Un coup d'éclat de Dieu dans nos vies ! (4)
L’érosion de la falaise par l’océan ne se fait pas en un jour. Il lui faut des dizaines d’années pour entamer la roche et accomplir son œuvre destructrice.
IV. Descendre de nos illusions.
L’érosion est une agression caractérisée, lente, persévérante et obstinée. Pas de halte, pas de trêve, l’érosion marine est un phénomène naturel, récurrent et millénaire. Depuis que le monde est monde, Satan s’est obstiné à vouloir agresser et entamer l’œuvre de Dieu. Qu’il vienne sous la forme d’un serpent ou d’un ange de lumière, son objectif reste entier ; ébrécher, écorner, transformer la vérité. Il lui suffit d’un tout petit peu de levain pour faire lever la pâte. Par ses « flux et reflux », à grands coups de séduction, s’il arrive à obliger les hommes à rajouter ou ôter quelques iotas à la Parole, il sera alors en mesure de s’opposer à l’œuvre de Dieu. L’enjeu, c’est de réussir à inciter le monde chrétien à transformer l’Évangile de Christ.
« Vous ne vous ferez point d'idoles, vous ne vous élèverez ni image taillée ni statue, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elle; car je suis l'Eternel, votre Dieu (Lévitique 26 v. 1) ».
« ...veillez attentivement sur vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne vous fassiez une image taillée, une représentation de quelque idole, la figure d'un homme ou d'une femme... (Deutéronome 4 v. 15) ».
« Christ est l'image du Dieu invisible (Colossiens 1 v. 15) …/… Ne mentez pas les uns aux autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l'homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance, selon l'image de celui qui l'a créé (Colossiens 3 v. 10) ».
« Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons (2 Corinthiens 4 v. 5) ».
« Et étant tombé par terre… ».
« Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie.… (Luc 19 v. 5) ».
Vous savez, Satan n’a pas en vu nécessairement le reniement d’un chrétien. S’il peut simplement l’influencer pour qu’il accepte une image biblique tronquée dans sa vie, il aura réussi à lui faire manquer le but. Nous parlons d’une image qui aura l’apparence de la vérité, mais sans la puissance, ayant pour mission d’évoluer en une idole. C’est une érosion subtile qu’il a entrepris, et qui fonctionne. Il connaît notre faiblesse principale, ce fameux « nous-mêmes », notre égo. Il sait comment attiser parfaitement le désir profond de l’enfant de Dieu de se bâtir une théologie personnelle. Une théologie adaptée à l’époque en cours, qui permet aux « justes » d’avoir un pied dans le royaume de Dieu, et l’autre dans l’esprit du monde, comme Lot. Nous avons affaire à un phénomène au combien efficace, récurrent et millénaire.
Savez-vous que le mot « théologie » vient du grec « theologia », qui signifie littéralement : « Discourir sur la divinité ou le divin » ? Il s’agit bien là de l’art d’étudier d’une manière rationnelle, des réalités liées à l’essence même du Créateur. Du temps des apôtres, il était inconcevable de créer des écoles de théologie. Ces écoles sont destinées à former des ministres « professionnels » du culte, répétant et reproduisant des choses qui ne leur ont point été révélées par l’Esprit, mais par la « chair et le sang ».
Le christianisme actuel s’est-il laissé reposer sur des images d’hommes, plutôt que sur le fondement apostolique, quels sont les fruits ? Voilà une question que nous devrions tous nous poser. Est-il en capacité d’apporter une parole et une prédication ne reposant pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance ?
Se faire une représentation de Dieu.
« Quelle soit à la vue de tous ou cachée dans le cœur, la religion n'en est pas moins répréhensible. C’est comme si nous apposions un autre dieu devant la face du Créateur. Dieu a toujours mis son peuple en garde contre la tentation de se faire une représentation de Lui. »
La grande vocation de l’Eglise est de refléter Christ, d’être une lettre écrite, connue et lue de tous les hommes ; non avec de l'encre, non avec quelques procédés terrestres, mais avec l'Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. Toute autre aspiration ou toute autre intension, tout autre moyen religieux de présenter les cieux, deviennent en fait une reproduction de la pensée humaine. Tout peut très vite se corrompre en devenant « la figure d'un homme ou d'une femme ». Ne nous y trompons pas, toute image accueillie occasionne la régression de la puissance de la Parole. Car tôt ou tard, elle va nous libérer de l’obéissance, nous obligeant à nous tourner vers des « fables et des chimères ». Tel est son joug !
La nature de l'homme est naturellement portée, non seulement vers l’adoration de faux dieux, mais encore à se faire mentalement une fausse image du vrai. Ce sont là les « autres dieux », des images terrestres taillées dans la pensée et l’imagination humaine, censées représenter ce qui est au ciel. La nature humaine est génératrice et consommatrice de raisonnements religieux, souvent « hallucinogènes ». C'est Dieu qui révèle qui Il est, et nous n'avons pas à chercher une autre façon de vivre notre vie chrétienne en dehors de ce schéma. Nous n'avons pas à chercher la vérité ailleurs que dans La Parole révélée. Car Satan sait parfaitement manier les Saintes Écritures pour ses propres objectifs.
Je pense que depuis la première société, l’homme a été peuplé par ses images. Celui-ci a toujours eu la démangeaison de placer entre lui et Dieu, l’image de ses interprétations. D’où l’insistance biblique de ne pas se créer d’images taillées dans les raisonnements humains ou dans notre piété. L’homme se passionne rapidement pour tout ce qui peut émerger de lui. En particulier lorsqu’il peut imaginer une forme de piété personnelle, soutenue par des versets de l’Écriture bien choisis, et y faire adhérer d’autres. Comme il est facile de prêter des intentions et des pensées au Seigneur !
Nous sommes rapides à dénoncer toutes ces images taillées dans certaines religions, mises en valeur dans de nombreuses demeures, et devant lesquelles on offre dévotion et louange. Mais qu’en est-il de certaines traditions et coutumes évangéliques, qui trônent dans nos propres cœurs, dans les cultes de nos Églises locales ? Devant lesquelles nous offrons allégeance ? Qu’en est-il de celles qui ont réussi à gagner de notre attention, de notre attachement ? De toutes celles que nous nous inventons pour « interpeler » les non-croyants ?
Nos œuvres chrétiennes pourront-elles passer au filtre des Écritures ; passeront-elles sans embarras par le feu du jugement dernier ? Ou deviendront-elles poussière, comme le veau d’or. Il est encore temps de s'interroger honnêtement. Si spiritualisée, si exaltée, si sincère que soit notre conception de Dieu ; si elle nous ressemble, si elle reste notre conception, rien ne nous assure qu'elle corresponde à la réalité.
Christ est le reflet de la gloire de Dieu.
« Christ est l'image du Dieu invisible (Colossiens 1 v. 15) », Il est le reflet de la gloire de Dieu, et l’empreinte de Sa personne. Christ est l'image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. C’est la seule et véritable image qui doit nous gagner, et que nous pouvons laisser s’imprimer dans notre esprit. C’est elle qui nous libère de la condamnation de la loi.
Toute image et autre représentation de Dieu, qu’elles soient sympathiques, attachantes, séduisantes, modernes, établies dans Son Église, et devant lesquelles nous nous « agenouillons », doivent maintenant faire place à celle de Christ. Oui, nous devons céder, retrouver La véritable Image de Dieu, Lui laisser toute la place, parce que l’Église ne nous appartient pas. Elle n’a pas à souffrir de nos embellissements, de nos nouveautés religieuses. C’est Son Église, c’est Lui qui doit la bâtir et je pense que nous l’avons totalement oublié. En cherchant véritablement Sa pensée sur le sujet, l’Esprit aura tôt fait de nous en révéler sa réalité. Non, ce n’est pas un embellissement dont le Corps de Christ a besoin, mais bien d’un dépouillement radical de tout ce qui est venu « orner le temple », depuis des siècles.
Face aux promesses de Dieu !
Comme le roi Saül : « Êtes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? (Galates 3 v. 3) ». Nous pourrions aussi comprendre ; « ...voulez-vous maintenant terminer votre vie spirituelle en empruntant vos propres voies ? » Au risque de voir échouer la barque de votre vie sur les rochers saillants du pharisaïsme. Nous pourrions, par exemple, longtemps échanger sur la venue et l'installation des « marchands du temple » dans l’Église : « N'est-il pas écrit : Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations? Mais vous, vous en avez fait... (Marc 11 v. 17) ». Est-Elle toujours cette « maison de prière pour toutes les nation » ? Qu'en n'avons-nous fait ? Quelle image reflète t'Elle, celle de Dieu ou la notre ?
Christ est le chemin, la vérité et la vie. Pour aller à Dieu, pour connaître Dieu, pour comprendre Dieu, il faut passer par Lui ; et nous savons que ce chemin passe par la révélation des vertus de Son œuvre à la croix. Accepter le Seigneur Jésus-Christ, c’est accepter de mourir à toutes nos représentations de Dieu, c’est laisser le Saint-Esprit brûler dans notre cœur, tous les veaux d’or qui l’ornent, toutes nos fausses positions bien installées. Une seule image peut satisfaire le Dieu créateur, la Sienne, en Christ : « Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine » …/… « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu (Genèse 1 v. 26) ».
La vocation suprême d’un chrétien est d’être créé à l’image de Dieu, et non pas d’espérer en vain de L’amener à nous ressembler. C’est parce que nous sommes appelés à devenir en Christ, une représentation de Dieu dans la création, qu’il nous est interdit, par la Parole, de nous « faire des images taillées ». La personne qui trahit cette vocation devient de ce fait, idole elle-même ; elle devient son propre dieu et maître. Elle devient esclave d’elle-même, ce qui déclenche une séparation d’avec son créateur : « Ils se sont tous séparés de moi par leurs idoles (Ézéchiel 14 v. 5) ».
C’est un sujet extrêmement difficile à traiter avec les chrétiens d’aujourd’hui. Leur esprit a tellement de difficultés à se défaire de leur égo, qui les enserre et les étouffe. Ils ne sont pas en mesure de tenir leur rang en Christ, dans les lieux célestes. Ils ne dominent pas, ils ne règnent pas, dans la création. Comme pour Adam, Caïn, Loth, Ésaü, il est possible de se « bannir » soi-même de sa position céleste. Si notre vie chrétienne s’enlise dans le compromis ; elle va par voie de conséquence, se mettre en retrait de certaines bénédictions. N’offrant plus une totale consécration à Dieu, nous perdons notre lucidité spirituelle. Nous nous rapprochons alors lentement vers les pensées du monde, nous subissons à nouveau l’attraction des idoles.
Toute l’Écriture nous invite à nous retrouver en Christ, Lui le dernier Adam, l’homme nouveau, l'image parfaite de Dieu ; par l'action créatrice de l'Esprit, par l'action en nous de Sa grâce souveraine et de sa miséricorde. Nous avons la possibilité de ressembler à cette image, devenir semblable à Lui, aller de progrès en progrès et répandre en tout lieu l’odeur de Sa connaissance. Dieu nous appelle à ne plus porter l'image de l'homme terrestre, à nous en dépouiller, et à nous revêtir de celle de l'homme nouveau. Lorsqu’Il nous regarde, c’est Son visage qu’Il espère contempler, comme dans un miroir. Cette participation à la nature divine implique une mort à nous-mêmes, sans équivoque, sans retour possible : « Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit (2 Corinthiens 3 v. 18) ».
Trouver notre réelle destinée en Christ.
Pour devenir utile entre Ses mains, nous devons absolument être « désarçonnés » de toutes nos montures religieuses. Avons-nous conscience du besoin fondamental de descendre de tout ce que « nous-mêmes » avons bâti dans la sphère spirituelle Chrétienne-Evangélique. Grandir en Christ implique que toutes nos images de Christ, nos idoles ou demi-idoles, élevées et ornées de connaissance, soient renversées par le « Gédéon » de Dieu placé dans nos vies. Christ est ce « vaillant héros », l’Eternel est avec Lui pour délivrer Son Église et lui faire retrouver « tous ces prodiges que nos pères nous racontent, quand ils disent : L'Eternel ne nous a-t-il pas fait monter hors d’Égypte ? (Juges 6 v. 12) ».
« Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l’autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est dessus. Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l’Eternel, ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l’idole que tu auras abattue (Juges 6 v. 25) ».
Christ est oint pour abattre toutes les idoles qui peuvent nous asservir, quel que soit leur niveau d’autorité : « Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 v. 8) ». Lui seul est oint pour renverser, par la vertu de Dieu, les forteresses, les raisonnements, et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu. Son feu est capable de dévorer dans notre cœur, sans nous blesser, « le bois de l’idole », comme il a dévoré le veau d’or.
Beaucoup de choses fausses sont apparues au cours des siècles, au nom du Seigneur Jésus, de sorte que nul ne peut vraiment bâtir sans avoir d’abord vraiment détruit. Il y a vraiment aujourd’hui, une fausse fondation qui doit être débarrassée dans beaucoup de vies chrétiennes, afin de retrouver le véritable fondement. La véritable fondation qui est Christ, dépouillée de toutes œuvres charnelles, a besoin d’être redécouverte, et ce n’est qu’après, que nous serons en mesure de construire dessus.
Citation
Il est dit : « Ils marchent selon l'esprit ». Qu'est-ce donc que cela ? C'est la vie divine – non pas la vie du moi, mais la vie divine. Maintenant c'est : Ce que Dieu veut, ce que Dieu désire, ce sont les pensées de Dieu que je veux. Il n'y a pas de condamnation si nous marchons selon la vie divine. Quelle est donc la signification de ce mot « marcher » ? Eh bien nous sommes dans un pèlerinage spirituel, cela est apparent un peu plus loin. Nous effectuons un pèlerinage d'une nouvelle nature, et pendant ce pèlerinage il y a une nouvelle discipline. Ce voyage n'est pas géographique, mais il est de ce que nous sommes en nous-mêmes vers ce que nous sommes en Christ. Vous savez, vous pouvez abréger ce pèlerinage, car vous parvenez au but tôt ou tard selon cette discipline. Quelle est la fin de ce voyage, de cette marche spirituelle ? Cela est déclaré par ces paroles : « Car ceux qu'il a préconnus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils ». Là, est la fin du voyage.
« … ne vous conformez pas à ce siècle ». Ceci déterminera le temps passé à accomplir ce voyage, et la rapidité avec laquelle nous parviendrons au but ! Ceux qui se conforment à ce monde, progressent très lentement, mais ceux qui ont leurs cœurs entièrement consacrés à devenir conformes à Christ, accomplissent un progrès spirituel très rapide. Nous pouvons voir ces deux sortes de chrétiens. Nous pouvons voir aujourd'hui beaucoup de jeunes chrétiens qui ont commencé leur pèlerinage, mais soient ils sont arrivés à une stagnation, soient ils progressent très lentement ; et lorsque nous observons pour voir pourquoi il en est ainsi, c'est parce qu'ils adoptent les voies de ce monde (T. Austin-Sparks).
Toute personne se réclamant du Seigneur, doit à un moment ou un autre, supporter le travail du « Gédéon » de Dieu. Quelque chose en nous doit être détruit avant que L’Esprit puisse édifier l’image du Sauveur. Souvenez-vous de la tâche que Dieu donna à Jérémie, quand il lui dit : « Regarde, je t'établis aujourd'hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes (Jérémie 1 v. 10) ».
Concernant Gédéon, « l’autel de Baal » avait été renversé et abattu, et un autre autel fut bâti pour la gloire de Dieu. Les hommes pouvaient se fâcher, mais la tâche avait pleinement satisfait le cœur de Dieu. Cher lecteur, toutes les idoles doivent être abattues avant que Dieu ne puisse utiliser quiconque d’une façon plus profonde. La plus grande idole qui doit être abattue est le « moi », notre « Saul de tarse ». L’amour de soi, l’exaltation de soi, l’adoration de soi, la louange de soi, l’admiration de soi, l’élévation de soi, la publicité de soi, la protection de soi, etc. tout cela doit être banni, purifié par le feu. Il est nécessaire, dans la vie de quiconque est appelé par Dieu, de descendre de ses faussetés religieuses. Ceci n’est possible qu’à la lumière de ce qui fut accompli sur la croix.
Après que l’idole de Baal fut détruite par Gédéon, la Bible dit : « Gédéon fut revêtu de l’Esprit de l’Eternel (Juges 6 v. 34) ». « Il y a de nombreux « Saul de tarse » qui supplient le Seigneur de les remplir de la puissance de l’Esprit. Mais les hommes remplis du Saint-Esprit ne sont pas des hommes charnels, pleins d’amour d’eux-mêmes, du monde, et de toute idole cachée. C’est ainsi que « Madian » continuera de nuire au peuple de Dieu, et de le tenir en respect. » Dieu s’est choisi des pèlerins qui suivent Son Christ, partout où Il va, sur le chemin étroit. Ils ont abandonné une fois pour toute leurs propres intérêts étant animés d’une seule passion : La volonté de Dieu. Le Saint-Esprit recherche de tels hommes, sachant qu’ils ne s’appartiennent pas à eux-mêmes, pour descendre et demeurer sur eux. Il les possède aussi, les accapare et ne leur donne aucune voie pour leurs propres plans, idées et pensées. Ils deviennent une même plante avec Lui, sans mettre aucune barrière à Son œuvre.
Gédéon était arrivé à ce niveau et Dieu l’utilisa puissamment. Puissions-nous, nous aussi arriver à ce niveau et permettre à Dieu de nous utiliser d’une manière puissante! Frères et sœurs, jamais ma déception ne fut plus grande que le jour où j’ai véritablement compris, par Sa lumière, que je n’étais pas un héros de la foi. Mais, gloire à Dieu, j’ai découvert que ce héros vivait en moi, et ne demandait qu’à croître pour régner ! Le vaillant héros, c’est Christ vivant en nous, nous serons appelés « bon et fidèle serviteur », dans la mesure où nous aurons permis à ce « vaillant héros » d’accomplir Ses œuvres.
- Lorsque Saul est tombé « à terre », la grande illusion du pharisianisme est tombée avec lui ainsi que toutes les traditions humaines, les théologies adaptées, les interprétations douteuses. Il a été libéré d’un système corrompu et ignorant sur les vertus du Christ. Ce « nous-mêmes » a recouvré sa place, « à terre ». Pourquoi à terre ? Parce que nous sommes poussière, c’est à terre que doit retourner notre vieille nature. Notre « Saul de Tarse » n’est que poussière et doit retourner à la poussière. La poussière se trouve être la nourriture du serpent qui rampe, et ne peut en aucun cas partager la royauté avec Christ. La lumière a fait chuter un homme pour le meilleur car lorsque Dieu frappe, les ténèbres sont vaincues, alléluia : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation (Jacques 1 v. 17) ».
- Jonas a dû descendre jusqu’aux racines des montagnes pour enfin invoquer l’Eternel, et crier à Lui (Jonas 2). Le « poisson » a été un magnifique vecteur de la grâce divine. Lorsque Jonas toucha le fond de la fosse, de l’abîme, il s’est souvenu de son Dieu. A l’instar du fils prodigue, rentré en lui-même, le bon sens a pris le dessus. Oui, il est des moments où un cours séjour dans « l’abîme » suffit à nous ramener à la raison. Dieu permet par moment, que nous touchions le fond de la fosse afin que nous soyons rendus capables de crier tout à nouveau à Lui, et surtout de redéfinir les priorités de notre vie. Venez, et découvrez combien Dieu est bon, à travers l’épreuve, Il va nous permettre de « cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu …/… Avant d'avoir été humilié, je m'égarais ; Maintenant j'observe ta parole. Tu es bon et bienfaisant; Enseigne-moi tes statuts (Matthieu 6 v. 33) ; Psaume 119 v. 67) ».
- « Il courut en avant, et monta sur un sycomore pour le voir, parce qu'il devait passer par là. Lorsque Jésus fut arrivé à cet endroit, il leva les yeux et lui dit : Zachée, hâte-toi de descendre ; car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison. Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie (Luc 19 v. 5) ». Lorsque Zachée est descendu du sycomore, il s’est retrouvé au même niveau que Christ. Il était monté plus haut pour Christ, par la force de son bras. Il prenait appui sur ses œuvres pour rencontrer le Seigneur, ce qui revient à s’élever pour connaître Christ.
Je m’explique :
Il y a quelques années, au moment d’un culte, une pensée s’est imposée fortement à mon cœur avec ce texte en arrière-plan. J’ai immédiatement su dans mon esprit à qui cela était adressé. Cette personne est venue me trouver à la fin de la réunion pour me témoigner que la pensée l’avait interloquée. Nous avons alors échangé quelque peu.
Le Seigneur désirait faire comprendre à ce frère, que les œuvres qu’il pratiquait avaient pour intention de l’élever lui-même. Ses œuvres, sincères et fidèles, étaient devenues pour lui son piédestal, c'est-à-dire un support destiné à recevoir l’image du Christ qu’il s’était taillée. Cette idole, qui le contentait, devenait un dieu de plus en plus vigoureux qui, comme Marthe, l’éloignait de « la bonne part ». Il devait comprendre, pour une relation plus profonde avec son Dieu, que « quiconque s'élève sera abaissé », mais que « quiconque s'abaisse sera élevé (Luc 14 v. 11) ».
« … il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison ». Bien lui en a pris à Zachée, de permettre à la Parole vivante de l’abaisser à terre, lui-aussi ! Christ n’est pas intéressé par nos quantités d’œuvres. Notre activisme nous cachera toujours l’image du Seigneur. Ce qu’Il désire plus que tout, c’est d’entrer plus profondément dans notre cœur, et d’y demeurer pour y régner : « Demeurez-en moi, et je demeurerai en vous.../…Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire (Jean 15 v. 4) ». La pensée se terminait ainsi, j’espère de tout mon cœur que ce cher frère a pris la chose à cœur.
Les yeux de notre cœur doivent être éclairés.
Ne nous trompons pas, il est impossible à un homme de s’autoréguler en terme de révélation. La lumière ne nous appartient pas, il faut un geste divin pour que les yeux de notre cœur soient éclairés, pour que nos conceptions se transforment en vérité.
« Le lendemain, comme ils étaient en route, et qu’ils approchaient de la ville, Pierre monta sur le toit, vers la sixième heure, pour prier. Il eut faim, et il voulut manger. Pendant qu’on lui préparait à manger, il tomba en extase. Il vit le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, qui descendait et s’abaissait vers la terre, et où se trouvaient tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. Et une voix lui dit : Lève-toi, Pierre, tue et mange. Mais Pierre dit : Non, Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur. Et pour la seconde fois la voix se fit encore entendre à lui : Ne regarde pas comme souillé ce que Dieu a purifié. Cela arriva jusqu’à trois fois et aussitôt après, l’objet fut retiré dans le ciel (Actes 10 v. 9) ».
« Dieu m'a appris à ne regarder aucun homme comme souillé et impur (Actes 10 v. 27) ». Pierre, ce disciple mature et rempli de l’Esprit, ne savait que penser du sens de la vision qu’il avait eue, jusqu’à ce qu’il la comprenne en se rendant chez Corneille. S’il n’était pas descendu de ses conceptions grâce à la lumière de Dieu, Corneille n’aurait pas bénéficié des faveurs de Dieu ; car il était défendu à un Juif de se lier avec un étranger ou d'entrer chez lui. En effet, à cette époque, il y a deux mille ans, les Juifs ne se mêlaient jamais aux païens dans leurs relations sociales.
Il fallait donc pour l’apôtre, une intervention toute particulière. Pierre restait esclave de ses traditions, « Saul de tarse » avait encore une certaine influence. Au point où Dieu lui-même a dû s’y prendre à trois reprises pour exhorter l’apôtre. Car l’image qu’il avait de l’Évangile était incomplète, imparfaite. Connaître Dieu, c’est s’approcher de Lui pour connaître Ses pensées et Sa volonté. Et cela d’une manière constante, tout le reste n’est que religion, idolâtrie, et perte de temps.
L’expérience de Pierre doit absolument devenir la nôtre. En général, l’homme comprend très mal ce qu’est la volonté de Dieu. C’est ainsi que tous les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit soit aussi répandu sur les païens. Ne repoussons pas la lumière que la divine providence nous envoie, rien ne peut justifier une telle attitude. Si le Seigneur nous met en contact avec certains de Ses serviteurs, qui ont la compréhension d'une vérité oubliée, fondée sur la Parole de Dieu, nous devons accepter cette vérité avec foi. Cette vérité ne cessera de progresser et de grandir en nous. Examinons l’histoire de l’Église, et vous verrez qu’au fil des siècles, Dieu n’a eu de cesse de susciter des serviteurs pour remettre en lumière des vérités oubliées.
Nous nous targuons bien souvent d’avoir fait le tour de la question de l’Évangile. Beaucoup croient vivre dans la pleine révélation du mystère caché de tout temps et dans tous les âges. Il n’en est rien, frères et sœurs, je n’ai jamais été aussi conscient de notre manque de spiritualité qu’aujourd’hui, déjà pour moi-même. Qui sommes-nous, pour nous opposer à Dieu ? Si Pierre a eu besoin de cette révélation, nous en serions dispensés ? Il se cache vraiment un grand danger dans l’ignorance. Ne soyons pas négligents sur ce sujet, Dieu veut révéler maintenant à ses saints, quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : « Christ en nous, l'espérance de la gloire (Colossiens 1 v. 26) ».
Oui, les promesses de Dieu sont conditionnelles, conditionnelles à la foi ; pas dans une certaine croyance, ou dans un savoir doctrinal, mais dans la vraie foi. Celle qui provient de Dieu, affermie par la révélation de Ses Paroles par le Saint-Esprit.
La Bible affirme qu’en Jésus Christ, nous sommes devenus héritiers de toutes les promesses bibliques, c’est le contenu de l’héritage qui nous est destiné. Toutefois, il ne s’agit pas de quelque chose qui nous reviendrait d’une manière mécanique mais nous avons à manifester une part active dans sa réception. Nous avons à en prendre possession, encouragés par Josué, représentant l’Esprit avant l’heure, car c’est un commandement qui lui a été donné : « ...va, marche à la tête du peuple. Qu'ils aillent prendre possession du pays que j'ai juré à leurs pères de leur donner (Deutéronome 10 v. 11) …/… Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu'il prendra de ce qui est à moi, et vous l'annoncera (Jean 16 v. 13) ».
Comme pour le roi Saül, il existe un risque réel d’être dépouillé de Son sacerdoce (Osée 4 v. 6) : « Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein (Proverbes 29 v. 18) » - « Va-t’en de ton pays, de ta patrie et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai …/… Avance en eau profonde…/… Passer sur l’autre rive ».
Chaque jour il nous faut entendre l’appel solennel de notre Dieu, celui de nous mettre ou de nous remettre en marche, et de placer notre espoir et notre seul plaisir à chercher les promesses et bénédictions qui nous sont encore réservées.
« Et nous, quelle est la révélation biblique qui va détrôner notre image de Christ, révolutionner nos vies ? »
Bien aimés, Jésus-Christ a encore des trésors cachés et de grandes richesses enfouies pour nos vies, afin de nous rapprocher toujours plus de Son cœur : « Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l'Eternel qui t'appelle par ton nom, le Dieu d'Israël (Esaïe 45 v. 3) ». Il est encore temps de se les approprier dans une foi obéissante afin d’entrer dans une nouvelle dimension et maturité spirituelle. Mais pour cela nous devons nous mettre à chercher la lumière de Dieu : « Zachée se hâta de descendre, et le reçut avec joie ».
Soyez richement bénis !