
14. La puissance de la prédication de la croix
Chap: 5 - La croix, puissance de séparation et d'union - Parler de la croix est très pénible pour la chair. Notre chair n’aime pas entendre parler de la croix, parce qu’elle sait que le problème de la chair a été réglé à la croix.
Parler de la croix est très pénible pour la chair. Notre chair n’aime pas entendre parler de la croix, parce qu’elle sait que le problème de la chair a été réglé à la croix. Il est donc indispensable de prêcher la croix. Il ne faut plus que notre chair soit un obstacle à l’œuvre du Saint-Esprit dans nos vies.
Le Saint-Esprit habite dans nos cœurs. Il veut manifester en nous la nature de Jésus. Nous ne devons pas nous tromper d’ennemi. Notre ennemi n’est pas la chair. La Parole de Dieu dit que notre ennemi est Satan. Lui aussi a été vaincu à la croix. Nous n’avons pas à lutter contre la chair. Nous avons à lutter contre Satan.
« Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes » (Éphésiens 6 v. 11 et 12).
Nous ne pouvons pas nous engager dans un combat spirituel, dans la prière ou dans l’intercession, si le problème de la chair n’a pas été réglé dans notre vie. Il ne peut être réglé que par la foi en ce que le Seigneur nous dit, par notre foi en l’œuvre de Jésus-Christ à la croix. La prédication de la croix est la puissance de Dieu. La croix est une puissance de séparation, et une puissance d’union.
En réalité, ce n’est pas la croix elle-même qui est une puissance, c’est tout ce que le Seigneur Jésus a accompli à la croix. Quand nous prêchons la croix, ce terme symbolise tout ce que Jésus a accompli sur la croix, quand Il est mort pour nous, et quand nous sommes morts en lui.
Quand la Bible parle de croix, elle fait toujours référence à l’œuvre de Jésus sur la croix. La croix, en elle-même, n’est rien. Elle est un morceau de bois, mais c’est sur ce morceau de bois que notre Seigneur Jésus a été crucifié. La croix prend toute sa valeur parce que Jésus a été crucifié sur ce morceau de bois. C’est là qu’Il s’est écrié : « Tout est accompli ! »
La croix est donc une puissance de séparation et une puissance d’union. Un certain nombre de versets nous l’affirment. Ils sont extrêmement puissants. Quand on reçoit ces Paroles de Dieu, dans notre intelligence spirituelle, par le Saint-Esprit, il se produit vraiment une révolution dans notre vie. Quand le Saint-Esprit révèle à notre cœur, à notre esprit, tout ce que Jésus a réalisé sur la croix, il y a dans cette révélation tout l’Évangile. La croix est au centre de toute la Parole de Dieu. Elle le sera pour toute l’éternité !
La révélation de la croix est une puissance de séparation et une puissance d’union, qui nous apporte la délivrance dans tous les aspects de notre vie et de nos relations avec les autres. Je suis fermement persuadé que la véritable délivrance ne consiste pas à chasser les démons, sauf dans certaines situations particulières, notamment quand ceux-ci se manifestent. La délivrance nous est assurée par la connaissance de la vérité. Elle consiste à comprendre et à saisir par la foi toutes les implications de l’œuvre de Jésus sur la croix.
Quand ceci a été compris, il nous est alors possible, et souvent nécessaire, de nous opposer aux puissances des ténèbres. Nous le faisons après nous être revêtus de toutes les armes de Dieu, et en nous appuyant sur la Parole que nous avons reçue dans notre cœur, pour résister aux attaques et aux manœuvres de l’ennemi. Mais il faut d’abord que nous soyons fondés sur l’œuvre de la croix.
La croix est une puissance de séparation entre nous et la chair, entre nous et le monde, enfin entre nous et Satan. La Parole de Dieu est très claire à ce sujet. Quand Jésus est mort sur la croix, Il nous a fait mourir en lui et avec lui. On ne le répétera jamais assez. Il est très important de le comprendre et de le croire. Non seulement Jésus est mort pour nous, en faisant l’expiation de nos péchés sur la croix, mais nous sommes aussi morts en lui et avec lui.
En premier lieu, la croix est une puissance de séparation entre nous et la chair. Une chair non crucifiée est la source de tous nos problèmes. La bonne nouvelle de l’Évangile nous révèle donc que la croix a accompli une séparation complète entre nous et la chair. Relisons Romains 6 v. 6. Il est bon de revenir constamment sur des passages qui sont importants, pour que nous puissions les méditer dans tous les sens, afin de comprendre et de saisir ce que le Seigneur veut dire dans sa Parole.
À chaque fois, le Saint-Esprit peut faire en nous un travail un peu plus profond, jusqu’à ce que nos yeux spirituels s’ouvrent pleinement à la vérité.
« Sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps de péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché » (Romains 6 v. 6 et 7).
Les chapitres 6 et 7 de Romains nous démontrent clairement que le péché habite dans la chair, dans la vieille nature dont nous avons hérité à la naissance. Mais lorsque Christ est mort, notre vieille nature, notre « vieil homme » a été crucifié, pour que le corps de péché soit détruit. Quand Jésus est mort sur la croix, notre vieille nature a été « retranchée ». Par la résurrection du Seigneur, nous avons reçu une nouvelle nature spirituelle.
La croix a donc opéré une séparation complète entre notre ancienne nature de péché, et la nouvelle nature que nous avons reçue lorsque nous sommes nés de nouveau. Cette nouvelle nature a été créée par le Seigneur Jésus, selon Dieu, dans une justice et une sainteté que produit la vérité (Éphésiens 4 v. 24).
Nous sommes morts en Christ. Notre corps de péché a été détruit quand Jésus est mort sur la croix. Le corps du péché, source unique de tous nos problèmes dans notre vie passée, a été détruit. Nous sommes libérés de son joug et de sa puissance de péché. Celui qui est mort est libre du péché. La croix a effectué une séparation totale entre ce que nous sommes maintenant en Christ, et ce que nous étions quand le corps de péché nous dominait.
Cela te réjouit-il, bien-aimé ? Sens-tu ton cœur vibrer à l’annonce de cette bonne nouvelle ? Ton corps de péché a été détruit par Jésus, par sa mort à la croix. Paul dit au verset 6 : « sachant que... ». Tant de chrétiens ne le savent pas. Cette ignorance les détruit et les maintient dans la captivité de la chair.
Nous devons avoir cette connaissance non dans la tête, mais dans notre esprit. Quelque part au plus profond de nous-mêmes, nous savons, parce que nous avons reçu la Parole comme une puissance de vie. Elle nous a été révélée et expliquée par le Saint-Esprit. Nous avons reçu cette Parole dans notre cœur : notre corps de péché a été détruit.
Lorsque nous avons saisi une vérité, par une révélation divine, rien ne peut l’arracher de notre cœur. Il en est ainsi de la révélation du salut par la grâce en Jésus-Christ. Notre vieille nature, si méchante, si mauvaise, si exécrable, a été détruite par la mort de Jésus à la croix. La croix a opéré entre la chair et nous une séparation définitive. Elle a ouvert un abîme infranchissable entre la chair et nous.
Quand Abraham parle au mauvais riche qui est en enfer, il lui dit : « Il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d’ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire » (Luc 16 v. 26).
Si nous sommes dans la foi, il y a une séparation infranchissable entre notre vieille nature de péché et nous qui sommes nés de nouveau en Christ. Si nous avons compris cela, nous n’avons plus aucune raison de continuer à vivre dans la vieille nature. Nous n’avons plus aucune raison de lui laisser la direction de notre vie. Ce cadavre est mort et enterré. Nous ne devons plus le sortir du tombeau.
Le cadavre de notre vieille nature doit rester dans la tombe pour toujours. Jésus est sorti de la tombe en nouveauté de vie. La mort n’a plus de pouvoir sur lui. Nous aussi, nous sommes sortis de la tombe en nouveauté de vie, en lui et avec lui, et la vieille nature de mort et de péché n’a plus de pouvoir sur nous. C’est une chose accomplie.
Trop de chrétiens passent leur temps à déterrer le cadavre de leur vieille nature, à fouiller dans leurs traumatismes passés, et à s'efforcer de guérir ce que Dieu déclare mort. Si le Seigneur Jésus n’était pas venu mourir sur la croix, nous n’aurions jamais eu de solution au problème de la chair et de la domination du péché en nous.
Nous aurions toujours dû traîner le fardeau de notre vieille nature. Ce n’est pas notre religion, même chrétienne, qui aurait changé qui que ce soit. Il est écrit, dans l’épître aux Galates : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi » (Galates 2 v. 20).
« J’ai été crucifié avec Christ ! » Voilà l’œuvre de séparation !
« Ce n’est plus moi qui vis ! » Ce « moi » est ma vieille nature de péché, qui a été crucifiée. Cela ne signifie pas que je suis transformé en être sans personnalité. Le Seigneur m’a donné un nouveau « moi ». En outre, il y a en moi à présent quelqu’un qui vit. Je l’ai reçu par la foi. Il vit en moi par son Esprit qui habite en moi. Il s’agit de Christ en personne. Quelle révélation et quelle grâce.
Christ a créé en nous une nouvelle nature, semblable à la sienne, une nature pure, belle et sainte. Le Seigneur nous demande ensuite de la conserver dans la sainteté et dans la pureté, par sa Parole, par son sang, et par son Esprit. Il veut pleinement manifester en nous sa propre nature. Nous sommes tous prédestinés à être semblables à l’image de Jésus :
« Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8 v. 29). Cependant, Paul prend bien soin d’ajouter : « Si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 v. 20).
Je vis dans la chair, mais je vis par la foi au Fils de Dieu, par la foi en son œuvre à la croix.
« Or la foi est une ferme assurance des choses qu’on espère, une démonstration de celles qu’on ne voit pas » (Hébreux 11 v. 1).
Je dois recevoir par la foi le fait accompli de ma mort et de ma résurrection en Christ, uniquement parce que la Parole de Dieu le dit. Je ne dois pas m’arrêter à ce que je vois encore en moi, quand je me regarde vivre ou réagir charnellement. Quand je réagis charnellement, c'est que j'ai oublié quelle est ma position en Christ.
Je dois immédiatement m'en repentir, me replacer devant le miroir de la Parole et dire : « Seigneur, pardonne-moi ! J’ai oublié ce que tu dis dans ta parole. J’ai oublié que j’ai été crucifié en toi. Je reviens à ta Parole. Je reprends ma position en toi. Je te demande de me sortir de l’eau où je me suis enfoncé ! »
Je ne dois donc pas rebâtir les choses que j’ai détruites, en me remettant sous le joug de la chair. Je reste dans la foi dans ce que la Parole de Dieu dit. Je médite ces versets constamment, dans un esprit de prière. Chaque fois que je les médite, le Saint-Esprit approfondit, par la foi, l’œuvre de Jésus dans mon cœur. Il me révèle encore plus profondément la grandeur de l'œuvre de la croix.
« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi selon l’Esprit » (Galates 5 v. 24 et 25).
Ceux qui sont à Jésus sont nés de nouveau. Ils savent que leur vieille nature a été crucifiée. Ils l’ont accepté, ils l’ont compris dans leur cœur, ils l’ont reçu par la foi. Nous n'avons pas besoin de comprendre la croix d’une manière intellectuelle. Mais, parce que Dieu le dit dans sa Parole, je l’accepte. Je n’ai pas besoin de réfléchir pour essayer de comprendre cette vérité par ma logique humaine.
Dieu le dit, cela suffit. J’écoute, et je reçois dans mon cœur. Je fais confiance au Saint-Esprit pour me donner une révélation qui dépasse toute intelligence, toute connaissance humaine. J’ouvre mon cœur, je médite ta Parole et je la reçois. Je l’accepte pour moi, je la prends pour moi. Dans ces conditions, je sais que le Saint-Esprit fera son œuvre.
« Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 v. 24).
Nous sommes bien placés pour connaître la chair. Elle nous a longtemps dominés, même après notre conversion, bien souvent. Ces versets doivent constamment illuminer notre cœur, notre intelligence spirituelle. Nous devons toujours savoir, ne jamais oublier que nous avons été crucifiés en Christ, et que la croix a accompli une séparation complète entre la chair et nous.
La croix est aussi une puissance de séparation entre nous et le monde.
Le monde initial avait été créé beau et parfait par le Seigneur. Le péché et la mort n’existaient pas. Quand l’homme a péché, la mort est entrée en lui. Mais la création tout entière a aussi été maudite et placée sous l’esclavage de la mort : « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8 v. 19).
Le monde qui nous entoure a été souillé par le péché. Il est sous la domination du malin et de la chair. Il exerce son attrait sur la chair par la convoitise. Mais l’apôtre Paul affirme : « Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » (Galates 6 v. 14).
Le traitement que la croix a fait subir à notre chair, à notre corps de péché, a été aussi appliqué à notre relation avec le monde. Notre chair nous relie directement au monde. Ceux qui ne sont pas convertis, appelés aussi païens, sont un seul esprit et une seule chair avec le monde.
Par la croix, le monde tout entier est crucifié pour nous, comme nous le sommes pour le monde. Nous ne sommes plus soumis à ses convoitises trompeuses. Un chrétien qui reste soumis aux convoitises du monde démontre qu’il est toujours dominé par la chair. Il ne connaît pas, ou n’a pas accepté, le message de la croix. Il ignore sa position en Christ. Il ne peut marcher par l’Esprit. Je dois constamment garder à l’esprit que le monde qui m’entoure est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde.
Je peux donc me glorifier de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ. Paul affirme : « Il n’y a ni Grec ni juif, ni circoncis ni incirconcis, ni barbare ni Scythe, ni esclave ni libre ; mais Christ est tout et en tous » (Colossiens 3 v. 11).
Ce n’est pas le fait d’être membre d’une Église ou d’une dénomination qui est important. Ce qui est important, ce qui intéresse le Seigneur, c’est être une nouvelle création.
Si nous sommes une nouvelle création, cela signifie que nous sommes passés par la croix. Beaucoup de chrétiens ne savent pas quelle est leur position en Christ. Quand Christ est mort à la croix, Dieu le Père nous a placés en lui, par avance, pour que nous puissions mourir et ressusciter en lui. La croix a donc tracé une ligne de séparation entre le monde et nous.
Paul dit bien : « Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce » (1 Corinthiens 2 v. 12).
Nous pouvons nous glorifier de la croix de notre Seigneur Jésus. Je n’entends pas souvent les chrétiens se glorifier de la sorte. Je m’en glorifie, parce que c’est par cette croix que le monde mauvais qui m’entoure a été crucifié pour moi. Ce monde a été transformé en cadavre pour moi. Il est en pleine pourriture, en pleine décomposition, sous ses belles apparences. Il est condamné à mort, et cette condamnation est irrévocable. Elle a déjà été exécutée en Christ.
Comme je suis crucifié pour ce monde, il n’a plus rien à faire avec moi. Nous ne sommes plus de la race du monde. Nous sommes maintenant de la race divine, et le monde qui nous entoure est de la race d’Adam. Nous, nous sommes du second Adam. Bien qu’étant dans ce monde, nous sommes hors de ce monde spirituellement. Il y a entre nous et le monde une séparation spirituelle complète. Nous habitons dans le monde, nous y vivons, mais nous appartenons à un autre royaume. Nous sommes ambassadeurs de Christ.
La croix est enfin une puissance de séparation entre nous et Satan.
« Rendez grâces au Père, qui vous a rendus capables d’avoir part à l’héritage des saints dans la lumière » (Colossiens 1 v. 12).
Nous sommes riches, nous avons un héritage fantastique dans la lumière de Dieu. Aucun de nous n’est pauvre. Nous avons toutes les richesses de notre Seigneur : « Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés » (Colossiens 1 v. 13 et 14).
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