L’Eglise primitive et le mariage.2

L’Eglise primitive et le mariage.2

Depuis le temps de Jésus et des apôtres, et à part quelques exceptions mineures, l’Eglise primitive a fait preuve d’une remarquable unanimité en ce qui concerne l’enseignement sur le mariage, le divorce et le remariage.

 

 

 

 

 

Il est important de savoir quel était cet enseignement.

Nous avons déjà étudié, dans un précédent article sur ce blog (« Le couple selon Dieu ») quel était l’enseignement de Christ et des apôtres concernant le mariage, le divorce et le remariage. Il nous a semblé important d’étudier à présent ce que l’Eglise primitive enseignait sur ces sujets. Aujourd’hui, les enseignements et les points de vue peuvent différer considérablement. Qu’en était-il alors ?

Dans les tout premiers siècles de l’Eglise, et jusqu’au quatrième siècle environ, il n’existait pas cette grande variété de dénominations chrétiennes que nous connaissons aujourd’hui. Tous les Chrétiens avaient conscience d’appartenir au même Corps. Après le quatrième siècle, suite à « l’officialisation » de l’Eglise de Rome et à la constitution d’une Eglise d’Etat, après la conversion de l’Empereur Constantin, on assista à la formation de groupes chrétiens autonomes, comme les Vaudois, soucieux de demeurer fidèles aux enseignements de la Parole de Dieu.

L’unité initiale de l’Eglise favorisait la généralisation et l’acceptation des doctrines fondamentales de la foi chrétienne. Pourtant, de nombreuses hérésies se sont régulièrement manifestées, mais il s’est toujours levé de vaillants défenseurs de la foi orthodoxe, qui ont toujours été reconnus comme tels par tous ceux qui étaient épris de Vérité, et par l’Eglise dans son ensemble.

Ce qui doit être immédiatement remarqué, c’est la quasi-unanimité des enseignements de l’Eglise des premiers siècles en ce qui concerne le mariage, le divorce et le remariage des divorcés. L’Eglise du début avait des convictions, et enseignait clairement ses convictions. Et ses convictions étaient celles de Christ et de Ses apôtres, telles qu’elles sont exposées dans la Parole de Dieu. L’Eglise primitive n’aurait jamais osé enseigner autre chose que ce que le Seigneur Lui-même et Ses apôtres avaient enseigné. Toutefois, on peut remarquer qu’à mesure que les temps apostoliques s’éloignaient, de plus en plus d’aménagements et de compromis ont été acceptés dans l’Eglise, le plus souvent pour des raisons pratiques.

Nous étudierons tout d’abord les enseignements particuliers de huit théologiens et docteurs remarquables de l’Eglise primitive, en ce qui concerne le mariage, le divorce et le remariage. Nous verrons ensuite de quelle manière ces enseignements ont commencé à être corrompus, pour aboutir à la confusion actuelle.

Nous ne pouvons pas, dans le cadre de cette brève étude, exposer en détail les enseignements de ces grands docteurs de l’Eglise. Mais nous nous en tiendrons au domaine qui nous intéresse, et aux grands principes fondamentaux qu’ils défendaient avec force.

 

Hermas.

Hermas a été contemporain des derniers apôtres de Jésus-Christ. Il a vécu à la fin du premier siècle et au début du second. Il a beaucoup insisté sur la pureté du mariage dans l’ouvrage qu’il a écrit vers l’an 90, intitulé « Le Pasteur. » Voici ce qu’il enseignait :

Si un mari a une femme adultère, il doit se séparer d’elle, si elle ne veut pas se repentir, afin de ne pas participer à sa souillure. Mais il doit rester seul. S’il se remarie, lui aussi commet un adultère.
Si son épouse se repent, le mari doit la reprendre avec lui. S’il ne veut pas pardonner à sa femme repentante, il commet un grand péché.
Mari et épouse doivent être traités de la même manière.
Celui qui épouse un veuf ou une veuve ne pèche pas. Mais la veuve ou le veuf qui décide de rester seul acquiert une gloire spirituelle plus grande auprès du Seigneur.

(« Le Pasteur » d’Hermas, 4 : 1-10).

 

Justin Martyr (100-165).

Il fut chargé par les églises de défendre le Christianisme devant l’Empereur Romain et le Sénat de Rome. Il a écrit un ouvrage célèbre, « L’Apologie des Chrétiens. » Voici ce qu’il enseignait :

Convoiter un homme ou une femme dans son cœur est déjà commettre le péché d’adultère. Dieu juge les motivations et les intentions des cœurs.
Tous ceux qui épousent un homme ou une femme divorcés commettent un adultère.
Tout remariage, alors que le conjoint est encore vivant, constitue un adultère.
Les Chrétiens ne doivent tenir aucun compte de la loi des hommes, dès lors qu’elle viole la Loi de Dieu. Si la loi des hommes permet le remariage, la Loi de Dieu ne le permet pas.

(1re Apologie : 15).

 

Clément d’Alexandrie (150-vers 216).

C’est un théologien grec qui mourut martyr. Voici ce qu’il enseignait :

Les Ecritures encouragent le mariage.
L’union du mariage est permanente et dure toute la vie. Personne ne peut briser cette union.
La seule raison biblique légitime pour un divorce est l’adultère d’un conjoint. Tout divorce pour n’importe quel autre motif est interdit.
Tout remariage alors que le conjoint précédent est encore vivant est un adultère, et reste formellement interdit par l’Ecriture.
Un homme qui divorce de sa femme la corrompt et la viole, car il l’expose à se remarier et à commettre un adultère. Elle ne peut se remarier que si son mari meurt.
Celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère. Il pèche non seulement contre son épouse encore vivante, mais aussi contre Dieu, car il empêche la restauration de son premier mariage. Cela est aussi valable pour celle qui épouse un divorcé.
Le conjoint divorcé doit rester seul, et s’efforcer de restaurer son mariage brisé, s’il est possible.

(Ecrits divers 2 : 23-145 : 3).

 

Origène (185-Vers 254).

Ce grand théologien fut très prolifique. Il a beaucoup lutté contre les hérésies. Il est mort à la suite des tortures qu’il a subies. Voici ce qu’il enseignait :

Un homme qui divorce de sa femme, sans que celle-ci soit adultère, la pousse à devenir adultère si elle se remarie, et l’homme qui l’épousera commettra aussi un adultère.
Le mariage dure tant que les époux sont vivants.
Tant que les conjoints sont vivants, tout remariage de l’un d’eux constitue un adultère.
Toute relation sexuelle entre un homme et une femme remariés après un divorce doit être considérée comme une relation adultère, et confessée comme un péché.
Tout remariage, même légal selon la loi des hommes, ne peut jamais être considéré comme un mariage devant Dieu. Ce n’est qu’un adultère déguisé.

(Commentaires sur Matthieu : 14).

 

Basile le Grand (329-379).

Né à Césarée et élevé à Athènes, il fut l’un des plus grands docteurs de l’Eglise. Il fut un grand défenseur de la foi. Voici ce qu’il enseignait :

Quand un homme quitte sa femme, et que celle-ci se remarie, il pousse sa femme à commettre un adultère.
Quand une femme épouse un homme divorcé, elle est coupable d’adultère. Elle est coupable d’avoir épousé le mari légal d’une autre femme, et d’avoir privé cette femme de son mari.
Une relation adultère ne concerne pas seulement un acte sexuel isolé. Mais tant qu’une relation adultère persiste, elle doit être considérée comme un adultère permanent.
Une femme abandonnée par son mari doit rester seule et ne pas se remarier. Toutefois, Basile reconnaît que cette femme peut parfois avoir des excuses si elle se remarie, et recommande de ne pas la condamner.
Une femme abandonnée par son mari, et qui a une relation sexuelle avec un autre homme, commet un adultère. Ceci est aussi valable pour l’homme qui est abandonné par sa femme.
C’est un péché grave pour une femme de prendre le mari d’une autre femme. Elle doit être considérée comme adultère. Il en est de même pour un homme qui prend l’épouse d’un autre homme. Il commet un adultère.

(Amphilochius : 199).

 

Ambroise de Milan (340-397).

Il est considéré comme l’un des quatre principaux docteurs de l’Eglise primitive. Il a été à l’origine de la conversion de Saint Augustin. Voici ce qu’il enseignait :

L’acte sexuel est réservé au couple marié.
Tout acte sexuel en dehors du mariage est un péché.
Dieu interdit de divorcer pour se remarier.
Il est interdit pour un homme ou une femme de se remarier, tant que son conjoint est encore vivant.
Il est faux de dire que le divorce est un droit. Même si la loi des hommes le permet, Dieu l’interdit formellement.
Tous ceux qui choisissent la loi des hommes et qui rejettent la Loi de Dieu devraient plutôt craindre le jugement de Dieu. Ils n’ont pas la crainte de Dieu.
Tous les conducteurs de l’Eglise devraient connaître la Parole du Seigneur et lui obéir, sous peine de conséquences graves.
L’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni.
Le fait de se convertir au Seigneur permet de recevoir le pardon des péchés passés, mais ne nous dispense pas d’obéir ensuite aux commandements de Dieu.

(Sur les devoirs du clergé : 1 : 257 et 3 : 89 – Abraham : 1 : 57-59 – Commentaire de Luc : 8 : 5).

 

Jérôme (347-vers 420).

C’est lui qui a traduit la Bible en Latin (La Vulgate). Il a beaucoup lutté contre les hérésies. Voici ce qu’il enseignait :

Le Seigneur interdit dans Sa Parole le divorce et le remariage.
Les Chrétiens doivent cesser de se trouver des excuses pour divorcer et se remarier. Aucune de ces excuses ne sera acceptée par le Seigneur. Et aucune ne doit être acceptée, si nous voulons mettre en pratique la Parole de Dieu dans notre vie personnelle.

(Lettre : 55-58).

 

Augustin (354-430).

Il est considéré comme le plus grand théologien depuis le temps des apôtres de Jésus-Christ, et jusqu’à la Réforme. Voici ce qu’il enseignait :

Aucun de ceux qui divorcent et se remarient ne peut prétendre être dans la volonté de Dieu, ni éviter le péché d’adultère.
Le remariage d’un(e) divorcé(e) est toujours un adultère.
Le remariage n’est jamais permis, même en cas d’adultère, de fornication et d’impureté sexuelle du conjoint. Ceux qui épousent un(e) divorcé(e) commettent donc toujours un adultère.
Tout divorcé remarié est considéré par Dieu comme toujours marié au conjoint précédent, tant que celui-ci est en vie. La loi des hommes n’a aucune valeur devant Dieu. Toute relation sexuelle entre divorcés remariés est donc un péché d’adultère aux yeux du Seigneur et de l’Eglise. C’est une désobéissance flagrante à la Parole de Dieu. Il faut demeurer dans la chasteté et l’abstinence.
Il est possible de divorcer si le conjoint est coupable d’adultère, mais le conjoint innocent doit demeurer seul, tant que l’autre conjoint est vivant. Seule la mort peut rompre le lien du mariage.
Il est formellement interdit à un homme qui n’a jamais été marié d’épouser une femme divorcée, dont le conjoint serait encore vivant. Il serait coupable d’adultère. Cela est aussi valable pour une femme qui n’a jamais été mariée. Il lui est interdit d’épouser un homme divorcé dont la femme serait encore vivante. Elle serait aussi coupable d’adultère.
Le remariage après un divorce ne sera jamais admis par Dieu. Affirmer le contraire serait admettre les superstitions adultères d’un autre dieu que Celui que nous servons.

 

 

Ceux que l’on a appelés les « Pères de l’Eglise » n’étaient pas toujours d’accord, sur tous les points de la doctrine chrétienne. Mais une étude comparative de leurs enseignements sur le mariage, le divorce et le remariage, nous révèle une vérité fondamentale : Les grands théologiens et docteurs du passé ont exprimé une quasi-unanimité en ce qui concerne la doctrine biblique du mariage, du divorce et du remariage. Pendant des siècles, les Chrétiens ont donc vécu au bénéfice de cet enseignement.

Voici, pour résumer, les principes fondamentaux sur lesquels tous étaient d’accord :

Le mariage est une alliance pour la vie, que seule la mort de l’un des conjoints peut briser.
Les relations sexuelles sont réservées au couple marié.
Le divorce ne peut être admis que pour une seule raison : l’adultère, la fornication ou l’impureté sexuelle de l’un des conjoints.
Le remariage n’est jamais approuvé. Il est considéré comme un adultère.
Tout mariage avec un conjoint déjà divorcé constitue aussi un adultère.

Cet enseignement fondamental a été reconnu comme le seul acceptable dans l’immense majorité des églises chrétiennes, depuis les temps apostoliques, et jusqu’à l’époque de la Réforme, au début du seizième siècle. On peut donc dire que, pendant quinze siècles, depuis Christ et les apôtres, l’enseignement de l’Eglise concernant le mariage a été, dans son ensemble, remarquablement unanime et constant.

Toutefois, au cours des siècles, même si les grands principes continuaient à être affirmés, on a pu assister à un certain assouplissement des pratiques pastorales. Le remariage des divorcés continuait à être condamné, mais il a fini par être « toléré » dans certaines circonstances strictement définies. On admettait que l’affirmation de la « loi éminente » n’excluait pas que l’on puisse établir certaines règles laissant une part d’indulgence. C’est ainsi que certains docteurs les plus tardifs, en particulier Basile et même Augustin, au quatrième siècle, tout en affirmant vigoureusement les principes de base, ont pu admettre que, dans certains cas précis, un conjoint injustement abandonné pouvait être autorisé à se remarier. Ces dispositions indulgentes ont été cependant interprétées par d’autres docteurs comme des compromis par rapport à la Parole de Dieu.

 

 

 

La raison principale de cette situation ne peut être attribuée qu’à l’apostasie de la fin des temps, prophétisée par le Seigneur et Ses apôtres. En raison de cette apostasie généralisée, l’ennemi a progressivement étendu sa zone d’influence, au point d’infecter actuellement toute l’Eglise visible. On a fini par renier presque complètement la puissance de la croix de Christ, qui seule nous permet de vaincre le péché et la convoitise de la chair, et de marcher ensuite d’une manière digne du Seigneur.

Il est intéressant de savoir à partir de quel moment, et de quelle manière, les premiers véritables germes d’erreur et de mensonge ont commencé à être semés dans l’Eglise et dans le champ du Seigneur. Nous l’avons vu, divers compromis avaient déjà été progressivement admis dans les pratiques pastorales, mais la doctrine de base restait ferme. Il faut atteindre le seizième siècle et les débuts de la Réforme pour voir les Humanistes s’en prendre directement à l’autorité des Ecritures et aux grands principes de la doctrine biblique.

Il faut aussi ajouter que les premiers Réformateurs Protestants se méfiaient profondément de toutes les doctrines enseignées par l’Eglise Catholique. Ils ont lutté avec raison contre toutes les erreurs et les hérésies qui avaient été acceptées par l’Eglise de Rome. Toutefois, celle-ci était restée fidèle aux enseignements apostoliques concernant le mariage, le divorce et le remariage. Cette méfiance des Réformateurs à l’égard des enseignements du Catholicisme a sans doute incité certains d’entre eux à prendre des libertés par rapport à la théologie biblique du mariage, du divorce et du remariage.

Le grand humaniste Erasme de Rotterdam (1469-1536), célèbre dans l’Europe entière, fut le premier érudit de stature internationale à introduire des germes de corruption dans la pure doctrine biblique du mariage. Dans son désir de plaire au Roi Henry VIII d’Angleterre, qui n’hésita pas à se séparer de l’Eglise Catholique pour pouvoir divorcer librement, Erasme commença à modifier la théologie du mariage et du remariage. Il ne peut toutefois pas être considéré comme un véritable théologien, mais plutôt comme un Humaniste déguisé en théologien.

Erasme avait déjà vivement critiqué les excès et les erreurs de l’Eglise Catholique. Mais il souhaitait pourtant rapprocher les Catholiques et les Réformateurs. Pour cela, il a décidé d’avoir recours au compromis, plutôt que de défendre la pure doctrine biblique. Il a donc jugé préférable de ne pas puiser toute son inspiration dans la source pure de la Parole de Dieu.

Les enseignements d’Erasme ont donc plutôt jeté la confusion dans le camp de ceux qui voulaient rester fidèles aux Ecritures. Erasme enseignait que chacun devait interpréter lui-même « l’éthique élevée » de l’Evangile, et que l’on devait avoir recours à la Raison humaine pour interpréter « rationnellement et raisonnablement » les Ecritures et la Tradition. Erasme préconisait donc une interprétation « plus large et plus spirituelle » de la Bible, sans chercher à adopter des positions trop rigides et trop légalistes, de nature à créer des divisions inutiles entre Chrétiens, ou à mettre sur eux des fardeaux qu’ils ne pourraient pas supporter. Erasme affirmait aussi que l’on pouvait être Chrétien sans s’efforcer à tout prix de vouloir mener une vie absolument sainte.

 

 

Erasme a donc commencé à enseigner que le lien du mariage n’était pas permanent. Il fut rejeté par la plupart des théologiens Catholiques et Protestants, mais le mal était fait.

Martin Luther (1483-1546), contemporain d’Erasme, a été influencé par l’autorité et l’esprit persuasif de ce dernier. Luther finit par admettre lui aussi que le lien du mariage pouvait être rompu, en cas d’adultère de l’un des conjoints. Puis il alla plus loin, et admit que le conjoint innocent pouvait se remarier, dans certaines conditions. Il devait plus tard regretter cette erreur, dont les conséquences à long terme devaient être désastreuses pour toutes les Eglises issues de la Réforme.

Toutefois, malgré le compromis de Luther, la grande majorité des dénominations Protestantes et Evangéliques a continué à enseigner la sainteté du mariage et l’impossibilité du remariage des divorcés, jusqu’au milieu du XX° siècle.

A partir des années 50, de plus en plus de responsables Protestants et Evangéliques ont délibérément rejeté la prohibition du remariage des divorcés, notamment en cas d’adultère de l’un des conjoints. Cette position finit par être adoptée officiellement par la quasi-totalité des Eglises Protestantes et Evangéliques.

Aujourd’hui, les choses sont allées tellement loin que le mariage chrétien ne veut plus dire grand-chose. Le taux de divorces au sein de l’Eglise est le même, et parfois même plus important, que le taux de divorces dans le monde. Le divorce et le remariage ont ouvert des plaies béantes au sein des familles chrétiennes. Ces divorces et ces remariages causent aussi des dommages irréversibles à de nombreux enfants, qui sont les premiers à souffrir de cette situation.

L’Eglise Catholique elle-même a de plus en plus été gagnée par ce mouvement, et a considérablement élargi et assoupli ses procédures d’annulation de mariage. Elle est à son tour emportée par l’indulgence coupable de toutes les Eglises envers ce péché d’adultère, contrairement aux ordres clairs du Seigneur Jésus-Christ. L’esprit du monde a envahi l’Eglise. La dégradation morale prend des proportions effrayantes, et beaucoup de dénominations « chrétiennes » en viennent à présent à « bénir » des mariages entre personnes du même sexe. Nous sommes bien revenus aux temps de Noé et de Lot, comme l’avait prophétisé le Seigneur.

« C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint, -que celui qui lit fasse attention ! – alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes  (Matthieu 24 v. 15 et 16) ».

 

La plupart de ceux qui se disent Chrétiens ont perdu la véritable crainte de Dieu. Leurs conducteurs n’indiquent plus la voie de la justice, mais entraînent dans le péché tous ceux qui se laissent séduire par leurs discours persuasifs. Ces conducteurs sont aussi les premiers à donner l’exemple, en divorçant et en se remariant en toute fausse quiétude. Aujourd’hui, toute église digne de ce nom se doit de mettre en place un programme d’aide aux couples divorcés et remariés, afin de leur permettre de « mieux vivre » leur échec antérieur et leur nouvelle relation. Les sites « chrétiens » de rencontres et les « agences matrimoniales chrétiennes » remarient allègrement des divorcés, au nom de la grâce et de la liberté qui est la nôtre en Christ !

Quand on ouvre une brèche dans la Parole de Dieu, le Malin en profite toujours, et nous savons qu’il ne vient que pour dérober, égorger et détruire. Le peuple de Dieu est livré entre les mains du destructeur.

« Ses gardiens sont tous aveugles, sans intelligence ; ils sont tous des chiens muets, incapables d’aboyer ; ils ont des rêveries, se tiennent couchés, aiment à sommeiller. Et ce sont des chiens voraces, insatiables ; ce sont des bergers qui ne savent rien comprendre ; tous suivent leur propre voie, chacun selon son intérêt, jusqu’au dernier  (Esaïe 56 v. 10 et 11) ».

 

Pourtant, la Parole de Dieu ne change pas :

« Voici encore ce que vous faites : Vous couvrez de larmes l’autel de l’Eternel, de pleurs et de gémissements, en sorte qu’il n’a plus égard aux offrandes et qu’il ne peut rien agréer de vos mains. Et vous dites : Pourquoi ?… Parce que l’Eternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, à laquelle tu es infidèle, bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l’a fait, et pourquoi ? Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse ! Car je hais la répudiation, dit l’Eternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l’Eternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles ! Vous fatiguez l’Eternel par vos paroles, et vous dites : En quoi l’avons-nous fatigué ? C’est en disant : Quiconque fait le mal est bon aux yeux de l’Eternel, et c’est en lui qu’il prend plaisir ! Ou bien : Où est le Dieu de la justice ?  (Malachie 2 v. 13 à 17) ».

Le Seigneur Jésus a suivi de près l’enseignement de l’Ancien Testament, mais Il est allé encore plus loin ! Ses exigences sont bien plus grandes, parce qu’Il peut aussi nous offrir une nouvelle alliance, bien meilleure que l’ancienne, et fondée sur de meilleures promesses ! Avec Jésus-Christ, il nous est possible de marcher par l’esprit comme Il a marché, et de satisfaire pleinement le Seigneur dans toutes Ses exigences. Si, concernant le mariage, le divorce et le remariage, beaucoup jugent la volonté du Seigneur si difficile, voire impossible à accomplir, c’est uniquement parce qu’ils n’ont pas compris le message de la croix, ni de quelle manière ils peuvent laisser vivre Christ en eux.

Frères et Sœurs, les conséquences du péché sont toujours la mort spirituelle ! Réalisez que l’Evangile qui est prêché aujourd’hui est trop souvent un « autre Evangile » que celui du Seigneur Jésus-Christ ! On annonce un autre Jésus, et l’on reçoit un autre esprit que le Saint-Esprit ! Cela devient tellement courant que la plupart des Chrétiens de nom finissent par accepter comme entièrement normal ce que le Seigneur considère toujours comme une abomination !

 

 

Le retour du Seigneur est très proche. Beaucoup ne seront pas enlevés, et regretteront amèrement de ne pas avoir écouté les avertissements que le Seigneur leur a permis d’entendre dans Sa miséricorde ! Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent !

 

 

 

 


 

 

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