3. La mort, un  ennemi vaincu

3. La mort, un ennemi vaincu

Chap: 2 - La résurrection du corps 15 v. 35 à 49 (suite) - En résumé, nous pouvons dire ceci : nous sommes tous témoins de la diversité de l’œuvre de la création, quand nous pensons, soit aux êtres vivants qui fourmillent sur la terre, soit aux luminaires du ciel qui racontent la gloire de Dieu.

En résumé, nous pouvons dire ceci : nous sommes tous témoins de la diversité de l’œuvre de la création, quand nous pensons, soit aux êtres vivants qui fourmillent sur la terre, soit aux luminaires du ciel qui racontent la gloire de Dieu (Psaume 19). Or cette diversité est une figure de la gloire de notre Rédempteur qui sera révélée à son jour. La gloire des rachetés célestes est incluse dans la sienne ; car dans ce jour-là, Il sera glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru (2 Thessaloniciens 1 v. 10).

En principe, une gloire est associée avec « tout » corps qui provient de la main de Dieu, tant dans le domaine céleste que dans le domaine terrestre, aussi bien dans le temps présent que dans le jour futur. La gloire terrestre trouvera sa plus haute expression lors du royaume de paix millénaire de notre Seigneur. Cependant, toute gloire, quelle que soit la sphère où elle se trouve, est toujours la gloire de Dieu. Tout tournera à sa glorification. Et comme tout vient de lui, tout lui reviendra. Merveilleux conseil de Dieu !

Dans ce passage significatif, nous avons donc jusqu’ici fait connaissance des quatre aspects suivants, qui sont justes, à la fois dans l’image de la résurrection, et dans la résurrection elle-même : L’identité personnelle sera conservée, il y aura un changement très grand, il y aura des différences dans le domaine céleste et dans le domaine terrestre. Chaque sorte parviendra à la perfection, à la gloire.

Cette quadruple analogie va être appliquée à la résurrection du corps des saints dans les versets qui suivent. Arrivés à ce point, ne ressentons-nous pas déjà le besoin de nous courber en reconnaissance et en adoration à genoux devant celui qui a prévu des choses si grandes pour nous ? Ne remarquons-nous pas combien l’exclamation triomphale « où est, ô mort, ta victoire ? » (1 Corinthiens 15 v. 55), voit son fondement de plus en plus renforcé ?

Semailles et moisson (15 v. 42 à 44).

L’apôtre s’est servi de la nature à titre de témoin à l’encontre des objections misérables et partiellement malhonnêtes de l’incrédulité. Il va maintenant plus loin pour réconforter le cœur du croyant ; c’est un pas décisif où il déclare : « Ainsi aussi est la résurrection des morts » (15 v. 42).

Cette constatation vaut aussi bien pour le passé que pour le futur. Ce qu’il avait dit jusqu’ici, les images tirées de la création et dont il s’était servi, tout cela trouve son accomplissement dans la résurrection des morts. Nous avons déjà fait remarquer, plus haut, que seule la résurrection des croyants est envisagée ici. Eux seuls sont les « célestes » dont il est parlé juste après (15 v. 48). C’est le mot « aussi » qui donne à la phrase un sens tourné vers le passé : « Ainsi aussi la résurrection des morts ». Le verbe « est » ne figure pas dans le texte original.

Le caractère de la résurrection.

La phrase peut aussi s’écrire avec deux points à la fin : « Ainsi aussi est la résurrection des morts… »*, c’est-à-dire que l’apôtre veut appliquer ce qui a déjà été dit à la résurrection corporelle des saints, et montrer ainsi le vrai caractère de la résurrection. Dans ce sens cette petite phrase constitue un titre pour ce qui suit, une introduction à un passage extrêmement précieux et qui, à plusieurs égards, mérite notre plus haute admiration.

*La traduction JN Darby française a justement ces deux points.

Or, non seulement le corps du croyant est « pour le Seigneur », comme l’apôtre l’a déjà fait remarquer antérieurement, mais aussi le Seigneur est   « pour le corps » (6 v. 13). Le Seigneur fera valoir ses droits sur le corps, et le traitera en conséquence, et Il le fera selon une justice parfaite.

Ne sommes-nous pas touchés de l’élévation et de la profondeur du langage de l’apôtre, lorsqu’il met face à face les résultats opposés du péché et de la justice à l’égard du corps ? Quelle réponse triomphante donne-t-il aux questions des sceptiques qui estimaient que la plus haute sagesse était de tout mesurer par eux-mêmes et par leur propre intelligence !

L’auteur inspiré répète quatre fois : « il est semé…, il ressuscite… », avec un point absolument culminant sur la dernière de ces quatre affirmations. L’usage du temps présent dans cette phrase ne fait référence à aucun moment spécifique. C’est la manière habituelle de l’Écriture Sainte d’exprimer des vérités abstraites, des principes qui restent vrais indépendamment du temps.

En utilisant l’expression « il est semé… », l’apôtre Paul revient à l’image de la graine de semence utilisée précédemment (15 v. 36), mais il parle maintenant directement du corps humain mort déposé en terre. Sans qu’il nomme expressément le corps, c’est pourtant bien de lui qu’il parle comme le montre clairement la quatrième déclaration. En tout cas, nous n’apprenons plus ici sous forme de paraboles, mais directement et positivement « avec quel corps reviennent-ils ? » (15 v. 35), la question se rapportant aux croyants.

Corruption et incorruptibilité (15 v. 42).

« Il est semé en corruption, il ressuscite en incorruptibilité » (15 v. 42). Quelle description impressionnante et bouleversante de la fin de toute activité de la vie naturelle : « il est semé en corruption » ! On ne peut pas nier la décomposition ou la putréfaction physique* lorsque nous enterrons un corps mort.

Pensons simplement à l’exclamation de Marthe devant la tombe de son frère : « Seigneur, il sent déjà ! » (Jean 11 v. 39).

  * En parlant du corps mort de l’homme, il est évidemment approprié de parler de corruption. Le mot grec « phthora » signifie au sens propre « le caractère éphémère, la fugacité, la décadence, la ruine ».

  Ce terme se retrouve ailleurs dans le Nouveau Testament (Romains 8    v. 21 ; Galates 6 v. 8 ; 2 Pierre 1 v. 4 ; 2 v. 12), et il est rendu par « périr » en Colossiens 2 v. 22.

Oui, le corps se décompose comme Dieu l’avait annoncé à nos premiers parents lors de l’entrée du péché : « tu es poussière, et tu retourneras à la poussière » (Genèse 3 v. 19). Le caractère mortel de l’homme n’est effectivement que la mort différée. Depuis la première transgression, le jugement de Dieu était que le cadre extérieur de l’homme, si l’on peut parler ainsi, périrait et retournerait à la poussière.

Ce jugement et ces faits n’ont changé en rien jusqu’à aujourd’hui, même si l’homme naturel ne se soumet qu’à contrecœur à cette « fin normale ». Il ignore la vraie cause de sa mort corporelle, ou du moins, il ne veut pas l’admettre.

Il en va tout autrement pour les enfants de Dieu. Ils ne sont pas dans l’ignorance quant à Dieu et à ses pensées. Ils savent très bien que leur corps n’a pas encore été délivré. C’est pour cela qu’ils « soupirent » en eux-mêmes : « attendant l’adoption, la délivrance de notre corps » (Romains 8 v. 23).

De plus, par l’Écriture et par leur propre expérience, ils ont appris que le péché habite dans leur corps, et que, pour cette raison et d’un point de vue spirituel, il est mort et il est un « corps de mort » (Romains 6 v. 6 ; 7 v. 24 ; 8 v. 10). Lorsqu’ils ensevelissent le corps pécheur, ils reconnaissent devant Dieu et devant les hommes, la vérité solennelle que la mort est le salaire du péché (Romains 6 v. 23). La déchéance touche aussi leur corps, et cette ruine n’est qu’une marque de honte.

Néanmoins, les croyants peuvent considérer la mort comme une étape préliminaire et nécessaire à ce qui fait leur espérance, même si c’est une étape humiliante. Comme l’agriculteur abandonne volontiers la semence répandue dans la terre, et la laisse se décomposer dans l’attente d’un retour magnifique, de la même manière le croyant remet à la terre le corps des siens endormis. Il sait qu’il reposera dans la terre aussi sûrement que le corps de son Rédempteur dans la tombe de Joseph d’Arimathée, jusqu’au jour de la résurrection.

« Il ressuscite en incorruptibilité ». L’incorruptibilité ou l’immortalité, caractérisent le corps ressuscité. C’est diamétralement l’opposé de la décomposition et de la putréfaction. C’est facile à dire, mais impossible à comprendre réellement tant que nous sommes dans ce monde. Sur cette terre, nous avons constamment le caractère éphémère des choses devant les yeux, et c’est en vain qu’on chercherait quelque chose de vraiment durable dans cette création.

Or, s’il est parlé d’immortalité du corps, c’est dans un état hors du temps, quelque chose de parfait, constant et immuable : « L’ombre de changement » (Jacques 1 v. 17). qui nous donne tant à faire, n’existera plus, même quant à nos corps. Ce n’est qu’une fois que le corps sera ressuscité par la puissance de Dieu, qu’il restera tel, comme Dieu l’a fait, pour l’éternité.

Déshonneur et gloire (15 v. 43).

« Il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire » (15 v. 43). Lorsque l’Écriture sainte décrit le corps des enfants de Dieu dans le temps présent, elle parle du « corps de notre humiliation » (Philippiens 3 v. 21). Déjà lorsqu’il est en vie, c’est un corps d’abaissement. Mais quand la mort s’en empare, l’Écriture utilise un terme bien plus fort, elle parle de déshonneur.

Effectivement, quoi de plus déshonorant sur cette terre que le corps mort d’un être humain. On s’en débarrasse le plus rapidement possible, à défaut de quoi la décomposition qui s’amorce rapidement forcerait à s’en éloigner avec horreur et dégoût.

« Il est semé en déshonneur » : combien cela est vrai. Une tombe est nécessaire pour cacher l’abaissement moral et l’opprobre inhérents à un corps mort. Depuis toujours les hommes qui possédaient de l’honneur dans cette vie ont essayé de le sauver en l’emportant d’une manière ou d’une autre dans la mort.

Qu’il est dur pour l’homme, avec tout son orgueil et sa fierté, d’accepter le déshonneur et l’humiliation qui se rattachent à la mort. C’est à cause de cela que de tout temps les « princes » qui ont de l’or, se sont efforcés de remplir « d’argent leurs maisons », c’est-à-dire leurs chambres funéraires.

Des rois et des conseillers célèbres de la terre ont voulu orner jadis leurs palais et chambres funéraires, maintenant désolés (Job 3 v. 14 et 15). En vain ! Toute l’habileté à maintenir l’honneur dans la mort ne mène qu’à du vide : « Là sont le petit et le grand » (Job 3 v. 19). Quel témoignage éloquent de la victoire présente de la mort, elle se moque de toutes les fleurs et couronnes.

Or, ce qui est semé en déshonneur ressuscitera en « gloire ». Ce sont justement les croyants qui ressentent profondément le déshonneur qui se rattache à leur mort et à leur ensevelissement. Tout le long de leur vie, ils ont témoigné et confessé, qu’en eux, c’est-à-dire en leur chair, il n’habite point de bien (Romains 7 v. 18).

Pareillement, ils reconnaissent le déshonneur du fait de mourir. Mais ils sont également conscients (cette connaissance est totalement étrangère aux incrédules) que ce qui est semé en déshonneur ressuscitera un jour en gloire. En Christ, ils sont participants de la nature et de la justice de Dieu. Ainsi le temps de l’accomplissement de leur bienheureuse espérance n’est plus qu’une question de temps et des voies gouvernementales de Dieu.

Or ce n’est pas seulement qu’ils ressusciteront, aussi grand que soit déjà ce fait lui-même, mais ils ressusciteront « en gloire ». La parole de Dieu nous le garantit. Et le contraste n’est pas entre déshonneur et honneur, mais entre déshonneur et gloire. La gloire est en quelque sorte l’ornement naturel de la justice et de la grâce de Dieu, tandis que le déshonneur est la conséquence inéluctable du péché de l’homme.

L’expression du Psaume 84 v. 11 : « L’Éternel donne la grâce et la gloire », m’a ému bien des fois et m’a amené à louer Dieu. Or c’est justement ce qu’Il va faire. Le Sauveur nous donnera de lui être conforme dans sa gloire (Philippiens 3 v. 20 et 21). Le but final de notre attente languissante n’est rien moins que cela. Dieu nous a destinés « à être conformes à l’image de son Fils, pour qu’il soit premier-né entre plusieurs frères » (Romains 8 v. 29).

Quelle grâce merveilleuse. Et rappelons-nous que pour être capable de contempler notre Seigneur et Sauveur glorieux, pour le voir « tel qu’Il est », il nous faut lui être semblable (1 Jean 3 v. 2).

Dans la résurrection, le corps apparaîtra en gloire en préservant pleinement son identité. Cela montre clairement que l’expression « il ressuscite en gloire », ne signifie pas seulement que les saints seront plus au moins revêtus de gloire et d’honneur extérieurement lors de la résurrection, mais que leur corps lui-même sera glorifié. Il subsistera éternellement en gloire comme le corps du Seigneur Jésus. Pourtant, aucune langue humaine ne peut dire ce que sera réellement cet état céleste : la gloire.

Faiblesse et puissance (15 v. 43).

« Il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance » (15 v. 43). Lorsque le corps mort d’un être humain est mis en terre, c’est l’expression absolue de sa faiblesse, l’expression la plus complète de la faiblesse et de la fragilité.

Auparavant, le corps avait déjà dû aller son chemin au travers de beaucoup de faiblesse, une faiblesse souvent bouleversante. Mais maintenant toute sa force s’en est allée, il ne reste même plus un simple mouvement de respiration. Il est couché là, impuissant et sans force, en proie à la corruption. Y a-t-il une manifestation plus évidente de la faiblesse  ? Où peut-on avoir davantage toute la mesure de la faiblesse humaine ?

Une autre chose se manifeste à l’heure de la mort : Personne n’a le pouvoir de rajouter le moindre espace de temps à sa vie. Le sage prédicateur Salomon en rendait déjà témoignage quand il disait qu’il n’y a personne qui ait de la puissance sur le jour de la mort, comme « l'homme n'est pas maître de son souffle pour pouvoir le retenir, et il n'a aucune puissance sur le jour de la mort ; il n'y a point de délivrance dans ce combat… » (Écclésiaste 8 v. 8). Personne « ne peut contester avec celui qui est plus fort que lui » ; et Dieu sait depuis longtemps « ce qu’est l’homme » (Écclésiaste 6 v. 10).

La vie de l’homme est un combat permanent de survie, tous ses efforts sont pour sa bouche, et cela se termine par cet aveu muet de son incapacité et de sa faiblesse extrême. Toute chair est de l’herbe, et lorsque l’Éternel souffle dessus, elle sèche et sa fleur se fane (Ésaïe 40 v. 6 à 8).

Or même « s’il est semé en faiblesse », cela a quand même lieu dans la foi en celui qui, après avoir été crucifié en infirmité, vit néanmoins par la puissance de Dieu (2 Corinthiens 13 v. 4). L’excellente grandeur de cette puissance que Dieu a opérée dans le Christ en le ressuscitant d’entre les morts, s’exercera également envers nous (Éphésiens 1 v. 19 et 20). Il ressuscite en puissance, selon l’opération de ce pouvoir que le Seigneur a de s’assujettir même toutes choses, Il transformera aussi le corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa gloire (Philippiens 3 v. 21).

Lorsque Daniel vit la vision céleste, il ne lui resta aucune force (Daniel 10 v. 8, 16 et 17). Lorsque Jean vit Christ en gloire sur l’île de Patmos, il tomba à ses pieds comme mort (Apocalypse 1 v. 17).

Mais lorsque nous nous réveillerons à son image, bien-aimés, nous serons revêtus de force et rendus capables de supporter le regard de Dieu en Christ et d’en jouir. Le voir comme Il est, c’est la promesse suprême de Dieu pour nous, ses enfants (1 Jean 3 v. 2), nous l’avons déjà vu plus haut.

Corps animal et corps spirituel (15 v. 44).

Jusqu’à présent l’apôtre avait présenté les trois premiers contrastes d’une manière plutôt générale, en faisant précéder l’état du corps par la préposition « en » : « Il est semé « en »…, il est semé « en »… ». Maintenant, il se met à parler directement du corps humain et à le décrire avec plus de précision. Il se sert pour cela de deux adjectifs importants que nous allons voir de plus près : « Il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel » (15 v. 44).

Avec cette déclaration qui forme le quatrième contraste, l’apôtre ne fait pas simplement le résumé des trois premiers parallèles, mais, comme déjà mentionné, il introduit dans son argumentation une nouvelle expression : « corps animal – corps spirituel ».

Le même corps qui, pour un temps, a été dans un état justement qualifié de naturel ou animal, sera dans un autre temps, celui de la résurrection, dans un état tout à fait contraire, l’état spirituel. Dans la résurrection, ce corps naturel sera effectivement entièrement changé et resurgira comme corps spirituel. Ce qui est « semé » ne reprendra jamais son état d’origine. Cependant, son identité sera conservée. Il s’agira toujours du corps de celui qui le possédait auparavant, mais il sera désormais un corps spirituel.

Au v. 35, la question avait été posée : « avec quel corps viennent-ils ? », autrement dit : « avec quel genre de corps les morts ressuscitent-ils ? » ; la réponse à cette question se trouve dans la déclaration importante : « il ressuscite corps spirituel » (15 v. 44). L’écrivain inspiré fonde là-dessus ses enseignements ultérieurs.

Or le fait que nous ressusciterons avec un corps spirituel est à tout point de vue si élevé et si grandiose qu’une simple mention ne suffirait pas. Il continue donc en renforçant ce qui précède : « S’il y a un corps animal, il y en a aussi un spirituel » (15 v. 44).

La déclaration de la première proposition (il y a un corps animal) concerne un fait connu ne nécessitant aucune foi spéciale pour le saisir. Il y a un corps naturel ou « animal », qui est le vase pour l’âme, pour la vie naturelle. Nous allons revenir tout de suite à cette pensée du corps « animal »*.

* Le terme allemand « seelisch » utilisé ici par l’auteur, signifie « psychique », d’après les dictionnaires, mais aussi « relatif à l’âme », car il dérive du mot allemand « Seele », qui signifie « âme ». En français, le mot « animal » a une racine latine « anima » qui signifie également « âme »,     « souffle » ; l’adjectif « animé » a la même origine.

Le mot grec « psychikos » utilisé ici, signifie « relatif à l’âme ». Le substantif correspondant âme (en grec : psyché) désigne conjointement au mot esprit (en grec : pneuma), la partie invisible, immatérielle de l’homme. Cependant, le mot âme est souvent utilisé simplement à la place du mot vie, pour désigner la vie naturelle.

Par exemple, quand il est dit que le « bon berger » donne sa « vie « pour ses brebis, on retrouve là le mot « psyché » (Jean 10 v. 11, 15 et 17). En revanche, pour la « vie » divine, un autre mot est constamment utilisé : « zoé » (Jean 10 v. 10).

Nous avons vu plus haut que le corps naturel ne subsiste pas tel quel, mais qu’il est semé, c’est-à-dire enseveli : cela montre toute l’étendue de la victoire remportée par le péché. On pourrait condenser l’histoire d’Adam en quelques mots : de la poussière à la poussière. Il fut tiré de la poussière, et il dut redevenir poussière.

Ni la corruption, ni le déshonneur, ni la faiblesse, ne sont dues au hasard, mais elles sont la triste conséquence du péché de l’homme. La mort est venue par le péché (Romains 5 v. 12).

La dernière proposition du v. 44 est tout à fait en contraste avec la proposition précédente ; c’est une révélation contredite par toute l’expérience humaine, et elle ne peut donc être saisie que par la foi. Selon Romains 8 v. 11, nos corps mortels doivent être vivifiés. Ici, nous apprenons quelque chose de plus, à savoir comment cela se passera : il y aura un corps spirituel, et justement, nous posséderons un tel corps.

Sur le corps spirituel lui-même, nous ne pouvons pas dire grand-chose d’après la nature. Notre capacité de compréhension est limitée, et nous ne sommes donc pas en état de nous représenter un corps et une existence spirituels. Néanmoins, nous pouvons être convaincus que Dieu adaptera le corps spirituel à l’état de gloire aussi parfaitement qu’Il l’a fait avec le corps naturel, en vue de la vie sur terre. En tout cas, ce sera un corps réel, non pas du vent, ni un esprit.

Nous le voyons très clairement avec le Seigneur Jésus lui-même. Après sa résurrection, Il est apparu plusieurs fois aux siens, de sorte qu’ils ont pu le voir et le toucher. Il n’était pas un esprit, ni un fantôme ni un mirage. Il possédait un corps, non pas un « corps céleste », mais un vrai corps humain, un corps « en chair et en os », comme Il le dit lui-même.

Il pouvait manger quelque chose en présence de ses disciples, sans pour autant que ce soit une nécessité. Il n’éprouvait aucune difficulté à franchir des portes fermées. Son corps de résurrection ne l’a pas lié ni restreint aux conditions terrestres telles que le temps et l’espace (Luc 24 v. 36 à 43 ; Jean 20 v. 19 à 29).

Chers amis, c’est ce qui va nous être accordé. Nous lui serons semblables, nous serons auprès de lui dans la gloire éternelle, nous règnerons avec lui, et plus que cela, nous vivrons ensemble avec lui. Ces bénédictions sont inimaginables.

Pourtant, rappelons-nous ceci : L’instrument que Dieu nous donnera pour en profiter sera ce corps spirituel merveilleux, un corps dans lequel la vie spirituelle habitera et se déploiera pleinement. C’est pour cela que la doctrine de la résurrection corporelle est d’une importance aussi extraordinaire. Sans l’instrument approprié, sans le corps créé pour la gloire de Dieu, nous ne serions pas en état de jouir de la parfaite béatitude de la présence de Dieu.

Les croyants endormis ont certes un grand avantage par rapport à nous, les vivants, du fait qu’ils sont déjà auprès de Christ, ce qui est de beaucoup meilleur. Pourtant, ils ne peuvent pas encore jouir de la pleine béatitude, car ils n’ont pas encore de corps. Eux aussi attendent la résurrection, comme nous, même s’ils se trouvent dans des circonstances incomparablement meilleures que nous.

   Suite et fin du chapitre...   

 

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