Retour à la vie !
Pour être en état de recevoir cette bénédiction, et plus encore d’en jouir, Israël devait d’abord passer trois ans et six mois durant lesquels, la pluie étant retenue, la famine se faisait douloureusement sentir.
Comme Moïse lors de l’affaire du veau d’or, Élie n’avait en vue que la gloire de l’Éternel, parce qu’il avait l’habitude de se tenir « devant l’Éternel ». Le Seigneur Jésus-Christ se tenait sur cette base-ci et ne pouvait aimer le peuple que d’un amour vrai : « Car je n'ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer » (Jean 12 v. 49).
Occupant cette place privilégiée, Elie entrait en effet dans l’intelligence des pensées divines à l’égard d’Israël, de sorte que, priant avec instance, il ne demandait pas autre chose que ce que Dieu voulait accomplir, afin de pouvoir bénir son peuple. Pour être en état de recevoir cette bénédiction, et plus encore d’en jouir, Israël devait d’abord passer trois ans et six mois durant lesquels, la pluie étant retenue, la famine se faisait douloureusement sentir. Dieu châtiait son peuple (dans le sens d’Hébreux 12 v. 6), dans le cœur duquel il voulait opérer un travail de repentance ; conduisant à l’humiliation, sans laquelle la bénédiction ne pouvait lui être dispensée.
Achab était monté sur le trône, septième d’une succession de rois qui avaient toujours fait « ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel » (1 Rois 16 v. 30). Jéroboam, Nadab, Baësha, Éla, Zimri, Omri avaient tous agi selon les pensées de leur propre cœur, avançant toujours plus dans un chemin d’iniquité, que leur règne eût duré vingt-quatre ans, comme celui de Baësha, ou sept jours, comme celui de Zimri.
Le mal allait croissant et faisait de très rapides progrès. Comme dans toutes les périodes où l’ensemble du peuple a failli, la fidélité devient individuelle ; nous la trouvons chez Abija aux jours de Jéroboam, chez Élie aux jours d’Achab. La main de l’Éternel était sur son peuple, la famine qui sévissait en constituait le signe visible. Cela parlerait-il au cœur et à la conscience d’Achab ? Non, une seule pensée occupe le roi d’Israël : échapper aux conséquences de la discipline envoyée par Dieu.
Il ne faudrait pas que nous le jugions trop vite. N’est-ce pas ainsi que nous faisons bien souvent, lorsque notre infidélité attire sur nous telle ou telle dispensation douloureuse, par le moyen de laquelle Dieu voudrait nous ramener à lui ?
« La famine était forte à Samarie » (v. 2). Que fait Achab ? Il va « dans le pays, à toutes les sources d’eaux, et à tous les torrents » (v. 5). Est-ce afin d’y chercher quelque nourriture et quelques rafraîchissements pour le peuple ? Non ! Ce qui le préoccupe, c’est d’avoir de l’herbage pour ses chevaux et ses mulets (comp. Deutéronome 17 v. 14 à 16 et 1 Rois 10 v. 28 et 29).
Il ne pense ni à Dieu ni à son peuple dans la souffrance. Tel était alors le roi d’Israël, chargé de conduire le peuple sur lequel il régnait, et investi pour cela d’une autorité donnée par Dieu. Sa défaillance dans l’exercice de la mission qui lui avait été confiée est complète. Quelle responsabilité pesait sur lui, à laquelle il n’a pas su faire face, occupé qu’il était de lui-même et de ses propres avantages.
À la cour d’Achab vivait un homme pieux, « craignant beaucoup l’Éternel » (1 Rois 18 v. 3), Abdias. Lui, avait à cœur les intérêts du peuple. Aussi, malgré les difficultés inhérentes à la délicate position dans laquelle il se trouvait, il avait trouvé le moyen de cacher et de nourrir les prophètes de l’Éternel, qui étaient pourchassés par l’impie Jézabel.
D’une part, l’on peut déplorer le manque d’énergie d’Abdias, qui le rend incapable de sortir de la maison d’Achab et de Jézabel, de se séparer du mal au sein duquel il vivait. D’autre part, il est bon de remarquer son désir de faire quelque chose pour Dieu, son zèle en faveur des prophètes de l’Éternel qui traversaient la détresse. Malgré tous les risques que cela comportait pour lui, ses engagements sont propres à faire de nous des envieux.
Ne cherchons surtout pas – c’est si naturel pour nous – des excuses à nos manquements dans le bien que nous pourrions faire au quotidien, et que nous ne faisons pas.
Comme on eût aimé voir un Abdias, qui servait l’Éternel en protégeant ses prophètes, quitter la maison d’un roi et d’une reine qui faisaient ce qui est mauvais aux yeux de l’Éternel. Comme on eût aimé le voir quitter les adorateurs des Baals, se séparer sans faiblesse ni hésitation du mal avec lequel il était en contact, et aller avec foi dans le chemin où Dieu l’aurait certainement conduit, et où il aurait pu faire des expériences semblables à celles d’Élie.
Hélas ! il demeure chez Achab, et, dans la position qui est la sienne, il doit servir ce mauvais maître et il va, lui aussi, parcourir le pays pour chercher de l’herbage pour les chevaux. Voilà comment, dans des jours où le peuple de Dieu souffre de la famine, il doit employer son temps et exercer son activité. Voilà comment un croyant, demeurant dans une fausse position, est souvent appelé à faire tout autre chose que ce qu’il devrait accomplir pour le service de Dieu.
Il est toujours vrai que « nul ne peut servir deux maîtres » (Matthieu 6 v. 24). Que d’instructions sur ce sujet, à recueillir pour notre vie, dans l’histoire d’Abdias.
Élie, homme dépendant, n’agit que sur l’ordre de Dieu et, quand Dieu a commandé, il obéit aussitôt. L’Éternel, le seul maître qu’il servait, lui avait dit : « Va, montre-toi à Achab, et je donnerai de la pluie sur la face de la terre » (v. 1). Sans attendre, « Élie s’en alla pour se montrer à Achab » (v. 2).
Peut-être qu’après les jours paisibles qu’il venait de passer au Kérith ou à Sarepta, avait-il quelques craintes à la pensée de se trouver devant Achab. Mais celui qui va à la guerre y va à ses propres dépens. Élie pouvait être assuré que Dieu le conduirait et le soutiendrait dans la lutte. Mais quoi qu’il en soit, il y va de toute manière, il est mandaté. Ceci est l’expérience faite par le chrétien, se tenant constamment devant son Dieu, qui obéit fidèlement, n’ayant d’autre désir que de remplir le service que Dieu lui confie.
En chemin, c’est Abdias qu’il rencontre le premier, grâce de Dieu sans doute. Combien sont différentes, nous l’avons vu, les positions de l’un et de l’autre. Élie s’est laissé conduire, il a obéi pour aller au Kérith, obéi encore quand il a fallu partir à Sarepta, obéi toujours pour se rendre devant Achab ; et il sait que, malgré tous les dangers qu’il peut rencontrer sur son chemin, aujourd’hui, il se montrera au roi.
Elie le sait parce que c’est Dieu qui l’envoie, il ne s’envoie pas lui-même. Quelle confiance la Parole donne-t-elle à l’obéissance, n’est-ce pas ? Abdias ne doute pas de la puissance de l’Éternel, susceptible de se déployer en faveur du prophète.
Il est alors rempli d’effroi, car il voit bien, ou plutôt, il pense que les conséquences seront différentes pour lui ; aussi, ne peut-il exécuter l’ordre qu’Élie lui avait donné : « Va, dis à ton seigneur : Voici Élie ! » (v. 11).
Il craint pour sa vie parce qu’il est persuadé que, lorsque Achab viendra pour se saisir de lui, le prophète aura déjà été mis à l’abri par une miséricordieuse intervention de la puissance d’en haut : Comme Abdias entre peu dans les pensées de l’Éternel ! Peut-être ne se tient-il pas assez devant son Dieu, dans la prière !
Il connaît la puissance de Dieu, il sait qu’elle s’exerce en faveur des siens, il l’a sans doute expérimentée maintes fois, mais il ignore tout de ses desseins envers son peuple. Est-il possible d’être instruit des pensées divines quand on demeure à la cour d’Achab ? Lorsque l’on persiste à demeurer dans la présence des adorateurs d’idoles ? C’est Élie qui va lui faire connaître ce que Dieu se propose d’accomplir pour son peuple ; il remplira ensuite la mission dont le prophète l’a chargé.
C’est ainsi que le roi d’Israël vient à la rencontre d’Élie. La première parole qu’il lui adresse est un reproche, et même une accusation : « Est-ce bien toi, celui qui trouble Israël ? » (v. 17). Témoin fidèle, désireux de maintenir la gloire de Dieu au milieu de son peuple, en ramenant les cœurs à l’Éternel, Élie se retrouve pourtant accusé de « troubler Israël ».
Souvenons-nous ! Après le péché d’Acan, Josué pouvait déclarer, et à juste titre, à celui qui avait péché « contre l’Éternel, le Dieu d’Israël » (Josué 7 v. 20) : « Pourquoi nous as-tu troublés ? » (Josué 7 v. 25). La gloire de l’Éternel n’était pas le mobile qui avait fait agir Acan. Bien au contraire, il ne pouvait donner gloire à l’Éternel, le Dieu d’Israël, qu’après avoir confessé et abandonné son péché.
En d’autres circonstances, Jonathan était poussé à dire : « Mon père a troublé le pays » (1 Samuel 14 v. 29). Saül avait montré, en effet, combien peu, il connaissait la pensée de Dieu ; alors qu’Élie en avait acquis l’intelligence en se tenant sans cesse « devant l’Éternel ». C’est ainsi que Saül, père de Jonathan, avait été amené à agir d’une manière charnelle, et l’intervention de la chair produit toujours du trouble : « car l'affection de la chair est inimitié contre Dieu, parce qu'elle ne se soumet pas à la loi de Dieu, et qu'elle ne le peut même pas » (Romains 8 v. 7).
Comme ce fut le cas pour Élie en présence d’Achab, en d’autres temps aussi des disciples du Seigneur ont été accusés de « troubler » le peuple de Dieu. Ils désiraient uniquement proclamer la gloire et la grâce du Seigneur à travers la Parole de Dieu ; ils désiraient maintenir l’autorité de son enseignement afin que Dieu puisse être glorifié parmi son peuple.
Que Paul et Silas prêchent la Parole à Philippes et, aussitôt, ils sont traînés « sur la place publique devant les magistrats. Ils les présentèrent aux préteurs » : « Ces hommes-ci, qui sont Juifs, mettent tout en trouble dans notre ville ». Même accusation à Thessalonique contre ceux « qui ont bouleversé le monde » (Actes 16 v. 11 à 21 et 17 v. 1 à 9).
Le peuple d’Israël, entraîné par les Jéroboam, Nadab, Baësha, Éla, Zimri, Omri, Achab, s’était tourné vers les idoles. Mais l’Éternel, qui l’aimait, ne pouvait le laisser dans cet état. C’est pour le ramener à lui qu’il avait suscité Élie. À la prière d’Élie, il avait interrompu les relations entre le ciel et la terre, il avait fait cesser la pluie, mis un terme à la bénédiction qui, jusque-là et pour un temps, avait été répandue sur Israël malgré son infidélité ; de sorte que le peuple, sur qui pesait maintenant le châtiment de Dieu, traversait des jours d’épreuve et connaissait la souffrance.
Mais le cœur de l’homme est le même dans tous les temps, il ne veut pas accepter de reconnaître sa culpabilité et refuse de confesser que si la main de Dieu est sur lui, c’est en raison de son péché. Ce refus est souvent, toujours devrait-on dire, l’obstacle à la restauration que Dieu voudrait opérer en vue de la bénédiction : que cela soit dans le cadre d’un cœur, d’une famille, d’une assemblée, etc.
« Israël a péché ; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages. Aussi les enfants d'Israël ne peuvent-ils résister à leurs ennemis ; ils tourneront le dos devant leurs ennemis, car ils sont sous l'interdit ; je ne serai plus avec vous, si vous ne détruisez pas l'interdit du milieu de vous. Lève-toi, sanctifie le peuple » (Josué 7 v. 11 à 13).
Frères et sœurs, avons-nous caché « des choses dévouées par interdit » dans les bagages de notre vie. C’est la raison pour laquelle la victoire sur nous-même ou sur nos ennemis se fait tellement désirer. C’est souvent la raison pour laquelle, le Seigneur a interrompu les relations entre le ciel et notre cœur ; qu’il fait cesser la pluie de l’onction de l’Esprit-Saint, qu’il met un terme à la pluie de la bénédiction.
N’oublions jamais que notre vieille nature n’aura de cesse de vouloir détrôner le Christ de notre propre vie, pas seulement celle des autres ; c’est pourquoi Dieu a dévoué notre chair par interdit : « Parce que la main a été levée sur le trône de l'Éternel, il y aura guerre de l'Éternel contre Amalek, de génération en génération » (Exode 17 v. 16).
Susanna Wesley, la mère des grands prédicateurs et hymnologues John et Charles Wesley, a décrit ainsi le péché et la chair : « Tout ce qui nuit à votre entendement, à la tendresse de votre conscience, à votre sens de Dieu, ou qui vous ôte l’aspiration aux choses spirituelles, bref, quoi que ce soit qui renforce l’autorité et la puissance de la chair sur lʼEsprit, devient péché pour vous. Si bonne soit cette chose par ailleurs, il nous faut nous en défaire urgemment ».
Un des objectifs majeurs de l’œuvre du Saint-Esprit, est de nous transmettre la victoire de Christ sur notre chair, et accroître ainsi en nous notre nouvelle vie. Seule une révélation plus profonde de l’œuvre de la croix de Jésus-Christ, peut nous rendre capables de manifester cette victoire. C’est ainsi que l’appel de notre texte à nous sanctifier : « Lève-toi, sanctifie le peuple », pourra être honoré de notre part.
Dieu soit béni de ce qu’il avait suscité un Élie (image de Christ), manifestant l’énergie de la foi dans ces jours si sombres de l’histoire du peuple.
Si tous avaient été comme Abdias, nul n’aurait osé affronter Baal et ses prophètes, ce qui aurait ainsi maintenu le peuple dans la condition misérable où il se trouvait, privé de la bénédiction divine. Certes, Abdias n’était pas accusé de « troubler Israël », il aurait pu continuer à mener la vie plus ou moins paisible, qu’il s’était construite avant ces jours de famine ; comme le font malheureusement, beaucoup de chrétiens au sein de l’Église aujourd’hui. La souffrance du peuple du Seigneur, relative à l’esclavage de la chair et à l’amour du monde, n’a pas l’air de trop les atteindre.
Dans sa grâce, Dieu avait préparé Élie (Christ), l’avait fortifié pour le combat qu’il aurait à livrer et lui avait enseigné ce qui était le secret de sa puissance, de son énergie victorieuse : se tenir constamment « devant l’Éternel » et rechercher sa face.
« Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu'il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu'il fait » (Jean 5 v. 19 et 20).
Accusé de « troubler Israël », Élie dénonce la véritable cause du « trouble » : « Je ne trouble pas Israël, mais c’est toi et la maison de ton père, parce que vous avez abandonné les commandements de l’Éternel et que tu as marché après les Baals » (v. 18).
« Mais l'Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, quelques-uns abandonneront la foi, pour s'attacher à des esprits séducteurs et à des doctrines de démons, par l'hypocrisie de faux docteurs portant la marque de la flétrissure dans leur propre conscience » (1 Timothée 4 v. 1 et 2).
« Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles » (2 Timothée 3 v. 1)
Nous sommes bien avancés dans ces temps, mes amis, où l’Église a « abandonné les commandements de l’Éternel », pour se créer un évangile humaniste. L’homme, Adam, est devenu sa propre idole, désireux de faire ses propres choix spirituels !
Nous sommes bien avancés dans ces temps, mes amis, où l’Église a « abandonné les commandements de l’Éternel », pour se créer un évangile humaniste. L’homme, Adam, est devenu sa propre idole, désireux de faire ses propres choix spirituels !
Le roi d’Israël voyait bien quelles étaient les conséquences de la famine, mais il perdait de vue que si le peuple était dans une telle détresse, c’est parce qu’il avait « abandonné les commandements de l’Éternel » pour « marcher après les Baals (les idoles de ce monde, qu’elles soient célestes ou terrestres) ».
Et qui, sinon Achab, l’avait conduit dans un tel chemin ? Dans des jours où Dieu est contraint à faire passer son peuple infidèle par une douloureuse discipline, la grande tendance est de ne considérer que les souffrances occasionnées, oubliant très souvent le péché qui en est la véritable cause.
Que, par exemple, un croyant, une famille chrétienne, ou une assemblée traverse des circonstances de même nature que celles d’Israël aux jours d’Achab, et l’on s’arrêtera uniquement aux circonstances elles-mêmes. Quitte même à vouloir se réunir pour chasser Satan ; démontrant ainsi une dangereuse immaturité spirituelle. Peut-être ira-t-on jusqu’aux causes secondes, mais généralement pas plus loin. Or, il convient d’aller jusqu’au fond des choses, jusqu’au point de départ, afin que le mal soit jugé dans sa racine même. Il ne peut y avoir de vraie restauration sans ce jugement de fond sur soi-même.
Le moment est venu où Israël doit être mis à l’épreuve, pour son bien. L’Éternel l’avait préparé en vue de cela durant ces jours de famine. Lui, qui sonde les cœurs, sait jusqu’à quel point le travail de restauration doit être accompli. Ce n’est pas de notre ressort.
C’est tout au long de disciplines, souvent très douloureuses que Dieu opère dans le cœur et la conscience des siens. Lorsqu’il peut accomplir en eux le travail de sanctification qu’il doit faire, et que lui-seul puisse faire, il en manifeste les résultats au travers d’une mise à l’épreuve.
Les huit cent cinquante faux prophètes rassemblés sur le Carmel en sont la preuve. Élie s’adresse à « tout le peuple » : « Jusqu'à quand clocherez-vous des deux côtés ? » (1 Rois 18 v. 21). Dieu ne veut pas d’une marche irrésolue, inconstante, corrompue par la vieille nature ; il est nécessaire que le peuple fasse un choix. Mais, « le peuple ne lui répondit rien ». Alors, Élie met en évidence, en premier lieu, la folie et l’impuissance de tout le système idolâtre dans lequel Israël, conduit par Achab, s’était si longtemps satisfait. Oui, nous pouvons parler d’un système religieux qui ne produit pas la vie d’en haut.
Puis il invite le peuple à s’approcher et « répare l’autel de l’Éternel, qui avait été renversé » ; il prend « douze pierres, selon le nombre des tribus des fils de Jacob », et, ne s’arrête pas à ce qu’il voyait autour de lui, mais s’attache à la Parole de l’Éternel, qui avait dit : « Israël sera ton nom » (v. 31).
Avec ces douze pierres ; « il bâtit un autel au nom de l’Éternel ». Cela proclame ainsi l’unité du peuple, de ce peuple qui apparaissait divisé. Enfin, Elie demande à Dieu de manifester qu’il est « Dieu en Israël » ; qu’il est lui, son serviteur, et que tout ce qu’il a fait – lui qu’Achab avait accusé de « troubler Israël » – c’était bien « par sa Parole » (v. 36).
Déjà, la foi d’Élie proclame la délivrance du peuple : « tu as ramené leur cœur », peut-il dire à l’Éternel. Élie le sait, il demande à Dieu de lui répondre afin que le peuple, à son tour, le sache. Dieu répond alors à la foi vivante et si pleine d’énergie de son serviteur. Il se glorifie car il est certain aux yeux de tous qu’Israël revient à l’Éternel : « et ils tombèrent sur leurs faces, et dirent : l’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! ». Le mal est jugé en profondeur ; les prophètes de Baal égorgés au torrent de Kison ; il n’y a plus, dès lors, aucun obstacle à la bénédiction : Dieu peut envoyer la pluie, « une forte pluie ».
« Quand je fermerai le ciel et qu'il n'y aura point de pluie, quand j'ordonnerai aux sauterelles de consumer le pays, quand j'enverrai la peste parmi mon peuple ; si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays » (2 Chroniques 7 v. 13 et 14). Telle est la demande de Dieu à son Église aujourd’hui.
En vue de la bénédiction pour le peuple de Dieu aujourd’hui, puissions-nous accepter avec foi l’enseignement de la Parole pour le mettre en pratique sans plus attendre. Cette sainte Parole divine ne reviendra pas à lui sans effet dans notre vie. C’est notre confiance, parce que Dieu nous en donne l’assurance ; elle accomplira ce qui est son plaisir et sa pleine satisfaction et accomplira ce pour quoi il l’a envoyée à travers ces quelques lignes maladroites.
« Oui, vous sortirez avec joie, et vous serez conduits en paix ; les montagnes et les collines éclateront d'allégresse devant vous, et tous les arbres de la campagne battront des mains. Au lieu de l'épine s'élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte ; et ce sera pour l'Éternel une gloire, un monument perpétuel, impérissable » (Ésaïe 55 v. 12 et 13).
Alors oui, si ces quelques lignes vous troublent, avant de les combattre, discernons « ce que l'Esprit dit aux Églises ! » (Apocalypse 3 v. 6). Débusquons et enlevons les interdits de nos vies, acceptons sa discipline salutaire, et demandons à Dieu, tous ensemble d’un commun accord, de manifester qu’il est « Dieu en Israël », qu’il est Dieu dans notre propre vie.
Nous verrons alors les fortes pluies de la bénédiction revenir, et répandre la plénitude de la vie de Christ pour la gloire de notre Père.
Grâce et bénédictions pour votre vie !