Édification Chrétienne"Les Anciens Sentiers"
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Le brisement.
« Il a plu à l'Eternel de le briser par la souffrance... » (Esaie 53 v. 10).
Qu'est-ce que le réveil ? C'est simplement la vie du Seigneur Jésus répandue dans le cœur des hommes, Christ est toujours vainqueur.Tout ce que nous avons à faire, de notre côté, c'est de mettre au point nos relations avec lui, afin de démontrer sa puissance dans notre cœur, notre vie, notre service ; ainsi, sa vie victorieuse nous remplira et débordera sur les autres. Voilà le réveil dans son essence.
Cependant, si nous voulons connaître ces justes rapports avec lui, il faut tout d'abord que notre volonté propre soit brisée et soumise à la sienne. Le brisement, c'est le commencement du réveil. C'est un chemin douloureux, humiliant, mais c'est le seul chemin. « Non plus moi, mais Christ » (Galates 2 v. 20). Le Seigneur Jésus ne saurait vivre en nous pleinement, ni se révéler par nous, tant que notre « moi » orgueilleux n'est pas brisé. Cela signifie simplement que ce moi, dur et intraitable, qui se justifie, défend ses droits et cherche sa propre gloire, se soumette enfin à la volonté de Dieu, admette ses fautes, abandonne sa volonté propre et ses droits, et renonce à sa propre gloire, afin que Jésus le possède et soit tout en lui. En d'autres termes, être brisé, c'est mourir à soi-même sous tous les rapports.
Si nous considérons honnêtement notre vie chrétienne, nous verrons combien ce moi occupe de place en nous. C'est si souvent lui qui s'efforce de vivre cette vie chrétienne. C'est bien souvent le moi qui veut servir Christ. Et c'est toujours lui qui s'irrite, éprouve de l'envie, de la rancune, critique et s'inquiète ; c'est encore lui qui est dur et intolérant à l'égard des autres, timide, satisfait de lui-même, renfermé...
Oui, vraiment, nous avons besoin d'être brisés. Dieu ne peut guère agir en nous tant que le moi occupe le poste de commandement, car tous les fruits de l'Esprit énumérés dans l'épître aux Galates chapitre 5, et dont Dieu désire nous remplir, sont l'opposé de l'esprit dur et insoumis qui habite en nous, et ne peuvent se manifester que si ce dernier est crucifié. De fait, la seule vie susceptible de plaire à Dieu est de remporter toujours la victoire, c'est sa vie jamais la nôtre, quels que soient nos efforts. De même que notre vie centrée sur nous-mêmes est exactement à l'opposé de celle de Christ, de même nous ne pourrons être remplis de la sienne qu'à la seule condition d'accepter que Dieu fasse constamment mourir la nôtre. C'est ici qu'intervient notre choix.
Roy Hession - 1908-1992