2.Discerner  la source  de nos œuvres

2.Discerner la source de nos œuvres

Le danger des œuvres charnelles - De plus en plus, dans les mentalités des croyants d’aujourd’hui, porter du fruit signifie surtout accumuler des œuvres. Ils confondent « multiplication » de la bénédiction et « multiplication » d’activités.

La prédication complète de la croix se faisant rare aujourd’hui, les chrétiens désireux de porter du fruit ne sont pas informés de cette précieuse vérité de l'Évangile : « Mon peuple est détruit, parce qu'il lui manque la connaissance » (Osée 4 v. 6). Quand il manque la connaissance de la vérité, nous travaillons comme bon nous semble. Beaucoup désirent porter du fruit, et c’est bien naturel, mais ne connaissent pas le chemin pour y arriver.

C’est pour cette raison que de plus en plus, dans les mentalités des croyants d’aujourd’hui, porter du fruit signifie surtout accumuler des œuvres. Ils confondent « multiplication » de la bénédiction et « multiplication » d’activités pour avoir la bénédiction. Nous touchons presque ici le salut par les œuvres.  Attention, car nous pouvons très bien bâtir des œuvres mortes : « Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Psaume 127 v. 1).

De plus, nous pouvons prendre le risque, comme les fils d’Aaron, Nadab et Abihu, d'offrir un feu étranger devant Dieu : « …ce qu'il ne leur avait point ordonné » (Lévitique 10 v. 1). L'offrande du feu étranger est le principe du travail que l'on fait instinctivement et humainement pour Dieu, souvent par tradition ; sans nous poser la question, de savoir si la chose est conforme à la volonté de Dieu ou pas.

Non seulement ce feu est d’une odeur nauséabonde, et donc inacceptable pour Dieu, mais il est également dangereux et peut mettre un disciple, qui veut être au service de Dieu, dans de graves difficultés humaines et spirituelles. L’exemple de Nadab et Abihu nous montre clairement que Dieu n’accepte et ne bénit pas forcément tout ce qui est fait pour lui.

« Un frère m’a rendu dernièrement le témoignage, qu’il s’est desséché et épuisé à vouloir évangéliser du matin au soir, sans avoir été envoyé par Dieu. Il s’est élancé dans le « ministère » sur la base de certains versets Bibliques, mais pas sur un véritable appel de Dieu. Malgré ses prières et sa bonne volonté, son service ne reposait pas sur la force du Seigneur, mais sur les siennes ».

Ce n’est pas cela « la bonne part » (Luc 10 v. 42) de Marie. De nombreux chrétiens constatent dans leurs expériences spirituelles, que leur « …chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit… » (Galates 5 v. 17), mais ils ne savent pas comment se séparer de la vie naturelle de leur âme. Ils ne savent pas que quelque chose en eux doit être brisé, séparé, subir le « déluge » de la mort de Jésus, afin de libérer la vie de résurrection du Seigneur qui est en eux : « Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a personne qui prêche ? » (Romains 10 v. 14).

La grande majorité de ces chrétiens s'arrête au pardon des péchés passés et des péchés présents. Leur expérience vivante de la croix s’arrête là, et d’un espoir du ciel dans l'avenir. Pour le présent, ils sont semblables aux Israélites qui errèrent quarante ans dans le désert, sans jamais jouir de la paix ni du repos de leur âme, sans parvenir à la terre promise et à leur entier héritage. Beaucoup aujourd’hui, ne discernent pas que leur vieille nature emprisonne le Saint-Esprit ; ce qui bloque leur service et leur croissance spirituelle en « Canaan ».

Le pire, c’est lorsqu’ils reconnaissent l’obstacle de leur « moi ». Ils luttent alors par leurs propres forces pour vaincre leur vieille nature rebelle et égocentrique. Ils essayent de se livrer davantage à Dieu, font davantage de prières et d’efforts, mais tombent de chute en chute. Dans ces moment-là, ils se sentent vides et désespérés, et lorsqu’ils se trouvent placés dans des circonstances qui font ressortir les pires côtés de leur nature, ils s’écrient : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Romains 7 v. 24).

Un chrétien qui ne discerne pas le véritable but de Dieu pour sa vie, ressentira que sa vie chrétienne n’a pas de sens, même en ayant beaucoup d’activités chrétiennes. Aussi longtemps que nous ne saurons pas distinguer clairement notre âme de notre esprit, nous continuerons à prendre inévitablement le charnel pour le spirituel. Nous vivrons notre vie chrétienne dans la sphère de notre âme, sans être capable d'atteindre les choses spirituelles profondes. La parole de Paul aux Corinthiens nous concerne alors : « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels » (1 Corinthiens 3 v. 2).

Mes amis, Christ lui-même, vivant en nous, est l'accomplissement de la loi et l’auteur de toute bonne œuvre. Il est dispensateur de tous les fruits du Royaume. Autrefois, pour mon service, ma sanctification, ma consécration, c'était : « Je dois faire, je dois entreprendre, je dois me sanctifier, je dois ressembler à Dieu, je dois faire des efforts, je dois produire des fruits », et la sécheresse intérieure suivait. Tout cela ressemble terriblement aux incisions que se faisaient les prophètes de Baal en 1 Rois 18. Ils invoquaient leur dieu depuis le matin jusqu’à midi, mais sans réponse. Ils sautaient devant l’autel qu’ils avaient fait, ils criaient à haute voix : « et ils se firent, selon leur coutume, des incisions avec des épées et avec des lances, jusqu'à ce que le sang coulât sur eux » (1 Rois 18 v. 28). Bref, les œuvres mortes de la chair…

Témoignage personnel. 

Il me semble opportun en cet instant de vous partager un témoignage personnel. Il y a une quinzaine d’année maintenant, dans le cadre d’une réunion de prière dans mon église locale, nous chantions des cantiques, quand tout à coup, l’Esprit de Dieu saisit mon esprit. Par la lumière de sa Parole, les yeux de mon cœur s’ouvrirent, et je vis les mobiles profonds et cachés de ce que j’appelai à l’époque : « le service de Dieu ».

Ce fut tellement rapide, profond, puissant comme une « épée » spirituelle qui séparait mon âme de mon esprit : « Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles ; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (Hébreux 4 v. 12). Si la Parole jugeait les pensées de mon cœur, ce n’était pas pour me condamner, mais bien pour le libérer du joug de la chair, enfouie sous un monceau de bons raisonnements religieux.

Je découvrais alors le joug du Seigneur (Matthieu 11 v. 29), doux et humble. Immédiatement, une liberté intérieure s’est installée et j’ai trouvé le repos de mon âme. Je m’inquiétais et m’activais pour beaucoup de choses dans l’église, et à partir de cet instant, j’ai eu la force de dire non à certaine activité chronophage que Dieu ne me demandait pas forcément d’accomplir.

Je me souviens qu’une puissante louange dans mon cœur remplaça les chants, mêlée d’une joie indescriptible. Je découvrais que le fardeau du service est un fardeau léger, parce que c’est Christ qui œuvre en nous et à travers nous, avec ses propres forces. Tout mon être s’exclamait : « Mon âme, retourne à ton repos, car l'Éternel t'a fait du bien » (Psaume 116 v. 7). 

Le Seigneur me montrait que ma notion du service était en fait une puissante idole. Ce n’était pas Dieu que je servais lorsque je m’activais, mais ma propre personne et ma dénomination chrétienne. J’ai été horrifié quand j’ai compris que c’était mon « moi » religieux qui s’exprimait à travers certaines œuvres que je produisais pour le Seigneur. C’était ma vieille nature qui servait Dieu comme elle le souhaitait, et le pire, c’est que je demandais sans cesse la bénédiction de Dieu sur l’œuvre de mes mains. Je m’activais sans chercher véritablement la volonté du Dieu que je servais, mais en lui donnant mes propres consignes.

Mon service avait comme fondement mes propres interprétations de la volonté du Seigneur, en lui adjoignant mes couleurs, mes formes, mes raisonnements. Je me suis aperçu que l’ensemble était devenu ma propre tour de Babel. Je me servais de Dieu pour atteindre mes propres objectifs spirituels, pour ma propre gloire et atteindre le ciel sans passer par l’obéissance à la volonté de Christ. Je voulais à tout prix qu’il fasse fructifier l’œuvre de mes mains : « Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom… » (Genèse 11 v. 4).

Ayant été délivré de cet écueil, je me suis ensuite rendu compte qu’une « poutre » avait été enlevée de mon œil par la grâce de Dieu ; et que par cette même grâce, je pouvais maintenant mieux discerner cette même séduction autour de moi. Un voile s’est déchiré, je discerne plus facilement les « sacrifices de Caïn » et les « œuvres de Marthe », les sacrifices et les œuvres de la chair qui foisonnent dans l’Église du Dieu vivant. Mais n’est-ce pas ce que dit l’Écriture : « …Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l'œil de ton frère » (Matthieu 7 v. 4 et 5).

Une deuxième partie me fut révélée.

J’ai vu la folie de vouloir servir et soigner l’Église par mes propres forces. Le roi David, « l’homme selon le cœur de Dieu » (Actes 13 v. 22), n’a pas échappé à ce piège lorsqu’il décida de faire monter l’arche (le témoignage de Dieu) de l’alliance sur un char neuf (2 Samuel 5 et 6). Dieu refusa d’agréer cette œuvre qui était pourtant réalisé dans une ambiance de louange, une œuvre faite très sincèrement en l’honneur de Dieu ; et s’ensuit le sacrilège d’Ouzza et sa mort. David venait pourtant de remporter une grande victoire sur les Philistins en les battant depuis Guéba jusqu’à Guézer, alors que s’est-il donc passé ? Pourquoi dans un premier temps, Dieu lui donne-t-il la victoire, et dans un deuxième temps, réagit-il avec une telle sévérité ?

C’est très simple, concernant les Philistins, la Bible nous montre que David consulta l’Éternel pour savoir s’il devait les combattre ou non ; mais pour l’arche il a agi de son propre chef sans le consulter, et qui plus est, en utilisant des moyens humains. Il va le confeser plus tard : «... notre Dieu, nous a frappés; car nous ne l'avons pas cherché selon la loi » (1 Chroniques 15 v. 13). David a oublié les exigences des Écritures : « En ce temps-là, l'Éternel sépara la tribu de Lévi, et lui ordonna de porter l'arche de l'alliance de l'Éternel » (Deutéronome 10 v. 8).

Dieu est miséricordieux et rempli d’amour pour nous, mais il ne dérogera jamais à sa Parole. L’objectif, l'engagement et l'empressement n'étaient pas une erreur, mais la manière de réaliser le plan divin en était une. Il aurait fallu que David recherche comment Dieu voulait que cette opération se fasse. C’était une erreur d’ordre spirituel, parce que la spiritualité est non seulement de connaître le but, mais aussi le moyen de l'atteindre. Demandons à Uzzah ce qu'il en pense !

  • J’ai vu ma main dans celle d’Uzzah, et j’ai vu que mon désir d’empêcher l’Église de trébucher venait de mes propres forces et raisonnements. J’ai compris pourquoi je portais si peu de fruit spirituel malgré toutes mes activités.
  • À travers le « char chancelant », j’ai vu que si l’Église du Seigneur chancelle aujourd’hui, ce n’est pas parce que l’ennemi est plus fort, mais parce qu’elle ne repose plus pleinement sur le bon support. Elle ne repose plus sur les fondements des apôtres et des prophètes : Christ. Son message n’est plus « une démonstration d'Esprit et de puissance » (1 Corinthiens 2 v. 4). Elle n’est plus la colonne de la vérité, et vouloir l’empêcher de tomber en lui permettant de rester dans le même état, c’est en fait vouloir imposer à Dieu d’autres fondements que les siens. Je pense à Jésus qui ne veut pas guérir un « Lazare » malade, mais ressusciter un « Lazare » mort. L’Église institutionnelle ne peut malheureusement que se fissurer et s’écrouler ; la Bible a prédit sur elle des temps difficiles de ténèbres et d’apostasie.

Mais en son sein, Dieu suscitera un peuple sanctifié, mis à part, héritier du sacerdoce des Lévites. La véritable Église, sans dénomination, sans système religieux pesant ; qui aura compris que sa vie ne lui appartient plus, et qui acceptera de participer aux souffrances de Christ. Un peuple qui aura à cœur de replacer Christ comme seul fondement, pour qu’il accomplisse les intentions de son Père à travers lui. Un peuple formé de personnes vivant souvent dans l’ombre, venant de toute génération, de tous pays, placé dans le creux du rocher des siècles, par la main de Dieu. Un petit peuple de vainqueurs qui sera en bénédiction pour l’ensemble, comme à l’époque de Gédéon.

Je ne vous cache pas que, maintenant, lorsque je m’apprête à commencer un service quelconque pour le Seigneur, je me pose différentes questions pour lesquelles je dois répondre en toute vérité : « Ce projet a-t-il comme fondement l’Esprit de Christ, ou celui de Babylone ? Suis-je conduit par l’Esprit de Dieu, comme Abraham ? Ou par mes propres raisonnements en espérant la bénédiction de Dieu ? Ce projet est-il une pierre vivante dans le temple de Dieu ? Ou une brique de terre Babylonienne, fabriquée par la main de l’homme ? » 

La racine de Babylone est la même que celle de notre vieille nature, c’est l'orgueil humain : « Le cœur de l'homme naturel est plus décevant que tout et incurable » (Jérémie 17 v. 9), écrit Jérémie. C'est là où le vrai problème se situe. Nous aimons construire quelque chose qui nous glorifie, qui porte notre empreinte, notre propre image. Nous proclamons que nous désirons donner toute la gloire à Dieu, mais ce sont des paroles légères.

Il y a ainsi beaucoup d'autres histoires bibliques, où ceux qui agirent selon l'ordre de Dieu reçurent sa bénédiction. Dieu bénit seulement ses propres plans. Jésus dit : « Toute plante que mon Père céleste n'a pas plantée sera déracinée » (Matthieu 15 v. 13), cela concerne également les œuvres des chrétiens. Tout ce qui ne vient pas du Saint-Esprit ne passera pas l’épreuve du feu au jugement dernier. Tout ce qui provient de la chair brulera et disparaitra comme le « veau d’or ». Dieu bénit seulement ce dont il est l’initiateur. Le secret de la vie de Jésus est que toute parole qu'il prononça et toute action qu'il fit, vinrent de la pensée de son Père, et non de lui-même. Caïn fut le premier fondateur de la religion « humaniste ». Il offrit à Dieu le fruit de son propre labeur, de ses propres efforts. C’est pour cette raison que son offrande fut rejetée.

Comment pouvons-nous alors reconnaître ce qui est psychique de ce qui est spirituel ? Nous devons être au clair qu'il n’est pas si facile de juger d'après l’apparence, même en ce qui nous concerne. De plus, le résultat ne s'améliore pas si je m'applique à me demander constamment si ce que j’entreprends vient de l'âme ou de l'esprit. Une telle introspection et autocontrôle permanents sont sans aucune valeur spirituelle, même si j'en arrive à faire une douloureuse auto-analyse. Cela ne sert absolument à rien. Au contraire, cela paralyse notre vie spirituelle et cela nous rend vraiment malades.

Le vrai discernement spirituel vient plutôt de l'éclairage divin. C'est quand la lumière de la Parole de Dieu vient en nous que nous discernons spontanément ce qui est ténébreux : « Par ta lumière nous voyons la lumière » (Psaume 36 v. 9).

C'est pourquoi nous devons cesser de nous tourmenter en nous demandant constamment si nos actions présentes sont charnelles ou spirituelles. Prions simplement pour que sa Parole pénètre vraiment en nous et qu'elle nous éclaire vraiment. La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à double tranchant, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles. Dès que cette Parole nous atteint en profondeur, nos yeux spirituels s’ouvrent sur ce qui est de l'Esprit et ce qui est de l'âme. C’est comme si une personne vivait en nous, jugeait nos actions et nos pensées, et nous montrait le chemin de vérité à suivre.

Mais reprenons l’exemple d’Uzzah (2 Samuel 6). Lorsque David a fait mettre l'arche sur un nouveau chariot, et que les événements ont conduits à une impasse tragique, ce n'était pas dû à un manque de sincérité, de dévotion, de zèle, d'énergie pour le Seigneur. Le problème est venu de ce que David avait involontairement puisé dans sa sagesse humaine, dans ses propres raisonnements spirituels, afin de trouver une façon personnelle d’aider Dieu.

Quand Dieu est intervenu sur Uzzah, pour qu'il meure devant le Seigneur ; pour beaucoup de chrétiens cela reste une sanction dur et sévère, incompréhensible, à la lumière du zèle déployé pour servir le Seigneur. Mais ce que nous ne comprenons pas, c’est que lorsque nous mettons nos dons naturels non sanctifiés au service de Dieu, alors ce même acte de profanation se répète. Cette profanation est la réalisation de la main d'un autre système spirituel, qui appartient à ce qui est terrestre. Aucune quantité de zèle ne peut être acceptée de Dieu si les mobiles et principes sont altérés par notre chair.

Mais notez à quel point la séduction peut être subtile. David n’avait pas la moindre idée que sa façon de procéder était fondamentalement fausse. L'idée d'amener l'arche à sa place était juste et selon la pensée de Dieu. Le sérieux et l'exhaustivité ne laissaient rien à désirer. Le motif et sa passion étaient tout à fait louables, comme beaucoup de choses dans l’Église aujourd’hui. Nous voyons ici toute l'énergie de la chair qui ne se soucie pas assez de s’informer, pour conformer toutes choses à l’Écriture.

Faisons vraiment attention comment nous bâtissons nos familles, notre assemblée locale. C’est uniquement dans l’obéissance à la Parole qu’il convient d’agir. Seuls les Lévites pouvaient porter l’arche, des personnes sanctifiées et mandatées pour ce service. Nous dirions aujourd’hui que ce sont des chrétiens qui savent ce que cela veut dire de ne pas se souiller avec les « veaux d’or » de la religion, ou avec les « Sodome » de ce monde.

  Peut-être pensons-nous que nous pouvons introduire de nouvelles façons de bâtir ; des façons qui permettraient d’obtenir le résultat désiré par Dieu, mais : « si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain ; si l’Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain » (Psaumes 127 v. 1).

Quel enseignement pour nous, si nous voulons, soit travailler à l’édification de la maison du Seigneur, ou dans le beau service de l’évangélisation, veillons à ce que l’ennemi ne vienne pas détourner les cœurs du Christ en se servant de nous-mêmes.

Nous conclurons ce chapitre par un exemple Biblique très parlant. Dieu avait promis un fils à Abraham, à une époque où celui-ci était déjà très vieux et où il n'avait pratiquement plus d'espoir d'avoir une postérité. Il attendit longtemps, mais la promesse de Dieu ne s’accomplissait toujours pas. Sa femme lui conseilla alors d'aller vers sa servante Agar. Ismaël en naquit. En revanche, la promesse de Dieu, ne devait s’accomplir que 14 ans plus tard. Sarah donna naissance à Isaac. Finalement, quant à la signification des vies d'Ismaël et d'Isaac, les chapitres correspondants de la Genèse (chapitres 15, 16, 17 et 21) ne suffisent pas à nous la faire connaître.

Ce n'est que le quatrième chapitre de l'Épître aux Galates qui nous montre ce que ces deux vies représentent en réalité. Paul dit que l'un des fils est né selon la chair, mais que l'autre est né selon la promesse. Mais savons-nous ce que cette différence signifie ? Nous pensons toujours qu'il suffit d'engendrer un fils (une œuvre) pour que Dieu soit satisfait. Cependant, Dieu nous demande de quelle manière avons-nous eu ce fils (cette œuvre). Le fait d'avoir eu un fils (d’avoir fait cette œuvre) nous satisfait, il nous importe peu de savoir s'il s'agit d'un Ismaël ou d'un Isaac.

Mais Dieu n'est pas satisfait, car sa Parole décrit Ismaël comme celui qui est selon la chair, et Isaac, comme celui qui est selon l'Esprit. Ismaël représente toutes les œuvres qu'un chrétien produit par sa propre intelligence et par sa propre force. Isaac, en revanche, représente ce que Dieu produit par sa propre main, en accord avec ses desseins. Isaac est l’image du repos de Dieu, où tout est déjà accompli d’avance.

Servir avec sa volonté propre est un péché, car cela nous éloigne du but de Dieu. Rien ne peut détruire le caractère de ce principe fondamental que nous soutenons dans ces lignes. Les œuvres de notre volonté propre sont toujours désobéissances, c’est l’activité marginale de notre vieil homme qui ne se soumet point à Dieu :

« Si l'Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain ; si l'Éternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain. En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, et mangez-vous le pain de douleur ; il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil… » (Psaume 127 v. 1).

« Si, malgré cela, vous ne m'écoutez point, je vous châtierai sept fois plus pour vos péchés. Je briserai l'orgueil de votre force, je rendrai votre ciel comme du fer, et votre terre comme de l'airain. Votre force s'épuisera inutilement, votre terre ne donnera pas ses produits, et les arbres de la terre ne donneront pas leurs fruits » (Lévitique 26 v. 18 à 20).

Frères et sœurs, avant d'être sauvés, nous faisions tout selon notre propre volonté. Nous nous servions nous-mêmes, et nous faisions tout pour notre propre plaisir. Nous étions prêts à faire tout ce qui nous plaisait ou qui nous rendait heureux.

Mais maintenant, nous croyons au Seigneur et nous avons accepté Christ Jésus comme Sauveur. Mais si nous l'avons reconnu aussi comme Maître et Seigneur, c'est lui que nous écoutons, et que nous servons. Nous avons reconnu qu'il nous a rachetés. Nous lui appartenons, nous venons de lui, et nous sommes ici pour le servir. Pour cette raison, il faut qu'un changement radical s'opère en nous. Il y a en nous une résistance qui doit alors être brisée. Nous ne devons plus marcher selon nos préférences ; nous devons marcher selon la volonté révélée de Dieu. Une fois que nous croyons au Seigneur, notre vie change de direction. Nous ne fixons plus notre attention sur nous-mêmes, mais sur le Seigneur. A lui soit la gloire !

« Que le Dieu de paix… vous rende capables de toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, et fasse en vous ce qui lui est agréable, par Jésus-Christ, auquel soit la gloire aux siècles des siècles ! Amen ! » (Hébreux 13 v.20 et 21).

« Aujourd’hui, c'est : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi » (Galates 2 v. 20). Je me rends compte qu’en restant en retrait, Jésus a l’occasion de prendre plus d’initiatives. Je marche davantage par l’esprit. Puis : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4 v. 13), la victoire sur mon caractère et sur ma chair est de plus en plus au rendez-vous, par sa force et par sa grâce ».

Grâce et bénédictions pour votre vie !

 

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