La bénédiction suprême
Un cœur véritablement touché par la grâce, va chercher à s’engager complètement dans l’œuvre du salut ; il va chercher auprès de son Dieu le moyen de devenir une source de bénédiction pour les autres.
Devenir une source de bénédiction.
Quand on parle d’être fécond, d’être béni, on néglige parfois une partie importante, qui consiste à promouvoir le royaume de Dieu sur la terre. Un cœur véritablement touché par la grâce, va chercher à s’engager complètement dans l’œuvre du salut ; il va chercher auprès de son Dieu le moyen de devenir lui-même une source de bénédiction, pour les autres. Il va désirer participer à l’avancement du royaume : « La parole du Seigneur se répandait dans tout le pays (Actes 13 v. 49) ».
Le livre des Actes marque une progression du commencement à la fin. Et lorsque le récit se termine, le mouvement de l’Esprit ne s’arrête pas à travers les générations successives ; ce qui pousse l’Esprit-Saint à vouloir nous sensibiliser en cet instant, sur le fait qu’il y a peu d’ouvriers dans la moisson. Je parle ici d’hommes et de femmes, de jeunes et de moins-jeunes, qui ne veulent pas se faire étouffer par les affaires de la vie ; et qui souhaitent s’engager encore aujourd’hui, pour apporter leur contribution à ce puissant mouvement de la bénédiction.
La bénédiction de Dieu signifie l’approbation, la faveur divine, ce qui implique la multiplication de la vie, et recevoir la capacité de la transmettre. La bénédiction du Seigneur est ce dont le disciple bénéficie lorsqu’il se rend disponible pour l’œuvre que Dieu veut faire, en lui, et ensuite, à travers lui. Ce qui demande un dépouillement de notre vieille nature, qui elle, cherche à utiliser la grâce du Seigneur pour vivre pour elle-même, même dans les choses spirituelles.
La bénédiction ne dépend pas de l’activité humaine, elle ne dépend pas d’une certaine quantité de nos efforts ; c’est la grâce et la puissance de Dieu qui transcende le naturel en surnaturel, pour accomplir une œuvre éternelle. Elle n’est pas accordée pour se satisfaire soi-même, même lorsque nous voulons servir le Seigneur ; mais pour réaliser l’œuvre de Dieu, selon les critères de Dieu, selon les pensées de Dieu, et uniquement par l’esprit de Dieu : « C'est ici la parole que l'Eternel adresse à Zorobabel (et à nous tous) : Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon esprit, dit l'Eternel des armées (Zacharie 4 v. 6) ».
Il y a un principe que nous devons bien comprendre : Si nous répondons aux exigences de Dieu, nous serons miraculeusement portés toujours plus en avant, dans le torrent de Son dessein. Mais si au contraire, nous nous accrochons à nos conceptions personnelles, à nos fausses images de ce qu’est véritablement la bénédiction ; si nous cherchons à ce que Dieu refasse quelque chose du passé qui nous semble très spirituel, nous nous écarterons alors de ce que Dieu a prévu pour le besoin de notre temps. Vous et moi, nous devons tout faire pour être trouvés en phase avec le courant de l’Esprit de Dieu, pour nos vies et pour notre génération d’aujourd’hui.
L'Eternel dit à Abram de sortir de Charan, cette ville de Mésopotamie : « Quitte ton pays, ta patrie, et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction (Genèse 12 v. 1 et 2) ». Il dit textuellement : « Vas pour toi ! Pour ta vie ! ». Sous-entendu : Abraham, Dieu met en place un courant de vie dans ce monde. Un courant de vie qui entraînera des hommes et des femmes, de toutes les nations et de toutes les générations, à être saisis par cette bénédiction vivante ; jusqu’à ce qu’en Christ, elle soit démultipliée à l’infinie.
Voici, en guise de support, quelques contextes bibliques qui vont soutenir cette étude.
« Jésus leur répondit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger ! Mais ils lui dirent : « Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons ». « Apportez-les-moi ici », leur dit Jésus. Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants (Mathieu 14 v. 16 à 21) ».
Vous vous souvenez sans doute de cette lecture (1 Rois 17 v. 1 à 23) : La veuve de Sarepta n’avait plus qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche d’huile, pour préparer un dernier repas avant de mourir de faim : Mais lorsqu’elle a accepté de donner l’hospitalité au prophète Élie, et de lui donner le peu qu’elle avait ; la nourriture s’est renouvelée, par miracle, de jour en jour, en sorte qu’elle ne manque de rien.
« Un homme arriva de Baal-Schalischa. Il apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu, vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac. Elisée dit : Donne à ces gens, et qu'ils mangent. Son serviteur répondit : Comment pourrais-je en donner à cent personnes ? Mais Elisée dit : Donne à ces gens, et qu'ils mangent ; car ainsi parle l'Eternel : On mangera, et on en aura de reste. Il mit alors les pains devant eux ; et ils mangèrent et en eurent de reste, selon la parole de l'Eternel (2 Rois 4 v. 42 à 44) ».
Dans la pensée du Créateur, il existe bien un lien entre bénédiction et multiplication. Par exemple dans Genèse 1 v. 22 : « Dieu les bénit, en disant : Soyez féconds, multipliez » ; également au verset 28 : « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre » ; de même dans Genèse 9 v. 1 : « Dieu bénit Noé et ses fils, et leur dit : Soyez féconds, multipliez ».
Tous ces textes nous démontrent la gloire de Dieu en action, une gloire qui consiste à se développer par l’action du Créateur, « le Multiplicateur, le Dispensateur », de la vie. Il est Celui qui attache une grande importance à faire croître, à enrichir. Il est Celui qui ouvre les portes de nos prisons pour nous faire sortir de quelque chose de terrestre, afin que nous prenions possession d’un royaume céleste. Il est Celui qui fait tomber nos entraves pour libérer nos mouvements, et ainsi nous faire connaître un épanouissement spirituel sans limite.
Il est Celui qui encourage par sa propre force le développement de l’eau de la vie : « Ni celui qui plante n’est quelque chose ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître (1 Corinthiens 3 v. 7) ». Quels que soient les efforts fournis, nous ne pouvons pas comprendre pleinement comment s’opère cette croissance, et encore moins la contrôler, ou l’orienter. Le roi Salomon a décrit la situation avec justesse en disant : « Tu ne connais pas l’œuvre du vrai Dieu, qui fait toutes choses (Ecclésiaste 11 v. 5) ».
Nous sommes tous et toutes appelés à quitter nos « Charan » personnels comme Abraham, c'est-à-dire nos conforts de vie, toutes ces habitudes religieuses que nous nous sommes fabriquées ; pour nous laisser entraîner dans ce puissant souffle spirituel, sans limites ; et pouvoir ainsi devenir nous-même, par la grâce de Dieu, ce réservoir et ce canal béni, par lequel Dieu pourra répandre et multiplier abondamment Sa vie, sur d’autres créatures encore ; comme ce parfum de grand prix qui s’est répandu tout autour de lui, à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux.
Quitter son « Charan », c’est cette parole, « …ne vous conformez-pas au monde… », mais recevez la bénédiction comme un torrent de Vie qui descend du mont « Horeb », de la montagne de Dieu. Un courant de l’activité divine coulant de génération en génération ; courant ininterrompu et en constante progression ; un torrent de vie qui alimente la vallée et tout ce qui s’y trouve d’une eau rafraîchissante, purifiante, vivifiante, salutaire. Je pense à ce qui s’est passé peu après la pentecôte : « La parole de Dieu se répandait de plus en plus, le nombre des disciples augmentait beaucoup à Jérusalem, et une grande foule de sacrificateurs obéissaient à la foi (Actes 6 v. 7) ».
La nouvelle naissance fait de nous des réceptacles de la vie d’en haut, des temples de la gloire de Dieu, des canaux, des dispensateurs de vie et de bénédictions, des réservoirs de richesses spirituelles, renouvelés chaque jour. A l’instar de Dieu qui nourrissait les hébreux dans le désert, après leur sortie d’Égypte, avec la manne qui revenait chaque jour, et dont chacun recevait selon ses besoins (Exode 16). Éphésiens 1 nous rappelle que Dieu nous a béni de toutes sortes de bénédictions spirituelles en Christ. Et comme Christ vit en nous par Son Esprit, nous sommes donc munis de toutes ces bénédictions, et invités à les redistribuer selon ce que l’Esprit nous demande.
Que dire aussi sur ce lien extraordinaire, certainement prophétique, entre le contexte de la multiplication des pains et poissons, et la Sainte Cène. La Saint Cène, symbole fort qui nous rappelle que le pain de vie, venu du ciel, a été brisé entre les mains du Père, pour nourrir une foule immense d’affamés de justice : Et que si cette œuvre a pu se réaliser, c’est parce que Jésus s’est offert lui-même à Dieu. Lui-aussi a dû accepter de quitter son « Charan » pour s’occuper des affaires de Son Père céleste.
Si l’on observe la bénédiction prononcée par Jésus : Elle nous est rapportée dans les mêmes termes qu’à la Sainte Cène : « Jésus prit le pain, leva les yeux, rendit grâces, le rompit et le donna à ses disciples… » ; et de dire aussi : « Jésus leur dit : Je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n'aura jamais faim, et celui qui croit en moi n'aura jamais soif (Jean 6 v. 35) ». Nous voyons Dieu multiplier la bénédiction qu’Il envoie en Christ, en faisant mourir le grain de blé ; et ensuite en répandant cette semence de vie sur la terre entière, afin de la faire croître.
Tout disciple accompli comprend qu’il est de la plus haute importance de marcher comme Christ a marché ; et le Seigneur ne manquera pas alors de nous rappeler que sa mission ne pouvait se réaliser sans le passage de la mort. Ce qui signifie qu’il y a un enjeu phénoménal dans le fait de nous offrir entièrement et volontairement au Père, ou pas. Marc 8 v. 35 nous rappelle que : « …celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera ».
Cela ne veut pas dire qu’il va mourir, mais qu’il va passer à côté de quelque chose d’essentiel, qu’il soit chrétien ou non ! Oui, de la mort de la croix a jailli la vie, d’une vie brisée a jailli la multiplication de la bénédiction, d’une vie offerte a jailli la fertilité et la croissance en abondance. Et c’est ce qui répond le mieux aux intentions et aux besoins de Dieu : « Or, l'enfant croissait et se fortifiait. Il était rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui (Luc 2 v. 40) » ; « et Jésus croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes (Luc 2 v. 52) ». Nous avons ici une vie chrétienne normale !
Nous sommes souvent si démunis, face aux foules immenses qui ont faim et soif de justice, n’est-ce pas ? ou face simplement à nos propres besoins spirituels et ceux de notre famille. Savez-vous pourquoi ? Parce que nous ne pensons pas, ou nous ne croyons pas, que Dieu est le Dieu des miracles, de la multiplication, et de notre croissance en Christ. Lorsque nous entendons Christ nous dire : « Donnez-leur vous-mêmes à manger (Luc 9 v. 13) ». Quel est souvent notre réaction ?
Les quelques pains et poissons dans nos mains ont l’air tellement insignifiants, il n’y en a si peu. Nous les examinons et calculons encore et encore, comment pourraient-ils répondre aux besoins du monde. Si nous n’apprenons pas de Christ la leçon vitale de regarder à Lui pour avoir sa bénédiction, nous allons nous enliser dans une position d’incrédulité, qui va freiner l’œuvre de Dieu ; avec cette même complainte répétitive que « deux cents deniers » seront toujours insuffisants pour répondre aux besoins autour de nous.
Dieu est sans limitation, et sa bénédiction pour nos vies doit nous rendre semblable à Lui, et c’est une nécessité, pour avoir Sa propre vision des choses ; et cela ne peut se réaliser que par sa grâce, car nous sommes tellement faibles, étroits et limités. Si nous regardons à nous-mêmes, nous sommes perdus ; mais si nous regardons à la croix, comme les hébreux ont regardé le serpent d’airain, alors la bénédiction de la victoire du Christ découlera de la croix, nous envahira, et servira à travers nous, à la guérison des nations.
Ne réagissons-nous pas souvent comme Sara, la femme d’Abraham, qui ne pouvait plus espérer avoir naturellement des enfants. Elle rit en elle-même, lorsque l’ange leur communiquait la promesse d’Isaac. Et nous comprenons bien pourquoi elle riait. Nous lui ressemblons tellement, lorsque nous considérons nos 200 deniers. C’était humainement impossible qu’une telle chose se réalise ; elle entendait des discours qui étaient pour elle irrationnels.
Et pourtant, lorsque nous désirons être intégrés dans l’œuvre de Dieu ; lorsque nous sommes imprégnés du désir de vouloir trouver et garder la voie de Dieu, en pratiquant la droiture et la justice, Dieu sait qu’Il accomplira en notre faveur toutes les promesses qui sont en Jésus-Christ, même celles qui nous paraissent les plus folles ; du moment que tout ce qui nous touche se soumet à la volonté de Dieu. Abraham a commis des bêtises et des erreurs dans sa marche avec son Dieu, mais il désirait plus que tout, que l’alliance que Dieu avait fait avec lui se réalise. Et ainsi ce fut, et ainsi Dieu agira avec nous.
Contre toute logique humaine, Jésus nous interpelle aujourd’hui. Il nous rappelle qu’Il a la puissance pour multiplier Sa bénédiction, pour la créer et la développer en abondance dans nos vies. Il peut et Il veut répondre aux besoins de l’humanité, en se servant de notre faible vie : « Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l'Eternel ? (Genèse 18 v. 14) ». Sous-entendu, croyons que Dieu peut faire infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, par un miracle de sa grâce. Lorsque Dieu est en possibilité d’atteindre Ses buts, la stérilité est vaincue, même la stérilité spirituelle. Il peut donner vie à ce qui n’existe pas !
Telle est notre vocation, la source de toutes satisfactions : Telle est la satisfaction de notre Père. Diffuser Sa vie vivifiante sans retenue ; multiplier Sa grâce et couvrir nos cœurs et la terre entière de sa bénédiction, comme le déluge a recouvert le monde à son époque, et la Pentecôte à la sienne ! « Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre ». C’est une parole qui s’accomplit encore aujourd’hui, c’est un courant de vie pour tous ceux et celles qui adhèrent à la vision céleste, et qui ne craignent pas de renoncer à leur vie en s’offrant sur l’autel du sacrifice.
Donnons-nous nous-mêmes à Dieu, et complètement, comme étant vivants de morts que nous étions, et offrons à Dieu nos membres, comme des instruments de justice : « C'est par la foi qu'Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu'il devait recevoir en héritage, et qu'il partit sans savoir où il allait (Hébreux 11 v. 8) ». Le plus important n’est pas de savoir où Dieu veut nous emmener, et comment il va le faire, mais c’est d’être prêt à tout abandonner, être disponible pour quitter ce qui nous retient, afin que Dieu nous unisse à la bénédiction.
Tout dépend de notre offrande
Allons-nous avoir la foi pour apporter au Seigneur nos impossibilités et nos incapacités ; et laisser Dieu agir glorieusement. Que Dieu nous fasse voir quel Dieu nous avons ; qu’il puisse nous démontrer en qui nous avons cru. Un Dieu tout-puissant, qui désire se mettre à la disposition de chacun de Ses enfants pour Son œuvre.
« Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons ». « Apportez-les-moi ici », leur dit Jésus » ; « seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau (1 Rois 17 v. 13) », disait Elie à la veuve de Sarepta. « L’homme de Baal-Schalischa, lui, apporta du pain des prémices à l'homme de Dieu, vingt pains d'orge, et des épis nouveaux dans son sac », pour nourrir de nombreux prophètes.
« Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12 v. 1 et 2) ». Dans la version anglaise, nous lisons à la place de : « …ce qui sera de votre part un culte raisonnable » : « …ce qui est votre adoration spirituelle ». « Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent dans mes voies (Proverbes 23 v. 26) ». Voici le cœur de ma pensée pour nous, Jésus nous dit :
« Apporte-moi le peu que tu crois représenter, avec tes limitations et tes incapacités, et ce, tous les jours de ta vie. Apporte-moi ta vie, avec toutes ses faiblesses et ses manquements ; sous-entendu aussi, tu ne sais pas de quoi je suis capable. Tu ne sais pas ce que je peux accomplir avec le peu que tu vas me donner. Avoue tes échecs, et si tu désespères de toi, alors tu n’es pas loin de la victoire. Donne-moi inlassablement ton cœur et je ferai de toi une source de bénédiction. Je multiplierai le peu que tu me donnes pour les besoins de mon œuvre, et c’est ainsi, que mon Père sera glorifié : « L'Eternel est avec toi, vaillant héros ! (Juges 6 v. 12) », et si l’Eternel est avec toi, alors attends toi au miracle de la multiplication de la bénédiction ».
« Et Jésus répondit : Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu (Luc 8 v. 27) ». Il est impossible à l’homme de suivre Christ par une vie sainte, et être une source de bénédiction. Mais la seconde pensée nous dit : « Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu ». La victoire appartient à l'Eternel, et Il l’a distribue comme Il veut, à qui Il veut !
Notre vie chrétienne de chaque jour doit être une preuve que Dieu peut accomplir ce qui nous est impossible. La vie chrétienne est une succession d’impossibilités rendues possibles par la puissance de Dieu. Le chrétien possède un Dieu tout-puissant qu’il adore, et il doit comprendre ceci : « Ce dont j’ai besoin, ce n’est pas seulement d’une partie du miracle de Dieu, qui consiste à être sauvé. C’est déjà glorieux, mais ce dont j’ai besoin, c’est du miracle tout entier, afin de vivre comme un vrai disciple, concerné par les projets de mon Dieu, et décidé à y consacrer ma vie ».
Considérons le miracle de la naissance de Christ accompli par la puissance divine. L’ange dit à Marie : « La puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi le saint enfant qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu... Car rien n’est impossible à Dieu (Luc 1 v. 35 à 37) ». C’est ce même ange qui nous dit maintenant que la puissance de Dieu va nous couvrir de Son ombre, pour que se réalise Sa volonté, car rien n’est impossible à Dieu ! Quelle est sa volonté ? Eh bien que Christ naisse et grandisse en nous, et qu’Il sorte de nous pour accomplir sa vie, Sa mission.
Le christianisme a pour fondement le miracle de la révélation de Dieu ; dans chaque âme où le Saint-Esprit grandit, c’est encore par le miracle de Dieu qu’Il s’épanouit. Toutes les possibilités d’une vie chrétienne toujours plus croissante, ont pour origine une nouvelle démonstration de la puissance de Christ dans notre vie, qui peut accomplir en nous et à travers nous, toute la volonté de Dieu. Alors la question se pose : En considérant nos vies, nous avons compris la leçon que l’homme ne peut rien par lui-même ; alors comment manifester la puissance de Dieu ? La réponse est mon troisième point.
Le brisement libère la vie.
Brisement, c’est un mot qui a pratiquement disparu de nos milieux chrétiens. Aujourd’hui beaucoup cherchent la bénédiction sans se rendre compte qu’ils s’acharnent à demander à Dieu de bénir leurs propres efforts, de bénir l’œuvre de leurs mains. Ils demandent la bénédiction sur des activités fabriquées par eux-mêmes, et non produites par le Seigneur. Bénédiction signifie pour eux : « Dieu est à mon service ».
Pendant longtemps, je pensais que Satan était le premier ennemi du chrétien ; je sais aujourd’hui que notre pire ennemi n’est pas du tout Satan, mais le « moi ». Satan n’a que le mensonge comme arme ; notre « moi » est individualiste, tourné sur lui-même, et désireux d’accomplir l’œuvre de Dieu par ses propres forces. C’est lui qui empêche le chrétien de laisser toute la place au Saint-Esprit, pour continuer le ministère de Jésus en nous et à travers nous.
« Puis Dieu donna à Abraham l'alliance de la circoncision (Actes 7 v. 8) » ; « Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule ».
L’adverbe « puis » vient après l’offrande de nos vies. Abraham accepta de donner sa vie, « puis » il connut la circoncision. Les pains et les poissons ont été donnés à Jésus, « puis » ils furent brisés. Le vase de la servante fut brisé, « puis » le parfum se répandit. Le grain de blé est tombé en terre, « puis » il a porté beaucoup de fruits en mourant, et est devenu comme une postérité spirituelle.
« En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit (Jean 12 v. 24) ».
Le Seigneur nous en a donné une très belle illustration dans Jean chapitre 12 : La vie habite dans ce grain de blé comme elle habite notre vie, mais ce n’est qu’une petite semence. Comment faire alors si nous voulons que la vie enfermée dans ce simple petit grain se multiplie en assez grand nombre, pour recouvrir toute la terre. Le Seigneur nous dit : « Qu’il tombe en terre et qu’il meure ! Que toute la terre le recouvre et qu’il soit dans le noir le plus complet pour qu’il ne puisse plus diriger sa vie comme il l’entend. Il ne doit plus être celui qui retient la vie par sa propre nature ».
Il nous dit aussi que la mort est nécessaire, une mort à nous-même, une mort à notre propre vie ; renoncer à une vie où Christ n’est pas assis sur le trône de notre cœur. En nous identifiant à Christ, nous descendons avec Lui dans la mort de la croix, et là, par l’action de l’Esprit de Dieu, en union avec Christ, la transmission de cette semence de vie divine va s’opérer, elle va germer et croître en nous miraculeusement. C’est Jésus qui se manifeste en nous en tant que semence, et c’est le Père qui le fait croître ; Christ en nous va se multiplier, Il va croître et prendre forme pour nous faire ressembler à Son image : « Il faut qu'il croisse, et que je diminue. Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous (Jean 3 v. 30 et 31) ».
Dites-vous toujours frères et sœurs, que Dieu est victorieux sur la stérilité, mais pas par nos techniques et méthodes spirituelles personnelles, « ni par puissance ni par notre force », mais uniquement par le miracle de la croix. La mort du grain de blé et sa résurrection, symbolisent parfaitement le processus obligatoire par lequel les enfants de Dieu sont appelés à passer, pour porter du fruit. Il s’agit d’une dimension mystérieuse et peu attirante de la vie chrétienne, certes ; et elle est faite semble-t-il de choses négatives : Renoncer, abandonner, diminuer, s’abaisser, accepter le joug de Christ, s’humilier…
Nous ne devons donc pas craindre ce chemin étroit, ni la voix du Seigneur qui nous appelle doucement à nous dépouiller du vieil homme, de ses convoitises et de tous ses principes charnels (Colossiens 3 v. 9) ; car là se trouve la vie à laquelle nous aspirons, c’est là que le réveil de la semence s’amorce, et s’effectue pour porter du fruit à la gloire de Dieu.
Prenez une graine à la maison et placez-la sur un meuble. Deviendra-t-elle un champ ? Évidemment non. Pourquoi ? Ce champ est à l'intérieur de la coquille. Il se trouve en elle, et ne peut pas sortir tout seule. Vous voyez, le potentiel est là, parce qu'il y a la vie dans le grain. Mais la vie intérieure est retenue par une coquille externe. Comment faisons-nous pour que ce qui est dans la coquille sorte de la coquille ? Nous devons enterrer la graine dans la terre - la graine doit « mourir » et cesser d'être un grain. La coquille doit être cassée et ce qui est dans la coquille peut alors sortir librement. Quand il meurt, il porte « beaucoup de fruits », quand il meurt, alors Dieu fait croître. C’est au moment précis où nous quittons les principes de notre vieille nature, que nous entrons dans le miracle de la vie.
C'est pourquoi, dans tout ce que nous entreprenons, notre but doit être de tout faire par le Seigneur et non par nous-mêmes. Notre disposition naturelle n'est pas forcement conforme à la volonté de l'Esprit. Dieu avait promis un fils à Abraham à une époque où celui-ci était déjà très vieux, et où il n'avait pratiquement plus d'espoir d'avoir une postérité. Il attendit longtemps, mais la promesse de Dieu ne s’accomplissait toujours pas ; sa femme lui conseilla alors d'aller vers Agar. Ismaël en naquit.
Par contre, la promesse de Dieu ne devait s'accomplir que quatorze ans plus tard. Sara donna naissance à Isaac. Finalement, quant à la signification des vies d'Ismaël et d'Isaac, les chapitres correspondants de la Genèse (chapitres 15, 16, 17 et 21) ne suffisent pas à nous la faire connaître. Ce n'est que le quatrième chapitre de l'Epître aux Galates qui nous montre ce que ces vies comportent et représentent en réalité. Ici, Paul dit que l'un des fils est né selon la chair, mais que l'autre est né selon la promesse. Mais savons-nous ce que cette différence signifie ?
Nous pensons toujours qu'il suffit d'engendrer des fils pour glorifier Dieu. Nous pensons que du moment que nous entreprenons quelque chose pour Dieu, Il le bénit forcement. Cependant Dieu nous demande comment nous avons eu ces fils, de quelles manières nous avons œuvré. Généralement, le fait d'avoir eu un fils nous satisfait, et il nous importe peu de savoir s'il s'agit d'un Ismaël ou d'un Isaac. Mais Dieu n'est pas satisfait, car sa Parole dépeint Ismaël comme celui qui est selon la chair, et Isaac, comme celui qui est selon l'Esprit. Ismaël, c'est ce qu'un chrétien produit par sa propre intelligence et par sa propre force ; Isaac, en revanche, est ce que Dieu produit et ce qui est issu de lui miraculeusement.
Il ne faut pas se faire une mauvaise image de la mort à soi-même, du brisement, encore moins les craindre, c’est un processus spirituel incontournable pour devenir porteur de vie. Imaginez-vous un brise-glace. Un brise-glace est un navire utilisé pour ouvrir ou maintenir ouvertes des voies de navigation dans les eaux prises par la banquise. Le brise-glace est originairement une pièce de bois à angle aigu, assemblée sur l'avant-bec d'un pont destiné à briser les glaces et les écarter.
Les brises glaces sont les éléments indispensables pour assurer une présence dans l'arctique par exemple. Par sa puissance, il sert à dégager des voies commerciales maritimes, des ports pour permettre la sortie des bateaux de pêche permettant ainsi d'assurer une navigation toute l'année. Il sert enfin à secourir des bateaux qui se seraient coincés dans les glaces par mégarde. Il ouvre la voie, il brise tout ce qui peut empêcher d'avancer, tout ce qui peut menacer d’immobiliser un navire.
Voilà comment Dieu se propose d’opérer dans nos vies ; et de briser tout ce qui veut immobiliser Sa semence en nous, tout ce qui veut nous empêcher de croître, de nous développer. Jésus-Christ, en tant que la Parole vivante, puissante, et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, va pénétrer nos vies jusqu’à séparer jointures et moelles. Il va briser, Il va séparer en nous ce qui est de la chair et ce qui est de l’Esprit, juger en nous les sentiments et les pensées du cœur, afin de briser, afin de nous libérer, de toute résistance à l’obéissance, et de tout ce qui nous immobilise dans notre vie chrétienne. C’est toute l’utilité indispensable du brisement pour tout disciple qui accepte de renoncer à lui-même, pour suivre le Christ, partout où Il ira.
Le miracle de la bénédiction.
Pour Abraham : « Dieu dit : Certainement, je te bénirai et je multiplierai ta postérité (Hébreux 6 v. 14) ». Le français ne rend guère l’énergie de la tournure hébraïque de cette promesse. En fait on devrait traduire : « Je te bénirai, ce qui s’appelle bénir, et je te multiplierai, ce qui s’appelle multiplier ». C’est comme si Dieu nous disait, puisque nous faisons partis de la descendance d’Abraham, héritiers des promesses par la foi en Jésus-Christ : La bénédiction suprême, c’est quand Dieu nous remplit de l’Esprit, qu’Il brise en nous ce qui retient sa semence de vie, et qu’il multiplie celle-ci à l’infini, pour bâtir Son Église.
Pour la foule affamée : « Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants ».
Pour la veuve de Sarepta : « La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l'huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l'Eternel avait prononcée par Elie (1 Rois 17 v. 16) ».
Pour Saraï l’épouse d’Abraham : « L'Eternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l'Eternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé (Genèse 21 v. 1) ».
Pour Jésus-Christ : « Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, Il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l'œuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains (Ésaïe 53 v. 10) ».
Et pour nous, nous qui livrons notre vie, non pour le péché, mais pour les besoins de l’œuvre de notre Dieu. Si quelqu’un a soif de devenir une source de bénédiction, qu’il vienne et se donne tout entier à Christ. Si quelqu’un veut venir après Christ, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il le suive pour participer à l’accomplissement de la vision céleste. Car quiconque ne renonce pas à sa propre vie, et ne porte pas sa croix, ne peut suivre le Seigneur, et ne peut être Son disciple. Jésus nous dit : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein (Jean 7 v. 38) ». Tout provient de Dieu, qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons. Il fera éclater sa gloire par le miracle de la multiplication de la bénédiction.
Je voudrais maintenant, pour conclure, attirer votre attention sur l’aspect « suprême, souverain, » de la bénédiction. Si je peux me permettre cette image, nous étions dans le lieu saint de la pensée, je vous propose maintenant d’entrer courtement dans le lieu très saint. Pour mieux comprendre l’épanouissement final de la vie de résurrection, nous allons y introduire quelques notions provenant de l’hébreu.
Les sages d’Israël ont vu que la plénitude de la réalité de l’Arche de l’alliance, était l’accomplissement de la fête de Yom kippour « extérieurement » ; et l’établissement de cet accomplissement dans chaque homme qui l’accepte « intérieurement » !
De ce fait, toute personne qui reconnaît le sacrifice de Jésus et qui y entre par la foi, est béni par Dieu. « Béni » c’est le mot « Barak », qui veut dire littéralement : Une bénédiction qui nous donne la capacité de nous agenouiller pour adorer Dieu ! L’adoration est un don, elle est l’aboutissement du miracle de la multiplication de la bénédiction dans nos vies. C’est l’apothéose, le parachèvement glorieux de l’œuvre de Dieu !
En recevant la Vie du Christ en nous, et en acceptant l’autorité de Dieu sur notre vie, nous sommes redevenus capables de nous agenouiller, d’adorer Dieu, par la vie du Christ en nous en Son Esprit ; et cela bien sûr, d’une manière toujours plus croissante. Nous adorons alors Dieu en esprit et en vérité ! (Jean 4 v. 24). Pourquoi je dis que nous sommes redevenus capables d’adorer Dieu ?
Dans le livre de la Genèse nous pouvons lire au verset 28 du premier chapitre, que Dieu bénit Adam, c’est-à-dire l’homme et la femme. Le terme « וַיְבָרֶך » « véibarekh », « Il les bénit » vient du mot «ברך », « Bérekh » ou « barakh » qui signifie « bénir » mais également « s’agenouiller, se mettre à genoux pour adorer ». Nous voyons que la première bénédiction de Dieu pour l’homme fut de donner à l’homme la capacité de s’agenouiller pour adorer son Créateur. Si nous prenons le nom d’Adam en toutes lettres, nous trouvons le sens caché de ce nom qui est « mitpalèl », « מתפלל », qui veut dire « prier ».
L’Adam a été, dès l’origine, créé pour prier et adorer, c’est son ADN spirituel ! L’adoration étant l’élément principal de tout mobile de sa vie. L’homme n’avait pas d’autre objectif que de vivre et travailler pour le Seigneur. Cette bénédiction a été donnée à l’homme par Dieu avant la chute, et le Seigneur y trouvait du plaisir ; avant l’intrusion du péché et de la rébellion dans cette création harmonieuse. Cette déchirure entre Dieu et Adam introduisit l’humanité dans la peur. Avant le péché, l’homme pouvait entendre la voix de Dieu, et Lui répondre ; après le péché, lorsqu’il entend la voix de Dieu, il est apeuré (Genèse 3 v. 10). Il n’y a plus de véritable adoration, mais de la peur.
Depuis lors, Dieu n’a de cesse de faire redécouvrir à l’homme, en multipliant Sa semence de vie, cette merveilleuse bénédiction qui lui a été volée, celle qui réside dans le fait d’être rendu capable de s’agenouiller et d’adorer Dieu. L’adoration signifie très simplement que tout est racheté pour Dieu, ramené à Dieu, rétabli pour Dieu ; et cette puissante œuvre de rédemption est toujours opérante.
Et nous retrouvons ce même mot « barak », qui signifie donc « s’agenouiller, se mettre à genoux pour adorer », lorsque Dieu bénit Noé et ses fils par exemple ; lorsqu’Il bénit Abraham, Saraï, Isaac, Jacob, Samson, etc… Nous parlons ici d’une adoration qui a pour fondement le fait de quitter ce que nous sommes par nature, et d’accepter l’autorité de Dieu sur nos vies, en lui obéissant sans réserve. Avec maladresse certes, mais sans réserve. S’agenouiller devant son créateur n’est pas seulement un geste physique, hebdomadaire, c’est une question d’engagement de vie. La bénédiction de la multiplication de la vie implique que notre cœur, notre volonté, nos projets, nos mobiles, nos ambitions, soient totalement tournés vers Dieu, et qu’ils s’agenouillent eux aussi devant le Créateur. Comment pourrions-nous être de véritables adorateurs en étant indépendants à la vision céleste, et vivre pour notre propre satisfaction ?
Nous pouvons donc résumer ce que nous venons de dire en déclarant que : Le dernier Adam, Jésus-Christ, par Sa vie débordante du Saint-Esprit, a adoré Dieu dans Son comportement et dans une entière obéissance : « …en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix (Philippiens 2 v. 8) ». Ce sacrifice de Jésus, est l’accomplissement concret de la fête de Yom Kippour, c'est-à-dire le « Jour du Grand Pardon », c’est un cri de triomphe et de joie.
Le sens profond de l’Adam est en « Ish et Isha », l’homme et la femme ! Les deux forment l’Adam. Il en est de même pour le Messie, le dernier Adam, et l’aboutissement de la multiplication du miracle de la Vie nous entraîne, vous et moi, dans la plénitude de l’adoration. Elle se trouve encore une fois dans l’union sacrée de l’homme et de la femme, c'est-à-dire entre Christ et l’Église, unis dans une même adoration, dans une même consécration, et dans une même obéissance.
Tel fut, en Matthieu 2 : 1, l’aboutissement du périple des Rois Mages venus d'Orient, qui ont fait une très longue route jusqu'à Bethléem, guidés par la lumière d’une étoile. Eux aussi ont dû quitter quelque chose, ils ont payé le prix, et quand ils découvrent l'enfant Jésus dans l'étable, ils se prosternent, et l'adorent, et lui offrent de l'or, de la myrrhe et de l'encens. Certainement que la venue des Mages est une préfiguration de ce temps, où de toutes nations, nous monteront à la Jérusalem céleste pour y adorer le Seigneur, en esprit et en vérité. Et c’est guidé par cette lumière divine que la femme « Isha », l’église, rencontre et s’unie à l’homme « ish », Christ, dans une profonde adoration.
Avez-vous noté dans la vision d’Ézéchiel au chapitre 47 de son livre, cette invitation des cieux à nous laisser être « mesurés » par le Seigneur. Afin qu’Il puisse nous emmener toujours plus loin dans Son torrent de vie : « …c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car l'eau était si profonde qu'il fallait y nager ; c'était un torrent qu'on ne pouvait traverser. Il me dit : As-tu vu, fils de l'homme ? Et il me ramena au bord du torrent. Quand il m'eut ramené, voici, il y avait sur le bord du torrent beaucoup d'arbres de chaque côté. Il me dit : Cette eau coulera vers le district oriental, descendra dans la plaine, et entrera dans la mer ; lorsqu'elle se sera jetée dans la mer, les eaux de la mer deviendront saines.
Tout être vivant qui se meut vivra partout où le torrent coulera, et il y aura une grande quantité de poissons ; car là où cette eau arrivera, les eaux deviendront saines, et tout vivra partout où parviendra le torrent. Des pêcheurs se tiendront sur ses bords ; depuis En-Guédi jusqu'à En-Eglaïm, on étendra les filets ; il y aura des poissons de diverses espèces, comme les poissons de la grande mer, et ils seront très nombreux. Ses marais et ses fosses ne seront point assainis, ils seront abandonnés au sel. Sur le torrent, sur ses bords de chaque côté, croîtront toutes sortes d'arbres fruitiers. Leur feuillage ne se flétrira point, et leurs fruits n'auront point de fin, ils mûriront tous les mois, parce que les eaux sortiront du sanctuaire. Leurs fruits serviront de nourriture, et leurs feuilles de remède (Ézéchiel 47 v. 5 à 12) ».
Toute croissance spirituelle est l’œuvre de Dieu, elle prospère sans qu’on sache trop vraiment comment. C’est Son œuvre, mais nous avons aussi la grande responsabilité de nous joindre à Lui, et de transmettre à notre génération ce flot puissant du courant de l’Esprit. Nous avons ce privilège de nous offrir à Lui pour qu’Il puisse aller plus en avant dans la multiplication de Sa grâce. S’Il peut frayer Sa volonté à travers nos vies, ce sera notre plus grande gloire. Laissons-nous purifier de nos fausses images concernant la bénédiction.
Frères et sœurs, reconnaissons qu’en ce qui concerne l’œuvre de Dieu, tout est lié à la bénédiction, cela doit changer radicalement notre engagement et notre service. Même si ce sont des choses à ne pas négliger, cessons de calculer en terme de moyens humains. Arrêtons de donner la priorité à nos manières de faire si intelligentes. Nous ne serons jamais débarrassés du risque de faire des erreurs et des actes maladroits. Que cette vérité nous saisisse, qu’elle transcende nos limitations, dans tous les secteurs de nos vies, car même nos défaillances, même nos handicaps, ne pourront être un obstacle à la réalisation des desseins de Dieu. Rien n’est plus puissant que le sacrifice de nos vies. Que Dieu brise ce qui doit l’être, et fasse de nous une semence de vie.
Que la bénédiction puisse déborder de nos vies, comme elle coula de la vie d’Abraham et du Seigneur Jésus-Christ. Non pas parce qu’ils avaient des ressources et qu’ils ont travaillé jour et nuit, mais parce qu’ils s’attendaient, dans leur activité, au miracle de la multiplication, au-delà de toute attente ; ayant la pleine conviction que ce que Dieu promet, il peut aussi l'accomplir. Plus grand sera notre détachement de notre impuissance, plus grande sera alors notre attente du miracle, et plus nos cœurs et notre horizon s’élargiront à la bénédiction.
Devenons nous-mêmes le changement que nous voulons voir dans ce monde.
Pour cela : « Tu oins d’huile ma tête et ma coupe déborde (Psaumes 23 v. 5) ». Dieu ne cherche pas des personnes qui vont se fatiguer à vouloir produire la bénédiction. Il cherche par contre des personnes qui vont Lui faire confiance pour les amener au miracle, et ensuite qui vont se proposer pour porter les corbeilles, pleines de la bénédiction, pour la distribuer autour d’eux. Je termine en exprimant sur nous tous cette bénédiction, pour nous et nos familles : « Quitte ton pays, ta patrie, et la maison de ton père, et va dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction (Genèse 12 v. 1 et 2) ».
Grâce et bénédictions pour votre vie !