La connaissance de l'Eternel.3

La connaissance de l'Eternel.3

A quoi ressemble Dieu ? Quel genre de Dieu est-Il ? Quelle attitude pouvons-nous attendre de Lui envers nous et toutes les créatures ? De telles questions ne sont pas purement académiques.

Un attribut divin : Une vérité sur Dieu

O Majesté inexprimable, mon âme désire Te contempler. Je crie vers Toi dans la poussière. Mais si je m’enquière de ton nom, il reste secret. Tu es caché dans une lumière qu’aucun homme ne peut pénétrer. Ce que Tu es ne peut être pensé ni exprimé, car ta gloire est indicible.

Pourtant, le prophète et le psalmiste, l’apôtre et le saint m’ont encouragé à croire que je peux, dans une certaine mesure, Te connaître. C’est pourquoi je prie, peu importe ce qu’Il T’a plu de dévoiler à ton sujet, que Tu m’aides à chercher comme un trésor plus précieux que les rubis ou les ouvrages d’or fin: car avec Toi je vivrai lorsque les étoiles du crépuscule ne seront plus et lorsque les cieux seront passés et que Toi seul demeurera. Amen.

L’étude des attributs de Dieu, loin d’être pesante et abrutissante, peut se révéler pour le chrétien éclairé un exercice spirituel des plus doux et des plus passionnants. Rien ne pourrait être plus délicieux pour l’âme assoiffée de Dieu.

Simplement s’assoir et songer à Dieu,
Oh quel bonheur merveilleux !
Penser et respirer son Nom,
Le Terre ne connaît plus grande exultation.
Frederick W. Faber

Avant d’aller plus loin, il semble nécessaire de définir le terme attribut, tel qu’il est employé dans le présent ouvrage. Il n’est pas utilisé dans son sens philosophique, ni strictement limité à sa signification théologique. Il désigne simplement tout ce qui peut être justement attribué à Dieu. Dans le cadre de ce livre, un attribut de Dieu est tout ce que Dieu a révélé comme vrai à son sujet, de quelque manière que ce soit.

Et ceci nous amène à la question du nombre des attributs divins. Les penseurs religieux nourrissent des opinions différentes à ce propos. Certains ont souligné avec insistance qu’il en existait sept, mais Faber chanta le « Dieu aux mille attributs », et Charles Wesley s’est exclamé :

La gloire confesse tes attributs,
Glorieux et innombrables.

Il est vrai que ces hommes étaient occupés à louer et non à compter, mais il serait peut-être sage de suivre les réflexions d’un cœur enchanté plutôt que les raisonnements plus prudents de l’esprit théologique. Si un attribut est une vérité au sujet de Dieu, nous ferions tout aussi bien de ne pas essayer de les énumérer. En outre, dans le cadre de cette méditation sur l’être divin, le nombre des attributs importe peu, car seuls quelques-uns seront mentionnés.

Si un attribut est une vérité sur Dieu, il peut aussi s’agir de ce que nous pouvons déduire de véritable à son propos. Étant infini, Dieu doit posséder des attributs dont nous ne pouvons rien savoir. Un attribut, tel que nous pouvons le connaître, est un concept mental, une réponse intellectuelle à la révélation souveraine de Dieu. C’est une réponse à une question, la réponse apportée par Dieu à notre interrogation Le concernant.

A quoi ressemble Dieu ? Quel genre de Dieu est-Il ? Quelle attitude pouvons-nous attendre de Lui envers nous et toutes les créatures ? De telles questions ne sont pas purement académiques. Elles touchent au plus profond de l’esprit humain et leurs réponses affectent la vie, le caractère et le destin. Lorsque posées dans le respect et la recherche humble de réponses, ces questions ne peuvent être qu’agréables à notre Père qui est dans les cieux. Car Il voulait nous voir préoccupés de connaître et d’aimer – écrivit Julian of Norwich, « jusqu’au jour où nous serons accomplis au ciel… Car, entre toutes choses, la contemplation et l’amour du Créateur poussent l’âme à s’humilier à ses propres yeux et la remplissent de terreur respectueuse et de soumission véritable, avec un plein d’amour pour ses frères chrétiens ».

Dieu a donné des réponses à nos questions. Pas toutes les réponses, bien entendu, mais suffisamment pour satisfaire notre intelligence et enchanter notre cœur. Il a apporté ces réponses dans la nature, dans les Écritures et dans la personne de son Fils.

L’idée que Dieu se révèle dans la création ne jouit pas d’un soutien très enthousiaste parmi les chrétiens modernes, mais elle est cependant mise en évidence dans la Parole inspirée, particulièrement dans les écrits de David et d’Ésaïe dans l’Ancien Testament et dans l’épître de Paul aux Romains dans le Nouveau. La révélation est plus claire dans les Saintes Écritures :

Les cieux déclarent ta gloire, Seigneur,
En chaque étoile brille ta sagesse,
Mais lorsque ta Parole est devant nos yeux,
Ton nom s’étale avec plus de justesse.
Isaac Watts

Et l’un des aspects sacrés et indispensables du message chrétien est que la révélation atteignit son apogée lors de l’incarnation, lorsque la Parole Éternelle s’est faite chair pour séjourner parmi nous.

Bien que Dieu ait apporté des réponses à nos questions Le concernant à travers sa triple révélation, les réponses ne sont pas forcément apparentes. Elles seront découvertes dans la prière, au moyen de longues méditations sur la Parole écrite et par un travail honnête et bien discipliné. Peu importe l’éclat éblouissant de la lumière, elle ne peut être perçue que par ceux qui sont spirituellement préparés à la recevoir.

« Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » (Matthieu 5 v. 8).

Si nous voulons penser avec justesse aux attributs de Dieu, nous devons apprendre à rejeter certains termes qui, sans aucun doute, s’entrechoqueront dans notre esprit ; des mots tels que trait, caractéristique et qualité, autant de termes appropriés et nécessaires quand il est question d’êtres créés mais tous inadéquats lorsqu’il s’agit de Dieu. Nous devons nous libérer du réflexe qui nous pousse à penser au Créateur comme nous pensons à ses créatures. Il est probablement impossible de penser sans mots, mais si nous nous autorisons à penser avec les mauvais mots, nous entretiendrons rapidement des pensées erronées. En effet, les mots, qui nous sont donnés pour exprimer notre pensée, ont coutume de dépasser leurs propres limites et de déterminer le contenu de la pensée. « Si rien n’est plus facile que penser – déclare Thomas Traheme – rien n’est plus difficile que bien penser ». Il n’est jamais plu indispensable de penser correctement que lorsque nous pensons à Dieu.

Un homme est la somme des membres de son corps tandis que son caractère est la somme des traits qui le composent. Ces traits diffèrent d’un individu à l’autre et peuvent même varier eux-mêmes chez un même individu. Le caractère humain n’est pas constant parce que les traits ou les qualités qui le constituent sont instables. Ils vont et viennent, se consument lentement ou brillent avec une grande intensité pendant toute notre existence. Ainsi, un homme bon et attentionné à trente ans pourra être devenu cruel et grossier à cinquante. Un tel changement est possible parce que l’homme est créé, il est au sens le plus concret une combinaison, il est la somme des traits qui constituent son caractère.

Naturellement et justement, nous considérons l’homme comme une œuvre façonnée par l’intelligence divine. Il est à la fois créé et façonné. La manière dont il fut créé demeure cachée parmi les secrets de Dieu, la façon dont il fut amené du non-être à l’être, du néant au concret n’est connue de personne si ce n’est de Celui qui lui a donné vie. Par contre, la manière dont il a été façonné est moins obscure et, bien que nous ne connaissions qu’une petite partie de la vérité, nous savons que l ‘homme possède un corps, une âme et un esprit. Nous savons qu’il est doté d’une mémoire, de la raison, d’une volonté, de sensations et nous savons que, pour donner un sens à tous ces éléments, il a reçu le don merveilleux de la conscience. Nous savons également que ces dons, associés aux diverses qualités de son tempérament, composent l’intégralité de sa personne humaine. Ce sont les dons de Dieu, définis par la sagesse infinie, les notes qui composent la partition de la symphonie la plus sublime de la création, les points qui composent la tapisserie universelle du maître.

Mais, dans toutes ces réflexions, nous entretenons des pensées de créature et nous utilisons des termes de créature pour les exprimer. De telles pensées et de tels mots ne sont pas appropriés à la divinité. « Le Père ne fut créé par personne », dit le credo Athanasien, « ni créé, ni engendré. Le Fils est du Père seul; ni formé, ni créé, mais engendré. Le Saint Esprit est du Père et du Fils ; ni formé, ni créé, ni engendré, mais en continuité ». Dieu existe en lui-même et de lui-même. Il ne doit son existence à personne. Sa substance est indivisible. Il ne possède pas plusieurs membres, mais il est un dans son être unitaire.

La doctrine de l’unité divine implique non seulement qu’il n’existe qu’un seul Dieu, mais également que Dieu soit simple, élémentaire et un. L’harmonie de son être résulte non pas d’un équilibre parfait entre ses membres, mais bien de l’absence de plusieurs composants. Nulle contradiction ne peut exister entre ses attributs. Il n’a pas besoin de suspendre l’un d’entre eux pour exercer un autre, car tous ses attributs sont un en Lui. L’entièreté de Dieu accomplit tout ce que Dieu fait. Il ne se divise pas pour exécuter une œuvre, mais travaille dans l’unité totale de son être.

Dès lors, un attribut n’est pas une partie de Dieu. Il s’agit plutôt d’un aspect de son être et, aussi loin que le raisonnement humain puisse nous emmener, nous pouvons dire que les attributs sont ce que Dieu est. Cependant, comme je me suis efforcé de l’expliquer, Dieu né peut révéler exactement ce qu’Il est. De quoi Dieu est-Il conscient lorsqu’Il est conscient de lui-même, lui seul le sait. « Personne ne connaît ce qui concerne Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 11). Dieu ne pourrait communiquer le mystère de sa divinité qu’à l’égal de lui-même, or, songer que Dieu puisse posséder un égal revient à tomber dans l’absurdité intellectuelle.

Les attributs divins sont ce que nous savons être vrai de Dieu. Il ne les possède pas comme nous possédons des qualités, mais ils sont ce que Dieu est, tel qu’Il se révèle à ses créatures. L’amour, par exemple, n’est pas une vertu de Dieu, qui peut croître, diminuer ou s’éteindre. Son amour est sa façon d’être et, lorsqu’il aime, il est simplement lui-même. De même avec ses autres attributs.

Seul Dieu ! Seul Roi !
Il n’existe pas d’autre dieu que Toi !
Unité illimitée et formidable !
Océan insondable!
De Toi vient toute vie,
Ton unité merveilleuse est ta vie.
Frederick W. Faber

 

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