Entrer dans la vision céleste.7

Entrer dans la vision céleste.7

La dernière étape du voyage spirituel - Nous avons dit que c’est une révélation de l’amour incomparable, et ce qui en ressort, c’est que l’essence de l’amour divin est complètement dépourvu de la préoccupation de soi-même.

Lire : Genèse 22 v. 1 à 19. « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle » (Jean 3 v. 16). « Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui ? » (Romains 8 v. 32).

« Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu'il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5 v. 14 et 15).

L’histoire racontée dans Genèse chapitre 22 est la scène la plus sacrée et la plus sainte de tout l’Ancien Testament. Dans toute la symbolique biblique, il n’y a rien qui atteigne de telles profondeurs saintes que dans cet épisode. Sa correspondance dans le Nouveau testament, qui transcende encore cette histoire, se trouve dans Jean chapitre 17.

Dans Genèse 22, nous sommes transportés au-dessus de la terre. Nous trouvons ceux qui sont concernés par le niveau terrestre, pour ainsi dire, et qui se déplacent toujours plus loin et toujours plus haut en un lieu céleste. Il y a cette scène sacrée entre le père et le fils, le fils et le père, où se révèle un amour incomparable. Vous ne pouvez lire cette histoire sans entendre les tonalités d’amour dans la conversation, les questions et les réponses : « Mon père, mon fils ! » Chacun d’entre eux est profondément présent dans le cœur de l’autre.

Il y a un mystère, quelque chose qui ressemble à un grand problème, une grande question issue d’une urgence, d’une nécessité établie en chacun, mais sans aucune raison propre. Ce n’est pas que, soit l’un soit l’autre, à cause d’une certaine faute, d’une erreur ou d’un péché, se voient obligés de faire un grand sacrifice et de passer par une grande souffrance. Ce n’est pas du tout ce dont il s’agit. C’est un mystère. Pourquoi doit-il en être ainsi ?

Abraham n’exprime pas cette question, mais sans aucun doute cette question était sur son cœur. Le cri silencieux de son cœur était : « Pourquoi cela ? » Et c’était certainement le cas d’Isaac. Quel en est le sens ? C’est un mystère qui se situe au-delà des personnes concernées. L’amour suscite une demande étrange tant chez le père que chez le fils.

Dans Jean 17, il y a une scène sacrée entre le Père et le Fils. Cela commence avec « Père, l’heure est venue » (v. 1), et si souvent dans ce chapitre apparaît le mot « Père ». Il existe une attitude d’amour mutuel infini chez le Père et chez le Fils. Oui, quelque chose de sacré se produit. En un sens, sur terre, mais en fait, au ciel, entre le Père et le Fils : « Ils réalisent quelque chose contenant et exprimant le sens le plus profond de l’amour infini ! »

A. L’amour divin dépourvu de la préoccupation de soi.

Il y a des leçons profondes à tirer de cette merveilleuse histoire que nous ne tenterons pas d’étudier ici. Nous avons dit que c’est une révélation de l’amour incomparable, et ce qui en ressort, c’est que l’essence de l’amour divin est complètement dépourvu de la préoccupation de soi-même ; que la seule motivation et l’unique but est de donner, d’aimer.

Nous avons suivi tout le cours de la vie d’Abraham jusqu’à ce point, et nous avons vu que tout au long de l’accomplissement et de la réalisation du plan Divin, tout était question d’abandon progressif et constant. Cette progression de l’abandon avait pour but d’amener Abraham toujours plus près du cœur de Dieu ; jusqu’à ce qu’au chapitre 22, Abraham franchisse la dernière étape de ce voyage spirituel au cœur même de Dieu.

Il est perdu dans cet amour infini, il entre dans la passion du cœur de Dieu : « Dieu a tant aimé qu’il a donné ! » Il n’épargna point son propre Fils, mais le livra délibérément pour nous tous : « Car l'amour de Christ nous presse, parce que nous estimons que, si un seul est mort pour tous…» (2 Corinthiens 5 v. 14).

Nous sommes au centre du cœur de Dieu. Combien la croix avait profondément pénétré dans le cœur d’Abraham, dans l’âme d’Abraham. Combien grande était l’œuvre de division entre tout ce qui est naturel, personnel, terrestre, tous les intérêts et les motifs du monde, et les intérêts de Dieu.

Ici, à ce niveau, la séparation est éternelle, la division est grande. Vous pouvez voir cet homme et toute la promesse que Dieu lui a donnée sur le fils qui le concernait tant. Tout le sens de la vie d’Abraham dépendait d’Isaac et si Isaac disparaissait, alors tout le sens de la vie d’Abraham s’éloignait. Lorsque vous tenez compte de tout et que vous voyez cet homme, qui n’a pas cédé jusqu’au dernier moment, qui n’a pas esquivé la terrible épreuve, après un long voyage, épuisant et frustrant ; mais qui s’est levé tôt le matin, au lever du jour, et a avancé sans chanceler.

C’est merveilleux de voir à quel point cet homme était délivré intérieurement de toutes considérations de prix à payer pour lui-même, de toutes motivations personnelles. Oui, la croix est profondément plantée dans la vie et le cœur d’Abraham à cet instant. Vous sentez presque que c’est un surhomme. Nous défaillons en sa présence. Il n’est pas difficile pour nous, en voyant certaines situations, certaines souffrances, certains prix payés dans la vie, de nous écrier avec admiration : « moi, je ne pourrais jamais y faire face, cela détruirait ma foi ! »

Mais Dieu accomplissait en plein milieu de l’histoire de cet homme, le grand drame des cieux. Dieu a tant aimé qu’il a donné, et nous verrons bientôt pourquoi.

B. L’amour du Père.

La première chose à noter est que cela commence dans le cœur du Père. En passant du symbole au contre-symbole, et en passant directement dans le Nouveau Testament, nous lisons « Dieu a tant aimé ». Oh, combien souvent dans notre Nouveau Testament, nous avons l’amour du Père pour le Fils. Oui, « celui-ci est mon Fils bien-aimé » (Matthieu 3 v. 17), apparaît plus d’une fois.

Paul parle de lui comme le Fils de son amour : « Le Père… qui nous a délivrés de la puissance des ténèbres et nous a transportés dans le royaume du Fils de son amour…» (Colossiens 1 v. 13).

Le Seigneur Jésus a dit : « Le Père aime le Fils… » (Jean 3 v. 35).  Il est parlé si souvent de l’amour du Père pour le Fils, et l’amour c’est l’amour, quelle que soit la difficulté pour nous de comprendre intellectuellement les mystères de la Trinité, des relations divines. C’est un fait établi. C’est le grand contexte de la grâce, de la rédemption, de constater que tout a commencé dans le cœur de Dieu.

C’est l’amour de Dieu, l’amour qui souffre, l’amour qui se donne. Nous devons toujours nous le rappeler, même si c’est difficile à comprendre : cela a coûté infiniment à Dieu de donner son Fils. Il y avait quelque chose dans cette relation du Fils avec le Père qui a brisé le cœur de Dieu en le laissant et en l’abandonnant. Il l’a donné, le Fils de son amour. C’est, avant tout et par la suite, l’histoire de l’amour de Dieu qui s’est donné.

C. L’amour du Fils.

Par rapport au Fils, nous n’avons pas tous les détails dans la narration de Genèse 22. Nous sommes obligés d’assumer et de conclure certaines choses. Il y a eu un point d’orgue entre cette réponse du père, plutôt évasive — « Mon fils, Dieu se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste » (Genèse 22 v. 8) — et le moment où il a saisi son fils, il l’a lié et mis sur l’autel. Il y a un point d’orgue où la possibilité d’un refus ou d’une résistance, aurait pu arriver, car il n’était ni un petit garçon, ni un petit enfant, ni un bébé qu’on pouvait traiter de la sorte.

Vous voyez dans le récit qu’il était déjà un gaillard qui avait grandi, capable d’exercer sa volonté, et au minimum de remettre la situation en question. Cependant, il n’y eut rien de tout cela : « Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n'a point ouvert la bouche » (Ésaïe 53 v. 7).

Un grand silence règne, rien n’est dit, pas une parole. Une autre chose n’est pas mentionnée, mais est sous-entendue : il fait manifestement confiance en la sagesse de son père, en l’amour de son père ; il se soumet à quelque chose qu’il ne comprend pas et qui soulève pourtant une grande question. Au moment le plus critique, tout près de la mort, il aurait pu crier : Pourquoi ? Comme celui qui est plus grand que lui : « mon Dieu, pourquoi… ? »

Isaac aurait pu poser beaucoup de questions, mais il ne le fit pas. La question est présente, le mystère est présent, mais la dernière parole est celle de l’amour : « Jésus s'écria d'une voix forte : Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23 v. 46). Oui, « semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche ! »

Derrière cette scène s’étend une vaste histoire. Isaac connaissait-il l’alliance, la promesse ? Il nous est difficile de dire non. Abraham ne lui avait-il pas partagé ce qui le concernait, et comment il était venu au monde de façon miraculeuse par l’intervention divine, et ce que Dieu lui avait dit à son sujet ? Il est certain qu’il avait dû dire certaines choses à Isaac, et Isaac savait et il était conscient de tout cela. En présence de l’autel et du couteau, qu’en était-il de la promesse ? Où était l’alliance, où était la justification de mon existence, le sens de ma vie ?

Vous voyez, Isaac a dû accepter beaucoup de choses sans comprendre. Il a été appelé à abandonner tout ce qui était promis en lui par l’intervention divine et l’alliance divine, et il semblait que c’était la fin. Mais il n’a élevé aucune objection, et à cause de son amour pour son père si bien souligné, il a tout laissé entre les mains de son père, prêt à tout abandonner à cet instant. Tout s’évanouissait : toute promesse, tout espoir, tout objectif, toute vision, au moment du couteau redouté, mais il a laissé faire. C’est un symbole.

Nous nous transportons vers le plus grand Fils, et le Père, plus grand. Nous savons que tout a commencé au ciel. Jean 17 commence par : « Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils » (v. 1) ; et plus loin : « Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût » (Jean 17 v. 5).

Il a tout laissé au ciel. Il est descendu et rien de cela n’est avec lui ; il s’est dépouillé de tout, et puis, pendant trois ans et demi, il avance sur le chemin de l’abandon. Oh, voyez combien Christ a cette attitude d’abandon. Tous voudraient qu’il défende ses droits ; ses amis, mais aussi ses ennemis, veulent le voir se justifier lui-même, avertir, prendre possession. Lui n’est motivé que par abandonner tout à son Père dans son amour : « Je donne ma vie… » (Jean 10 v. 15). Ce furent ses paroles.

D. Le but de l’amour sacrificiel.

Quel était l’objectif de tout cela ? Quel était le but dans le cas d’Abraham et d’Isaac, qui fut le même avec le Père et le Fils, notre Seigneur Jésus ? Genèse chapitre 22 nous le donne : « Je le jure par moi-même, parole de l'Eternel ! parce que tu as fait cela, et que tu n'as pas refusé ton fils, ton unique, je te bénirai et je multiplierai ta postérité, comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est sur le bord de la mer ; et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à ma voix » (Genèse 22 v. 16 à 18).

Où est l’objectif ? Dieu avait d’autres personnes en vue, Dieu visait un peuple céleste. C’est pour multiplier ce genre de personnes qu’Abraham a engendré Isaac, qui est devenue la pleine manifestation de l’histoire spirituelle d’Abraham, le résumé de tout.

Le mot de « filiation » signifie plénitude. La filiation résume toute la pensée de Dieu ; ce n’est pas l’enfance, c’est la filiation, la plénitude, la totalité de cette position, de cette histoire spirituelle décrite avec les mots du Nouveau Testament : « Bien qu’il fût Fils, il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes » (Hébreux 5 v. 8). Il a été rendu « parfait par ses souffrances » (Hébreux 2 v. 10). Il est devenu la finalité de l’amour souffrant, et Dieu veut reproduire ce type de personnes, disposer d’une telle race, un peuple céleste conforme à l’ordre divin.

Par conséquent, le Fils est transféré dans les fils. Premièrement, Dieu nous a « parlé par son Fils » (Hébreux 1 v. 2) ; ensuite, en « conduisant à la gloire beaucoup de fils » (Hébreux 2 v. 10) ; il y a reproduction de ce type de personnes au sein d’un peuple céleste qui se multiplie. Cette loi est mise en valeur, comme vous pouvez le constater, dans cette phrase « conduisant à la gloire beaucoup de fils », ou dans l’illustration donnée par le Seigneur Jésus : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruits » (Jean 12 v. 24).

La multiplication est de cette sorte, et Christ est ce grain de blé. Isaac fut ce grain de blé symboliquement. Le Seigneur Jésus n’a pas de progéniture naturelle, il n’a aucune descendance terrestre, et pourtant, il est dit de lui : « Après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché, il verra une postérité et prolongera ses jours ; et l'œuvre de l'Eternel prospérera entre ses mains » (Ésaïe 53 v. 10), et ceci par les douleurs de l’enfantement. Les tourments de l’âme du père et du fils sur le Mont Morijah donnaient l’assurance d’un peuple céleste. La douleur de Dieu le Père et de son Fils sur une autre montagne toute proche du Mont Morijah a eu pour conséquence cette descendance céleste, dont vous et moi, je l’espère, faisons partie.

Mais quelle est cette postérité, quel est ce peuple céleste, qui sommes-nous supposés être par nature, nés de l’enfantement de Jésus-Christ ? Nous sommes supposés être l’incarnation de cet amour qui donne et se donne toujours, qui se soumet toujours, qui cède toujours, dépourvu d’ego… Voilà l’amour de Dieu, voilà l’amour de Christ, et une descendance est née de cet amour, et doit être, par sa nature même, l’expression de cet amour.

E. Le moyen de reproduction.

Revenons à l’histoire d’Isaac. Quand cela a-t-il commencé ? Nous avons découvert que le commencement a été une petite clause située dans la généalogie de Térah au sujet de ses fils, où Abram et Saraï apparaissent : « Et Saraï était stérile ; elle n’avait pas d’enfant » (Genèse 11 v. 30).

Cela débute par une stérilité, une impossibilité d’enfanter. Mais, par une œuvre intérieure de Dieu dans cet amour, sacrifice continuel, nous passons de la stérilité à : « Je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer » (Genèse 22 v. 17).

Considérez la situation inversement : la situation de stérilité ne bouge pas. Si vous la gardez, si vous vous y accrochez, aucune reproduction n’est possible. La vie est une assurance, la réalisation de cette assurance se trouve dans la multiplication. Ce principe est enraciné au cœur même de la création par Dieu lui-même. Gardez les choses pour vous-même, elles se dégradent et meurent, et il n’y a plus rien. Gardez les choses fermées en vous, et c’est la stérilité permanente. Laissez faire, laissez faire le Seigneur.

Ah, qu’il est difficile de céder ! Ce ne sont pas toujours les mauvaises choses qui sont les plus difficiles à lâcher. Quand vous regardez Isaac, il n’y a rien de mauvais ; il est un don de Dieu, un miracle de Dieu. Mais vous voyez, il est tellement facile de mettre nos mains sur les choses données par Dieu, et de les utiliser à notre profit, pour nous-mêmes. Dieu nous a confié un travail à faire, et peu de temps après, cela devient notre travail, et nous le défendons jalousement, et si quelqu’un d’autre vient s’en mêler, alors une « guerre de religion » commence.

Dieu nous a donné une position à occuper et elle devient vite notre position, et nous sommes très en colère si quelqu’un obtient notre position, ou prend notre place pour faire aussi bien, voire mieux que nous. Cela marche pour beaucoup d’autres choses, cette volonté d’accaparer pour nous-mêmes et pour notre réputation ce que Dieu nous a confié. Oui, quelque chose de divin peut très vite être attiré vers le niveau terrestre, c’est l’histoire tragique de tant d’œuvres de Dieu qui se sont désechées. 

Si Dieu fait quelque chose — visite un peuple, bénit un serviteur ou suscite un instrument et un mouvement — il faut peu de temps avant que les êtres humains ne s’en emparent, et le transforment en leur mouvement avec leur nom dessus, en le labellisant au niveau de la terre, et le Seigneur s’éloigne et les laisse faire leurs affaires.

Ceci s’applique aussi aux cas individuels : prenons bien conscience des fois où nous recherchons les choses de Dieu, dans le but de nous les approprier et d’en être fiers, jaloux, et de nous glorifier.

« L’heure est venue ! » De quelle heure s’agit-il ? Cette heure dont Jésus avait si souvent parlé depuis les noces de Cana en Galilée : « Mon heure n’est pas encore venue » (Jean 7 v. 6). Plusieurs fois il parle de « son » heure : l’heure ultime de la croix, et enfin, l’heure est arrivée. Jean chapitre 17 est l’heure de l’offrande de lui-même. Au moment de la croix et de l’abandon total, il dit : « afin qu’ils soient tous un » (Jean 17 v. 21).  C’est le fruit de la croix : la grande unité divine.

Pourquoi ? Comment ? Parce que le fruit de la croix est la transmission de cet amour infini qui se donne aux autres. Nous disions que la seule solution possible à la division et à la désunion entre les chrétiens, est la position l’amour don, l’amour céleste issue de l’amour divin du Calvaire ; l’amour sacrifice, l’amour abandon.

Quelque part, dans toutes ces divisions, ces divorces, toutes ces jalousies, et toutes ces envies, nous découvrirons un attachement à un intérêt qui est terrestre. Chaque fois que vous trouverez un groupe ou des vies soudées par une unité indissoluble et indestructible, vous y découvrirez l’amour de Dieu, profondément enraciné dans le cœur. « Afin qu’ils soient tous un », par l’amour don, de Dieu, au travers du Fils, transmis à la postérité.

C’est vrai, ce sujet de l’amour de Dieu touche tellement de points, et pourquoi y a-t-il une telle passion dans nos cœurs quand on parle de ce sujet ? Pour la raison précise que, douloureusement et tragiquement, sur cette terre, un grand nombre de ceux qui portent le nom de chrétiens attirent les choses à eux, cherchent à défendre leurs droits, sont jaloux, envieux et divisés. Et c’est en totale contradiction avec la pensée divine d’un peuple céleste vivant sur la terre ; la reproduction de cette descendance qui est Christ, qui est l’incarnation de cet amour qui cède et se donne, cet amour qui sait se soumettre, cet amour qui donne en tout temps.

Voilà ce que le Seigneur recherche. Voilà ce qui implique une œuvre intérieure de la croix en profondeur, ce qu’il nous faut accepter. Nous entrons alors pleinement dans ces paroles : « Car l’amour de Christ nous presse, parce que si nous estimons qu’un seul est mort pour tous, tous donc sont morts ; et qu’il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent, ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux » (2 Corinthiens 5 v. 14 et 15).

Même ce qui est de Dieu ne doit pas être pris de manière personnelle. Donnez à Dieu l’occasion de vous faire justice, de glorifier son Fils en vous. Permettez à Dieu d’intervenir dans des situations où vous aurez tout abandonné entre ses mains. Si vous lui résistez, vous serez stérile. Vous vous accrochez, vous résistez, vous retenez, mais il n’y aura pas d’enfants.

Abandonnez, cédez, donnez-vous à Dieu, laissez tout ce qui vous rend jaloux et envieux au Seigneur, et il ne vous refusera rien. Voilà le principe de tout ministère, le principe de la vie.

Nous avons tant besoin de cette grâce de notre Seigneur Jésus, de cet amour de Dieu, pour sortir de notre situation. Si souvent, lorsque vous considérez les gens, ils ne sont occupés que par eux-mêmes, tournés vers eux-mêmes. Ils ne sont que des individus liés, ne vivant que pour eux-mêmes. L’amour de Dieu pourrait les libérer de tant de choses, de tous les traits d’amertume et de critique et des paroles blessantes.

L’amour de Dieu nous délivre de tout cela et nous rend participants de cette postérité céleste, pour manifester l’amour de Dieu qui produit jusqu’à mille fois plus. Et ne faites rien pour ceci ou pour cela, mais pour glorifier le Seigneur. Que le Seigneur nous donne sa grâce.

Vous avez à mener votre vie, et cette vie est une grande assurance, une grande responsabilité. Elle peut demeurer avec ses ambitions, ses intérêts propres, ses motivations et considérations terrestres, elle peut demeurer pour elle-même. Donnerez-vous votre vie à Dieu, la laisserez-vous entre ses mains, est-ce que vous la mettrez sur l’autel du sacrifice divin ? 

Si votre réponse est positive, Dieu multipliera votre vie, Dieu étendra les limites de votre vie, Dieu en fera beaucoup plus que si vous la gardez entre vos mains. Y a-t-il quelque chose que vous retenez dans votre vie en tant que chrétien et que vous n’abandonnez pas au Seigneur ? Vous savez de quoi il s’agit. Nous n’allons pas en faire un catalogue. Le Seigneur a mis le doigt sur quelque chose, et vous résistez. Vous avez une bonne raison, donc vous retenez la chose. La vérité est que vous ne voulez pas l’abandonner.

Le Seigneur vous a-t-Il parlé et montré quelque chose, vous a-t-il indiqué un chemin et vous vous accrochez comme Térah, à n’importe quel prix ? Et ce « à n’importe quel prix », dans votre cas, coûte cher aux autres et vous allez les faire souffrir en prétendant faire ce que vous pensez être la volonté de Dieu.

Il y a des temps où il nous faut revenir au Seigneur et dire : « Seigneur, tu m’as montré le chemin que tu as prévu pour moi, mais je peux constater que cela va impliquer des souffrances pour les autres. Je veux être certain que c’est ton temps pour cette question et je ne vais rien forcer ; ma force de volonté n’est pas suffisante pour faire ta volonté. Je veux le faire dans un esprit d’amour sacrificiel, pour que les autres en subissent le moins possible les conséquences ! »

Nous avons vu des personnes qui sont fixées sur leur objectif, concentrées sur ce que le Seigneur veut, mais leur manière de faire gâche tout. Nous devons être circoncis de cœur pour faire la volonté de Dieu, prêts à céder et à laisser Dieu déterminer la manière de l’accomplir.

Que le Seigneur nous fasse comprendre sa Parole pour qu’elle porte du fruit. C’est un défi qui nous demande tout et que nous devons tous affronter. Mais, oh, regardez ce qui se passe dans les cieux, et faites ce constat : « Il désire que ce qui est au ciel soit aussi sur la terre ! »

 

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