L'importance d'être dans l'Esprit
L'expression « en l'Esprit » apparaît dans le livre de l'Apocalypse. Cela représente la voie d'échappée pour le peuple du Seigneur dans des conditions d'oppression qui les pressent ici-bas.
Jean, qui était si oppressé sur l'île de Patmos, trouva la délivrance des limitations de la terre en se réfugiant dans la sphère des choses telles qu'elles sont dans les cieux. Le livre de l'Apocalypse montre, comme peu d'autres livres de la Bible, combien est réel et absolu le gouvernement des cieux.
En ce qui concerne l'Église tout entière (représentée par les sept assemblées), les nations, les grands systèmes mondiaux (représentés religieusement par Babylone et politiquement par la Bête), et même en ce qui concerne le conflit dissimulé avec les forces du mal, il était rendu évident à Jean, et ainsi à nous tous, que ce sont vraiment les cieux qui gouvernent.
Ce qui ressort de cette vérité de l'absolue souveraineté des cieux, c'est le fait qu'à travers les adversités et les souffrances de son peuple, Dieu pourvoit un ministère de plénitude et de richesse spirituelles. Ainsi, les cieux vinrent à Patmos, et transformèrent ce qui aurait pu n'être que pauvreté et limitation en quelque chose de très fructueux pour l'Église à travers les générations. Il y a peu de doute quant à la valeur insoupçonnée du ministère de Jean, qui résulta de sa révélation de Jésus-Christ.
Ce qui était vrai dans le cas de Jean s'est révélé être vrai dans le cas de beaucoup de serviteurs du Seigneur. Ceux d'entre nous qui ont expérimenté un peu le fait d'être enfermé et limité par des circonstances difficiles, réaliseront, peut-être quelque peu, ce que vécut le grand apôtre. Il avait tant de richesse spirituelle, il était le seul survivant des apôtres, il pouvait réaliser combien les assemblées avaient besoin de lui ; et malgré tout, il était banni sur une île isolée, coupé de toute opportunité de communion et de service.
Paul, avant lui, avait traversé des circonstances similaires lors de ses emprisonnements, et pouvait également se sentir singulièrement frustré quant à son utilité dans le service de Christ. Néanmoins, combien l'Église aurait été appauvrie sans les épîtres de Paul écrites en prison.
Ainsi, lui et Jean avaient cette chose en commun : Ce qui apparaissait comme une limitation, puisqu'ils étaient prisonniers de Christ, produisit une aide spirituelle illimitée à des générations de chrétiens. Notons que ce qui s'appliquait aux deux apôtres peut s'appliquer à toute l'Église.
La vision à la fin de ce livre est celle d'une Église aux mesures si vastes que ses dimensions paraissent avoir été exagérées. La simple implication est que les cieux auront vaincu toutes les difficultés et toutes les tribulations vécues par les saints de Dieu ici-bas, et les auront au contraire transformées en des instruments servant à dispenser les richesses de Christ dans tout l'univers et pour toujours.
C'est ici la signification d'être « dans l'Esprit ».