Christ, l’homme selon Dieu

Christ, l’homme selon Dieu

Cet homme selon la pensée de Dieu sera un homme entièrement selon l’Esprit et non point selon la chair. La sainteté a une grande place dans la Parole de Dieu. La sainteté n’est pas pour les chrétiens avancés seulement.

« Jusqu'à ce jour, quand on lit Moïse, un voile est jeté sur leurs cœurs ; mais lorsque les cœurs se convertissent au Seigneur, le voile est ôté. Or, le Seigneur c'est l'Esprit; et là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté. Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit » (2 Corinthiens 3 v. 15 à 18). 

Dans tout ce qu’implique le fait que Jésus a paru comme un simple homme, il y a ceci : la constitution et la perfection de l’homme selon la pensée de Dieu. Il a appris l’obéissance par les choses qu’Il a souffertes, lui qui était sans péché, et dont la nature était parfaite dans l’innocence. Il y avait une perfection qui devait être développée : « Il rendit parfait le chef de leur salut par des souffrances » (Hébreux 2 v. 10). En lui, Dieu a un premier, un nouvel homme ; le premier d’une race nouvelle.

Cet homme selon la pensée de Dieu sera un homme entièrement selon l’Esprit et non point selon la chair. La sainteté a une grande place dans la Parole de Dieu. La sainteté n’est pas pour les chrétiens avancés seulement. La vie chrétienne, du commencement à la fin, est une question de sainteté : « Achevant la sainteté dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 7 v. 1). Avoir la crainte de l’Éternel, c’est simplement comprendre la pensée de Dieu et y obéir : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance » (Proverbes 1 v. 7). La sainteté doit être développée en nous. Lui, il est saint. Il est dit du Seigneur, dès avant Sa naissance : « La sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu » (Luc 1 v. 35).

Il y a une différence entre l’innocence et la sainteté. L’innocence est une bonté passive et négative. La sainteté est une bonté positive et résultante. Adam avait été créé innocent, et non pas saint ; mais il avait été créé avec une capacité de sainteté. Et, lorsque l’épreuve vint, c’est toute cette question de sainteté ou d’impiété dont il fut question.

La vie du Seigneur Jésus a été une suite continuelle d’épreuves, au sein de conditions adverses, et il était appelé à exercer constamment sa volonté qui résultait dans des choix, à l’égard de ce qu’il savait être la volonté du Père. Et à mesure qu’Il le faisait, la sainteté devenait de plus en plus parfaite en lui.

La sainteté vient de l’Esprit ; elle s’oppose à la chair, et elle est à la base de tous les mouvements de notre âme. Pensez à la douceur du Seigneur Jésus. Paul écrit aux Corinthiens, dans sa seconde lettre : «  Or moi-même, Paul, je vous exhorte par la douceur et la débonnaireté du Christ... » (2 Corinthiens 10 v. 1). Le Seigneur Jésus dit : « Je suis débonnaire et humble de cœur ». « Bienheureux les débonnaires, car c’est eux qui hériteront de la terre » (Matthieu 5 v. 5). La douceur est l’un des grands traits du Seigneur Jésus, et elle est étroitement liée à la sainteté.

La douceur, du côté négatif, c’est l’absence de tout désir de défense personnelle. Du côté positif, c’est l’esprit qui supporte l’injustice. Sous la provocation, la réaction de l’âme sera naturellement de se défendre. La douceur est juste l’opposé de la chair, elle est un fruit de l’Esprit. La douceur, c’est de la discrétion ; elle n’affirmera pas le « moi ». La chair est orgueilleuse. La douceur est l’opposé de cela. La tentation conçue par le diable consistait à amener le Seigneur Jésus à montrer Sa puissance, à faire voir ce qu’ Il peut faire. « Je suis au milieu de vous comme celui qui sert » (Luc 22 v. 27) dit-Il. « Le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Matthieu 20 v. 28). La sainteté est très pratique. L’essence de la vraie douceur est positive.

« Les débonnaires hériteront de la terre ». Le Seigneur Jésus a hérité sa place dans la gloire, à cause de la voie qu’ il a suivie, dans le perfectionnement de la sainteté. Il s’est anéanti lui-même et il a pris la forme d’un serviteur. C’est de la douceur, et c’est à cause de cela qu’ Il a été souverainement élevé par Dieu.

Avez-vous vu Jésus, doux et humble de cœur ? Quel effet ce trait de son caractère a-t-il produit sur vous ? Peut-être, d’un côté, vous êtes-vous senti très misérable. Il y a en nous une terrible compétitivité, qui est contraire au Seigneur, qui est de la chair, qui est impure. Une contemplation du Seigneur Jésus nous sera salutaire, et elle devrait produire son effet du côté positif, afin qu’il n’y ait plus en nous de cette impureté, et que nous puissions désormais chanter avec une conviction plus profonde, « je voudrais être comme Jésus ». Il faut que nous le voyions avec les yeux de notre cœur pour être changés.

Le Seigneur Jésus a été rendu parfait, Il a atteint la maturité ; il est devenu un homme accompli dans cette sainteté. Maintenant, de l’homme mature viendront des enfants : « Il verra du fruit du travail de son âme » (Esaie 53 v. 11). Il est intéressant de remarquer que, Adam ayant été créé en homme pleinement formé, le mariage est immédiatement institué, et que l’épreuve s’applique aussitôt à l’égard de la postérité attendue. Quelle sorte d’enfants y aurait-il eu, si Adam avait choisi la voie opposée à celle qu’il prit ? Les enfants auraient été positivement saints. Adam avait été créé avec des capacités de sainteté, mais il devait être soumis à une épreuve pour que ces capacités se développent ; il succomba et devint impur, les enfants furent impurs, et la race tout entière est devenue une race impure. Le Seigneur Jésus-Christ est un autre Adam ; il est saint, il est soumis à l’ épreuve durant des années, et il rend parfaite la sainteté ; la sainteté devient de plus en plus positive et triomphante en lui. Et dans la dernière épreuve de la croix, qu’il sait être dans la volonté du Père. Il répond encore une fois positivement à cette volonté ; il est accompli, rendu parfait par les souffrances. « Il verra du fruit du travail de son âme » ; « Amenant plusieurs fils à la gloire  ». Comment ? Par ce Fils parfait implanté en nous et formé en nous par l’Esprit Saint.

Cette question de sa souveraineté se pose dans des choses très simples ; ce qui la manifestera, ce sera la douceur apportée sous la provocation, la douceur à travers les tentations ; la douceur alors que la chair aimerait tant faire respecter ses droits.

Le Dieu de gloire.

« Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6 v. 4).

« Jésus, l’ayant entendu, dit, cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (Jean 11 v. 4).

« Jésus lui dit, ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? »

Il y a un fait que le cœur de tout enfant de Dieu doit saisir définitivement, et qu’il doit retenir avec persistance : c’est que Dieu est le Dieu de gloire. Nous savons que si souvent une situation parait être sans espoir, qu’elle semble ne pouvoir aboutir qu’à une issue certaine de calamité et de honte, et que l’ennemi alors cherche inévitablement à nous faire accepter la certitude de notre défaite. Il se trouve donc que notre foi doit faire face à une demande, à la nécessité de croire sincèrement, fermement, avec persistance, que Dieu est le Dieu de gloire.

Dieu apparut à Abraham comme le Dieu de gloire, lorsqu’il était à Ur en Chaldée, et cela alors même qu’il était encore bien loin de la gloire. Tout ce qui se passa, entre cette première apparition de Dieu et l’issue suprême, fut une longue suite de choses qui n’étaient certainement pas la gloire ; mais dès le commencement, Dieu était apparu comme le Dieu de gloire. Dieu n’entreprendrait jamais une chose, s’il ne devait l’achever dans la gloire.

Jésus-Christ fut ressuscité d’entre les morts à la gloire du Père. Lorsque Dieu ressuscitera d’entre les morts ceux qui sont en Christ, Il veillera à ce que, ceux qu’il ressuscite soient prêts pour la gloire, prêts à être glorifiés. Lorsque le Seigneur Jésus était sur cette terre, Dieu accomplissait par lui une chose qui annulait, qui renversait, qui répudiait, qui brisait tous les éléments qui s’étaient opposés à la gloire de Dieu. Le Fils de Dieu fut manifesté pour détruire les œuvres du Diable. Tous les éléments que l’ennemi chercha encore une fois à introduire dans le dernier Adam, comme il l’avait fait dans le premier, pour frustrer la gloire de Dieu, furent vaincus dans la Personne du Seigneur Jésus. Personne ne saura jamais ce que dut supporter l’âme du Fils de l’homme, lorsque durant ses dernières heures, pareilles à un déluge impitoyable, Il descendit dans la mort pour vaincre la somme totale du mal, c’est à dire la mort.

C’est la gloire de la sainteté.

Dieu ne peut pas glorifier une chose qui ait en soi le péché. Le péché qui rendait impossible la gloire de Dieu, a été anéanti en la personne du Seigneur Jésus pour nous par sa croix ; et il a été fait pour nous de la part de Dieu justice, sanctification et rédemption. C’est pourquoi il y a pour nous, dans la résurrection du Seigneur Jésus, une justice grâce à laquelle nous pouvons arriver à la gloire et être glorifiés.

Comment nous saisirons-nous du Dieu de gloire, comment croirons-nous au Dieu de gloire, et comment saurons-nous que le Dieu de gloire apporte sa gloire dans nos vies ? Ce sera tout premièrement sur la base que nous nous saisissons de Christ ressuscité, qui a été fait pour nous justice de la part de Dieu. Il n’y a pas de gloire lorsque nous nous contentons de ce que nous sommes.

C’est la gloire de la perfection.

Le Seigneur Jésus a été rendu parfait par les souffrances ; Il a donc été élevé à la gloire du Père, parce qu’Il est parfait. Dieu s’est donné de nous amener, par la foi, à la gloire ; après avoir rendu parfait l’Auteur de notre salut.

C’est la gloire d’une suprématie absolue.

Dieu a permis que le Seigneur Jésus pénètre dans le royaume où furent déchaînées contre lui toutes les puissances ennemies de Dieu. Il les a toutes rencontrées d’une manière morale ; c’est à dire que la bataille s’est livrée dans sa propre âme, et qu’il a triomphé. Lorsque nous faisons une petite expérience de la malveillance du diable, c’est quelque chose de terrible ; mais le Seigneur Jésus en a rencontré toute l’ardeur du diable et il a vaincu. La suprématie de Dieu s’est exprimée dans un homme, Jésus-Christ homme, dans sa résurrection. Si nous souffrons avec lui, nous serons aussi glorifiés avec lui : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu ; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers ; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui » (Romains 8 v. 16 et 17).

C’est la gloire de la vie.

Le péché a été anéanti dans la mort de Christ. Il a été entièrement anéanti pour nous, lorsque nous avons pris par la foi notre position dans le baptême, « baptisés dans sa mort », « afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Romains 6 v. 4). Et ainsi, nous arrivons au point suprême, au résultat glorieux : « Car les gages du péché, c’est la mort ; mais le don de grâce de Dieu, c’est la vie éternelle » (Romains 6 v. 23).

Les prémices.

Les provisions spirituelles de tout cela ont deux facettes : (1) Christ élevé en la présence du Père est les prémices. (2) « Dieu nous a donné les arrhes de l’Esprit », l’Esprit de gloire nous a été donné et habite dans nos cœurs.

Le fondement et les moyens.

La base et les capacités de cette œuvre c’est la vie du Seigneur ressuscité en nous maintenant et c’est sur le fondement de cette vie qu’agit le Saint Esprit en nous.

 

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