Entrer dans la vision céleste.2
La circoncision du cœur - Plus nous venons à la lumière, plus nous en sommes conscients. Plus l’Esprit nous enseigne, plus on se sent désespérés face à notre propre nature, et à notre cœur.
Nous sommes à présent sur le chemin de la gloire. Dans le premier chapitre, nous avons posé une première fondation. Avant d’aller plus loin, examinons ensemble cette expression de Romains 2 v. 29 : « … la circoncision, c’est celle du cœur ». La circoncision du cœur.
La création s’est retrouvée dans une situation déplorable et terrible de confusion, de mélange, de corruption, à cause de notre « complicité avec Satan ». La nature humaine est comme un mélange détonnant : naturellement, le cœur de l’homme est plein de conflits et d’éléments contraires. Nous sommes englués dans un marécage de contradictions embrouillées, nous avons perdu notre chemin, nous sommes dans une grande confusion et dans un océan de perplexité.
Plus nous venons à la lumière, plus nous en sommes conscients. Plus l’Esprit nous enseigne, plus on se sent désespérés face à notre propre nature, et à notre cœur. Ce n’est qu’en raison d’une complaisance ou d’une autosatisfaction, due à un manque de maturité spirituelle, que nous passerons à côté d’une telle prise de conscience teintée d’un certain désespoir.
Réellement, à la lumière du Saint-Esprit, nous en venons à réaliser notre désespoir par rapport à nous-mêmes. En fait, cette prise de conscience peut être le tremplin requis pour emprunter le chemin vers la gloire.
Cette expression « circoncision du cœur » est merveilleuse : il s’agit d’un processus de séparation entre deux situations. En remettant les choses à leur place, en écartant tout un domaine qui existe en nous pour nous mener dans un autre domaine, celui de la gloire divine… d’où la phrase : « la circoncision, c’est celle du cœur, selon l’Esprit et non selon la lettre » (Romains 2 v. 29).
Sur ce chemin vers la gloire, nous avons l’exemple d’Abraham, qui occupe une place importante dans le Nouveau Testament, comme nous l’avons vu. Abraham se tient à la brèche entre deux éternités de chaque côté, reliant leur accomplissement à la volonté divine à propos du Fils de Dieu, d’une éternité passée à une éternité future. À la croisée de ces deux éternités, Abraham nous montre la voie.
A. La circoncision, signe de l’Alliance avec Abraham.
Le rite de la circoncision fut introduit avec Abraham, comme signe de l’alliance. Dans le Nouveau Testament, il nous est bien spécifié que ce sujet n’est plus du tout naturel, mais spirituel ; il se situe profondément dans l’intimité de l’être humain. Il s’agit vraiment d’une ablation à la racine qui coupe toute cette confusion, ce chaos, cette corruption, ce mélange, ce compromis ; réalisant une séparation par le moyen de la croix, pour séparer nettement et assujettir toutes choses. Ce qui était advenu a disparu par la croix et Dieu l’a fait par la résurrection de Jésus-Christ.
Nous allons voir combien ce principe s’est appliqué en Abraham : la loi du ciel, la loi du domaine spirituel. Rien de terrestre. La circoncision n’est donc pas celle extérieure dans la chair, mais celle intérieure du cœur, de l’esprit. Et même si Abraham est utilisé par Dieu comme symbole pour démontrer au monde l’accomplissement de la loi, dirigé par ce qui est en haut, tout ce qui se passe dans cette vie est l’application d’un principe spirituel et d’une vérité céleste : « Quel homme remarquable a été Abraham ! »
Le dernier directeur de la Mission à l’intérieur de la Chine disait : « Quand Dieu suscite un homme pour une mission spéciale, il forme d’abord en lui les principes qui, plus tard, par ses œuvres et son influence, seront les moyens d’une large bénédiction pour l’Église et pour le monde ! »
Il aurait pu en dire autant d’Abraham. Les principes de la volonté de Dieu sont incarnés en lui, ils n’ont plus besoin d’être intégrés en lui. Dieu n’appelle pas seulement pour un ministère spécial, pour une œuvre à accomplir. Il prend un serviteur, un instrument, et il commence à former en lui les principes mêmes de cette œuvre : « Combien c’était une réalité chez Abraham ! »
B. L’arrière-plan naturel d’Abraham.
Voyons un peu le contexte dans lequel vivait Abraham… Nous savons que sa famille était à Ur en Chaldée (près de Babylone). Babylone était un territoire de cités dont Ur était la principale, sur la rive occidentale de l’Euphrate. Je ne sais pas comment vous vous représentez Abraham, un pauvre nomade, un berger errant ou un demi païen. Si c’est le cas, vous en avez une fausse opinion, vous risquez de ne jamais comprendre le sens spirituel de l’action de Dieu dans la vie d’Abraham, tant que vous n’en aurez pas une idée juste et claire.
Ur, une des principales cités de l’empire babylonien, était au centre d’une civilisation très avancée au temps d’Abraham, un lieu de grande prospérité et d’un haut niveau d’éducation.
Les jeunes gens d’Ur étudiaient les mêmes mathématiques que les jeunes de notre temps ; ils étaient aussi avancés que nous en diverses matières scientifiques ; leur architecture était merveilleuse, leurs maisons belles, certaines magnifiques. Leur littérature était très riche et ils possédaient de grandes bibliothèques dans leurs cités.
C’était de ce genre de cité qu’Abraham était citoyen et il a reçu ce type d’éducation. Il n’était ni ignorant ni pauvre, ni un nomade ni un berger non civilisé, mais au contraire, il était un homme de haut statut et de grande formation. Et pourtant, à ce niveau de civilisation, Babylone était remplie de péchés, d'idolâtrie, moralement corrompue et polythéiste. Ur était le centre d’adoration de Sin, le dieu de la lune.
Comme notre civilisation actuelle avec toute sa science, son éducation, ses arts, elle était profondément corrompue et idolâtre. Ur de Chaldée et Babylone sont un raccourci de l’évolution de la création, son déclin, sa chute. Extérieurement tout paraissait bon et merveilleux et l’homme s’en vantait avec fierté ; mais intérieurement, c’était la corruption, plein de compromissions, de choses mauvaises. Le spectacle présente deux faces inconstantes qui se contredisent l’une l’autre : c’est si fort que tout est merveilleux, symbole de progrès, civilisé et ingénieux, et pourtant, c’est mauvais, vide et corrompu. C’est l’image de la création à échelle réduite. Abraham était au milieu de tout cela, il en faisait partie.
Le nom original de Babylone était « le lieu de l’arbre de vie », et jusqu’à l’époque d’Alexandre le Grand, l’arbre était le symbole qu’ils posaient sur leurs tombeaux. Chaque fois qu’ils désiraient mettre en valeur une chose, ils mettaient un arbre dessus qui symbolisait le « lieu de l’arbre de vie ». Ce qui nous conduit à la Bible.
C. Dieu dirige selon la loi céleste.
Depuis que le paradis perdu a été retiré de cette terre et transféré au ciel, Dieu a dirigé le monde et tout ce qui s’y trouve, selon la loi du ciel, en relation avec le ciel. Il a déplacé le centre de gravité de la terre au ciel et il contrôle tout conformément à cette loi. Il ne cherche plus à refaire le paradis sur terre.
Les hommes qui pensent sérieusement faire de cette terre un paradis, sont marqués par la folie du diable. Le paradis n’est plus, il a été ôté, réservé à Dieu, guidé par cette loi dans toutes ses activités sur terre. La Bible a clairement fait savoir que cette terre est réservée au feu de la destruction. Ce qui se passera après le feu destructeur est une autre question, mais pour l’heure, le monde est réservé au feu, et le paradis est réservé à la gloire.
D. La loi céleste œuvre par la circoncision intérieure.
Abraham étant l’expression et l’incarnation de cette loi céleste, c’est l’œuvre de cette loi, par la circoncision intérieure, qui est mise en avant : c’est-à-dire une séparation dans les profondeurs de notre être, une séparation par étapes. C’est ce que Dieu a imprimé fortement dans la vie d’Abraham. Progressivement, elle fait son œuvre et conduit jusqu’aux frustrations et aux manques d’Abraham. Il en vient à connaître l’effet de cette loi par la violation de celle-ci. Il en arrive à reconnaître la gloire attachée à cette loi par l’obéissance inconditionnelle. L’important, c'est qu’Abraham soit au cœur de l’œuvre de cette loi céleste qui le mène à la gloire.
Au moins à six reprises, Dieu visite Abraham, chaque fois à des étapes différentes, en des lieux différents, dans le but d’aller plus loin, de le conduire plus loin. Cela se résume ainsi : « voici une nouvelle étape pour toi, voici ce que je cherche en toi et en voici le chemin ! »
Très souvent, le prix était très élevé, mais Dieu labourait le cœur d’Abraham plus profondément, au point qu’à la fin… : « Prends ton fils unique… » (Genèse 22 v. 2). Oh combien la croix a labouré en profondeur le cœur et l’âme d’Abraham. Mais Dieu voulait qu’il aille encore plus loin.
Ce voyage sur la terre d’Hébreux 11 est très clairement un voyage d’ordre spirituel. Cette étape terrestre, il la termina en mourant sans la posséder. Il mourut dans la foi, voyant les choses de loin : « À présent, nous aspirons à une meilleure patrie, la patrie céleste ! »
Donc, la terre n’a pas répondu à ses attentes, seule une patrie céleste le fera. Abraham a des fils et des petits-fils, une nombreuse famille, et il peut contempler sa descendance naturelle terrestre comme une grande nation ; mais nous en arrivons à la conclusion dans les deux chapitres que ce n’est pas ce que Dieu recherche.
La postérité dont Dieu a parlé est une descendance spirituelle ; donc, le voyage d’Abraham a une fin céleste et spirituelle ; ce qui veut dire qu’il est dirigé par cette loi céleste, qui change beaucoup de la terre, pour nous projeter hors de ce qui est temporel vers ce qui est spirituel.
L’important, c’est de savoir que Dieu montre clairement sa volonté d’atteindre cet objectif. Toutes les visitations d’Abraham montrent bien que Dieu veut aller plus loin. Ses intentions intégraient Abraham et ce qu’il représente : une semence spirituelle.
Dieu veut avancer par étape, pas à pas ; il pousse à cette progression intérieure en enfonçant le couteau de la circoncision de plus en plus profondément ; celui de la croix qui laboure et effectue une dissection toujours plus profonde à chaque étape. Voilà quel est le principe de progression spirituelle vers la gloire et la plénitude spirituelle.
E. Une parenthèse.
Considérons un peu les réactions des chrétiens, les jeunes chrétiens surtout, face à ce principe : « C’est vrai tout cela, mais est-ce bien nécessaire ? N’est-il pas possible de vivre simplement une vie chrétienne heureuse ? N’y a-t-il pas beaucoup de chrétiens qui sont honnêtes, vrais, consacrés et bénis spirituellement, qui ne connaissent rien de tout cela ? »
Si tel est votre type de raisonnement, écoutez bien ce que dit la Parole de Dieu ? Aussi bien dans le Nouveau Testament que dans l’Ancien, l’accent est toujours porté sur la progression et la marche pour avancer : marcher avec Dieu vers la plénitude est un thème récurrent, sans aucun doute là-dessus. Mais, du fait que beaucoup de chrétiens n’avancent pas et que leur vie spirituelle est pauvre et étriquée, certains ont essayé de concilier les deux choses.
D’un côté, il y a la volonté du Seigneur avec un petit nombre de croyants, acceptant cette voie ; comparée à la majorité qui se contente d’une vie chrétienne routinière, sans histoire, jour après jour. Ils essayent de prendre en compte cette contradiction en se persuadant que la minorité s’est peut-être trompée ; « qu’allez-vous en faire ? »
Il y en a une autre qui est très forte : « tous les croyants ne font pas nécessairement partie du corps de Christ. Le corps de Christ est une chose et le reste des croyants peut en être une autre ! » Mon but n’est pas d’en discuter ou d’exprimer ma position, mais cette doctrine existe...
Ainsi, une doctrine peut être suscitée à partir d’une contradiction. Maintenant, il y a aussi ce qu’on pourrait appeler « un enlèvement sélectif » : « certains seront enlevés à la fin des temps lors de la venue du Seigneur, en tant que peuple et épouse de Dieu, d’autres seront laissés ! »
Je ne dis pas si c’est vrai ou faux, mais cela existe aussi. C’est un exemple pour montrer qu’une doctrine surgit, lorsque nous sommes face à ceux qui acceptent la révélation de la volonté divine et ceux qui n’y entrent pas. Et il y a aussi une autre catégorie du peuple de Dieu, qui, malgré leur salut en Jésus-Christ, leur nouvelle naissance, ne sont pas nécessairement revêtus du Saint-Esprit, ce qui fait qu’ils n’avancent pas.
Ne cherchons pas à trouver une solution à toutes ces problématiques, même si elles existent, mais attachons-nous à toute la révélation de la volonté de Dieu dans la Bible : « la plénitude spirituelle est le niveau minimum de la satisfaction et du plaisir de notre Dieu ! »
F. La circoncision initiale en vue de la gloire.
Comment Dieu a-t-il traité chez Abraham la question de la séparation intérieure, de la division intérieure et de la circoncision du cœur ? Cela a démarré à Ur. En effet, Étienne nous le dit dans Actes 7 v. 2 : « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham quand il était en Mésopotamie… ». Le Dieu de gloire apparut : ce chemin de gloire est là du début à la fin. Dieu est le point ultime de toutes ses intentions et de ses actions ; et il entreprend son œuvre en Abraham jusqu’à son achèvement.
G. Une définition de la gloire.
Qu’est-ce que la gloire ? Le stade ultime et final, la perfection, la fin qui règne dès le commencement. La gloire est la nature même de Dieu qui exprime et manifeste sa satisfaction, sa joie et son plaisir. Tout ce que Dieu est, dans l’essence même de son être, est totalement, complètement, merveilleusement, pleinement satisfait. Dieu éprouve du plaisir et quand il est satisfait, il l’exprime et le manifeste par et dans sa création qui est sa gloire.
Dans notre vie humaine, notre être tout entier soupire après la satisfaction, aspire à l’amour et à autre chose. Ce n’est pas qu’une lubie, un concept, une idée, mais tout notre être tend vers cela ; et lorsque nous recevons cette gloire, tout notre être est satisfait et éprouve du plaisir : « quel merveilleux sentiment de satisfaction et de joie ! »
Nous obtenons enfin tout ce à quoi nous avions aspiré toute notre vie… un mot seul peut le résumer : la gloire. Elle est légitime. Nous pouvons le constater avec une personne qui aime une autre personne, au point de soupirer après elle et après son amour ; quand cet amour est réciproque, ils sont heureux, souriants et satisfaits… ils sont comme dans la gloire.
Maintenant, élevez-vous au niveau de Dieu : sa nature est sainteté, vérité, justice, pureté, tout ce qui est perfection morale. Lorsque Dieu peut dire : « J’ai enfin obtenu totalement tout ce à quoi ma nature divine soupire, en l’être humain et dans la création ! », c’est la gloire. Alors le plaisir et la satisfaction de Dieu se ressentent jusque dans les vibrations de la création tout entière : c’est la gloire de la création : « C’est la gloire ! »
La gloire n’est pas seulement une magnifique et étincelante lumière ou un décorum. C’est l’expression d’un état intérieur, d’une intimité avec Dieu. Lorsque, après un conflit, une controverse, un combat entre nous et le Seigneur, il a mis le doigt sur quelque chose en nous adressant une demande précise, a montré une direction, a appelé à l’obéissance, à l’abandon de quelque chose ; pour nous, ce fut misère, souffrance, ténèbres, tout sauf la gloire.
Mais enfin, lorsque Dieu a la victoire, lorsque nous nous soumettons à lui, lorsqu’il obtient ce qu’il cherche, quel sentiment nous envahit ? Oh la délivrance, le repos, la félicité, la satisfaction, la gloire :
« Pourquoi ai-je tant résisté ? Pourquoi ai-je combattu le Seigneur ? Pourquoi me suis-je entêté ? Oh, quelle satisfaction intérieure ! » Oui, même dans une petite mesure, tout est glorieux. La satisfaction du cœur de Dieu est perçue dans nos cœurs. Il n’y a rien d’aussi merveilleux dans l’univers que de ressentir la joie et la satisfaction de Dieu. C’est pour nous la plus grande gratification qui soit.
H. La gloire de Dieu en l’homme.
« La gloire de Dieu apparut à notre père Abraham… » (Actes 7 v. 2). Que signifie ce verset ? Dieu va conduire cet homme sur le chemin de la gloire, dans laquelle finalement, il sera en mesure de placer en lui toute sa confiance, sa satisfaction et son plaisir. L’intervention du Dieu « Tout Puissant », si parfait, si merveilleux, est telle qu’il pose sa main sur lui en disant : « Mon ami ! »
Nous avons presque du mal à nous l’imaginer… mais Abraham était l’ami de Dieu « Abraham mon ami… » (Ésaïe 41 v. 8). Cette amitié de Dieu est le résultat de cette profonde circoncision intérieure où deux choses ont été séparées. Qu’est-ce qui est de nous par nature ? Toute cette corruption, cette contradiction, ce mélange, ce compromis, toute cette affinité avec Satan, ce conflit intérieur ; le couteau tranchant de la circoncision l’a séparé, mis de côté, et maintenant prévalent la volonté, le chemin et la pensée de Dieu.
I. Le point de départ.
Comme Abraham, nous n’en arrivons pas à ce stade en un jour, mais ce qui importe maintenant, c’est le point de départ. Au cœur du conflit, de la contradiction, de la corruption, de tout ce qui est venu de la chute, le Dieu de gloire arrive en disant : « Viens, je vais te prendre en main, te débarrasser de tout ce qui t’entrave pour faire de toi un citoyen des cieux, un témoignage du ciel. Ce monde est totalement corrompu, je vais t’en extraire spirituellement et commencer une œuvre progressive pour faire de toi une créature différente et nouvelle… ! »
Le Dieu de gloire… vous voyez le Dieu qui dit : « Je vais te débarrasser de tout ce qui ne pourra jamais être glorifié, et je vais créer une situation qui aboutira à la gloire et à ma volonté absolue ! »
Le pèlerinage spirituel d’Abraham, c’est aussi le nôtre. Le Dieu de gloire est apparu et nous a dit : « Sors ! » C’est la décision initiale, le point de départ. Puis, ce processus se fera par étapes, dans les détails ; mais à la base, il devra y avoir un point de départ : l’acte d’obéissance qui reconnaît que, bien que ce monde soit plein de richesses et de merveilles, il n’y a aucune place pour nous en son sein. Ce monde est après tout voué et réservé au feu du jugement. Nous ne lui appartenons pas, il nous faut y renoncer et ce renoncement deviendra une urgence au fur et à mesure de notre marche.
Assez de choses ont été dites pour ignorer encore ce que Dieu recherche, quel est son objectif, et comment il cherche à introduire sa gloire dans notre vie en profondeur. Il veut nous séparer (circoncire de cœur) de toute forme de volonté propre, de notre égocentrisme de notre propre force et de nos propres opinions. Notre « moi » est horloge, et chaque seconde de cette horloge met le « moi » en avant. Dieu va utiliser le scalpel de la croix : « … une circoncision faite non de main d’homme, mais de la circoncision de Christ qui consiste à être dépouillé du corps de la chair, de l’homme livré à lui-même » (Colossiens 2 v. 11).
La circoncision est celle du cœur, à l’intérieur, pas à l’extérieur. Voilà le chemin de la gloire, dans laquelle Dieu crée un chemin pour chaque application différente de la croix, de plus en plus profondément. Lorsque nous savons ces choses, mais que l’on ne le fait pas, chaque fois la percée du poignard atteint le but voulu, et fait souffrir jusqu’au but : « Prend ton fils ! » Si seulement, nous réalisions que c’est le chemin de la gloire et de l’accomplissement de la volonté divine en nous… que c’est le Dieu de gloire qui l’accomplit.
L’Ennemi, au contraire, nous dit que Dieu est tout sauf un Dieu de gloire : un Dieu de désespoir, de honte, de perte ; il œuvre à l’opposé. Non, si nous souffrons avec Dieu, nous serons glorifiés ensemble avec lui.
Même ces corps de corruption et d’humiliation seront changés et rendus semblables au corps de sa gloire. Que Dieu nous donne la grâce de le suivre et de nous prendre avec lui jusqu’au bout !