3.Discerner  la source  de nos œuvres

3.Discerner la source de nos œuvres

Émondé par la Parole - La multiplication de la bénédiction ne peut se réaliser que sur la base du brisement intérieur du chrétien. Le brisement, c’est le commencement du réveil personnel.

« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit » (Hébreux 4 v. 12). Ce verset nous démontre clairement que notre esprit doit être séparé de notre âme, si nous voulons être utiles au Seigneur. C’est un message indispensable pour tous les disciples du Seigneur.

La multiplication de la bénédiction ne peut se réaliser que sur la base du brisement intérieur du chrétien. Le brisement, c’est le commencement du réveil personnel. J’ai l’habitude de dire que 90% des problèmes des chrétiens, attribués souvent au diable, pourraient être résolus, si la prédication de la croix pour les croyants, refaisait autorité dans nos églises. En effet, la plupart des problèmes rencontrés viennent du fait qu’ils ne connaissent pas, ou trop peu, le renoncement à eux-mêmes et le fait de porter leur croix.

Le Seigneur Jésus ne peut s’épanouir et travailler en nous pleinement, ni se manifester à travers nous, tant que notre « moi » orgueilleux et autosuffisant n’est pas brisé, c’est lui qui est assis sur le trône de Dieu dans notre cœur. Il est intéressant de constater en Luc 9 v. 16, que le miracle de la bénédiction de la multiplication des pains et des poissons, prononcé par Jésus, est en lien direct avec le brisement des pains : « il… prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis, il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule » (Matthieu 14 v. 19).

Nous découvrons ce principe bien implanté dans la vie de l'apôtre Paul, dans celle des apôtres, dans la vie des martyrs et dans celle de tous les serviteurs de Dieu qui ont été employés par Jésus avec puissance. C'est un aspect de la croix que beaucoup d'entre nous n'ont pas su encore découvrir, mais il n’est jamais trop tard. La mort du Seigneur sur la croix produit la vie. Il doit être vraiment forgé en nous par l’Esprit, avant que nous puissions nous-mêmes travailler pour les autres. Sinon, nous allons apporter un évangile faible et charnel, à notre image. Comment apporter aux autres un plein salut que nous ne vivons pas ?

« Vous êtes aussi ressuscité en lui et avec lui… » (Colossiens 2 v. 12) ; « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit… Si vous portez beaucoup de fruit, c'est en ceci que mon Père sera glorifié… » (Jean 15 v. 5 et 8).

Ainsi, en approfondissant notre union avec le Seigneur, confiant en une séparation salutaire de notre âme et de notre esprit par sa Parole ; non seulement nous allons accroître notre force spirituelle parce que Christ va grandir en nous, mais comme les espions hébreux, nous porterons tous ensemble le fruit du pays de la promesse. Nous deviendrons pour notre entourage une source de vie et de bénédiction, par le miracle de Christ. Le fruit sera totalement pris en charge par Dieu, n’oubliez-pas qu’il existe déjà.

Voici deux exemples parlants, concernant la nécessité pour les chrétiens de vivre la circoncision du cœur :

1. « Quand ils sonneront de la corne retentissante, quand vous entendrez le son de la trompette (shofar - Ce terme est traduit en français par trompettes), tout le peuple poussera de grands cris. Alors la muraille de la ville s'écroulera… » (Josué 6 v. 5).

Ces « shofars » sont des cornes de bélier qui ont provoqué la destruction des murailles de la ville de Jéricho. Nous devons retenir quatre choses importantes. Elles vont nous aider à comprendre quelque peu de quoi est faite la puissance de Dieu qui a fait écrouler les murailles de Jéricho.

  • Ces shofars représente la Parole de Dieu, qui sort de sa bouche, qui descend de sa part et remonte à lui en ayant exécuté sa volonté : « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : Elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins » (Ésaïe 55 v. 11). L’homme est juste participatif, il est un réceptacle.
  • Le souffle du Saint-Esprit passe dans ces cornes pour vivifier la Parole de Dieu, et matérialiser ainsi la pensée de Dieu parmi les hommes. L’homme reste uniquement participatif.
  • Ces cornes servaient aussi à oindre d’huile les prophètes et les rois. Nous y trouvons le service, le règne, la force et la douceur du Saint-Esprit. Ces vertus sont celles du Christ régnant dans le Millenium.
  • Et puis, détail très important, ces cornes sont « sanctifiées », mises à part, elles sont séparées de la chair animale ; ce qui nous parle encore de mort et de résurrection. Elles sont séparées de leurs racines, de ce qui est terrestre, humain. De la mort, Dieu peut ainsi se glorifier et se manifester avec puissance dans la résurrection. Accepter notre identification avec la mort de Christ fera de nous des « shofars ». Mais la position de l’homme sera toujours d’être juste participatif, il ne doit jamais être aux commandes.

2. « Le lendemain, lorsque Moïse entra dans la tente du témoignage, voici, la verge (bâton) d'Aaron, pour la maison de Lévi, avait fleuri, elle avait poussé des boutons, produit des fleurs, et mûri des amandes » (Nombres 17 v. 23).

Nous voyons ici que la sacrificature instituée par Moïse, fait l’objet de critiques et de murmures du peuple. Dieu confirme alors le sacerdoce et l’autorité d’Aaron en faisant fleurir, en une nuit, « la verge (bâton) d'Aaron ». « L'homme que je choisirai sera celui dont la verge fleurira, et je ferai cesser de devant moi les murmures que profèrent contre vous les enfants d'Israël » (v. 20).

Nous voyons ici encore le symbole de la mort et de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ. Sa divinité et sa sacrificature furent confirmées par Dieu, par sa résurrection d’entre les morts, et par cette extraordinaire moisson d’âmes qui a fleuri à travers lui.

Le monde chrétien regorge d’hommes et de femmes qui revendiquent une certaine autorité spirituelle, ou un mandat des cieux pour œuvrer de telle ou telle manière dans l’Église. La question est de savoir si les fruits que portent leur « bâton » proviennent de l’œuvre de Dieu et de la résurrection de Christ, ou de leur propre racine humaine et charnelle ? Les fruits portés expriment-ils la sagesse des hommes, ou la puissance de Dieu ? Qui est mis en avant : un homme, un système, une dénomination, une doctrine ? Ou Christ ? « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits… » (Matthieu 7 v. 16). Dieu confirme-t-il notre travail par des fruits spirituels qui glorifient uniquement Christ ?

Peut-être que la bonne question à poser à notre entourage, est celle que les hébreux ont posée à Moïse, lorsqu’il leur prêchait le respect du prochain après avoir tué l’Égyptien : « Qui t'a établi chef et juge sur nous ? » (Exode 2 v. 14). Sous-entendu : « …es-tu vraiment un envoyé de Dieu. Connais-tu déjà la pensée de Dieu pour ta vie, avant de nous enseigner. Dieu t’a-t-il vraiment choisi : « …l'homme que je choisirai » (v. 20), ou est-ce ton ambition qui t’envoie vers nous, et qui te pousse à faire des œuvres pour Dieu ? »

Dieu a-t-il confirmé la sacrificature que nous prétendons avoir, par des fruits qui proviennent de la résurrection ? Comme le grain de blé mis en terre, Moïse fut « enterré » dans le sable du désert, à l’école de Dieu pendant une quarantaine d’années, et apprendra aussi à mourir à lui-même, pour devenir plus tard ce que Dieu voulait qu’il devienne vraiment. Il deviendra ce « shofar » dont Dieu va se servir, et devenir une grande source de bénédiction pour son peuple. Le désert va avoir pour lui, l’effet qu’a eu la terre pour le grain de blé.

La verge qui avait fleuri produit des fleurs, et a donné des amandes. Cela nous montre un Christ mort, mais surtout ressuscité : « …Christ est mort ; bien plus, il est ressuscité… » (Romains 8 v. 34) ; un Christ qui donne la vie aux autres, qui anime les autres, qui vivifie les autres, qui transforme les hommes de l’intérieur. Voilà les fruits de la résurrection, voilà les fruits que nous devons porter, voilà les fruits que Christ espère trouver lorsqu’il nous visite. En Marc 11 v. 13, Jésus eut faim : « apercevant de loin un figuier qui avait des feuilles, il alla voir s'il y trouverait quelque chose ; et, s'en étant approché, il ne trouva que des feuilles ». Que trouve-t-il dans nos vies ? Des fruits qui vivifient les autres, qui nourrissent les autres ? Ou seulement un beau feuillage, une belle écorce ? Qui ne nourrit que l’apparence !

Aujourd’hui, les croyants demandent à grands cris et par beaucoup de prières, la coopération de Dieu dans toutes sortes d’œuvres religieuses ; alors que Dieu a besoin d’hommes et de femmes qui doivent prendre à cœur d’arrêter de s’activer, comme Marthe, pour coopérer avec lui : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses » (Luc 10 v. 41). L’ordre des choses est inversé, si Dieu n’est plus aux commandes, alors sa puissance nous fera défaut, et si sa puissance nous fait défaut, nous irons dangereusement chercher des moyens humains, « des feux étrangers » pour travailler dans l’œuvre de Dieu.

La Parole de Dieu est ce divin sécateur qui va séparer la corne du « shofar » et la verge d’Aaron de leur état naturel. Il va les transporter dans un royaume surnaturel, celui du Créateur. La Parole de Dieu va les désolidariser de leur support, de leur racine, de leur humanité. Ils vont expérimenter une véritable circoncision. Plus rien de leur « corps », de leur chair, de leur force naturelle, ne pourra les alimenter, au risque de corrompre l’œuvre de Dieu. Au départ et à l’arrivée, il n’y a plus que Dieu, et seulement Dieu. Tel a été le sacrifice de Jésus à la croix, Dieu a pris définitivement sa vie en charge. Lorsque la mort fut consommée, Jésus quitta définitivement tout ce qui était terrestre. De la mort découle la vie de Dieu, qui donne le vrai fruit vivifiant...

« Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit » (Jean 15 v. 2).

« Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit » (Hébreux 4 v. 12). Nous pouvons attribuer à la Parole cette puissance de séparation, d’émondage, qui, comme le déluge, va traiter notre chair jusque dans ses fondations. C'est la Parole vivante qui brise l'homme, qui sépare âme et esprit, qui nous libère de notre dureté.

Nous voyons aussi dans le verset précédant que, si nous sommes volontaires et disponibles, Dieu va nous émonder afin que nous nous réjouissions de porter encore plus de fruit. Cela nous parle de notre participation aux souffrances de Christ : « Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l'allégresse lorsque sa gloire apparaîtra » (1 Pierre 4 v. 13).

Le « sécateur » qu’il va employer n’est autre que sa Parole, vivifiée par son Esprit. Je parle d’être « volontaires et disponibles », car la Bible nous demande de porter notre croix et de renoncer à nous-mêmes. Cette partie-là nous incombe. C’est vrai que ce n’est pas un message toujours bien accueilli : « Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive… » (Matthieu 16 v. 24).

Dans la vie des enfants de Dieu, l'âme cherche à maintenir son autorité, à agir dans l'indépendance, et à vouloir se nourrir uniquement du fruit de « l’arbre de la connaissance », tout en proclamant servir Dieu ; tandis que l'Esprit s'efforce d'avoir tout en sa possession afin de sauvegarder et de propager l'autorité de Dieu. La nourriture qui l’intéresse avant tout, c’est le fruit de « l’arbre de vie », qui aurait dû, en image, se trouver sur le figuier. Avant que l'œuvre de séparation ne se fasse, l'âme s’efforçait de prendre l'initiative dans tous les domaines de la vie chrétienne. Il n’est pas difficile alors de comprendre que notre âme est un formidable obstacle à la vie spirituelle.

Elle est vraiment source de défaites et de frustrations pour beaucoup de chrétiens aujourd'hui. C'est elle qui nous pousse aux divisions ; c’est elle qui nous fait vaciller dans l'incrédulité au moment où les épreuves touchent notre vie ; c'est elle qui dilue la Parole de Dieu dans la sagesse humaine, pour lui faire dire ce qu’elle ne dit pas ; c'est elle qui rend le péché vainqueur dans nos vies ; c’est encore elle qui se vexe si facilement, et qui a du mal à pardonner, qui se dispute facilement et veut toujours avoir le dernier mot.

La Parole de Dieu est vivante et puissante, elle seule est capable de nous émonder, de séparer en profondeur le spirituel du charnel pour nous faire porter le vrai fruit. C'est pour cela que, quiconque désire bénéficier de cette œuvre, doit aller de tout son cœur vers notre Souverain Sacrificateur, Jésus-Christ ; comme autrefois lorsque le sacrificateur dépouillait l'animal destiné à l'autel, en séparant les membres pour l'holocauste.

C'est à Jésus qu'il appartient de séparer et de juger : « Nulle créature n'est cachée devant lui, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (Hébreux 4 v. 13). Il maniera lui-même « l'épée à deux tranchants » avec une grande dextérité, lui qui discerne jusqu'aux pensées et aux intentions du cœur. Il veut nous délivrer de notre « moi » pour mieux porter du fruit à sa gloire.

L'épée de la Parole sépare, mais elle brise aussi, dans le sens où elle va couper l'os pour arriver jusqu'à la moelle. Il va falloir qu'elle brise quelque chose de très dur en nous, comme le tendon de la hanche de Jacob (Genèse 32). La division de l'âme et de l'esprit signifie non seulement leur séparation, mais aussi l'ouverture de l'âme par éclatement, comme le grain de blé. À travers cette ouverture, l'esprit est libéré de l'enveloppe psychique qui le retenait captif. Jacob est devenu Israël parce qu’il désirait plus que tout la bénédiction. Il l’a reçue de Dieu, mais cette bénédiction l’a affaibli au point qu’il s’est mis à boiter : « C'est par la foi que Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph, et qu'il adora, appuyé sur l'extrémité de son bâton » (Hébreux 11 v. 21).

Cette faiblesse provient du brisement de l’ange à son encontre. Il va boiter, il va être affaibli, quelque chose en lui a été brisé. Quelle en est la raison ? Laissons l’apôtre Paul nous répondre : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse… car, quand je suis faible, c'est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12 v. 9 et 10). De la mort jaillit la vie qui nous fait porter du fruit, et de notre faiblesse jaillit la force de Dieu pour œuvrer...

Pour pouvoir s’appuyer le restant de sa vie, dans l’adoration, sur son bâton, Jacob dû passer par un brisement. De même, vous et moi, après avoir été traités par la croix, par la séparation de l’âme et de l’esprit, nous serons rendus capables de passer le restant de notre vie dépendants de Jésus-Christ. Nous chercherons sa volonté et son approbation pour tout nouveau projet, dans l’adoration devant l’œuvre de libération que Dieu aura accomplie dans notre vie. Marchant par l’Esprit, qui seul peut répandre la vie, nous pourrons, nous aussi, répandre la bénédiction de Dieu sur les autres.

 

« C'est l'Esprit qui donne la vie.

Si nous voulons nous engager dans des œuvres efficaces, nous devons avoir une reconnaissance de base d'une chose au moins une fois : « C'est l'Esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien » (Jean 6 v. 63). Si nous ne réglons pas ce problème cette année, nous devrons le régler l'année prochaine. Si nous ne le réglons pas le premier jour où nous croyons au Seigneur, nous devrons le régler tôt ou tard, même si c'est dix ans plus tard.

Beaucoup de gens doivent être amenés à la fin d'eux-mêmes et réaliser la vanité de leur travail avant de voir la futilité de leurs nombreuses pensées et sentiments. Peu importe combien de personnes peuvent être gagnées à travers nos pensées et nos sentiments, le résultat est vain. Tôt ou tard, nous devons confesser : « C'est l'esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien ». Seul l'Esprit peut donner la vie. Même nos meilleures pensées et sentiments ne peuvent pas donner la vie. Un homme ne peut avoir de vie que par l'Esprit. La parole du Seigneur est toujours vraie. Ce qui donne la vie, c'est l'Esprit.

Beaucoup de travailleurs du Seigneur doivent passer par beaucoup de douleurs et d'échecs avant de voir ce fait. Puisque l'Esprit seul donne la vie, ce n'est que lorsque l'esprit est libéré que les pécheurs sont régénérés et que les croyants sont édifiés. La régénération est une question de transmission de la vie qui conduit les autres à recevoir la vie, tandis que l'édification est aussi une question de transmission de la vie qui conduit à l'édification des croyants ».

Extrait du livre de Watchman Nee : « Le brisement de l’homme extérieur et la libération de l’esprit ».

Grâce et bénédictions pour votre vie !

 

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