13. L’Esprit du Christ

13. L’Esprit du Christ

« L'Esprit par la foi (25) » - « Marcher par l'Esprit (26) ». La vie d’Abraham nous montre ce qu’est la foi : c’est le sens spirituel par lequel l’homme reconnaît et reçoit la révélation de Dieu.

L'Esprit par la foi (25).

« Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi… Afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis » (Galates 3 v. 13 et 14). La première fois que l’Écriture mentionne le mot foi, c’est à propos d’Abraham. « Abram crut à l’Éternel et l’Éternel le lui imputa à justice » (Genèse 15 v. 6).

Voilà le secret de son obéissance, de tout ce qui le rendait agréable à Dieu. C’est ainsi qu’il devint « le père de tous ceux qui croient » (Romains 4 v. 11). Tous les enseignements que nous pouvons retirer de la vie d’Abraham se résument en ces mots : « Recevoir par la foi l’Esprit qui avait été promis ».

La vie d’Abraham nous montre ce qu’est la foi : c’est le sens spirituel par lequel l’homme reconnaît et reçoit la révélation de Dieu, tenons-nous-y ; car alors le Saint-Esprit travaille avec la Parole.

On a dit avec raison de la foi, que c’est prendre Dieu au mot. Il ne suffit pas de croire que la Parole soit de Dieu, c’est lui qu’il faut prendre au mot. La foi qui prend possession des promesses s’attend à Dieu lui-même, croyant que c’est lui qui parle, que c’est lui encore qui accomplit ce qu’il a dit.

La foi est une véritable communion avec Dieu, la foi est un entier abandon à Dieu. Elle réalise son approche, elle sait que Dieu prend possession de l’âme par sa Parole, qu’il la garde et la prépare à travailler pour lui. Dès que la foi a été éveillée dans le cœur, elle est attentive à saisir la moindre indication de la volonté de Dieu, à accueillir toute manifestation de sa présence et à compter sur l’accomplissement de ses promesses.

Quand nous avons pris cette position devant Dieu, tenons-nous-y, car alors le Saint-Esprit, qui a déjà eu accès en nous, nous révélera davantage encore tout ce que Dieu a préparé pour nous et nous serons maintenus dans un sentiment d’humble dépendance. Nous serons ainsi préservés de cette vie d’efforts répétés qui ne mène souvent qu’à des déceptions et des chutes, parce que tout en cherchant à servir Dieu en Esprit, on met encore sa confiance en la chair.

Cette fois-là aura ses épreuves. Isaac, donné de Dieu à Abraham, et reçu de lui par la foi, dût être voué à la mort, afin de devenir un type de résurrection et de vie. C’est par la foi que nous recevons l’Esprit qui a été promis ; et plus notre foi s’affermit et s’étend, plus aussi nous sommes remplis de l’Esprit.

À chaque nouvelle révélation de Dieu, Abraham recevait un redoublement de foi et de communion intime avec Dieu. Quand son Dieu venait à lui, il savait ce qu’il pouvait attendre de lui, il savait qu’il pouvait avoir toute confiance en lui, même au milieu des circonstances les plus contraires en apparence, même lorsque Dieu lui demandait la mort de son fils.

La foi est « agréable à Dieu » (Hébreux 11 v. 6). Et pourquoi ? Parce que la foi nous fait sortir du moi pour donner à Dieu seul la gloire, pour regarder au Fils de Dieu et recevoir l’Esprit de Dieu. La foi n’est pas seulement la conviction que la Parole de Dieu ou ses promesses sont vraies, car cette foi-là, est aussi au pouvoir de la chair.

La foi est la faculté spirituelle par laquelle on peut s’attendre au Dieu vivant, l’écouter, recevoir de lui-même sa Parole, et avoir communion avec lui. C’est quand nous cultivons cette faculté-là, quand nous vivons habituellement de cette foi-là que l’Esprit peut agir librement et se répandre abondamment : « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture » (Jean 7 v. 38).

Amen

 

Marcher par l'Esprit (26).

« Marchez selon l’Esprit et n’accomplissez point les désirs de la chair... Ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises. Si nous vivons par l’Esprit, marchons aussi par l’Esprit » (Galates 5 v. 16, 24 et 25).

« Si nous vivons par l’Esprit, marchons par l’Esprit ». Le chrétien vivant n’a point de repos qu’il ne sache toute sa conduite sous le contrôle de l’Esprit. Il marche par l’Esprit et par conséquent « il n’accomplit point les désirs de la chair ».

Le chrétien qui s’efforce de marcher d’une manière digne de Dieu et de lui plaire en toutes choses, est souvent troublé par le pouvoir qu’a encore le péché sur lui, et il se demande pourquoi si souvent, il est incapable de le vaincre. Il se dit que c’est sans doute parce qu’il manque de foi ou de fidélité, et il en accuse tantôt sa faiblesse naturelle, tantôt la puissance de Satan.

Qu’il ne se contente pas de cette solution-là, mais qu’il cherche plutôt à comprendre comment il lui sera possible de tout surmonter. Qu’il apprenne à reconnaître que le grand obstacle à l’action de l’Esprit de Dieu, que le dernier ennemi à terrasser, c’est la chair. C’est quand on sait ce qu’est la chair, quand on sait comment elle agit et comment il faut la traiter qu’on peut la vaincre.

C’est pour l’avoir ignoré que les Galates se fourvoyèrent d’une manière si fâcheuse, continuant par la chair ce qui avait été commencé par l’Esprit. (Galates 3 v. 3). Ils ne savaient pas à quel point la chair est déchue et incorrigible.

Ils ne savaient pas qu’aussi longtemps que la chair, que l’effort et la volonté propre, cherchent à s’immiscer dans le service de Dieu, l’on reste par là même au service du péché, et que le seul moyen d’empêcher la chair de faire le mal, est de l’empêcher de chercher à faire le bien.

Paul cherche à enseigner aux Galates que l’Esprit, et l’Esprit seul, est la force de la vie chrétienne et que cette force ne peut agir que si la chair lui est entièrement assujettie. Quand Paul nous dit de marcher par l’Esprit et qu’il ajoute : « ceux qui appartiennent à Christ, ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises » (Galates 5 v. 16 à 26), il nous enseigne là le seul moyen d’être affranchi de la chair.

Après la chute Dieu dit de l’homme dans sa Parole : « il n’est que chair » (Genèse 6 v. 3). Toutes ses facultés, son intelligence, ses sentiments et sa volonté sont sous la domination de la chair.

« Ceux qui appartiennent à Christ ont crucifié la chair » (Galates 5 v. 24). Ce que Christ a accompli sur la croix par l’Esprit éternel, il l’a accompli au nom de la nature humaine. Ceux donc qui reçoivent en Christ celui qui a été crucifié, reçoivent non seulement ce que leur mérite sa croix, mais la force même que leur acquiert cette croix.

Leur vie est donc la vie de Christ dans les cieux, qui les fait participer à l’essence même de la personne et du caractère de Christ : « ils ont crucifié la chair avec ses passions et ses convoitises ». Comment faut-il comprendre ces mots : « Ils ont crucifié la chair ? » Crucifier la chair, c’est la livrer à la malédiction. La croix et la malédiction sont inséparables : « Maudit est quiconque est pendu au bois » (Deutéronome 21 v. 23 ; Galates 3 v. 13).

C’est donc dire quelque chose de très sérieux et solennel que de dire :  « Notre vieil homme a été crucifié avec lui, je suis crucifié avec Christ ! »

C’est dire aussi : « J’ai reconnu que ma nature déchue, mon moi, mérite la malédiction. J’abandonne et place sur la croix mon « vieil homme », ma « chair », mon moi, avec sa volonté et ses œuvres, ma nature pécheresse souillée et maudite ! » Pour que cette vérité devienne notre force, il faut la connaître, la recevoir et agir en conséquence.

Si je ne vois dans la croix qu’un acte de substitution, sans voir là ce dont Paul se glorifiait, une participation à la croix (Galates 6 v. 14), jamais je ne pourrai éprouver son action sanctifiante.

Cette communion spirituelle se maintient par la foi et me permet de dire que : « Je suis d’accord avec ce que pensait Jésus-Christ de la chair. Je la vois tout aussi souillée de péché qu’il la voyait et ne méritant que malédiction. J’accepte donc la croix et sa mort pour tout ce qui est chair, cette croix que Jésus m’offre comme le seul moyen d’être délivré de l’empire du moi et de vivre d’une vie nouvelle par l’Esprit de Christ ! »

Il nous faut voir la chair comme Dieu la voit.

Plusieurs personnes trouveront qu’il est dur d’entendre dire de notre homme naturel, de notre chair, de notre moi, qu’il est maudit. Oh ! Il est facile de décorer la croix de fleurs et d’en dire mille belles choses ; mais Dieu dit de la croix qu’elle est malédiction. Le Fils de Dieu sur la croix a été fait malédiction.

Si ma chair est crucifiée, ce ne peut être que parce qu’elle est maudite. Dans la vie d’un homme, le moment où il voit clairement que le péché est maudit, est un moment heureux. Mais il en est un plus béni encore et plus humiliant aussi, c’est celui où Dieu lui fait comprendre quelle malédiction pèse sur la chair, où il découvre combien il a aimé la chair, combien, pour lui complaire, il a attristé le Saint-Esprit de Dieu.

La chair et l’Esprit sont deux puissances. Tout acte de notre part vient de la prépondérance en nous de l’une ou de l’autre. Que chacun de nos pas soit conduit par l’Esprit.

Amen

 

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« Il fut un temps où les hommes croyaient devoir fuir au désert et se retirer dans des couvents pour renoncer à eux-mêmes. Le Seigneur Jésus nous a montré que c'est dans nos rapports ordinaires avec les hommes que doit s'exercer le renoncement. »

- Andrew Murray

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