Une ressource commune.2
Débarrassons-nous de tout schéma préétabli et reconnaissons que le corps de Christ est l’union d’esprits renouvelés habités par le Saint-Esprit.
L’Église est spirituelle, parce qu’elle est une union d’esprits. N’est-ce pas ce que le Maître voulait souligner dans son dialogue avec la Samaritaine, à ses paroles : « Nos pères adoraient sur cette montagne ; et vous dîtes que Jérusalem est le lieu où les hommes doivent adorer Dieu ? » Jésus répondit : « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ». Il n’était pas question du temple des Samaritains ni du temple des Juifs à Jérusalem : Les vrais adorateurs adorent le Père en esprit et le Père recherche de tels adorateurs.
« Dieu est Esprit et il faut que ceux qui L’adorent, L’adorent en esprit et en vérité ». Le Seigneur disait en effet : « Je suis venu pour remplacer le temple et tout le système religieux extérieur, et à présent, de par ma venue, l’Église n’est plus un lieu ou une assemblée quelconque mais une union d’esprits ».
Nature de la relation et de la fonction spirituelle.
« Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, là je viens et je me joins à eux ». Quelque part, les gens ont l’idée que si deux ou trois se rassemblent ils vont dire : « Seigneur, nous sommes venus pour nous réunir en ton nom, viens Seigneur et unis-toi à nous ! » Nulle part, il ne dit cela. Il est hors de question de chercher un endroit où nous pourrions y proclamer que le Seigneur y est présent. Il a dit : « Là où deux ou trois sont… Je suis présent… ces deux ou trois ont déjà ma présence demeurant en eux ». Voilà l’Église !
Une union d’esprits, pas quelque chose de physique mais le corps spirituel de l’Église. « Celui qui est uni au Seigneur est un esprit avec lui ». C’est la nature de l’union et de celle des membres du corps. Être membre de Christ est différent de notre relation physique.
Combien faudra-t-il de temps pour nous débarrasser de ces notions fausses sur l’Église ? Lorsque nos noms sont inscrits sur un registre d’église, nous disons que nous faisons partie de l’Église. Être membre de l’Église, c’est être membre de Christ en union d’esprit avec lui. L’esprit n’est qu’un canal.
Revenons à ce que nous disions. Le Saint-Esprit donne au croyant obéissant une certaine mesure de Christ, c’est-à-dire une certaine faculté spirituelle. Pensez-y un instant. Les dons de l’Esprit, que signifient-ils ? Nous les avons évoqués dans notre dernier chapitre à propos de 1 Corinthiens 12 et Éphésiens 4. Ils ne couvrent pas la totalité des dons de l’Esprit, car les facultés spirituelles de Christ ne peuvent pas toutes être inventoriées. Mais vous en avez quelques exemples :
L’imposition des mains : Son but et sa signification.
Nous nous référons à deux passages des épîtres à Timothée à propos de l’imposition des mains. Paul parle du don qui était en lui par prophétie accompagnée de l’imposition des mains par les anciens. Ce fut un don attribué par l’Esprit à Timothée. Cela montre que c’est une chose nécessaire, car c’est dans la Parole de Dieu. Il nous faut être parfaitement honnête avec la Parole de Dieu, et avec nous-mêmes, et avec le Seigneur, et ne mettre de côté aucun de ces sujets.
La première chose que signifie l’imposition des mains c’est qu’elle se fait dans le corps. Dans le Nouveau Testament, l’imposition des mains était une reconnaissance que les convertis étaient maintenant membres d’un corps. Le premier exemple est en Samarie. Les samaritains se tournaient vers le Seigneur, et là certains anciens vinrent de Jérusalem pour constater cette véritable œuvre du Seigneur, et il est dit, par respect pour ceux qui avaient cru : « Ils imposèrent leurs mains sur eux ». C’est déjà un merveilleux triomphe de l’Esprit sur les relations difficiles qui existaient à l’époque entre les Juifs et les Samaritains, et c’est un merveilleux accomplissement de ce que Christ avait dit à la femme samaritaine au sujet des vrais adorateurs qui n’étaient ni sur une montagne ni à Jérusalem. C’est le témoignage spirituel qui importe.
Le témoignage rendu par l’imposition des mains était qu’ils étaient un seul corps et un seul esprit. Et puis, à pâtir du moment où les mains étaient posées sur la tête des croyants, la souveraineté de Christ notre tête était proclamée, autrement la soumission du membre à la tête.
Il serait utile d’élargir la question de l’autorité de la tête et l’étudier tout au long de la Parole de Dieu pour que tout soit clair. Quand le Seigneur parle de la tête, Il sous-entend la soumission à cette autorité. Il en donne une illustration humaine : L’homme est la tête de la femme comme Christ est la tête de l’Église ; ce qui signifie que l’Église doit dans son intérêt et pour son plus grand bénéfice, se soumettre à Christ.
Le Seigneur souhaite atteindre ses objectifs les plus élevés par cet ordre-là, et si cet ordre n’est pas respecté, il y aura toujours une limitation. Quand il s’agit de se soumettre à Christ, l’homme est autant concerné que la femme. Paul s’adresse autant à l’homme qu’à la femme à propos de la façon de se comporter dans l’assemblée. C’est un ordre sous contrôle céleste, donc nous devons tous nous soumettre à Christ et à son autorité, quelle que soit notre position ou notre place. Nous avons évoqué l’imposition des mains, l’existence d’un corps et de la soumission de ce corps à une tête, Christ.
Quand des représentants de ce corps ont prié pour Timothée en lui imposant les mains et en reconnaissant la réalité de ce corps soumis à Christ, ils ont été amenés à prier selon l’Esprit d’une certaine manière. Remarquez que le « presbytère » n’est pas le corps officiel en tant que tel, pas nécessairement un groupe d’apôtres, car Ananias a imposé les mains à Paul sans être apôtre. Il représentait la communauté de Damas tout au plus.
A Antioche, il y avait 5 hommes en autorité qui n’étaient pas apôtres, mais simplement des hommes qui avaient pris une responsabilité spirituelle sous l’autorité de Dieu dans la communauté. Pendant qu’ils louaient et adoraient le Seigneur et jeûnaient, le Seigneur leur a commandé de mettre à part Barnabas et Saul pour le ministère.
Pour Timothée, ils voulaient que le jeune homme soit envoyé et mis à part en sachant que le Seigneur le qualifierait d’une certaine manière. Cette prière fut inspirée et prophétique. Il devint clair pour tous que Timothée était marqué par un appel spécial : « Fais l’œuvre d’un évangéliste et applique-toi à ton ministère ». Comment cela s’est-il produit ? N’était-ce pas la prière d’imposition des mains ? C’était prophétique… une indication que Dieu lui faisait un don pour cela.
Dans le fonctionnement biblique du corps de Christ, ni la méthode, ni le témoignage, ni le résultat ne doivent être mis en question. Le corps de Christ doit cesser d’être un système. Le témoignage du Saint-Esprit devrait se perpétuer pour les croyants. L’unité du corps, l’autorité de Christ et le don du Saint-Esprit sont les trois piliers sur lesquels les ministères ou services devraient fonctionner dans l’Église, corps de Christ. Ne rétrécissons pas le sens du mot « don » : Il a été souvent limité à 3 ou 4 notions au détriment de toute la vérité. Certaines personnes croient qu’un don est le signe assuré du Saint-Esprit et que si vous n’avez pas ce don, vous n’avez pas reçu le Saint-Esprit.
Que le Seigneur nous délivre d’une telle conception ! Paul montre très clairement que ce que des gens considèrent si important est le plus petit des dons, le parler en langues. D’autres dons sont bien plus importants que celui-ci : Le don de sagesse, le don de connaissance, le don d’interprétation des langues, le don de révélation, par exemple. Ils sont même si importants qu’on ne peut vraiment les exercer en public, car ce ne sont pas des dons à démontrer devant les hommes. Ces dons s’exercent de manière paisible mais efficace. Il en existe d’autres qui œuvrent en secret et ils sont cependant des dons du Saint-Esprit.
La question est que le Saint-Esprit donne une certaine faculté de Christ à ses membres. Il doit y avoir une correspondance entre les facultés spirituelles et les facultés physiques. Le discernement et le Seigneur par l’Esprit font que certains membres du corps voient et discernent pour lui. Tous n’ont pas cette perception, ce discernement. Que ceux qui ne l’ont pas l’acceptent, au lieu de prétendre l’avoir et d’attirer des gens dans toutes sortes de problèmes parce qu’ils agissent sans aucun discernement.
Quelques-uns ont ce don et il serait bon pour ceux qui n’ont pas ce discernement de travailler en communion avec ceux qui voient plus clairement qu’eux. Moïse a dit à son beau-père : « Viens avec nous et sois des yeux pour nous ! » En l’occurrence, Moïse avait fait une erreur, mais néanmoins le Seigneur a besoin d’yeux pour guider son peuple. Vous pouvez prendre chaque membre du corps et découvrir la faculté spirituelle qui lui correspond. Certains entendent plus clairement et plus rapidement que d’autres ce que le Seigneur veut dire… Christ par l’Esprit est dispensé à travers Ses membres par des facultés spirituelles, et les membres doivent tous fonctionner par rapport à cela. Ensuite le corps se construit et grandit.
L’apôtre nous dit qu’il nous faut simplement le reconnaître et devenir, de par notre constitution, des membres actifs de Christ en esprit, mais il nous faut garder le don en activité. Attention de ne pas passer à côté en laissant les choses s’estomper ! Ranimons le don qui est en nous
Le ministère de Christ.
Ensuite il doit y avoir le ministère de Christ de l’un vers l’autre. Nous avons quelque chose de Christ, une faculté pour exercer le ministère de Christ, c’est-à-dire une mesure de Christ à partager. C’est de cette façon que le Corps grandit. L’Apôtre Jean nous dit : « Si quelqu’un voit son frère commettre un péché qui ne conduit pas à la mort, il demandera à Dieu qui lui donnera la vie pour ceux qui commettent un péché qui ne conduit pas à la mort » (1 Jean 5 v. 16).
Cela fait aussi partie de notre ministère : Christ n’est-Il pas notre vie ? Ne pouvons-nous pas en Christ communiquer cette vie à l’autre ? Bien sûr que nous le pouvons puisque nous y sommes appelés. C’est ainsi que le corps grandit. Oh, que le Seigneur nous permette d’être de plus grands ministères de vie l’un pour l’autre, et pas de mort ! A la lumière des Écritures, il semble que l’ordre spirituel est une idée militaire. Parce que tout ce qui est lié à la victoire est associé à l’ordre.
Prenons par exemple le livre des Nombres, on découvre que l’armée s’organise en fonction de la conquête. Au son de la trompette, ils recevaient l’ordre de se mettre en marche. Le Nouveau Testament nous rappelle toujours que nous sommes dans un conflit. Dans l’épître aux Éphésiens apparaît le bon agencement d’un corps dans des relations justes, par l’identification avec Christ, un ensemble bien ordonné rempli de l’Esprit ; alors vient seulement notre combat contre les puissances et les principautés spirituelles. Pourquoi cela vient à la fin ? De toute évidence, parce que, s’il existe un désordre dans le corps, il n’y aura ni marche triomphante, ni aucune victoire sur les forces du mal.
Nous avons déjà souligné que le détail et la technique d’organisation de l’Église, ce n’était pas notre affaire ; notre responsabilité à nous est de veiller à ce que notre vie soit alignée sur la vie de l’Esprit et reconnaître ses lois. Elles ont été établies et nous devons y obéir. C’est une très importante réalité, comme le souligne Paul. Mais Paul affirme également que, pour qu’il y ait croissance, édification, développement et victoire, il nous est impossible de vivre sur une base naturelle où le risque de division existe toujours.
En quittant ce terrain charnel et en venant sur le terrain de Christ, vous serez sur une base d’unité, de croissance et de développement. Vous ne serez plus charnels, comme des bébés, mais vous entrerez en pleine maturité. Reconnaître cet ordre est capital. Si une communauté locale est dirigée par le Saint-Esprit, vous en aurez la manifestation et vous vivrez dans l’espérance. Malgré l’état imparfait et immature du peuple de Dieu, le Seigneur voit de là-haut tout ce qui se passe : Il voit la valeur spirituelle de chacun de ses enfants et recherche une relation spéciale avec eux et Il pourra alors les mettre en contact avec des situations et des personnes qui auront besoin de ce qu’ils possèdent de Christ.
Demandons au Seigneur de nous éclairer davantage sur ce sujet.