
7.Le foyer chrétien
Chap: 7 - Serviteurs et maîtres (employés) - L'employé est amené à regarder au Seigneur comme celui qu’il doit servir et qui aussi récompensera tout service fidèle. Ainsi ce qui pourrait peut-être sembler une tâche avilissante et humble est élevé au rang de service pour le Seigneur.
Après avoir considéré la relation de mari et de femme, de parents et d’enfants, dans le foyer chrétien, il reste à examiner les rapports de serviteurs et de maîtres ; mais comme il n’y en a pas dans toutes les maisons, de moins en moins, nous n’en parlerons que brièvement. Ce n’est cependant pas une relation de moindre importance, et elle devrait être maintenue à la gloire de Dieu, en conformité avec tout ce que signifie le foyer chrétien*.
*Ndlr - De nos jours les rapports sont plutôt entre employeurs et employés ; mais les rapports demeurent les mêmes : « Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes… » : « Serviteurs, soyez soumis en toute crainte à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont d'un caractère difficile » (1 Pierre 2 v. 13 et 18).
Les serviteurs.
« Serviteurs, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, non pas seulement sous leurs yeux, comme pour plaire aux hommes, mais avec simplicité de cœur, dans la crainte du Seigneur. Tout ce que vous faites, faites-le de bon cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, sachant que vous recevrez du Seigneur l'héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur » (Colossiens 3 v. 22 à 24).
Ici le serviteur est amené à regarder au Seigneur comme celui qu’il doit servir et qui aussi récompensera tout service fidèle. Ainsi ce qui pourrait peut-être sembler une tâche avilissante et humble est élevé au rang de service pour le Seigneur.
L’œil ainsi dirigé sur le Seigneur, le serviteur doit avant tout se souvenir que le Seigneur Jésus-Christ est son modèle dans son travail. Il est lui-même devenu le serviteur parfait qui s’est anéanti et a pris « la forme d’esclave » (Philippiens 2 v. 7), venant non pas « pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs » (Marc 10 v. 45).
Le serviteur chrétien doit ainsi, dans son emploi journalier, apprendre de Christ et refléter son caractère de serviteur, à la gloire de Dieu. L’Évangile selon Marc présente d’une manière particulière Christ ainsi, et son étude sera d’un grand profit pour chaque serviteur chrétien, ce que, dans un sens large, nous devrions tous être envers notre Seigneur et Maître.
« Exhorte les serviteurs à être soumis à leurs maîtres, à leur plaire en toutes choses, à n'être point contredisants, ne rien dérober, mais à montrer toujours une parfaite fidélité, afin de faire honorer en tout la doctrine de Dieu notre Sauveur » (Tite 2 v. 9 et 10).
L’obéissance, la soumission et la fidélité sont les qualités requises d’un bon serviteur, d’où l’exhortation de l’apôtre ici. Elles se trouvaient en perfection en Christ, le parfait Serviteur. Le serviteur chrétien doit orner, par sa conduite et par son service, la doctrine de Dieu qu’il professe. Par une marche fidèle et un service diligent, il manifestera d’une manière pratique et visible la doctrine et les enseignements de son Sauveur.
Cela est compris plus facilement et parle mieux que la plus puissante prédication. Ainsi, un serviteur fidèle peut rendre témoignage à son Sauveur, dans son humble sphère, aussi effectivement que le prédicateur le plus éloquent.
« Que tous ceux qui sont sous le joug de la servitude regardent leurs maîtres comme dignes de tout honneur, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés. Et que ceux qui ont des fidèles pour maîtres ne les méprisent pas, sous prétexte qu'ils sont frères ; mais qu'ils les servent d'autant mieux que ce sont des fidèles et des bien-aimés qui s'attachent à leur faire du bien. Enseigne ces choses et recommande-les » (1 Timothée 6 v. 1 et 2).
Les serviteurs qui ont des maîtres incrédules doivent les honorer et ne pas se croire supérieurs à eux, afin que le nom de Dieu et la doctrine ne soient pas blasphémés par leurs maîtres incrédules.
Tandis que ceux qui ont des maîtres croyants doivent veiller à ne pas moins les honorer, ni prendre une attitude familière d’égalité avec eux. Ils ont au contraire à les servir avec soumission et à les respecter d’autant plus, comme des frères loyaux et bien-aimés.
Notre place dans l’Église de Dieu ne doit pas être confondue avec notre position et notre manière de vivre dans le monde. Dans l’Assemblée de Dieu, tous sont frères, membres les uns des autres, tandis que dans le monde, il subsiste des différences sociales qu’il convient de respecter.
Maîtres.
« Maîtres, accordez à vos esclaves ce qui est juste et équitable, sachant que vous aussi vous avez un maître dans les cieux » (Colossiens 4 v. 1). Le maître et la maîtresse chrétiens devraient toujours se souvenir qu’eux aussi ont un Maître dans les cieux, envers lequel ils sont responsables de leur service ici-bas comme maîtres, et ils devraient se comporter envers leurs serviteurs comme leur Maître céleste agit envers eux.
Le sentiment de sa seigneurie doit toujours être présent dans leur conscience, le cœur réalisant chaque jour sa grâce et sa bienveillance. Notre Maître céleste n’étant ni dur ni austère, les maîtres chrétiens ne devraient pas l’être non plus.
Ils devraient refléter le caractère de leur Maître céleste, qui est lumière et amour, et se comporter envers leurs serviteurs avec justice et bonté, leur donnant ce qui est équitable. La lumière céleste brillera alors dans leur maison et elle sera comme une lampe qui « éclaire tous ceux qui sont dans la maison » (Matthieu 5 v. 15).
En Éphésiens 6 v. 9, les maîtres sont appelés à renoncer aux menaces. Cette exhortation avait une force spéciale aux jours de l’esclavage, mais elle a aussi une signification pour les « maîtres » dans nos jours de liberté. La menace ou les paroles dures conviennent mal à un enfant du Maître céleste plein de grâce, d’amour et de justice.
Si l’œil du maître terrestre est constamment dirigé sur l’œil de son Maître dans les cieux, la voix de la bonté et de la justice sera toujours entendue par ses serviteurs.
Nous trouvons en Ruth 2 v. 4, l’heureuse relation existant entre le maître, Boaz, et ses serviteurs. Lorsque Boaz vient dans ses champs, il salue ses moissonneurs par ces paroles : « que l’Éternel soit avec vous », et eux répondent : « que l’Éternel te bénisse ». Boaz est un magnifique type de Christ, notre « proche parent », Rédempteur et Maître.
La petite épître à Philémon est aussi d’une grande instruction pour les maîtres, montrant comment l’Esprit de Christ devrait gouverner leur conduite envers ceux qui étaient même des esclaves inutiles.
Les maîtres ne devraient pas seulement calculer comment retirer le plus de travail possible de leurs serviteurs, mais rechercher toute leur affection. On a demandé une fois à un maître chrétien combien de « cœurs » il employait.
On pense peu à cela ; la preuve en est que cette expression est récente, alors que l’on parle couramment d’un maître ayant recours à tant et tant de « mains ».
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