6.Je vis le ciel ouvert

6.Je vis le ciel ouvert

Chap: 3 - Satan lié dans l’abîme - L’épisode où Satan est lié suit directement le jugement sur la bête (le chef romain avec ses armées) et le faux prophète (l’antichrist) et précède immédiatement le règne de Christ sur la terre.

Les événements du chapitre 20 de l’Apocalypse, se rattachent directement, du point de vue historique, à ce qui nous a occupés au chapitre 19. Ils constituent une partie de la chaîne des événements du temps de la fin qui commence au chapitre 19 v. 11 et suit un ordre strictement chronologique jusqu’au v. 15 du chapitre 20, pour aboutir à l’état éternel (21 v. 1 à 8).

L’épisode où Satan est lié suit directement le jugement sur la bête (le chef romain avec ses armées) et le faux prophète (l’antichrist) et précède immédiatement le règne de Christ sur la terre.

Quatre scènes d’importance extraordinaire vont nous être présentés dans ce chapitre 20. D’abord, on voit Satan lié pour mille ans (20 v. 1 à 3). Ensuite vient un court récit sur le règne de Christ durant le règne de mille ans (20 v. 4 à 6). Les versets 7 à 10 dépeignent la dernière révolte de Satan et son jugement définitif, et la quatrième section du chapitre montre le jugement des morts devant le grand trône blanc (20 v. 11 à 15).

Lier Satan est effectivement une condition indispensable pour que le Seigneur puisse avoir son règne de paix et de justice sur la terre.

Satan aujourd’hui dans le ciel.

Trois ans et demi avant le moment où nous en sommes dans notre étude, le « grand dragon, le serpent ancien, qui est appelé diable et Satan » a été précipité du ciel sur la terre (12 v. 7 à 9). Cela nous montre ce que beaucoup n’arrivent pas à comprendre correctement, ou ne veulent pas croire, à savoir que le diable a encore aujourd’hui accès au ciel, et que c’est là qu’il se tient. On peut s’en étonner, on peut ne pas comprendre pourquoi il en est ainsi, mais quoi qu’il en soit, Dieu a ses desseins, et ce qu’Il fait est toujours plein de sagesse.

Il est vrai qu’il ne faut pas mal interpréter le séjour de Satan dans le ciel, comme s’il se tenait dans la maison du Père. Non, il n’a aucun accès à la maison du Père. Là habitent le Père, le Fils et le Saint-Esprit, et les enfants de Dieu y habiteront un jour. Quelle grâce incompréhensible ! Le diable ne peut pas souiller de sa présence la maison du Père. Mais il se tient quand même dans le ciel et c’est pourquoi les cieux doivent être purifiés (Hébreux 9 v. 23). Le ciel est une expression qu’on saisit davantage que la maison du Père, et qui laisse de la place pour un domaine céleste inférieur, où le diable a effectivement accès.

Déjà dans l’Ancien Testament, on voit cette présence de Satan dans le ciel ; c’est au livre de Job : « Or, un jour, il arriva que les fils de Dieu vinrent se présenter devant l’Éternel, et Satan aussi vint au milieu d’eux » (Job 1   v. 6). Dans ce livre de l’Ancien Testament, l’un des premiers, sinon le premier, Satan présente le même caractère que dans le dernier livre, celui d’accusateur des frères : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? … Mais étends ta main et touche à tout ce qu’il a : tu verras s’il ne te maudit pas en face » (Job 1 v. 9 à 11). Satan accusait Job et soutenait que sa crainte de Dieu était mue par des motifs intéressés et égoïstes.

Ce livre ancien et vénérable de l’Écriture Sainte nous apprend ainsi quelque chose du mystère pour lequel Dieu accorde aussi accès au ciel à Satan, en plus des autres fils de Dieu qui ne sont pas déchus : Il s’en sert, dans les voies de sa préconnaissance, pour la discipline de ses saints.

Car il faut que nous tenions très ferme dans nos cœurs cette vérité : personne d’autre que Dieu lui-même n’a dirigé le regard de Satan vers Job. « As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui ? » (Job 1 v. 8). L’initiative est partie de Dieu, non pas de Satan.

Satan ne peut absolument rien faire, ni rien contester du tout, quant au salut éternel. Mais quand Dieu le veut et le permet, Satan peut très bien être l’instrument pour nous humilier et nous discipliner. Il fut donné à Satan de souffleter Paul par le moyen d’un de ses anges, afin que ce fidèle serviteur de Dieu ne s’enorgueillisse pas (2 Corinthiens 12 v. 7).

Satan ne peut pas faire un seul pas au-delà de la limite tracée par Dieu. C’est une grande consolation pour nous, et si nous avons toujours cela devant les yeux, cela donne une paix profonde, car alors, nous ne voyons pas les instruments dont Dieu se sert pour nous humilier, nous ne voyons pas Satan, ni les hommes méchants ni les frères sans amour, mais nous voyons la main de Dieu qui les utilise. Puisse-t-Il nous aider à l’apprendre.

Que Satan et ses anges soient encore au ciel aujourd’hui, nous le savons par un passage figurant dans un tout autre contexte : le combat chrétien proprement dit n’est pas dirigé contre la chair et le sang (c’est-à-dire, nous ne combattons pas contre des hommes ayant de la chair et du sang), mais nous combattons contre « les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes » (Éphésiens 6 v. 12).

Si nous voulons jouir pratiquement des bénédictions spirituelles qui sont nôtres et qui sont en relation avec les lieux célestes, nous ferons l’expérience de la résistance de Satan, et nous vivrons en direct, la manière dont il utilise toutes les ruses pour nous détacher de ces projets.

Mais Satan avec ses armées ne siégera pas pour toujours dans les lieux célestes. En Apocalypse 12, le voyant entend une voix haute disant aux saints glorifiés dans le ciel : « Maintenant est venu le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et le pouvoir de son Christ, car l’accusateur de nos frères, qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit, a été précipité » (Apocalypse 12 v. 10). Notons bien la manière de s’exprimer : « l’accusateur de nos frères ».

Ces saints célestes ne parlent manifestement pas d’eux-mêmes comme étant les objets des attaques de Satan, mais ils parlent d’autres saints qui, après l’enlèvement de l’épouse, subiront la mort à cause de leur témoignage pour le Seigneur, et qui vaincront leur accusateur incessant, le diable. Je dis ceci pour rendre triplement clair, et d’abord pour souligner le fait que les croyants qui participeront à l’enlèvement, seront déjà au ciel à ce moment-là. Ils seront enlevés au ciel avant le commencement des jugements préparatoires, et ce sont eux dont le voyant entend la voix.

Deuxièmement, nous apprenons ici que les saints célestes sont unis à leurs frères juifs sur la terre, avec les saints donc qui, durant la première moitié de la dernière semaine de Daniel, auront subi la mort du martyr à cause du sang de l’Agneau et de la parole de leur témoignage (Apocalypse 12 v. 11).

Troisièmement, nous pouvons dire que l’expression « accusateur de nos frères » ne s’applique pas au sens propre à nous aujourd’hui. Il est certes vrai aussi aujourd’hui que le diable est l’accusateur des frères. Nous l’avons vu en principe avec Job, et le prophète Zacharie nous en parle également (Zacharie 3 v. 1 et 2).

Au milieu de la dernière période de sept ans, avant l’apparition du Seigneur Jésus, le diable sera précipité du ciel. Il ne pourra plus jamais y revenir, et il n’y reviendra jamais, ni lui ni ses anges. L’accès au ciel lui sera défendu pour toujours. Le ciel s’en réjouira : « C’est pourquoi réjouissez-vous, cieux et vous qui y habitez » (Apocalypse 12 v. 12).

Mais malheur à la pauvre terre sur laquelle il est précipité ! Il sera en fureur contre elle à un point inimaginable, « sachant qu’il a peu de temps ». Il le sait, les gens qu’il séduit ne doivent pas et ne veulent pas le savoir, savoir quoi ? Que le temps qui reste jusqu’à la fin est très court.

Dans un sens figuré, c’est aussi vrai en rapport avec le temps d’aujourd’hui. Sommes-nous conscients que nous sommes à la fin du temps de la grâce ? Qu’il est court l’espace de temps jusqu’à la venue du Seigneur ! Plus personne ne pourra alors être sauvé parmi ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité quand il leur était offert (2 Thessaloniciens 2 v. 10).

Satan utilisera de manière effrayante les derniers trois ans et demi qui lui restent à passer sur la terre : Il donnera son pouvoir et une grande puissance à la bête et au faux prophète, pour séduire les hommes d’une manière encore inconnue jusque-là. Le tableau de la suite funeste nous est donné au chapitre 13 de l’Apocalypse.

Mais après l’exécution du jugement sur la bête et le faux prophète par le Seigneur Jésus lui-même, la puissance de Dieu se dirigera désormais contre l’auteur véritable de tout le mal, contre Satan lui-même. Il sera mis fin pour un temps à son action sur la terre. Voilà les paroles inspirées de l’écrivain sacré au sujet de ces événements prodigieux :

« Et je vis un ange descendant du ciel, ayant la clef de l’abîme et une grande chaîne dans sa main. Et il saisit le dragon, le serpent ancien qui est le diable et Satan, et le lia pour mille ans ; et il le jeta dans l’abîme, et l’enferma ; et il mit un sceau sur lui, afin qu’il ne séduisît plus les nations, jusqu’à ce que les mille ans fussent accomplis ; après cela, il faut qu’il soit délié pour un peu de temps » (Apocalypse 20 v. 1 à 3).

Le piège du diable.

Avant de nous occuper plus en détail de ces versets, je voudrais voir deux points utiles pour notre instruction. Le premier concerne l’art et la manière dont Dieu agit avec Satan, et le second le chemin de chute progressive de Satan du point le plus haut au point le plus bas. Ce que Dieu fait est toujours parfait, que nous le comprenions ou pas ; « toutes ses voies sont droites » (Deutéronome 32 v. 4).

Même quand il s’agit de la manière de Dieu de traiter cet adversaire, ce qu’Il fait est parfait. C’était selon sa pensée que Satan soit d’abord vaincu par le Seigneur Jésus à la croix de Golgotha, d’une manière juste et morale, avant que la main puissante de Dieu s’abatte sur lui.

Au tout début des récits bibliques, on voit Satan avoir accès au jardin d’Éden (Genèse 3). Qu’il ait eu accès (et qu’il ait encore accès) au ciel, nous l’avons déjà vu en Job 1. Seulement, dans le ciel dans la présence de Dieu, il ne pouvait pas se cacher, comme il a pu le faire vis-à-vis de l’homme au paradis terrestre. Il est remarquable de voir que, quand il a poussé le premier homme à pécher, cela s’est passé de la même manière que lors de sa propre chute dans le péché : « Vous serez comme Dieu » a été l’appât qu’il a présenté à l’homme.

Or cela avait aussi été l’origine de sa propre chute, selon le témoignage de l’Écriture (Ézéchiel 28 v. 12 à 17)*. L’apôtre Paul met aussi en garde contre le piège du diable en 1 Timothée 3 v. 6 et 7 : l’orgueil.

* On ne fait bien sûr pas erreur en admettant que sous l’image du roi de Tyr, il nous est donné un tableau de Satan et de sa conduite.

Tout au contraire du Seigneur Jésus qui s’est abaissé lui-même, Satan s’est engagé dans le mauvais chemin de s’élever lui-même, et il a commencé à tomber. Il a chuté depuis le point le plus haut de la gloire de créature, et sa chute ne cesse pas, étape par étape.

En premier lieu, il est jeté du ciel sur la terre (Apocalypse 12), puis de là dans l’abîme (Apocalypse 20 v. 1 à 3), et mille ans ensuite en enfer (Apocalypse 20 v. 10). Quelle différence avec le chemin du Seigneur Jésus, le Fils de Dieu ! Il n’a pas regardé comme un objet à ravir d’être égal à Dieu (car Il l’était !), Il a été éternellement en forme de Dieu.

La gloire qu’Il possédait n’était pas une gloire de créature, mais une gloire intrinsèque qui lui appartenait comme personne de la Déité, et qu’Il possédait avant que le monde fut (Jean 17 v. 5). Puis, Il est devenu homme, Il s’est abaissé, et s’est abaissé constamment, étape par étape, et a été obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix (Philippiens 2 v. 6 à 8). Et c’est justement dans la mort qu’Il a vaincu Satan d’une manière juste et morale. Cela se dressait déjà auparavant devant son âme, quand, ayant en vue sa mort sur la croix, Il disait : « maintenant est le jugement de ce monde ; maintenant le prince de ce monde est déjà jugé » (Jean 12 v. 31).

Ces deux chemins sont donc les plus opposés qu’il soit possible. D’un côté le chemin de Satan, le chemin de l’élévation de soi et de la désobéissance (c’est le chemin et la manière de penser du monde) ; d’un autre côté, le chemin du Seigneur Jésus, le chemin du parfait renoncement et de l’obéissance parfaite, le chemin tracé pour tous ceux qui sont rachetés par son sang.

Le premier chemin conduit à l’abîme, à l’enfer, l’autre à la gloire de Dieu. Sur lequel de ces deux chemins te trouves-tu cher lecteur ? N’est-il pas bouleversant de voir le chemin de chute constante avec Satan, et de voir l’innombrable masse de gens entraînée à sa suite vers la perdition ?

Quel bonheur au contraire goûtent ceux qui suivent le Seigneur Jésus et manifestent son état d’esprit ! Certes leur chemin traverse aussi la souffrance, mais il conduit à la gloire de Dieu, à une place si grandiose et si élevée, que nous sommes bien loin de pouvoir nous la représenter. Mais nous le croyons, et nous le croyons parce qu’Il le dit.

Seulement un ange.

Nous avons déjà vu que ces versets du début du chapitre 20 ne concernent pas encore le jugement final de Satan. Mais le temps est maintenant venu pour que Satan soit dépouillé de tout son pouvoir sur le monde, un pouvoir qu’il s’est accaparé.

Comment ce dépouillement peut-il avoir lieu ? Par l’annonce de l’Évangile ? Bien des gens le pensent, mais c’est une illusion à laquelle il ne faut pas céder, devant les déclarations claires de l’Écriture. L’Évangile n’a-t-il pas été prêché durant beaucoup de siècles ? Et pourtant Satan reste encore et toujours le dieu de ce monde depuis l’origine. Et il le restera jusqu’à ce que Dieu entre en jeu avec sa grande puissance.

Le voyant voit un ange descendant du ciel avec la clef de l’abîme et une grande chaîne à la main. La clef et la chaîne doivent évidemment être pris au sens symbolique.

La question de la justice ayant été clarifiée précédemment de manière divine, il est tout à fait remarquable de voir quel tout petit développement de puissance est nécessaire pour neutraliser Satan. Le Seigneur Jésus lui-même ne joue aucun rôle dans ce plan pour bannir Satan de la scène terrestre. La puissance confiée à un ange suffit ; on ne voit pas l’intervention de plusieurs anges : un seul suffit.

Quand Satan a été précipité sur la terre, cela a été précédé par un combat dans le ciel (chapitre 12), mais il n’y a rien de semblable ici. Le voyant ne dit rien sur la force de l’ange qui a lié Satan. Le livre de l’Apocalypse parle à plusieurs reprises d’anges, mais ici le récit biblique est dépouillé et simple : « et je vis un ange », il saisit Satan, il le lie, et cela pour mille ans, il le jette dans l’abîme et ferme le tout par un sceau.

Nous désirons nous occuper de ces cinq points : Satan – lier – abîme – sceller – mille ans.

Quatre désignations pour Satan.

Au chapitre 12 v. 9, nous trouvons déjà ces mêmes quatre désignations de Satan et dans le même ordre ; chacune d’elle suffit déjà pour être effrayante. Elles offrent une description complète de ce qu’est Satan et de qui il est.

Même si à première vue cela ne paraît pas être très édifiant de s’occuper des différents noms de Satan, c’est pourtant important de prendre à cœur ce que Dieu a à nous dire sur sa personnalité, et de ne pas passer outre légèrement, comme si c’était sans importance pour nous. Tout ce que Dieu nous communique est important pour nous, et c’est sa volonté que nous soyons au clair sur quel est l’adversaire auquel nous avons à faire, et quels sont les différents caractères avec lesquels il peut nous approcher.

Nous rencontrons parfois des croyants enclins à ne s’occuper que de ce qui est « édifiant ». Mais je pense qu’une telle position n’est pas bonne pour deux raisons, elle est même dangereuse.

D’abord Dieu nous a donné toute sa parole pour que nous la connaissions et que nous en tirions ce qui nous est utile. Il n’est pas sans danger d’en négliger certaines parties. Notre horizon est bien restreint si nous ne nous occupons que de ce que nous considérons comme édifiant.

Ensuite, je me réjouis toujours à la pensée qu’en définitive, tout est édifiant, c’est-à-dire réalise une construction, dans le vrai sens du terme, à l’aide de ce qui vient à nous de la part de Dieu et qui élargit notre connaissance des choses divines. Le livre de l’Apocalypse, qui est devant nous, en est justement la preuve la plus forte. Au début de l’étude de ce livre, nous avons déjà rappelé le bonheur particulier qui se rattache à la lecture de ce dernier livre de la Bible, aussi solennel que soit son contenu.

Voyons donc les unes après les autres les quatre noms ou désignations de Satan.

Satan.

C’est évidemment son nom personnel. On le voit comme Satan déjà dans l’Ancien Testament, et dans le Nouveau Testament, il est aussi nommé le dieu de ce monde (ou : de ce siècle). Comme tel, il aveugle les pensées des incrédules (2 Corinthiens 4 v. 4). Il est aussi le chef (ou : prince) de ce monde (Jean 12 v. 31 ; 16 v. 11). Le mot Satan est d’origine hébreu, et signifie « attaquant », « adversaire ». Voilà ce qu’est ce méchant : l’adversaire public et constant de Dieu et des hommes. Voilà environ six mille ans qu’il en donne la preuve de manière bien triste.

Chaque fois que Dieu fait quelque chose, Satan le suit à la trace, pour gâter son œuvre dans la mesure du possible. Si le Seigneur Jésus en tant que semeur, sème de la bonne semence sur la terre, le méchant va à sa suite et sème l’ivraie au milieu du blé (Matthieu 13). De cette manière il introduit des religieux sans vie, qui ne sont pas des croyants authentiques, et qui menacent d’envahir et d’étouffer le blé*.

Quand Satan revêt la forme d’un ange de lumière (2 Corinthiens 11 v. 14) et imite ce qui est de Dieu, il mélange la vérité et l’erreur. L’adversaire n’est jamais aussi dangereux que quand il vient la Bible à la main. C’est ainsi qu’il peut remporter des succès dans son combat contre la vérité de Dieu : « Tenons-nous donc sur nos gardes, bien-aimés, pour ne pas être circonvenus par Satan, car nous n’ignorons pas ses desseins » (2 Corinthiens 2 v. 11).

* Il est remarquable que les disciples demandent que soit expliquée la parabole de l’ivraie du champ. Il est manifeste que c’est l’ivraie qui caractérise le champ, et non pas le blé.

Le diable.

Le diable (dans ce contexte, on peut aussi bien dire Satan) est une personne effective, historique et qui existe. Il est important de le souligner. Naturellement, il est aussi un esprit, un prince d’anges, mais cela ne change rien au fait qu’il possède une personnalité. C’est pourquoi, le fait suivant est caractéristique : l’expression « diable » ne figure qu’au singulier dans le Nouveau Testament.

Il est bien sûr parlé d’innombrables démons, mais il n’est pas parlé de diables au pluriel. Dans la Parole de Dieu, le mot diable désigne une personne bien définie. Cela est encore souligné par l’utilisation presque constante de l’article défini. Là où l’article manque, comme en Jean 6 v. 70 : « l’un d’entre vous est un diable ». L’accent est mis davantage sur le caractère que sur la personnalité. S’agissant de Judas, le Seigneur savait qu’il portait le caractère du diable.

Le mot grec pour « diable » est « diabolos ». Comme qualificatif, il signifie calomniateur, accusateur, diffamateur, haineux, louche. C’est vraiment une description appropriée de la personnalité de celui qui est « l’accusateur des frères ». Il trompe les gens, il séduit le monde entier, il est menteur, père du mensonge et meurtrier dès le commencement (Jean 8 v. 44). Il pèche dès le commencement, et en cela il a de nombreux « enfants », les « enfants du diable » (1 Jean 3 v. 8 à 10).

Cependant, il tente aussi les enfants de Dieu, il les tente pour les entraîner au mal, essayant de détruire leur communion avec le Père et le Fils et les uns avec les autres. Nous avons à redouter les ruses du diable et à tenir ferme contre elles (Éphésiens 6 v. 11). Pour cela, nous avons besoin de toute l’armure de Dieu. Notre propre force et nos propres ressources ne permettent en aucune manière de lui résister. Il n’y a pas de ressource humaine à opposer à la ruse du diable.

Suite et fin du chapitre...

 

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