Le Sacerdoce de Melchisédek.2
Il y a des choses qui nous font gravement lacune aujourd’hui dans l’Eglise sur le plan apostolique, et l’une de ces choses, c’est la crainte de Dieu ; mais une autre de ces lacunes, c’est le manque d’une conscience d’un sacrificateur.
Les fondamentalistes sont ceux qui ne connaissent rien de plus que les grandes questions du salut, et qui continuent à prêcher ces choses dimanche après dimanche à ceux qui sont sauvés, qui ne savent pas qu’il y a un lieu saint au-delà, et qu’il y a une entrée au-delà du voile par le Saint-Esprit ; qui est symbolisé par cet autel de l’encens, où les vapeurs de l’encens montent continuellement vers Dieu, image de la louange, de l’adoration qui vient lorsque nous sommes introduits dans la dimension du Saint-Esprit.
Entrant du lieu qui n’est pas couvert dans un lieu qui est couvert, et donc là introduits à de nouveaux concepts en Dieu, les concepts de l’autorité de Dieu, des fonctions que Dieu donne dans l’église, des ministères dans l’église, concepts des anciens et du gouvernement de l’église, des questions de soumission et de l’autorité de Dieu ; et voyant là dans une lumière beaucoup plus rayonnante des choses nouvelles, des choses qui vont plus loin que la question simplement du rachat initial du salut.
Maintenant vous commencez à percevoir ce qui a trait au corps de Christ, même ce qui a trait au royaume de Dieu ; c’est un lieu magnifique, un lieu charismatique avec une qualité nouvelle d’adoration et de louange, une nouvelle qualité de perception des choses, une nouvelle qualité de relation, où l’on s’engage, où l’on s’implique dans des choses qui sont sérieuses, des choses qui ont un but dans le dessein de Dieu.
Mais cependant, il reste encore un lieu encore plus profond, qui lui n’accepte que des souverains sacrificateurs, qui sont aussi appelés à ce qui est apostolique ; et là il y a une lumière encore bien plus éclatante, qui est encore au-delà des questions du gouvernement de l’église, de l’ordre dans l’église, encore plus loin que le sujet du Corps de Christ, voire même les réalités d’un royaume qui vient.
Ici nous avons l’intendance des mystères de Christ, le mystère du dessein éternel de Dieu, de Celui qui a créé toutes choses, afin que par l’Eglise, la sagesse si diverse de Dieu soit manifestée aux principautés et aux puissances de l’air, et c’est cela qui est selon le dessein éternel de Dieu. Jamais vous ne pourrez voir cela, si ce n’est dans cette lumière, jamais vous n’accomplirez cela, si ce n’est à travers les paroles qui sont données et l’inspiration qui est communiquée, et l’intensité de la vie qui est transmise dans le Lieu Très Saint.
Là où demeure la présence même de Dieu, entre les ailes des chérubins, au-dessus de l’arche de Dieu et de toutes les justes exigences de sa Loi ; là sur le propitiatoire, le lieu de miséricorde ; c’est là dit Dieu que je te rencontrerai, et je te parlerai de tous mes ordres, tous les ordres en autorité à partir de ma présence dans le Lieu Très Saint.
Ce soir, je parle par la foi et faisant confiance à Dieu pour votre foi, car c’est vraiment une question de savoir combien vous allez pouvoir comprendre cela. L’intention de Dieu ce soir, c’est plus qu’une simple dissertation sur le tabernacle de Dieu et sur le Lieu très saint, son intention ce soir c’est une entrée dans ce lieu très saint sans laquelle il ne saurait y avoir un accomplissement apostolique. « Considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus (Hébreux 3 v. 1) », vous ne pouvez avoir l’un sans l’autre. Dieu nous invite à entrer dans le Lieu Très Saint, le Saint des Saints, et demeurer dans cette présence-là, car c’est là qu’Il nous rencontrera, c’est là qu’Il nous donnera tous ses ordres pour les israélites.
Moi-même j’ai attendu longtemps pour une telle entrée, attendant spirituellement de pouvoir être qualifié pour cela. Autant je suis en guerre contre le monde séculier, cependant il demeurait en moi quelques restes de sa conception de l’évolution, qu’il me fallait évoluer vers un état spirituel supérieur. Un jour je suis tombé sur une série de cassettes dont le titre était le suivant : « Au-delà du Voile » ; et quelque chose dans mon homme intérieur a fait « clic ». J’ai mis la première cassette avec beaucoup d’expectative, il y avait quelque chose dans mon esprit qui s’élevait, s’animait devant ce mystère, j’ai entendu les quelques premières affirmations et j’ai eu envie à ce moment-là d’arrêter mon magnéto ; car c’était encore un de ces américains un peu baroque, un campagnard qui était tout à fait primaire, n’avait aucune compréhension grammaticale, pas du tout mon style à moi.
Au moment où mon doigt allait vers le bouton éjection de cassette, j’ai hésité, parce qu’au-delà de cet accent paysan, il m’arrivait quelque chose qui était plus loin, qui dépassait la nationalité, qui dépassait la culture, qui dépassait le temps, qui dépassait le père ou la mère, le commencement ou fin de jour. J’ai continué à écouter cassette après cassette, où un homme avait connu une frustration tellement semblable à la mienne ; cette vie spirituelle toute faite de montagnes russes, où on vit de bons jours et de mauvais jours, et qui nous rend incapable de dire avec Paul, comme nous l’avons lu aujourd’hui : « vous savez quel genre d’homme j’ai été avec vous tout le temps (Actes 20 v. 18) ».
Alors j’ai suivi cet homme à travers cette lettre aux Hébreux, où la loi était-t-il dit n’était que l’ombre des choses à venir, et était même pas la forme de ces choses, et qui ne pouvait pas rendre parfaits ceux qui s’en approchaient. Mais à un moment dans le temps, est arrivé Un qui pouvait y aller, dont le sang valait mieux que le sang des boucs et des sacrifices, qui est entré en vertu de son propre sang dans le lieu céleste, et « Il est entré une fois pour toutes (Hébreux 9 v. 12) ».
N’est-ce pas remarquable, combien de phrases toutes simples nous passent à côté, dans toute notre sophistication spirituelle si impressionnante, nous n’avons pas permis à ces paroles d’avoir un impact dans notre âme. « Il est entré une fois pour toute », et il nous invite à entrer aussi, et à entrer avec courage, avec hardiesse, non pas sur le fondement de nos propres qualifications naturelles. Point besoin de descendre de la lignée de sacrificateurs aaroniques ; ici c’est une prêtrise qui est autre, une prêtrise qui est semblable au Fils de Dieu ; de ceux qui se trouvent en Lui, et qui ont foi pour croire et confiance pour entrer dans le Lieu Saint par le sang de Jésus.
Est-ce que vous voulez savoir quelque chose ? Pour tout dire, nous n’apprécions pas le sang de Jésus comme le Père l’apprécie. Nous avons su apprécier ce sang en termes de notre rachat, il est suffisant pour nous laver de nos péchés, de notre culpabilité, mais son sang a fait quelque chose de plus, il a inauguré pour nous une voie nouvelle, vivante, que Lui-même a inauguré pour nous au-delà du voile, c’est-à-dire sa chair, et « puisque nous avons un souverain sacrificateur… approchons nous donc, d’un cœur sincère, avec une foi pleine et entière (Hébreux 10 v. 21 et 22) ».
Je me souviens le dernier soir où j’ai entendu ces cassettes, la dernière cassette, j’étais au lit et ma bible était ouverte à ces textes du livre des Hébreux. Ce prédicateur racontait dans cette cassette comment il est arrivé un dimanche matin au culte comme un pasteur fatigué, lassé ; dans le genre de terrible monotonie, de tout ce qui est tellement prévisible dans lequel sont enfoncés nos églises.
Mais il y avait ce matin-là dans le culte une femme qui était une lumière rayonnante, elle avait du mal à se contenir, elle levait le bras comme ça, parce qu’elle avait un témoignage à rendre. Alors « oui, sœur, avancez » et elle a dit « je voudrais juste dire ceci, que je suis entrée dans le Lieu Très Saint ».
Alors, il était tout de suite là pour la corriger, « vous voulez dire vous espérez y entrer ? » (Après tout ce n’était qu’une ménagère !) « Mais non », elle dit « je suis entrée », « mais, alors par quel moyen ? » « Par le sang de Jésus et par le voile qui a été déchiré par sa chair ; je me suis simplement approchée avec un cœur rempli d’une foi pleine et entière, et là j’ai confessé que maintenant, au nom de Jésus, sans aucune reconnaissance d’une qualification particulière en moi, j’entre dans ce Lieu Très Saint par le sang de Jésus », et elle a dit, « quelque chose s’est passé, je suis entrée, je me trouve dans un lieu autre, différent », et c’était évident à la voir.
Avant la fin de ce culte, un par un, les gens se levaient dans cette assemblée, et faisaient une simple confession, qu’ils entraient, maintenant - la foi c’est toujours maintenant, n’est-ce pas ? - sur la base du sang de Jésus, pour entrer dans une voie nouvelle et vivante. Lui-même, ce pasteur est entré, et voilà la raison pour laquelle moi j’en étais maintenant à entendre ces cassettes. Une nouvelle capacité lui avait été donné, une foi qui avait été rehaussé par une qualité plus profonde de vie et de foi apostolique ; une source nouvelle plus fraîche d’une plus grande originalité, d’une plus grande nouveauté qui était reçue directement de Dieu, dans ce Lieu Très Saint.
Je crois que c’est alors que j’ai arrêté la machine, mon magnéto, j’ai enlevé mes lunettes de mon long nez juif, et là j’ai considéré un peu mes années de frustration dans la connaissance de Christ ; ces moments de hauts et de bas, et là allongé sur mon dos, j’ai simplement respiré une prière, j’ai dit : « Seigneur maintenant, Seigneur, pas sur la base d’une qualification qui serait mienne, j’entre dans ce Lieu Très Saint, par le sang de Jésus et par le voile qui a été déchiré par sa chair » ; et quelque chose dans mon homme intérieur, le plus profond, a fait « tilt ».
Je crois que je suis là dans ce lieu depuis ce jour-là, tenant fermement la confession de notre foi, parce que toutes les puissances de l’enfer vont essayer de vous dérober cela : « Ah ! Ça ce n’est que jouer avec les mots ! Ce n’est qu’une rhétorique biblique ! Il n’y a pas de véritable lieu d’entrée ! Ce truc céleste, ce n’est qu’une vapeur, c’est intangible, en vertu de ton salut, tu as tout ce qu’il te faut, ce n’est qu’orgueil de ta part, Dieu n’a aucunement l’intention pour toi que tu ais cette association de ce qui est apostolique et de ce qui relève du rôle du sacrificateur, regarde tu es toujours le même ».
« Retenons fermement la confession de notre foi ». Ce soir, je ne fais qu’être obéissant, comme je l’ai été à chaque session et à chaque soirée pendant ces jours, je ne suis pas venu à ces journées avec la moindre conception de comment il fallait remplir ces journées. Je sais bien mieux que vous encore, que c’est le Seigneur qui a développé, dévoilé ces messages d’une fois à l’autre. Ce matin, Il nous a donné cet étalon du caractère apostolique qui nous a coupé le souffle, qui va tellement au-delà de la simple respectabilité chrétienne, tout ce qui relève de « tout le monde, il est bon, tout le monde il est gentil » ; rien de moins que l’irréprochabilité de l’apôtre Paul lui-même, une conscience qui ne connaît aucune condamnation ni devant les hommes, ni devant Dieu, qui est conséquent, en temps et hors de temps.
« Car vous savez quel genre d’homme j’ai été avec vous tout le temps », dit Paul, « à cause de vous ». Vous n’avez pas besoin d’être particulièrement intelligent spirituellement pour comprendre cela : « Qui est suffisant pour ces choses ? » Comment pouvons-nous parvenir à cela, comment pouvons-nous en arriver à cet accomplissement apostolique, dans ce dessein éternel de Dieu par l’Eglise. Non seulement dans ce siècle-ci, mais aussi pour les siècles à venir. Dieu serait-il cruel de placer devant nous comme une impasse à une telle vocation ? Et de penser que nous soyons capables de l’accomplir sur la base de la pauvreté de nos propres capacités humaines, malgré même la bénédiction et tous les bienfaits qui découlent du baptême dans le Saint-Esprit.
Il y a un lieu encore plus profond, un lieu absolu, c’est le Lieu Très Saint, et qui est pour ceux qui sont appelés à ce qui est apostolique et ce qui relève aussi du sacrificateur. Considérez Jésus comme vous ne l’avez jamais considéré jusqu’ici, le Fils à l’image duquel nous aussi nous sommes appelés, « car celui qui est uni à lui, est un seul et même esprit avec lui (1 Corinthiens 6 v. 17) ». Alors on comprend mieux Paul quand il dit : « C’est en lui que j’ai le mouvement, l’action et l’être (Actes 17 v. 28) ». De même, que Jésus est entré, nous aussi nous entrons, car Lui est entré une fois pour toute.
Alors où en êtes-vous ce soir ? Et où désirez-vous être ? Et où avez-vous la foi d’être ? Est-ce que votre désir c’est le désir d’une participation apostolique dans le dessein éternel de Dieu ? Serez-vous prêts à résister à la persécution et à la souffrance apostolique, où plus rien n’importe pour vous ; et vous ne considérez pas votre vie comme vous étant précieuse. Il nous faut parvenir à un lieu de sacrifice, sans lequel il ne peut y avoir d’accomplissement apostolique, et c’est Lui qui a déchiré le voile, Il nous invite à venir, non pas sur la base de nos qualifications mais sur la base du sang de Jésus. Tel sang est suffisant pour nous y faire entrer, « c’est là que je te rencontrerai dans le Lieu Très Saint, au propitiatoire au-delà et entre les chérubins, et au-dessus de l’arche de Dieu, et là je te parlerai ». Dieu veut nous offrir cette grâce de prêcher les richesses insondables de Christ, et de mettre en lumière ce qui a été caché jusqu’à ce jour.
Dieu créé ces choses afin que, par l’Eglise, Il puisse démontrer aux principautés et aux puissances qui sont dans l’air, Sa sagesse infiniment variée ; manifestée en grâce, en capacité, en inspiration, en vie impérissable, en des ordres revêtus d’autorité pour les Israélites, les fils d’Israël. Est-ce que vous croyez ces choses ? Avez-vous une foi suffisante pour entrer ? Nous sommes tous à un stade, à une place différente de foi, certains ont une foi suffisante pour croire certaines doctrines, d’autres suffisante pour croire à la guérison, certains suffisante pour croire au baptême dans le Saint-Esprit, par lequel il devrait y avoir une manifestation, une évidence d’une telle entrée, mais avez-vous foi pour croire en une entrée dans le Lieu Très Saint, le plus saint de tous.
Dieu nous appelle à un engagement, à une participation inhabituelle. Moi, j’ai accompli mon obéissance dans les instructions que j’ai reçu pour proclamer ce que j’ai proclamé ce soir, et qui me sont venues au-delà du voile dans ce Lieu Très Saint ; parce que j’étais trop épuisé dans ma propre intelligence naturelle pour considérer, envisager, préparer quelque chose pour ce soir. Jésus, le souverain-sacrificateur, est à notre disposition ce soir, et il y a une vie qui en découle, qui est indestructible. Là on vit à jamais pour intercéder, des sacrificateurs à perpétuité.
Vous savez quel genre d’homme, j’ai été parmi vous en tout temps ? C’est maintenant à vous. La foi vient par ce que l’on entend et ce que l’on entend par la parole de Dieu. Certains d’entre vous dans cette mentalité qui caractérise plus particulièrement le monde français, rationaliste, seraient tentés de laisser ça de côté : « Oh ! Encore un truc d’un évangéliste américain, encore un jeu de mots, sur lequel il ne faut pas trop s’attarder ». Mais, il y en a d’autres parmi vous dont le cœur brûle déjà, vous avez du mal à vous retenir, et vous voulez vous lever et proclamer ce que cette femme a dit jadis dans ce culte ; maintenant, parce que la foi c’est maintenant, et l’heure a sonné car le temps est court, et Dieu exige un accomplissement qui ne peut s’accomplir et ne peut venir que de ce lieu au-delà du voile.
Avez-vous la foi d’entrer avec un cœur rempli d’une foi pleine et entière ? Est-ce que vous êtes capable de retenir fermement une confession d’espérance, que maintenant j’entre au-delà du voile dans le Lieu Très Saint, par un chemin nouveau qui a été inauguré par le sang de Jésus. Je vais maintenant conclure simplement par la prière, il y aura un temps de silence.
Et tous ceux d’entre vous qui avez entendu un appel de Dieu, une vocation apostolique au cours de ces journées, au-delà de toute capacité qui vous soit propre ; Dieu maintenant vous ouvre aussi le chemin pour y aller, pour recevoir de sa propre vie, de sa propre présence, la source qui permettra d’accomplir cela. Voulez-vous venir ?
« Oh Seigneur ! Seigneur, je n’ai qu’une toute petite conception de ce glorieux mystère et pourtant Seigneur, je sais qu’elle est vraie, je sais qu’il y a une place dans le tabernacle de Dieu, qui est une place absolue ; le Lieu Très Saint pour l’accomplissement des objectifs et des buts absolus que tu as, un lieu qui nous a été inauguré par le sang de Jésus, et par le voile qui a été déchiré par sa chair.
Seigneur, je me suis déchargé maintenant de ce que tu m’as ordonné de dire ce soir, et je te demande maintenant Seigneur d’entendre chaque âme qui voudra répondre, par la foi, par la foi au sang de ton fils Jésus, pour entrer et demeurer dans le lieu où tu demeures, et de là recevoir des paroles, là recevoir des ordres, là recevoir la grâce, pour prêcher, enseigner, pour mettre en lumière ce qui est caché ; pour accomplir l’exigence apostolique d’un caractère pieux, afin d’être irréprochable au jour de ta venue.
Seigneur, entends-les, ceux qui répondront, par la foi, maintenant, au nom de Jésus
Amen ».
Un message de Arthur Katz
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