L’école de Christ.8

L’école de Christ.8

La souveraineté de l’amour divin - Si nous voulons connaître une relation vivante, il nous faut revenir en arrière pour un nouveau départ : « … si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir… ».

Tous les passages bibliques qui ont été lus forment comme une séquence, une suite ; ils sont tous l’aboutissement, la continuité du premier : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes » (Jean 1 v. 4). Chacun de ces passages correspondent à un point de départ, que l’on appelle le point Zéro. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont plus de vin » (Jean 2 v. 3), c’est le point zéro, rien à ajouter.

Le point zéro.

Nicodème vint à Jésus et proposa un point qu’il considérait comme un bon point de départ pour « négocier » avec Jésus, mais il était beaucoup trop en avance par rapport à ce que Jésus pouvait accepter. Jésus le ramena donc au point zéro en lui disant : « il faut que tu naisses de nouveau » (Jean 3 v. 3). Il est impossible de démarrer à un autre point que celui-là.

Si nous voulons connaître une relation vivante, il nous faut revenir en arrière pour un nouveau départ : « … si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir… ». Cela ne nous sert donc à rien de partir d’un autre point de départ, si nous ne sommes pas capables d’avoir une vision spirituelle de Christ.

Le chapitre 4 de Jean offre une facette différente de cette même vérité avec l’histoire de la femme samaritaine, qui se trouve, elle aussi, au point zéro. Progressivement, Jésus va la sortir de son marasme, ce qui amènera la samaritaine à dire qu’elle n’avait jamais entendu quelque chose de pareil : « Je ne sais rien, je ne comprends rien de ce que tu me dis ! »

Elle était tout en bas, au point zéro et Jésus lui dit alors : « C’est là que tu dois commencer. L’eau que je te donne n’est pas tirée de tes propres ressources, ni de ton puits, car il n’y a rien que tu puisses produire, tester ou améliorer. Non, c’est quelque chose qui vient seulement de moi ; c’est l’eau de la vie que je te donnerai. Allez, on recommence tout à zéro ! »

Dans le chapitre 5 de Jean, nous voyons l’histoire d’un homme qui se trouve dans une situation désespérée. Ses espoirs étaient déçus et tout effort semblait inutile. Pendant 38 ans (le temps d’une vie), cet homme demeura ainsi dans cet état critique. Cependant, Jésus ne lui dit pas : « Regarde, tu es un pauvre estropié, je vais te prendre par la main et après une période de traitement, je vais te remettre sur pied, ta condition va s’améliorer ! »

Mais au contraire, Jésus fit un miracle qui, en un instant, transforma cet homme en un homme nouveau. Ce ne fut donc pas ici la guérison d’un vieil homme, mais la création d’un homme nouveau. Quelque chose s’est passé qui n’existait pas avant, et qui n’aurait pas pu se faire sans l’action du Christ qui commença au point zéro.

Le chapitre 6 décrit la présence d’une grande foule venue écouter Jésus. Celui-ci demanda alors à Philippe : « Où acheter assez de pain pour nourrir la multitude ? » (Jean 6 v. 5). La situation était critique, mais de sa propre initiative, Jésus, non seulement y remédia, mais enseigna ensuite ses disciples sur le fait qu’il venait de nourrir lui-même cette foule.

Il ajouta : « Je suis le pain descendu du ciel » (v. 51). Car rien sur terre ne peut vraiment satisfaire ce besoin. Cela doit venir du ciel : Le pain céleste pour la vie du monde. Nous démarrons à zéro, et les pains et les poissons représentent notre mesure de Christ qui doit s’accroître et se multiplier.

Le chapitre 9 de Jean nous parle de l’histoire de l’aveugle-né. Le thème ici n’est pas le recouvrement de la vue d’un homme, aveugle depuis sa naissance — car la gloire de Dieu ne se situe pas dans l’amélioration d’une condition — mais dans la résurrection. En effet, la gloire de Dieu ne se manifeste pas dans notre capacité à produire quelque chose, ou à remettre quelque chose entre les mains de Dieu qu’il pourrait utiliser. La gloire de Dieu se manifeste dans quelque chose qui vient de Dieu lui-même, et nous n’y sommes pour rien. La gloire de Dieu se manifeste au point zéro.

Le chapitre 11 résume tout : Lazare représente « celui qui n’avait plus de vin », « celui qui doit naître de nouveau », « l’eau que je te donnerai » … Il représente un point zéro, un état de commencement : quatre jours dans la tombe avant que Jésus n’intervienne.

Vous remarquerez que Jésus intervient chaque fois que la situation est désespérée et qu’elle se trouve au point zéro. Il n’est pas question ici d’indifférence ou de manque d’amour de la part de Dieu, mais au contraire, il s’agit là de l’amour divin en action, toujours relié à un principe : la gloire dominante de Dieu.

La gloire dominante de Dieu.

L’amour divin est lié à une loi, la loi dominante de la gloire de Dieu. Il montrera toujours son amour dans le but de manifester sa gloire et d’être glorifié ; car la gloire de Dieu est toujours liée à la résurrection : « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jean 11 v. 40), et « ton frère reviendra à la vie » (Jean 11 v. 23).

La gloire de Dieu se situe donc dans la résurrection, et son amour ne réside que là où la résurrection répond à une situation donnée. Il n’y a donc ni arrangement, ni amélioration et ni remède pour le vieil homme. Il y a beaucoup de gens aujourd’hui dans ce monde, qui croient qu’il y a en l’homme quelque chose qui peut contribuer à la gloire de Dieu, et que le christianisme est l’émergence d’actions humaines faites pour la gloire de Dieu : « Voilà un mensonge subtil et fallacieux, car c’est absolument faux ! »

Nous pouvons appeler cela comme nous voulons : « la lumière intérieure », « l’étincelle de vie », « les dons naturels divins » ; « des hommes de bonne volonté ». Mais la Parole de Dieu s’oppose tout le temps à cette conception des choses. Nous commençons à zéro ; et à zéro pour nous, signifie que nous n’y pouvons rien. Tout doit venir de Dieu.

Le fait que le don de Dieu soit la vie éternelle, cela veut bien dire que nous ne l’obtenons pas tant que nous ne la recevons pas : « nous sommes perdus tant que Dieu ne nous sauve pas ; nous sommes aveugles tant que Dieu ne nous donne pas la vue ; nous sommes morts tant que Dieu ne nous donne pas la vie ; nous sommes irrémédiablement estropiés tant que Dieu ne fait pas quelque chose pour nous et en nous ! »

« Nicodème, tu n’as rien à donner, il te faut naître de nouveau, je ne peux pas te prendre au point où tu étais quand tu es venu vers moi ! »

« Femme de Samarie, tu n’as rien ; tu le sais et tu le reconnais : c’est ici que tout commence pour toi ! »

« Homme de Béthesda, tu ne peux rien et tu le sais bien : donc, tout repose sur moi ! »

« Lazare, que peux-tu faire à présent et que peuvent faire les autres pour toi ? Si je ne descends pas maintenant du ciel, alors il n’y aura que corruption ! »

C’est une des plus grandes leçons que nous avons à apprendre à l’école de Christ : Dieu démarre à zéro pour sa gloire. Il utilisera le Saint-Esprit dans les douleurs pour nous faire comprendre ce qu’est le point zéro, pour nous y amener et nous faire réaliser que tout vient de lui. Au bout, il y a toujours le Dieu souverain et sa gloire en relation à Christ. Son objectif pour nous, c’est la plénitude de la gloire.

C’est pourquoi aucune chair ne peut se glorifier devant lui : « Que celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur » (2 Corinthiens 10 v. 17). Or, c'est par Dieu que vous êtes en Jésus-Christ : « lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1 v. 30), et « je suis l'Éternel, c'est là mon nom ; et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur aux idoles » (Ésaïe 42 v. 8).

Nous mettons tellement de temps à apprendre ces leçons si élémentaires. Nous continuons à nous accrocher à l’idée que nous pouvons produire quelque chose par nous-même que Dieu va obligatoirement agréer. Nos jours misérables ne sont que le résultat de notre espérance à vouloir continuellement aider le Seigneur.

Tout ce qu’il peut utiliser, c’est son Fils, et la mesure de notre gloire sera la mesure de Christ en nous, rien d’autre. Et il y aura des degrés dans cette gloire, comme une chose est différente d’une autre, il y aura une gloire pour le soleil, une gloire pour la lune, une gloire pour les étoiles.

Cette différence de degré sera conforme à la mesure de Christ en chacun de nous, conforme à ce que nous aurons fait de Christ, par la foi ; sera-t-il la base de notre vie, de notre manière de vivre, de tout notre être ? : « Non, ce que je suis, mais ce que tu es ! »

Y a-t-il quelque chose de plus grand que le Seigneur glorifié en nous ? La gloire de Dieu est liée à la résurrection et celle-ci est la prérogative unique de Dieu.

Ainsi, si Dieu doit être glorifié en nous, nous aurons juste besoin d’une vie entière pour le connaître.

 

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