Signes pour signes
Ils ont établi leurs signes pour signes - Beaucoup souhaiteraient revenir à des jours meilleurs, mais ceux-ci étaient tout autant qu’aujourd’hui sous la puissance du malin.
Jeux olympiques : occasion pour les Nations de célébrer l’homme, sa force et sa puissance, dans une démonstration (éphémère) d’unité de la race humaine. Malgré toute la valeur d’une telle manifestation et toutes les qualités qu’on peut trouver à ce genre de grand’messe humaniste — qui vaut assurément mieux que de se faire la guerre — il est difficile pour le chrétien qui connaît le Dieu vivant d’approuver cet exercice de glorification de l’homme et son élévation jusqu’au niveau des dieux — puisque c’est ça, l’esprit initial : les olympiades référaient à l’Olympe, demeure des dieux ; les champions acquéraient des statuts de dieux vivant.
Ce qui est toujours le cas, d’une certaine manière : les champions glorifiés entrent en général dans des cercles fermés au commun des mortels, en engrangeant des revenus et des richesses démesurées, ainsi que l’adoration transie de leurs millions de followers. Homère décrivait l’Olympe comme un lieu où il ne pleut jamais…
Les marqueurs de l’immoralité selon la Bible.
Mais lorsque la scène d’inauguration de la 33ème olympiades, au retentissement planétaire, est utilisée pour brocarder la religion de plus de 2 milliards d’individus dans le monde (celle d’une bonne partie des athlètes, j’imagine), on prend conscience de la grandeur, de la hauteur et de la profondeur de l’influence antichrist, de son travail, de son hégémonie. Le temps ancien de la dissimulation est révolu, nous sommes dans l’âge de l’avènement, de l’apokalupsis de l’homme impie (2 Thessaloniciens 2 v. 3, 6, 8).
C’est incontestablement une nouvelle phase d’une guerre morale qui est ouverte depuis longtemps, qui permet à un esprit transgressif, provocateur, blasphématoire et impie, de marquer son territoire. Comme pour d’autres manifestations culturelles internationales (Eurovision), on entend de plus en plus clairement une sorte de message, mondial, qui dit : « Regardez : je suis à la place centrale, au sommet, sous le feu des projecteurs du monde. C’est mon heure, mon apogée et je peux glorifier le péché à ma guise : le mal est désormais un bien et le bien est combattu, repoussé, refoulé comme un mal. Telle est ma victoire, qui marque ma domination. Vos enfants sont à moi ».
Certaines paroles prophétiques prennent sens.
« Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple ; ils ont établi pour signes leurs signes. On les a vus, pareils à celui qui lève la cognée dans une épaisse forêt ; et bientôt ils ont brisé toutes les sculptures, à coups de haches et de marteaux. Ils ont mis le feu à ton sanctuaire ; ils ont abattu, profané la demeure de ton nom. Ils disaient en leur cœur : Traitons-les tous avec violence ! Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints. Nous ne voyons plus nos signes ; il n’y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand … Souviens-toi que l’ennemi outrage l’Eternel, et qu’un peuple insensé méprise ton nom ! Lève-toi, ô Dieu ! défends ta cause ! Souviens-toi des outrages que te fait chaque jour l’insensé ! 23 N’oublie pas les clameurs de tes adversaires, le tumulte sans cesse croissant de ceux qui s’élèvent contre toi ! » (Psaume 74).
Un calcul moral et sociétal.
Le conseil des think tanks humanistes postule qu’une nation qui saura s’autoriser à se moquer de ses dieux sera la première à se libérer des fanatismes, ouvrant la voie à un nouvel âge de l’humanité. On pense qu’il s’agit là du seul moyen de faire reculer l’obscurantisme, qui a fait et continue de faire des ravages. Mais le calcul sociétal est faux, parce que les provocations blasphématoires induisent toujours des blessures qui accentuent les fractures sociales. Nous vivons désormais dans des sociétés divisées presque à 50/50 et on ne réunit pas un peuple en pratiquant la culture de l’offense, mais celle de la protection, de la conciliation et du respect mutuel.
Le fait est que la place des chrétiens diminue de plus en plus dans cette société marquée par l’esprit de Sodome et Gomorrhe, et ceux qui espèrent en l’Éternel sont comme le juste Lot, « profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution et qui tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles » (2 Pierre 2).
Pour nous qui sommes parvenus à ce haut degré d’iniquité, les Écritures sont claires depuis toujours : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5 v. 19). Beaucoup souhaiteraient revenir à des jours meilleurs, mais ceux-ci étaient tout autant qu’aujourd’hui sous la puissance du malin. Seule sa révélation et son avènement changent. Et lorsque demain les choses vont se dégrader encore, et que le nombre de ceux qui prennent la marque augmenteront, nous serons toujours et encore sous les effets du même règne planétaire.
Plus que jamais, l’appel prophétique à veiller résonne (une veille active) et il concerne moins la venue de l’antichrist que la venue de Christ, qui est notre vrai sujet : « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi » (Apocalypse 3 v. 3) : « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra » (Matthieu 24 v. 42) : « Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte ! » (Apocalypse 16 v. 15) : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme » (Luc 21 v. 36).
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