brisement et la repentance, il mène à la pleine délivrance de tout ce qui nous liait auparavant. Naaman, un idolâtre, est devenu un adorateur de Dieu.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NAOMI - Figure du peuple d’Israël dans son éloignement de Dieu.
La belle-mère de Ruth, dont le nom Naomi signifie « ma gracieuse » mais qui elle-même se nommait Mara (hébreu amertume), représente en figure le peuple d’Israël dans son éloignement de Dieu, alors que Ruth est une figure du résidu méprisé mais croyant (Ruth 1 v. 20 et 21). La bénédiction de Dieu est accordée à Naomi non pas en raison de sa manière d’agir ou de ses mérites, mais uniquement en vertu de la grâce souveraine de Dieu, ce qui trouve son expression dans une confiance inconditionnelle en Boaz, le plus proche parent et celui qui a le droit de rachat.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NAZAREAT, NAZARÉEN - Il était saint à l’Éternel uniquement s’il gardait ces ordonnances. Nous y voyons en type l’abstention de toutes les joies mondaines et terrestres, une entière soumission à la volonté de Dieu et la séparation de tout ce qui appartient au vieil homme.
Le mot hébreu nasir signifie « séparé, consacré ». Dans l’Ancien Testament, un homme ou une femme pouvait se consacrer à l’Éternel pour un temps déterminé, mais il y avait aussi des hommes, comme Samson, qui étaient nazaréens de Dieu dès leur naissance (Nombres 6 v. 1 à 21 ; Juges 13 v. 5). Le nazaréen avait à observer trois choses : il devait ne rien manger de ce qui venait de la vigne (Nombres 6 v. 4), ne pas couper ses cheveux (v. 5), ne s’approcher d’aucune personne morte (v. 6 v. 7). Il était saint à l’Éternel uniquement s’il gardait ces ordonnances. Nous y voyons en type l’abstention de toutes les joies mondaines et terrestres, une entière soumission à la volonté de Dieu et la séparation de tout ce qui appartient au vieil homme.
Durant sa vie ici-bas, Christ n’a pas été un nazaréen littéral au sens de l’Ancien Testament, mais il a démontré spirituellement les caractères du parfait Nazaréen. Il a été l’homme parfaitement soumis et obéissant (Philippiens 2 v. 5 à 8), un étranger sur la terre (Jean 17 v. 16) et le Saint de Dieu (Jean 6 v. 69). Il a été le seul homme pleinement consacré à Dieu, en qui Dieu a pu trouver son plaisir. Le temps de sa sanctification prendra publiquement fin lorsqu’il reviendra pour entrer dans son règne ; alors il boira à nouveau le fruit de la vigne dans le royaume de son Père (Matthieu 26 v. 29).
Comme chrétiens, nous sommes appelés à être des nazaréens au sens spirituel du mot. Le Seigneur Jésus s’est sanctifié lui-même pour nous afin que nous aussi soyons sanctifiés par la vérité (Jean 17 v. 19 ; cf. 1 Pierre 1 v. 14 à 16).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NEUF (nombre) - Expression de l’élévation suprême ou de la plénitude.
Neuf est composé de 3 x 3 (trois). De ce fait, on peut dire de ce chiffre qu’il est l’expression de l’élévation suprême ou de la plénitude. En Matthieu 5 v. 1 à 9, le Sermon sur la montagne commence par les neuf « bienheureux », et le fruit de l’Esprit dans le croyant se compose de neuf éléments (Galates 5 v. 22). Lorsque le Seigneur Jésus était sur la croix, il y eut des ténèbres sur toute la terre depuis la sixième jusqu’à la neuvième heure, et vers la neuvième heure, il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Matthieu 27 v. 46 ; Marc 15 v. 34) ; au même moment le voile du temple se déchira et ouvrit l’accès à Dieu.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NOÉ - Figure de l’état de choses avant Son apparition en gloire.
Lorsque le déluge est venu sur la terre, Dieu n’a épargné du jugement que Noé et les siens, et les a conservés dans l’arche pour la terre purifiée, alors que les autres hommes ont été surpris par le jugement (Genèse 6 v. 9). Noé et sa famille sont un type des croyants du temps futur de la tribulation qui seront conservés à travers tous les jugements pour le règne de Christ dans le Millénium. En Luc 17 v. 26 à 30, le Seigneur Jésus se sert de l’histoire de Noé comme figure de l’état de choses avant son apparition en gloire (cf. 2 Pierre 2 v. 5). En 1 Pierre 3 v. 20 et 21, la délivrance de Noé est cependant utilisée comme type du baptême.
En revanche, Enoch, l’ancêtre de Noé, a été enlevé par Dieu avant le déluge ; il est en cela un type des croyants qui seront introduits par le Seigneur dans la maison du Père avant les jugements.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NOM - Les noms ont une signification particulière.
Dans les Saintes Ecritures, les noms ont une signification particulière, même si nous ne la discernons ou ne la comprenons pas toujours. Dieu est celui qui connaît et appelle toutes choses par leur nom, et cela jusqu’aux étoiles (Psaume 147 v. 4). La connaissance des noms par lesquels Dieu s’est révélé dans les différentes époques de l’histoire du salut est indispensable pour la compréhension de ses pensées et de ses voies. Ses noms sont des révélations de sa nature, de ses voies et de ses relations avec les hommes. Lors de la création, il s’est révélé comme Dieu (hébreu Elohim), mais dès que l’homme apparaît sur la scène, il se nomme aussi l’Éternel (hébreu Jahwe, Jehovah, à proprement parler le « Je suis celui qui suis »), ce qui ressort particulièrement en relation avec son peuple Israël (Exode 3 v. 13 à 15 ; 6 v. 3). Outre cela, il y a encore d’autres noms de Dieu dans l’Ancien Testament: le Tout-Puissant (hébreu Schaddai), le Très-Haut (hébreu Élion), le Seigneur (hébreu Adonai), El, Eloah, Jah. Sa nature la plus profonde comme Père a été manifestée dans son Fils (Jean 1 v. 18 ; 14 v. 7 à 9 ; 17 v. 6), et maintenant, comme ses enfants, nous pouvons l’appeler Père (Romains 8 v. 15 ; Galates 4 v. 6). Un merveilleux privilège ! Il est regrettable que, dans quelques traductions de la Bible, il ait été attaché trop peu d’importance à la reproduction exacte des noms de Dieu.
L’homme a reçu de Dieu la capacité de donner des noms (Genèse 2 v. 19 et 20). Le nom caractérise une personne (1 Samuel 25 v. 25), et la connaissance du nom est équivalente à la connaissance de la personne (Exode 33 v. 12 à 17 ; Ésaïe 43 v. 1).
Quelquefois les noms des personnes ont été changés, par exemple Abram « père élevé » a été transformé en Abraham « père d’une multitude » ; Jacob « supplanteur » est devenu Israël « vainqueur de Dieu » ; Gédéon « abattant, coupant », Jerubbaal « que Baal plaide » ; dans le Nouveau Testament, le Seigneur Jésus a changé le nom de Simon « exaucement » en celui de Pierre/Céphas, « pierre », et le nom de Saul « exaucement » en celui de Paul « petit ».
C’est une bénédiction merveilleuse de savoir par la foi que nos noms sont écrits dans les cieux et dans le livre de vie (Luc 10 v. 20 ; Philippiens 4 v. 3). Celui qui vaincra recevra du Seigneur Jésus un nom « que nul ne connaît, sinon celui qui le reçoit (Apocalypse 2 v. 17) ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NORD - Le nord est de ce fait souvent vu comme une région mystérieuse et sombre, de laquelle des attaques hostiles sont à redouter.
Parmi les principaux ennemis du peuple d’Israël, les Assyriens et les Syriens habitaient respectivement au nord et au nord-est du pays de Canaan. Les prophètes ont prophétisé à plusieurs reprises du malheur surgissant du Nord (Ésaïe 14 v. 31 ; Jérémie 1 v. 14 ; Ézéchiel 38 v. 15), à l’occasion duquel le « roi du Nord » joue un rôle particulier. Dans les temps de la fin, les pays situés au nord d’Israël formeront une coalition dont la plus grande puissance sera la Russie (Ézéchiel 38 ; 39 ; Daniel 8 v. 24). En premier lieu, c’est le roi du Nord, le roi d’Assyrie, proche voisin, qui fondra sur le pays d’Israël comme verge de la colère de Dieu, il continuera jusqu’en Égypte puis reviendra sur ses pas (Ésaïe 10 v. 5 ; Daniel 11 v. 40 à 45). Il rencontrera en Israël Christ, dont l’apparition en gloire vient de se produire, et sera anéanti (Daniel 8 v. 25 ; 11 v. 45). Après cela seulement, Gog, en tant que représentant le plus septentrional de la coalition, poursuivra le combat contre Israël et sera anéanti dans le pays (Ézéchiel 38 v. 10 à 15).
Le nord est de ce fait souvent vu comme une région mystérieuse et sombre, de laquelle des attaques hostiles sont à redouter.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NU, NUDITÉ - Une figure de l’innocence en Éden, et ensuite du péché.
Ce n’était que dans l’état d’innocence au jardin d’Eden que la nudité de l’homme n’avait rien de choquant et n’était pas un motif de honte (Genèse 2 v. 25). Immédiatement après la chute, Adam et Ève commencèrent à avoir honte de leur nudité et à se revêtir sommairement de feuilles de figuier (Genèse 3 v. 7). C’était le signe de l’éveil de leur conscience. La connaissance du bien et du mal, conséquence de la désobéissance, les a conduits à la honte et à la peur devant Dieu. Seul Dieu a pu mettre fin à leur nudité en leur faisant des vêtements de peau et en les revêtant (v. 21). Après la chute, la nudité n’est plus, selon la parole de Dieu, une figure de l’innocence, mais parle du péché (2 Corinthiens 5 v. 3 ; Apocalypse 16 v. 15), de la pauvreté (Ézéchiel 18 v. 7 ; Matthieu 25 v. 36 ; 1 Corinthiens 4 v. 11) et de la misère (Ésaïe 20 v. 2 à 4 ; Apocalypse 3 v. 17).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NUIT, TÉNÈBRES - Éloignement de Dieu et de l’ignorance à son sujet.
Le quatrième jour de la création, Dieu fit les « luminaires dans l’étendue des cieux pour séparer le jour d’avec la nuit (Genèse 1 v. 14) ». Comme le jour, la nuit appartient à la création actuelle, cependant dans l’état éternel (et déjà pendant le Millénium au ciel), il n’y aura plus de nuit (Apocalypse 21 v. 25 ; 22 v. 5). Au contraire du plein jour, la nuit est caractérisée par l’obscurité. Les ténèbres, et par là aussi la nuit, sont une figure, dans les Saintes Ecritures, de l’éloignement de Dieu et de l’ignorance à son sujet. Mais Dieu nous « a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière (1 Pierre 2 v. 9) », et Paul peut écrire : « Car vous êtes tous des fils de la lumière et des fils du jour ; nous ne sommes pas de la nuit ni des ténèbres (1 Thessaloniciens 5 v. 5) ». À la fin de la nuit, avec la venue du Seigneur Jésus pour l’enlèvement des siens se lèvera l’étoile du matin ; alors commencera, avec Son apparition en gloire, « ce jour-là », qui s’achèvera avec la fin du Millénium.
Ainsi la nuit désigne :
1. l’état moral de l’homme naturel (1 Thessaloniciens 5 v. 5) ;
2. le temps actuel du rejet de Christ ; cette nuit est fort avancée, et le jour (l’apparition du Seigneur) s’est approché (Romains 13 v. 12) ;
3. l’état après la mort d’une personne incrédule, une nuit dans laquelle personne ne peut faire quoi que ce soit pour le salut de son âme : c’est alors éternellement trop tard (cf. Jean 9 v. 4) !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• NUQUE, COU - Une volonté propre démontrant un cou roide.
L’hébreu connaît différents mots pour désigner le cou ou la nuque. Ces termes parlent souvent de la volonté de l’homme qui doit se courber sous un joug (Deutéronome 28 v. 48), mais qui se manifeste aussi comme volonté propre par un cou roide (Deutéronome 10 v. 16). Or, le nom de la seconde belle-fille de Naomi, qui n’est pas allée à Bethléhem comme Ruth mais s’en est retournée aux champs de Moab, signifie probablement « nuque (Ruth 1 v. 4) ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• NOM (un nouveau) - Dieu œuvre pour nous donner notre nom nouveau.
Dans la Bible, le nom est très important ! En Occident, nous choisissons les noms de nos enfants par goût et pour l’esthétique ! Il n’en est pas ainsi dans la Torah, Noah, par exemple veut dire « repos » et en le lisant comme dans un miroir, nous obtenons le mot « khen » qui veut dire grâce ! Abraham veut littéralement dire, père d’une multitude ou père élevé ! Adam, vient de la racine « domé » qui veut dire à la ressemblance de… » mais également « de la terre ». Ce qui caractérise ces noms bibliques c’est que chacune des personnes qui les portent se sont laissées nommer par Dieu et leurs noms caractérisaient leurs personnalités et leurs rôles dans le plan de Dieu ! Noah apporta le repos et la grâce à l’humanité à travers l’arche, Abraham correspondait aux promesses que l’Eternel lui avait faites, son Nom est devenu grand, car juifs, chrétiens et même musulmans se réclament de lui. De plus il est le père de la foi en Jésus et toutes nations trouvent le salut dans sa postérité, Jésus-Christ ! Adam devait grandir dans la ressemblance à Dieu ; seulement la chute du jardin d’Eden fit de Lui un être de la terre « adama ».
Yéshoua, qui veut dire « le salut de Dieu » caractérise la personne du Messie et son œuvre de rédemption et de réconciliation avec Dieu. A contrario, les gens de Bavel, refusèrent de se laisser nommer par Dieu « faisons-nous un nom » disaient-ils ! Être nommé par Dieu, c’est accepter de dépendre de Lui et de se soumettre à sa volonté, c’est accepter que l’Eternel prenne autorité sur notre vie ! Ne pas se laisser nommer par Dieu revient à rejeter son autorité et à se rebeller contre Lui !
Dans le livre de l’Apocalypse au chapitre deux et au verset 17 Jésus disait aux vainqueurs de l’église de Pergame : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Eglises : A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc ; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n’est celui qui le reçoit. » « Et sur ce caillou un nom nouveau ».
Frères et sœurs lorsque nous acceptons de nous soumettre à la discipline de l’Esprit Saint afin qu’Il puisse nous rendre semblable à l’image du Christ, nous acceptons d’être nommé par Dieu, nous acceptons son autorité sur notre vie ! Alors toutes circonstances que nous rencontrons dans notre vie sont conduites par Dieu en vue de ce nom nouveau qu’il veut nous donner ! Ce nom est la caractéristique de notre personnalité dans le règne messianique et notre rôle ! Ne pas se soumettre à l’autorité de notre Dieu, revient à refuser ce nom nouveau ! Certes, nous pouvons être sauvé, mais comme à travers du feu, seulement nous perdrons notre récompense d’être participant au royaume du Christ ! 1 Corinthiens 3 v. 15
Encourageons-nous donc par cette pensée, lorsque l’adversité, la discipline de Dieu et parfois même, le non exhaussement de nos prières viennent nous troubler ! Dieu ne nous condamne pas, ni ne nous punit, Il œuvre seulement, pour nous donner notre nom nouveau !
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• NOCES (le roi pour son fils) (1) - S’il n’y avait pas la grâce de Dieu, aucun descendant d’Adam n’arriverait jamais dans la gloire de Dieu.
Dans la parabole des « méchants vignerons », nous avons vu le rejet de Christ par Son peuple terrestre. Mettre à mort le Fils de Dieu était le sommet de l’hostilité humaine contre Dieu. Satan était-il arrivé à contrecarrer définitivement les plans de Dieu ? Non, mille fois, non ! Dans une nouvelle parabole qui se rattache directement à celles de ces « méchants vignerons », le Seigneur Jésus révèle la grâce sans limite de Dieu. Dans la parabole du « roi qui fit des noces pour son fils », Il ne parle plus désormais de ce que l’homme a fait, mais de ce que Dieu fait.
Mais on y voit cependant un développement du mal supplémentaire : non seulement l’homme se refuse à apporter quoi que ce soit à Dieu, mais il refuse aussi de recevoir quelque chose de Lui. C’est une vraie image du cœur de l’homme et une vérité très humiliante. S’il n’y avait pas la grâce de Dieu, aucun descendant d’Adam n’arriverait jamais dans la gloire de Dieu. « Et Jésus, répondant, leur parla encore en paraboles, disant : Le royaume des cieux a été fait semblable à un roi qui fit des noces pour son fils (Matthieu 22 v. 1 et 2) ».
La plupart des gens n’ont pas des pensées élevées au sujet de Jésus Christ. Mais Dieu a une haute pensée de Son Fils. Quand les gens rabaissent Son Fils, Lui L’élève. Quand les gens rejettent Son Fils, Lui L’accueille et Le fait asseoir à Sa droite. Quand les gens n’honorent pas Son Fils, Lui L’honore et Lui Le glorifie. Telle est la motivation profonde qui fait agir Dieu. C’est la vraie raison du changement dans Ses manières d’agir avec les hommes, et de la grâce débordante qu’Il apporte maintenant aux hommes. Ce ne sont pas en premier lieu les besoins de l’homme pécheur qui font ainsi agir Dieu. Naturellement ces besoins existent, et il faut y répondre. Mais la première pensée de Dieu est la suivante : glorifier Son Fils : « Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre Ses mains (Jean 3 v. 35) ».
Notre parabole le montre clairement dès le début. Le « roi fait des noces pour son fils » (c’est ce que dit le texte littéralement). Le « Roi des siècles, l’incorruptible, invisible, seul Dieu (1 Timothée 1 v. 17) », agit pour l’honneur de Son Fils. Il veut que Son Fils soit entouré de gens à table aux noces, et que ces gens soient à Son honneur. Et si ceux-ci ne sont pas dans un état convenable pour Sa présence, alors Il veut les rendre convenables, pour que Son Fils soit honoré, « afin qu’Il soit Premier-né entre plusieurs frères (Romains 8 v. 29) ». C’est la grande pensée de Dieu qu’Il a déposée dans Son évangile au sujet de Son Fils. Loué soit Son Nom glorieux !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (invitation du roi) (2) - L’homme refuse de recevoir ce que Dieu lui offre dans Sa bonté.
... et Il envoya ses esclaves pour convier ceux qui étaient invités aux noces ; et ils ne voulurent pas venir (Matthieu 22 v. 3) ». Pour mettre Son propos à exécution, le roi envoie maintenant ses esclaves « pour convier ceux qui étaient invités aux noces ». Qui repousserait une invitation aussi distinguée ? Mais quelle tristesse ! les invités ne voulurent pas venir. Et voilà un nouveau fait bouleversant, que j’ai déjà signalé au début : Non seulement l’homme refuse de donner à Dieu ce qui Lui est dû, mais Il refuse de recevoir ce que Dieu lui offre dans Sa bonté. Quelle corruption dans le cœur de l’homme ! Les « invités », c’était les Juifs du temps où le Seigneur vivait sur la terre. C’est à eux que Dieu fit entendre cet appel : « Venez aux noces ! »
Ce premier envoi d’esclaves correspond par exemple à la mission de Matthieu 10 où le Seigneur a envoyé les douze apôtres dans les villes d’Israël. Cette mission a eu lieu avant la croix. Avec quelle grâce Dieu agissait-Il pourtant à leur égard ! C’était justement elles qui s’étaient toujours élevées contre Lui dans les siècles précédents, jusqu’à ce qu’Il doive finalement les envoyer en captivité en Assyrie et à Babylone, c’était justement elles qui étaient spécialement les « invités », c’était spécialement à elles que s’adressaient l’invitation de grâce du Seigneur durant le séjour de Son Fils sur la terre.
Dans ce contexte, un verset de 2 Corinthiens (5 v. 19) est spécialement important : « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec Lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes ». Christ était sur cette terre, et en Lui, Dieu était ici-bas. Mais Dieu n’était pas venu pour juger le monde (Il le fera plus tard), mais pour réconcilier les hommes avec Lui-même. Christ était en grâce ici-bas, et faisait justement annoncer au peuple juif apostat le message suivant : « Repentez-vous car le royaume des cieux s’est approché (Matthieu 3 v. 2 ; 10 v. 7) ». Mais les invités ne voulurent pas venir. Ils firent mourir le Christ de Dieu. « Mais vous, vous avez renié le saint et le juste, et vous avez demandé qu’on vous accordât un meurtrier ; et vous avez mis à mort le prince de la vie, lequel Dieu a ressuscité d’entre les morts ; ce dont nous, nous sommes témoins (Actes 3 v. 14 et 15) ».
Mais même cette infamie de l’homme ne peut pas empêcher Dieu d’accomplir Son propos. Il veut « faire des noces » à Son Fils. Même la méchanceté de l’homme ne peut L’en détourner. Et c’est ainsi que, selon le v. 4 de notre parabole, Il envoie de nouveaux esclaves : « Il envoya encore d’autres esclaves, disant : Dites aux conviés : Voici, j’ai apprêté mon dîner ; mes taureaux et mes bêtes grasses sont tués et tout est prêt : venez aux noces (Matthieu 22 v. 4) ». Entre les versets 3 et 4, nous devons nous figurer la crucifixion et la résurrection de Christ. Certes la parabole ne les représente pas, mais elles se situent entre ces deux versets comme nous allons le voir tout de suite. Cette deuxième mission de Ses esclaves s’adresse de nouveau aux « conviés », de nouveau au peuple juif, ô quelle grâce ! Le méritaient-ils ? Ne venaient-ils pas de tuer Son Fils ? Dans Sa grâce inconcevable, Dieu fait parvenir encore une fois un message à ce peuple rebelle après la crucifixion, la résurrection et l’ascension au ciel du Seigneur Jésus, et ce message est : « Venez aux noces ! »
Aucun païen n’entendit la prédication de Pierre. Elle n’était pas destinée aux nations. C’est aux « conviés » que s’adressait cette seconde invitation après la croix, aux Juifs de Jérusalem, comme le contexte le montre clairement. J’insiste spécialement là-dessus, car beaucoup de faux enseignements proviennent de ce qu’on n’a pas compris ce fait. Corneille, le centurion romain, était pieux selon le témoignage de l’Écriture, et il craignait Dieu avec toute sa maison (Actes 10 v. 2), et il connaissait « la parole qu’Il a envoyée aux fils d’Israël, annonçant la bonne nouvelle de la paix par Jésus Christ (Actes 10 v. 36 et 37) ». Il était donc tout à fait familier avec le message de Dieu à Israël, mais il n’osait pas se l’approprier (et il avait raison selon l’état de choses à ce moment-là !). Ce message était jusque-là adressé seulement aux « fils d’Israël ».
Jusqu’ici, nous n’avons pas encore mentionné une expression très importante de la deuxième invitation ; je voudrais m’arrêter brièvement sur sa signification : « Voici, j’ai apprêté mon dîner… tout est prêt : venez aux noces ». Ce « tout est prêt » manquait lors de la première invitation. Cela nous force à tirer la conclusion déjà mentionnée, que la croix se situe entre le premier et le second envoi des esclaves : le Seigneur Jésus a accompli entre temps l’œuvre de la rédemption. Quelle réponse les « conviés » ont-ils donc donné à la seconde invitation du roi ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (rejet de la grâce) (3) - Ils ne tinrent pas compte des plans du roi qui voulait faire des noces pour Son Fils.
« Mais eux, n’en ayant pas tenu compte, s’en allèrent, l’un à son champ, et un autre à son trafic ; et les autres, s’étant saisis de ses esclaves, les outragèrent et les tuèrent (Matthieu 22 v. 5 et 6) ». Nous avons ici la réponse bouleversante qu’ont donnée les Juifs peu après la croix ; ils n’ont pas voulu de la grâce de Dieu. Ils envoyèrent encore, en quelque sorte, une ambassade à la suite du crucifié (désormais monté au ciel) et Lui firent savoir, pour ainsi dire : « nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous (Luc 19 v. 14) ». Ils ne « tinrent pas compte » des plans du roi qui voulait faire des noces pour Son Fils. Quelle valeur avait-Il pour eux, ce Fils ? Ils le haïssaient. Ils L’avaient haï quand Il était parmi eux, et ils Le haïssaient maintenant qu’Il était au ciel. Rien ne montre davantage ce qu’est le cœur humain en pratique : L’homme a de la haine non seulement pour la sainteté de Dieu, mais aussi pour Sa bonté.
Il ressort des versets 5 et 6 deux caractères qui ne sont pas spécifiques des Juifs, mais qu’on rencontre chez les hommes en général. Certes les deux rejettent la grâce de Dieu. Mais le v. 5 montre le groupe de ceux qui ont leurs intérêts dans le monde, de ceux qui ne tiennent aucun compte du Seigneur Jésus. C’est le groupe des indifférents qui ont ici-bas leur champ et leur trafic. Ils ne s’intéressent à rien d’autre. Reçoivent-ils une invitation à une évangélisation… par principe ils n’ont pas le temps. Ils n’ont jamais le temps. Ils ont quelque chose de plus important à faire que d’aller écouter des sermons.
Luc nous montre avec beaucoup plus de détails toutes les sortes d’excuses que les gens avancent pour au moins ne pas avoir à donner suite à l’invitation de Dieu (Luc 14 v. 18 et suiv.). « Ils commencèrent tous unanimement à s’excuser ». Peut-être que l’un de mes chers lecteurs appartient encore à ce groupe ? Permets que je t’avertisse. Il t’arrivera d’avoir assez de temps pour réfléchir à ta folie. Et prends bien garde à ceci : même si c’est par simple indifférence que tu rejettes la grâce de Dieu, tu la rejettes quand même. Et cela ne restera jamais impuni, comme nous allons encore le voir.
Au v. 6 de Matthieu 22, nous avons le groupe de ceux qui agissent par la force, et qui persécutent les messagers de Dieu. Ce sont la plupart du temps, si étrange que cela paraisse, des gens religieux, des conducteurs religieux qui sentent que Christ et le message de la grâce mettent en danger leur vocation et leur position religieuses. Ils combattent activement les serviteurs de Dieu. On le voit expressément dans le livre des Actes où le Saint Esprit Lui-même a rédigé l’histoire des débuts de l’église chrétienne. Si nous pensons à la persécution de Pierre, à celle d’Étienne ou plus tard à celle de Paul et de ses collaborateurs, la haine des chefs religieux d’Israël s’est toujours dirigée contre le message de la grâce, dont le point de départ et le contenu sont un Christ glorifié.
Nous avons donc ici le grand fait historique que Jérusalem et les Juifs comme tels ont refusé l’offre de grâce de Dieu qui a pris fin par la lapidation d’Étienne commise par eux. Depuis lors, Dieu ne se tourne plus vers le peuple juif comme tel, en dépit de tous les zélateurs fanatiques d’Israël.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (jugement contre Jérusalem) (4) - Le rejet de la grâce de Dieu a entraîné un jugement inéluctable.
Le rejet de la grâce de Dieu a entraîné un jugement inéluctable, un jugement dans le temps et un jugement éternel. Si la violation de la loi divine entraînait déjà une sanction grave, combien plus le mépris de Sa grâce ! « Et le roi, l’ayant entendu, en fut irrité ; et ayant envoyé ses troupes, il fit périr ces meurtriers-là et brûla leur ville (Matthieu 22 v. 7) ». L’esquisse du sort de la nation juive et de la destruction de leur ville, faite par le Seigneur Jésus, n’est-elle pas étonnante par son exactitude et sa brièveté ! Il connaît la fin avant le commencement. Il parle comme Celui devant qui l’avenir est comme un livre ouvert.
C’est une folie de penser qu’on puisse impunément refuser la grâce de Dieu et y répondre par l’indifférence ou l’hostilité. « Le roi en fut irrité ». Dieu s’est servi des armées romaines comme de « Ses troupes » et a fait périr ceux qu’Il qualifie maintenant de « meurtriers » de Son Fils. Son fidèle témoin Étienne disait lui aussi devant le sanhédrin juif à la fin de son discours si touchant : « que vous, vous avez livré et mis à mort (Actes 7 v. 52) ».
Bien sûr, cela ne veut pas du tout dire que Dieu ne veut pas aujourd’hui sauver des Juifs individuellement. Il veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité (1 Timothée 2 v. 4). Le Juif aussi peut et doit recevoir aujourd’hui le message de la grâce, mais les Juifs n’ont aujourd’hui aucun privilège particulier et aucune priorité par rapport aux autres. Le jugement de Dieu est venu sur eux et sur leur ville, et il pèse encore sur ce peuple : « Jérusalem, Jérusalem » avait dit une fois le Seigneur Jésus, « la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est laissée déserte (Matthieu 23 v. 37 et 38) ». Le Sauveur qui prévoyait la misère sans nom de ses habitants, pleura sur cette ville alors qu’Il la voyait encore une fois dans Son dernier voyage vers elle : « Si tu eusses connu, au moins en cette tienne journée, les choses qui appartiennent à ta paix ! (Luc 19 v. 42) ».
Les choses qui appartiennent à ta paix ! Les as-tu seulement déjà reconnues pour toi, cher lecteur ? Ou bien veux-tu aussi entendre une fois de Sa bouche la parole : « tu ne l’as pas voulu ! (Luc 13 v. 34 ; 19 v. 27) », et subir éternellement les conséquences de ton rejet de la grâce ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (prêtes) (5) - Désormais l’appel de la grâce devait être lancé à tous, sans faire de différences.
« Alors il dit à ses esclaves : Les noces sont prêtes, mais les conviés n’en étaient pas dignes ; allez donc dans les carrefours des chemins, et autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces. Et ces esclaves-là, étant sortis, s’en allèrent par les chemins, et assemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, tant mauvais que bons ; et la [salle] des noces fut remplie de gens qui étaient à table (Matthieu 22 v. 8 à 10) ». Dieu a d’abord offert l’évangile de la grâce aux Juifs, et à eux tout seuls. Mais du fait qu’ils l’ont refusé, Sa grâce était-elle dès lors épuisée ? Mille fois non ! et mille fois merci à Dieu ! Quand les « conviés » n’ont pas voulu venir, alors Il a envoyé Ses esclaves, encore une fois, pour la troisième fois. Mais maintenant ils ne devaient plus aller vers un groupe déterminé de personnes, ni vers un peuple particulier, mais ils devaient aller aux carrefours des chemins, et inviter aux noces "autant de gens qu’ils trouveraient". Désormais l’appel de la grâce devait être lancé à tous sans faire de différences, et il devait aussi atteindre « les Grecs », c’est-à-dire ceux des nations. L’Évangile devait devenir la puissance de Dieu en salut à quiconque croit, « au Juif premièrement, et au Grec (Romains 1 v. 16) ».
Merveilleux propos de Dieu, qui nous inclut également ! Grâce qui est parvenue jusqu’à nous, et qui est un sujet d’adoration ! Dieu veut avoir Sa maison pleine de gens à table en l’honneur de Son Fils, et si ceux qui sont spécialement favorisés ne veulent pas venir, alors Il fait porter Son évangile sur les chemins, à ceux qui sont étrangers aux promesses de Dieu, sans Christ, sans espérance et sans Dieu dans le monde (Éphésiens 2 v. 12). Il ne s’agit plus de ce que l’homme est, mais de ce que Dieu est. L’évangile s’adresse à l’homme tel qu’il est. Tous sont bienvenus, tant mauvais que bons. Une Lydie qui priait, avait autant besoin du salut qu’un gardien de prison enfoncé dans ses péchés, qu’un Corneille pieux ou qu’un brigand mourant. Ils avaient tous besoin de l’évangile pour le salut, et c’est par la foi que tous le recevaient.
« Et la salle de noces fut remplie de gens qui étaient à table ». Au début de notre parabole, nous avons entendu que le roi voulait faire des noces pour Son Fils, et maintenant nous entendons que la salle de noces est remplie de gens à table. Quelle pensée réjouissante ! Dieu parvient à Ses fins, et même l’obstination de l’homme ne peut pas contrecarrer Son propos. Malgré tout ce qui peut intervenir entre temps, malgré tous les abîmes de méchanceté qui peuvent s’interposer, « la salle de noces fut remplie de gens qui étaient à table ». Mais il fallait encore autre chose. C’est ce dont le Seigneur Jésus va parler maintenant.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (avec les habits) (6) - Dieu prend soin de mettre à disposition le vêtement de noces qui permettra de paraître devant lui dans un état approprié à sa gloire.
« Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table, aperçut là un homme qui n’était pas vêtu d’une robe de noces. Et il lui dit : Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? Et il eut la bouche fermée. Alors le roi dit aux serviteurs : Liez-le pieds et mains, emportez-le, et jetez-le dans les ténèbres de dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents (Matthieu 22 v. 11 à 13) ». La gloire du roi, et l’honneur du fils du roi exigeaient qu’on ne se borne pas à accepter l’invitation du roi, mais qu’on soit dans un état convenable pour la présence du roi. C’est la raison pour laquelle un habit de noces était nécessaire. Ceux qui étaient à table en avaient besoin, et le roi le procurait. Le roi qui a fait cette invitation, ne se borne pas à faciliter admirablement le trajet de ceux qui étaient à table, mais dans sa libéralité royale, il prend soin de mettre à leur disposition le vêtement de noces qui leur permettra de paraître devant lui dans un état approprié à sa gloire. Tels étaient les mœurs d’orient. Toute personne à table était tenue de porter ce vêtement. Qui voudrait ne pas l’endosser, s’il veut honorer le roi et son fils ? Le roi n’a pas envoyé chercher sur les chemins pour choisir les gens ayant un habit de noces approprié, et pour n’inviter ensuite que ceux-là. Mais il n’était pas question qu’un seul invité paraisse dans l’habit que lui-même estimait convenable. Non, tout devait dépendre de la générosité du roi qui voulait faire des noces à son fils, et tout préparer pour que cela convienne à sa gloire.
Quand on en vient à l’application de ce verset à nous-mêmes, il faut d’abord remarquer qu’il ne faut pas situer cette scène au ciel. Cela a malheureusement eu lieu trop souvent, et de terribles fausses doctrines en ont été la conséquence. Remarquons qu’il ne s’agit pas d’une parabole du ciel, mais du royaume des cieux, qui est donc le domaine de la chrétienté professante sur la terre. Quand Dieu vient pour voir ceux qui sont à table, cela signifie que Dieu contrôle dans quelle mesure la profession de l’individu d’appartenir à la chrétienté correspond à la vérité. Tu professes être chrétien ? c’est bien, mais Dieu mettra à l’épreuve ta profession, Il déterminera si tu es réellement un chrétien. Il ne s’agit pas dans notre parabole de savoir quand Dieu fera cela, mais seulement du fait qu’Il le fera.
Or à quelle caractéristique reconnaît-on un vrai chrétien ? au fait qu’il a revêtu Christ (Galates 3 v. 27). C’est cela l’habit de noces, Christ. C’est aussi la plus belle robe dont le père revêt le fils perdu (= prodigue) en Luc 15. Quand Christ était sur la terre, Il a parfaitement glorifié Son Dieu et Père jusqu’à la mort de la croix, qu’Il a soufferte pour la propitiation pour nos péchés.
En réponse à cela, et en l’honneur de Son Fils, Dieu fait maintenant quelque chose de merveilleux avec les enfants des hommes qui croient en Son Fils : Il ne cherche pas quelque chose de bien chez eux ; non, Il leur donne quelque chose de bon, quelque chose de très bon, le meilleur qu’Il puisse donner : Il leur donne Christ. Il les revêt de Christ. Il les justifie sur la base d’une rédemption accomplie. Il voit les croyants « en Christ », dans tout le caractère agréable qui est le Sien.
C’est ce que l’apôtre Paul veut dire quand il dit : « Or vous êtes de lui (c’est-à-dire de Dieu) dans le christ Jésus », puis il continue la description de ce que nous acquérons en Lui : « qui nous a été fait sagesse de la part de Dieu, et justice, et sainteté, et rédemption (1 Corinthiens 1 v. 30) ». Parce que Son Fils L’a si merveilleusement glorifié dans Sa vie et dans Sa mort, Il couvre désormais Lui-même le plus petit et le plus faible de ceux qui croient au Nom de Son Fils, des plus hautes bénédictions qu’Il puisse jamais donner. C’est à cause de Son Fils qu’Il fait tout cela. Certes nous avions besoin de la rédemption, un besoin pressant, sinon nous allions à la perdition éternelle. Mais ce n’est pas la question ici. Dieu agit en l’honneur de Son Fils, et Il aime honorer le nom de Son Fils. Il nous pardonne nos péchés à cause de Son nom (c’est-à-dire le nom de Christ) (1 Jean 2 v. 12). Si quelqu’un s’appuie sur le nom et l’œuvre de Son Fils, c’est (nous le disons en toute révérence) la justice de Dieu qui exige qu’il soit justifié par pure grâce, sur la base de la rédemption qui est dans le Christ Jésus.
Dieu restera toujours fidèle à Son caractère, Il n’agira jamais en contradiction avec Sa justice et Sa grâce. Et s’Il est allé nous chercher aux carrefours des chemins, alors que nous n’étions pas aimables, pour nous amener aux noces de Son Fils, alors nous y resterons, quoi qu’il arrive, et y resterons pour l’éternité.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (sans les habits) (7) - Dieu prend soin de mettre à disposition le vêtement de noces qui permettra de paraître devant lui dans un état approprié à sa gloire.
Les paroles qui suivent sont remarquables : « Et le roi, étant entré pour voir ceux qui étaient à table ». J’aime toujours beaucoup m’arrêter sur cette pensée que le roi est entré pour voir ceux qui étaient à table. Qu’est-ce qui a attiré l’attention du roi ? Le mobilier somptueux, les draperies et colonnes artistement ouvragées, comme le roi Assuérus en avait disposé au temps d’Esther pour sa fête (Esther 1 v. 4 à 9) ? Non, son attention fut attirée par ceux qui étaient à table et par leur habillement. Tous ceux qui étaient à table, qui participaient à cette scène et portaient l’habit de noces qu’on leur avait attribué, chacun d’eux parlaient au cœur du roi de l’excellence de Son Fils. C’est aussi ce qui arrive quand Dieu nous « regarde » : Il se réjouit de voir en nous Christ, Son Fils bien-aimé. Si nous entrons dans les pensées et les désirs du « roi », et que nous honorons le Fils comme le Père L’honore, cela suscite Son bon plaisir (Jean 5 v. 23).
Mais il y avait un homme entré sans avoir d’habit de noces. Le Seigneur Jésus se sert de ce cas pour présenter un principe crucial : pour les noces, il faut avoir un habit de noces. On doit avoir revêtu Christ, pour pouvoir avoir part à Sa joie. On doit avoir revêtu Christ sur cette terre, par la foi, car dans l’Au-delà on ne peut plus chercher à l’être. Mais cet homme ne se soucie ni des pensées ni des idées du roi. Il est venu avec son propre habit. Quel intérêt avait-il au vêtement que le roi avait fait préparer pour chaque convié ? Son propre habit, qu’il fût bon ou mauvais, lui paraissait suffire. Peut-être même cet homme était-il le mieux vêtu de tous ceux qui étaient venus à table. Peut-être que son vêtement était fait à partir d’étoffes les plus raffinées parmi les hommes, qu’une haute moralité et une profonde religiosité l’avaient caractérisé. Tout cela ne suffisait-il pas pour la présence du roi ?
Or cet homme ne se connaissait pas lui-même, et il ne connaissait pas non plus la grâce ni la majesté du roi ! Il était venu sans Christ devant le roi, il n’avait pas revêtu Christ. Il préférait venir devant le roi avec sa propre justice, et c’était là sa ruine éternelle. Ah ! il y a beaucoup de gens chrétiens, valeureux, et qui pensent avoir tout à fait raison d’être satisfaits d’eux-mêmes. Extérieurement, ils mènent une vie honorable, et on les estime beaucoup. Ils sont au service de la société humaine, ou de leur église. Ils ont assez de réputation et de religiosité, et c’est justement ce qui leur est fatal, pour se tromper et tromper les autres. Car ils ne comprennent pas qu’ils n’ont pas Christ comme leur justice. Du fait que ce groupe de gens est si grand (bien plus grand, me semble-t-il, que celui des pécheurs déclarés) et de ce que ces gens sont si difficiles à convaincre de la nécessité où ils se trouvent de se convertir, je voudrais leur adresser une parole d’avertissement particulière.
Veux-tu vraiment te confier dans ton honnêteté et ta sincérité, dans ton amour du prochain et ton amabilité ? Je ne dis pas que tu n’as pas ces qualités, ni qu’elles sont sans valeur. Mais penses-tu qu’avec toutes ces qualités tu pourras « faire le poids » en face de tous tes péchés ? Regarde, le « Roi » t’offre Sa merveilleuse grâce, Il t’offre Son Fils unique qu’Il a livré à la mort pour toi. Si cela avait été inutile, Il ne l’aurait pas fait. C’est de Lui qu’Il veut te revêtir. Il veut te voir heureux dans la joie de Son Fils. Veux-tu refuser tout cela ? Veux-tu, à la place, paraître devant Lui dans le mince vêtement de ton honorabilité ? « Je te conseille d’acheter de moi de l’or… et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas (Apocalypse 3 v. 18) » . Ou bien veux-tu entendre de Sa bouche la parole solennelle : « Ami, comment es-tu entré ici, sans avoir une robe de noces ? » Toi aussi, tu auras la bouche fermée, cette bouche qui savait si bien parler, et tu « ne lui répondras pas sur un point entre mille (Job 9 v. 3) ». Ce sera pour toi éternellement trop tard.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (jugement éternel) (8) - Dieu jugera chacun, et établira s’il correspond à ce qu’il professe.
Le refus d’honorer le Fils du Roi et d’accepter la bonté du Roi entraîne un jugement inéluctable. Il n’y a pas d’excuse pour celui qui préfère ce qui vient de lui-même à ce que le Roi accorde dans Sa bonté. Le roi fait donc lier l’homme pieds et mains, et le fait jeter dans les ténèbres du dehors, « là où sont les pleurs et les grincements de dents ». Que c’est solennel ! Le jugement jette cet homme hors de cette scène qui n’avait aucune place dans son cœur.
Par la forme de cette parabole et les termes utilisés, le Seigneur se sert de l’homme sans habit de noces pour exprimer clairement un autre principe : Le jugement dont il s’agit ici est un jugement personnel , et c’est un jugement éternel. Dans la première partie de la parabole, Il parle d’un jugement temporel, qui devait être exercé ou qui a été exercé dans Son gouvernement à l’égard du peuple juif. De la même manière, il arrivera aussi un moment où la chrétienté, à cause de la même infidélité, sera « coupée » (ou : retranchée ; Romains 11) tout comme le judaïsme. Dans la seconde partie de la parabole que nous considérons maintenant, il ne s’agit plus d’une destruction extérieure de villes, de mise à mort de meurtriers ou de mettre fin à une dispensation, mais d’un jugement éternel sur des personnes individuelles.
Dieu jugera chaque individu, et établira s’il correspond à ce qu’il professe, et s’il est personnellement en état de participer à la fête en l’honneur de Son Fils. Si ce n’est pas le cas, il sera jeté dans les ténèbres du dehors, où sont les pleurs et les grincements de dents, tandis que, de leur côté, les noces suivront leur cours. Il y a un jugement définitif, absolu, éternel : être séparé pour toujours de Celui qui est lumière et amour, et dont on a rejeté la grâce si parfaite. Le chemin vers Dieu sort l’homme des ténèbres pour le mettre dans la lumière de Sa présence. Mais le chemin loin de Dieu, le chemin Sans Dieu et sans Son Christ, conduit dans les ténèbres de dehors, dans la nuit éternelle. Quel chemin suis-tu ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• NOCES (beaucoup d’appelés) (9) - Dieu jugera chacun, et établira s’il correspond à ce qu’il professe.
La dernière parole du Seigneur Jésus qui achève la parabole, résume toute la parabole et son enseignement : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus (Matthieu 22 v. 14) ».
Beaucoup se sont servi de cette parole pour se persuader qu’ils ne pouvaient pas être sauvés parce qu’ils n’étaient pas élus. Mais c’est un enseignement trompeur, trouvé par Satan pour précipiter les gens dans le malheur. Non, « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité (1 Timothée 1 v. 4) ». Et justement dans notre parabole, le Seigneur montre clairement que l’appel de la grâce de Dieu s’adressait, et s’adresse encore, à tous indistinctement : « autant de gens que vous trouverez, conviez-les aux noces (Matthieu 22 v. 9) ». « Autant de gens que vous trouverez », ce sont les « beaucoup d’appelés ».
Malheureusement l’offre de grâce de Dieu n’est acceptée que par peu. Par le refus de Christ, ils manifestent seulement qu’ils n’appartiennent pas aux élus. Ils sont donc effectivement un troupeau relativement petit, auquel le Père donne le royaume (Luc 12 v. 32). Bienheureux ceux qui en font partie !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).