9. L’Esprit du Christ

9. L’Esprit du Christ

« L'affranchissement de l'Esprit (17) » - « Conduit par l'Esprit (18) ». La vérité divine est dépouillée de sa force quand l’intelligence humaine s’en saisit sans le secours de l’Esprit.

L'affranchissement de l'Esprit (17).

« La loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort … si par l'Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez » (Romains 8 v. 2 et 13). Dans le sixième chapitre de l’épître aux Romains (6 v. 18 à 22), Paul parle de notre affranchissement du péché en Christ.

Notre mort au péché en Christ nous affranchit de la domination du péché. Quand nous avons reçu Christ par la foi, nous avons été affranchis de la domination du péché qui n’est plus notre maître, et par là même, nous sommes devenus esclaves de la justice.

Dans le septième chapitre (7 v. 1 à 6), il parle de notre affranchissement de la loi. La force du péché vient de la loi. La délivrance du péché et de la loi va de pair.

Délivrés de la loi, nous sommes devenus un avec Christ « afin que nous servions Dieu dans un esprit nouveau » (Romains 7 v. 6). Dans ces deux chapitres, Paul présente l’affranchissement du péché et de la loi comme une réalité qui nous est offerte en Christ, et que nous devons recevoir et conserver par la foi. Malgré cet enseignement, la plupart des croyants constatent que leur vie n’est pas encore ce qu’ils voudraient.

Ils éprouvent avec douleur la vérité de l’expérience retracée dans la seconde moitié de Romains 7 ; et s’il en est ainsi, c’est parce qu’il n’y a pas d’autre moyen d’amener le croyant à comprendre deux grandes vérités qu’il a besoin de saisir : d’abord, l’entière incapacité de la volonté humaine à produire et pratiquer la justice divine, à observer la loi de Dieu qui lui enjoint l’obéissance.

Ensuite, l’absolue nécessité de recevoir en lui le Saint-Esprit, seule force capable de faire marcher l’enfant de Dieu. C’est cette dernière vérité que nous enseigne la première moitié de Romains 8. La vie chrétienne telle qu’elle se développe chez le croyant, et telle que Paul la décrit dans cette épître, offre divers degrés d’avancement.

Les chapitres 6 et 7 décrivent la vie de la foi, le chapitre 8 mentionne pour la première fois le Saint-Esprit, et nous enseigne que c’est seulement quand il entre en nous, quand nous le recevons pour qu’il nous vivifie et nous fasse marcher, que nous pouvons jouir pleinement des richesses de grâce qui sont à nous en Christ.

Que tous ceux donc qui veulent savoir ce que c’est que d’être « mort au péché et vivant pour Dieu », ce que c’est que d’être affranchi du péché et de la loi et d’être un avec le Christ ressuscité, étudient ce qui nous est dit ici du Saint-Esprit. C’est lui qui nous fait éprouver la réalité de notre union avec Christ, c’est lui qui nous fait vivre de la vie de Christ en pratique et en vérité.

Dans ce chapitre 8, le second verset nous dit comment nous pouvons réaliser habituellement notre affranchissement du péché et de la loi. Le croyant peut reconnaître théoriquement son affranchissement, et pourtant, se sentir encore esclave du péché quant à sa vie pratique.

Nous ne pouvons jouir de cet affranchissement qu’en Jésus-Christ, qu’en restant continuellement uni à lui. Ceci est si complètement l’œuvre de Dieu en nous, qu’il faut pour réaliser cette liberté, que l’Esprit de Dieu habite en nous et que nous consentions à le laisser agir.

La vie et la liberté décrites dans Romains 6 et 7, ne deviennent pleinement notre expérience que lorsque nous pouvons dire : « La loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8 v. 2). Ici, comme pour toute notre vie chrétienne, tout dépend de ce principe divin : « Qu’il vous soit fait selon votre foi » (Matthieu 9 v. 29).

Dès que le Saint-Esprit, l’Esprit de foi, nous fait comprendre la puissance de la vie de résurrection qui agit en nous, dès que nous croyons à la présence et à la puissance de l’Esprit en nous, tout ce que Jésus-Christ est pour nous vient se réaliser dans notre expérience de chaque jour.  

Nous éprouvons alors que le Saint-Esprit nous rend possible la vie de liberté que nous possédons en Jésus-Christ, et que l’assurance d’avoir en nous le Saint-Esprit nous est indispensable pour expérimenter « une vie nouvelle » (Romains 6 v. 4).

« La loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ nous a affranchis de la loi du péché et de la mort ».

Oui, il y a un affranchissement de la loi, de « la domination du péché et de la mort, qui est dans les membres » ; et cet affranchissement est une loi nouvelle, une force supérieure, une puissance effective qui délivre du péché. La puissance de l’Esprit qui demeure en nous est tout aussi réelle, tout aussi active, et bien plus encore, que ne l’était auparavant la force du péché dans nos membres.

C’est l’Esprit de vie qui se trouve en Christ. La foi de l’Esprit de vie règne alors dans nos membres avec tout autant de réalité, de puissance et de spontanéité que régnait auparavant la loi du péché. Le croyant qui voudrait vivre pleinement de cette vie d’affranchissement en Christ, comprendra facilement quelle est la voie qu’il doit suivre. Romains 8 est le but auquel devait l’amener Romains 6 et 7.

Il devra donc commencer par étudier et croire ce que ces deux chapitres lui disent de sa position en Christ : mort au péché et vivant pour Dieu, délivré du péché et de la loi, et uni à Christ.

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8 v. 31 et 32). Que tout ce que la Parole de Dieu vous enseigne de votre union avec Christ, soit pour vous la source habituelle de votre foi et de votre vie. Demeurez en Christ et Christ demeurera en vous. Méditer et tenir ferme cette parole, la serrer dans son cœur, se l’assimiler avec foi et patience, c’est là le moyen de s’élever plus haut et d’atteindre chacune des vérités qu’enseigne l’Écriture.

« La loi de l’Esprit de vie qui est en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Romains 8 v. 2). C’est là « le salut par la sanctification de l’Esprit auquel Dieu vous a appelés » (2 Thessaloniciens 2 v. 13).

« Nous marchons par la foi » (2 Corinthiens 5 v. 7). Souvenons-nous en, tout particulièrement quand il s’agit de « marcher selon l’Esprit ». C’est ici plus que jamais que nous avons besoin de nous souvenir de ces mots : « crois seulement » (Marc 5 v. 36).

Croyez au Père et à ses promesses. Croyez au Fils, croyez que sa vie est à vous, que « votre vie est cachée avec Christ en Dieu » (Colossiens 3 v. 3). Croyez à l’Esprit, croyez qu’il vous apporte et vous assimile la présence et la vie de Jésus ! Croyez qu’il est déjà en vous.

Croyez en sa puissance et sa fidélité pour faire son œuvre en vous d’une manière divine au-delà de toute conception.

Amen

 

Conduit par l'Esprit (18).

« Tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont enfants de Dieu » (Romains 8 v. 14).

Le Saint-Esprit est le même Esprit qui a produit en Jésus-Christ une vie sainte, et qui vient à présent agir en nous avec sa puissance de vie divine. Il est « l’Esprit de sainteté » (Romains 1 v. 4), et c’est comme tel qu’il veut nous conduire.

C’est par lui que « Dieu produit en vous le vouloir et le faire selon son bon plaisir » (Philippiens 2 v. 13).

C’est par lui qu’il vous rend « accomplis en toutes sortes de bonnes œuvres pour faire sa volonté, faisant lui-même en vous ce qui lui est agréable » (Hébreux 13 v. 21). « Être conduit par l’Esprit », c’est tout d’abord se laisser convaincre de péché par lui, se laisser purifier corps et âme, se laisser préparer ainsi à être son temple.

Le Saint-Esprit ne nous éclaire et ne nous conduit qu’en venant habiter en nous, afin de remplir et sanctifier notre cœur et notre vie et régner en maître. L’intelligence spirituelle vient du développement de « l’homme spirituel », de sa fidélité à vivre de la vie spirituelle. Celui qui veut être « conduit par l’Esprit » doit consentir à ce que l’Esprit remplisse sa vie tout entière.

C’est après avoir été baptisé de l’Esprit, et rempli de l’Esprit que Jésus « fut conduit par l’Esprit dans le désert » (Luc 4 v. 1). Nous voyons aussi que c’est « par le mouvement de l’Esprit, qu’il s’en retourna en Galilée » (Luc 4 v. 14), et qu’il commença alors son ministère à Nazareth en citant cette parole : « L’Esprit du Seigneur est sur moi » (Luc 4 v. 18).

Toute direction réclame obéissance. Il est facile de comprendre que pour pouvoir être « conduit par l’Esprit », il faut l’écouter avec docilité et obéissance. Ce n’est pas seulement la chair vouée au péché qui fait obstacle à l’Esprit, c’est encore et surtout la chair qui cherche à servir Dieu.

L’Écriture nous dit que pour discerner la voix de l’Esprit il nous faut nous « dépouiller le vieil homme, ce qui est la circoncision de Christ » (Colossiens 2 v. 11). La volonté et la sagesse de la chair sont à redouter : il faut les crucifier et les renier, il faut fermer l’oreille à toute voix de la chair et de sa sagesse. Dans nos travaux au service de Dieu, qu’il y ait continuellement en nous défiance et reniement du moi, aussi bien que confiance et attente en l’Esprit de Dieu pour être conduit par lui.

L’âme qui attend ainsi de jour en jour et d’heure en heure que la lumière de Dieu lui indique son devoir, recevra certainement lumière et direction. Si donc vous voulez être « conduit par l’Esprit », renoncez jour après jour, non seulement à votre volonté et à votre sagesse, mais à votre vie, à votre être tout entier. Le feu descendra du ciel et consumera le sacrifice.

Cette direction de l’Esprit est une affaire de foi, et ceci de deux manières. Sa lumière commencera à nous éclairer quand nous apprendrons à dire avec confiance : « Le Saint-Esprit est en moi et il fait là son œuvre ! »

La présence de l’Esprit en nous est le couronnement de la rédemption ; c’est là ce qu’il y a de plus spirituel et de plus impénétrable dans le mystère de la divinité. C’est donc ici plus que jamais que la foi est nécessaire.

La foi, c’est la faculté que possède notre âme de reconnaître ce qui est invisible et divin. C’est la foi qui nous fait réfléchir et adorer, qui nous fait prier et nous confier chaque jour de nouveau, qui dispose notre âme à recevoir avec adoration et action de grâce cette parole du Seigneur : « Il sera en vous » (Jean 14 v. 17). C’est la foi qui nous permet de nous dire avec assurance et joie : Le Saint-Esprit, la vertu de Dieu, habite en moi ; et je puis compter sur lui pour me conduire selon qu’il le jugera bon.

C’est la Parole de Dieu, enseignée par l’Esprit de Dieu, qui préserve de toute erreur. Souvenons-nous que toute la Parole de Dieu est inspirée par l’Esprit de Dieu, et qu’ainsi, c’est ce même Esprit qui doit nous en donner l’interprétation, le Saint-Esprit qui demeure en nous.

Ce n’est que l’homme spirituel, dont la vie intérieure est sous la domination de l’Esprit, qui peut discerner le sens spirituel de l’Écriture.

Croyons aussi qu’après avoir inspiré la Parole de Dieu, l’Esprit veut la faire respecter en nous révélant les trésors de vérité divine qu’elle contient.

Amen

 

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