Édification Chrétienne     Bibliothèque Numérique

L'Eglise prodigue dans un monde prodigue.

« ...tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu... » (Apocalypse 3 v. 17).

Quand on embrasse la situation de l’Eglise aujourd’hui, on en arrive à se demander combien de temps encore un Dieu saint se retiendra d’exécuter sa menace de vomir cette chose laodicéenne de sa bouche. Car s’il est un point sur lequel tous les prédicateurs s’accordent, c’est pour reconnaître que nous nous trouvons à l’âge de l’Eglise de Laodicée.

Alors que l’épée de Damoclès du rejet nous menace, nous, croyants, nous sommes devenus paresseux, dépourvus d’amour et négligents ; nous aimons le luxe et les divertissements. Même si notre Dieu miséricordieux pardonne nos péchés, purifie notre iniquité et a compassion de notre ignorance, notre cœur tiède reste une abomination à ses yeux. Nous devons être bouillants ou froids, enflammés ou gelés, dévorants ou rejetés. Dieu déplore le manque de chaleur et le manque d’amour.

Le Saint-Livre du Dieu vivant souffre davantage à l’heure actuelle aux mains de ses partisans qu’à celles de ses adversaires. Nous faisons preuve de laxisme dans l’utilisation des versets bibliques, de déséquilibre dans leur interprétation, et de paresse, presque d’impotence, pour nous approprier leur richesse incommensurable. Monsieur le prédicateur déploiera toute son éloquence dans ses sermons, avec une grande ferveur d’esprit, servant le Seigneur avec force et transpiration pour défendre l’inspiration de la Bible. Pourtant, ce même homme, après avoir repris son souffle, commencera, avec un parfait sang-froid, à rationaliser cette même Parole inspirée et il déclarera avec fermeté : « Ce texte n’est plus pour aujourd’hui ».

Oui, nous avons besoin du feu ! Où est la puissance du Saint-Esprit qui foudroie les pécheurs et consume les autels ? Notre « vieil homme » peut résister au baptême d’eau, mais le baptême de feu le détruit, car il « brûlera la paille dans un feu qui ne s’éteint point » (Matthieu 3 v. 12). Tant que le feu ne vint pas les purifier, les disciples, qui faisaient des miracles et qui contemplèrent la gloire de sa résurrection, ne purent rien prêcher à propos de la croix. « O Dieu, envoie-nous une prédication prophétique qui sonde les cœurs et qui brûle à vif ! Envoie-nous une race de prédicateurs-martyrs, des hommes avec un fardeau, courbés, ployés et brisés sous la vision du jugement imminent et du sort des impénitents dans un enfer sans fin ! »

 

Leonard Ravenhill - 1907-1994

Pourquoi la saine doctrine est insupportable
pour de nombreux croyants ?

« Pour toi, dis les choses qui sont conformes à la saine doctrine » (Tite 2 v. 1).

Entre autres, à cause du nouvel impératif de beaucoup de chrétiens : « Évitons d’offenser qui que ce soit par nos convictions ou par un style de vie décalé. Si nous proclamons ouvertement que Jésus est le seul médiateur entre Dieu et les hommes ; que tout le message est intangible ; que la repentance et la conversion à Christ sont une nécessité ; que la Bible reste la norme de la morale sexuelle ; que nous devons être crucifiés au monde, etc.., nous allons passer pour des bigots sans cœur et des misanthropes.

Les influenceurs libéraux et progressistes jouent de l’épouvantail de la réprobation publique. Ils s’en servent comme d’un levier pour faire basculer les églises dans leurs vues « religieusement correctes ». Pour vendre leur théologie alternative, ils s’appuient volontiers sur des récits bibliques choisis, tel celui de la femme adultère (Jean 8). Cet épisode exploité pour démontrer que Jésus ne réglait pas du tout les litiges en s’appuyant sur la loi de Moïse. Sa compassion à l’égard des coupables (« Je ne te condamne pas non plus ») impliquerait que Jésus avait renoncé à condamner le péché comme tel. Or, un examen sérieux de cette rencontre (« Va, et ne pèche plus ! ») et du contexte (Jean 7 v. 7 ; 15 v. 18 à 25) démontre que ces thèses sont inconsistantes.

C’est précisément parce que Christ, par ses œuvres et par ses paroles, a mis en évidence le péché des hommes que ces derniers l’ont crucifié. Veillons à ne pas défigurer le message biblique sous l’influence de ces fâcheux bergers. Gardons nous de citer l’Écriture pour dénoncer certains scandales, tout en minimisant ce qu’elle dit de nos fautes personnelles ou de nos attitudes coupables. Peu importe que l’opposition devienne toujours plus acharnée et plus constante. Nous devons prendre position pour la vérité joyeusement, avec grâce, communiquer son message aux autres avec amour et nous efforcer de la vivre personnellement au jour le jour par la puissance du Saint-Esprit : «  Si quelqu'un parle, que ce soit comme annonçant les oracles de Dieu... » (1 Pierre 4 v. 11).

 

Claude-Alain Pfenniger

Le brisement.

« Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... » (Esaie 53 v. 10).

Qu'est-ce que le réveil ? C'est simplement la vie du Seigneur Jésus répandue dans le cœur des hommes, Christ est toujours vainqueur.Tout ce que nous avons à faire, de notre côté, c'est de mettre au point nos relations avec lui, afin de démontrer sa puissance dans notre cœur, notre vie, notre service ; ainsi, sa vie victorieuse nous remplira et débordera sur les autres. Voilà le réveil dans son essence.

Cependant, si nous voulons connaître ces justes rapports avec lui, il faut tout d'abord que notre volonté propre soit brisée et soumise à la sienne. Le brisement, c'est le commencement du réveil. C'est un chemin douloureux, humiliant, mais c'est le seul chemin. « Non plus moi, mais Christ » (Galates 2 v. 20). Le Seigneur Jésus ne saurait vivre en nous pleinement, ni se révéler par nous, tant que notre « moi » orgueilleux n'est pas brisé. Cela signifie simplement que ce moi, dur et intraitable, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se soumette enfin à la volonté de Dieu, admette ses fautes, abandonne sa volonté propre et ses droits, et renonce à sa propre gloire, afin que Jésus le possède et soit tout en lui. En d'autres termes, être brisé, c'est mourir à soi-même sous tous les rapports.

Si nous considérons honnêtement notre vie chrétienne, nous verrons combien ce moi occupe de place en nous. C'est si souvent lui qui s'efforce de vivre cette vie chrétienne. C'est bien souvent le moi qui veut servir Christ. Et c'est toujours lui qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète ; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, renfermé...

Oui, vraiment, nous avons besoin d'être brisés. Dieu ne peut guère agir en nous tant que le moi occupe le poste de commandement, car tous les fruits de l'Esprit énumérés dans l'épître aux Galates chapitre 5, et dont Dieu désire nous remplir, sont l'opposé de l'esprit dur et insoumis qui habite en nous, et ne peuvent se manifester que si ce dernier est crucifié. De fait, la seule vie susceptible de plaire à Dieu est de remporter toujours la victoire, c'est sa vie jamais la nôtre, quels que soient nos efforts. De même que notre vie centrée sur nous-mêmes est exactement à l'opposé de celle de Christ, de même nous ne pourrons être remplis de la sienne qu'à la seule condition d'accepter que Dieu fasse constamment mourir la nôtre. C'est ici qu'intervient notre choix.

 

Roy Hession - 1908-1992

Attendre n’est jamais facile.

« ...comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre... » (Actes 1 v. 4).

Tout un livre, dans le nouveau testament, est consacré aux actes des apôtres, mais, chose remarquable, le livre commence dans l’inaction totale. C’est une sorte de souffrance, de renoncement personnel, d’autant plus aigüe que nous sommes entourés de dangers, de besoins. Il y a des pressions financières, un monde à évangéliser, une vie conjugale à sauver, un monde qui nous observe et auquel il faut bien montrer que ce christianisme que nous professons est authentique. Cependant, après une expérience personnelle extrêmement intense auprès de Jésus trois années durant, après avoir été instruits sur le royaume pendant quarante jours par le Seigneur ressuscité, voilà qu’il était demandé aux disciples d’attendre.

Jésus le savait bien : La tâche qui les attendait était trop importante pour qu’ils s’en acquittent en comptant sur leurs connaissances et sur leur expérience. Il leur dit d’attendre une puissance, moins pour pouvoir « donner leur témoignage » que pour être des témoins (Actes 1 v. 8). Cette nécessité d’être est toujours plus importante et plus exigeante que la nécessité de faire.

Jésus a instruit ses disciples au sujet du Royaume pendant autant de jours que la pluie tomba lors du séjour de Noé dans l’arche. Ecouter Jésus en personne enseigner sur le royaume, c’est peut-être moins une école qu’un baptême, par lequel toutes nos idées sur le Royaume, sur l’église et sur le témoignage sont submergées sous les eaux et évacuées. Si nous pouvions recevoir cet enseignement-là, nous serions bien plus disposés à attendre : nous serions incapable de faire autre chose que d’attendre la puissance d’en haut.

 

Arthur Katz et Paul Volk - « L'Esprit de vérité »

Le véritable Évangile.

« ....la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde » (Galates 6 v. 14).

Nous avons impérativement besoin de retrouver le véritable Evangile : non pas un Dieu « Maître d'hôtel » à notre service, mais nos vies entièrement livrées entre ses mains dans une pleine confiance, dans une totale dépendance. Mais le gros problème, c'est qu'il y a du laxisme chez beaucoup de chrétiens : on obéit quand cela ne nous dérange pas trop, quand cela ne touche pas à nos droits, à notre liberté, à notre indépendance. Il ne sert à rien de parler d'engagement, de consécration, ou de vouloir être au service de Dieu si nous ne sommes pas prêts dans notre vie chrétienne à envisager la possibilité de rencontrer les problèmes les plus difficiles à résoudre ! Si nous espérons tirer le plus grand profit de la vie présente, au même titre que les païens, c'est que nous n'avons rien compris. L'apôtre Paul pouvait dire : « C'est par beaucoup de tribulations qu'il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Actes 14 v. 22).

Dieu a besoin d'un peuple capable de se discipliner, d'endurer l'ardeur de la chaleur de l'épreuve quand elle vient, ou l'intensité du froid face à l'horreur, ou encore d'endurer la faim quand il y a privation de nourriture, et de ne pas se laisser assoupir par l'abondance quand il y a abondance. Dieu a besoin d'un peuple qui soit fort pour qu'il se laisse former, pas d'un peuple qui refuse toute contrainte !

L'Esprit de Dieu cherche des gens de tous âges, qui acceptent d'abdiquer de tous leurs droits pour laisser Jésus-Christ régner sur eux, des personnes attentives, disponibles, qui acceptent la formation de Dieu. Oui, Dieu cherche des personnes qui acceptent de se détacher du monde, qui prennent du temps pour prier et méditer, des personnes qui sont prêtes pour la pluie de l'arrière-saison.

 

Pierre Truschel - 1940-2003

Grâce à l'affliction.

« Lorsqu'il fut en particulier, ceux qui l'entouraient avec les douze l'interrogèrent » (Marc 4 v. 10).

Quand Dieu nous a fait enfin atteindre la solitude, grâce à l'affliction, au désespoir, à l'épreuve, à la maladie, par la rupture d'une vieille amitié ou la formation d'une amitié nouvelle ; quand enfin nous sommes seuls, absolument seuls, brisés et confondus, alors il commence à nous expliquer ce qu'il faut que nous sachions. Considérez la manière dont Jésus faisait l'éducation des douze. Ils lui posaient bien plus de questions que la foule. Ils le pressaient de questions, et lui ne se lassait pas de leur répondre. Mais ils n'ont vraiment compris qu'après avoir reçu le Saint-Esprit.

« Mais le consolateur, l'Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jean 14 : 26).

Si vous marchez avec Dieu, la seule chose qui vous apparaît clairement, la seule chose dont Dieu veut que vous la voyiez clairement, c'est la manière dont il s'y prend pour conduire votre âme. Quant aux tristesses, quant aux perplexités de votre prochain, tout cela n'est pour vous que pénombre et mystère. Nous nous imaginons que nous savons où est tel ou tel de nos frères, jusqu'à ce que Dieu nous administre, comme une noire potion, la vision de notre propre corruption.

Il y a en nous d'épaisses couches d'obstination et d'ignorance que le Saint-Esprit peut seul nous révéler, et il ne peut le faire tant que Jésus ne nous a pas là, devant lui, seul à seul. Regardez bien : êtes-vous parvenu à cette solitude, ou bien votre esprit est-il sans cesse occupé de mille futilités encombrantes, relatives à votre santé, à votre extérieur, à vos petites activités, soi-disant au service de Dieu ? Jésus ne peut rien nous expliquer, tant que nous n'avons pas fait taire tout ce tintamarre, tant qu'il n'est pas seul avec nous.

 

Oswald Chambers - 1874-1917

L’Esprit oui, mais pas sans la Parole.

« Fortifie toi seulement et aie bon courage, en agissant fidèlement selon toute la loi… ne t'en détourne ni à droite ni à gauche… Que ce livre de la loi ne s'éloigne point de ta bouche ; médite le jour et nuit, pour agir fidèlement selon tout ce qui y est écrit… » (Josué 1 v. 7 et 8).

Le chemin le plus difficile, celui qui nous mène aux plus rudes combats, celui qui n’est que le chemin de la victoire et du repos, qui nous fait avancer profondément dans la connaissance de Dieu, c’est le chemin dans lequel nous sommes en pleine communion avec la Parole Dieu. C'est Elle, vivifiée par le Saint-Esprit, qui est la source de toute joie ; ce sont les arrhes et l’avant-goût du bonheur éternel et infini. L’Éternel exhorte Josué à l’étude assidue de ce Livre de la loi, « c'est alors que tu auras du succès dans tes entreprises, c'est alors que tu réussiras » (Josué 1 v. 8).

Voilà donc les deux grands principes de la vie chrétienne et de l’activité spirituelles : l° La présence assurée de la toute puissance de Dieu, de sorte que rien ne pourra subsister devant son serviteur ; 2° la réception de sa Parole ; l’obéissance et la soumission à sa Parole ; l’étude assidue de sa Parole, la prenant pour guide absolu du chemin, ayant le courage de le faire sans contestation aucune, à cause de la promesse et de l’exhortation de Dieu.

En un mot, l’Esprit et la Parole sont le tout de la vie spirituelle. Munie de cette force, la foi va en avant, fortifiée par la parole encourageante de notre Dieu. Dieu a un chemin dans le monde où Satan ne peut nous atteindre : « Regarde et fait d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne » (Exode 25 v. 40).
C’est le chemin où Jésus a marché. Satan est le prince de ce monde, mais il y a un chemin divin pour le traverser et il n’y en a pas d’autre. C’est là qu’est la puissance de Dieu. La Parole en est la révélation. Ce fut ainsi que le Seigneur lia l’homme fort.

 

John Nelson Darby - 1800-1882

Un esprit brisé.

« Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c'est un esprit brisé : O Dieu ! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit » (Psaume 51 v. 17).

Il existe deux erreurs à éviter : la dictature et l'absence de loi. Les églises non organisées permettent généralement un lien plus étroit dans la communion fraternelle que celles qui sont organisées. Les sectes commencent généralement par un effort honnête à préserver et restaurer quelque vérité perdue de longue date, mais elles finissent dans la division. L'histoire se répète. Aucune institution religieuse n'a jamais pu se rétablir après avoir perdu son « premier amour ». Ressembler à Jésus est la norme que Dieu a établie pour nous. Si le ciel est réel, nous devrions le vivre, cela produira la Pentecôte. L'esprit humain est trop souvent dominateur, tandis que l'amour et l'humilité sont vêtus de loques et sont assis sur le bord de la route en train de mendier. Le péché et la chair tueront toute Pentecôte.

Nous avons besoin de la sainteté du cœur. C'est une erreur vitale que de substituer la lumière à la chaleur. « La connaissance enfle, mais l'amour édifie » (1 Corinthiens 8 v. 1). Relisons 1 Corinthiens 13 une fois encore. La foi obtient tout, l'amour est ce qui fonctionne le mieux, l'humilité est ce qui nous garde le mieux.

La vision de Dieu vient chez les hommes humbles. Celui qui cherche à laisser son empreinte et à faire des choses sublimes va à l'échec. Celui qui se pose lui-même en conscience est un perdant. Laissez l'égo faire intrusion et tout se corrompt. L'excellence est proportionnelle à l'oubli de soi. Celui qui se nourrit de compliments a perdu Dieu. La conscience de soi-même doit partir. Nous sommes trop conscients d'autrui, nous avons besoin de la conscience de Dieu. L'infaillibilité, et non l'humilité, donne lieu à des créatures déchues. L'infaillibilité est le sommet que Satan tend comme proposition à l'homme. Nous devons expérimenter la plus profonde repentance et l'humilité ainsi que nos propres fragilité et faiblesse avant de connaître la force de Dieu. Les armes qui dégainent disparaissent hors de vue après l'éclat du feu, de la même façon devons-nous aussi passer par le feu, pour notre sécurité. Nous avons besoin d'être brisés.

 

Frank Bartlemen - 1871-1935

Froid ou bouillant ?

« Puisses-tu être froid ou bouillant ! » (Apocalypse 3 v. 15).

Le zèle est un élément contagieux mais pas populaire. Nos pères prenaient leur thé brûlant ; nous le prenons, quant à nous, glacé. Le christianisme glacé est plus populaire et a plus de saveur que le thé glacé. Nous pouvons supporter dans nos églises juste assez de chaleur pour calmer les frissons, mais pas plus, sinon cela devient offensif. Nous avons ajouté de bonnes choses dans nos prédications, mais celles-ci ne remédieront pas au manque de ferveur. Une flamme tremblotante détruit les forces agressives vitales dans la vie de l'Eglise. Dieu doit être représenté par une Eglise remplie de feu ou alors il n'est pas représenté véritablement. Dieu est entièrement en feu, et l'Eglise, si elle était comme lui, doit aussi être enflammée d'un grand et éternel intérêt pour la religion. Christ était aussi loin que possible de l'excitation nerveuse, tout à fait à l'opposé du zèle bruyant et intolérant, et pourtant le zèle de la Maison de Dieu le consumait.

Le manque d'ardeur dans la profession ou l'action chrétienne est un signe certain d'un manque de profondeur et d'intensité. Le manque de feu est un signe certain d'un manque de la présence de Dieu. Dieu peut tolérer beaucoup de choses relatives à l'infirmité ou à l'erreur. Il peut pardonner pleinement quand quelqu'un est repentant, mais deux choses lui sont intolérables, ce sont la fausseté et la tiédeur : « Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3 v. 15 et 16).

Le feu est le moteur qui anime la vie chrétienne. Les principes chrétiens qui ne sont pas oints de feu n'ont ni force, ni parfum. La flamme constitue des ailes avec lesquelles la foi effectue son ascension, et la ferveur est l'âme de la prière. Elle s'embrase dans le feu. Le christianisme ne peut s'accommoder de rien si ce n'est d'une flamme faible. Le caractère chrétien a besoin de s'affirmer dans le feu. Le manque de chaleur produit plus d'infidèles que le manque de foi. Ne pas être ardemment enflammé pour les choses célestes, c'est ne pas les vouloir du tout. Les âmes enflammées sont celles qui remportent des victoires dans le combat céleste.

 

E.M. Bounds - 1835-1913

Connaître Dieu que par l’Esprit Saint.

« ...Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies... » (Ésaïe 55 v. 8).

Nous sommes dans une longue période, au cours de laquelle l’Église évangélique s’est précipitée sur la psychologie pour avoir une certaine aide. Ne sachant pas que la psychologie chrétienne ne dispose d’aucune technique pour sonder tout ce qui, dans le christianisme, relève de la sphère divine. Il y a une énorme différence entre la connaissance intellectuelle au sujet de Dieu et la connaissance révélée par l’Esprit.

Il est possible d’avoir grandi dans une église, d’avoir suivi l'école du dimanche, de s’être soumis, dans les limites du raisonnable, à tous les rites, pratiques et cérémonies existants. Mais quand nous avons fait tout cela, nous pouvons ne pas connaître Dieu du tout. Dieu, en effet, ne peut se connaître au moyen de toutes ces choses extérieures. Nous sommes aveugles et empêchés de voir, car l’homme ne peut connaître les choses de Dieu, si ce n’est par l’Esprit de Dieu.

Le Saint-Esprit a dit, par l’intermédiaire de Paul : « …personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 11). Dieu se connaît lui-même, et le Saint-Esprit connaît Dieu parce que le Saint-Esprit est Dieu ; et aucun homme ne peut connaître Dieu que par l’Esprit Saint. L’homme qui ne tient aucun compte de cette vérité exclut totalement les choses spirituelles de sa compréhension.
Dieu nous a donné un esprit pour le comprendre, lui, et une intelligence pour comprendre la théologie, cela fait toute une différence ! « Dieu nous les a révélées par l’Esprit » (1 Corinthiens 2 v. 10).

Les choses spirituelles ne peuvent se comprendre par l’œil, ni par l’oreille, et elles ne peuvent pas même être comprises par l’intelligence. C’est le Saint-Esprit qui les révèle, « car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 10).

 

Aiden W. Tozer - 1897-1963

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