ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
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M
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• MAIN - Symbole de l’action, du commerce, et de l’activité.
La main est aussi dans la Bible le symbole de l’action, du « commerce » et de l’activité (cf. Éphésiens 4 v. 28 ; 1 Thessaloniciens 4 v. 11). Un sacrificateur qui avait « une fracture à la main » ne pouvait s’approcher de l’autel ou entrer dans le sanctuaire pour offrir un sacrifice à Dieu (Lévitique 21 v. 19), et l’homme à la main sèche (Matthieu 12 v. 10) nous montre l’incapacité de l’homme naturel de faire quoi que ce soit de bon. La guérison ne peut venir que du Seigneur Jésus, et il aime à la donner !
La main de Dieu parle de sa puissance et de sa grandeur, et cela aussi bien dans la création (Psaume 19 v. 1) que dans la rédemption (Deutéronome 7 v. 8 ; Ésaïe 50 v. 2 ; Zacharie 13 v. 7).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MAISON - Figure d’une unité, d’un ordre stable, durable et uni en lui-même.
La maison est la figure d’une unité, d’un ordre stable, durable et uni en lui-même, qui est protégé du monde extérieur (Matthieu 13 v. 1 à 36). Dans la Bible, la « maison » est mentionnée avec différentes significations. Elle ne désigne pas seulement le lieu d’habitation comme tel, mais aussi ceux qui y habitent et, au sens plus large, des familles et des peuples entiers. C’est ainsi que la famille sacerdotale est appelée « la maison d’Aaron » et le peuple d’Israël, « la maison d’Israël » (Psaume 115 v. 10 ; Exode 16 v. 31). Bien que la tente d’assignation en Juges 18 v. 31 soit déjà appelée « la maison de Dieu », ce n’est toutefois que le temple à Jérusalem qui fut la « maison » au sens propre (1 Rois 6 v. 1).
La maison de Dieu dans l’Ancien Testament est un type de l’Assemblée (Hébreux 3 v. 6 ; 10 v. 21 ; 1 Pierre 2 v. 5). En contraste avec la maison, une tente parle d’habitation passagère, et souvent de ce qui est éphémère. Si notre corps terrestre est qualifié de « tente », le corps glorieux que reçoivent tous les croyants, lors de leur enlèvement à la venue du Seigneur Jésus, est appelé un « édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux (2 Corinthiens 5 v. 1) ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MANNE - Elle est un type du Fils de Dieu descendu du ciel sur la terre.
La manne doit son nom à la question des Israélites lorsqu’ils la virent pour la première fois durant leur marche dans le désert : «Man hu (qu’est-ce) ? » (Exode 16 v. 15). Aussi ne savons-nous pas exactement en quoi consistait cette nourriture que le peuple d’Israël a mangée pendant les quarante ans de traversée du désert. La manne contenait tout ce dont l’homme a besoin pour vivre. La parole de Dieu parle du «pain des cieux » (Exode 16 v. 4 ; Psaume 105 v. 40), du « blé des cieux » et du « pain des puissants » (Psaume 78 v. 24 et 25). Ainsi la manne n’était pas une nourriture terrestre, naturelle. Cela est confirmé par 1 Corinthiens 10 v. 3, où elle est appelée « viande spirituelle », sans doute aussi bien en raison de son origine surnaturelle que de sa signification spirituelle.
La signification de la manne est donnée en Jean 6. Elle est un type du Fils de Dieu descendu du ciel sur la terre. Il est le « véritable pain qui vient du ciel », le « pain de Dieu », « le pain vivant » et « le pain de vie » (Jean 6 v. 32, 33, 35, 48, 51). Par un septuple témoignage divinement parfait, il confirme qu’il est descendu du ciel comme la vraie manne (v. 32, 33, 38, 41, 50, 51, 58 ; au verset 42, ce sont les Juifs qui le disent). Pourtant, différemment de la manne qui servait à la conservation de la vie des Israélites, le fait de « manger » le pain de vie a une double signification spirituelle. D’abord, aux versets 50 à 53, le Seigneur Jésus dit que celui qui mange de ce pain reçoit la vie éternelle. Le fait de manger sa chair et de boire son sang est l’acceptation par la foi de sa mort expiatoire, la foi en son œuvre. Puis à partir du verset 54 seulement, il est question de manger et de boire d’une manière plus durable ou réitérée; il s’agit là de l’occupation continuelle avec le sacrifice de Christ, et de l’alimentation, de l’affermissement de la foi qui en résulte. Tout cela doit toutefois être compris au sens spirituel et n’a rien à voir avec la cène. On ne reçoit pas la vie éternelle en participant extérieurement au pain et à la coupe.
La « manne cachée » (Apocalypse 2 v. 17) est une allusion à la cruche qui renfermait la manne dans l’arche de l’alliance, posée, sur l’ordre de Moïse, « devant le témoignage » (Exode 16 v. 33 à 36 ; Hébreux 9 v. 4) ; elle devait être un souvenir permanent de la nourriture du peuple d’Israël dans le désert. Les vainqueurs de Pergame, par l’indication de cette nourriture, reçoivent l’assurance propre à les encourager que leur communion avec le Christ abaissé ne sera pas non plus oubliée dans l’éternité.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MELCHISEDEC - Vu comme type du Seigneur Jésus.
Ce personnage mystérieux n’est mentionné dans l’Ancien Testament qu’en Genèse 14 v. 18 à 20 et au psaume 110 v. 4. Dans le Nouveau Testament, il est vu comme type du Seigneur Jésus (Hébreux 7 v. 1 à 10). Melchisédec était roi de Salem (vraisemblablement Jérusalem) et sacrificateur du Dieu Très-haut. Les significations de son nom Melchisédec (« roi de justice ») et de son titre roi de Salem (« roi de paix ») se rapportent au règne de Christ dans le Millénium.
Melchisédec vint à la rencontre d’Abraham, lorsque celui-ci s’en revenait de la bataille des rois au cours de laquelle il avait délivré son neveu Lot, et fit apporter du pain et du vin, bénit Abraham et reçut la dîme de lui. Le fait que ni les parents ni les dates de sa vie ne sont mentionnés fait penser, selon Hébreux 7 v. 3, à l’existence éternelle du Fils de Dieu qui, déjà au psaume 110 v. 4, est désigné prophétiquement comme « sacrificateur pour toujours, selon l’ordre de Melchisédec ».
La sacrificature d’Aaron a pour objet de permettre à des pécheurs d’être purifiés aux yeux de Dieu et aux rachetés de s’approcher de Lui, alors que la sacrificature de Melchisédec parle de la bénédiction des hommes de la part de Dieu. Cela aura son accomplissement dans le Millénium quand le Seigneur Jésus régnera en justice et en paix comme Roi et Sacrificateur.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MER, LAC - Parfois une image des nations impies.
Dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau, les flots impétueux de la mer, agités par la tempête, sont parfois une image des nations impies. La figure est clairement expliquée en Apocalypse 17 v. 15 : « Les eaux que tu as vues, où la prostituée est assise, sont des peuples et des foules et des nations et des langues ». Il est dit quelque chose de semblable en Ésaïe 17 v. 12 et 13 : « Malheur à la multitude de peuples nombreux ! ils bruient comme le bruit des mers, et au tumulte des peuplades ! ils s’émeuvent en tumulte comme le tumulte de grosses eaux » (cf. Psaume 65 v. 7 ; Ésaïe 57 v. 20 ; Ézéchiel 26 v. 3). L’apparition d’une bête montant de la mer en Apocalypse 13 v. 1 montre que l’Empire romain naîtra d’un état de confusion ou d’anarchie (cf. Daniel 7 v. 3). En Matthieu 13 v. 1, le fait que le Seigneur Jésus s’assit près de la mer signifie qu’il se détourne de son peuple terrestre et prêche dès lors un message qui est destiné à tous les hommes. Dans l’éternité, il n’y aura plus de mer sur la nouvelle terre (Apocalypse 21 v. 1), car tous les états désordonnés, toute confusion et tout tumulte seront passés à jamais (cf. eau).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MER ROUGE - Comme figure de la mort, la mer Rouge montre que Christ est mort pour nous et a été ressuscité, et que chaque croyant est mort avec lui et marche maintenant en nouveauté de vie.
En 1 Corinthiens 10 v. 1 et suivants, il est dit deux fois que les événements en rapport avec la sortie du peuple d’Israël hors d’Égypte et le passage à travers la mer Rouge ont une signification typique pour nous. Les Israélites devaient traverser ce bras de la mer Rouge pour être délivrés d’Égypte. L’eau de la mer Rouge signifiait la mort certaine. Mais après que Moïse eut frappé la mer avec sa verge sur l’ordre de Dieu, les eaux se retirèrent sous l’effet d’un fort vent d’orient. Israël put ainsi traverser la mer à pied sec, tandis que les Égyptiens à leur poursuite y ont trouvé la mort (Exode 14). Comme figure de la mort, la mer Rouge montre que Christ est mort pour nous et a été ressuscité, et que chaque croyant est mort avec lui et marche maintenant en nouveauté de vie. Telle est la doctrine de Romains 6 v. 1 à 11. La mer Rouge est aussi un type du baptême, ainsi que Romains 6 v. 2 à 6 le montre en relation avec 1 Corinthiens 10 v. 1. Nous sommes non seulement morts avec Christ, mais aussi ensevelis avec lui.
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• MIDI, SUD - Au sud, le pays devient chaud et aride comme l'Egypte (le monde).
Dans l’Ancien Testament, le point cardinal sud est indiqué le plus souvent par des appellations qui se rapportent au pays d’Israël, la plus fréquente d’entre elles désignant la région désertique au nord de la péninsule du Sinaï (hébreu negev « le pays aride » : Genèse 12 v. 9 et plusieurs autres passages). Même la topographie du pays contient des enseignements spirituels. Plus on s’éloigne de son centre, plus le pays devient chaud et aride, jusqu’à ce qu’on atteigne finalement l’Égypte, qui est une figure du monde.
Dans le langage prophétique, le roi du Sud est le souverain de l’Égypte (Daniel 11 v. 5 et suiv.).
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• MIEL - Le miel est une image de la douceur naturelle.
Le miel est une image de la douceur naturelle, tout particulièrement des affections et de l’amabilité humaines. S’il est un don de Dieu, la Parole met toutefois en garde contre sa consommation excessive (Deutéronome 32 v. 13 ; Proverbes 24 v. 13 ; 25 v. 16 à 27). Dans l’offrande de gâteau, qui représente le Seigneur Jésus comme l’Homme parfait, il ne devait pas être employé de miel (Lévitique 2 v. 11). Nous le trouvons confirmé dans la vie et dans le service du Seigneur sur la terre. Comme enfant il était parfaitement soumis à ses parents (Luc 2 v. 51). Mais lorsque ses proches voulurent lui parler alors qu’il s’occupait d’âmes exercées, ils durent céder le pas à ceux qui, par la foi, étaient devenus ses frères et sœurs (Matt. 12 v. 46 à 50). À la noce de Cana, il adressa à sa mère cette parole si dure à première vue : « Qu’y a-t-il entre moi et toi, femme ? » mais à la fin de sa vie et de son service, il l’a confiée pour la suite aux soins de son disciple Jean (Jean 2 v. 4 ; 19 v. 26).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MOÏSE - Moïse est un type de Christ à plusieurs égards.
Moïse est un type de Christ à plusieurs égards. Comme conducteur du peuple d’Israël lors de sa délivrance hors d’Égypte, il peut être comparé au « chef de leur salut » (Hébreux 2 v. 10), et, comme médiateur entre le peuple et Dieu, à notre miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur, quand bien même Aaron était le véritable souverain sacrificateur d’Israël. Lorsque Christ, en Hébreux 3 v. 1, est appelé « l’apôtre (ou l’envoyé) et le souverain sacrificateur de notre confession », il est fait allusion à Moïse et Aaron. Les deux ensemble sont ainsi un type de notre Seigneur comme Sauveur et Sacrificateur. La parole prophétique de Moïse en Deutéronome 18 v. 15 fait aussi allusion à son caractère typique : « L’Éternel, ton Dieu, te suscitera un prophète comme moi, du milieu de toi, d’entre tes frères ; vous l’écouterez » (cf. Jean 1 v. 21 ; Actes 3 v. 22 ; 7 v. 37).
À un autre égard, Moïse est toutefois un type de la loi du Sinaï. Comme « législateur », il est souvent identifié avec la loi et le service divin israélite ; ainsi par exemple en 2 Corinthiens 3 v. 15 : « Lorsque Moïse est lu » (cf. Marc 12 v. 26). En Jean 1 v. 17, où l’économie de la loi est opposée au temps de la grâce, il est dit : « Car la loi a été donnée par Moïse ; la grâce et la vérité vinrent par Jésus Christ ». La différence fondamentale entre les époques de la loi et de la grâce fournit une explication plus profonde au fait que Moïse n’a pas été autorisé à entrer dans le pays de Canaan, type des bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (le motif extérieur étant sa désobéissance aux eaux de Meriba ; cf. Nombres 20 v. 12). Les bénédictions chrétiennes ne peuvent être atteintes par le moyen de la loi. Aussi est-ce Josué, type de Christ ressuscité et glorifié, qui devait introduire le peuple d’Israël dans le pays.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MOISSON - Elle rappelle la bonté de l’Éternel, et la fin des temps.
Plusieurs fêtes de l’Éternel dans l’Ancien Testament étaient en rapport avec la moisson et devaient rappeler la bonté de l’Éternel au peuple d’Israël. La gerbe des prémices provenait de la moisson des orges (Lévitique 23 v. 9 à 14 ; cf. Exode 9 v. 31), les pains offerts à la fête des semaines (« Pentecôte ») venaient de la moisson des froments (Exode 34 v. 22 ; Lévitique 23 v. 15 à 22), et la fête des tabernacles avait lieu à la fin de la récolte des produits de l’aire et de la cuve, c’est-à-dire à la fin des vendanges (Lévitique 23 v. 33 et suiv. ; Deutéronome 16 v. 13). La moisson est une occasion de joie (Psaume 126 v. 5 et 6 ; Ésaïe 9 v. 3) et une image de la récolte d’âmes précieuses pour Dieu (Matthieu 9 v. 37 ; Jean 4 v. 35 à 38). Comme le laboureur attend le fruit précieux de la terre et de sa moisson, ainsi nous sommes appelés à user de patience jusqu’à la venue du Seigneur (Jacques 5 v. 7).
Enfin la moisson parle aussi de la fin des temps avant l’apparition du Seigneur Jésus en gloire, quand il est dit notamment en Apocalypse 14 v. 15 à 20 : « La moisson de la terre est desséchée ». Il y a cependant une différence entre la moisson du froment et la vendange. Quand la balle et l’ivraie sont brûlées (Matthieu 3 v. 12 ; 13 v. 20), alors que le froment est assemblé dans les greniers, cela signifie que les incrédules vont dans la perdition éternelle et les croyants dans la gloire. Après la vendange, la récolte entière est cependant foulée dans la cuve, c’est-à-dire que le jugement est exercé indistinctement sur le monde entier en tant que système ennemi de Dieu et coupable (Apocalypse 14 v. 19 et 20).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MONTAGNE - Elles sont souvent une figure de la puissance et de la grandeur.
Les montagnes apparaissent souvent dans les Saintes Ecritures, car Israël est « un pays de montagnes et de vallées » (Deutéronome 11 v. 11). Elles sont souvent une figure de la puissance et de la grandeur (Daniel 2 v. 35 ; Zacharie 4 v.7). Comme le montrent les passages cités, il ne s’agit pas toujours de figures positives. La montagne est toutefois aussi une figure de la protection et de la sécurité (Psaume 11 v. 1 ; 121 v. 1) et parfois de l’élévation et de la communion avec Dieu (Genèse 22 v. 2 à 14 ; Exode 17 v. 10 ; 19 v. 3).
Le Seigneur Jésus s’est trouvé sur une montagne dans des moments importants: lors du Sermon sur la montagne, de sa transfiguration et de son ascension (Matthieu 5 v. 1 ; 17 v. 1 ; 28 v. 16).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MORT (la) - La mort est une conséquence du péché.
La mort est une conséquence du péché. Dieu avait dit à Adam : « De l’arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n’en mangeras pas ; car, au jour que tu en mangeras, tu mourras certainement (Genèse 2 v. 17) ». Dans le Nouveau Testament il est dit : « Car les gages du péché, c’est la mort (Romains 6 v. 23) », et « le péché, étant consommé, produit la mort (Jacques 1 v. 15) ».
1. La mort, c’est-à-dire la fin des fonctions vitales naturelles, est entrée dans le monde par le péché (Genèse 3 v. 19 ; Romains 5 v. 12 ; 6 v. 23). Elle n’est donc en aucun cas quelque chose de « naturel », mais elle est un châtiment de Dieu. Ainsi s’explique la crainte profondément enracinée de la mort chez l’homme (Hébreux 2 v. 15).
2. En outre, l’homme sans Dieu est spirituellement mort. La mort spirituelle est une image de l’éloignement de Dieu dans lequel l’homme se trouve. Elle exprime en même temps l’absence absolue de valeur, aux yeux de Dieu, de l’homme non régénéré (Éphésiens 2 v. 1). Elle est ainsi l’expression de l’état de l’homme perdu. Par la foi au Seigneur Jésus, chaque homme reçoit, à la nouvelle naissance, la vie éternelle, qui est décrite comme « ce qui est vraiment la vie » (Jean 1 v. 12 et 13 ; 1 Timothée 6 v. 12 à 19).
3. En Apocalypse 2 v. 11, (et aux chap. 20 v. 14 ; 21 v. 8), il est fait mention de la « seconde mort ». La pensée de la « première » mort qui y est implicitement contenue se rapporte à la mort du corps. La seconde mort est la condamnation éternelle des pécheurs, la séparation éternelle de Dieu (2 Thessaloniciens 1 v. 9).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MURAILLE, MUR - Une figure de protection, de défense, et de séparation.
Autrefois une ville « ouverte » dépourvue de muraille était livrée à la merci des ennemis et des bêtes sauvages (cf. Lévitique 25 v. 31 ; Deutéronome 3 v. 5). Une muraille, par contre, préservait des incursions ennemies et, en même temps, offrait la sécurité à l’intérieur de son enceinte. Déjà les bergers de Nabal ont rendu ce témoignage à David et à ses hommes : « Ils ont été une muraille pour nous, de nuit et de jour... (1 Samuel 25 v. 16) ».
Les murs de Jérusalem, de la « ville du grand roi » et du lieu du temple, jouent un rôle particulier. Il est à maintes reprises question de la construction et de la destruction de la muraille de la ville (cf. 1 Rois 3 v. 1 ; 9 v. 15 ; 2 Rois 14 v. 13 ; 2 Chroniques 32 v. 5 ; 36 v. 19). Le livre de Néhémie (chap. 3) décrit en détail la reconstruction de la muraille de Jérusalem après le retour de Néhémie, de Babylone, en l’an 445 av. J.C. Dans le règne millénaire, Dieu sera pour Jérusalem « une muraille de feu tout autour (Zacharie 2, 5) ». La nouvelle Jérusalem aussi, la « sainte cité », qui descend du ciel, aura une muraille de 144 (douze) coudées (Apocalypse 21 v. 12 à 19). La signification de la muraille est donnée en rapport avec la description du temple dans le règne millénaire : « Elle avait un mur tout à l’entour : la longueur, cinq cents, et la largeur, cinq cents, pour séparer ce qui était saint et ce qui était profane (Ézéchiel 42v. 20 ; cf. 44 v. 23) ».
Ainsi la muraille est une figure de protection et de défense, mais aussi de séparation ou de mise à part de ce qui est en contradiction avec Dieu et avec sa volonté. Par la loi que Dieu avait donnée, le peuple d’Israël était séparé des nations païennes comme par un « mur mitoyen de clôture » (Éphésiens 2 v. 14 ; cf. Nombres 23 v. 9). Dans sa bénédiction pour Joseph, Jacob mentionne toutefois déjà le fait que les rameaux de la branche qui porte du fruit pousseraient par-dessus la muraille, c’est-à-dire qu’un jour la bénédiction de Dieu atteindrait aussi les nations (Genèse 49 v. 22). Aujourd’hui les enfants de Dieu sont appelés à être des témoins de sa grâce et de l’Évangile dans le monde entier, mais ils sont en même temps séparés du monde et doivent aussi le réaliser dans leur vie individuelle et collective (Jean 17 v. 16 ; 2 Corinthiens 6 v. 14 à 18 ; 1 Jean 2 v. 15).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MYRRHE - La myrrhe parle bien de l’amertume et de l’intensité des souffrances du Seigneur Jésus en relation avec l’œuvre qu’Il a accomplie.
Cette résine aromatique (hébreu mor, grec smurna) sort d’elle-même, sous une forme des plus pure et exquise, de l’écorce d’un arbuste épineux au bois odoriférant ; les gouttes en forme de larmes durcissent en une substance d’un rouge tirant sur le brun (cf. Cantique 5 v. 5). La myrrhe était une composante de l’huile de l’onction sainte pour les sacrificateurs (Exode 30 v. 23). Elle faisait aussi partie des trois dons des mages de l’Orient à Jésus, le « Roi des Juifs (Matthieu 2 v. 11) » ; du vin mixtionné de myrrhe a été donné à boire au Seigneur lors de sa crucifixion (certainement comme narcotique, cf. Proverbes 31 v. 6), mais il ne l’a pas pris ; et une mixtion de myrrhe et d’aloès a été apportée par Nicodème au sépulcre du Seigneur (Jean 19 v. 39). Ainsi la myrrhe parle bien de l’amertume et de l’intensité des souffrances du Seigneur Jésus en relation avec l’œuvre qu’Il a accomplie.
Le nom de la ville de Smyrne aussi signifie « myrrhe », et l’assemblée qui s’y réunissait a dû beaucoup souffrir pour le nom du Seigneur Jésus (Apocalypse 1 v. 11 ; 2 v. 8). Cependant Il connaît sa tribulation et lui dit : « Ne crains en aucune manière les choses que tu vas souffrir » et : « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie (Apocalypse 2 v. 10) ».
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• MYRTE - Le myrte semble faire allusion à la paix et à la bénédiction du règne de Christ dans le Millénium.
Lors de la célébration de la fête des Tabernacles en Néhémie 8, les Juifs devaient apporter entre autres des branches de myrte pour en faire des tabernacles (v.15). « Au lieu de l’ortie croîtra le myrte », prophétise Ésaïe en rapport avec le règne millénaire (Ésaïe 55 v. 13).
Ainsi le myrte semble faire allusion à la paix et à la bénédiction du règne de Christ dans le Millénium.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• MAIN (sèche) - Réagirons-nous également avec foi aux paroles de notre Seigneur, s’Il nous invite à étendre notre main vers Lui, cette main qui par nature est totalement « sèche » et inapte à aucune bonne œuvre ?
Matthieu 12 v. 9 à 13. Tandis que le Seigneur était à la synagogue un jour de sabbat pour enseigner, il y avait là un homme ayant une main sèche (Matthieu 12 v. 9-13 ; Marc 3 v. 1 à 6 ; Luc 6 v. 6 à 11). Les pharisiens et les scribes L’observaient pour voir s’Il guérirait le jour du sabbat. Seul Matthieu nous rapporte qu’ils Lui posèrent aussi la question : « est-il permis de guérir le jour du sabbat ? ». Cette question montre qu’ils étaient intérieurement convaincus que Christ avait la capacité de guérir, et pourtant ils ne croyaient pas en Lui. Quelle dureté de cœur cela manifeste ! Même si notre Sauveur vivait dans l’abaissement parmi les hommes, Il était néanmoins le Maître de la situation. C’est toujours réjouissant de voir cela. Voilà donc l’homme à la main sèche. Sur ordre du Seigneur, il s’avance au milieu de la synagogue. Ceux qui guettent le Seigneur se réjouissent déjà d’une joie méchante, Le voyant bientôt pris au piège. La voix du Maître rompt ce silence tendu, elle est rayonnante de calme et de tranquillité :
« Quel sera l’homme d’entre vous, qui aura une brebis, et qui, si elle vient à tomber dans une fosse un jour de sabbat, ne la prendra et ne la relèvera pas ? Combien donc un homme vaut-il mieux qu’une brebis ! De sorte qu’il est permis de faire du bien le jour de sabbat (Matthieu 12 v. 12) ». Quelle logique impérieuse, parce que c’est de la logique divine ! Qui pouvait y opposer ne serait-ce qu’un seul mot ? C’est ainsi que le Seigneur a convaincu d’hypocrisie Ses adversaires, en se servant d’une petite parabole, si simple. En outre, elle tire sa beauté de ce qu’elle nous présente le Seigneur Jésus comme le « bon berger » qui va chercher une de Ses brebis pour la retirer de la fosse. C’est la suite de l’évènement qui nous le montre, qui plus est, un exemple du Seigneur mettant en relation une parabole avec un miracle, et l’« illustrant » ainsi. Ici Il retire la brebis de la fosse, tandis que dans les paraboles parallèles de Matthieu 18 v. 12 à 14 et Luc 15 v. 4 à 7 Il va à la suite d’une seule brebis qu’Il a perdue, et la cherche.
C’est le miracle qui suit la parabole : « Alors il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et elle fut rendue saine comme l’autre (Matthieu 12 v. 13) ». Combien c’est magnifique ! Cet homme avait de la foi, assez de foi pour étendre sa main sèche à la demande du Seigneur. Ne pourrions-nous pas tous apprendre quelque chose de lui ? Réagirons-nous également avec foi aux paroles de notre Seigneur, s’Il nous invite à étendre notre main vers Lui, cette main qui par nature est totalement « sèche » et inapte à aucune bonne œuvre ? Il répondra toujours par une riche bénédiction à l’obéissance de la foi.
Il n’est pas difficile de reconnaître une image du peuple d’Israël dans cet « homme à la main sèche ». Ce peuple a été autrefois, et est encore aujourd’hui, dans un état d’assèchement spirituel, sans foi pour étendre la main vers Lui. À l’inverse de cet « homme », ce peuple n’a pas tiré profit de la présence du Seigneur et de Sa volonté de guérir. Mais le jour viendra, où il sera amené par de graves épreuves à montrer de la foi au Seigneur Jésus, tandis qu’aujourd’hui continue à s’accomplir pour ce peuple cette parole prophétique bouleversante : « Sion étend ses mains, il n’y a personne qui la console (Lamentations de Jérémie 1 v. 17) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MAISON (établir) - Le maître établit sur sa maison des économes fidèles et prudents.
Luc 12 v. 42 à 45 ; Matthieu 24 v. 45). Le maître n’envoie pas seulement des serviteurs inviter ceux du dehors. Il établit sur sa maison des économes fidèles et prudents, afin de donner aux siens la nourriture au temps convenable. Tous n’ont pas le même service et personne ne doit imiter celui d’autrui. Il y a un « temps convenable » pour nourrir le peuple de Dieu, une « ration de blé » appropriée. Il y faut un « trésor » (Matthieu 13 v. 52) accumulé dans le cœur en se nourrissant soi-même, afin d’en pouvoir tirer ce dont les âmes ont besoin, « des choses nouvelles et des choses vieilles » : les richesses insondables tant du Nouveau que de l’Ancien Testament.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• MAISON (sur le roc) - Creuser et creuser profondément montrent le sérieux avec lequel l’homme doit se mettre au travail.
Que fait donc l’homme prudent dans notre parabole ? Il se cherche un solide fondement pour sa maison, il construit « sur le roc ». Pour la foi, il y a là bien des entraves à surmonter, bien des idées et traditions humaines à déblayer. C’est ce qu’exprime l’évangile de Luc quand il dit : « il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a creusé et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc (Luc 6 v. 48) ». Creuser et creuser profondément montrent le sérieux avec lequel l’homme s’est mis au travail.
Quelle qu’en soit la manière, chacun de nous bâtit « sa maison », et dans un autre sens, l’a déjà bâtie. Au lieu du mot maison, on peut aussi dire vie, bonheur, avenir, espérance, sécurité. Il s’agit de trouver pour sa propre vie, pour son bonheur, pour son avenir, pour sa sécurité, un fondement fiable qui résiste aux charges du temps et de l’avenir, des fondations qui permettent à notre vie de durer pour le temps et l’éternité. Ce qui forme ce fondement, ce sont les paroles du Seigneur, la Parole de Dieu. Même quand le ciel et la terre passeront, Ses paroles ne passeront pas (Matthieu 24 v. 35). S’appuyer par la foi sur ces paroles, c’est cela bâtir sa maison sur le roc.
La première application de cette construction de maison vise l’éternité. Cela nous fait penser à la parole du Seigneur en Jean 5 : « celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie (Jean 5 v. 24) ». Sous cet aspect, le croyant a déjà bâti sa maison. Il a entendu et il a cru, et il sait : un jour la pluie diluvienne tombera, les torrents viendront, et les vents de tempête se jetteront contre sa maison. Mais elle ne tombera pas car elle est fondée sur le roc. « Il ne vient pas en jugement », a dit le Seigneur.
La mort peut nous surprendre, Dieu peut faire tomber Ses jugements sur la terre, le Seigneur Jésus peut exercer son jugement final sur les morts (Apocalypse 20 v. 11 et suiv.) notre maison ne sera pas touchée par tout cela, parce que dans notre vie, nous nous sommes confiés en Sa Parole. Et comme la Parole du Seigneur demeure éternellement (1 Pierre 1 v. 25), ainsi aussi demeure éternellement celui qui se confie en cette Parole et qui fait la volonté de Dieu (1 Jean 2 v. 17). C’est une pensée réjouissante par-dessus tout.
Mais je pense que nous pouvons appliquer la construction de notre maison aux jours de notre vie ici-bas sur la terre. Le Seigneur permet bien des « pluies diluviennes » et des « vents » violents qui se jettent contre notre maison. L’épreuve peut arriver de tous côtés ; qu’en est-il alors du bonheur dans notre vie, de notre paix et de notre prospérité ? Tout va-t-il s’écrouler comme un château de cartes ? Non ; si nous avons orienté notre vie pratique d’après la Parole de Dieu, nous verrons que notre maison tient le coup : « et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont donné contre cette maison ; et elle n’est pas tombée, car elle avait été fondée sur le roc ». Peut-être que des hostilités et des persécutions nous atteindront, justement parce que nous Lui avons été obéissants. Rien, ou presque, ne rend plus paisible que la conscience de Lui avoir obéi. Ne va-t-Il pas nous garantir Lui-même pour toutes les conséquences de notre obéissance ? Il ne permettra pas que notre maison tombe.
C’est quelque chose de très grand d’avoir appris à creuser et à « creuser profondément » et à tout fonder dans nos vies sur le roc de Sa parole. Alors notre maison ne viendra pas à tomber, ni dans cette vie ni dans l’éternité.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MAISON (sur le sable) - Il n'y a rien de plus insensé que d’établir dans le sable sa maison, toute sa vie, son bien-être et ses peines.
Dans le cas de l’homme insensé, il n’est pas parlé de creuser ni de creuser profondément, mais il est dit simplement (en citant le texte de Luc, pour une fois) : « Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande (Luc 6 v. 49) ». En Matthieu les paroles du Seigneur sont redonnées de façon détaillée, et on ne peut guère en nier un certain caractère dramatique : « Et quiconque entend ces miennes paroles, et ne les met pas en pratique, sera comparé à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable ; et la pluie est tombée, et les torrents sont venus, et les vents ont soufflé et ont battu cette maison, et elle est tombée, et sa chute a été grande (Matthieu 7 v. 26 et 27) ».
Voilà donc le problème, ce qui est si lourd de conséquences : entendre et ne pas faire. Cet homme a lui aussi bâti sa maison. Il voulait s’assurer une vie la plus heureuse possible, et prendre aussi toutes les précautions pour l’avenir. Pour cela, il entreprend tout ce que les gens font et conseillent en pareil cas. Leur système de protection de la santé et du niveau de vie n’a jamais été autant développé, le « réseau social » n’a jamais été aussi dense qu’aujourd’hui. Ne fallait-il pas y parvenir malgré certains risques ? Il a bien déjà entendu parler des paroles de Jésus, et elles l’ont peut-être impressionné pour un temps, comme la foule de ce temps-là. Mais finalement il n’a pas agi selon Ses paroles, mais selon ce que les hommes enseignent et conseillent.
C’est ce que le Seigneur Jésus désigne par « construire sa maison sur le sable ». Y a-t-il rien de plus insensé que d’établir dans le sable sa maison, toute sa vie, son bien-être et ses peines ? Ne devrait-on pas attendre plus de bon sens d’un homme ? Ne vaut-il pas la peine d’examiner un peu plus soigneusement le sol sur lequel nous voulons tous construire notre bonheur ? « Ces miennes paroles », c’est le roc. Tout le reste, ce que les gens disent et enseignent, n’est que du sable.
Un de mes lecteurs appartient-il à ce groupe des gens insensés ? As-tu déjà peut-être entendu parler dans ton enfance du Seigneur Jésus, le Sauveur des pécheurs ? Et aujourd’hui, t’es-tu perdu dans le monde, faisant plus confiance aux paroles de tes amis et de tes conseillers qu’à la Parole de Dieu ? À quoi te servent le succès professionnel, la santé, la prospérité extérieure ? Tu as malgré tout construit ta maison sur le sable !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MAISON (sur le roc ou sur le sable) - Il ne s’agit pas seulement d’une croyance, d’une adhésion intellectuelle.
Deux maisons, extérieurement de même apparence, s’élèvent l’une sur le roc, l’autre sur le sable. Le fondement est caché. N’en est-il pas ainsi de beaucoup de jeunes, élevés peut-être dans la même famille ou dans la même ambiance, fréquentant le même rassemblement ? Dans le cœur des uns, Christ a sa place ; les autres Lui sont restés fermés. Dans Matthieu, celui qui a bâti sur le roc est qualifié de prudent, mais l’autre n’est pas seulement un imprévoyant, mais un insensé. En Luc, celui qui a bâti sur le roc a « fouillé et creusé profondément ». Rien de superficiel. Il ne dit pas « J’ai toujours cru », mais un travail profond de l’Esprit de Dieu a mis à nu le péché de son cœur, et l’a conduit à la confession et au repentir, à la vraie conversion.
Viendront la pluie, les torrents, le vent, comme dans Matthieu, figure de toute l’opposition de Satan ; ou le fleuve et son inondation, comme dans Luc, symbole du monde qui entraîne ; la « chute » en Matthieu, la « ruine » en Luc, sera d’autant plus grande que la maison avait plus belle apparence.
Comment « mettre en pratique » les paroles du Seigneur, « faire la volonté » de son Père (Matthieu 7 v. 21) et ne pas se contenter de dire : « Seigneur, Seigneur » ? Jean 6 v. 29 nous dit : « C’est ici l’œuvre de Dieu que vous croyez en Celui qu’il a envoyé ». Il ne s’agit pas seulement d’une croyance, d’une adhésion intellectuelle, d’une certaine connaissance de l’œuvre accomplie à la croix. Le Seigneur dit : « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle » (v. 54). Il faut saisir, par la foi qui pénètre l’être entier, que Christ a pris un corps et l’a donné pour nous ; qu’il a versé son sang pour ôter nos péchés. La Cène en est le mémorial, mais il y a ici beaucoup plus. C’est l’acceptation de tout son esprit, son cœur et sa volonté (Apocalypse 22 v. 17) de l’œuvre de Christ, fondement inébranlable de la vie éternelle, l’appropriation personnelle, comme nourriture et breuvage, d’un Christ mort, réponse aux besoins impérieux et profonds de l’âme.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• MAÎTRE (de maison) (1) - Ceux qui sont enseignés de Dieu sur le terrain de la résurrection.
Avec la parabole du maître de maison, nous arrivons à la dernière des paraboles de Matthieu 13, la huitième. Comme souvent dans le Nouveau Testament, le huitième élément d’une série signale quelque chose de nouveau, souvent la résurrection elle-même. Ici, dans cette huitième parabole, il nous est montré une nouvelle sorte de « scribe » sur le terrain de la résurrection. Le terme « scribe » a été utilisé comme dans la version JN Darby de la Bible. L’auteur de l’article utilise l’expression « instruit dans l’écriture ». « Jésus leur dit : Avez-vous compris toutes ces choses ? Ils lui disent : Oui, (Seigneur). Et il leur dit : C’est pour cela que tout scribe qui a été fait disciple du royaume des cieux est semblable à un maître de maison qui produit de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles (Matthieu 13 v. 51 et 52) ».
Ceux qui avaient compris Ses paraboles, le Seigneur les désigne comme scribes (ou : instruits dans l’Écriture) qui ont été instruits dans le royaume des cieux, ou, selon une autre manière de traduire, qui ont été faits disciples du royaume des cieux (dans ce sens, le mot grec se retrouve en Matthieu 28 v. 19 : « faîtes disciples »). Par cette expression, le Seigneur ne pense bien sûr pas aux scribes de Son temps, ni en général à un état spirituel ou religieux. Tout au contraire, Il désigne ceux qui sont enseignés de Dieu (Jean 6 v. 45), ces « sages » de Daniel 12 qui « comprendraient » les mystères de Dieu (Daniel 12 v. 3, 10). Maintenant donc, Il met de côté les scribes de Son temps, et introduit une nouvelle sorte de scribes, qui ne sont pas sur un terrain juif, mais sur le terrain de la résurrection.
Ce qui caractérise donc les scribes de nos jours, c’est premièrement qu’ils sont initiés aux mystères du royaume des cieux, et qu’ils ont acquis par là un riche trésor de connaissance de la vérité de Dieu. Si nous repensons à la parabole du trésor dans le champ, il y a clairement un contraste béni. Dans cette dernière, c’est l’ensemble des rachetés qui constituent le trésor du Seigneur Jésus ; mais ici il s’agit du trésor de Sa vérité dans les Siens. Il la leur a confiée, Il l’a déposée en eux, et ils l’ont saisie dans leur cœur, et peuvent se réjouir de ce trésor.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MAÎTRE (administrateurs) (2) - Pour glorifier le Seigneur et pour la bénédiction des autres.
La comparaison avec un maître de maison qui tire de son trésor des choses nouvelles et des choses vieilles, fait comprendre un second point : Le Seigneur voudrait que ceux qui possèdent quelque chose de Lui en fassent usage pour d’autres. Il ne nous a pas donné la vérité seulement pour notre usage et notre bénédiction personnelles, mais Il nous a confié une administration afin que d’autres aussi apprennent quelque chose de ce trésor. Le « c’est pour cela » avec lequel Il introduit cette petite parabole inclut manifestement la responsabilité.
La vérité divine forme toujours un tout unitaire. Cependant, elle a différentes parties et différents côtés, en sorte qu’on peut tout à fait parler de telle ou telle « vérité » particulière. C’est ainsi que le Seigneur parle ici de choses nouvelles et de choses vieilles. Il y a des vérités ou des communications de Dieu qui sont nouvelles, et d’autres qui sont vieilles.
Que Christ établisse un jour Son royaume sur la terre, en puissance et en justice, cela fait partie, par exemple, des choses vieilles ; c’était une vérité bien connue, révélée dans l’Ancien Testament. Que Christ dût souffrir et mourir, les prophètes de l’ancienne alliance l’avaient même aussi prédit, et dans cette mesure, ce n’était pas nouveau (1 Pierre 1 v. 11). Mais que le royaume des cieux existât dans cette forme en mystère pendant le temps de Son rejet, et qu’il inclût l’assemblée, c’était quelque chose d’entièrement nouveau. Le Seigneur le leur avait annoncé maintenant sous la forme de ces paraboles, et ils devaient être désormais comme un maître de maison qui sert ses biens à ses invités.
C’est un privilège merveilleux de connaître les voies de Dieu au travers de l’Ancien comme du Nouveau Testament. Les unes comme les autres appartiennent au trésor qui nous est confié. Mais il faut que la vérité divine nous devienne premièrement précieuse à nous-mêmes avant que nous la présentions à d’autres. Et comme la Bien-aimée du Cantique des cantiques (7 v. 13) avait gardé de tous les fruits exquis, nouveaux et anciens, pour son Bien-aimé, ainsi que le Seigneur nous aide à tirer des choses nouvelles et des chose vieilles du trésor qui nous a été confié, selon les nécessités du temps et selon les occasions, pour glorifier le Seigneur et pour la bénédiction des autres.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MAÎTRE (en résumé) (4) - Dieu amènera jusqu’à l’achèvement le propos de Son cœur pour la gloire de Son Fils.
Combien les paroles de notre Seigneur sont merveilleuses et divines ! Dans huit paraboles, simples mais profondes, Il nous dévoile les conseils du cœur de Dieu. Une fois armés de la connaissance des mystères du royaume des cieux, nous pouvons tranquillement et calmement apercevoir les différents développements qui se déroulent sur le grand champ de moisson. Il est vrai que le diable entre toujours en jeu pour tout corrompre ce que Dieu a produit. Dans cette mesure, le monde, mais aussi ce chapitre, est un immense et unique champ de bataille. On voit partout le conflit entre le bien et le mal, entre la puissance de Dieu et la puissance de Satan.
Mais la première grande prophétie de l’Écriture sur le Seigneur Jésus trouvera son accomplissement ultérieur comme elle a déjà été accomplie dans des parties essentielles : « et je mettrai inimitié entre toi et la femme, et entre ta semence et sa semence. Elle te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon (Genèse 3 v. 15) ». N’avons-nous pas vu toujours à nouveau dans ces paraboles cette inimitié entre l’adversaire et la semence de la femme ? Le Seigneur en parle directement dans la première et la seconde parabole (le semeur et l’ivraie du champ), et dans la seconde, le Seigneur désigne l’adversaire comme « Son ennemi ». Mais l’influence de cette inimitié se retrouve aussi dans les autres paraboles, si nous pensons seulement au grain de moutarde et au levain. Qui était l’instigateur de ce développement malheureux, sinon Satan ? Et que l’homme ait dû réacquérir le champ en l’achetant d’une main étrangère pour gagner le trésor, cela nous ramène au même auteur.
Mais même si beaucoup de gens aujourd’hui se représentent le contraire, même si la méchanceté de l’homme peut beaucoup s’aggraver, et malgré toute l’inimitié de Satan, Dieu amènera jusqu’à l’achèvement le propos de Son cœur pour la gloire de Son Fils. Même si cela paraît tarder, comme si Satan réussissait mieux que le Seigneur, la victoire décisive finale sera du côté de Celui qui est plus fort que Satan. Cela donnera donc une moisson immensément riche. Il se réjouira éternellement du trésor précieux et de la perle de grand prix, et Il sera satisfait du fruit du travail de Son âme. Ils seront le reflet de Sa propre gloire jusque dans l’immense éternité.
Que le nom de notre Dieu et Père soit glorifié, Lui qui a conçu un tel plan ! Que soit haut élevé et loué le nom de Son Fils, notre Seigneur, qui dans des souffrances indicibles, a posé le fondement pour l’accomplissement du propos de Dieu.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (1) - Beaucoup de paraboles, comme celle des mines, décrivent l’état de choses en l’absence du Seigneur.
Luc 19 v. 11 à 27. La parabole des mines de Luc 19 est distincte de la parabole des talents de Matthieu 25, comme on l’a déjà remarqué, même si elles se ressemblent beaucoup. Non seulement le Seigneur les a données à des moments différents et en des lieux différents (Jéricho, montagne des oliviers), mais elles diffèrent aussi quant à leur contenu. Le Seigneur Jésus a prononcé cette parabole des « mines » avec l’intention précise de corriger l’espérance prématurée des disciples. Le fait d’être près de Jérusalem les renforçait dans l’idée que le royaume de Dieu allait bientôt paraître. Or si le Seigneur était près de Jérusalem, c’était qu’Il était près de la croix, et non pas près du règne de 1000 ans.
L’absence du Seigneur.
« Et comme ils entendaient ces choses, il ajouta et (leur) dit une parabole, parce qu’il était près de Jérusalem, et qu’ils pensaient que le royaume de Dieu allait immédiatement paraître. Il dit donc : Un homme noble s’en alla dans un pays éloigné, pour recevoir un royaume et revenir (Luc 19 v. 11 et 12) ». Au début de cette parabole, le Seigneur Jésus dépeint un tableau qui Le représente, comme Il le fait à plusieurs reprises. Il se décrit comme un homme noble, et effectivement Il était fils de David, de lignée royale par Joseph selon la loi (Matthieu 1 v. 16), sans même parler de ce qu’Il était Fils de Dieu par Son origine. La dignité de Sa Personne donne à la parabole son caractère spécial.
Il s’agit donc d’un homme noble parti dans un pays lointain pour y recevoir un royaume et revenir. Ce voyage dans un pays lointain est sans aucun doute une allusion à la résurrection et à l’ascension de Christ. Bien que ces deux grands événements ne soient jamais positivement nommés dans les paraboles, ils figurent néanmoins dans beaucoup d’entre elles, et en sont même à la base, sous des expressions variées, qui parlent de quitter sa maison, ou de s’en aller, ou comme ici, d’entreprendre un voyage dans un pays lointain. En Luc 10, il est dit du bon samaritain qu’il « allait son chemin », une allusion à ce que Christ est devenu Homme. Ce « chemin » allant du ciel vers la terre s’accorde avec ce qu’Il exprime en Hébreux 10 v. 9 : « Voici je viens, pour faire ta volonté ». Mais dans notre parabole, le sens du voyage est inversé. Le Seigneur quitte la terre et va au ciel, ce qui s’accorde avec Sa parole de Jean 17 v. 11 : « Je viens à toi ».
Beaucoup de paraboles, comme celle des mines, décrivent l’état de choses en l’absence du Seigneur, des événements qui auront lieu avant l’établissement du règne sur la terre. L’intervalle de temps entre le rejet du Roi et l’établissement final du règne de paix jusqu’alors différé, est de la plus grande importance pour nous. Sept paraboles parlent de ce temps intermédiaire, chaque fois sous un point de vue différent :
1. dans la parabole de la « semence qui croit », la semence est jetée sur la terre, tandis que le propriétaire est absent jusqu’au temps de la récolte. Entre-temps, la semence germe, et croît, « sans qu’on sache comment (Marc 4 v. 26 à 29) ».
2. dans la parabole du « Roi qui fit des noces pour son fils (Matthieu 22 v. 2 à 14)», et dans la parabole parallèle du grand souper (Luc 14 v. 16 à 24), on ne voit ni le Roi ni l’hôtelier parmi les invités. Le Roi ne vient à eux que quand la salle des noces est remplie d’invités
3. Le « bon samaritain » laisse l’homme tombé entre les mains des voleurs pour un temps dans l’hôtellerie, mais non pas sans avoir pourvu à tout le nécessaire pour lui (Luc 10 v. 30 à 37).
4. En Marc 13 v. 34 à 37, un homme quitte sa maison et voyage à l’étranger après avoir donné leur travail à ses esclaves, et les avoir appelés à la vigilance.
5. Les compagnons de l’époux (ou : fils de la chambre nuptiale) sont préparés à ce que l’époux leur soit ôté (Matthieu 9 v. 15).
6. À la base de la parabole des « dix vierges », il y a l’absence de l’époux ; toutefois il est en chemin (Matthieu 25 v. 1 à 13).
7. Les paraboles correspondantes des « talents » et des « mines » nous montrent le maître des esclaves absent pour longtemps. Les esclaves ont assez de temps pour trafiquer (Matthieu 25 v. 14 à 30 ; Luc 19 v. 12 à 27).
Il n’y a pas d’incertitude sur le fait que l’homme noble aura un royaume, mais seulement sur le moment de sa réapparition. Il est allé au ciel pour y recevoir en propre un royaume de la part de Dieu. Il ne le reçoit pas de la part des hommes ni dans ce monde. Ayant trouvé une croix ici-bas, il est dans les pensées de Dieu qu’Il soit premièrement honoré au ciel avant de recevoir aussi sur la terre l’honneur qui Lui revient. « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père (Luc 1 v. 32) ». Tout ceci est en accord avec la prophétie de Daniel 7 où nous voyons quelqu’un « comme un fils d’homme » venir vers l’Ancien des jours. « Et on lui donna la domination, et l’honneur, et la royauté (Daniel 7 v. 13 et 14) ».
Cette introduction établit ainsi clairement trois points :
1. Le Seigneur Jésus aura un royaume visible, mais « maintenant Son royaume n’est pas d’ici (Jean 18 v. 36) » ; il est encore à venir ;
2. Il reçoit ce royaume dans le ciel de la part de Dieu ;
3. Le Seigneur reviendra et alors aura lieu Son apparition en puissance et en gloire. Car Il viendra comme Celui qui a reçu le royaume, c’est-à-dire comme prince des rois de la terre (Apocalypse 1 v. 5).
Venons-en maintenant à ce qui se passe durant le temps intermédiaire entre Son départ au ciel et Son retour sur la terre.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (2) - La mission confiée par l’homme noble à ses esclaves.
Deux groupes de personnes sont identifiés, d’abord les esclaves du maître, ensuite les citoyens du pays. Le Seigneur ne consacre qu’une phrase à chacun de ces groupes, mais le peu qu’Il en dit est extrêmement important : « Et ayant appelé dix de ses propres esclaves, il leur donna dix mines, et leur dit : Trafiquez jusqu’à ce que je vienne (Luc 19 v. 13) ».
« Dix esclaves », « dix mines ». Ce n’est pas seulement le contexte, mais aussi le nombre dix qui parle de responsabilité (« dix vierges », « dix commandements »). C’est ici la pensée principale : la responsabilité des esclaves vis-à-vis de leur maître. Chacun des esclaves reçoit une mine de la part du maître, avec la mission de « trafiquer jusqu’à ce qu’il vienne ». Dans la parabole des talents de Matthieu 25 la pensée dominante est celle de la souveraineté de Dieu ; et le maître donne alors quelque chose de différent à chaque esclave, mais la même récompense. Ici le maître donne pareil à tous, mais récompense différemment. Le point de départ est le même pour tous les esclaves, et la récompense se détermine selon la mesure avec laquelle chacun a fait face à sa responsabilité.
Le Seigneur attache manifestement à la « mine » une pensée différente de celle du « talent ». Les « talents » sont les dons spirituels que le Seigneur a conférés à Ses serviteurs selon leur capacité. Mais ici chaque esclave reçoit la même chose : une mine. On a considéré la « mine » comme une image de la Parole de Dieu. Dans ce sens, chaque croyant a reçu tout autant, et il doit trafiquer avec cette Parole de Dieu comme instrument de Sa grâce. Cette pensée a quelque poids. Mais il me semble encore mieux de voir dans la « mine » la révélation ou la connaissance de Dieu en Christ, une connaissance qui, il est vrai, découle pour nous de la Parole de Dieu. Cette révélation de Dieu en Christ est en fait un « capital » inestimable confié au même degré à chaque disciple du Seigneur. Sommes-nous bien conscients de la valeur de ce « capital » aux yeux du Seigneur ? En tout cas Il nous a remis quelque chose entre les mains, ce qui n’avait encore jamais eu lieu dans ce monde dans des temps précédents. N’y a-t-il pas là pour nous un puissant stimulant à remplir la mission du Seigneur, en nous y consacrant pleinement ?
« Trafiquez jusqu’à ce que je vienne ». Il n’est pas question de dons de grâce spirituels. Non, Dieu s’est pleinement révélé en Jésus Christ, Son Fils, et Il veut que cette révélation de Sa grâce dans le monde gagne toujours plus en extension. Quand le Sauveur était ici-bas, Il a fait connaître Dieu, Lui le Fils unique (Jean 1 v. 18). C’était une nouveauté absolue. Maintenant que le Fils séjourne au ciel, Dieu veut utiliser Ses esclaves dans le même but. Il s’est fait connaître à eux, et ils connaissent Ses pensées. Dès lors ils doivent trafiquer avec la « mine » dans le sens de la faire se multiplier.
C’est aussi le but propre, la grande tâche de notre vie. Nous ne devons pas seulement garder pour nous la révélation de la grâce de Dieu qui nous a été confiée, ni même simplement la garder correctement, si bon que cela soit. Que Dieu fasse que ce qui est de Lui se multiplie, chez nous et chez les autres. C’est une tâche merveilleuse que nous pouvons tous remplir de plusieurs manières. Une mère, par exemple, qui parle du Seigneur Jésus à son enfant, fait exactement ce dont il est question dans la parabole : elle trafique avec sa « mine ». À l’« école maternelle » ou à la « grande école », l’enfant n’a rien d’aussi précieux à apprendre. La mère a une « mine » ; tu en as une, j’en ai une. Qu’en faisons-nous ? N’est-ce pas quelque chose de grand que d’aider un autre à comprendre quelque chose de plus au sujet de Christ ?
« Jusqu’à ce que je vienne ». L’expression en grec est différente de celle de 1 Corinthiens 11 v. 26, et elle signifie ici « pendant que je viens ». Tout le temps de l’absence de l’homme noble est considéré comme une seule époque pendant laquelle il vient, parce qu’il est attendu à chaque instant. Nous faisons notre travail dans la conscience heureuse qu’il puisse prendre fin à chaque instant par la venue de notre Seigneur.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (3) - La scène de la parabole s’élargit maintenant pour englober « ses concitoyens ».
« Or ses concitoyens le haïssaient ; et ils envoyèrent après lui une ambassade, disant : Nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous (Luc 19 v. 14) ».
« Ses esclaves », « ses concitoyens ». Cette juxtaposition peut étonner. Les uns doivent servir leur Maître, les autres le haïssent, et malgré tout, il est dit de chacun d’eux qu’ils sont siens. Le texte grec requiert ici une explication pour une petite difficulté. Avec l’expression « ses esclaves » du v. 13, il y a une construction réfléchie signifiant « ses propres esclaves » ; au v. 14 il n’y a pas cette construction : « ses concitoyens ». Le v. 13 décrit donc une attitude plus intérieure que le v. 14. En outre, nous ne devons pas oublier que l’homme noble était supposé avoir un royaume. « Ses concitoyens » sont donc les Juifs, qui sont nettement distingués des disciples du Seigneur.
Or ces « concitoyens » haïssaient l’homme noble, et même « continuaient à le haïr » comme l’exprime la forme à l’imparfait. C’est en crucifiant leur Messie que les Juifs ont montré clairement à quel point ils haïssaient le Seigneur Jésus. Aucune raison n’en est donnée, car il n’y en avait point : « Ils m’ont haï sans cause (Jean 15 v. 25) ». Bien que comme homme Il fût de leur peuple et de la lignée royale, ils haïssaient Jésus. Bien que selon Sa nature, Il fût Dieu, et qu’Il fût par là le plus noble et le plus élevé de tous ceux qui demeuraient parmi eux, ils Le haïssaient.
Mais ils firent plus. Ils envoyèrent une ambassade après Lui pour dire : « nous ne voulons pas que celui-ci règne sur nous ». Ceci s’est passé quand ils rejetèrent le témoignage qu’Étienne rendit au Seigneur glorifié, et qu’ils lapidèrent le fidèle témoin de Dieu (Actes 7). Ils envoyèrent pour ainsi dire Étienne après Jésus. Le message de refus ne pouvait être plus clair.
À ce moment-là, le Seigneur était prêt à revenir encore vers eux. Avant Étienne, Pierre avait justement encore appelé les Juifs à la repentance, et avait promis des temps de rafraîchissement pour le cas où ils auraient suivi son invitation et se seraient convertis ; Pierre avait ajouté que Dieu leur enverrait Jésus Christ qui leur avait été préordonné. « Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés : en sorte que viennent des temps de rafraîchissement de devant la face du Seigneur, et qu’il envoie Jésus Christ, qui vous a été préordonné, lequel il faut que le ciel reçoive, jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes de tout temps (Actes 3 v. 19 à 21) ».
Cependant les Juifs rejetèrent le témoignage de Pierre comme celui d’Étienne. Non, ce peuple ne voulait pas que Jésus règne sur eux, et il ne le veut toujours pas aujourd’hui. Ils continuent à le haïr. Que va-t-Il faire finalement avec ces « concitoyens » ? « Mais ceux-là, mes ennemis, qui n’ont pas voulu que je régnasse sur eux, amenez-les ici et tuez-les devant moi (Luc 19 v. 27) ».
Le Seigneur les désigne ici comme étant « Ses ennemis ». Ils seront jugés devant Lui quand Il reviendra en gloire et en puissance.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (4) - L’homme noble recevra le royaume et reviendra, et il ne se bornera pas à juger Ses ennemis, mais Il récompensera aussi Ses esclaves.
« Et il arriva, à son retour, après qu’il eut reçu le royaume, qu’il commanda d’appeler auprès de lui ces esclaves auxquels il avait donné l’argent, afin qu’il sût combien chacun aurait gagné par son trafic. Et le premier se présenta, disant : Maître, ta mine a produit dix mines. Et il lui dit : Bien, bon esclave, parce que tu as été fidèle en ce qui est très-peu de chose, aie autorité sur dix villes. Et le second vint, disant : Maître, ta mine a produit cinq mines. Et il dit aussi à celui-ci : Et toi, sois [établi] sur cinq villes (Luc 19 v. 15 à 19) ».
Oui, « l’homme noble » recevra le royaume et reviendra. À ce moment-là, il ne se bornera pas à juger Ses ennemis, mais Il récompensera aussi Ses esclaves. Ce sera un moment sérieux et sublime quand le Seigneur « fera les comptes » avec Ses esclaves. Comme nous nous sommes déjà occupés de cela en détail à l’occasion de la parabole des « talents », nous ne nous arrêterons ici que sur quelques particularités intéressantes.
« Maître, ta mine a produit dix mines », on ne peut s’exprimer ainsi que si la mine se rapporte à la révélation de Dieu dans le Christ Jésus, et non pas à des dons de grâce conférés. La mine a, pour ainsi dire, produit quelque chose d’elle-même. L’esclave le reconnaît humblement. Il ne dit pas : « j’ai gagné ». Dans Sa réponse, le Seigneur parle de ce qui est « très-peu de chose » : « parce que tu as été fidèle en ce qui est très-peu de chose… ». S’agissant de notre responsabilité, c’est le plus petit côté de ce qui est considéré. Cela ne signifie nullement que ce soit une chose sans importance. Notre parabole enseigne juste le contraire. Mais par comparaison au décret divin et à la position bénie où nous sommes placés grâce à ce décret, ce que nous, nous pouvons faire par fidélité est très petit. Ce qui est grand, c’est ce qui est dans le cœur de Dieu, et ce que Lui a fait et fait encore dans Son Fils. Cependant dans la mesure où la grâce infinie de Dieu remplit notre cœur, nous sommes stimulés à être fidèles dans notre petit domaine.
Les deux esclaves dont la fidélité différente s’est exprimée par le gain de dix et de cinq mines n’entendent pas la même parole d’approbation. Seul celui qui a les dix mines reçoit la parole de reconnaissance « Bien, bon esclave » ; et le Maître l’établit sur dix villes, l’autre seulement sur cinq. Les deux conservent ce qu’ils ont acquis et en jouissent (il n’est pas parlé qu’ils aient à rendre les mines ; pensée consolante !). Mais la position des esclaves dans le royaume sera différente selon la fidélité avec laquelle ils auront travaillé. Ce côté n’est pourtant pas le plus élevé comme on l’a déjà remarqué. C’est pourquoi il n’y a pas ici l’invitation : « Entre dans la joie de ton Maître ». Partager Sa joie au ciel et en jouir sera quelque chose de plus grand que de régner avec Lui sur la terre.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (5) - Après les deux esclaves fidèles, nous voyons paraître un esclave d’une « autre » sorte.
« Et un autre vint, disant : Maître, voici ta mine, que j’ai gardée déposée dans un linge ; car je t’ai craint, parce que tu es un homme sévère : tu prends ce que tu n’as pas mis, et tu moissonnes ce que tu n’as pas semé (Luc 19 v. 20 et 21) ». Quelle honte qu’auprès d’un homme si bon et si noble, il y ait aussi cet autre esclave ! Il utilise les mêmes expressions que les précédents : « Maître », « ta mine », mais quelle différence de ton dans ses propos ! Qu’a-t-il fait de l’argent que le Maître lui a confié pour trafiquer avec ? Rien. « Voici ta mine ». Pendant tout le temps écoulé, il a enfermé sa mine dans un linge, et il s’est comporté ensuite comme s’il n’avait jamais reçu de « mine ». Quel mépris de son Maître cela exprime !
Si nous nous souvenons de ce dont la « mine » parle, nous voyons alors toute la portée de ce que le Seigneur Jésus présente ici. Il ne parle pas d’un esclave qui a été infidèle dans ce qu’on lui a confié, ou qui a volé, ni de quelqu’un qui rejette ouvertement la révélation de Dieu (ce serait un rebelle). Non, c’est quelqu’un qui professe L’avoir pour Maître, et qui accepte extérieurement la connaissance de Dieu qui lui a été accordée, mais qui n’en fait rien, ni pour lui ni pour les autres. Pourquoi n’en fait-il rien ? Parce qu’il n’y attribue aucune valeur. Le « linge » pour s’essuyer, qu’il aurait dû tremper de sa sueur au travail, reste sec pour envelopper la mine : c’est un capital mort !
L’esclave fait valoir qu’il craint le Maître, qu’il vivait dans une crainte perpétuelle (le verbe est à l’imparfait) de Lui. Ah ! si cela avait été vrai qu’il ait eu de la crainte ! Alors il aurait au moins été obéissant. Mais il ne craignait pas de refuser l’obéissance à son Maître, et il ne craignait pas de ne tenir aucun compte de la mission du Maître. La crainte qu’il prétend avoir, n’était qu’une crainte hypocrite, non pas la vraie crainte de Dieu. En outre, il se plaint d’avoir un Maître si sévère, qu’Il prend ce qu’Il n’a pas mis, et qu’Il récolte ce qu’Il n’ pas semé. Ces paroles sont autant hypocrites que fausses. Le Maître ne lui avait-Il pas remis la « mine » en main propre ? Comment pouvait-il prétendre qu’Il n’avait rien « mis » ? La vérité était que cet esclave ne connaissait ni n’aimait son Maître. Il n’a éprouvé à aucun moment la noblesse que ce Maître montrait en voulant faire de lui un administrateur de ses biens, en sorte qu’il aurait pu agir avec comme s’il avait été le Maître Lui-même.
Avec cette fausseté et cet égoïsme, cet esclave est l’image de tous ceux de la chrétienté qui certes professent être à Christ, et prétendent le servir, mais qui ne Le connaissent ni ne L’aiment. L’art et la manière dont on fait face à sa responsabilité manifeste si on L’aime ou pas. C’est le moyen de tester la véracité de ce qu’on professe. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime (Jean 14 v. 21) ».
Avoir reçu la grâce de Dieu en Christ et n’y trouver aucun stimulant encourageant à travailler avec cette « mine » selon Sa pensée, cela montre clairement qu’on relève de cette catégorie d’« esclaves ». De tels gens (chrétiens) peuvent être fortement engagés dans les questions de droits de l’homme, de justice sociale et de ce qu’on appelle l’éthique chrétienne. Mais la « mine » ne représente rien pour eux, pas plus que le Seigneur Lui-même : « Il lui dit : Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave : tu savais que moi je suis un homme sévère, prenant ce que je n’ai pas mis et moissonnant ce que je n’ai pas semé ; et pourquoi n’as-tu pas mis mon argent à la banque, et quand je serais venu je l’eusse retiré avec l’intérêt ? (Luc 19 v. 22 et 23) ».
Ce que dit cet esclave ne fait que révéler qu’il est un méchant esclave. En même temps il se condamne par ses propres paroles. Il en est toujours ainsi. Quand les hommes se trouvent des excuses devant Dieu, leurs motifs pour s’excuser fournissent généralement la base de leur condamnation. Leur prétendue logique n’est qu’une illusion grossière qu’ils se font à eux-mêmes, et par laquelle ils prononcent leur propre jugement. « Je te jugerai par ta propre parole, méchant esclave ». Le Maître se place sur le terrain du méchant esclave et de son argumentation. Si les suppositions d’où prétend partir le méchant esclave avaient été vraies, il aurait agi tout autrement, il aurait au moins mis l’argent du Seigneur à la banque. Le Maître, à Son retour, aurait pu alors récupérer l’intérêt en plus de Son argent.
Mais dans ces paroles du Seigneur n’y a-t-il pas une leçon pour nous tous ? Peut-être nous sentons-nous incapables de travailler nous-mêmes avec les biens qui nous ont été confiés. Ne devrions-nous pas alors au moins penser que d’autres peuvent travailler avec ? Il y a beaucoup de manières de le faire et d’aider. Et se tenir en prière pour les autres serviteurs n’est-il pas justement le meilleur moyen de le faire ? « Et il dit à ceux qui étaient présents : Ôtez-lui la mine et donnez-la à celui qui a les dix mines. Et ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines. Car je vous dis qu’à quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté (Luc 19 v. 24 à 26) ».
Le Maître fait ôter sa mine au méchant esclave. Il n’en est pas dit plus ici. Cela s’accorde bien avec l’évangile de Luc, qui met la grâce de Dieu au premier plan. C’est pourquoi le sort et le jugement de cet esclave ne sont pas détaillés davantage. Il en était de même avec le fils aîné de la parabole du fils prodigue. Néanmoins, être dépouillé de sa mine ne signifie rien moins qu’être jeté pour toujours dans la mort et les ténèbres. Le jugement de ceux qui sont ouvertement des ennemis est quand même indiqué ici (Luc 19 v. 27).
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MINES (6) - Note finale.
On peut être surpris que la mine ôtée au méchant esclave doive être donnée à celui qui avait déjà dix mines. « Ils lui dirent : Seigneur, il a dix mines ». Mais là-derrière se cache un principe divin général, qui est aussi à appliquer aux enfants de Dieu : « À quiconque a, il sera donné ; et à celui qui n’a pas, cela même qu’il a lui sera ôté ».
Quand la grâce et la révélation de Dieu ont suscité en nous une réponse d’amour, alors ce que nous avons et dont nous avons joui, non seulement ne nous sera pas ôté, mais il y sera ajouté de la grâce supplémentaire. Cela est déjà vrai aujourd’hui, et ce sera aussi vrai quand nous entrerons dans la gloire du royaume. Ce que nous avons gagné ici-bas ne sera pas perdu pour nous dans l’autre monde.
D’un autre côté, il se peut qu’une vérité divine qui a été placée devant nos cœurs ne suscite aucun mouvement de notre foi. Peut-être que nous nous en occupons, mais ce n’est pas mêlé de foi. Alors nous n’avons pas réellement Christ devant nous ; ce n’est qu’une connaissance sans effet sur notre conscience. Tôt ou tard, le Seigneur ôte une telle connaissance. Ainsi non seulement nous ne devenons pas plus riche, mais nous perdons même ce que nous croyons avoir.
L’enseignement de la parabole des « mines » peut bien se résumer par la parole de 2 Corinthiens 6 : « Or, travaillant à cette même œuvre, nous aussi, nous exhortons à ce que vous n’ayez "pas reçu la grâce de Dieu en vain (2 Corinthiens 6 v. 1) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MOISSON - Il a fallu que Jésus, le vrai grain de blé, tombant en terre, meure pour qu’il produise beaucoup de fruit.
Beaucoup de paraboles nous montrent que le jour de la moisson met en évidence s’il y a du fruit, de quel genre et combien. Galates 6 v. 7 à 10 en résume tout l’enseignement : « Ce qu’un homme sème, cela aussi il le moissonnera. Au temps propre, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas ». Dans la lumière de ce jour, il sera manifesté si l’on a semé pour sa propre chair, récoltant la corruption ; ou, pour l’Esprit, moissonnant de l’Esprit la vie éternelle. Déjà sur la terre, on discerne parfois la nature du fruit produit ; mais combien vive sera la lumière qui mettra tout en évidence au jour du tribunal de Christ ! Ailleurs il nous est dit : « Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment (2 Corinthiens 9 v. 6) ».
Les âmes sauvées.
Dans plusieurs paraboles, la moisson correspond au rassemblement des élus. Dans Jean 4 v. 35 à 36, parlant à ses disciples, le Seigneur dit : les campagnes sont déjà blanches pour la moisson ; il les encourage en ajoutant : « Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble ». Dieu se sert généralement de plusieurs instruments pour amener une âme à Lui ; bien des personnes ont dû semer dans un jeune cœur jusqu’à ce qu’il vienne au Sauveur. Et celui dont Dieu se servira au moment décisif où l’âme se tournera vers Lui, ne sera que le dernier anneau d’une longue chaîne ; telle une balance dont l’un des plateaux porte l’âme qui doit s’élever vers Dieu, et l’autre, les cartes de visite successives portant le message de ceux dont Dieu se sert pour lui parler. L’une d’elle sera décisive pour faire pencher le plateau, mais jamais elle n’y serait parvenue sans toutes celles qui l’ont précédée !
Mais les ouvriers du Seigneur ne sont que des instruments, des messagers. Il a fallu que Lui, le vrai grain de blé, tombant en terre, meure pour qu’il produise beaucoup de fruit (Jean 12). Le Psaume 126, v. 5 à 6 nous illustre bien ce double tableau. Ceux qui sèment sont mis en parallèle avec Celui qui va portant la semence. Eux sèment avec larmes et Lui va en pleurant. Impossible de travailler à l’oeuvre du Seigneur et de répandre la divine semence sans rencontrer, comme le Seigneur lui-même, beaucoup de larmes dans les sillons du champ. Mais si les serviteurs participent aux larmes, ils ont, comme leur Maître, part aussi à la moisson et au chant de joie. De Lui seul, par contre, il est dit : « Il revient, portant Ses gerbes » ; c’est à lui qu’elles appartiennent et à aucun de ses serviteurs ; pour elles, il est mort ; elles sont le fruit du travail de son âme dont il sera éternellement satisfait.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• MOUTARDE (grain) (1) - Dans ce contexte, il est impossible de voir quelque chose de positif.
« Il leur proposa une autre parabole, disant : Le royaume des cieux est semblable à un grain de moutarde qu’un homme prit et sema dans son champ : lequel est, il est vrai, plus petit que toutes les semences ; mais quand il a pris sa croissance, il est plus grand que les herbes et devient un arbre, de sorte que les oiseaux du ciel viennent et demeurent dans ses branches (Matthieu 13 v. 31 et 32) ». L’expression introductive « il leur proposa une autre parabole », qui se trouve dans chacune des trois premières paraboles du royaume des cieux (l’ivraie du champ, le grain de moutarde, le levain), réunit donc ces trois paraboles pour former un sous-groupe. Comme déjà remarqué, le Seigneur les a adressées aux foules, dehors, au bord de la mer, tandis que les trois dernières (le trésor, la perle, le filet) n’ont été dites qu’aux disciples, dans la maison. Cela correspond bien au fait que le premier groupe de paraboles montre le développement du royaume des cieux dans son aspect extérieur. Le Seigneur a-t-Il prédit un bon développement ? La première parabole donne clairement la réponse : non ! L’ivraie avait changé le royaume dans sa manifestation extérieure, au point que ce royaume ne correspondait absolument plus à l’intention initiale du semeur.
Maintenant le Seigneur ajoute deux paraboles supplémentaires dans lesquelles nous apprenons comment le développement du royaume des cieux devait continuer du point de vue historique. Après avoir montré un développement négatif, le Seigneur voulait-Il indiquer qu’il y aurait tout d’un coup un essor du royaume ? Il est étrange que tant de commentateurs aient vu les choses ainsi, et les voient encore de cette manière ! Dans le grain de moutarde et dans le levain, ils pensent pouvoir reconnaître une image de la diffusion générale de l’évangile ; une manière de voir qui n’est supportée dans le Nouveau Testament ni ici ni ailleurs. Certes, si l’on sort les paraboles de leur contexte, et si on les considère en soi, on pourrait arriver à l’opinion que le Seigneur expose ici quelque chose de bon. Mais si l’on prend en considération le contexte, et qu’on tient compte du sens qu’ont les symboles dans les autres passages où on les trouve, alors il est impossible de voir quelque chose de positif dans le développement signalé pour le royaume.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MOUTARDE (petit commencement) (2) - Le royaume des cieux a commencé par quelque chose de petit.
Nous voyons de nouveau l’homme semer la semence ; c’est de nouveau Son champ, et nous savons que « le champ, c’est le monde (Matthieu 13 v. 38) ». Mais cette fois-ci il ne s’agit pas de bonne ou de mauvaise semence, mais d’une très petite semence, qui monte rapidement (Marc 4 v. 32) et qui atteint une hauteur étonnante par rapport au reste de ce qui pousse dans le jardin. Tel est le point de départ de la comparaison. La petitesse du grain de moutarde était proverbiale chez les Juifs, et en bordure nord de la plaine de Génésareth où règne une végétation particulièrement abondante, on a découvert des arbrisseaux de moutarde des champs allant jusqu’à 4 mètres de haut.
Le Seigneur Jésus a reparlé ailleurs de la petitesse du grain de moutarde, et Il s’en est servi comme instrument de mesure de la foi. « Car, en vérité, je vous dis : si vous aviez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à cette montagne : Transporte-toi d’ici là, et elle se transporterait ; et rien ne vous serait impossible (Matthieu 17 v. 20) ». « Si vous avez de la foi comme un grain de moutarde, vous diriez à ce mûrier : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait » (Luc 17 v. 6) ».
On dit souvent que dans ces passages le Seigneur compare la foi à un grain de moutarde, et qu’en conséquence la comparaison de Matthieu 13 indique aussi quelque chose de positif. Mais en y regardant de plus près, on s’aperçoit qu’il n’en est pas ainsi. Le Seigneur ne fait aucune comparaison entre la foi et un grain de moutarde. Il compare plutôt la foi avec une force secrète, plus forte que la dynamite, pour utiliser un mot moderne. Une toute petite quantité de cette force cachée, aussi petite qu’un grain de moutarde, pourrait provoquer un « tremblement de terre » et serait suffisante pour déplacer une montagne et transplanter un arbre. C’est aussi la pensée de la petitesse du grain de moutarde dont le Seigneur se sert, et qu’on retrouve dans notre parabole.
Effectivement, le royaume des cieux a commencé par quelque chose de petit, d’insignifiant dans ce monde. Il présupposait, dans sa forme secrète (ou : en mystère), le rejet du Messie par les Juifs. Certes le royaume de Dieu était déjà présent dans la personne du Seigneur Jésus, mais pour le moment, et contrairement aux attentes juives, il ne devait pas paraître en puissance et en gloire. C’est la manière de voir les choses en Marc et en Luc où nous retrouvons cette parabole dans ces deux évangiles (Marc 4 v. 30 à 32 ; Luc 13 v. 18 et 19). Christ était certes ici-bas, mais non pas comme souverain de Son royaume ; Il était là plutôt comme « homme », dans l’humilité et l’abaissement, qui a l’intention précise de jeter un grain de moutarde dans son jardin. Tel a été le commencement de la chose, tout à fait bon, mais petit et sans apparence. Les 120 du début du livre des Actes correspondent à cela (Actes 1 v. 15) ; nous pouvons penser à eux ici. Naturellement ils ont aussi été le commencement de l’assemblée, du corps de Christ, de la maison de Dieu ; mais c’est une pensée différente de celle du royaume. Il est vrai qu’en ce qui concerne les personnes, l’assemblée et le royaume se recouvraient, tous deux à l’identique au commencement. Même si le royaume des cieux et l’assemblée sont très différents l’un de l’autre quant à leur caractère, les personnes qui les formaient dans les deux cas au commencement, étaient les mêmes.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MOUTARDE (développement) (3) - Le royaume des cieux allait devenir un grand système sur la terre, qui apporterait protection et abri à d’autres.
Le Seigneur prédit alors un développement qu’on doit qualifier d’étonnant : le grain de moutarde, allait croître, « monter » et devenir un grand arbre dans les branches duquel les oiseaux du ciel demeureraient. Il n’est pas question ici, pas plus que dans la parabole précédente, de savoir si l’homme a voulu cela. Mais c’est de cette manière que se poursuivrait le développement extérieur de la chose : le royaume des cieux allait devenir un grand système sur la terre, qui apporterait protection et abri à d’autres. On a objecté que, si Christ a apporté la semence dans le sol, le résultat du développement devrait aussi correspondre à Ses pensées. Pourtant, l’Écriture sainte dépeint un autre tableau. L’Éternel Lui-même n’a-t-il pas planté et cultivé Sa « vigne » ? Et pourtant, au lieu des raisins attendus, elle n’a porté que des raisins sauvages (Ésaïe 5 v. 2). Dans Jérémie 2, Il se plaint aussi : « Et moi je t’avais plantée, un cep exquis, une toute vraie semence ; comment t’es-tu changée pour moi en sarments dégénérés d’une vigne étrangère ? (Jérémie 2 v. 21) ». Il faut même affirmer, au contraire, que tout ce que Dieu a commencé de bon, l’homme l’a gâté par son infidélité. Le jardin d’Éden ne nous en donne-t-il pas le premier exemple, et le plus lourd de conséquences ?
On trouve déjà en Ézéchiel 31 le symbole d’un grand arbre. Dans ce passage, l’Esprit de Dieu compare l’Assyrie avec un grand arbre, un cèdre du Liban. Sous les branches puissantes de cet arbre, tous les oiseaux du ciel et toutes les bêtes des champs trouvaient refuge. C’est une description imagée de la grande puissance de ce royaume. Son caractère moral n’est pas en cause, là ; il pouvait être aussi bien bon que mauvais. Mais le fait était que les peuples environnants se réjouissaient de trouver sous lui protection et refuge. Cet arbre était tellement beau et magnifique, que tous les arbres d’Éden qui étaient dans le jardin de Dieu, lui portaient envie (Ézéchiel 31 v. 9).
En Daniel 4, le même symbole est utilisé pour le roi Nebucadnetsar. Il est aussi comparé à un arbre grand et fort, sous lequel les animaux des champs trouvent ombrage et dans les branches duquel nichent les oiseaux du ciel. La raison pour laquelle Nebucadnetsar lui-même est mentionné, et non pas son royaume, réside dans le fait que toute la puissance, aussi bien législative (faire les lois) qu’exécutive (les appliquer) était concentrée dans sa main. Cela n’a pas été le cas dans les royaumes suivants : Nebucadnetsar était la tête d’or, les autres étaient moins considérables. C’est pourquoi il était lui-même le grand arbre dont le sommet atteignait jusqu’au ciel. Lorsqu’en Ézéchiel 17 il est parlé du royaume à venir de notre Seigneur, le Saint Esprit utilise aussi l’image d’un cèdre magnifique, et Il ajoute : « et tout oiseau de toute aile demeurera sous lui ; ils habiteront à l’ombre de ses branches (Ézéchiel 17 v. 23) ». Notons qu’il est aussi ici parlé d’oiseaux.
Ainsi donc, l’Assyrie, Babylone et le royaume de mille ans nous sont montrés sous l’image d’un grand arbre qui offre à d’autres refuge et protection. Il est ainsi prouvé clairement qu’un grand arbre représente dans l’Écriture une grande puissance sur la terre, qu’elle soit bonne ou mauvaise. Et nous apprenons ensuite par notre parabole que le royaume des cieux se développerait aussi de cette manière. Ce qui était d’origine et de caractère céleste, deviendrait un grand système de puissance mondial offrant aux autres refuge et protection. Ceci correspond, dans l’histoire de l’église, à toute la période de Pergame (Apocalypse 2 v. 12 et suiv.). Historiquement, cela a commencé avec l’empereur Constantin le Grand en l’an 312. La chrétienté cessa alors d’être quelque chose de persécuté et méprisé, et au lieu de cela, elle en arriva à être hautement considérée par l’empereur de l’empire romain, et elle fut élevée au niveau de religion d’état ; parmi tous ces résultats fâcheux, l’un des plus tristes fut que le moyen pour obtenir puissance et gloire dans le "monde" fut d’être bien considéré dans l’église. Est-il étonnant que des « loups ravisseurs » s’introduisirent alors, qui n’épargnèrent pas le troupeau (Actes 20 v. 29) ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• MOUTARDE (hors du camp) (4) - Position que les chrétiens doivent occuper dans notre époque et dans notre monde.
Il est incontestable qu’avec la parabole du grain de moutarde, le Seigneur prédit un développement du royaume des cieux très fâcheux. Pour mettre en évidence la déviation par rapport au plan de Dieu dans la chrétienté, nous voulons pour finir attirer encore une fois brièvement l’attention sur la position que les croyants possèdent selon les pensées de Dieu, et la place qu’ils doivent occuper dans notre époque et dans notre monde. Ils ne sont « pas du monde » comme nous l’avons rappelé. Et parce qu’ils ne sont pas du monde, mais que Christ les a choisi du monde, ils sont les objets de la haine du monde religieux. Le monde aime bien ceux qui sont siens, mais il hait les enfants de Dieu et les persécute (Jean 15 v. 18 à 20). Le seul fait qu’ils ont reçu de Dieu une vie nouvelle et que par-là, ils sont devenus enfants de Dieu, conduit à ce que le monde « ne les connaît pas, parce qu’il ne L’a pas connu (1 Jean 3 v. 1) ».
Christ est mort pour eux afin de les retirer du présent monde (ou : siècle) mauvais (Galates 1 v. 4). Ils ont leur citoyenneté dans les cieux d’où ils attendent aussi le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur (Philippiens 3 v. 20). Dans ce monde, ils sont forains et étrangers (Hébreux 11 v. 13 ; 1 Pierre 2 v. 11), les balayures du monde, le rebut de tous jusqu’à maintenant (1 Corinthiens 4 v. 13). Ils n’ont pas ici de cité permanente, mais ils attendent celle qui est à venir (Hébreux 13 v. 14).
Pendant le temps du rejet du Seigneur, ils ne sont pas appelés à régner dans le monde, mais à persévérer et souffrir avec Lui (2 Timothée 2 v. 12 ; Romains 8 v. 17). Leur appel (ou : vocation) est céleste ; Dieu Lui-même les a appelés à Sa gloire éternelle dans le Christ Jésus, mais les souffrances sont leur part ici-bas pour « un peu de temps (1 Pierre 5 v. 10) ». Leurs bénédictions ne sont pas de nature terrestre, mais ils sont bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ (Éphésiens 1 v. 3). C’est pourquoi ils ont à chercher les choses qui sont en haut, non pas celles qui sont sur la terre (Colossiens 3 v. 1 et 2). Ils constituent en Christ une nouvelle création, et ils sont déjà transportés dans le royaume du Fils de l’amour du Père (2 Corinthiens 5 v. 17 ; Colossiens 1 v. 13). Pour le temps de leur séjour sur la terre, ils sont appelés à marcher d’une manière digne de Dieu, digne du Seigneur, digne de l’évangile et digne de l’appel dont ils ont été appelés (1 Thessaloniciens 2 v. 12 ; Colossiens 1 v. 10 ; Philippiens 1 v. 27 ; Éphésiens 4 v. 1).
Ce qui est vrai d’un seul racheté, vaut en principe pour tous les rachetés, l’assemblée du Dieu vivant. Cette assemblée ou église est la maison de Dieu, Son habitation, un temple saint dans le Seigneur, une maison spirituelle (1 Timothée 3 v. 15 ; Éphésiens 2 v. 20 à 22 ; 1 Pierre 2 v. 5). Elle appartient au Seigneur Jésus, et c’est Lui qui la construit (Matthieu 16 v. 18). Dieu se l’est aussi acquise par le sang de Son propre Fils (Actes 20 v. 28). Comme colonne et soutien de la vérité, elle est appelée à maintenir la vérité de Dieu sur la terre (1 Timothée 3 v. 15). À sa tête, il n’y a pas un simple homme, mais Christ glorifié (Colossiens 2 v. 19), et dans ses réunions, elle est soumise à la direction du Saint Esprit (1 Corinthiens 12 v. 4, 11). Ses « statuts » sont la Parole de Dieu, spécialement les « commandements du Seigneur » donnés par les apôtres (1 Corinthiens 14 v. 37 ; 1 Timothée 2 v. 8 à 12).
Cette esquisse devrait suffire à montrer combien le système religieux de la chrétienté, le royaume des cieux dans sa forme présente, a peu en commun avec la vraie église. Dans ce système mort, presque tout n’est-il pas directement contraire aux pensées de Dieu ? Faisons une fois la comparaison point par point ; le résultat est effrayant !
Alors, que doit faire l’enfant de Dieu qui désire rester fidèle dans les « derniers jours » ? Faut-il chercher à améliorer autant que possible ce qui ne va pas ? La réponse de Dieu est simple, mais sérieuse : « qu’il se retire de l’iniquité quiconque prononce le nom du Seigneur (2 Timothée 2 v. 19) ». S’Il nous montre dans Sa Parole combien est mauvais à Ses yeux tout le système, alors il ne reste qu’une chose à faire pour un fidèle témoin : le quitter.
Dieu ne « réforme » jamais quelque chose qui s’est détourné de Lui. Comme le Seigneur Jésus conduisait autrefois les disciples hors du système juif apostat, la « bergerie », et qu’il devint Lui-même la « porte » pour cela (Jean 10 v. 3 à 7), ainsi aussi aujourd’hui Il conduit les Siens à sortir « hors du camp (Hébreux 13 v. 11 à 14) ». Nous ne pouvons pas, ni ne devons, quitter la chrétienté comme telle, pour cela il nous faudrait nous faire juifs ou mahométans. Mais nous sommes invités à sortir vers Lui, hors du camp, portant Son opprobre. À ce moment-là, le camp était le système de religion juif ; aujourd’hui nous devons comprendre, par cette expression, les grands systèmes religieux de la chrétienté. Ce n’est pas qu’il n’y ait pas de vrais croyants en leur sein, mais ces enfants de Dieu ne sont ni le résultat de ces systèmes, ni ils en sont caractéristiques. Non, ces systèmes religieux sont des systèmes morts, et Dieu veut que les Siens les quittent.
Christ a, en son temps, « souffert hors de la porte », mais maintenant Il demeure au cœur du sanctuaire céleste (Hébreux 6 v. 20 ; 8 v. 1). Maintenant, nous dit la Parole de Dieu, c’est aussi la part des Siens. Ils ont accès au sanctuaire, ils peuvent déjà séjourner là par la foi, là où est Christ (Hébreux 10 v. 19 et suiv. ; 4 v. 16). Quel privilège immense ! Mais sont-ils, sommes-nous prêts à endosser l’autre côté de la position de Christ (hors du camp) et à porter Son opprobre ? Ce n’est pas dans ce camp que nous Le trouvons. Et si, quittant les systèmes humains, nous « sortons », nous n’allons pas dans le vide ; non, nous sortons vers Lui. C’est LUI le but de la séparation du mal. Combien cela est réjouissant !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• MOURIR (avec le Seigneur) - l'importance pour les croyants de connaître la question de mourir avec le Seigneur.
Expliquons maintenant les faits, la foi et l'expérience en relation avec notre mort avec le Seigneur. Il est tout aussi important pour les croyants de connaître la question de mourir avec le Seigneur que pour les pécheurs de connaître la question de la rédemption.
Lorsque Christ est mort sur la croix, non seulement il est mort pour les pécheurs, mais les pécheurs sont également morts en lui. Il n'est pas seulement mort pour les péchés, mais Il a également apporté la mort aux pécheurs. C'est un fait en Dieu que les pécheurs sont morts avec Jésus sur la croix.
Les Écritures suivantes le prouvent : « un seul est mort pour tous, donc tous sont morts (2 Corinthiens 5 v. 14) » ; « sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec Lui (Romains 6 v. 6) » ; « nous qui sommes morts au péché (Romains 6 v. 2) ».
Après avoir vu ces versets, nous pouvons réaliser que, selon Dieu, les croyants ont déjà été crucifiés avec Christ sur la croix. Quand un croyant n'est pas conscient de ce fait, il essaiera de se crucifier jour après jour et constatera que peu importe combien il essaie, il ne meurt pas. Il ne se rend pas compte que nous sommes déjà morts en Christ. Nous ne devrions pas essayer de nous crucifier ; nous devrions plutôt appliquer sa mort par la foi et considérer sa mort comme notre mort. Le baptême est la démonstration et la reconnaissance de la foi. Il démontre et reconnaît à la fois le fait. Romains 6 v. 3 dit : « Baptisés en sa mort ». « Le baptême en sa mort » (v. 4) est la démonstration et la reconnaissance de notre application par la foi de cette mort.
Nous sommes morts, nous avons été crucifiés avec Lui, et notre mort et notre crucifixion avec Lui sont des faits, pourtant la Parole de Dieu continue en nous chargeant de « nous considérer comme morts au péché (Romains 6 v. 11) ». Comment peut-on réellement se considérer comme mort ? Le seul moyen pour nous est de nous « considérer » comme morts en Christ. La mort de Christ est notre mort. Si nous avons cette foi, nous ferons l'expérience de mourir avec le Seigneur et d’être victorieux sur le péché.
C'est un fait que les croyants ont été crucifiés avec Christ sur la croix. Croyez-vous ce fait ? Êtes-vous prêts à accepter ce fait et à vous considérer comme morts ? Si vous croyez, vous ferez la même expérience de mourir avec le Seigneur que Paul.
Tous les enseignements de la Bible concernant la façon dont Dieu traite l'homme suivent l'ordre de trois choses : les faits, la foi et l'expérience. Tout ce que Dieu a fait est parfait. La façon dont Il traite le monde, est d'accomplir toutes Ses œuvres par Sa grâce, de sorte que les hommes n'auront pas besoin d'utiliser les voies humaines, mais plutôt de recevoir et de réclamer ces choses par la foi seule. Puisque Dieu traite l'homme en grâce à présent, Il n'a besoin d'aucun travail de la part de l'homme (Romains 4 v. 4). Le même principe s'applique aux doctrines cruciales telles que la « justification », la « sanctification », et la « victoire ».
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).