ÉTUDE DE LA BIBLE
IMAGES COMPARAISONS SYMBOLES BIBLIQUES
D'après les textes originaux hébreu
« Le Nouveau Testament est caché dans l’Ancien ; l’Ancien Testament est ouvert dans le Nouveau ».
A | B | C | D | E | F | G | H | I | J | K | L | M |
N | O | P | Q | R | S | T | U | V | W | X | Y | Z |
P
• Remmers Arend
Images et symboles bibliques
• PAIN, PAIN DE PROPOSITION - Nous ne trouvons pas de type plus poussé du corps de Christ.
Depuis les temps les plus reculés, le pain (hébreu lechem ; grec artos) est non seulement l’aliment le plus important, mais souvent tout simplement le symbole de ce qui est nécessaire à la vie. C’est ainsi que la manne est appelée « le pain qui vient du ciel », bien qu’elle n’ait pas été du pain au sens propre (Exode 16 v. 4). Le Seigneur Jésus est « le véritable pain qui vient du ciel… qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde (Jean 6 v. 32 et 33) ». Par la foi en sa mort à la croix, où il a offert son corps et son sang en sacrifice pour des pécheurs perdus, nous avons reçu la vie éternelle; et en étant continuellement occupé de lui et de son œuvre, nous recevons la nourriture spirituelle nécessaire pour chaque jour (Jean 6 v. 47 à 59).
Le nom de la ville de Bethléhem, dans laquelle le Seigneur Jésus est né, signifie « maison du pain ». Au cours d’une famine, Élimélec, le mari de Naomi, quitta cette ville et se retira aux champs de Moab où il mourut avec ses fils; seules Naomi et Ruth retournèrent à Bethléhem (Ruth 1).
Douze gâteaux ou pains sans levain, selon le nombre des tribus d’Israël, les pains de proposition, étaient posés sur la table dans la tente d’assignation. L’ensemble du peuple était ainsi continuellement placé devant les yeux de Dieu dans le sanctuaire (Exode 25 v. 30 ; Lévitique 24 v. 5 à 9). Les deux pains, cuits avec du levain, présentés en offrande tournoyée à la fête des semaines, typifient l’Assemblée de Dieu composée de Juifs et de Gentils (Lévitique 23 v. 17). Dans l’Ancien Testament, nous ne trouvons pas de type plus poussé du corps de Christ, composé de tous les vrais croyants, car l’Assemblée, et son unité, était alors encore un mystère qui n’a été révélé que dans le Nouveau Testament (Romains 16 v. 25 ; 1 Corinthiens 2 v. 7 à 10 ; Éphésiens 3 v. 3 à 11). Il fallait d’abord que, par la mort de Christ à la croix, le fondement soit posé, pour que le Saint Esprit puisse former le seul corps composé de rachetés tirés d’entre les Juifs et d’entre les Gentils (Éphésiens 2 v. 14 à 16). Le pain de la cène du Seigneur nous est donné aussi bien en souvenir de l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes, que comme symbole de l’unité de son corps spirituel (1 Corinthiens 10 v. 16 et 17 ; 11 v. 24).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PALMIER - Figure du repos et de la paix dans le Millénium.
Cet arbre élancé et haut, avec ses larges palmes caractéristiques, fournissait du matériau pour la construction des cabanes lors de la fête des Tabernacles (Lévitique 23 v. 40 ; Néhémie 8 v. 15). Des représentations de palmiers se trouvent dans le temple de Salomon, de même que dans le temple du Millénium décrit par Ézéchiel (1 Rois 6 v. 29 et suiv. ; Ézéchiel 40 v. 16 et suiv.). Lorsque le Seigneur Jésus est entré dans Jérusalem, une grande foule est sortie au-devant de lui avec des rameaux de palmiers en criant : « Hosanna! béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël ! (Jean 12 v. 13) ». Les rachetés de la grande tribulation, que Jean voit se tenir devant le trône et devant l’Agneau, sont vêtus de longues robes blanches et ont des palmes dans leurs mains (Apocalypse 7 v. 9). Dans le règne millénaire, « le juste poussera comme le palmier (Psaume 92 v. 12) ». Ainsi le palmier est la figure du repos et de la paix dans le Millénium, après toutes les détresses et les afflictions de la grande tribulation.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PASSEREAU - Symbole de ce qui est sans valeur et insignifiant.
Le passereau (ou moineau), connu presque partout et vivant volontiers près des habitations, est le symbole de ce qui est sans valeur et insignifiant (Matthieu 10 v. 29 à 31 ; Luc 12 v. 6 et 7). Néanmoins, il est placé sous les soins de Dieu, un encouragement pour ses élus. Si Dieu prend soin de ces petits oiseaux, combien plus de ses bien-aimés !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PHARAON - Type du « chef du monde » et du « dieu de ce siècle ».
Ce titre égyptien, qui signifie « grande maison », désignait dans l’Antiquité le roi d’Égypte qui était non seulement le souverain, mais aussi le dieu suprême du pays. Dans l’histoire du peuple d’Israël, au livre de l’Exode, le Pharaon est le type du « chef du monde » et du « dieu de ce siècle », qui a asservi et opprimé le peuple (Jean 14 v. 30 ; 2 Corinthiens 4 v. 4 ; Hébreux 2 v. 14 et 15). Il en est de même dans la plupart des autres passages de l’Ancien Testament, excepté dans l’histoire de Joseph.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PHILISTIN - Image de l’homme naturel qui s’est ingéré dans le domaine spirituel.
Le nom hébreu Philistin (Pelischtim) se trouve aussi dans la dénomination de la Palestine et signifie « étranger, voyageur ». Les Philistins étaient vraisemblablement originaires d’Égypte et étaient venus en Canaan par la Crète. Ils peuplèrent le sud-ouest du pays et, comme le peuple d’Amalek, y formèrent une population propre. Leurs cinq villes principales étaient Gaza, Asdod, Askalon, Gath et Ekron. Comme les Cananéens, desquels ils sont cependant distingués dans la Bible, les Philistins étaient des idolâtres ; leur divinité principale était Dagon (1 Samuel 5 v. 2). Le prophète Ésaïe désigne les Philistins comme des pronostiqueurs (Ésaïe, 6). Ils s’étaient établis dans le pays de Canaan sans passer à travers le Jourdain. Ils sont souvent appelés les « incirconcis ». Déjà Abraham et Isaac ont rencontré beaucoup de difficultés avec les Philistins. Plus tard aussi, lorsque le peuple d’Israël est entré en Canaan, il y a eu des combats pendant des siècles. Israël n’est jamais parvenu à conquérir entièrement la contrée habitée par les Philistins.
Les Philistins sont une image de l’homme naturel qui s’est ingéré dans le domaine spirituel, mais aussi de la chair dans le croyant. Dans le Nouveau Testament, nous voyons les Philistins, la chair revêtue d’habits chrétiens, sous divers aspects. Elle peut se présenter aussi bien sous la forme du légalisme (comme chez les Galates) que de l’iniquité et de la licence (comme dans la 2e épître à Timothée et dans l’épître de Jude).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PIED - Image de la marche de l’homme durant sa vie ici-bas.
Le pied est une image de la marche de l’homme durant sa vie ici-bas. Job exprime cela de la manière suivante : « Mon pied s’attache à ses pas; j’ai gardé sa voie, et je n’en ai point dévié (Job 23 v. 11) », et les paroles bien connues du psaume 119 v. 105 confirment cette pensée : « Ta parole est une lampe à mon pied, et une lumière à mon sentier ». Lors de l’onction des sacrificateurs et de la purification du lépreux, le sang du sacrifice devait être mis aussi bien à l’oreille et à la main que sur le pied, allusion à la purification de la marche (Exode 29 v. 20 ; Lévitique 14 v. 14). Mephibosheth, qui a été estimé digne de manger continuellement à la table du roi David, image de la grâce accordée au pécheur, était perclus des deux pieds, ce qui veut dire qu’il ne pouvait rien faire par ses propres moyens, mais qu’il vivait uniquement par la grâce (2 Samuel 9 v. 13). Paul pouvait aussi dire de lui-même : « Par la grâce de Dieu, je suis ce que je suis », et : « Quand je suis faible, alors je suis fort (1 Corinthiens 15 v. 10 ; 2 Corinthiens 12 v. 10) ».
Les traces de pas sont les signes visibles de la marche ; nous sommes exhortés à suivre les traces de notre Seigneur, que nous trouvons particulièrement dans les évangiles (1 Pierre 2 v. 21). Le marchepied est une image de l’abaissement et de la soumission (Jacques 2 v. 3 ; Psaume 132 v. 7), mais aussi du repos (1 Chroniques 28 v. 2 ; 2 Chroniques 9 v. 18). La terre est le marchepied de l’Éternel (Ésaïe 66 v. 1). Dans le Millénium, les ennemis de Dieu seront le marchepied de Christ (Psaume 110 v. 1). Nous trouvons Marie trois fois aux pieds du Seigneur Jésus dans une attitude paisible d’attachement (Luc 10 v. 39 ; Jean 1 v. 32 ; 12 v. 3).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PIERRE (roc) - Fréquemment employé au sens figuré dans des contextes très différents.
Dans le pays d’Israël, les pierres et des rocs abondent. Dans la Bible, ils sont fréquemment employés au sens figuré et cela dans des contextes très différents. Parfois les significations du roc et de la pierre sont très proches : ainsi, par exemple, quand le Seigneur se nomme le roc sur lequel il va bâtir son Assemblée (Matthieu 16 v.18) ; cependant, en 1 Pierre 2 v. 4, il est appelé la pierre vivante de laquelle s’approchent tous ceux qui croient en lui, afin de devenir eux-mêmes des pierres vivantes pour l’édification de la maison spirituelle, l’Assemblée. On peut dès lors comprendre la raison pour laquelle Pierre a été appelé « Pierre » (ou une pierre) par le Seigneur. La pierre mentionnée en Genèse 49 v. 25 et en Daniel 2 v. 34, fait allusion au Messie à venir, le Seigneur Jésus. Il est aussi appelé la « pierre d’achoppement » et le « rocher de chute » (Ésaïe 8 v. 14 ; Romains 9 v. 32, 33 ; 1 Pierre 2 v. 8) qui bientôt fera tomber et condamnera pour l’éternité tous ceux qui ne l’auront pas accepté par la foi.
Il est fait mention de cœurs de pierre en Job 41 v. 15 et en Ézéchiel 11 v. 19. Dans la parabole du semeur, il est question du sol rocailleux en Matthieu 13 v. 5 à 20, du roc en Luc 8 v. 6, 13, bien que la signification soit la même, à savoir l’impénétrabilité d’un cœur dans lequel la parole de Dieu ne peut prendre racine.
Le mot pierre est souvent l’équivalent de pierre précieuse (Genèse 2 v. 12 : « la pierre d’onyx »). Enfin la pierre peut aussi avoir rapport aux idoles, misérables ouvrages inertes de mains d’homme (Deutéronome 4 v. 28).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PIERRE ANGULAIRE - Le Seigneur Jésus est non seulement le fondement sur lequel est bâtie son Assemblée, mais il est aussi la pierre de coin posée par Dieu lui-même, qui donne à l’ensemble de l’édifice sa valeur, sa mesure et sa direction.
L’expression « pierre angulaire » n’est employée dans la Bible que dans un sens figuré. La fonction que cette pierre avait dans l’architecture de l’Antiquité n’a pas été clairement élucidée jusqu’à ce jour. Il est certain qu’elle faisait partie des fondations d’un édifice ; elle n’était pas le fondement en soi, mais elle en était une pierre importante d’après laquelle tout l’édifice était édifié. En Job 38 v. 6, il est dit en rapport avec la création de la terre : « Sur quoi ses bases sont-elles assises, ou qui a placé sa pierre angulaire…? » Ésaïe 28 v. 16 applique déjà le concept prophétiquement au Messie : « Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse pierre de coin, un sûr fondement ». Dans ces deux cas, Dieu est celui qui commence une grande et nouvelle œuvre en posant la pierre de coin.
Le Seigneur Jésus est non seulement le fondement sur lequel est bâtie son Assemblée, mais il est aussi la pierre de coin posée par Dieu lui-même, qui donne à l’ensemble de l’édifice sa valeur, sa mesure et sa direction. C’est précisément ce que Paul avait à l’esprit quand il écrivait aux Éphésiens : «…Jésus Christ lui-même étant la maîtresse pierre de coin, en qui tout l’édifice, bien ajusté ensemble, croît… ». Et quand Pierre parle de la maîtresse pierre de coin en citant le prophète Ésaïe, il le fait pour souligner particulièrement la grande valeur de cette pierre pour Dieu et pour ceux qui croient au Seigneur Jésus (Éphésiens 2 v. 20 ; 1 Pierre 2 v. 6).
L’expression « tête de l’angle » semble avoir une signification un peu différente. Le psaume 118 v. 22 et 23 dit prophétiquement du Seigneur Jésus : « La pierre que ceux qui bâtissaient avaient rejetée, est devenue la tête de l’angle. Ceci a été de par l’Éternel : c’est une chose merveilleuse devant nos yeux ». Les Juifs responsables étaient semblables à des bâtisseurs qui mettent au rebut une pierre jugée inutilisable (Marc 12 v. 10 ; cf. Actes 4 v. 11). Pourtant la pierre rejetée par ceux qui bâtissaient est pour Dieu la « tête de l’angle ». Bien que le sens précis de cette désignation soit difficile à indiquer, une chose est cependant claire : l’Homme Christ Jésus méprisé a une signification primordiale aux yeux de Dieu. Il est pour lui ce qu’il y a de plus précieux et l’élément le plus important dans sa maison spirituelle.
Le rejet du Seigneur Jésus, de même que la foi en lui, n’est pas sans avoir des conséquences éternelles. La pierre mise au rebut par les bâtisseurs pleins de mépris deviendra un jour « une pierre d’achoppement et un rocher de chute ». Le Seigneur l’avait déjà annoncé : « Celui qui tombera sur cette pierre sera brisé ; mais celui sur qui elle tombera, elle le broiera (Matthieu 21 v. 44) ». Tous ceux qui n’acceptent pas le Seigneur Jésus dans le temps actuel de la grâce, mais le considèrent comme une pierre d’achoppement, s’en iront à la perdition à l’instar de ceux qui le refuseront lors de son apparition en gloire et qui, en tant qu’ennemis, connaîtront son juste jugement.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PIERRE PRÉCIEUSE - Les pierres précieuses sont des images de la gloire variée de Dieu.
Les pierres précieuses appartiennent aux choses les plus belles et de la plus haute valeur que la terre offre. Elles se distinguent des métaux précieux, également très recherchés, par leur grande variété et leur éclat. Ces pierres sont des minéraux qui, pour la plupart, sont composés des mêmes substances, telles que le sable, l’argile et le charbon. Par des transformations de longue durée et des processus chimiques, qui souvent sont liés à une forte pression et à une température élevée, les pierres les plus merveilleuses sont formées à partir de substances sans valeur. Pour qu’une pierre obtienne l’éclat désiré et son aspect resplendissant, le tailleur doit la façonner. Toutes les aspérités doivent être abrasées avec compétence et précaution. Ce n’est qu’après ce travail que la pierre précieuse peut rayonner de tout son éclat; celui-ci résulte uniquement du fait que la lumière incidente est réfractée et réfléchie de multiples fois. Ainsi d’un matériau en soi insignifiant, provenant des sombres profondeurs de la terre, naît, par une transformation intérieure dans le secret et par un façonnage extérieur, un joyau.
Dans la Bible, les pierres précieuses sont des images de la gloire variée de Dieu (cf. Exode 28 v. 17 à 20 ; Ézéchiel 28 v. 13). En Apocalypse 4 v. 2 et 3, Dieu lui-même, dans son aspect, est comparé à un jaspe et à un sardius. Mais la nouvelle Jérusalem aussi, en Apocalypse 21 v. 11, a une lumière « semblable à une pierre très précieuse, comme à une pierre de jaspe cristallin », sa muraille est également de jaspe, et ses fondements sont ornés de 12 pierres précieuses (v. 18, 19). Actuellement, outre de l’or et de l’argent, des « pierres précieuses » sont aussi employées pour l’édification de l’Assemblée, de la maison de Dieu (1 Corinthiens 3 v. 12). Apocalypse 21 v. 10 en donne l’explication : elle avait « la gloire de Dieu ». La gloire de Dieu doit être reflétée dans les siens. C’est de cela que parlent les pierres précieuses.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• POISSON, PÉCHEUR - Le poisson est aussi employé comme image de l’homme qui est tiré de la mer du monde pour être amené à Dieu.
Dieu a donné à l’homme la domination « sur les poissons de la mer, et sur les oiseaux des cieux, et sur tout être vivant qui se meut sur la terre (Genèse 1 v. 28) » ; toutefois ce mandat n’est pas répété après la chute de l’homme. Après le déluge, il est vrai que Dieu dit à Noé : « Vous serez un sujet de crainte et de frayeur pour tout animal de la terre, et pour tout oiseau des cieux, pour tout ce qui se meut sur la terre, aussi bien que pour tous les poissons de la mer ; ils sont livrés entre vos mains. Tout ce qui se meut et qui est vivant vous sera pour nourriture (Genèse 9 v. 2 et 3) » ; mais l’homme n’a jamais exercé une pleine domination sur les poissons. Cependant le psaume 8 v. 6 à 8 dit prophétiquement du Fils de l’homme, le dernier Adam, que Dieu lui a soumis également les poissons de la mer, et nous en voyons bien la confirmation dans la vie du Seigneur Jésus (Matthieu 17 v. 27 ; Luc 5 v. 4 et suiv. ; Jean 21 v. 6) !
Les Israélites ne devaient manger que les poissons qui avaient des nageoires et des écailles ; tous les autres étaient impurs (Lévitique 11 v. 9 à 12). Les nageoires parlent de l’aptitude à se mouvoir par l’énergie spirituelle, et les écailles, de la protection contre les attaques de l’ennemi. Le poisson est aussi employé comme image de l’homme qui est tiré de la mer du monde pour être amené à Dieu (Matthieu 13 v. 47 et suiv.) ; déjà le retour d’Israël dans son pays est comparé à la pêche de poissons (Jérémie 16 v. 16). Le Seigneur Jésus a fait de ses disciples des pêcheurs d’hommes qui devaient attirer les hommes à lui par l’Évangile (Matthieu 4 v. 19 ; Luc 5 v. 10).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• POITRINE - Image des sentiments, des affections et de l’amour.
La poitrine, qui loge le cœur, est une image des sentiments, des affections et de l’amour. La poitrine de l’offrande tournoyée et l’épaule de l’offrande élevée, qui revenaient au sacrificateur, lors d’un sacrifice de prospérités (Lév. 7, 31-34), parlent des affections et de la puissance du sacrifice de Christ, qui servent à nourrir et à affermir la foi de celui qui en est occupé. Jean a vu, dans une vision, le Seigneur Jésus, comme Fils de l’homme, ceint aux mamelles d’une ceinture d’or (Apocalypse 1 v. 13), Celui dont l’amour ne peut jamais être séparé de sa sainteté et de sa justice.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PORC, POURCEAU - Le porc représente l’homme naturel qui ne change pas.
Selon la loi du Sinaï, les porcs étaient déclarés impurs. Il était expressément défendu aux Israélites de manger de la chair du porc (Lévitique 11 v. 7 ; Deutéronome 14 v. 8). Les Grecs également, qui ne connaissaient pas les exigences de Dieu, considéraient ces animaux comme le symbole de l’impureté et de la gloutonnerie. De plus les porcs, dans l’Antiquité, n’étaient pas les animaux domestiques que nous connaissons aujourd’hui, mais des bêtes à demi sauvages, vivant plus ou moins en liberté,.
Le porc représente l’homme naturel qui ne change pas, même s’il a acquis une certaine connaissance extérieure de la grâce de Dieu (cf. Matthieu 7 v. 6 ; Luc 15 v. 15 et 16 ; 2 Pierre 2 v. 22). Quelle différence avec la brebis paisible et docile, dépendante des soins du berger, qui est si souvent utilisée dans la parole de Dieu comme figure du croyant (cf. Psaume 23 ; Jean 10) !
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PORTE - Elle représente symboliquement, l’accès légitime à la bénédiction.
Les portes de la muraille servaient autrefois d’entrées et de sorties aux habitants de la ville ; elles étaient donc peut-être une image de la liberté et de la marche de la foi (Néhémie 3 ; cf. aussi Jean 10 v. 9). Les portes de la ville étaient habituellement ouvertes le matin et fermées le soir (Néhémie 7 v. 3). La porte était aussi le lieu où la justice était rendue et où les affaires administratives se traitaient (Genèse 19 v. 1 ; Deutéronome 22 v. 15 ; Ruth 4 v. 1 ; Job 31 v. 21). La nouvelle Jérusalem aura douze portes, selon la promesse du Seigneur Jésus à ses disciples : « Dans la régénération, quand le Fils de l’homme se sera assis sur le trône de sa gloire, vous aussi, vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël » (Matthieu 19 v. 28 ; Apocalypse 21 v. 12). Les portes ne seront plus jamais fermées, car il n’y aura plus de nuit là. D’autre part, il n’entrera « aucune chose souillée, ni ce qui fait une abomination et un mensonge » par les portes de la ville, car c’est « la sainte cité (Apocalypse 21 v. 25 à 27) ».
Outre son sens habituel d’entrée (par ex. d’une maison), la porte (hébreu deleth, pethach ; grec thura) représente quelquefois symboliquement, dans l’Ecriture sainte, l’accès légitime à la bénédiction. La porte de l’arche, que l’Éternel lui-même a fermée sur Noé et les siens, était le seul chemin de la délivrance de devant le déluge (Genèse 6 v. 16 ; 7 à 16). L’entrée de Christ par la porte dans la bergerie des brebis, en Jean 10 v. 1, signifie qu’il a satisfait à tout ce que l’Ecriture avait déclaré au sujet du Messie et de plus qu’il s’est soumis à la volonté de Dieu dans une entière obéissance. La bergerie des brebis est Israël, le peuple terrestre de Dieu. Toutefois le Seigneur Jésus poursuit en disant : « Je suis la porte des brebis. Tous, autant qu’il en est venu avant moi, sont des voleurs et des larrons ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé ; et il entrera et il sortira, et il trouvera de la pâture » (v. 7 à 9). Ici, il est lui-même la porte donnant accès aux bénédictions célestes: le salut, la liberté et la nourriture spirituelle. « La porte de la foi » a été ouverte par Dieu aux nations (Actes 14 v. 27).
La porte ouverte peut être une image de la bénédiction, d’un libre accès ou de l’occasion d’un service pour Dieu (Psaume 78 v. 23 ; 1 Corinthiens 16 v. 9 ; 2 Corinthiens 2 v. 12 ; Apocalypse 3 v. 8, 20 ; 4 v. 1), tandis qu’une porte fermée représente l’impossibilité d’entrer ou le jugement (Néhémie 6, v.10 ; Matthieu 25 v. 10).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• POURPRE - Cela évoque le bleu du ciel. Christ, la Parole devenue chair.
Sur la côte méditerranéenne du Proche–Orient se trouvent deux espèces de pourpres (mollusques) sécrétant un liquide qui paraît d’abord blanchâtre tirant sur le vert, mais qui devient bleu violacé au soleil et peut être coloré en rouge au moyen d’additifs. C’est de là que tirent leur origine les couleurs, mentionnées dans la Bible, de pourpre bleu et rouge. L’étoffe teinte en pourpre a reçu son nom de la matière colorante. Étant donné que la production de ces couleurs demandait beaucoup de peine, elles avaient une valeur d’autant plus grande et étaient utilisées particulièrement pour des étoffes précieuses (cf. Ézéchiel 27, 7, 24). Ces dernières ont aussi été employées lors de la construction de la tente d’assignation et pour la confection des vêtements du souverain sacrificateur.
Le pourpre bleu évoque le bleu du ciel. Christ, la Parole devenue chair (Jean 1 v. 14), est appelé « l’homme... venu du ciel » (1 Corinthiens 15 v. 47 ; Jean 3 v. 31). Quand il vivait sur la terre aussi, il était Celui qui est dans le ciel (Jean 3 v. 13). Il est devenu homme, mais il est toujours demeuré ce qu’il est de toute éternité : le Fils éternel dans le sein du Père (Jean 1 v. 18). Dans l’évangile selon Jean, le Seigneur Jésus est présenté comme le Fils de Dieu qui est descendu du ciel vers nous (cf. son septuple témoignage en Jean 6 v. 32, 33, 38, 41, 50, 51, 58). Non seulement Christ lui-même, mais aussi les siens portent un caractère céleste (cf. Hébreux 3 v. 1).
Le pourpre rouge parle de dignité royale. En Juges 8 v. 26, il est dit que les rois de Madian portaient des vêtements de pourpre. Lorsque le Seigneur Jésus était salué avec dérision par les soldats romains comme «roi des Juifs», il portait un vêtement de pourpre (Jean 19 v. 2 et 3).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• POUSSIÈRE - La poussière est une image de ce qui est terrestre et sans valeur.
La poussière est une image de ce qui est terrestre et sans valeur. Le premier homme a été formé de la poussière du sol et, après l’entrée de la mort engendrée par le péché, son destin déterminé par Dieu est que son corps retourne à la poussière (Genèse 2 v. 7 ; 3 v. 19 ; 1 Corinthiens 15 v. 47 et suiv.). Toutefois, lors de la résurrection d’entre les morts, les corps des croyants, « semés » en faiblesse et en déshonneur, ressusciteront en gloire.
La poussière parle aussi de l’insignifiance de tout ce qui est de cette terre, ainsi qu’Abraham l’a exprimé en disant « Moi qui suis poussière et cendre » (Genèse 18 v. 27 ; Psaume 103 v. 14), comme aussi de bas état et même d’humiliation (1 Rois 16 v. 2 ; Psaume 72 v. 9 ; 113 v. 7) ; c’est bien pourquoi Job en fait si souvent mention (Job 4 v. 19 ; 5 v. 6 ; 7 v. 21 et plusieurs autres passages). Le profond abaissement du Seigneur Jésus jusqu’à la mort, et à la mort de la croix, est exprimé prophétiquement par cette parole : « Tu m’as mis dans la poussière de la mort » (Psaume 22 v. 15). Le fait que le serpent doit manger la poussière fait allusion à l’avenir du diable que le Seigneur Jésus brisera bientôt sous nos pieds (Genèse 3 v. 14 ; Deutéronome 32 v. 24 ; Michée 7 v. 17 ; Romains 16 v. 20).
Enfin la poussière évoque aussi les masses innombrables (Genèse 13 v. 16 ; Zacharie 9 v. 3). Il est parlé plusieurs fois dans le Nouveau Testament du fait de secouer la poussière (cf. Ésaïe 52 v. 2). Les disciples de Jésus devaient secouer la poussière de leurs pieds lorsqu’ils n’étaient pas reçus (Matthieu 10 v. 14). Cette manière d’agir semble se rapporter au fait qu’un Juif, à son retour d’un voyage à l’extérieur de la Palestine, avait l’habitude de secouer la poussière de ses sandales et de ses vêtements parce que, dans son esprit, le pays païen d’où il venait était impur. Quand donc le Seigneur exhortait les disciples à agir de même envers leurs propres compatriotes, cela équivalait à une condamnation. À Antioche, lorsque les Juifs s’opposèrent en blasphémant contre Paul et contre l’Évangile, Paul et Barnabas secouèrent la poussière de leurs pieds et quittèrent la ville ; et lorsque la même chose se produisit à Corinthe, Paul secoua ses vêtements et leur dit : « Que votre sang soit sur votre tête ! Moi, je suis net : désormais je m’en irai vers les nations » (Actes 13 v. 51 ; 18 v. 6).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PREMIER-NE, PRIMOGÉNITURE - Le mot a un sens particulier en rapport avec le Seigneur Jésus.
Dans le peuple d’Israël, le premier-né avait une prééminence particulière. Il était non seulement l’héritier principal et celui auquel revenait la bénédiction (Genèse 27 v. 19 ; 48 v. 14), mais il occupait encore une position privilégiée dans la famille. Cette position ne devait pas nécessairement être liée au rang de naissance, ainsi que le montre l’exemple de Ruben et de Joseph (1 Chroniques 5 v. 1). C’est ainsi que doit être compris ce que Dieu dit prophétiquement du Messie : « Aussi moi, je ferai de lui le premier-né, le plus élevé des rois de la terre (Psaume 89 v. 27) ». En outre, le premier-né est sans aucun doute celui qui représente la famille ou l’ensemble du peuple. Tout premier-né fut mis à mort lors de la dixième plaie en Égypte (Exode 11 v. 5) ; tout premier-né dans le peuple d’Israël, tant des hommes que des bêtes, devait être sanctifié à Dieu ou racheté (Exode 13 v. 2, 13), et la tribu de Lévi fut désignée par Dieu pour son service à la place des premiers-nés d’Israël (Nombres 3 v. 12 ; 8 v. 16 et 17). Nous en trouvons l’interprétation spirituelle, pour l’Ancien Testament, en Exode 4 v. 22, où Dieu appelle le peuple d’Israël son « fils premier-né » et, dans le Nouveau Testament, en Hébreux 12 v. 23, où l’Assemblée de Dieu est appelée « l’Assemblée des premiers-nés ». Selon son conseil, ceux qu’il aime occupent une position privilégiée.
Le mot « premier-né » a un sens particulier en rapport avec le Seigneur Jésus. Comme Homme, il était non seulement le fils premier-né de Marie (Matthieu 1 v. 25 ; Luc 2 v. 7), mais il est aussi appelé le premier-né dans un sens spirituel. Comme le Fils de Dieu devenu Homme, il est le premier-né de toute la création (Colossiens 1 v. 15) ; comme le Ressuscité, le premier-né d’entre les morts (Colossiens 1 v. 18) et le premier-né des morts (Apocalypse 1 v. 5) ; dans la gloire, il sera le premier-né entre plusieurs frères (Romains 8 v. 29), et lors de son apparition en gloire, il sera introduit comme Premier-né de Dieu dans le monde habité (Hébreux 1 v. 6). Tous ces titres se rapportent au Seigneur Jésus comme Homme. Comme Premier-né, il a la prééminence à divers égards entre plusieurs qui lui sont semblables, « afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place (Colossiens 1 v. 18) ». Par contraste, il est lui seul le Fils unique de Dieu. Le titre « Fils unique » exprime qu’il est absolument sans pareil et seul comme Fils éternel de Dieu (Jean 1 v. 18).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PRESSOIR (cuve) - Souvent employée pour décrire le jugement.
Autrefois, le pressurage de la vendange s’effectuait souvent par le foulage avec les pieds dans le pressoir (Joël 3 v. 13). L’image du foulage du pressoir (ou de la cuve) est assez souvent employée dans la parole de Dieu pour décrire le jugement sans distinction des coupables (Ésaïe 63 v. 3 à 6 ; Lamentations 1 v. 15 ; Apocalypse 14, 19, 20 ; 19 v. 15). Parfois le mot cuve a cependant la même signification que le produit qui en est tiré, le vin, qui peut être une image aussi bien de la bénédiction et de la joie (Deutéronome 15 v. 14) que de la colère de Dieu (Apocalypse 14 v. 10, 19).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PUITS, FONTAINE, SOURCE - Dieu est la seule source d’eau vive.
À la différence d’une citerne, qui sert à recueillir et à conserver l’eau de pluie, un puits, une fontaine ou une source débitent de l’« eau vive », c’est-à-dire de l’eau qui jaillit d’elle-même de la terre (Genèse 26 v. 19). Cette différence apparaît clairement en Jérémie 2 v. 13 : « Ils m’ont abandonné, moi, la source des eaux vives, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées qui ne retiennent pas l’eau ». Dieu est la seule source d’eau vive.
Celui qui, par la foi, est venu au Fils de Dieu, la source de la vie éternelle, voit non seulement la soif de son âme étanchée pour l’éternité, mais possède dès lors en lui-même une fontaine d’eau vive qui jaillit en vie éternelle. Cela signifie qu’il se trouve, par le Saint Esprit, dans une relation vivante avec le Fils de Dieu qui est la vie éternelle. Des fleuves d’eau vive couleront de son ventre, c’est-à-dire qu’il est rendu apte à être en bénédiction pour d’autres (Jean 4 v. 13 et 14 ; 7 v. 39 ; 1 Jean 5 v. 20).
Au temps d’Isaac, les Philistins avaient bouché les puits, de sorte que l’eau ne pouvait plus couler (Genèse 28 v. 18). Jacques a dû poser cette question avec réprobation : « Une fontaine fait-elle jaillir par une même ouverture le doux et l’amer ? (Jacques 3 v. 11) ». Nous pouvons ressembler à ces puits bouchés desquels ne jaillit rien pour la gloire de notre Seigneur et pour le rafraîchissement de notre entourage ; et nous produisons non seulement des fleuves d’eau vive, mais aussi maintes choses qui ne servent pas au bien et à l’édification. Le simple professant est même comparé à une fontaine sans eau (2 Pierre 2 v. 17).
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• PUR, IMPURE - Dieu est la seule source d’eau vive.
La pureté extérieure revêtait pour le peuple d’Israël une signification importante, qui est appliquée, dans le Nouveau Testament, à la vie spirituelle (Matthieu 23 v. 25 et suiv. ; Jean 15 v. 3 ; Actes 15 v. 9 ; 1 Pierre 1 v. 22). En outre, Dieu a déterminé dans la loi les choses qui étaient pures ou impures. C’est ainsi qu’il est déjà parlé en Genèse 7 v. 2 de « bêtes pures », alors que la définition précise n’en est donnée qu’en Lévitique 11 (cf. Lévitique 20 v. 25). Un lépreux guéri devait encore être purifié, car sa maladie le rendait impur (Lévitique 13 ; 14). Celui qui avait touché un cadavre devait également être purifié (Nombres 19 ; Aggée 2 v. 10 à 14). Le sens figuré profond de la pureté ou de l’impureté extérieures était aussi connu des croyants de l’Ancien Testament (cf. Job 15, 14, 15 ; Psaume 19 v. 12 ; 51 v. 7). La pureté spirituelle est la conséquence du pardon des péchés et une caractéristique de la sainteté. Le Nouveau Testament distingue entre la purification fondamentale par la foi en l’œuvre rédemptrice de Christ (Actes 15 v. 9 ; Hébreux 1 v. 3 ; 2 Pierre 1 v. 9) et la purification pratique dans la vie de foi quotidienne (Jacques 4 v. 8 ; 1 Jean 3 v. 3).
Le fait que, selon la loi, le contact avec des choses impures souillait symbolise le principe selon lequel, dans le Nouveau Testament, un croyant se rend coupable en ayant communion avec des choses ou des personnes qui ne sont pas en accord avec la sainteté de Dieu. C’est pourquoi nous ne pouvons pas avoir de communion avec des incrédules et devons aussi nous séparer de ceux qui déshonorent le Seigneur dans leur vie (2 Corinthiens 6 v. 14 ; 7, 1 ; 7 v. 11 ; 2 Timothée 2 v. 21). Alors seulement, nous serons purs dans la pratique et pourrons honorer notre Seigneur.
Source : « IMAGES ET SYMBOLES BIBLIQUES » - par Remmers Arend.
• Philippe Dehoux
La Bible d'après les textes originaux hébreu
• PRIÈRE - Signification de la prière en nous basant sur les racines juives !
La prière, pour être efficace, doit être en accord avec la volonté révélée de Dieu. Prier pour des choses contraires à Sa volonté révélée, c’est tenter Dieu. Nous n'avons pas le droit de prendre un verset biblique qui est en rapport avec notre demande, pour croire que Dieu est forcément d'accord. Prier dans le but de se satisfaire soi-même, surtout dans les choses spirituelles, nous conduit inévitablement aux échecs : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions (Jacques 4 v. 3) ». De tous temps la prière et la louange régissent la vie des Hébreux, un juif loue le Seigneur en toutes occasions, pour toutes les circonstances de la vie. « Juif « veut littéralement dire « celui qui loue », si vous me permettez ce néologisme, nous pourrions traduire « louangeur » !
La prière la plus importante, parmi d’autres, pour un juif, est le « schéma » : « Ecoute Israël, l’Eternel est ton Dieu, l’Eternel est un ! (Deutéronome 6 v. 4) ». Le juif fait cette prière le matin, le midi et le soir, c’est la prière qu’il fait au moment de sa mort ou pour celle d’un autre, il la fait en de très nombreuses occasions !
En hébreu le schéma se dit ainsi : « Schéma Israël, Adonai elohénou, Adonai éhad ! » (שְׁמַע, יִשְׂרָאֵל: יְהוָה אֱלֹהֵינוּ, יְהוָה אֶחָד). Les juifs pieux ont une très haute sensibilité à la sainteté de Dieu ! Ils ne se permettent pas de prier avec désinvolture, ils le font avec tremblement et respect !
Nous savons que la réalité dans laquelle nous évoluons est le miroir de la réalité céleste. Il existe un tabernacle des cieux qui a servi de modèle à celui d’Israël (Exode 25 v. 9 ; Hébreux 9 v. 11), il y a une Jérusalem céleste et une terrestre (Apocalypse 21), etc…
Cette réalité se retrouve très bien dans l’hébreu : Lorsque Dieu sépara les eaux d’en haut de celles d’en bas, Il ne sépara pas les fleuves, les rivières, les mers et les océans, des nuages ! Non ! Il sépara les réalités célestes des réalités terrestres ! « Eaux » en hébreu se dit « Mayim », « מָּיִם », c’est un pluriel.
La Bible nous dit que Dieu fit un firmament pour séparer les eaux. « Firmament » est la traduction du mot hébreu « Raquiya », « רָקִיעַ », qui veut littéralement dire « barrière », « étendue solide », « séparation », « distinction ». Nous ne pouvons nous empêcher de voir la corrélation avec la « mer de verre, comme du cristal » de l’apocalypse 4 v. 6, ou le « ciel » ou « firmament » d’Ezéchiel 1 v. 22.
Le mot hébreu « Mayim » nous montre cela, dans son écriture même !
« מָּיִם » est composé de deux « mèm », dans l’écriture hébraïque protosinaïque, c’est-à-dire que du temps du don de la Thora à Moshé (Moïse), les lettres était pictographiques ! Le « Aleph » représentait une tête de bœuf, le « Ayin », un œil, le « vav », un clou ou un crochet… etc, eh bien le « mèm » était représenté par de l’eau ! Regardons de plus près le mot mayim en hébreu : מָּיִם, nous voyons deux « mèm », séparés par un « yod ». Le premier « même » est ouvert, c’est une lettre ouverte, tandis que le second est fermé (Le « mèm » final, dit « sophite » est une lettre fermée.
En hébreu il existe cinq lettres sophites, dont le « mèm ») et un « yod les sépare. Le premier « mèm » représente la réalité dans laquelle nous évoluons, nous les hommes (ne pas oublier que l’hébreu se lit de droite à gauche), cette réalité nous est ouverte, nous pouvons la connaître à l’aide de nos sens. Le « yod » représente la « Raquiya », le firmament, qui sépare les deux réalités, et enfin, le « mèm » final représente la réalité céleste, que nous ne pouvons atteindre, elle nous est fermée et nous ne pouvons l’appréhender que lorsque Dieu nous la révèle !
« Si vous ne croyez pas quand je vous ai parlé des choses terrestres, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses célestes ? (Jean 3 v. 12) ».
« Jésus, reprenant la parole, lui dit : Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais c’est mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 16 v. 17) ».
« …afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance… (Ephésiens 1 v. 17) ».
Israël a été choisi par Dieu pour être en bénédiction à toutes les nations, ce qu’il est en Yéshoua (Jésus) ! Lorsqu’un juif pieux prie, il est conscient que son but ici-bas est d’être un instrument pour établir le royaume du Mashiah (Messie) sur la terre ! Il est conscient que lui et son peuple « portent le joug du royaume des cieux », comme le disent les enseignements rabbiniques ! Yéshoua (Jésus) disait : « Prenez mon joug… (Matthieu 11 v. 29) »
En hébreu, « le joug du royaume des cieux » se dit : « Aol malchout shamayim », « עָוֹל מָלרוּת שָׁמָים ». Si nous prenons les premières lettres de ces trois mots, nous obtenons : « עמשׁ », ces trois lettres forment le « miroir » du mot « schéma », « שְׁמעַ » !
Frères et sœurs, pour les juifs, la prière est le couronnement sur terre du Roi des cieux ! La prière du matin se dit « Shakharit », « שַׁחַרית », celle du milieu du jour, « minkha », « מִינחַה » et celle du soir, « Arvit », « עַרבית » ! Si vous prenez les premières lettres des trois prières de la journée, vous retrouvez le « Schéma » !
Dans l’hébreu biblique, le mot « schéma » veut bien sûr dire « écoute », mais surtout : « Concentre-toi et entend » et aussi « entend et obéis » ! Pour tous ces verbes, c’est le même mot qui est employé : « schéma » !
En résumé, nous devons prier en nous approchant du trône de la grâce avec tremblement et respect, dans un esprit d’obéissance à la Parole de Dieu, nous devons être unis pleinement à Christ pour que son Esprit nous inspire, alors notre prière est efficace ! « La prière fervente du juste a une grande efficace (Jacques 5 v. 16) ».
Je terminerai par ceci : Frères et sœurs, si pour un juif la prière est de couronner sur terre Celui qui l’est dans les cieux, il en est de même pour nous ! Le Seigneur Yéshoua (Jésus) nous a enseigné à prier ainsi : « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui est aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien ; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c’est à toi qu’appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! (Matthieu 6 v. 10) »
« Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre, comme elle l’est aux cieux » ! N’est-ce pas couronner le Roi des cieux sur la terre ? Chers frères et sœurs, n’oublions jamais que nous sommes rattachés à l’olivier cultivé qu’est Israël ! Nos racines sont : Israël ! (Romains 11).
Le « notre Père », que nous nommons ainsi, est une prière chrétienne, pensons-nous (nous prions le notre Père, comme les juifs le « schéma » n’est-ce pas ?). Eh bien, en regardant plus attentivement ces deux prières, nous constatons une chose magnifique ! C’est qu’elles ont la même essence et la même racine ! Le « Notre Père » est une prière juive et par conséquent, chrétienne !
« Et l’Esprit et l’épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement (Apocalypse 22 v. 17) ».
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• PROPHÉTIQUE - L'acte prophétique de la reine Esther concernant la shoah.
Le récit du livre d’Esther nous parle de l’Amalécite Haman, qui voulait exterminer le peuple juif, et qui avait réussi à rédiger un décret validé par le roi de Perse, afin que tout le peuple hébreu soit exterminé en un jour, et la date de ce jour funeste était arrêtée ! Ce livre nous relate comment Dieu a agi par l’intermédiaire de Mardoshé et d’Esther, sa nièce, afin que ce décret se retourne contre les oppresseurs.
La Bible est vraiment merveilleuse et indéniablement inspirée ! Plus je l’étudie et plus il me parait impossible qu’un homme ou des hommes aient pu écrire ces livres en y cachant des secrets tels que ceux que nous pouvons découvrir en nous penchant sur les textes originaux ! Il faudrait vraiment être malhonnête pour nier cela !
Permettez-moi de partager avec vous une petite pépite qu’il est possible de trouver dans la Thora.
Dans le livre d’Esther nous lisons le récit de la pendaison des fils d’Haman, au chapitre 9. « Et à Suse, la capitale, les Juifs tuèrent et firent périr cinq cents hommes, et ils tuèrent Parshandatha, et Dalphon, et Aspatha, et Poratha, et Adalia, et Aridatha, et Parmashtha, et Arisaï, et Aridaï, et Vajezatha, les dix fils d’Haman, fils d’Hammedatha, l’oppresseur des Juifs ; mais ils ne mirent pas la main sur le butin (Versets 6 à 10) ».
Nous avons là une liste fastidieuse de noms et notre tendance est de passer dessus sans trop nous y attarder ! Cependant, lorsque nous prenons ce même passage dans les manuscrits originaux en hébreu, une particularité nous frappe ! Dans cette liste de noms sont insérées 3 minuscules et une majuscule ! Ce qui, en hébreu, n’a pas lieu d’être !
Les sages d’Israël se sont penchés sur le sujet et ont découvert une chose incroyable !
Prenons le texte hébreu :
וְאֵת פַּרְשַׁנְדָּתָא וְאֵת דַּלְפוֹן, וְאֵת אַסְפָּתָא.
וְאֵת פּוֹרָתָא וְאֵת אֲדַלְיָא, וְאֵת אֲרִידָתָ
וְאֵת פַּרְמַשְׁתָּא וְאֵת אֲרִיסַי, וְאֵת אֲרִידַי וְאֵת וַיְזָתָא.
Dans ce texte, j’ai indiqué les minuscules en rouge et la majuscule en vert.
Si nous prenons les valeurs numériques de ces lettres, nous trouvons une date : Le וַ donne 6000, soit, dans le calendrier hébraïque, le 6ème millénaire depuis la création de l’homme. Nous sommes en 2021, soit en 5782 dans le calendrier hébraïque.
En faisant la sommes des minuscules, nous trouvons 707 ! En les fusionnant avec le « vav » (la lettre en vert) nous trouvons l’année 5707 dans le calendrier hébraïque.
Les sages d’Israël qui ont relevé cette particularité ont été fort surpris, car les premiers à s’y être penchés vivaient au moyen âge, aux alentours de 1350 ! Seulement cette date correspondait dans notre calendrier, à l’année 1946 ! Alors, ils se sont dit que cela ne concernait pas leur génération et ont donc laissé cela de côté.
Or, à la fin de la seconde guerre mondiale, des rabbins ont redécouvert les écrits des sages de l’époque et ont tout de suite compris la signification de tout cela !
Le récit du livre d’Esther nous parle de l’Amalécite Haman, qui voulait exterminer le peuple juif, et qui avait réussi à rédiger un décret validé par le roi de Perse, afin que tout le peuple hébreu soit exterminé en un jour, et la date de ce jour funeste était arrêtée !
Ce livre nous relate comment Dieu a agi par l’intermédiaire de Mardoshé et d’Esther, sa nièce, afin que ce décret se retourne contre les oppresseurs.
Amalek, et son descendant Haman, représentent toujours dans la Bible, les forces diaboliques unissant satan, ses anges et les humains qui lui sont assujettis. Ces forces n'ont de cesse de tenter de détruire le peuple de Dieu, Israël, et ceux qui y sont rattachés, c’est-à-dire ceux qui ont accepté le sacrifice de Yéshoua et qui, de fait, sont unis à Israël selon ce que nous dit Paul dans son épître aux Romains.
Au terme de toute cette intrigue déjouée, Haman, sa femme et ses dix fils sont pendus, et le gibet qu’il avait dressé pour tuer Mardoshé a servi à leurs propres pendaisons !
Israël fête cet évènement à la fête de Pourim, qui est dans le judaïsme intimement lié à la fête de Hanouka, la fête des dédicaces ! En effet, ces deux fêtes célèbrent la délivrance d’Israël par Dieu, alors qu’il allait disparaitre ! A Pourim, par extermination physique, et à Hanouka, par assimilation au peuple grec sous Antiochus Epiphane.
Cependant, dans la suite du texte, nous trouvons une demande de la reine Esther, très particulière ! « Esther répondit : Si le roi le trouve bon, qu’il soit permis aux Juifs qui sont à Suse d’agir encore demain selon le décret d’aujourd’hui, et que l’on pende au bois les dix fils d’Haman (Esther 9 v. 13) ».
Elle demande au roi de rependre les fils d’Haman le lendemain ? Mais ils sont morts ! Le peuple d’Israël est sauvé de ses oppresseurs, pourquoi cette demande ? Est-ce un acharnement vengeur ? Une volonté d’humilier encore davantage ces hommes ? Non ! C’est un acte prophétique qui devait trouver son accomplissement plus de 2000 ans après !
Revenons à notre année 5707 ou 1946 ! Cette année-là eut lieu le procès de Nuremberg, où des responsables nazis ont été condamnés à mort !
Onze d’entre eux furent condamnés à la pendaison car il ne leur a pas été accordé d’être passé par les armes (mort plus honorable pour un militaire) au regard des actes inhumains perpétrés dans les camps de la mort et des exterminations de masse misent en œuvre dans les pays conquis !
Onze devaient être pendus, seulement dix l’ont été réellement ! En effet, Goering s’étant suicidé la veille en ingérant du cyanure, n’a pu l’être !
Cette pendaison eut lieu le 16 octobre 1946, soit le 21 tishri 5707 ! Précisément le dernier jour de Souccot pour les juifs, c’est-à-dire le jour de Hoshanna Rabba, jour de la grande délivrance !
Dieu a délivré son peuple de la première shoah que voulait mettre en œuvre Haman, et il l’a délivré de la seconde, voulu par Hitler et ses sbires !
Frère et sœurs, la reine Esther ne pouvait aucunement prévoir la shoah perpétrée par les nazis ! Il n’y avait aucune raison logique et rationnelle à ce qu’elle demande au roi Assuérus de rependre les fils d’Haman le lendemain ! Elle le fit, inspirée par l’Esprit de Dieu, afin de prophétiser la délivrance future du peuple d’Israël, qui serait à nouveau menacé d’extermination ! Non seulement l’Eternel a délivré son peuple et a retourné la sentence de mort contre ces dix dignitaires nazis, représentant l’Amalek de notre temps, mais 2 ans plus tard l’état d’Israël revoyait le jour. Et les enfants de Jacob reviennent sur la terre de leur héritage depuis lors !
La Bible est réellement la Parole de Dieu, elle nous surprend constamment par ses précisions et son exactitude !
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• PROPHÉTIE - Concernant le rocher qui accompagnait Israël !
Dans le texte du psaume 105 et au verset 41, le roi David, nous parle de ce rocher qui accompagnait Israël et qui fût fendu pour laisser un fleuve d’eau jaillir : « Il ouvrit le rocher, et des eaux coulèrent ; elles se répandirent comme un fleuve dans les lieux arides ». Cet évènement du passé et également une prophétie, car le jour où le Messie reviendra poser ses pieds sur le mont des oliviers, celui-ci se fendra en deux pour laisser un fleuve arrosé la grande mer (méditerranée, donc les nations) ; à l’occident et la mer de sel (mer de sel, donc Israël) pour leur apporter la vie !
Ce sera le règne du Messie sur Israël et sur toute la terre.
« Ce jour-là, ses pieds se poseront sur la montagne des Oliviers qui est en avant de Jérusalem, à l'Orient et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, de l'Est à l'Ouest, [formant] une gorge immense; une moitié de la montagne reculera vers le Nord, l'autre moitié vers le Sud. Et vous fuirez cette gorge de montagnes, car cette gorge de montagnes s'étendra jusqu'à Açal; vous fuirez comme vous l'avez fait devant le tremblement de terre, du temps d'Ouzia, roi de Juda. Toutefois l'Eternel, mon Dieu, interviendra, tous ses saints seront avec toi. Or, à cette époque, ce ne sera plus une lumière rare et terne. Ce sera un jour unique Dieu seul le connaît où il ne fera ni jour, ni nuit; et c'est au moment du soir que paraîtra la lumière. En ce jour, des eaux vives s'épancheront de Jérusalem, la moitié vers la mer Orientale, l'autre moitié vers la mer Occidentale; il en sera ainsi, été comme hiver. L'Eternel sera roi sur toute la terre; en ce jour, l'Eternel sera un et unique sera son nom (Zacharie 14 v. 4 à 9) ».
Source : « LA BIBLE D'APRÈS LES TEXTES HÉBREU » - par Philippe Dehoux.
• Georges A. et Christian B.
Enseignement pratique des paraboles
• PARDON - Le Seigneur nous enseigne comment, dans les détails de la vie journalière, nous pouvons éprouver ce qui lui est agréable. Mais aussi dans toute sa vie, il nous en a donné le parfait modèle.
Matthieu 18 v. 23 à 35). La lumière et le sel concernent particulièrement notre marche individuelle, mais nous sommes appelés à vivre ensemble avec d’autres croyants. Aucun témoignage collectif ne peut être réalisé sans Colossiens 3 v. 13 : « Vous supportant l’un l’autre et vous pardonnant les uns aux autres, si l’un a un sujet de plainte contre un autre ; comme aussi le Christ vous a pardonné, vous aussi faites de même ». Remarquons que cette parabole suit immédiatement le verset qui nous est cher : « Là où deux ou trois sont assemblés à mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Il semble que l’Esprit de Dieu se hâte d’attirer notre attention sur la nécessité du pardon entre frères, pour pouvoir réaliser pratiquement le rassemblement autour du Seigneur. Combien le témoignage est compromis lorsque des frères commencent à se disputer, s’ignorer, sinon se diviser.
« Un roi voulut compter avec ses esclaves ». Qu’en est-il lorsque Dieu veut « compter » avec nous ? Ne voulons-nous pas laisser sa lumière travailler nos consciences et nous amener à lui confesser nos fautes ? L’un des esclaves devait dix mille talents, dette impossible à payer, quoiqu’il en eût la prétention ; elle lui est remise en totalité ; aura-t-il conscience de l’immense grâce qui lui a été faite ? « Celui à qui il est peu pardonné, aime peu (Luc 7) ». Certes il ne nous a pas été peu pardonné ! Mais si l’on oublie la purification de ses péchés d’autrefois, parce qu’on ne les a pas vraiment confessés en détail au Seigneur, on perd de vue l’étendue de la grâce. Si l’on n’a pas considéré l’abîme dans lequel le Seigneur Jésus a dû descendre lorsqu’il portait nos iniquités, plus nombreuses que les cheveux de sa tête (Psaume 40), comment saisirait-on l’horreur que Dieu a du péché, et la grandeur de la dette qu’il nous a remise ?
L’oublier amène à être dur avec ses frères. Parce qu’un autre esclave lui devait cent deniers, le premier l’étranglait, exigeant le paiement, puis le jetant en prison puisqu’il ne pouvait payer. Tel frère m’a offensé, je ne le salue plus ! J’ai des griefs contre les frères, et pour cela je n’ouvre plus la bouche dans l’assemblée. Vraiment ? Et le Seigneur Jésus n’a rien fait pour toi ? C’est à Lui qu’il faut penser à nouveau, à ce qu’il a fait pour nous ; on pourra alors « pardonner de tout son cœur chacun à son frère ».
Remarquons que lorsque les esclaves constatent la dureté de leur camarade, ils ne publient pas la chose à gauche et à droite, quoiqu’ils en soient extrêmement affligés, mais ils s’en vont et le déclarent à leur seigneur ! Et souvenons-nous du parfait Modèle qui, sur la croix, pouvait dire : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu’ils font ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• PARTIE (adverse) - Le Seigneur met en évidence divers moyens que l’ennemi emploie pour empêcher les âmes de venir à Lui.
« Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut », dit la voix divine. « Tu as bien le temps ; une autre fois ; demain matin », souffle Satan à l’âme travaillée. (Matthieu 5 v. 25 à 26 ; Luc 12 v. 58 à 59). Cette parabole s’applique en première ligne aux Juifs (« J’ai un débat avec mon peuple »), mais nous pouvons en tirer pour nous la leçon qu’il importe dès à présent d’être réconciliés avec Dieu. « Prépare-toi à rencontrer ton Dieu », dit le prophète (Amos 4 v. 12). Rencontrer Jésus maintenant, c’est recevoir la vie éternelle, être réconcilié avec Dieu, trouver un Ami fidèle qui nous suivra le long de la route. Mais Le négliger pendant que nous sommes en chemin, c’est s’exposer après la mort à rencontrer le Juge qui, sans miséricorde, parce qu’il est juste, « te livrera au sergent, et le sergent te jettera en prison. Je te dis que tu ne sortiras point de là, que tu n’aies payé jusqu’à la dernière pite », chose bien impossible à faire.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• PARTIE (adverse) - L’homme doit profiter du temps que la grâce de Dieu lui accorde sur cette terre pour se mettre en règle avec Dieu.
Quand nous parlons de partie adverse, nous entendons donc d’un côté l’accusateur ou créancier en litige, et de l’autre côté l’accusé ou débiteur du même litige. Qu’est-ce que le Seigneur veut nous dire à travers cette parabole ? Dans un sens général, Il veut d’abord nous dire ceci : l’homme doit profiter du temps que la grâce de Dieu lui accorde sur cette terre pour se mettre en règle avec Dieu. S’il ne le fait pas, le jugement suivra. C’est l’état des affaires de tout homme, simple mais solennel. Dans Sa parabole, le Seigneur part du fait que l’accusé est coupable, et qu’une réconciliation est nécessaire pour le débiteur. C’est en effet l’homme pécheur qui doit être réconcilié avec Dieu, et ce n’est pas Dieu qui doit être réconcilié avec l’homme (comp. Romains 5 v. 10 ; Colossiens 1 v. 22). Car Dieu n’est pas l’ennemi de l’homme, Il n’est pas contre lui. Mais c’est l’homme qui vit en inimitié et en révolte contre Dieu. C’est pour cela qu’il a besoin de la réconciliation avec Dieu : « Nous sommes donc ambassadeurs pour Christ, Dieu, pour ainsi dire, exhortant par notre moyen ; nous supplions pour Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! (2 Corinthiens 5 v. 20) ».
Cependant la parabole ne dit rien sur la manière de parvenir à la réconciliation ; elle insiste simplement sur sa nécessité, si l’homme ne veut pas se trouver un jour en face du jugement de Dieu. Il est intéressant de voir qu’un passage de l’Ancien Testament répond à la question sur la manière dont peut avoir lieu cette réconciliation. Là aussi on voit des gens « en chemin », courant le danger de tomber sous la colère. Il leur est dit : « Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite, et que vous ne périssiez dans le chemin, quand sa colère s’embrasera tant soit peu. Bienheureux tous ceux qui se confient en lui ! (Psaume 2 v. 12) ». Voilà la réponse de Dieu, valable dans tous les temps : la soumission au « Fils » et la confiance en Lui. C’est ainsi que le psaume introduit le Seigneur Jésus ; Lui seul peut préserver l’homme du « créancier » et du « juge », car Il a pris sur Lui la dette, la culpabilité, de ceux qui se confient en Lui.
Peut-être y a-t-il quelqu’un parmi les lecteurs de ces lignes qui ne s’est pas encore réfugié par la foi sous le sang protecteur de Jésus. Veux-tu poursuivre ton chemin de cette manière, et rencontrer un jour Dieu comme juge, sans t’être réconcilié avec Lui ? Il n’y aura alors plus de possibilité pour se mettre d’« accord » ; la juste sentence tombera sur toi, et ta part sera l’étang brûlant de feu et de soufre (Apocalypse 20 v. 5 ; 21 v. 8). Aujourd’hui encore le Seigneur Jésus te propose d’être ton Sauveur. Si tu l’acceptes par la repentance et par la foi, tu peux apprendre qu’Il a acquitté ta dette, ta culpabilité, et que tu es maintenant réconcilié avec Dieu. Mais réalise que le chemin vers le tribunal est court. Il ne te reste plus beaucoup de temps.
Que personne ne s’illusionne dans l’espérance trompeuse qu’un jour la dette sera « purgée », que le dernier quadrant sera payé ! Selon le processus naturel à la base de notre parabole, il est évident que ce n’est pas le sens des paroles du Seigneur. Dans l’antiquité les débiteurs restaient en prison tant que leurs dettes n’étaient pas acquittées : autant la sentence était définitive, autant il était improbable d’arriver encore à un arrangement entre le créancier et le débiteur. C’est justement ceci que le Seigneur veut nous apprendre, et non pas que tout un chacun acquittera un jour la peine de ses péchés devant Dieu, et pourra alors sortir de la prison, de l’enfer. Une telle pensée est totalement étrangère à l’Écriture sainte. Elle ne connaît ni purgatoire ni rétablissement général ou rédemption de tous les hommes.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PHARISIEN (et le publicain) (1) - L’esprit pharisaïque manifeste en effet un sectarisme de la pire espèce.
Luc 18 v. 9 à 14. La parabole du pharisien et du publicain suit immédiatement celle du juge inique. Toutes deux touchent le sujet de la prière. La première (celle du juge inique) nous dit quand nous devons prier, la seconde, comment nous devons prier. La première met l’accent sur la persévérance dans la prière, la seconde sur l’humilité nécessaire.
Ces deux paraboles se différencient par une caractéristique : Tandis que la parabole du juge inique met fortement le point de vue prophétique au premier plan, dans la parabole du pharisien et du publicain, le Seigneur n’offre pas une image des voies de Dieu envers les Juifs et envers les nations, mais Il dépeint des comportements moraux, et Il montre ce que Dieu apprécie chez ceux qui s’approchent de Lui ; autrement dit, nous apprenons les caractères moraux qui conviennent au royaume de Dieu, et ceux qui ne lui conviennent pas, qu’il s’agisse du royaume de Dieu dans le temps présent ou plus tard.
La propre justice déplaît à Dieu ; par contre Il trouve son plaisir dans un esprit brisé. Cette parabole n’enseigne pas la manière dont l’homme est justifié devant Dieu. La doctrine de la justification par la foi ou de l’expiation des péchés ne saurait se trouver dans de tels passages, au début du Nouveau Testament.
La propre justice.
Luc introduit la parabole du Seigneur de la manière suivante : « Et il dit aussi cette parabole à quelques-uns qui se confiaient en eux-mêmes comme s’ils étaient justes, et qui tenaient le reste des hommes pour rien… (Luc 18 v. 9) ». Le Seigneur parle comme Celui qui connaît toutes choses. Il lit dans les cœurs des hommes et sait ce qu’ils pensent d’eux-mêmes et des autres. Lui choisit Ses expressions en conséquence.
Il y avait et il y a des gens qui se confient en eux-mêmes et qui s’estiment justes. Un des résultats de la propre justice, c’est le mépris des autres. Selon leur estimation orgueilleuse d’eux-mêmes, ils ont atteint un certain niveau devant Dieu et devant les hommes, et cela les amène nécessairement à avoir les autres en petite estime.
Ces quelques mots d’introduction à la parabole visent-ils les pharisiens d’autrefois ? Certainement oui, mais non pas eux seulement. La description qui suit s’applique tout à fait à eux, même si Luc ne les nomme pas directement. Cela laisse place pour tous ceux qui sont animés du même esprit qu’eux. La parabole vise donc nettement ceux-là aussi. L’esprit pharisaïque manifeste en effet un sectarisme de la pire espèce. Il s’est maintenu jusqu’à nos jours, comme il est facile de le constater, si seulement nous nous connaissons nous-mêmes tant soit peu. J’ai souvent pensé : « ne se cache-t-il pas en chacun de nous un petit pharisien ? » Il faut donc nous appliquer la parabole aussi à nous-mêmes.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PHARISIEN (et le publicain) (2) - Bien des chrétiens n’aient la même attitude de propre justice que celle du pharisien.
« Deux hommes montèrent au temple pour prier, l’un pharisien, et l’autre publicain (Luc 18 v. 10) ». La scène se passe au temple à Jérusalem. À l’heure habituelle de la prière, deux hommes y montent pour prier. Les deux sont Juifs et ont ainsi les mêmes privilèges. Mais il y a un contraste visible entre eux, et au point de vue juif, il n’en est guère de plus grand. L’un est pharisien, l’autre publicain. Les pharisiens sont décrits au chapitre 5 de Luc, à partir du verset 17, et les publicains au chapitre 3, versets 12 et 13. Les premiers sont au sommet de la dévotion ; les seconds en sont aussi éloignés que possible, ce sont des pécheurs bannis de la société juive.
Il est facile de saisir les contours du tableau dressé ici par le Seigneur Jésus. L’homme religieux et le pécheur avéré sont là devant nous. Tous deux reconnaissent le Dieu d’Israël, tous deux ont une requête à Lui présenter. Car pourquoi aller au temple sinon pour y prier ? Mais leurs cœurs sont dans des états aussi différents que possible, comme on va le voir. Celui qui lit dans les cœurs, celui qui voit ce qu’il y a derrière la façade extérieure, Celui-là sait ce qui se passe au-dedans de l’un et de l’autre. Il ne se laisse pas tromper par l’apparence extérieure. À l’inverse, combien nous sommes facilement éblouis par des gens du type pharisien, alors que nous n’attendons fondamentalement rien de bon de ceux du type publicain ? Mais le classement à la fin de la parabole est exactement inversé.
« Le pharisien, se tenant à l’écart, priait en lui-même en ces termes : Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes, adultères ; ou même comme ce publicain. Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tout ce que je possède (Luc 18 v. 11 et 12) ». Le pharisien « se tient à l’écart », il adopte une position particulière correspondant à sa dignité. Cette expression est absente pour le publicain. Celui-ci se tenait loin, se tenait est un terme en contraste avec être assis. Le pharisien commence alors à prier. Le texte grec à l’imparfait signifie ici : il commence et continue à prier, ce qui donne à entendre qu’il a utilisé dans sa prière beaucoup plus de paroles que celles qui sont rapportées, paroles tirées peut-être des psaumes et des prophètes, ainsi que les pharisiens en avaient coutume ; car ils aimaient les longues prières. Ce qui est dit ici, c’est la substance de sa prière. Son état intérieur est manifesté par les quelques paroles que la parabole place dans sa bouche.
L’expression « priait en lui-même » ne désigne pas une prière silencieuse, inaudible. Le terme grec peut tout à fait signifier « pour lui-même », « en vue de lui-même ». Il me semble que c’est le sens ici. Il voulait que ceux qui pouvaient l’entendre soient émerveillés de sa dévotion ; C’est pourquoi il priait « pour lui-même ».
En quoi consistait cette prière, si tant est qu’on puisse l’appeler une prière ? Ce n’était pas la présentation d’un besoin, ni une demande, soit pour lui-même soit pour d’autres ; mais c’était une expression de remerciement. « Je te rends grâces », dit-il, mais ce n’est que pour la forme. Il n’y a pas un mot pour dire ce que Dieu a fait pour lui, pas un mot non plus sur la grâce de Dieu. Mais attention : Il ne met pas Dieu de côté puisqu’il Le remercie ; mais il ne remercie pas Dieu de ce que Dieu est, mais de ce qu’il est lui-même, à ses propres yeux. Il se compare au « reste des hommes » qu’il range en trois groupes : « ravisseurs, injustes, adultères », et auxquels il ajoute « ce publicain ». Ils étaient tous des pécheurs. Mais non pas lui.
Dieu n’avait-il pas de quoi être satisfait de lui, car il faisait même plus que ce que la loi demandait ? Il jeûnait deux fois par semaine, alors que la loi n’avait prescrit qu’un jour de jeûne dans l’année, le grand jour des propitiations, où l’on affligeait son âme (Lévites 16 v. 29 et suiv. ; 23 v. 27 et suiv.). Il donnait aussi la dîme de tout ce qu’il possédait. La force de l’expression est même tout de quoi que ce soit. Il ne faisait pas les exclusions habituelles, mais il incluait tout ce que le Seigneur avait mentionné à une précédente occasion : « la menthe et la rue et toute sorte d’herbe (Luc 11 v. 42) ». N’était-il pas un homme exemplaire ?
Le Seigneur Jésus n’en dit pas plus sur sa « prière ». Ce qui était dit suffisait pour montrer la vérité de ce qu’Il avait dû reprocher précédemment aux pharisiens : ils se justifiaient eux-mêmes, ils se présentaient eux-mêmes comme justes, devant les hommes (Luc 16 v. 15). En vérité, cet homme, si religieux qu’il ait été, ne se tenait pas devant Dieu, mais devant les hommes. Pas un mot d’une vraie prière ne sort de sa bouche. Ses paroles ne sont que des félicitations adressées à lui-même. Il ne demande rien et ne reçoit rien. Extérieurement, il adresse bien la parole à Dieu, mais il ne Lui parle pas vraiment. De telles prières ne dépassent pas le plafond.
N’en va-t-il pas de même aujourd’hui pour beaucoup de prières ? Oui, et il y a tout lieu de craindre que bien des gens religieux de la chrétienté n’aient la même attitude de propre justice que celle du pharisien, et soient perdus pour l’éternité. Quand on ne justifie pas Dieu, mais qu’on se justifie soi-même et ses propres actions, quand on n’a rien à Lui dire sur ses propres péchés, où le chemin peut-il se terminer sinon dans l’éloignement éternel de Dieu ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PHARISIEN (et le publicain) (3) - Tous les « loin » et les près de ces passages ont leur propre histoire, touchante, sur lesquelles il vaut la peine de méditer.
« Et le publicain, se tenant loin, ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappait la poitrine, disant : Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! (v. 13) ». La prière du publicain fait le plus grand contraste avec celle du pharisien. Il se tient dans le temple, selon l’habitude, mais non pas à l’écart, ne prenant pas une position particulière. Le Seigneur ajoute qu’il se tenait « loin ». Il n’osait manifestement pas s’approcher, mais restait aussi éloigné que possible du sanctuaire.
Dans certains livres de l’Écriture Sainte, il est remarquable de voir la répétition de certains mots, comme si l’écrivain avait une préférence pour eux. Naturellement tout est donné par l’Esprit Saint, mais la circonstance est quand même remarquable. Pierre, par exemple, aime le mot ‘précieux’, tandis que l’écrivain de l’épître aux Hébreux aime le terme ‘meilleur’. Dans l’évangile de Luc, nous rencontrons souvent la pensée de l’éloignement, exprimée par les mots ‘loin’ ou ‘près’.
C’est au ch. 11 qu’on trouve une première mention de cela, avec la reine de Shéba, venue « des bouts de la terre » pour entendre la sagesse de Salomon (Luc 11 v. 31). Dans l’Ancien Testament c’est le terme ‘pays lointain’ qui est utilisé (1 Rois 8 v. 41 ; 10 v. 1). Dans la parabole des deux rois, le roi en position d’infériorité envoie pendant qu’il est encore loin une ambassade pour s’informer des conditions de paix (Luc 14 v. 32). Tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de Lui (Luc 15 v. 1). Le fils prodigue partit volontairement dans un pays éloigné où il vécut dans la débauche (Luc 15 v. 13) ; son père le vit lorsqu’il était encore loin et courut à sa rencontre (Luc 15 v. 20). Quand l’homme riche leva ses yeux en Hadès, il vit Abraham de loin, et Lazare dans son sein (Luc 16 v. 23). Les dix hommes lépreux s’arrêtèrent de loin à cause de leur lèpre (Luc 17 v. 12). Ici le publicain se tenait loin à cause de ses péchés (Luc 18 v. 13). Dans la parabole des dix mines, l’homme noble s’en va dans un pays éloigné pour recevoir un royaume et revenir (Luc 19 v. 12). Dans la parabole des vignerons, le propriétaire alla pour longtemps hors du pays (Luc 20 v. 9). Pierre suivit son Maître prisonnier de loin (Luc 22 v. 54), et quand le Sauveur fut crucifié, tous les Siens se tenaient loin (Luc 23 v. 49 ; comp. Psaume 38 v. 11 ; 88 v. 8, 18). À la fin de l’évangile, nous entendons encore ces belles paroles : « Et il arriva, comme ils s’entretenaient et raisonnaient ensemble, que Jésus lui-même, s’étant approché, se mit à marcher avec eux (Luc 24 v. 15) ». Tous les loin et les près de ces passages ont leur propre histoire, touchante, sur lesquelles il vaut la peine de méditer.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PHARISIEN (et le publicain) (4) - Le publicain sait qu’il n’a rien mérité d’autre que le jugement ; c’est pourquoi il se réfugie dans la grâce de Dieu.
Le publicain ne se tenait pas seulement loin, mais il ne voulait même pas lever les yeux vers le ciel devant le temple, tant il avait honte devant Dieu. En signe de contrition et de tristesse, il se frappait la poitrine. Et il laissait s’exhaler sa prière, une prière concise : « Ô Dieu, sois apaisé envers moi, pécheur ! » Si courte qu’elle soit, cette prière mentionne cependant l’essentiel, qu’on cherche en vain dans la prière du pharisien : le péché et la grâce de Dieu. Le publicain commence sa prière de la même manière que le pharisien, en s’adressant à Dieu : « Ô Dieu ! », mais ici c’est un cœur étreint qui s’adresse réellement au Dieu vivant.
Cet homme se considère comme « le pécheur ». Notons cet article « le » devant le mot pécheur. Il signifie quelque chose comme le pécheur connu, le pécheur de notoriété publique. Le pharisien tenait les autres pour des pécheurs. Le publicain ne considère que lui-même comme pécheur, il ne pense pas aux autres. C’est là un signe d’une réelle humiliation devant Dieu. On ne trouve aucune consolation dans le fait qu’il existe beaucoup d’autres gens pécheurs, parmi lesquels plusieurs ont peut-être fait pire. On ne voit que soi-même devant Dieu ; on se voit comme « le pécheur », dans l’incapacité de rendre compte devant Lui ne serait-ce que d’un seul de ses péchés. Une tristesse sincère quant à soi-même se traduira toujours par une confession loyale devant Dieu. C'est pourquoi il est parlé plus loin, dans le Nouveau Testament, de repentance envers Dieu (Actes 20 v. 21).
Le publicain sait qu’il n’a rien mérité d’autre que le jugement. C’est pourquoi il se réfugie dans la grâce de Dieu : « Sois apaisé envers moi ! ». Le terme grec pour apaisé se retrouve en Hébreux 2 v. 17 où il est traduit par faire propitiation. Nous ne devons pas en déduire que le publicain faisait référence au propitiatoire du tabernacle ou au grand jour des propitiations, car un tel langage serait évidemment étranger à la bouche d’un publicain. Il ne pouvait encore rien savoir de l’œuvre expiatoire de Christ à la croix ni de Christ comme propitiatoire (Romains 3 v. 25), car tout cela était encore à venir.
Mais ce pour quoi il supplie et implore, c’est que Dieu soit apaisé envers lui et qu’il veuille lui pardonner. La grâce de Dieu était apparue dans le Seigneur Jésus, apportant le salut à tous les hommes (Tite 2 v. 11). Pour nous qui vivons après l’œuvre de Christ à la croix, il est facile de saisir cela par la foi. Mais nous ne devons pas attendre des personnes qui vivaient avant la croix la connaissance de ce qui n’a été révélé que plus tard.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PHARISIEN (et le publicain) (5) - Le publicain est descendu en sa maison justifié plutôt que le pharisien.
« Je vous dis que celui-ci descendit en sa maison justifié plutôt que l’autre ; car quiconque s’élève, sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé (v. 14) ». Avec les mots « Je vous dis », nous percevons la voix de l’autorité, la voix du Juge qui prononce maintenant la sentence : le publicain est descendu en sa maison justifié plutôt que le pharisien (ou : de préférence au pharisien).
Il est ici évident que le Seigneur ne parle pas encore ici d’une justification judiciaire devant Dieu, comme l’apôtre Paul pourra le faire plus tard ; car l’évangile de la grâce de Dieu n’était pas encore connu. C’est seulement après la mort et la résurrection du Seigneur Jésus que la précieuse vérité nous a été annoncée qu’il « a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification » et que la justification est « sur le principe de la foi (Romains 4 v. 24 à 5 v. 1) ». Cependant la question est soulevée ici de savoir lequel est juste, lequel a l’attitude correcte. Le pharisien pensait que c’était lui et il condamnait le publicain. Mais la sentence divine, la seule déterminante, est que le publicain a été « justifié plutôt que l’autre » ; c’est lui qui était juste dans ce qu’il disait et faisait.
Pour confirmer que c’est bien là la signification de ce passage, soulignons que la justification par la foi, telle que Paul l’enseigne, ne connaît pas des degrés différents. Sous ce rapport, personne n’est justifié plus qu’un autre. Ou bien on est justifié par la foi, ou bien on ne l’est pas. Comme j’ai déjà dit au début : nous ne devons pas chercher la doctrine de la justification par la foi ou de la propitiation en rapport avec notre culpabilité dans de tels passages, tout au commencement du Nouveau Testament.
Finalement, le Seigneur attire encore l’attention sur un principe général : « Quiconque s’élève sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé ». C’est l’art et la manière dont Dieu agit envers nous en fonction de notre comportement. Le pharisien s’était élevé mais le Seigneur le met à la dernière place. Le publicain s’était abaissé et le Seigneur le met à la première place. Le Seigneur Jésus avait enseigné le même principe à ceux qui avaient été conviés dans la maison d’un des principaux des pharisiens (Luc 14 v. 7 à 11). Il avait observé comment les invités choisissaient les premières places, selon l’importance qu’ils s’attribuaient. Il leur avait fait remarquer qu’il est plus honorable de s’asseoir à la dernière place et d’entendre de la part du maître de la maison l’invitation : « Ami, monte plus haut », que de devoir faire place à un plus honorable que soi et d’être contraint de reculer à la dernière place. Et il avait ajouté aussi : « Car quiconque s’élève sera abaissé ; et celui qui s’abaisse sera élevé (Luc 14 v. 11) ».
Au sens absolu, un pécheur ne peut évidemment pas s’abaisser. Il occupe déjà la place la plus basse. Mais il peut prendre cette place consciemment, et c’est cela que le Seigneur met en évidence par l’exemple du publicain. Les enfants de Dieu peuvent et doivent s’abaisser eux-mêmes. C’est là l’enseignement que nous devons retirer de la parabole. Nous en trouvons le parfait exemple dans l’abaissement du Seigneur Jésus, Lui qui, étant en forme de Dieu, s’est anéanti lui-même et s’est abaissé Lui-même. Quelle a été la réponse de Dieu à cette attitude ? Dieu L’a haut élevé et Lui a donné un nom au-dessus de tout nom (Philippiens 2 v. 6 à 9).
Nous sommes exhortés à agir selon Son exemple : « Qu’il y ait donc en vous cette pensée… (Philippiens 2 v. 5) ». Il est de la plus grande importance, pour notre vie pratique, de tirer pour nous-mêmes les justes conclusions de la parabole du pharisien et du publicain. C’est ce qui me paraît être le plus important : Ne nous justifions jamais nous-mêmes. Laissons à Dieu le soin de nous « élever », s’Il le juge bon, en nous abaissant nous-mêmes ! C’est de loin le meilleur chemin, celui que notre Sauveur a suivi.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PERLE (de grand prix) (1) - Jésus attribue une réelle valeur à la perle qu’Il a cherchée et trouvée.
Dans cette parabole, il ne s’agit pas simplement d’un homme qui a trouvé un trésor, et qui, selon le langage de la parabole, aurait pu être n’importe quel ouvrier des champs. Cette fois-ci, la personnalité de l’homme est décrite comme celle d’un marchand, et ce marchand s’y connaît en belles perles, et il en cherche de précieuses de ce genre. Nous comprenons qu’on puisse trouver en apparence « par hasard » un trésor inattendu. Cependant, pour aller à l’encontre d’une telle pensée en rapport avec le Seigneur et avec Son œuvre, il a fallu une parabole supplémentaire, celle dont nous nous occupons et qui nous révèle quelque chose de plus. Dans l’œuvre merveilleuse de notre Seigneur et notre Rédempteur, rien n’est dû au hasard, rien n’est l’effet de la surprise, comme nous l’avons déjà rappelé. Il est venu pour avoir un peuple qui soit Sa possession. Il a « cherché » exprès quelque chose de très précieux. Il n’est pas seulement allé ici ou là pour déployer la bonté et la miséricorde de Dieu d’une manière générale ; ni seulement pour « trouver » ce qui était caché dans un champ. Le Seigneur Jésus est bien plutôt venu pour donner une expression tout à fait spéciale de Sa grâce et de Son amour. Tel est l’objet de cette nouvelle parabole.
Mais cela ne suffisait pas. Le marchand était aussi un connaisseur distingué, qui savait tout sur les perles et qui avait du goût pour la beauté des perles. Il ne se laisserait pas tromper par une perle qui ne soit pas authentique ; les défauts ne lui échapperaient pas ; il ne manquerait pas de voir les tares d’une perle, et ne risquerait donc pas de devoir, déçu, la mettre de côté plus tard. Il avait une connaissance accomplie de la valeur des perles, et n’hésiterait pas à tout donner son bien et son avoir s’il y avait ne serait-ce qu’une perle de la bonne sorte qu’il cherchait.
Notre cœur n’est-il pas ému quand, devant tout cela, nous pensons au Seigneur Jésus et que nous pouvons Le reconnaître comme étant le marchand ? Quel bonheur pour nous que Son examen complet et Son appréciation de la valeur ne soient jamais pris en défaut, et qu’il ne puisse jamais y avoir de déception de Son côté ! S’Il attribue telle valeur à la perle qu’Il a cherchée et trouvée, c’est qu’elle a cette valeur, et qu’elle la conservera toujours à Ses yeux. D’un côté, notre paix repose sur ce qu’Il nous connaît avec toutes nos carences (Psaume 139), et d’un autre côté, parallèlement, notre bonheur repose sur ce qu’Il a une parfaite appréciation de la valeur de ce qu’Il a acheté si cher.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PERLE (il a cherché) (2) - Jésus a « trouvé » cette perle unique de très grand prix d’un coup d’œil bien précis, et qu’entre autres choses, Il a fait cela de Lui-même.
À l’occasion de la parabole précédente, nous avons rappelé qu’au sens littéral, le Seigneur ne s’est jamais mis à chercher dans l’ignorance ou avec incertitude. Quand le Seigneur Jésus a « trouvé » l’aveugle-né de Jean 9, Il savait exactement où il était, et où il fallait le chercher. Mais il y a aussi un sens figuré pour le fait que Dieu cherche. Dans ce cas, cela signifie qu’il y a un désir pour quelque chose, une chose ou une personne. C’est ainsi, par exemple, que le Seigneur dit en Jean 4 v. 23 que « le Père en cherche de tels qui l’adorent ». C’est dans ce sens qu’il faut comprendre que le marchand cherchait de belles perles. Il désirait en avoir. La perle était dans Ses pensées avant qu’Il la trouve comme l’objet de Son amour.
Certains peuvent alors voir une difficulté dans le fait que le marchand « cherchait de belles perles » (au pluriel), non pas seulement une perle de très grand prix (au singulier). Mais la difficulté s’en va bien vite si nous incluons Israël dans cette recherche faite par Dieu. Dieu n’avait-Il pas mis Son peuple à l’épreuve par la loi dans les siècles passés ? N’avait-Il pas cherché du fruit de Sa vigne, attendant qu’elle en porte, en vain comme nous le savons (Ésaïe 5 v. 2). Plus encore : « L’Éternel a regardé des cieux sur les fils des hommes, pour voir s’il y a quelqu’un qui soit intelligent, qui recherche Dieu (Psaume 14 v. 2) ». Même à propos du figuier (qui est un symbole du résidu juif après les 70 ans d’exil), le Seigneur a dû dire : « Voici trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve point (Luc 13 v. 7) ». Il est venu parmi les Siens, et les Siens ne l’ont pas connu (Jean 1 v. 11). Il cherchait de belles perles ; Il cherchait chez les hommes ce qu’il y avait de beau pour Dieu, mais Il ne l’a pas trouvé. L’homme a manqué entièrement, sans loi, sous la loi, dans toutes les dispensations.
Mais quel changement remarquable d’expression trouvons-nous dans notre parabole. Le Seigneur Jésus se met à ne plus parler de belles perles (au pluriel), mais seulement d’une perle (au singulier), et d’une perle de très grande valeur. « Et ayant trouvé une perle de très grand prix… ». C’est un contraste béni. Comme déjà indiqué, Il ne pouvait pas manquer Lui-même, ni accepter d’être définitivement déçu par Israël en particulier ou par les hommes en général. Mais ce que nous trouverons, c’est qu’Il a « trouvé » cette perle unique de très grand prix d’un coup d’œil bien précis, et qu’entre autres choses, Il a fait cela Lui-même.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PERLE (de quoi parle la perle) (3) - Avec l’assemblée, le Seigneur Jésus a trouvé l’objet qu’Il cherchait.
Sans aucun doute, la perle est en premier lieu le symbole de la beauté. L’expression de belles perles le fait bien ressortir. Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur met la perle en relation avec ce qui est saint et qui a de la valeur (Matthieu 7 v. 6). Nous apprenons ainsi ici une vérité d’une portée incommensurable : avec l’assemblée, le Seigneur Jésus a trouvé l’objet qu’Il cherchait, la beauté morale de ce qui est en accord parfait avec les pensées de Dieu. Ce n’est pas seulement qu’Il a « découvert » ce trésor dans le champ (le temps était venu pour cela), mais Il a vu aussi l’assemblée comme correspondant aux conseils de Dieu, et Il l’a désirée avant qu’elle existe. Il l’a déjà vue auparavant, depuis l’éternité passée, dans sa beauté morale, et sans tache, et Il a désiré depuis toujours la posséder. Pour atteindre ce but, Il était prêt, dans le temps, à tout laisser ce qu’il avait. C’est ce qui nous est dit dans l’épître aux Éphésiens : « … comme aussi Christ a aimé l’assemblée et s’est livré Lui-même pour elle (5 v. 25) ».
Elle nous touche toujours à nouveau cette pensée que le Seigneur n’est pas mort pour nous seulement, parce que nous en avions besoin, et parce que, sinon, nous étions éternellement perdus. Cela est vrai, et reste absolument vrai, et un sujet éternel de louange. Mais ici nous avons un autre motif, plus profond, de la mort de notre Seigneur : Il aimait l’assemblée, Il a vu en elle quelque chose de beau et précieux, et Il l’a désirée pour Lui. Nous n’oserions même pas penser à cela, si la Parole de Dieu ne nous montrait qu’il en est ainsi.
Quand le temps de la grâce viendra à sa fin, Christ, à Sa venue, prendra dans la gloire auprès de Lui tous ceux qui sont Siens (1 Corinthiens 15 v. 23 ; 1 Thessaloniciens 4 v. 15 à 17). Alors Il se présentera l’assemblée à Lui-même, glorifiée, « n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable, mais […] sainte et irréprochable (Éphésiens 5 v. 27) ». Mais réfléchissons : cette absence de tache, elle la possède en position devant Dieu déjà maintenant, comme nous l’enseigne un simple coup d’œil sur Éphésiens 1 : Dieu nous a élu en Christ dès avant la fondation du monde « afin que nous fussions saints et irréprochables, devant Lui en amour (Éphésiens 1 v. 4) ». Selon ce qui devrait toujours être notre état pratique, Dieu nous voit toujours « dans le Bien-aimé », et Il nous voit en Lui saint et irréprochable. Et en ce qui concerne le Seigneur Jésus et Son assemblée, Il la voit déjà dans sa perfection accomplie et dans toute sa beauté. Il s’agit, comme nous le verrons, d’une beauté et d’une perfection accomplie conférées. Il ne la voit rien moins que dans toute sa valeur, selon la position qu’elle a dans les conseils de Dieu. Bien que l’Écriture soit beaucoup plus sobre que nous en matière d’attributs (ajouts) ornementaux, ici il est quand même question d’une perle « de très grand prix ».
Quelle image saisissante de ce que le Seigneur Jésus a fait pour l’assemblée ! Ce qui L’a blessé est l’origine de son existence et de sa beauté, et ce n’est que par Son sang précieux qu’Il pouvait faire Sienne la perle de très grand prix, parce qu’elle avait besoin de rédemption. Nous avons ainsi ici devant nous une double image de la mort du Seigneur. L’une se trouve dans le symbole de la perle elle-même, l’autre dans le fait que le marchand a vendu tout ce qu’il avait.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PERLE (comparaisons) (4) - Les deux paraboles, celle du trésor dans le champ et celle de la perle de grand prix, s’achèvent au même point : l’achat.
Dans notre parabole, il n’est pas parlé que le Seigneur Jésus ait acheté la mer pour posséder la perle. C’est heureux qu’Il ne l’ait pas fait parce que les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut pas se tenir tranquille (Ésaïe 57 v. 20), et cela, le Seigneur ne l’achète pas. L’acquisition souveraine du monde était l’objet de la parabole précédente. Mais ici nous avons une autre pensée : les Siens sont le fruit de Son propre travail. Ainsi nous pouvons dire : le trésor dans le champ nous parle de l’élection opérée par Dieu, tandis que la perle de grand prix parle de la rédemption opérée par le Seigneur Jésus Christ, et les bons poissons de la parabole suivante parlent du rassemblement opéré par le Saint Esprit. Le trésor était caché, la perle a été formée, et les poissons sont tirés individuellement de la mer.
Il n’est pas non plus parlé ici d’acheter l’huître avec sa coquille. Il semble que l’huître, comme les couvertures et tapis du tabernacle, nous parlent de l’abaissement du Seigneur Jésus aux jours de Sa chair sur la terre. Les hommes n’ont rien vu d’attirant qu’ils auraient désiré chez les Siens. Mais maintenant Lui est glorifié.
Un autre point encore nous frappe en comparant les deux paraboles. Dans la parabole du trésor dans le champ, le Seigneur parle au présent : … de la joie qu’il a, il s’en va et vend tout ce qu’il a, et achète le champ. Dans la parabole de la perle de grand prix, le Seigneur utilise le passé et dit : « et ayant trouvé une perle de très grand prix, il s’en alla, et vendit tout ce qu’il avait, et l’acheta ». Pourquoi ces différences de manière de s’exprimer du Seigneur ? Il n’est pas possible qu’elles n’aient pas de signification.
Les deux paraboles, celle du trésor dans le champ et celle de la perle de grand prix, s’achèvent au même point : l’achat. Dans les deux paraboles il n’est rien dit sur la suite de l’affaire, bien que cette suite ait lieu à n’en pas douter. Quand le marchand cède tout son bien pour la perle de très grand prix, est-ce aller trop loin que d’admettre que cette perle est destinée à orner le Seigneur Jésus Lui-même au temps convenable ? Oui, le jour viendra où Il sera glorifié « dans Ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thessaloniciens 1 v. 10) ». La Jérusalem céleste, l’église glorifiée dans le ciel, aura trois portes pour chacune des (quatre) directions du ciel, et chacune de ces douze portes sera constituée d’une perle (Apocalypse 21 v. 12, 21). Quel que soit le côté par lequel on s’approchera de cette ville, on verra toujours la beauté éternelle de l’assemblée, le fruit des souffrances de Celui qui l’a aimée et qui s’est livrée Lui-même pour elle.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PORTE (étroite) - La responsabilité de venir à Christ.
« Ceux qui doivent être sauvés sont-ils en petit nombre ? » demandait un homme qui voyait Jésus passer sur la route avec quelques disciples. Et Jésus de répondre : « Luttez pour entrer par la porte étroite » : que t’importe le nombre de ceux qui seront sauvés ; l’important c’est que tu sois du nombre. On pouvait se demander alors qui ferait partie du résidu épargné dans le jugement de la nation, comme aujourd’hui on se préoccupe beaucoup trop de prédestination, du sort des païens, et de bien d’autres problèmes ; mais ce qui compte avant tout, c’est de venir soi-même à Christ.
La porte étroite nous parle de décision. Il y a des jours, des heures, où l’Esprit de Dieu travaille dans la conscience et dans le cœur ; les laissera-ton passer sans se décider pour Christ ? Il y a lutte : la chair n’y est pas à son aise ; et souffrance, devant tout ce qu’il faut abandonner. Qui vaincra ? Dans Matthieu 7, un choix est présenté entre la porte étroite et la porte large, entre le chemin resserré et le chemin spacieux. Choix et décision vitaux, car le chemin large mène à la porte fermée, …à la perdition.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• PORTE (fermée) - Le Seigneur met en évidence divers moyens que l’ennemi emploie pour empêcher les âmes de venir à Lui.
« Voici, c’est maintenant le temps agréable ; voici, c’est maintenant le jour du salut », dit la voix divine. « Tu as bien le temps ; une autre fois ; demain matin », souffle Satan à l’âme travaillée. Ceux qui auront refusé d’entrer par la porte étroite, se trouvent en Luc 13 v. 25, devant une porte fermée. Ils ont beau supplier : « Seigneur, ouvre-nous », le Maître ne leur ouvre point. Qui sont donc ceux qui restent ainsi dehors ? Des hommes de mauvaise vie, des menteurs ? Écoutons-les : « Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné dans nos rues ». À jamais demeureront dehors précisément ceux qui ont été mis en contact avec Christ, qui ont entendu l’évangile et n’ont pas eu la décision, l’énergie d’entrer par la porte étroite. De même quand « la porte fut fermée » en Matthieu 25 v. 11, celles qui heurtent en vain ne sont pas des femmes de mauvaise vie, mais des vierges qui avaient reçu une lampe, étaient sorties à la rencontre de l’époux, mais… n’avaient pas de réserve d’huile.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• PORTE (étroite) - L’homme doit être amené à reconnaître ce qu’est le péché aux yeux de Dieu, et il doit se reconnaître lui-même comme entièrement perdu et ruiné.
Matthieu 7 v. 13 et 14. « Entrez par la porte étroite ; car large est la porte, et spacieux le chemin qui mène à la perdition, et nombreux sont ceux qui entrent par elle ; car étroite est la porte, et resserré le chemin qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui le trouvent (Matthieu 7 v. 13 et 14) ». On ne peut accéder au chemin resserré qui conduit à la vie qu’en passant par la « porte étroite ». C’est là l’enseignement qui doit nous être donné. L’accent est mis sur la porte étroite et sur la nécessité d’y passer. Le chemin resserré s’y rattache directement.
En Jean 10, le Seigneur Jésus se désigne Lui-même comme étant la porte et il dit : « si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé (Jean 10 v. 9) ». Ce n’est que par la foi en Lui, et ainsi par la nouvelle naissance, qu’on peut entrer sur le chemin de la vie (Jean 3 v. 3 à 16). Mais pourquoi la porte est-elle étroite ? parce qu’elle est indissociable de la « foi en notre Seigneur Jésus Christ » et de la « repentance envers Dieu » (Actes 20 v. 21). L’homme doit être amené à reconnaître ce qu’est le péché aux yeux de Dieu, et il doit se reconnaître lui-même comme entièrement perdu et ruiné. Ce n’est pas une petite affaire. Quand Pierre présentait leur péché aux Juifs lors de la Pentecôte, « ils eurent le cœur saisi de componction et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Que ferons-nous, frères ? Et Pierre leur dit : Repentez-vous… (Actes 2 v. 37 et 38) ».
Qu’il est difficile pour les gens religieux, et spécialement pour eux, de comprendre qu’ils doivent renoncer à toute soi-disant justice personnelle, et qu’ils ne peuvent que se rejeter sur la grâce de Dieu ! Ils voudraient bien « mériter » le bon plaisir de Dieu de telle ou telle manière. Il y a souvent là de nobles sentiments, et des gens qui ne redoutent aucune peine pour faire du bien et pour valoriser les valeurs chrétiennes. Mais pour passer par la porte étroite, ils doivent renoncer à toute propre-justice et laisser dehors tout ce qui glorifie la chair. Or c’est justement ce qui se heurte, en règle générale, à de la résistance intérieure, en conséquence de quoi une quantité innombrable d’entre eux se retrouve sur le chemin large qui conduit à la perdition.
À l’opposé de cela, la porte large est là, attrayante, mais c’est une entrée qu’ils se sont forgée selon leur propre imagination. Ils pensent entrer dans le royaume de Dieu avec leurs formes chrétiennes et en évitant la nouvelle naissance, et pouvoir ainsi jouir des bénédictions du christianisme. En vérité ils sont sur le chemin large vers la perdition, et ils y vont dans la compagnie de tous les « pécheurs impies ». N’est-ce pas une déclaration effrayante ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRIÈRE (service caché) - le maître établit sur sa maison des économes fidèles et prudents.
Service caché, mais combien important, mis en évidence dans l’évangile de Luc par trois paraboles qui en éclairent divers côtés. Luc est l’évangile de la prière : nous y trouvons sept fois le Seigneur en prière, et dans sept autres occasions, il prononce l’action de grâces ou quelques mots de prière.
Les trois amis (Luc 11 v. 5 à 8).
Le premier voit arriver chez lui un voyageur de ses amis auquel il n’a rien à donner. Que faire, sinon s’adresser au troisième, dont les ressources sont grandes ? Prière simple, brève comme toutes celles que la Parole donne en exemple (Matthieu 6 v. 7), mais instante : « Ami, prête-moi trois pains ». La réponse, malgré l’heure indue, ne saurait manquer. Ne nous arrive-t-il pas souvent de nous sentir comme vides et sans ressource devant telle âme à qui un mot du Seigneur, une parole d’encouragement ferait tant de bien ? Ou devant un groupe d’enfants auxquels nous devons parler ? Que faire sinon recourir à l’Ami fidèle dont les ressources sont infinies ; Lui ne dort jamais ; il est toujours prêt à répondre à ceux qui s’adressent à Lui.
Le juge inique (Luc 18 v. 1 à 8).
Quand prier ? Toujours prier et ne pas se lasser, répond le Seigneur. L’ami intercédait pour les besoins de son compagnon ; la veuve ici prie pour elle-même : venge-moi de mon adversaire. N’avons-nous pas souvent de telles prières à adresser au Seigneur pour être délivrés des efforts de Satan et de ses ruses ? Prière où il importe de ne pas se lasser, car Dieu ne répond pas toujours immédiatement. Il éprouve la foi et exerce la patience. L’épreuve de Job s’est prolongée, le but poursuivi par Dieu devait être atteint et son cœur mis à nu. « Dieu use de patience avant d’intervenir », parce qu’il désire amener d’abord l’âme dans l’état voulu pour jouir de l’exaucement.
Le pharisien et le publicain (Luc 18 v. 9 à 14).
Comment prier ? Dans cette parabole, qui suit celle de la veuve, le Seigneur montre quels obstacles rencontre la prière : l’orgueil, la satisfaction de soi, aussi le manque de pardon en Marc 11 v. 25 à 26. Le publicain, humble, conscient de sa misère, peut descendre en sa maison avec l’assurance d’avoir été entendu.
L’attitude dans la prière et son but sont essentiels. Le fils prodigue dit : « Donne-moi la part du bien qui me revient ». Cela rappelle Jacques 4 v. 3 : « Vous n’avez pas, parce que vous demandez mal, afin de le dépenser pour vos voluptés ». « Donne-nous chaque jour le pain qu’il nous faut (Luc 11 v. 3) », enseigne Jésus à ses disciples : non pas une provision qui supprime toute dépendance de lui, mais le nécessaire pour la journée, comme la manne au désert, afin que le matin suivant, nous soyons ramenés à ses pieds.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• PRODIGUE (fils) (1) - Ces deux fils du père ne représentent pas des enfants de Dieu déjà « nés de nouveau » par la grâce de Dieu, mais des hommes naturels dans leur position et leur responsabilité devant Dieu.
Cette parabole part de la vie de la famille. Elle comprend deux parties comme on peut aisément s’en rendre compte en comparant les versets 24 et 32. Dans la première partie il est question du comportement du plus jeune fils (15 v. 11 à 24), et dans la seconde partie il s’agit du comportement du fils aîné (15 v. 25 à 32). Dans chacune de ces parties, on voit le père : dans la première partie, il reçoit le fils perdu, et dans la seconde, il supplie instamment le fils propre-juste : « Et il dit : Un homme avait deux fils (Luc 15 v. 11) ».
Cette phrase introductive de la parabole indique l’origine de l’homme en tant que créature : c’est une créature de Dieu, et il a son origine en Dieu. Je dis « indique » parce que nous n’avons pas ici d’enseignement, mais bien une allusion à ce sujet. La doctrine elle-même sur le sujet se trouve dans l’épître aux Éphésiens (4 v. 6) : « un seul Dieu et père de tous, qui est au-dessus de tous et partout et en nous tous ». Ce que veut nous dire ce passage, c’est que, comme Créateur, Il est Dieu et Père de tous les hommes. C’est aussi dans ce sens que Paul disait à l’Aréopage d’Athènes : « et il a fait d’un seul sang toutes les races des hommes… car en lui nous vivons et nous nous mouvons et nous sommes, comme aussi quelques-uns de vos poètes ont dit : Car aussi nous sommes sa race. Étant donc la race de Dieu… (Actes 17 v. 26 à 29) ». En Luc 3 v. 38, l’origine d’Adam est rattachée directement à Dieu : « d’Adam, de Dieu ».
Le fait que nous provenions de la main de Dieu en tant que créature de Dieu, qu’Il ait jadis soufflé dans les narines de l’homme une respiration de vie (Genèse 2 v. 7), ce n’est pas du tout une question secondaire. Si elle était si secondaire, le diable ne l’aurait pas tant combattue par la théorie de l’évolution, par laquelle il cherche à mettre Dieu de côté en tant que Créateur, aux yeux des hommes. Effectivement, notre responsabilité vis-à-vis de notre Créateur réside dans le fait que nous avons été créés à l’image de Dieu et selon Sa ressemblance (Genèse 1 v. 26), et que nous sommes ainsi des créatures de Dieu douées d’intelligence et de raison. Nous ne sommes pas seulement responsables directement et personnellement vis-à-vis de Dieu parce que, dans Sa bonté, Il nous a confié en tant que Ses créatures, des dons et des capacités, mais parce que, ayant été formés à Son image, nous sommes responsables de manifester Dieu dans ce monde par le moyen de ces capacités ; car l’« image » signifie la « représentation ». C’est pourquoi tout homme Lui doit l’obéissance.
L’homme peut ne pas comprendre grand-chose de la Bible, et même ne rien avoir entendu au sujet de Christ ; mais le fait reste qu’Il a un Créateur qui lui a fait connaître Sa puissance éternelle et Sa divinité par le moyen de la création visible, et ce fait rend l’homme responsable devant Dieu, et le rend inexcusable (lire Romains 1 v. 18 à 25).
Encore un point pour prévenir des pensées erronées : Ces deux fils du père ne représentent pas des enfants de Dieu déjà « nés de nouveau » par la grâce de Dieu, mais des hommes naturels dans leur position et leur responsabilité devant Dieu, à qui ils doivent leur existence. L’homme né dans ce monde n’est pas du tout « né de Dieu », bien qu’il ait Dieu pour Créateur. Ni le fait d’avoir des parents chrétiens, ni le fait d’avoir été baptisé chrétiennement, ne fait de lui un enfant de Dieu, c’est-à-dire quelqu’un né de Dieu. Il faut en plus la conversion, le fait de se tourner vers Dieu en croyant, comme nous le verrons au cours de notre parabole.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (2) - S’éloigner de Dieu pour ne faire que sa propre volonté, c’est le principe du péché.
« et le plus jeune d’entre eux dit à son père : Père, donne-moi la part du bien qui me revient. Et il leur partagea son bien. Et peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, s’en alla dehors en un pays éloigné ; et là il dissipa son bien en vivant dans la débauche (Luc 15 v. 12 et 13) ». Le principe et le secret du péché sont mis ici très fortement en relief : Le plus jeune fils voulait s’en aller loin du père pour pouvoir faire entièrement sa propre volonté. Le principe du péché n’est pas proprement une vie de débauche ; elle en est plutôt le résultat. Mais s’éloigner de Dieu pour ne faire que sa propre volonté, c’est le principe du péché ; c’est l’iniquité (une marche sans loi, sans frein) selon le langage de 1 Jean 3 v. 4. Le premier acte du jeune homme est la source de tout son malheur ; il tourne le dos au père pour disposer de sa vie sans lui, et être heureux sans lui.
En fait, c’est le chemin, l’histoire de tout homme. Depuis que le péché est entré dans le monde par le premier homme, l’homme va son chemin, comme Caïn, loin de la face de Dieu, pour faire ce qui lui plait (Genèse 4 v. 16). N’est-ce pas extrêmement sérieux ? Où qu’on regarde dans le monde, on voit ce principe à tout bout de champ, c’est lui qui régit le monde. Combien de jeunes gens, aujourd’hui, répudient littéralement tout lien avec le foyer paternel, et le quittent dès que possible pour avoir leur indépendance, c’est-à-dire pour faire leur propre volonté. Ce principe d’indépendance de Dieu et de propre volonté imprègne le monde tout entier, à tous les niveaux et dans tous les domaines. C’est le péché au sens propre.
Nous sommes profondément meurtris si nos enfants nous traitent comme le plus jeune fils a traité son père. Mais, l’avons-nous mérité de leur part ? Avons-nous négligé de leur apporter beaucoup d’amour et de soins ? Et voilà maintenant qu’ils nous tournent froidement le dos ! Le père de notre parabole était-il un homme dur, sans amour, dont on cherchait à s’enfuir au plus vite ? Le reste de l’histoire montre tout le contraire. Cependant le jeune homme était très pressé de partir loin. « Peu de jours après » dit l’Écriture. Le père n’a-t-il pas dû souffrir de cette situation ? Nous sommes tous allés, chers amis, sans exception, par ce triste chemin ; nous avons tous péché contre Dieu, et nous Lui avons pour ainsi dire tourné le dos, pour nous en aller notre propre chemin : « Nous nous sommes tournés chacun vers notre propre chemin (Ésaïe 53 v. 6) ». Le psalmiste David nous éclaire, pour ainsi dire, sur ce « peu-de-jours-après », en disant que « les méchants se sont égarés dès la matrice » (= dès le ventre de leur mère), qu’« ils errent dès le ventre (Psaume 58 v. 3) ». Y avons-nous déjà pensé ? Avons-nous déjà eu sur ce sujet les sentiments convenables pour Dieu ?
Nous arrivons maintenant à un autre point. En tant qu’hommes, nous faisons des différences entre les pécheurs, et ces différences existent effectivement. Nous n’avons pas tous vécu dans la débauche, bien que quelques-uns d’entre nous, nous étions tels (1 Corinthiens 6 v. 11). D’autres ont eu une conduite extérieurement tout à fait honorable. Mais si nous regardons la racine de notre péché, et si nous considérons le cœur de l’homme, ces différences disparaissent totalement. En ce qui concerne l’état de l’âme du plus jeune fils, il n’était pas un plus grand pécheur lorsqu’il désirait manger des gousses des pourceaux que quand il tournait le dos à son père. Le mal réside dans le cœur qui voulait être heureux sans son père.
Il en est ainsi pour tout homme par nature : son cœur, et par suite sa volonté, sont aliénés de Dieu. Répétons-le : chacun ne s’est pas livré pareillement à la débauche, mais nous sommes tous allés dans un pays éloigné pour vivre loin de Dieu. Et le Seigneur Jésus prend justement en exemple ce jeune fils dégradé pour montrer jusqu’où la grâce de Dieu peut aller.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (3) - Dieu permet à l’homme de faire ce qu’il veut de ce qu’Il lui a confié.
Le père n’avait pas défendu à son plus jeune fils de s’en aller. Au contraire nous lisons : « il leur partagea son bien (15 v. 12) ». C’est ainsi que Dieu n’empêche pas l’homme de choisir sa propre volonté. Toutefois, Il le met à l’épreuve en lui remettant son bien : on allait voir ce qu’il en ferait. L’homme est responsable de ses actes. En un sens, Dieu permet à l’homme de faire ce qu’il veut de ce qu’Il lui a confié. Mais cela ne fera que manifester où se dirige son cœur. Combien cette pensée nous sonde ! Le sage prédicateur l’exprime de cette manière : « Seulement, voici, j’ai trouvé que Dieu a fait l’homme droit (n’est-ce pas un grand « bien » ?) ; mais eux, ils ont cherché beaucoup de raisonnements (Ecclésiaste 7 v. 29) ».
Le jeune homme se figurait être tout à fait bien dans le « pays éloigné », éloigné de Dieu. Mais était-il heureux ? Il avait du bien, et il le dilapidait. Quand on vit au-dessus de ses moyens, on parait riche et heureux aux autres. Mais l’est-on réellement ? Cela ne tarde pas à mal tourner. J’ai dit que les hommes ont emporté un « bien » provenant de leur Créateur, et qu’ils Lui en sont redevables et qu’ils en sont responsables vis-à-vis de Lui. Dieu les a dotés d’un esprit, d’une âme, d’un corps avec des capacités qui font clairement voir que tout cela provient de la main d’Un bien plus grand qu’eux. Et maintenant Dieu veut qu’ils utilisent ces capacités à Le glorifier « de peur que tu ne donnes ton honneur à d’autres, et tes années à l’homme cruel ; de peur que des étrangers ne se rassasient de ton bien… et que tu ne gémisses à ta fin, quand ta chair et ton corps se consumeront ; et que tu ne dises : Comment ai-je haï l’instruction, et mon cœur a-t-il méprisé la répréhension ? (Proverbes 5 v. 9 à 12) ».
Or les hommes sans Dieu ne tiennent pas compte de ces avertissements et gaspillent leurs forces à des buts de propre volonté, à des projets vains, en bref pour le péché. Il leur arrive dans cette situation de dégager une certaine gaîté et une certaine insouciance, en sorte qu’on pourrait presque croire qu’ils sont vraiment heureux. Ils se hâtent de passer de joie en joie, d’aventure en aventure.
Mais c’est justement ce qui montre qu’ils sont dans le « pays éloigné ». Ils sont à la chasse au bonheur justement parce qu’ils ne l’ont pas encore trouvé. Pauvres gens ! Ils papillonnent de fleur en fleur. Ils ornent leurs fêtes et leurs maisons, mais quant à leur âme, ils vivent au-dessus de leurs moyens, et ils se minent eux-mêmes. Laissez-les donc seuls ne serait-ce qu’un jour, et vous verrez combien ils sont dans le creux et le vide. Il suffit que Dieu porte un peu atteinte à leur santé, et leur âme éprouve tout le néant et la vanité de leurs efforts.
Les hommes de ce monde sont très sensibles quand on leur parle de leur bonheur ; car leur bonheur n’est pas réel, leur gloire n’est pas authentique et leur joie est passagère. Tout est creux et ne supporte pas la réflexion. Les plus grands comiques et farceurs, qui font rire des milliers de gens, si l’occasion est donnée de voir derrière leur façade extérieure, ce sont les plus tristes et les plus solitaires des gens. Ils dilapident « leur bien » avec leurs fans, et quand vient la « famine » pour eux, ils se trouvent soudain seuls. C’est ce que décrivent les versets suivants : « Et après qu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays-là ; et il commença d’être dans le besoin. Et il s’en alla et se joignit à l’un des citoyens de ce pays-là, et celui-ci l’envoya dans ses champs pour paître des pourceaux. Et il désirait de remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait rien (Luc 15 v. 14 à 16) ».
L’homme qui tourne le dos à Dieu, malgré toute sa prétendue sagesse, malgré tout son savoir et ses efforts, toute sa chasse aux plaisirs et au bonheur, le voilà qui se dégrade moralement toujours plus. Il s’appauvrit dans son âme. Tôt ou tard, comme le plus jeune fils, il commence à être dans le besoin, et il se retrouve finalement auprès des « troupeaux de pourceaux ». Le diable ne donne rien, il ne fait que prendre. C’est pourquoi il n’y a aucune satisfaction réelle dans le « pays éloigné ».
N’as-tu encore rien éprouvé de semblable ? Tu t’étais représenté une soirée très belle, et à vrai dire tout avait été gai et charmant. Mais ce qu’il en est resté, c’est l’insipide, un sentiment de vide, même si le péché ne s’y rajoutait pas pour charger la conscience. Non, ce monde n’a rien qui peut réellement satisfaire ton âme, ou la rassasier : « Tout est vanité et poursuite du vent (Ecclésiaste 2 v. 17) ».
Je suis convaincu que c’est Dieu qui a suscité la famine dans le pays éloigné pour que le plus jeune fils « revienne à lui-même ». Mais celui-ci ne repense pas encore à son père, quand le besoin ne se fait encore sentir de manière trop sensible. Non, il se tourne vers l’homme pour avoir de l’aide : il se joint à l’un des citoyens de ce pays-là. Ce citoyen le connaît bien, car il a beaucoup contribué à lui faire gaspiller son bien. Certainement celui-là l’aidera, car il est lui-même tombé dans le besoin. Ah ! le diable et le monde sont de mauvais rémunérateurs, et même extrêmement mauvais ! Ils font tout payer très cher, ils ne donnent rien, et ils ne rendent jamais. Ils exigent un prix élevé pour leurs demi-mesures, pour leurs solutions de remplacement, pour leurs semblants de bonheur : c’est le prix de l’âme, et ensuite ils abandonnent l’homme nu et affamé. « Il désirait remplir son ventre des gousses que les pourceaux mangeaient ; et personne ne lui donnait rien (15 v. 16) ». C’est une expérience cruelle : « personne ne lui donnait rien ». Ne l’as-tu pas faite, toi aussi ? Il n’y en a qu’UN qui peut réellement donner, qui veut donner : c’est Dieu. Mais on ne veut pas de Lui.
On se dit heureux tant que tout va comme on veut, tant qu’on est en bonne santé et qu’on a du succès. Mais que vienne la « famine », la maladie, la détresse, les revers, et le prétendu bonheur s’écroule comme un château de cartes. Ce qui est bouleversant, c’est que même la « famine » n’amène pas les hommes à Dieu. « Tu les as frappés, mais ils n’en ont point ressenti de douleur ; tu les as consumés, ils ont refusé de recevoir la correction ; ils ont rendu leurs faces plus dures qu’un roc, ils ont refusé de revenir (Jérémie 5 v. 3) ». L’homme cherche refuge auprès de l’homme, auprès de la chair, mais non pas auprès de Dieu. Le tout dernier auquel on pense, c’est Dieu. Y a-t-il quelque chose qui montre mieux à quel point l’homme est éloigné de Dieu ? Oh, il n’y a rien de plus de misérable, rien de plus pitoyable, hormis la damnation éternelle, que d’habiter dans le « pays éloigné » !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (4) - Nous arrivons ici à un tournant significatif dans la vie du jeune homme : il revient à lui-même.
« Et étant revenu à lui-même, il dit : Combien de mercenaires de mon père ont du pain en abondance, et moi je péris ici de faim ! Je me lèverai et je m’en irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes mercenaires (Luc 15 v. 17 à 19) ».
Nous arrivons ici à un tournant significatif dans la vie du jeune homme : il revient à lui-même. C’est sans aucun doute l’œuvre de Dieu dans Sa bonté. C’est la bonté de Dieu qui pousse à la repentance, non pas la peur de Dieu (Romains 2 v. 4). C’est Dieu Lui-même qui fait naître chez lui la conscience de son véritable état. Maintenant il ne voit pas seulement qu’il est dans le besoin (cela ne suffit guère pour conduire à Dieu), mais qu’il périt. C’est là qu’il faut en arriver dans le pays éloigné : se rendre compte qu’on périt de faim.
Mais la bonté de Dieu fait encore autre chose, quelque chose de très précieux : elle réveille dans l’âme la conscience qu’heureusement il y a du pain, assez de pain, dans la maison du père à laquelle il a autrefois tourné le dos avec tant d’ingratitude, et même il y en a plus qu’assez pour les ouvriers (mercenaires). La bonté de Dieu attire le cœur de celui qui sait qu’« il périt ici ». Et ainsi la grâce produit dans le cœur le désir d’aller à Dieu. « Je me lèverai et je m’en irai vers mon père ».
Le fils perdu ne prend pas la bonne résolution de s’améliorer avant de pouvoir se présenter devant son père. Nombreux, malheureusement, sont ceux qui font l’inverse. Ils ne commencent pas par reconnaître leur état misérable, et quand ils le reconnaissent, ils veulent d’abord se sauver eux-mêmes, pour pouvoir se présenter devant Dieu avec leurs propres forces. Ils devront tous apprendre un jour la vérité du proverbe selon lequel « le chemin de l’enfer est pavé de bonnes intentions ».
Non, le fils perdu est venu à bout de lui-même, sa conscience est réveillée et son cœur attiré. La bonté de Dieu a éveillé la confiance en son père dans son for intérieur, et il est tout à fait prêt à s’en aller vers son père, comme il dit. Il exprime pour ainsi dire les mêmes paroles qu’Éphraïm : « Car, après que j’ai été converti, je me suis repenti ; et, après que je me suis connu, j’ai frappé sur ma cuisse ; j’ai été honteux, et j’ai aussi été confus, car je porte l’opprobre de ma jeunesse (Jérémie 31 v. 19) ». C’est le point auquel il faut tous que nous en arrivions un jour, si nous ne voulons pas rester éternellement loin de Dieu ; et c’est ce que le Seigneur Jésus veut nous enseigner ici.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (5) - Conversion, repentance et confession.
Se lever et s’en aller vers son père, c’est ce que l’Écriture appelle en bien des passages, la conversion. « Repentez-vous donc et vous convertissez, pour que vos péchés soient effacés (Actes 3 v. 19) », dit Pierre à ses compatriotes juifs. L’apôtre Paul annonce aussi aux hommes « de se repentir et de se tourner vers Dieu, en faisant des œuvres convenables à la repentance (Actes 26 v. 20) ». On se convertit de quelque chose vers ou à quelque chose : « pour qu’ils se tournent des ténèbres à la lumière, et du pouvoir de Satan à Dieu ; pour qu’ils reçoivent la rémission des péchés (Actes 26 v. 18) », « comment vous vous êtes tournés des idoles vers Dieu, pour servir le Dieu vivant et vrai (1 Thessaloniciens 1 v. 9) ».
Nous voyons ce principe présenté dans l’histoire du fils perdu d’une manière qui se grave facilement dans nos mémoires. Jusqu’à présent il avait tourné le dos à son père, et son visage s’était tourné de son père vers les choses du monde. Mais maintenant il se détourne du monde, et son visage se dirige vers son père. Il n’a pas encore le père, il ne sait pas encore comment il le recevra ; autrement dit, il n’a encore aucune paix, mais il veut aller à lui. « Et se levant, il vint vers son père (15 v. 20) ». C’est la conversion.
La conversion, si elle est authentique, est toujours accompagnée de la repentance. La repentance ne veut pas dire des exercices de repentance. La repentance est un changement de sentiments, et elle est toujours accompagnée d’une tristesse d’âme selon Dieu en rapport avec son propre état et ses propres voies. Aussi lisons-nous : « Car la tristesse selon Dieu opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret (2 Corinthiens 7 v. 10) ». Il ne s’agit pas non plus d’un changement purement logique de ses sentiments, comme on change de chemise, mais on a honte de soi-même, on a honte d’avoir déshonoré Dieu si profondément. Cette tristesse d’âme conduit tout à fait naturellement à une confession du péché devant Dieu : « et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite-moi comme l’un de tes ouvriers (mercenaires) (15 v. 18 et 19) ». Qu’il est difficile pour l’homme de faire une confession pareille ! Combien il faut souvent de temps, combien d’expériences amères il faut d’abord traverser, avant d’en arriver finalement à se condamner soi-même et à avouer sa culpabilité !
Mais le chemin du salut passe par la confession de la culpabilité ; cette confession est le fruit qui convient à la repentance.
« Quand je me suis tu » a dû confesser David, « mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour… Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché (Psaume 32 v. 3, 5) ». Le fils de David, le sage Salomon exprime cette vérité par le Saint Esprit de la manière suivante : « Celui qui cache ses transgressions ne prospérera point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra miséricorde (Proverbes 28 v. 13) ».
« De la bouche on fait confession à salut (Romains 10 v. 10) », dit l’Esprit de Dieu par le moyen d’un autre homme de Dieu, l’apôtre Paul. Et combien est précieuse et assurée la promesse de Dieu que nous trouvons dans la première épître de Jean : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1 v. 9) » ! Même si nous n’avons pas encore épuisé toute la plénitude de ces versets, retenons-en déjà ceci : Ce qui suit la confession des péchés, c’est la rémission (le pardon) des péchés, de tous les péchés. Dieu est fidèle et juste quand Il nous pardonne les péchés. Il y a un point que je dois souligner ici, même s’il dépasse le cadre de notre parabole :
Le chemin vers Dieu passe par Golgotha.
Le Père pardonne (remet) les péchés à cause du nom de Son Fils (« par son nom » 1 Jean 2 v. 12), qui a accompli l’œuvre d’expiation de notre culpabilité à la croix. Et Il ne pardonne qu’à celui qui croit en Son Fils, Jésus Christ : « crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et ta maison » - « Tous les prophètes lui rendent témoignage, que, par son nom, quiconque croit en lui reçoit la rémission des péchés (Actes 16 v. 31 ; 10 v. 43) ». Christ est le chemin vers Dieu, et personne ne vient au Père que par Lui (Jean 14 v. 6). La rédemption ne se trouve que dans le Christ Jésus (Colossiens 1 v. 14). « Et il n’y a de salut en aucun autre ; car aussi il n’y a point d’autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi les hommes, par lequel il nous faille être sauvés (Actes 4 v. 12) ». « Ce n’est rien moins et rien d’autre que le sang de Jésus Christ qui nous purifie de tout péché (1 Jean 1 v. 7) ».
Revenons maintenant à la confession du plus jeune fils ; elle comprend plusieurs points auxquels il n’y a rien à redire ; c’était une confession authentique, une preuve de la foi et de la vie nouvelle, et le père la reçoit. Cela devrait encourager tous ceux qui sont repentants. Les sentiments du fils ne vont pas encore très en profondeur, car non seulement il n’était effectivement plus digne d’être appelé son fils, mais il avait mérité de rester éloigné pour toujours de la maison du père, et d’être jeté dans les ténèbres de dehors. Il n’était plus « digne » de rien d’autre. Le plus jeune fils ajoute encore : « Traite-moi comme l’un de tes ouvriers (mercenaires) » ; ceci montre que dans une mesure il était encore rempli d’un esprit légal, car en vérité il ne se connaissait pas lui-même, ni ne connaissait son père et son amour. Il n’en avait pas entièrement fini avec lui-même, et il n’était pas encore arrivé à reconnaître que seule la grâce, et rien d’autre que la grâce ne devait et ne pouvait remédier à sa situation. Mais au fond de son cœur, il y avait une véritable conscience de son péché et de sa culpabilité, même si cette conscience était encore bien faible ; et comme il se confiait en la bonté du père, il se mit en route pour venir devant son père avec la confession de sa culpabilité.
Cher lecteur, dis-moi si tu as déjà parcouru ce chemin ? Le diable veut à tout prix te retenir de t’y engager. Il veut exciter ton orgueil ; il te dit qu’il n’est pas nécessaire de t’incliner : si seulement les gens étaient tous aussi bons que toi ! Ou bien il cherchera à insuffler le doute en toi pour que tu ne sois pas sûr si Dieu veut vraiment t’avoir et te recevoir. Pourtant, regarde combien le père rend facile au fils de venir à lui. Regardons cela d’un peu plus près.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (6) - Le père ne fait pas le moindre reproche au fils, mais il se jette à son cou, alors qu’il est revêtu de haillons, et le couvre de baisers. Il l’accueille tel qu’il est, et l’aime malgré tout.
« Et se levant, il vint vers son père. Et comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, et, courant à lui, se jeta à son cou et le couvrit de baisers (Luc 15 v. 20) ». Il n’est pas dit du fils qu’il « courut ». Son pas était peut-être plutôt hésitant maintenant qu’il était en chemin vers son père. L’incertitude et la honte devaient se mêler à l’espérance, et son pas se ralentir. Mais le père « courut », courut en avant vers son fils, qui venait à lui en haillons. Il l’avait déjà vu quand il était encore loin. Manifestement, il l’attendait depuis longtemps. L’état misérable de son fils dégradé n’était qu’une raison pour lui d’être ému à son sujet. Ni rancune, ni colère ni le moindre reproche !
« Il ne reproche rien », à l’occasion de maintes défaillances plus tard sur son chemin, combien l’auteur de ces lignes a souvent expérimenté et goûté la grâce « que le Seigneur est bon (1 Pierre 2 v. 3) ». Non, le père ne fait pas le moindre reproche au fils, mais il se jette à son cou, alors qu’il est revêtu de haillons, et le couvre de baisers. Il l’accueille tel qu’il est, et l’aime malgré tout. Merveilleuse grâce, amour merveilleux de Dieu dont nous avons ici l’esquisse ! « Dieu est riche en miséricorde à cause de son grand amour dont il nous a aimés (Éphésiens 2 v. 4) ». Cet amour de Dieu envers nous, a été démontré en ce que « Christ, alors que nous étions encore pécheurs, est mort pour nous (Romains 5 v. 8) ». Nous nous souvenons instinctivement des paroles précieuses du même chapitre (Romains 5 v. 20) : « Là où le péché abondait, la grâce a surabondé ». C’est une vérité infinie que nous ne pouvons jamais saisir en entier, mais que nous pouvons croire : DIEU EST POUR NOUS (Romains 8 v. 31). Que Dieu, dans toute Sa grâce, soit aussi juste, beaucoup de passages de l’Écriture en rendent témoignage (par exemple Romains 3 v. 21 à 26 ; 1 Jean 1 v. 9).
Notons bien : avant que le fils ait pu tant soit peu commencer la confession qu’il avait prévue, son père se jette à son cou, et le couvre de baisers. C’est un amour vraiment immérité, la grâce ! Alors le fils dégage sa conscience : « père, j’ai péché contre le ciel et devant toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ». Ne sommes-nous pas frappés de ce qu’il ne dit pas « traite-moi comme l’un de tes mercenaires » ? L’aurait-il pu en face d’un tel amour ? Impossible ! Cela aurait été une sous-estimation de l’amour de son père. Apprenons cependant ceci dans notre cœur : Dieu nous traite selon l’amour de Son cœur, parce qu’Il est amour, non pas parce que nous sommes aimables ! Nous pensons souvent que Dieu devrait agir selon ce que nous comprenons de Lui, selon ce que nous ressentons de Lui. Et si nous pensons à notre misère, nous disons volontiers : « traite-moi comme l’un de tes mercenaires ». Cela a bien une apparence d’humilité, mais cela restreint la grandeur de Dieu dans Son amour d’une manière insupportable.
Les gens, et même les vrais enfants de Dieu ont souvent de la difficulté à propos de la grâce de Dieu, parce qu’ils se mettent sur un terrain légal, et qu’ils jugent ainsi de Dieu et de Ses actes d’après eux-mêmes. Ainsi par exemple, beaucoup de vrais chrétiens se contenteraient tout à fait d’un « petit coin au ciel », de n’importe quelle petite place modeste, là. Or celui qui a de telles pensées méconnaît Dieu, et il ne sait pas encore ce qu’est réellement Son amour. Dieu agit d’après ce que Lui ressent et pense, oui, d’après ce que Lui est. Un « petit coin au ciel » correspond-il à la merveilleuse grandeur de Sa grâce et de Son amour ? Une place modeste, pour ne pas dire médiocre, ne témoignerait-elle pas continuellement à l’encontre de Son amour, comme cela aurait été le cas si le père avait donné à son fils à son retour la place d’un ouvrier (mercenaire) ?
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (7) - Le retour du fils perdu ne produit pas seulement de la joie au ciel, mais aussi sur la terre, dans la maison du père.
« Mais le père dit à ses esclaves : Apportez dehors la plus belle robe, et l’en revêtez ; et mettez un anneau à sa main et des sandales à ses pieds ; et amenez le veau gras et tuez-le ; et mangeons et faisons bonne chère ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère (Luc 15 v. 22 à 24) ». C’est la joie de Dieu de ramener le pécheur et de le recevoir. C’est Sa joie de pardonner tous ses péchés. Certes le pécheur a besoin du pardon des péchés, il l’obtient par la foi en Christ et en Son œuvre, et il a toute raison de s’en réjouir. Or ici, comme dans les deux paraboles précédentes, il ne s’agit pas tant de la joie du pécheur, mais de la joie de Dieu Lui-même. « Il fallait faire bonne chère et se réjouir » lisons-nous un peu plus loin. C’est le père lui-même qui se réjouit, et il se réjouit avec ses serviteurs. Le retour du fils perdu ne produit pas seulement de la joie au ciel, mais aussi sur la terre, dans la maison du père. Car nous ne devons pas déplacer cette scène au ciel. Elle n’est pas une image de ce que nous vivrons au ciel ; mais c’est plutôt l’esprit du ciel, si l’on peut dire, que nous pouvons déjà respirer ici-bas sur la terre, et qui aboutit à l’adoration. C’est la joie de Dieu de nous avoir dans Sa présence.
Nous chrétiens, combien nous sommes peu souvent en état de nous élever à ces pensées ! Nous sommes beaucoup occupés de ce que nous étions, et de ce que nous sommes maintenant par grâce. C’est correct en soi ; la confession du fils, aussi, était correcte ; mais l’amour du père l’empêche de parler davantage, et c’est Lui, le père, qui parait au premier plan, c’est Lui qui parle et qui agit. Il ne parle pas au fils, mais aux serviteurs : « Apportez la plus belle robe, et l’en revêtez ». C’est la joie du père de donner, et de donner sans mesure. Maintenant rien n’est trop bon pour le fils de retour. La plus belle robe, l’anneau, les sandales, tout est apporté (nous allons le voir bientôt) à celui qui est encore dehors, à l’extérieur de la maison, là où son père l’a rencontré.
C’est incontestablement très significatif. Le père ne fait pas apporter la plus belle robe, pour ne se jeter à son cou et le couvrir de baisers qu’après l’en avoir revêtu. Non, il court à sa rencontre et l’embrasse alors qu’il est encore dans ses haillons. La grâce et le cœur de Dieu sont donc parfaitement ouverts au pécheur repentant, sans qu’il y ait à attendre aucune prestation préalable. Ah ! que tout lecteur de ces lignes puisse se réfugier dans les bras grand ouverts du « Père », sur Son cœur ! Et qu’il le fasse maintenant, immédiatement ! Lui aussi sera alors reçu sans condition, et il pourra vivre dorénavant ce qu’on va maintenant voir en image avec le fils perdu, mais retrouvé.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (8) - Le fils doit être amené dans la maison du père, c’est-à-dire dans la communion intime avec lui et avec son foyer.
Cet amour qui a reçu le fils perdu dans son état de misère, l’amène maintenant dans la maison du père. Mais quelque chose d’autre doit se passer. « Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez, et mettez un anneau à sa main, et des sandales à ses pieds ». Maintenant qu’il ne s’agit plus seulement de l’accueil et du pardon des péchés ; maintenant que le fils doit être amené dans la maison du père, c’est-à-dire dans la communion intime avec lui et avec son foyer, il faut le revêtir de la plus belle robe que le père a pour lui. Le plus jeune fils n’avait jamais porté auparavant cette plus belle robe ; comme l’anneau et les sandales, ce que seuls les enfants de la maison portaient, cette plus belle robe est un témoignage de la relation de grâce dans laquelle il est maintenant introduit. Il ne doit pas se trouver dans la maison du père comme un serviteur : ce serait un rappel continuel de son péché. Non, c’est comme fils qu’il doit y être. Il doit être, dans la maison du père, un témoignage continuel à ce que sont l’amour et la grâce du père, à ce que celui-ci pense de son fils retrouvé, et à la joie qu’il a de l’honorer ainsi.
Merveilleuse grâce de Dieu ! Elle nous revêt de Christ. Non seulement elle nous libère de nos haillons, mais elle nous revêt de Christ. La plus belle robe que Dieu a pour nous, c’est Son propre Fils (Galates 3 v. 27), c’est Christ qu’Il a livré à la mort pour les pécheurs. Dieu ne nous a pas seulement pardonné par le (à cause du) nom de Son Fils (1 Jean 2 v. 12), mais nous sommes devenus « justice de Dieu » en Lui (2 Corinthiens 5 v. 21). Ce sont en fait des vérités infinies, et, faisons-y attention, elles ont finalement pour but la glorification de Son Fils.
Mais ce n’est pas tout, et ce n’est pas suffisant. « Amenez le veau gras, et tuez-le, et mangeons et faisons bonne chère ». Le veau gras est aussi une image de Christ, comme nourriture de Son peuple. Dieu a Sa joie profonde dans la Personne et dans le sacrifice de Son Fils, notre Seigneur ; et nous sommes rendus dignes de participer déjà maintenant à cette joie. C’est ce dont nous avons une image ici dans ces paroles « mangeons et faisons bonne chère ».
Naturellement, la joie du Père en Son Fils Jésus Christ est parfaite. La nôtre, du point de vue de la jouissance pratique, est très déficiente. Mais quant au principe, c’est la même joie : la joie du Père au sujet de Son Fils. En fait, c’est la communion dont nous pouvons nous réjouir dans la maison du Père, ce domaine de bénédictions où la grâce de Dieu nous a introduits. « Or notre communion est avec le Père, et avec Son Fils Jésus Christ » dit l’apôtre Jean, à quoi il ajoute « nous vous écrivons ces choses afin que votre joie soit accomplie (1 Jean 1 v. 3 et 4) ». Dans notre parabole aussi, la joie est le résultat de la communion avec le Père et avec Son Fils : « et ils se mirent à faire bonne chère ». C’est une joie commune, c’est la joie de la communion.
Il est parlé du commencement de cette joie, mais nous n’entendons pas dire qu’elle ait une fin. Nous apprenons la raison de cette joie et son point de départ, mais c’est tout ce qu’il en est dit. C’est comme si le Seigneur voulait laisser à notre foi et à notre intelligence spirituelle le soin de conclure qu’elle n’aura jamais de fin. Effectivement, elle ne finira jamais. Elle trouvera son plein accomplissement au ciel quand nous verrons et adorerons l’« Agneau comme immolé (Apocalypse 5) ».
« Car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils se mirent à faire bonne chère (Luc 15 v. 24) ». Notez l’expression du Seigneur : le fils était « mort ». J’insiste spécialement là-dessus parce que nous l’avons déjà vu avec la « drachme perdue ». Bien que vivant, le fils était mort, mort pour le père. Ainsi l’homme loin de Dieu est mort pour Dieu. Mais par la grâce de Dieu le fils est éveillé à une vie nouvelle, il est « passé de la mort à la vie (Jean 5 v. 24) ».
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PRODIGUE (fils) (9) - Le fils aîné murmurait contre la grâce dont le père avait usé en faveur du plus jeune fils.
La joie et la gaîté remplissaient la maison du père. Mais aux v. 25 à 32 de notre parabole, le Seigneur Jésus montre une autre scène où l’on voit au dehors des nuages noirs s’amonceler à l’horizon. Le frère aîné revient des champs à la maison et entend la musique et les danses. Il s’informe de la raison, et on lui dit : « Ton frère est venu, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a recouvré sain et sauf (15 v. 27) ». « Ton frère », « ton père », ces expressions auraient dû éveiller des sentiments heureux, mais voilà le contraire qui arrive : colère et opposition surgissent chez lui. Il se fâche et ne veut pas entrer. Pourquoi donc ?
C’était un propre-juste. Le Seigneur Jésus s’en sert comme image de tous ceux qui n’ont pas de relation vivante avec Dieu, mais qui pensent qu’ils peuvent se présenter devant Dieu avec leur propre justice.
Ce fils aîné murmurait contre la grâce dont le père avait usé en faveur du plus jeune fils. Les pharisiens et les scribes étaient le même genre de gens. Eux aussi s’étaient scandalisés de ce que le Seigneur recevait les pécheurs et mangeait avec eux. Eux-mêmes n’entraient pas dans le royaume des cieux, et ils ne laissaient pas entrer ceux qui le voulaient (Matthieu 23 v. 13). « Et il se mit en colère et ne voulait pas entrer (15 v. 28) » : cela a toujours été l’attitude des Juifs propres-justes. Quand plus tard, l’apôtre Paul annoncera la parole de la grâce de Dieu, ce seront les Juifs qui seront ses opposants continuels. En voici un exemple tiré des Actes (13 v. 45) : « mais les Juifs, voyant les foules, furent remplis de jalousie et contredirent à ce que Paul disait, contredisant et blasphémant ».
Le propre-juste n’a aucun cœur pour la bonté de Dieu envers les perdus. Il a de la haine pour la grâce parce qu’il ne la veut pas et ne la connaît pas, et parce qu’il pense ne pas en avoir besoin. C’est pourquoi il n’a aucune part à la joie de la grâce ; elle lui est insupportable. Par le fait que le fils aîné était « aux champs », le Seigneur Jésus indique que l’homme religieux, propre-juste, n’est pas seulement loin de la maison du Père, mais qu’il est aussi actif, et qu’il veut mériter le ciel quelle qu’en soit la manière. La parole du fils aîné le souligne encore plus : « Voici tant d’années que je te sers, et jamais je n’ai transgressé ton commandement (15 v. 29) ». Toutes les nombreuses personnes qui se vantent d’une profession chrétienne, et qui cherchent à satisfaire Dieu par toute la peine qu’elles se donnent, sont sur ce terrain de l’autosatisfaction et de la propre justice.
Les Juifs sous la loi se mettaient aussi sur ce terrain-là. Comme nation, ils avaient été mis au bénéfice d’une rédemption extérieure et d’une relation extérieure avec Dieu, et c’était la seule nation sur la terre à avoir une telle position. C’est aussi la raison pour laquelle le père dit au fils aîné qui personnifie cette nation : « Mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi (15 v. 31) ». Ce fils aîné représente aussi tous ces gens qui, de manière déplorable, pensent ne pas avoir besoin de la grâce de Dieu, et pouvoir se tenir devant Dieu sur la base de leurs propres œuvres.
Malgré la bonté du Père et son insistance, il n’a pas été possible de le décider à changer d’attitude. Enflé de sa bonne opinion de lui-même, il est en colère et reproche au père de ne jamais lui avoir donné un chevreau pour faire bonne chère avec ses amis. « Avec ses amis », non pas avec son père ! Combien cela est caractéristique ! L’amitié du monde n’est-elle pas inimitié contre Dieu (Jacques 4 v. 4) ? Ainsi le propre-juste a l’audace de prendre la parole contre Dieu, de condamner ce qu’Il fait, et de L’accuser d’injustice. Il se considère lui-même comme quelqu’un qui L’a servi depuis déjà de nombreuses années, et qui n’a jamais transgressé aucun commandement de Dieu.
Un de mes lecteurs se trouverait-il encore sur ce terrain ? Serais-tu d’avis que Dieu peut se satisfaire de toi parce que tu fais tant de bonnes œuvres « sur le champ » de l’amour chrétien du prochain, parce que tu t’efforces tant d’être « noble, secourable et bon » ? Oh ! alors tu n’as pas besoin d’un Sauveur. Pas TOI ! Car le Seigneur Jésus n’est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs (Luc 5 v. 32). Réfléchis bien à ce que le fils aîné, propre-juste, selon le tableau dressé par notre parabole, n’est jamais entré dans la maison du père. Préfères-tu rester dehors, dehors pour toujours ? « Dehors sont les chiens, et les magiciens, et les fornicateurs, et les meurtriers, et les idolâtres, et quiconque aime et fait le mensonge (Apocalypse 22 v. 15) ».
Certes, le Seigneur Jésus ne parle pas ici de jugement, parce que dans cette parabole, Il décrit le jour de la grâce. Mais soyons assurés que quiconque refuse la grâce, sera condamné au jour du jugement. Il faut que tu en viennes à voir tes prétendues justices comme Dieu les voit, comme un « vêtement souillé (Ésaïe 64 v. 6) » ! Nous préférons détourner les regards du fils aîné, et les porter encore une fois sur le plus jeune fils, autrefois perdu, et maintenant retrouvé. Revêtu de la plus belle robe, il est entré dans la maison du Père, pour ne plus la quitter jamais. Un bonheur sans fin en partage : être amené du pays éloigné jusque dans la maison du Père où il y a une plénitude de joie, et cela pour l’éternité !
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Christian Briem.
• PROSPÉRITÉ - Le Seigneur met en évidence divers moyens que l’ennemi emploie pour empêcher les âmes de venir à Lui.
Voici un homme rempli de lui-même et de ses possessions ! (douze pronoms à la première personne en trois versets). « Mon âme tu as beaucoup de biens… pour beaucoup d’années ! » Mais Dieu lui dit : « Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée et ces choses… à qui seront-elles ? » « Que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ? (Marc 8 v. 36) ». Abraham avait discerné le piège tendu par le roi de Sodome : « Donne-moi les âmes et prends les biens pour toi (Genèse 14 v. 20) ».
La parole ne condamne pas la possession des biens matériels, mais le Seigneur montre le danger d’amasser des trésors pour soi-même et de n’être pas riche quant à Dieu. Ailleurs, il ajoute : Combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu. Et quand les disciples s’en étonnent, parce que les richesses étaient sous la loi, la marque de la faveur divine, et demandent qui peut bien être sauvé, Jésus, les ayant regardés, dit : « Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu (Marc 10 v. 23 à 27) ». Qui pourrait donc être sauvé, pauvre ou riche, sans l’œuvre de la grâce divine ? Mais Satan sait bien se servir des choses de la terre pour placer devant ceux qui les possèdent un obstacle redoutable sur la route du salut et de la sanctification.
Source : « ENSEIGNEMENT PRATIQUE DES PARABOLES » - par Georges André.
• Bible-foi.com
Compilation de commentaires
• PARVIS (ou saint lieu) - Image de la condition de justification, dans laquelle nous entrons par la foi en Christ, la « Porte ».
Le Tabernacle était entouré d'une cour ou « Parvis », à l'extrémité duquel il se trouvait. Ce Parvis de 50 coudées de large et 100 coudées de long, était formé par une clôture de courtines de lin, suspendues par des agrafes d'argent, placées au sommet de poteaux de bois ayant 5 coudées de haut, qui étaient eux-mêmes enchâssés dans de pesants socles de cuivre (mal traduit par « airain »), et tendues, comme la tente qui couvrait le Tabernacle avec des cordes et des épingles. L'enclos tout entier était une place sainte, et en conséquence, appelé le « Lieu Saint », ou le « Parvis du Tabernacle ». Son ouverture était du côté de l'est, comme la porte du Tabernacle, et on l'appelait : la « Porte ». Cette « Porte » était de lin blanc, entremêlé de bleu, de pourpre et d'écarlate.
Le « Parvis » représente la condition de justification, dans laquelle nous entrons par la foi en Christ, la « Porte ». Les Lévites (types des croyants justifiés) seuls étaient admis à venir dans ce « Parvis » après le jour de réconciliation. Ils avaient accès à « l'Autel d'airain » et à la « Cuve » et faisaient le service dans le « Parvis », mais n'avaient pas le droit, en tant que Lévites (croyants) d'entrer dans le Tabernacle, ni même d'y regarder (Nombres 4 v. 19 et 20). Tout ce qui se trouvait dans le « Parvis » était en cuivre, ce qui indique que la classe qui y était admise représentait celle des hommes justifiés. Le « Parvis » ne représente pas la condition de la classe spirituelle pendant l'Age de l'Évangile, bien que les sacrificateurs s'en servaient aussi pour accomplir leur sacrifice et pour se laver.
Le « Parvis », la condition humaine justifiée, est atteint par la foi seule. Donc, si nous voulons expérimenter un changement de nature et devenir de « nouvelles créatures », « participants de l'appel céleste », « participants de la nature divine », nous devons, non seulement garder la foi qui justifie, mais nous devons faire davantage. Ainsi l'entrée dans le « Saint » implique notre pleine consécration au service de l'Éternel, notre engendrement de l'Esprit et notre enrôlement dans la course pour le prix de la nature divine, dont les conditions sont : fidélité à notre vœu en crucifiant la chair justifiée, en présentant notre volonté humaine et notre corps à Dieu en sacrifice vivant ; ne recherchant plus les plaisirs humains, les honneurs, la louange, etc.., mais étant morts à tout cela et vivants aux impulsions célestes. Cependant, dans cette condition, c'est toujours par Christ Jésus notre Seigneur, qui, non seulement nous ouvre la « Porte » de la justification par la foi en son sang, mais nous ouvre aussi la « Porte » (le Premier Voile) dans le Tabernacle, un « nouveau chemin de vie », pour entrer dans le « Tabernacle », comme êtres spirituels, à travers et au-delà du second voile, par le sacrifice de notre chair justifiée.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• PECTORAL - Chaque racheté, vu dans le sanctuaire, est porté continuellement sur le cœur de Jésus.
Sur le cœur du sacrificateur était fixé le pectoral de jugement. Il était, comme l’éphod, fait d’or, de bleu, de pourpre, d’écarlate et de fin coton retors. Douze pierres le garnissaient : une pour chaque tribu, gravées chacune « selon les noms des fils d’Israël ». Parmi d’autres beautés que nous pouvons saisir pour notre édification, il y a celle de savoir que chaque racheté, vu dans le sanctuaire est porté continuellement sur le cœur du grand souverain sacrificateur. Les pierres (précieuses) n’étaient pas toutes de même couleur ; chacune avait sa caractéristique. Ainsi, les rachetés diffèrent en attributs dispensés souverainement par le Seigneur pour que chacun d’eux reflète une partie distincte des lumières et des perfections variées de la sagesse si diverse de Dieu. Tous, comme « enchâssés dans des montures d’or » (la justice divine) sont réunis et positionnés dans un ordre parfait pour paraître devant Dieu « à la louange de la gloire de sa grâce dans laquelle il nous a rendus agréables dans le Bien-aimé (Éphésiens 1 v. 6) ».
Le pectoral ne pouvait être séparé de l’éphod : chaînettes et cordons d’or et de bleu, liens divins et célestes, donnent aux croyants une parfaite sécurité de position en Christ. Personne ne peut les arracher du cœur de notre grand sacrificateur. Tous « garnissent » le pectoral de jugement, ce jugement qui s’est détourné de nous pour s’abattre sur Jésus notre substitut, lequel s’est présenté par amour pour nous, en victime expiatoire (Exode 28 v. 15 à 17).
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• PRIÈRE (nécessité) - Les instruments doivent veiller à ce que les conditions divines soient remplies.
Si Dieu peut faire des choses sans prière dans l'Eglise, pourquoi ne les exécute-t-Il pas rapidement ? Au lieu de cela, que de retards et d'obstacles ? Dieu dépose une plainte contre l'église parce qu'elle ne prie pas ; et cela engendre du retard et des obstacles à Son œuvre. Pourquoi le Christ a-t-il dit : « Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers ? (Matthieu 9 v. 38) » Pourquoi ne les a-t-il pas envoyés en dehors de la prière ?
Il y a de la valeur dans l'expression de la prière. Quelle est la signification pour vous de : « vous n'avez pas parce que vous ne demandez pas, ou mal (Jacques 4 v. 3) » ? Est-ce la réticence de Dieu ? C'est-à-dire que vous n'« obtiendrez » pas si vous ne demandez pas ? Ou est-ce que Dieu voit le besoin, et qu'il ne peut pas répondre au besoin, jusqu'à ce que la prière soit faite ?
Le cycle de la prière évolue dans ce sens : (1) Dieu veut qu'une chose soit faite ; (2) Il incite le croyant qui cherche Sa volonté, à prier pour que cette chose soit faite ; (3) Dieu le fait en réponse à cette prière. Il y a une pensée sous-jacente chez de nombreux chrétiens : « Oh ! Dieu travaille si lentement ». Mais Dieu travaille selon les prières de l'église, et s’il y a une coopération avec Lui. Dieu a-t-il travaillé très lentement en Égypte pour délivrer la nation esclave ? L'œuvre de Dieu est rapidement accomplie lorsque les instruments veillent à ce que les conditions divines soient remplies. Il doit y avoir conformité aux lois de Dieu avant que Dieu puisse agir ; et selon la conformité absolue à la volonté et aux lois de Dieu, il y aura alors une grande quantité d’œuvres.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
• PRIÈRE (efficacité) (1) - Le seul livre qui ait jamais traité de la prière d’une manière complète et satisfaisante est la Bible.
Tous les autres écrits sur cette question nous laissent l’impression que des profondeurs n’ont pas été atteintes et des hauteurs n’ont pas été escaladées. Dans ces quelques pages, nous ne pouvons avoir la prétention de faire mieux que ceux qui nous ont devancés. Tout ce que nous pouvons faire, c’est résumer quelques-uns des principes les plus importants qui régissent la prière en relation avec la vie du disciple.
1. La meilleure prière jaillit sous la pression d’une forte nécessité intérieure.
Nous avons tous expérimenté la réalité de ce fait. Lorsque notre vie est sereine et paisible, nos prières ne tardent pas à devenir faibles et sans élan. Lorsque, par-contre, nous traversons une crise, un moment de danger, une maladie grave, ou que nous éprouvons une perte sensible, alors nos prières deviennent ferventes et vivantes. Quelqu’un a dit « La flèche qui doit s’élever dans le ciel doit être tirée par un arc bien tendu ». Un sentiment de nécessité urgente, de faiblesse, d’incapacité, voilà qui donne naissance aux meilleures prières.
Malheureusement, nous passons la plus grande partie de notre vie à tenter de nous prémunir contre les diverses nécessités. En faisant l’application des formules qui régissent les affaires, nous nous procurons de quoi faire face à toutes les éventualités. En mettant en œuvre les ressources de notre intelligence, nous arrivons au point de pouvoir nous déclarer riches, comblés de biens et à l’abri de tout besoin. Et nous nous demandons alors pourquoi notre vie de prière est desséchée et mourante et pourquoi le feu ne tombe plus du ciel. Si nous marchions réellement par la foi et non par la vue, notre vie de prière en serait totalement bouleversée.
2. Avoir du succès dans la prière consiste à « s’approcher avec un cœur sincère (Hébreux 10 v. 22) ».
Nous devons être vrais et sincères devant le Seigneur. Il ne peut y avoir d’hypocrisie. Pour remplir cette condition, nous devons nous interdire de jamais demander à Dieu quelque chose qu’il est en notre pouvoir de faire. Nous ne Lui demanderons jamais, par exemple, de susciter l’envoi d’une certaine somme d’argent nécessaire à la réalisation d’un projet à sa gloire si nous possédons en réserve des fonds que nous pourrions utiliser à cet effet. On ne se moque pas de Dieu. Il n’exauce pas les prières auxquelles Il a déjà donné la réponse et dont nous refusons de tenir compte.
Dans le même ordre d’idées, nous ne devrions pas prier le Seigneur pour qu’il envoie les autres vers les perdus si nous ne sommes pas prêts à y aller nous-mêmes. Des milliers de prières sont montées vers Dieu en faveur des Musulmans, des Hindous et des Bouddhistes. Mais si tous ceux qui ont adressé ces prières avaient été prêts à se laisser utiliser par le Seigneur pour atteindre ces populations, peut-être l’histoire des missions eût-elle été plus encourageante.
3. La prière devrait être simple, confiante et directe.
Il n’est que trop possible de se laisser absorber par des problèmes théologiques au sujet de la prière ; ceci a pour effet d’émousser le sens spirituel. Il vaut mieux prier que de s’attacher à découvrir tous les aspects mystérieux de la prière. Laissons aux théologiens le soin d’échafauder des théories sur ce sujet. Mais que le simple croyant prenne d’assaut les portes du ciel avec une foi enfantine. Augustin a dit : « Les gens simples forcent l’entrée du ciel et nous, avec toute notre science, ne parvenons pas à nous élever au-dessus de la chair et du sang ».
4. Pour avoir de la puissance dans la prière, ne gardez rien pour vous.
Remettez-vous à Christ. Consacrez-vous à Lui. Abandonnez tout pour suivre le Sauveur. Ce genre de consécration qui couronne Christ comme Seigneur de tout, est celui qu’Il se plaît à honorer.
5. Dieu semble attacher une valeur toute particulière à la prière qui nous coûte quelque chose.
Ceux qui se lèvent tôt le matin jouissent de la communion avec Celui qui se levait, Lui aussi, de bonne heure pour recevoir pour la journée ses instructions du Père.De même ceux qui ont une telle soif de la prière qu’ils s’y adonnent la nuit entière, font l’expérience indéniable de l’intervention de la puissance de Dieu. Une prière qui ne coûte rien ne vaut rien, elle n’est qu’un sous-produit du christianisme à bon marché.
Le Nouveau Testament lie souvent la prière au jeûne. S’abstenir de nourriture peut être une aide très efficace dans les exercices spirituels. Au plan humain, le jeûne procure la clarté d’esprit, la concentration et l’ardeur. Au plan divin, il semble que le Seigneur soit particulièrement disposé à répondre à la prière lorsque nous la plaçons avant la nécessité de nous alimenter.
6. Évitez les prières égoïstes.
« Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions (Jacques 4 v. 3) ». Le premier fardeau à porter dans la prière devrait être les intérêts du Seigneur. Nous devrions d’abord dire : « Que ton règne vienne ! Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », et ajouter ensuite : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien » !
7. Nous devrions rendre gloire à Dieu en Lui demandant de grandes choses parce qu’Il est un Dieu grand. Ayons la foi d’attendre de grandes choses de Dieu : C’est d’un Roi que tu t’approches, Que ta requête soit d’importance Car son amour et son pouvoir sont tels Que jamais tu ne demanderas trop.
« Combien de fois n’avons-nous pas attristé le Seigneur en n’attendant que peu de chose de Lui. Nous nous sommes contentés de triomphes si insignifiants, de résultats si maigres, de si faibles élans après des choses plus hautes, que nous n’avons pas donné l’impression à ceux qui nous entourent que notre Dieu est un Dieu grand. Nous ne L’avons pas glorifié aux yeux de ceux qui ne Le connaissent pas par une vie qui force l’attention et éveille la curiosité de savoir par quelle puissance elle est soutenue. Trop souvent, on n’a pas pu dire de nous ce que l’apôtre disait de lui-même : Ils glorifièrent Dieu à mon sujet ». -E.W. Moore
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• PRIÈRE (efficacité) (2) - En priant, nous devrions avant tout nous assurer que nous sommes bien dans la ligne de la volonté de Dieu.
8. Nous devrions prier en croyant qu’Il nous écoute et nous répond : « Nous avons auprès de lui cette assurance que, si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu’il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée (1 Jean 5 v. 14 et 15) ».
Prier au nom du Seigneur Jésus signifie prier selon sa volonté. Lorsque nous prions réellement en son nom, c’est la même chose que s’il était occupé à adresser Lui-même la requête à Dieu, son Père : « Et tout ce vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai (Jean 14 v. 13 et 14) » ; « En ce jour-là, vous ne m’interrogerez plus sur rien. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom (Jean 16 v. 23) » ; « Je vous dis encore que, si deux d’entre vous s’accordent sur la terre pour demander une chose quelconque, elle leur sera accordée par mon Père qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux (Matthieu 18 v. 19 et 20) ».
« Demander « En son nom » signifie être pris par la main et conduit par Lui dans la prière ; cela signifie, pour ainsi dire, qu’Il est agenouillé à nos côtés et que ses désirs se frayent un passage au travers de nos cœurs. Voilà ce que veut dire « En son nom » ! Son Nom, c’est ce qu’Il est, sa nature, et de ce fait prier au Nom de Christ doit signifier prier selon sa volonté. Pourrais-je prier pour qu’il advienne du mal au Nom du Fils de Dieu ? Ce que je dis en priant devrait réellement être une expression de sa nature. Suis-je capable de faire cela en priant ? La prière devrait insuffler la puissance du Saint-Esprit, la pensée de Christ, les désirs de Christ en nous et pour nous. Que le Seigneur nous enseigne de plus en plus à prier en Son Nom. Toute la requête devrait être imprégnée du Nom béni de Jésus, tout à cause de ce Nom ». (Samuel Ridout).
9. Pour une vraie vie de prière, il nous faut veiller à tenir à jour nos comptes avec Dieu.
Je veux dire par là que tout péché doit être confessé et abandonné et que nous prenons conscience qu’Il est entré dans notre vie : « Si j’avais conçu l’iniquité dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas exaucé (Psaume 66 v. 18) ». Nous devons demeurer en Christ : « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé (Jean 15 v. 7) ».
Celui qui demeure en Christ est si près de Lui qu’il est rempli de la connaissance de la volonté du Seigneur. Il peut donc prier avec intelligence et être sûr de l’exaucement de sa prière. Mais ce genre de vie a pour condition nécessaire l’obéissance à ses commandements : « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevrons de lui, parce que nous gardons Ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable (1 Jean 3 v. 22) ». Il faut que nous soyons droits de cœur si nous voulons que nos prières soient entendues et exaucées (1 Jean 3 v. 20).
10. Une attitude permanente de prière.
Nous ne devrions pas seulement prier à heures fixes pendant le jour, nous devrions surtout développer une attitude permanente de prière, gardant les yeux fixés sur le Seigneur en marchant dans la rue, en conduisant notre voiture, assis à notre bureau ou occupés aux travaux domestiques. Néhémie donne l’exemple de ce genre de prière spontanée (Néhémie 2 v. 4). Il est bon « de demeurer dans les parvis du Très-Haut » au lieu d’y faire des visites occasionnelles.
11. Enfin, nos prières devraient avoir un contenu précis.
C’est seulement en priant pour des sujets précis que nous recevrons des exaucements précis. Prier est un merveilleux privilège. Par ce moyen, comme le disait Hudson Taylor, nous apprenons à mouvoir l’homme au travers de Dieu. « Quelles possibilités de service n’avons-nous pas entre les mains pour opérer des miracles dans le domaine merveilleux de la prière ! Nous pouvons apporter un rayon de soleil dans les lieux sombres et glacés. Nous pouvons allumer la lampe de l’espérance dans la prison du désespoir. Nous pouvons détacher les chaînes des membres des prisonniers. Nous pouvons verser des liqueurs célestes à ceux qui défaillent spirituellement, même s’ils sont à l’œuvre au-delà des mers. Des miracles répondent à la prière ! » J.H. Jowett
À ceci vient s’ajouter le témoignage de l’écrivain Wenham : « Le don de prédication est rare, mais le don de prière est plus rare encore. La prédication, comme l’épée, est une arme à manier de près ; ceux qui s’en trouvent éloignés ne peuvent être atteints. La prière, comme les armes à feu, tire à plus longue portée et, sous bien des rapports, est plus efficace ! »
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par William MacDonald.
• PROPITIATOIRE - L’Arche et le propitiatoire forment un tout : le trône de Dieu est devenu pour les rachetés un trône de grâce duquel nous pouvons nous approcher avec confiance en vertu du sang, et pour avoir du secours au moment opportun.
C’était une sorte de couvercle, posé sur le dessus de l’arche et ayant les mêmes dimensions qu’elle : 2,5 coudées de long x 1,5 coudées de large. L’absence de débordement témoigne du fait qu’il n’y a pas de propitiation en dehors de Christ. Sur ce propitiatoire, étaient deux chérubins tirés de lui, faisant corps avec lui. Ils sont dans une attitude remarquable ; ils n’ont pas d’épée (contrairement aux chérubins barrant le chemin du jardin d’Éden). Leurs faces étaient tournées vers le propitiatoire et ils contemplent le sang mis sur le propitiatoire au grand jour des expiations (Lévitique 16 v. 12 à 14). Le sang n’était pas pour eux mais pour le peuple. Bien que l’œuvre de la croix ne soit pas pour les créatures célestes, la Parole nous dit que les anges désirent y regarder de près (1 Pierre 1 v. 12).
L’Arche et le propitiatoire forment un tout : le trône de Dieu est devenu pour les rachetés un trône de grâce duquel nous pouvons nous approcher avec confiance en vertu du sang, et pour avoir du secours au moment opportun (Hébreux 4 v. 16). C’était le seul lieu de rencontre entre l’Éternel et son peuple par l’intermédiaire de Moïse et d’Aaron, deux figures du double caractère du service de Christ envers nous, l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession (Hébreux 3 v. 1). Aaron exerçait son service de sacrificateur et d’intercesseur.
Source : « COMPILATION DE COMMENTAIRES » - par Bible-foi.com.
Remmers Arend - (Images et symboles bibliques).
Philippe Dehoux - (La Bible d'après les textes originaux hébreu).
Georges André et Christian Briem - (L'enseignement pratique des paraboles).
Bible-foi.com - (Compilation de commentaires).