Unité et renouveau

Unité et renouveau

Les chemins vers la puissance.7 - La connaissance de la vérité ne suffit pas ; on doit se conformer à la vérité si on veut connaître, par une expérience réelle, la félicité qui est décrite dans ce petit livre.

Dieu agit toujours là où ses enfants répondent à ses conditions, mais seulement quand ils le font réellement. La mesure de toute manifestation spirituelle dépendra de la mesure dans laquelle nous aurons satisfait aux conditions de Dieu. La première condition que Dieu pose est l'unité de pensée qui doit régner parmi les personnes qtJi recherchent la manifestation de l'Esprit. 

« Voici, oh ! qu'il est agréable, qu'il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! C'est comme l'huile précieuse qui, répandue sur la tête, descend sur la barbe, sur la barbe d'Aaron, qui descend sur le bord de ses vêtements. C'est comme la rosée de l'Hermon, qui descend sur les montagnes de Sion ; car c'est là que l'Éternel envoie la bénédiction, la vie pour l'éternité » (Psaume 133 v. 1 à 3).

On voit ici que l'unité précède la bénédiction, et il en est ainsi d'un bout à l'autre de la Bible. Une personne peut, en tant qu'individu, chercher et obtenir une grande aide spirituelle de la part de Dieu ; cela est une chose.

Il s'agit de tout autre chose pour un groupe de gens de s'unir pour chercher une nouvelle manifestation de Dieu en faveur du groupe tout entier. Cela demande des efforts spirituels, de beaucoup supérieurs, à ceux accomplis par l'individu seul. Dans le premier cas, il s'agit d'une affaire personnelle, qui peut commencer et se conclure avec une seule personne ; mais dans le second cas, la bénédiction peut s'étendre à un nombre illimité de personnes. 

On a de la peine à croire qu'il existe beaucoup de personnes qui, étant remplies de l'Esprit, et menant une vie pure et consacrée, exercent néanmoins peu ou pas d'influence vers un renouveau. Ces personnes vivent dans un bel isolement, ne faisant rien pour faire venir des « pluies de bénédictions » sur l'ensemble du groupe. De telles personnes se sont laissé aller à l'esprit de notre époque, et ont cessé d'attendre des mouvements de réveil.

Elles entendent Jésus leur dire : « Lance l'hameçon et attends-toi à prendre un poisson », plutôt que : « Jette le filet et prépare-toi à une pêche abondante ». 

Cela existe, vous savez, un flot de bénédictions, où une expérience, se fond dans l'autre, et où un jour de grâces succède à un autre jour de grâces. Le climat spirituel se maintient d'une réunion à l'autre, permettant ainsi à l'Esprit d'avancer son œuvre. 

Cela enlève la nécessité décourageante de devoir répéter chaque dimanche le travail qui a été accompli la semaine précédente. Cela donne le grand avantage d'une accumulation de bénédictions et sert à attirer une multitude d'âmes assoiffées à la fontaine de vie. C'est de cela que nous avons besoin aujourd'hui. 

Historiquement parlant, les réveils ont pu être accomplis principalement grâce à l'unité de pensée qui régnait parmi un nombre de vrais croyants. Le deuxième chapitre des Actes mentionne qu'ils étaient « tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2 v. 1), quand l'Esprit est venu sur eux. Il n'est pas venu pour leur donner une unité de pensée ; mais il est venu parce qu'ils étaient déjà unis de cœur et d'esprit. L'Esprit ne vient jamais pour donner l'unité, bien que sa présence ajoute et achève sûrement l'unité qui existe déjà. 

Il manifeste sa présence à des groupes de personnes qui ont, par la repentance et par la foi, fait vibrer leurs cœurs au même diapason. 

Cette façon de voir peut déranger certaines personnes, qui n'ont cessé d'avoir des doutes au sujet de la doctrine, largement acceptée, que l'unité de cœur parmi les chrétiens est l'œuvre souveraine de Dieu. La doctrine insipide de l'inaction nous enseigne que nous devrions étudier pour ne rien faire, et espérer vaguement que, d'une manière ou d'une autre, Dieu va nous rassembler dans un même accord. 

Si l'accomplissement de l'unité n'est que le seul travail de Dieu, pourquoi sommes-nous constamment exhortés à l'unité par Christ et les apôtres ? « Rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée » (Philippiens 2 v. 2) : « ... vous efforçant de conserver l'unité de l'esprit par le lien de la paix » (Ephésiens 4 v. 3) : « J'exhorte Evodie et j'exhorte Syntiche à être d'un même sentiment dans le Seigneur » (Philippiens 4 v. 2) : « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment » (1 Corinthiens 1 v. 10).

De tout cela, il ressort clairement que les chrétiens ont une grande part à jouer dans l'accomplissement, et dans le maintien de l'unité entre eux. En ceci, comme en toute autre chose, le Seigneur doit donner une aide effective, mais il ne peut pas effectuer le travail tout seul. 

Il a besoin de la collaboration active du croyant. Étant donné que le Saint-Esprit ne peut accomplir ses œuvres puissantes, que seulement là où existe l'unité. Il est de la plus grande importance que chaque personne qui désire un réveil, fasse tout en son pouvoir pour amener une telle unité à une échelle aussi vaste que possible. 

J'admets que pour le pasteur qui combat, il est facile de trouver dans cet enseignement une source de découragement : « Si l'unité est d'une telle importance pour l'œuvre du Saint-Esprit, alors j'ai perdu espoir pour mon église ».

Ses membres sont composés d'un mélange de protestantisme, nuancé de douzaines d'opinions théologiques différentes. Ils sont d'accord sur les principes fondamentaux, c'est vrai, mais ils diffèrent sur tant de points que je n'ai pas le moindre espoir de pouvoir jamais les réconcilier. Comment pourront-ils effacer les différences provenant d'arrière-plans religieux variés ? Comment pourront-ils jamais partager les mêmes idées sur tous les points ? « Si Dieu ne peut pas envoyer un renouveau, à moins que nous n'ayons accompli ce que je crois être l'impossible, alors notre cause est sans espoir ».

C'est ce genre de réplique que nous recevrons en réponse à notre exhortation à l'unité. Notez que l'âme troublée qui tient de tels propos n'est pas un adversaire, mais un homme qui aime sincèrement Dieu et les hommes. 

Cet argument semble vouloir détruire tout ce qui a été dit en faveur de l'unité pour un renouveau, si ce n'était de deux faits dont il faut tenir compte.

1. L’unité dont nous parlons n'est pas une unité théologique.

2. Pour que Dieu commence son œuvre, il n'est pas nécessaire d'avoir une unité qui touche à cent pour cent tous les gens. Dieu répond même à « deux ou trois » qui sont assemblés en son nom ; l'étendue et la puissance de son œuvre dépendra de la taille du noyau par rapport au nombre total des croyants de l'église. 

L'unité pour un renouveau n'est pas la même que l'unité doctrinale. Dieu ne demande pas autre chose que l'unité dans toutes les choses qui ont de l’importance ; dans toutes les autres choses, nous sommes libres de penser comme nous l'entendons. 

Les disciples, à la Pentecôte, n'étaient un que dans les choses de l'Esprit ; dans toutes les autres choses, ils étaient cent-vingt ! On pourrait définir l'harmonie comme étant l'unité à des points de contact. Il n'en faut pas plus pour satisfaire aux conditions requises pour un renouveau. Dieu bénira un corps d'hommes et de femmes qui ont des buts spirituels communs, même si leurs points de vue doctrinaux ne sont pas en tous points identiques. 

Nous devrions aussi être encouragés de savoir que Dieu ne s'attend pas à trouver la perfection dans aucune des églises. Un petit groupe au sein de la plus grande collectivité peut être la clé d'un renouveau. Il suffit à ceux qui composent ce groupe d'être unis de cœur, et d'avoir des buts communs. Dieu commencera alors une œuvre en eux, une œuvre qui peut s'étendre et embrasser un plus grand nombre de personnes, au fur et à mesure qu'ils répondent aux conditions divines.

Plus le nombre de personnes qui seront unis de cœur et d'esprit sera grand dans une église, plus le Saint-Esprit manifestera sa puissance dans son œuvre de salut ; mais il ne s'attend jamais à une participation de chaque membre. 

Chaque église devrait lutter pour faire régner l'unité parmi ses membres, et non pas de façon molle, mais avec ardeur et optimisme. Chaque pasteur devrait montrer à ses fidèles la puissance potentielle qui se trouve dans la fusion de nombreuses âmes en une seule.

 

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