
6.Le foyer chrétien
Chap: 6 - Les mères - Combien il importe donc pour les mères d’être spirituelles, recherchant premièrement le royaume de Dieu et sa justice, afin qu’elles occupent la place que Dieu leur a donnée dans leur foyer.
À notre connaissance, nous ne trouvons pas dans l’Écriture, d’exhortation ou d’injonction adressées directement aux mères, bien que celles-ci soient mentionnées à de nombreuses reprises dans la Bible, et qu’il y ait bien des exemples propres à leur servir d’instruction dans la justice et la piété. Ces passages joints aux observations et constatations de chaque jour, montrent clairement que les mères jouent un rôle éminemment vital et influent dans le foyer, et qu’elles ont une grande puissance, en bien ou en mal, dans la formation des enfants élevés sous leur autorité et par leurs soins.
La mère communique plutôt le ton moral et la vertu aux enfants, tandis que le père donne, pourrait-on dire, le statut social. C’est ce que signifie l’expression souvent répétée dans les livres historiques relativement aux rois d’Israël et de Juda : « le nom de sa mère était… ».
Leur histoire prouve que leurs mères exerçaient une puissante influence morale sur eux, soit en bien, soit en mal.
Combien il importe donc pour les mères d’être spirituelles, recherchant premièrement le royaume de Dieu et sa justice, afin qu’elles occupent la place que Dieu leur a donnée dans le foyer, à la gloire du Seigneur, et qu’elles exercent une influence salutaire sur leurs petits, les élevant pour le Seigneur.
« Allaite-le pour moi ».
On a souvent cité les paroles de la fille du Pharaon à la mère de Moïse en Exode 2 v. 9, pour montrer ce que Dieu dit, en quelque sorte, à toute mère lorsqu’il lui confie un enfant : « Emporte cet enfant, et allaite-le pour moi, et je te donnerai ton salaire ». Telle est l’injonction du Seigneur à la mère dans les bras de laquelle il a placé un nouveau-né.
« Emporte cet enfant, allaite-le pour moi, dit la princesse à la mère de Moïse. Qui, soumise durant ces trois mois à l’épreuve, tremblait pour son enfant condamné par le roi.
Ce message d’en haut s’adresse à chaque mère. Dieu te confie, pour le temps de la terre, cet agneau nouveau-né, ce bel et frêle enfant ; élève-le pour moi, je suis le Tout-Puissant. Emporte cet enfant, je te l’ai confié. À travers le péché dont le monde est rempli, il doit trouver par toi le pur et vrai sentier, le chemin resserré qui conduit à la vie.
Emporte cet enfant, souviens-toi que là-haut, dans la maison du Père, tout est pur, tout est beau. Voudrais-tu t’y trouver parmi les bienheureux, et que ce cher petit n’y soit pas avec eux ? Apprends-lui du Sauveur l’amour et la tendresse, montre-lui où trouver la seule vraie richesse, et dans un monde impur où le péché domine, du pouvoir de la croix la guérison divine.
Emporte cet enfant, élève-le pour moi, jusques à mon retour, dit le Berger fidèle : C’est le riche présent que j’accorde à ta foi, cet agneau qui grandit pour le séjour du ciel ! »
Quel privilège béni d’allaiter et d’élever un enfant pour le Seigneur. Grande et noble tâche confiée à la mère. Et quel salaire magnifique lui sera donné en récompense céleste, pour s’être acquittée fidèlement de cette charge.
Il est de la plus haute importance que les mères réalisent dès le début que leur enfant est un don que leur fait le Seigneur : « Voici, des fils sont un héritage de l'Éternel, le fruit des entrailles est une récompense » (Psaume 127 v. 3).
Il lui appartient, et n’est que confié aux soins des parents. Ceux-ci ne sont que des administrateurs pour Dieu, chargés d’élever les enfants et de les former pour lui. C’est parce que les mères chrétiennes oublient si souvent à qui appartiennent leurs enfants qu’elles commettent tant d’erreurs en les éduquant. Comment peuvent-ils être élevés dans les voies du monde, ou être autorisés à faire ce qu’ils veulent, si l’on se souvient qu’ils appartiennent à Dieu ?
Combien sont belles les paroles de la pieuse Anne : « C'était pour cet enfant que je priais, et l'Éternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l'Éternel : il sera toute sa vie prêté à l'Éternel. Et ils se prosternèrent là devant l'Éternel » (1 Samuel 1 v. 27 et 28).
Elle supplia l’Éternel de lui accorder un enfant ; elle le reçut de lui, et maintenant, elle le rend à l’Éternel pour son service. Quel exemple pour toute mère.
La tâche confiée par Dieu à la mère.
Dans l’état normal des choses, la plus grande partie de la vie d’un enfant, des années où il est le plus sensible, est passée dans la compagnie de sa mère, puisque le travail du père, en tant que soutien de sa famille, l’entraîne hors de son foyer plusieurs heures par jour.
Aussi la tâche de l’éducation des enfants et leur formation dans la piété, dépendent surtout de la mère, bien que le père soit responsable de sa maison, comme nous l’avons déjà vu. La mère ne devrait-elle pas se consacrer entièrement à cette tâche que Dieu lui a confiée ?
Si les nombreux travaux domestiques réclament son attention et son temps, il faut qu’à tout prix les enfants aient la première place. Ne permettez à quoi que ce soit de vous faire négliger ces précieuses âmes que Dieu lui-même vous a, d’une manière si évidente, confiées afin que vous les formiez pour lui.
C’est une erreur fatale pour une mère de délaisser la tâche que Dieu lui a confiée, ou de la remettre à autrui, afin de sortir pour ce qu’elle considère comme un service, ou encore moins pour son plaisir, comme c’est la coutume dans ces jours où l’on veut jouir de la vie.
La sphère de travail de la mère est à la maison avec sa famille. Les bases du caractère de l’enfant sont posées à la maison, et la main d’une mère est l’instrument que Dieu se plaît à employer à cet effet. Des tiers peuvent être engagés pour accomplir d’autres tâches, mais nul ne peut remplacer la mère auprès des enfants.
Dieu lui a donné cette tâche à elle et non à d’autres. Nous parlons du cours normal des choses ; des circonstances exceptionnelles, telles que la mort du père et soutien de la famille, peuvent changer la situation.
« Ma tâche à la maison est auprès des branches d’olivier que tu as plantées là. Les élever avec douceur pour le jardin céleste réclame tous mes soins. Je ne vais pas dans les bois ni sur les montagnes pour chercher la brebis perdue. À la maison un petit troupeau de tendres agneaux a besoin de ma surveillance.
Tu donnes à chacun de tes serviteurs sa tâche, aucune trompette retentissante n’ira proclamer bruyamment au monde comment la mienne a été accomplie."
Mais ce sera beaucoup si, lorsque par grâce, la tâche pour toi sera achevée. Je peux te rendre intacts les joyaux précieux que tu m’as confiés ! » Les enseignements que les enfants reçoivent de leur mère dans leurs jeunes années exercent une immense influence sur toute leur vie. Une bonne éducation chrétienne est vitale et imprimera sa marque sur les enfants pour leur bien toute leur vie.
Elle laissera sur leurs esprits et sur les cœurs jeunes et réceptifs, une impression qui ne pourra être effacée, quelques péchés qu’ils puissent commettre dans la suite de leur existence. La parole de Dieu déclare : « Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas » (Proverbes 22 v. 6).
Quelle est l’origine de la grande décision prise par Moïse, lorsqu’il fut devenu grand, de refuser d’être appelé fils de la fille du Pharaon, choisissant plutôt d’être identifié au peuple de Dieu et d’être dans l’affliction avec lui ?
N’était-elle pas due, humainement parlant, à la formation et à l’instruction pieuse dans les vérités et les promesses de Dieu, qu’il avait reçues de sa mère pendant qu’elle l’allaitait pour la fille du Pharaon ? De même, en Proverbes 31, nous voyons que l’oracle enseigné au roi Lemuel par sa mère, resta en lui et qu’il l’écrivit lui-même ensuite, par inspiration, pour prendre place dans les Saintes Écritures.
Avant de poursuivre ce sujet, il peut être bon de dire qu’il est indispensable que le père et la mère aient une même pensée et une même manière d’agir, dans l’éducation de leurs enfants.
C’est absolument nécessaire. Rien ne peut être plus désastreux qu’une mère agissant envers un enfant dans la direction opposée à celle que suit le père ou vice versa. Toute divergence de principe ou d’action devrait être discutée par les parents entre eux seuls, dans la présence du Seigneur, et jamais devant les enfants. À leur égard, il devrait y avoir unité d’action, chacun soutenant la discipline exercée par l’autre.
Ce que signifie « élever ».
« Élever » ne veut pas simplement dire enseigner ou instruire. Cela signifie « conduire selon une ligne particulière ou diriger dans un certain chemin ». Une vigilance continuelle, une attention constante et des soins persistants sont requis pour produire l’effet et le but désirés.
Un enfant peut avoir l’esprit rempli de sentiments religieux, la mémoire bourrée de versets de la Parole et de cantiques, et son cœur n’être néanmoins pas du tout intéressé ni influencé par cette formation intellectuelle.
Aussi importante que soit cette instruction, elle n’est qu’une affaire de mémoire. Or, le cœur doit être touché, formé, vivifié par la vie de Christ, non pas seulement la tête. En outre, les mères enseignent souvent à leurs enfants ce qu’elles ne pratiquent pas toujours elles-mêmes, et elles ne prennent pas le temps ou la peine de veiller à ce que leurs enfants mettent en pratique les enseignements reçus.
Ainsi, les cœurs des enfants ne sont pas entraînés dans le chemin de leur enseignement ; ils discernent bientôt ce qui n’est que théories creuses et sont amenés à ne plus respecter leurs parents et leurs enseignements religieux.
Comme nous l’avons vu, « élever » signifie : conduire ou diriger dans une certaine voie. Ainsi les mères ont à conduire et diriger leurs enfants dans le chemin du Seigneur par leur propre exemple de piété et de vie chrétienne conséquente. De cette manière, les cœurs des enfants seront touchés et formés, en même temps que leurs esprits.
Mères, si vous désirez élever vraiment vos enfants, vous devez mettre en pratique ce que vous leur enseignez, et vous devez aussi leur montrer comment le mettre en pratique.
Quels que soient les soins et les peines que cela vous coûte, il faut qu’on voie qu’ils « font » comme vous les enseignez.
De simples discours n’auront point d’effet ; les paroles ne redresseront pas les tendances de la nature ni ne réprimeront son obstination. De même que le vigneron soigne sa vigne, il vous faut tailler, infléchir, diriger et conduire la jeune pousse de la vie si vous voulez la voir grandir pour Dieu et pour la justice.
Beaucoup de mères enseignent bien leurs enfants quant à la théorie, mais par leur négligence et leur indifférence, elles les laissent croître dans la direction exactement opposée. Élever convenablement les enfants peut demander efforts et peines ; il se peut qu’il faille s’arrêter un moment dans ses occupations et administrer la correction nécessaire ou donner l’instruction utile.
Mais si la peine n’est pas prise lorsqu’ils sont petits, ils donneront beaucoup plus de mal lorsqu’ils seront grands. Plus d’une mère insensée a, pour s’épargner du travail, laissé ses enfants à eux-mêmes, oubliant que Dieu a dit : « La verge et la correction donnent la sagesse, mais l'enfant livré à lui-même fait honte à sa mère » (Proverbes 29 v. 15).
Nous aimerions attirer l’attention sur la belle attitude de Manoah et de sa femme, en Juges 13. Lorsqu’ils apprirent par l’ange de l’Éternel qu’ils auraient un fils qui serait un nazaréen et sauverait Israël.
« Manoach fit cette prière à l'Éternel : Ah ! Seigneur, que l'homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous, et qu'il nous enseigne ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra ! … que faudra-t-il observer à l'égard de l'enfant, et qu'y aura-t-il à faire ? » (V. 8 et 12).
C’était vraiment très beau et approprié, et ce devrait être l’état d’âme et la sérieuse requête de toute mère et de tout père chrétiens. Nous avons souvent besoin de nous adresser au Seigneur pour demander : « Quelle sera la règle du jeune garçon, et que devra-t-il faire* ? »
*Ndlr - On remarquera que l’ange ne donne pas d’autre prescription que celle-ci : il sera nazaréen et le rasoir ne passera pas sur sa tête, mais insiste sur ce que la mère devra faire avant même la naissance de l’enfant. Sérieux et précieux enseignement quant à la conduite des parents, qui conditionne celle des enfants ! »
Enseigné à obéir.
Puisque Dieu a dit : « Voici, l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut mieux que la graisse des béliers » (1 Samuel 15 v. 22), le premier point et le plus important dans l’éducation des enfants, est de leur enseigner la bénédiction se rattachant à l’obéissance.
Ils doivent apprendre l’obéissance due à l’autorité justement constituée, ce qui est le fondement de toute valeur morale, non seulement dans l’enfance, mais dans toute la vie. Si un enfant n’apprend pas à se soumettre à l’autorité confiée par Dieu à ses parents à la maison, il sera désobéissant aux autorités civiles établies de Dieu.
L’obéissance à Dieu est l’essence même d’une vie chrétienne heureuse et si nous désirons que nos enfants se convertissent et soient des chrétiens obéissants, nous devons leur enseigner l’obéissance à la maison dès le tout début.
Un enfant qui n’a jamais appris à obéir à ses parents sera rarement un chrétien obéissant, si même il se convertit. L’obéissance à l’autorité des parents est essentielle pour la soumission à l’autorité de Dieu. La volonté des parents devrait être primordiale pour un enfant, parce que les parents sont à la place de Dieu par rapport à lui.
C’est la volonté propre, tendance innée de tout enfant d’Adam, qui est l’essence même du péché et cette volonté doit être amenée à se soumettre à Dieu. Dieu a donné aux parents, aux mères spécialement, la tâche de commencer l’œuvre dès l’enfance.
Les enfants devraient être formés à obéir implicitement et sans raisonner à leurs parents et à « tout ordre humain ». Nous vivons dans les derniers jours, décrits en 2 Timothée 3, où la désobéissance aux parents et toutes les diverses formes de la volonté propre et de la rébellion sont partout latentes. Aussi est-il d’autant plus nécessaire que les parents apprennent à leurs enfants à obéir, dans la conviction profonde que c’est obéir à Dieu.
Imposer l’obéissance.
Pour se faire obéir, les parents doivent s’en tenir toujours à leur parole et infliger les punitions annoncées en cas de désobéissance. Les enfants sont des observateurs avisés et sauront vite si nous pensons ce que nous disons ou non, si nous punirons la désobéissance et récompenserons l’obéissance : « Que votre parole soit oui, oui, non, non… » (Matthieu 5 v. 37).
Il faut insister sur l’obéissance aux désirs et aux commandements des parents, et l’exiger par des châtiments appropriés, si cela est nécessaire. Si tel est le cas, les enfants auront vite fait d’apprendre que les paroles de leurs parents seront exécutées et qu’ils doivent obéir. Ils répondront alors avec empressement aux désirs de leurs parents.
D’autre part, nous avons souvent vu des enfants qui n’accordaient aucune attention aux ordres de leurs parents, parce que ceux-ci s’en tenaient uniquement à leurs supplications et à leurs menaces sans jamais les exécuter ni exiger l’obéissance. Les enfants font alors ce qui leur plaît, et s’ils sont désobéissants, qui est à blâmer si ce n’est les parents. Les mères surtout sont souvent fautives à cet égard, mais les pères sont parfois tout aussi coupables.
Il y a certainement un avertissement pour tous les parents dans les paroles de l’Éternel au sujet d’Éli le sacrificateur. En 1 Samuel 3 v. 13, Dieu dit d’Éli : « Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu'il les ait réprimés ».
Nous savons, d’après le chapitre 2 v. 22 à 25, qu’Éli avait repris ses fils pour leurs méchantes actions, mais le reproche que Dieu lui adresse était « qu’il ne les avait pas retenus ». Cela montre ce que Dieu attend des parents ; ne l’oublions pas.
Commencer de bonne heure.
« Le secret pour réussir l’éducation et pour obtenir l’obéissance, c’est de commencer assez tôt ! », écrit une mère expérimentée. « Il ne faut pas laisser Satan prendre avantage sur nous au départ, en flattant la volonté du petit enfant.
Voilà où tant de mères manquent, elles commencent trop tard. La grande majorité des enfants sont perdus quant à la formation du caractère avant d’avoir cinq ans par la folle indulgence des mères ! »
On peut parler aux enfants et les traiter avec tendresse, tout en leur montrant qu’il faut obéir. Une main et une voix fermes amèneront bientôt le petit enfant à comprendre qu’il doit être sage et aller dormir, alors qu’il voudrait se rebeller au moment de sa sieste régulière.
S’il continue à résister, la mère doit persévérer et conquérir la petite volonté dans la grâce de Dieu, car si l’enfant obtient ce qu’il veut, le conflit deviendra de plus en plus difficile. Si la maman l’emporte, la lutte sera toujours plus facile et l’obéissance sera apprise de bonne heure par l’enfant.
Mais c’est l’erreur de la plupart des mères ; elles cèdent parce qu’elles ne veulent pas soutenir un combat, oubliant qu’une défaite maintenant ne signifie que conflits sans fin dans l’avenir, et des peines et des chagrins multipliés.
Vérité et droiture.
Une autre chose importante pour préparer un enfant au chemin où il devra marcher, c’est de le former dans la pratique de la vérité et de la droiture. Étant né dans le péché, tout être humain a une mauvaise nature : « Les méchants sont pervertis dès le sein maternel, les menteurs s'égarent au sortir du ventre de leur mère » (Psaume 58 v. 3).
Sans aucun doute, le mensonge est l’un des péchés les plus communs de l’humanité. Contrebalancer cette tendance et former l’âme à pratiquer la vérité doit être l’un des premiers objets d’une bonne éducation.
« Il y a six choses que hait l'Éternel, et même sept qu'il a en horreur ; les yeux hautains, la langue menteuse » et il hait la fausse langue : « Les lèvres fausses sont en horreur à l'Éternel » (Proverbes 6 v. 16 et 17 ; 12 v. 22). Aussi les enfants devraient-ils apprendre de bonne heure combien les mensonges sont en abomination à Dieu.
Pour développer la vérité et la droiture, les parents devraient veiller à ne pas minimiser et excuser la tendance à la fausseté chez leurs enfants. Certains parents ne font que sourire et admirer leurs petits manèges pour cacher quelques espiègleries.
Il n’est alors pas étonnant que de tels enfants grandissent sans aucune crainte de la fausseté, sans aucun scrupule à dire des mensonges, ce qui est l’une des sauvegardes de la vertu. Aucun parent ne réussira à inculquer à son enfant une horreur à l’égard de tout péché plus grande que celle qu’il ressent lui-même.
Les enfants, les plus prompts des analystes, détecteront instinctivement et rapidement toute affectation ; ils ne jugent pas tant d’après nos dires que d’après nos sentiments réels. Ne fermez jamais les yeux sur une fraude quelconque chez votre enfant.
Que les mères et les pères, prennent donc garde de ne pas critiquer quelqu’un devant leurs enfants, puis de se montrer pleins d’amabilité envers cette personne. Quelle néfaste leçon de tromperie et d’hypocrisie. Et si les parents racontent à leurs enfants les légendes courantes sur les « Père Noël », « Lapin de Pâques », « Cigogne », etc., comment peut-on s’attendre à ce que les enfants disent la vérité ?
Ne disons jamais un mensonge à nos enfants si nous voulons les élever pour Dieu « qui ne peut mentir » et qui veut « la vérité dans l’homme intérieur » (Tite 1 v. 2 ; Psaume 51 v. 6).
Il vaut mieux ne répondre que brièvement ou pas du tout à leurs questions, si vous sentez que vous ne pouvez pas leur dire la vérité en toute simplicité. Exercez-vous à la vérité avec vos enfants si vous voulez qu’ils soient droits.
Ne leur faites pas des promesses que vous ne pourrez pas tenir ensuite. C’est du mensonge. Ne les trompez pas non plus pour les amener à prendre des médicaments amers en leur disant que c’est quelque chose de bon et de goût agréable.
En faisant ainsi, vous entraînerez vos enfants dans un chemin tout opposé à celui que vous désirez les voir suivre, et c’est en vain que vous travaillerez ensuite pour les rendre droits et sincères, car vous aurez contaminé le fond.
Éducation de l’esprit.
Remplir les esprits des enfants de toutes sortes de contes et de fictions ne contribuera certes pas à développer en eux la vérité. Ce genre de livres devrait être gardé autant que possible hors de leur portée. Instruisez-les plutôt dans ce qui est réel et vivant.
Il n’y a point de meilleur livre d’histoires que la Bible avec ses récits vrais, intéressants et instructifs, que les enfants aiment toujours. Parlez-leur aussi de la magnifique création de Dieu ; intéressez-les à tous les animaux et à toutes les choses que Dieu a faites.
Ils cultiveront ainsi l’amour de la nature et leurs cœurs seront amenés de bonne heure à adorer Dieu comme leur sage et puissant Créateur. Parallèlement, il faut leur enseigner la vérité plus élevée de Christ le Rédempteur et du besoin qu’ils ont de lui comme Sauveur.
« Avant que l’enfant ait atteint sept ans, enseigne-lui le chemin du ciel. La vérité s’enracinera davantage s’il la connaît avant d’avoir cinq ans. Et mieux encore, si, à tes genoux, il découvre le chemin avant trois ans ! »
Point de mire.
Avant de terminer le sujet de l’éducation des enfants, il peut être bon de rendre attentif au manquement consistant à permettre aux enfants de prendre trop d’importance en présence de tiers, en les laissant être le centre d’intérêt, ou en prônant leur intelligence ou leurs menus gestes.
Ils apprennent ainsi rapidement qu’on fait grand cas d’eux et ils rechercheront les compliments*.
Ndlr - il est bon toutefois de savoir complimenter l’enfant lorsque l’occasion se présente, afin de l’encourager.
Au lieu d’être modestes et doux, ils risquent de devenir impertinents et fiers et agiront de façon inconvenante. Les qualités chrétiennes de douceur, de modestie et de tranquillité devraient être développées chez les enfants, et non pas l’insolence, la vanité et la satisfaction de soi.
Veuille le Seigneur accorder beaucoup de grâce et de sagesse aux mères pour élever leurs enfants pour lui et pour sa gloire.
Les livres de Raymond K. Campbell en Pdf