4.Contempler la gloire de Dieu a un coût
4. Un esprit de sagesse et de révélation - Frères et sœurs, nos progrès spirituels ne sont pas déterminés par la mesure de puissance que nous recevons, mais par la profondeur de la vision à l’égard de la volonté de Dieu pour notre vie.
Une caractéristique des derniers jours est que les gens iront ici et là et que la connaissance augmentera (Daniel 12 v. 4). Ils ne cesseront d'apprendre, mais malgré cette abondance de connaissances, ils n'arriveront jamais à entrer dans l'expérience de la vérité et resteront des enfants en Christ : « apprenant toujours et ne pouvant jamais arriver à la connaissance de la vérité » (2 Timothée 3 v. 7). Dans cet âge de l'information qui est le nôtre, l'accumulation de connaissances est fortement recherchée et estimée, même dans les choses de Dieu ; pourtant il est possible de connaître toutes les bonnes réponses sans jamais parvenir à une connaissance expérimentale de la vérité. Les chrétiens connaissent aujourd’hui de plus en plus la vérité, mais ne connaissent pas dans leur expérience de vie, la libération intérieure par la vérité de la Parole.
Dans notre quête de croissance spirituelle, notre intention ne doit en aucun cas être seulement d’apprendre des faits sur Dieu dans la Bible ; de glaner des bribes d'informations par tel prédicateur ou tel professeur ; de remplir nos cerveaux de doctrines et d'accumuler dans nos bibliothèques de plus en plus de livres et de magazines spirituels ; nous nous tromperons nous-mêmes, en pensant que nous connaissons et que nous comprenons des vérités sur Dieu, mais cela sera sans expérimenter la vérité qu’elles renferment.
Cette façon de vivre notre vie chrétienne ne nous libère pas, mais fait de nous des esclaves de notre vieille nature adamique. La véritable croissance spirituelle et une plus grande connaissance de Jésus-Christ sont caractérisées par la grâce et non par les œuvres. Et je me permets de vous affirmer que cette connaissance vivante de Jésus-Christ ne peut pas être obtenue par l'étude seulement, ou par le jeûne et la prière seulement, elle ne peut nous être accordée que par la révélation.
« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jean 8 v. 31 et 32). C’est par la révélation de l’Esprit que nous recevons la vérité, c’est alors que nous pouvons demeurer dans la Parole, pas en la lisant seulement. La vie contenue dans la Parole doit pouvoir nous vivifier et nous transformer de l’intérieur.
Alors que voulons-nous dire par révélation ? Les gens utilisent le mot « révélation » de façon assez vague et charnelle, estampillant de ce terme chaque nouvelle activité ou pensée qui leur vient à l'esprit, chaque impression, sentiment, enseignement, vision, voix ou rêve. C'est non seulement dangereux, mais en plus non biblique. Non, Jésus-Christ est la seule chose que Dieu nous révèle, pourquoi ? Parce que : « En Lui (le Christ) sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Colossiens 2 v. 3). Dieu ne nous révélera rien indépendamment de la révélation de Jésus-Christ. Posséder le Fils c'est posséder tout ce qui appartient au Fils, parce que les Écritures déclarent : « Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui L'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-Il pas aussi toutes choses avec Lui ? » (Romains 8 v. 32).
« Car en Lui habite corporellement toute la plénitude de la divinité » (Colossiens 2 v. 9). Jésus-Christ est LE Mystère qui a été caché de tout temps et dans tous les âges, mais qui est maintenant révélé aux saints (Colossiens 1 v. 26 et 27). L'Ancien Testament proclame le Mystère et prépare la voie pour la révélation de Jésus-Christ. Il est plein de types, d'ombres, et de symboles. L’Ancien Testament est une voix qui crie : « Une voix crie : Préparez au désert le chemin de l’Éternel, aplanissez dans les lieux arides une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! » (Ésaïe 40 v. 3 et 4). Le Nouveau Testament révèle lui, ce qui a été précédemment caché. Il explique les types, les ombres du Mystère et nous donne la révélation vivante comme substance et réalité de vie. L’apôtre Paul nous montre le chemin d’une connaissance vivante de ce Mystère : « C'est par révélation que j'ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d'écrire en peu de mots » (Éphésiens 3 v. 3).
Lisons dans Luc chapitre 10 et aux versets 21 à 24 !
« A ce moment même, Jésus tressaillit de joie par le Saint-Esprit, et Il dit : Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. Oui, Père, Je te loue de ce que tu l'as voulu ainsi. Toutes choses m'ont été données par mon Père, et personne (par une connaissance humaine) ne connaît qui est le Fils, si ce n’est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Et, se tournant vers les disciples, Il leur dit en particulier : Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! Car Je vous dis que beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu ».
Il nous faut beaucoup de mots pour expliquer cela, mais dans l'expérience, ce n'est ni compliqué ni difficile puisque cela vient de Dieu. Paul connu auparavant sous le nom de Saul, était un « Pharisien des Pharisiens », religieux, dévoué, éduqué, juste selon la loi de Moïse, zélé pour les choses de Dieu et les traditions des juifs. Pourtant nous le retrouvons en train de persécuter l’Église de Jésus-Christ, pensant à tort que Dieu était satisfait de lui. Comment est-il possible que Saul, avec ses connaissances, n'ait pas compris qui était Jésus-Christ ? Simplement parce que cela ne lui avait pas été révélé par le Père Céleste.
Nous pouvons très bien nous comparer aux Pharisiens et autres leaders et enseignants religieux qui ont rejeté le Seigneur et L'ont fait crucifier. Ils manquaient de Révélation. Nous pouvons nous aussi apprendre par cœur la Parole écrite, essayer d’adapter nos vies aux préceptes bibliques, mais voir en Jésus-Christ « le fils du charpentier », c’est-à-dire avoir une fausse image du Christ. Ceci démontre à quel point la connaissance religieuse, « de chair et de sang », est sans valeur. Un jour Dieu, dans Sa grâce, a décidé d'accorder à Saul la Révélation de Jésus. Pourtant Saul ne recherchait pas la révélation, il l'a crue après l'avoir reçue. Lui et ses pairs avaient conclu que Jésus n'était pas le Fils de Dieu. Saul était donc en chemin pour Damas afin d'arrêter ceux qui suivaient Jésus et les ramener enchaînés à Jérusalem. Combien il était zélé pour « la vérité » des hommes, comme beaucoup de chrétiens aujourd’hui ! Sans prévenir, une lumière éblouissante lui est apparu, le jetant à terre, et une Voix l'a appelé en disant, « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Saul a demandé, « qui es-tu ? » et la voix a répondu, « je suis Jésus, celui que tu persécutes ! »
Quand Saul a rencontré le Seigneur, Jésus n'a pas dit, « pourquoi persécutes-tu Mon peuple ? » Avec ces mots simples : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes ». Paul a reçu la révélation de la personne de Jésus-Christ et aussi celle de l’Église. Persécuter ceux qui suivent Jésus c'est persécuter Jésus Lui-même. Pourquoi ? Parce que Christ et l’Église sont un ! Cela se passait quelques années avant que Paul ne mette par écrit ces beaux passages des Écritures décrivant le Corps du Christ, mais tout a commencé par cette première révélation de Jésus-Christ, là sur la route poussiéreuse de Damas. La révélation de Jésus est la fondation de l’Église. Nous le voyons aussi avec Pierre : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Matthieu 16 v. 18). Dieu bâtit toujours Ses desseins sur la base de la révélation ; et c’est pareil pour nous !
Lisons maintenant Éphésiens chapitre 1 les versets 15 à 23 ! « C'est pourquoi moi aussi, ayant entendu parler de votre foi au Seigneur Jésus et de votre charité pour tous les saints, je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières, afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu'il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l'a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous ».
Paul commence sa prière par ces mots : « que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation ». Pourquoi une telle prière ? Afin que les chrétiens d’Ephèse, et par voie de conséquence nous-mêmes, nous puissions comprendre trois choses :
- « sa connaissance » au verset 17, connaître Dieu Lui-même ; « pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints » (verset 18). Ceci est lié au plan éternel de Dieu et à son accomplissement. L’appel de Dieu pour nous a pour but de faire de nous des fils ; des fils qui seront Son héritage.
- « quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance » (verset 19). Une puissance en relation avec notre communion avec Lui, dont Il veut se servir pour accomplir Son plan.
Cet esprit de sagesse et de révélation nous permet de connaître Dieu d’une manière vivante : « Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ » (Jean 17 v. 3). La vie éternelle c’est donc de connaître Dieu. Mais sans nul doute, les chrétiens d’Ephèse connaissaient déjà le Seigneur et possédaient déjà la vie éternelle. Cependant, Paul priait encore pour qu’ils reçoivent cet esprit de sagesse et de révélation pour qu’ils grandissent encore dans la connaissance de Christ. Nous voyons la même pensée dans la deuxième épître de Pierre, au chapitre 3 verset 18, lorsqu’il exhorte des personnes, déjà chrétiennes par la grâce de Dieu, à croître dans cette grâce et dans la connaissance de Christ : « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » (2 Pierre 3 v. 18).
Cela nous prouve, comme disait Paul aux Corinthiens, que « nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie » (1 Corinthiens 13 v. 9) ; et que tous les chrétiens du monde entier, qui ont la vie éternelle et qui connaissent en partie le Seigneur, ont aussi besoin de grandir encore dans cette connaissance intérieure. Cette croissance ne dépend pas de notre logique, de notre sagesse, ni de notre bonne compréhension de la doctrine. Cette croissance vivante dépend uniquement de la révélation provenant d’un esprit de sagesse et de révélation ; tel est le fondement de tout véritable croyant, fondement d’une extrême importance !
Cette vérité s’attache aussi à la connaissance de l’appel de Dieu et à l’héritage de Dieu qu’Il a dans ses saints. Nous pouvons connaître ce que représente Son appel dans Son plan éternel et Son dessein. L’espérance de Son appel ne se situe pas seulement dans les cieux. Alors qu’est donc cet appel ? « En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté » (Éphésiens 1 v. 4 et 5). Voilà l’appel de Dieu, Il nous appelle à être semblables à Lui, à être saints. Quels que soient nos incapacités et nos impossibilités, un jour Son plan se réalisera en nous. Qu’importe nos faiblesses, notre inutilité, nos fautes, nous allons être introduits par Dieu devant Sa face dans un état de sainteté et sans tache comme Il est Lui-même. C’est cela notre appel béni, être semblable à Dieu.
Nous avons besoin de Sa vision, pas celle des hommes. Nous avons besoin d’une vision qui transforme nos vies, qui transforme nos œuvres, qui transforme toutes pose une nouvelle fois : avons-nous les yeux de notre cœur ouverts par l’Esprit de Dieu, éclairés par Sa lumière ? Nous avons vraiment besoin de devenir aveugles, quant à nos yeux charnels, comme Saul dans sa rencontre avec le Seigneur ; et d’avoir nos yeux spirituels ouverts afin de recevoir une profonde vision de Dieu. Ce sera alors une grande délivrance, car nous serons libérés de nous-mêmes et de notre horizon charnel de la vie chrétienne en général. Notre satisfaction reposera sur l’accomplissement du plan de Dieu dans notre vie.
Lorsque la vision de Dieu est bien implantée en nous, alors nous connaîtrons « l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force ». Parce que nous nous serons offerts au Seigneur pour connaître Sa volonté, alors ensuite Il travaillera en nous dans le but d’accomplir Son dessein éternel. Savez-vous pourquoi ? Parce que toutes nos recherches de sainteté, de victoires, et toutes nos œuvres iront naturellement dans le sens de la volonté et du plan de Dieu. Il œuvre en nous par la puissance de Sa force afin que nous accomplissions Son plan éternel. Nous devons vraiment comprendre ce principe divin. Dieu ne nous accorde pas sa puissance pour notre propre satisfaction, pour nos propres œuvres, mais pour atteindre Son but. La vision est d’abord accordée à nos yeux spirituels ; ensuite nous connaîtrons la puissance de l’œuvre libératrice de Christ en nous, pour pouvoir accomplir la volonté de Dieu.
Ne pensons pas qu’il y ait peu de choses dans le vase de terre que nous représentons. Paul utilise cette métaphore pour nous parler de notre corps physique ; et nous découvrons dans la seconde lettre de Paul aux Corinthiens qu’il se trouve un très grand trésor dans nos vases de terre. Mais le croyons-nous vraiment ? Ce trésor est précieux, au-delà de notre compréhension. Mais pour le contempler, nous avons besoin que le Seigneur ouvre les yeux de notre cœur pour voir, d’une part notre tabernacle, qui bientôt sera détruit ; et d’autre part, l’infinie grandeur de la puissance du Seigneur envers nous qui croyons.
Frères et sœurs, voilà pourquoi nos progrès spirituels ne seront pas déterminés par la mesure de puissance que nous recevons, mais par la profondeur de la vision à l’égard de la volonté de Dieu pour notre vie. C’est la clé de toute victoire, nous avons tout pleinement en Jésus-Christ, vivant en nous par le Saint-Esprit. C’est l’esprit de sagesse et de révélation qui nous fait entrer dans l’expérience de toutes les promesses, en nous révélant la personne de Dieu en nous : « Envoie ta lumière et ta fidélité ! Qu'elles me guident, qu'elles me conduisent à ta montagne sainte et à tes demeures ! » (Psaume 43 v. 3).
Grâce et bénédictions pour votre vie !