Entrer dans la vision céleste.1

Entrer dans la vision céleste.1

La loi du ciel - Tout passage de la Bible comporte deux aspects : L’un est terrestre, temporel, symbolique, typologique, spécifique ; l’autre est céleste, éternel, spirituel, essentiel, réel, universel.

« Lorsque Abram fut âgé de 99 ans, l’Éternel lui apparut et lui dit : Je suis le Dieu Tout Puissant. Marche devant ma face et sois intègre… Je te donnerai et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu » (Genèse 17 v. 1 et 8).

« … reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham… Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire à Christ » (Galates 3.7 et 16).

« Le Juif, ce n’est pas celui qui en a les dehors ; et la circoncision n’est pas celle qui est visible dans la chair. Mais le Juif, c’est celui qui l’est intérieurement ; et la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre. La louange de ce Juif ne vient pas des hommes, mais de Dieu » (Romains 2 v. 28 et 29).

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. C’est pourquoi d’un seul homme déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu’on ne peut compter. 

C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises : mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre.

  Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient aspiré à celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais à présent, ils aspirent à une meilleure patrie, une céleste ; C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car Il leur a préparé une cité » (Hébreux 11 v. 8 à 16).

A. La loi du double sens des Écritures.

Avant d’étudier le message qui émane des passages ci-dessus, essayons tout d’abord de nous familiariser avec ce qu’on pourrait appeler la loi du double sens des Écritures. En effet, tout passage de la Bible comporte deux aspects :

1. L’un est terrestre, temporel, symbolique, typologique, spécifique.

2. L’autre est céleste, éternel, spirituel, essentiel, réel, universel.

Ce sont deux aspects des mêmes Écritures… et même si, pour la plupart d’entre nous, ce n’est pas nouveau, cette double dimension va bien au-delà et est bien plus révolutionnaire que l’on peut le comprendre et le reconnaître. Une face parle du modèle ou du standard, l’autre face est tout ce qui est intégré ou qui fait partie du modèle. D’un côté, il y a la structure externe qui est terrestre, temporaire, spécifique ; mais qui intègre de l’autre côté des principes spirituels, universels et éternels, qui vont bien au-delà du modèle ou du standard, et qui incarne quelque chose de beaucoup plus grand.

L’un que l’on appellera le modèle A, est limité ; limité dans le temps, limité dans l’espace, en possibilités, par la condition humaine et par la terre ; il est limité par sa dimension et son rang.

Mais l’autre, le modèle B, est illimité ; totalement, hors du temps et de l’espace, transcendantal, universel. Ces deux modèles A et B se retrouvent partout côte à côte dans la Parole de Dieu, en particulier dans l’Ancien Testament.

B. L’œuvre de Dieu, céleste et spirituelle.

Nous en arrivons alors à un niveau très important que le modèle A n’atteint pas en ce temps où nous vivons : c’est le domaine céleste, pas le terrestre ; le domaine spirituel, pas temporel ; l’éternel, pas le temporaire et provisoire.

Au fur et à mesure que nous nous rapprochons des temps de la fin, cette vérité, cette réalité se manifestera par Dieu lui-même : en effet, toutes les choses temporelles qui viennent de Dieu disparaîtront, et les choses spirituelles seront mises en évidence. Nous pouvons le voir devant nos yeux aujourd’hui : ce qui pourra être ébranlé le sera, et les choses inébranlables demeureront : « Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent » (Hébreux 12 v. 27). Ainsi est affirmé le principe de la dispensation actuelle, selon lequel le modèle A, qui manifeste extérieurement le caractère de Dieu, va peu à peu se fissurer, s’effondrer et disparaître.

Le formalisme et tout ce qui appartient à la terre et au temps, tout ce qui est temporel par rapport à ce qui est de Dieu arrivera à une fin, et ce qui restera, ce qui émergera sera ce qui est céleste et spirituel, ici sur terre.

Le céleste et le spirituel sont les caractères principaux de l’époque que nous vivons. Dans les époques passées, c’était le temporel et le terrestre qui étaient surtout mis en évidence, mais Dieu n’a jamais eu l’intention de lui donner cette apparence et cette valeur. Les avis divergent sur le déroulement des temps qui arrivent, mais pour ce qui nous concerne, la pensée divine est que cette époque est essentiellement d’essence spirituelle et céleste. 

Au nom du Seigneur, se produira un bouleversement général extraordinaire sur la terre ; tout ce qui a été construit ici-bas lié à la terre sera détruit, réduit à néant et effacé. Tous les aspects extérieurs du christianisme ne seront pas épargnés des coups venant du ciel, quels que soient leurs moyens, y compris ceux du diable et de son système.

Dieu n’épargnera rien de ce qui appartient au monde terrestre et les apparences et signes extérieurs du christianisme vont être considérablement réduits et limités.

D’un autre côté, nous constaterons que Dieu va fortement insister et réinsister sur la nécessité — pour le peuple de Dieu — de vivre dans la dimension spirituelle et dans le céleste. Il est capital de le noter sinon nous resterons dans la confusion. Le Seigneur permet que ce qui ressemble à son œuvre — ce qu’il a permis, utilisé et même béni pour un temps, ce qui restait trop attaché à la terre et à l’humain — subissent un terrible anéantissement.

Nous risquons d’être plongés dans la perplexité tant que nous n’en comprendrons pas l’explication. Dieu va établir à tout prix — par sa loi éternelle qui s’imposera à nous — que sa pensée suprême en cette époque particulière, soit divine et spirituelle : nous ne retirerons rien d’ici-bas pour le ciel et l’éternité.

Ce vaste principe qu’il nous faut toujours garder à l’esprit s’applique à bien des domaines : « plus une chose vient de Dieu et moins elle pourra supporter et se comparer à des formes, des caractéristiques et des proportions humaines. Le Seigneur ne le permettra pas ! »

C. Abraham, l’incarnation des principes spirituels éternels.

Ces portions bibliques ont mis en valeur un homme. En dehors du Seigneur Jésus lui-même, Abraham est l’incarnation individuelle la plus marquante et l’exemple de ce principe double que nous avons énoncé. Il est non seulement une figure de l’Ancien Testament dont nous pouvons tirer des leçons pour notre vie chrétienne ; mais il est bien plus que cela : il est l’incarnation du message de Dieu pour l’Église dans cette dispensation spirituelle.

Nous allons le démontrer avant d’aller plus loin, ce qui risque de heurter bien des interprétations de l’Écriture, selon lesquelles, entre autres, les saints de l’Ancien Testament n’entreront pas dans l’Église. 

Mais espérons que ce sera révélé : ne remarquez-vous pas à quel point Abraham est mis à l’ordre du jour dans le Nouveau Testament ? Pas simplement comme un symbole, mais comme l’incarnation des principes spirituels éternels. Pas des principes terrestres temporaires, mais des principes spirituels célestes qui traversent les temps et les frontières, des principes divins représentés par Abraham tout au long du Nouveau Testament.

D. Abraham dans l’épître aux Romains.

Abraham est souvent mentionné dans les premiers chapitres de l’épître aux Romains. Sur un plan doctrinal, il a été principalement, sinon entièrement, enfermé dans la doctrine de la justification par la foi. Cette doctrine est bien plus élevée que ce que nous lui reconnaissons. Quel est le thème de Romains ? Ces paroles nous sont familières : « Ceux qu’il a connus d’avance, il les a ainsi prédestinés à être conformes à l’image de son Fils, afin que celui-ci soit le premier-né de plusieurs frères ; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés ; et ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés » (Romains 8 v. 29 et 30).

Vous avez là deux versets, et dans ces deux versets, vous êtes transportés avant les temps éternels — connus d’avance, prédestinés et entrés dans l’éternité qui vient — « il les a glorifiés ».

La justification est établie hors du temps, bien au-delà de toutes limites dont nous sommes conscients ou dont nous avons connaissance, au sein même des conseils éternels de Dieu, qui nous a connus d’avance et prédestinés. Jusqu’à la fin. « Il les a glorifiés ».  D’éternité en éternité.

Qu’est-ce que la justification par la foi ? Quelle en est la conséquence ? Elle vous débarrasse de tout ce qui était avec la chute, avec Adam, avec ce monde, et qui vous contrôlait ; elle a tout mis de côté comme si cela n’avait jamais existé, elle vous fait sortir du temporel pour vous mener dans l’éternel.

C’est le contexte de la justification par la foi, et Abraham incarne la pensée de Dieu qui supprime définitivement — comme si cela n’avait jamais existé — tout ce qui est venu avec la chute, par la complicité de l’homme avec Satan, toutes les conséquences de la création déchue. Abraham représente vraiment ce transfert vers la dimension éternelle de l’être humain.

Abraham est un grand homme ; il représente dans l’Ancien Testament beaucoup plus qu’un symbole, dont nous pouvons tirer quelques leçons pour notre vie chrétienne. Il nous apporte les fondements mêmes de l’univers spirituel de Dieu : « … appelés selon son plan… à être conformes à l’image de son Fils… ». C’est ce que Paul, au début de Romains, appelle « l’Évangile de Dieu… à propos de son Fils Jésus-Christ… » ; « prédestinés à être conformes à l’image de son Fils… ». C’est immense ! Ce n’est pas uniquement être sauvé… c’est une grande chose que d’être sauvé, justifié, racheté, mais ce n’est que pour un temps.

L’Évangile de Dieu est bien plus que cela… Ce qui est dit ici, c’est que l’Évangile nous conduit directement vers les conseils éternels de Dieu où il nous connaissait d’avance, nous prédestinait, nous choisissait pour être conformes à l’image de son Fils.

C’est une autre façon de dire : « Il les a aussi glorifiés ». Voilà le sens de l’Évangile de Dieu. Dans la justification par la foi, son Fils est l’objet en vue, tout est lié à son Fils, aux plans relatifs à son Fils, et lorsque ses plans seront réalisés, la gloire sera manifestée par l’expression collective de son Fils, l’Église. Glorifié ! C’est l’Évangile de Dieu à propos de son Fils.

Dans l’épître aux Romains, Abraham est donc clairement présenté dans son intemporalité.

E. Abraham dans l’épître aux Galates.

Abraham apparaît très souvent dans l’épître aux Galates. Que veut nous dire cette lettre à propos d’Abraham ? « Sachez donc que ceux qui ont la foi sont les enfants d’Abraham… Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : à ses postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais comme d’une seule : et à ta postérité, qui est en Christ » (Galates 3 v. 7 et 16). Nous sommes au cœur de ce qui est souligné ici : « la position centrale d’Abraham ! »

Quel est le principe établi ici ? Une nouvelle semence, distincte, spirituelle. Une frontière très nette est tracée entre les enfants spirituels d’Abraham, et ceux qui se proclament être les enfants d’Abraham sur des bases naturelles, les juifs qui pensent pouvoir retracer leur lignée depuis Abraham et ainsi se déclarer fils d’Abraham. Nous n’avons pas encore vraiment compris la puissance du message du Nouveau Testament à ce sujet. Le Seigneur Jésus lui-même soulève la question en s’adressant aux juifs dans Jean 8 v. 39 : « Si vous étiez enfants d’Abraham, vous feriez les mêmes œuvres qu’Abraham ».

Dans l’épître aux Romains comme dans celle des Galates, l’apôtre écarte toute cette question de la circoncision et de la descendance naturelle, en disant que cela ne compte pas, n’entraîne aucune conséquence sur ce que vous croyez, aucun résultat sur ce que vous imaginiez.

Même si vous pouviez prouver que vous êtes de la descendance d’Abraham jusqu’à Abraham lui-même, cela ne veut pas nécessairement dire que vous êtes de la postérité d’Abraham : « Le juif, ce n’est pas celui qui en a l’apparence, et la circoncision n’est pas ce qui en est visible dans la chair… le juif, c’est celui qui l’est intérieurement et la circoncision, c’est celle du cœur » (Romains 2 v. 28 et 29).

Galates met pleinement en valeur une descendance qui n’est pas naturelle et terrestre, mais qui est spirituelle, c’est-à-dire distincte et nullement marquée par des ordonnances et des rites religieux ; ces derniers ne sont plus d’aucune utilité, d’aucune valeur sur le plan spirituel. À présent, tout est question d’une descendance spirituelle en Christ, et si vous n’êtes pas en Christ, vous n’avez aucune prétention quelconque, même en tant que juif historique.

Il n’existe aucun autre fondement à cette descendance. Ceci n’est certainement pas nouveau pour vous, mais il faut que ce soit très clairement établi : Christ, de toute éternité, donne le relief à tout ce qui est de Dieu et ce n’est qu’en trouvant Christ, que l’on trouve la reproduction de ce que Dieu cherche : « le domaine spirituel céleste, nullement terrestre ! »

F. Abraham dans l’épître aux Hébreux.

Le chapitre 11 des Hébreux est tellement remarquable qu’il vaut la peine de le regarder de plus près : « C’est par la foi qu’Abraham lorsqu’il fut appelé, obéit à l’ordre de se rendre dans un lieu qu’il avait reçu en héritage ; et il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère habitant sous des tentes… 

C’est pourquoi d’un seul homme au corps déjà usé, naquit une postérité nombreuse, comme les étoiles du ciel, comme la sable qui est au bord de la mer. C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises, mais ils les ont vues, crues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre (non seulement dans le pays de la promesse, mais sur la terre). Ceux qui parlent ainsi manifestent clairement ce qu’ils cherchent : une patrie… une patrie céleste ».

Qu’est-ce qui nous est signifié ici ? Il est évident que, quelle que soit notre possession sur terre, un pays, une postérité, une descendance (même nombreuse comme celle d’Abraham), peu importe que cela soit énorme ou insignifiant, ce n’était pas ce que Dieu recherchait : ni un pays, ni une descendance sur la terre ; il cherchait une descendance spirituelle. Toute l’épître aux Hébreux est précisément construite sur ce principe. Toute l’épître est en rapport direct et constant avec ce qui est céleste et spirituel : « le point de départ est une personne dans le ciel ! »

Cette lettre a complètement mis de côté le Jésus terrestre et historique en le considérant couronné de gloire et d’honneur, et ceci dès les premiers versets. Les projecteurs sont tournés vers le Christ céleste, le Fils de Dieu amenant beaucoup de fils à la gloire, un peuple céleste spirituel.

L’auteur sépare clairement le terrestre du céleste. Il sépare la sacrificature d’Aaron de celle de Melchisédek, qui n’a ni père ni mère ni généalogie, sans commencement ni fin ; situation identique au Fils de Dieu, conformément au pouvoir illimité d’une vie incorruptible et éternelle.

Et puis, il y a aussi l’association d’Abraham avec Melchisédek sur une base céleste : celui dont nous ne pouvons tracer la généalogie, dont nous ne savons ni qui il est ni ce qu’il est, l’apôtre le dit bien : il est sans durée, sans terre, il est en dehors des frontières ordinaires et des limites humaines… et Christ est de cet ordre-là !

Nous n’essaierons ni d’analyser ni de synthétiser cette épître aux Hébreux, mais on pourrait la résumer en deux points : une personne spirituelle dans le ciel et un peuple issu de cette terre pour devenir un peuple céleste… des fils transportés dans la gloire.

Abraham est l’incarnation de ce peuple d’en haut. Lui, avec bien d’autres, a fixé au commencement ses regards vers un objectif terrestre et temporel, mais il a été déçu jusqu’à la fin de sa vie ici-bas ; il mourut dans la foi en se disant : « Non, ce n’est pas cela, il y a quelque chose de plus ! Même si on amasse des biens ici-bas, ce n’est pas ce que Dieu nous montre ; il y a mieux, c’est une patrie céleste… où Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu ! »

Vous aurez remarqué qu’en Genèse 17, Dieu dit : « Je serai un Dieu pour toi et pour ta postérité après toi… » (v. 7) ; « c’est pourquoi Dieu n’a pas eu honte d’eux pour être appelés leur Dieu » (Hébreux 11 v. 16).

Pourquoi ? Dieu n’est pas le Dieu d’un peuple terrestre en fin de compte. Il est le Dieu d’un peuple céleste, ce qui nous conduit à la fin de la Bible, à la plénitude de la consommation de toutes choses et à la Nouvelle Jérusalem dans les cieux. Le tabernacle de Dieu habite au milieu des hommes et il demeurera avec eux et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux et il sera leur Dieu (Apocalypse 21 v. 13).

Nous avons consacré tellement de temps à expliquer et à illustrer la loi. Celle-ci est réduite à néant puisqu’elle est appliquée et incarnée de la meilleure façon possible.

Avez-vous donc discerné ce que Dieu recherche ? Avez-vous saisi que Dieu permet ce qui ressemble bien à une destruction de son œuvre, et de tout ce qui limite et enferme ce qu’il représente ? Il ne reste en fait que le côté temporel et terrestre. Dieu se consacre à accroître, à fortifier, à renforcer et à intensifier tout ce qui est spirituel et céleste.

Ceux qui, comme Abraham, vont marcher et avancer avec Dieu, vont découvrir qu’ils vivront de moins en moins de gloire sur la terre, car leur glorification ne viendra point des hommes, mais de Dieu lui-même. Leur glorification résidera dans l’accroissement de leur mesure et de leur vie spirituelle : la croissance de Christ, « Homme Céleste ».

 

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