14.Je vis le ciel ouvert

14.Je vis le ciel ouvert

Chap: 5 - Au seuil de l’éternité (suite et fin du chapitre) - Il nous faut examiner ce qui nous est présenté dans les Psaumes et dans les prophètes de l’Ancien Testament. Ils contiennent de nombreuses descriptions de cette époque extraordinaire sur la terre.

Notons à cette occasion qu’il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ (2 Corinthiens 5 v. 10), nous aussi, les croyants. Ce « nous » concerne effectivement tous les hommes, comme on peut le déduire du contexte. Mais dans le cas des croyants, il s’agit exclusivement d’une manifestation, d’une appréciation portée sur leur marche et sur leurs actes sur la terre, et non pas d’un jugement de leur personne. Dans ce sens-là, les croyants ne viendront jamais en jugement (Jean 5 v. 24 ; Hébreux 9 v. 28).

La manifestation devant le tribunal du Christ.

Cette appréciation tiendra compte, en outre, du fait qu’ils sont des fils de Dieu ; car le Seigneur Jésus examinera dans quelle mesure ils ont correspondu, dans la pratique, à la position qu’Il leur avait offerte. Cela sera sûrement une question très sérieuse, qui devrait, maintenant déjà, être davantage l’objet des réflexions de notre âme. Pourtant, une âme qui craint Dieu souhaite la venue de cet instant. Ne désire-t-elle pas voir un jour, tout ce qui a constitué sa propre vie, de la même manière que celle dont le Seigneur l’a toujours vu.

Cette concordance de vue parfaite avec le Seigneur Jésus, relativement à chaque détail de notre vie, doit être quelque chose de très précieux. Combien nous admirerons la fidélité de Dieu, qui, malgré nos nombreuses défaillances, nous aura amenés au but glorieux. Et alors il y aura encore des récompenses, récompenses pour la fidélité manifestée au Seigneur. Ce qu’Il a pu susciter par sa propre grâce dans la vie des siens, cela, Il le récompensera encore. La grâce pourrait-elle être plus grande ?

Et avec quel corps paraîtront-ils là ? Ils seront revêtus d’un corps de gloire, « conforme au corps de sa gloire » (Philippiens 3 v. 21).

« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 v. 2).

Le moment, aussi, de la manifestation des enfants de Dieu devant le tribunal du Christ sera tout autre que celui devant lequel nous nous trouvons ici. Il aura lieu avant les noces de l’Agneau ; car là « il lui a été donné d’être vêtue de fin lin, éclatant et pur, car le fin lin, ce sont les justices des saints » (Apocalypse 19 v. 7 et 8).

Mais dans le cas des incrédules, la manifestation devant le tribunal de Christ signifie leur jugement devant le grand trône blanc. Et nous allons voir qu’ils seront jugés non seulement quant à leur personne, mais aussi quant à leurs actes.

Des livres sont ouverts.

Des livres sont ouverts maintenant, et les morts sont jugés d’après les choses qui y sont écrites, c’est-à-dire selon leurs œuvres. Ceci montre clairement, une fois encore, qu’il s’agit d’un jugement personnel, et pas seulement d’une condamnation universelle de tous.

Dieu, dans sa justice et dans sa pureté, s’occupera de chaque conscience individuellement, et convaincra chaque homme de sa culpabilité. Aucun ne pourra se plaindre que son cas n’aurait pas été examiné avec suffisamment de soin. Le juste juge traitera chaque cas individuellement et pèsera toutes les actions sur la balance de la vérité et de la justice.

Pour convaincre les pécheurs, Il utilisera ces « livres ». Dans l’Ancien Testament, il est fait mention, dans un autre ordre d’idée, d’un « livre de souvenir » (Malachie 3 v. 16), et je pense que c’est là la signification de ces livres. Ils servent à se souvenir des détails de la vie personnelle. Naturellement Dieu n’a pas besoin de se remettre les choses en mémoire. À ses yeux toutes choses sont nues et découvertes, et il n’y a aucune créature qui soit cachée devant lui (Hébreux 4 v. 13).

Le passé le plus éloigné est pour lui comme le présent. Mais le juge de la terre montrera aux hommes, en s’appuyant sur ces livres, tout le cours de leur vie, qu’ils auront parcouru, aussi éloigné qu’il ait été dans le temps. Qu’il s’agisse de Caïn et de ses contemporains (décrits dans les premières pages de la Bible) ou de ceux qui ont accepté la marque de la bête (décrits dans les dernières pages de la Bible), ils retrouveront tous le cours de leur vie, même les choses désagréables qu’ils se sont plu à refouler pendant leur vie.

Les hommes qui se tiendront devant le grand trône blanc, auront vécu à des époques différentes de l’histoire de l’humanité. Certains n’auront connu ni la loi du Sinaï ni la Parole de la grâce de Dieu. Mais ils auront tous eu le véritable témoignage de Dieu dans la création et dans la conscience (Romains 1 et 2). Ils seront jugés selon leur comportement vis-à-vis de ces témoignages : « Car tous ceux qui ont péché sans loi, périront aussi sans loi » (Romains 2 v. 12).

Ensuite, il y aura là le grand groupe de ceux qui se sont vantés d’être des disciples de Moïse, mais qui ont violé la loi. À eux s’applique la deuxième phrase du verset cité : « et tous ceux qui ont péché sous la loi, seront jugés par la loi ».

Il me semble presque voir comme si - en plus des livres qui contiennent les œuvres des hommes - le juge présentait la Bible ouverte aux yeux de ceux qui se tiennent devant le trône. Et qui oserait défendre ses actions injustes, en ayant devant lui le témoignage des Saintes Écritures ? Le Seigneur Jésus a dit autrefois : « la parole que j’ai dite, celle-là le jugera au dernier jour » (Jean 12 v. 48). Oui, « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point » (Matthieu 24 v. 35).

Un troisième grand groupe sera celui de la profession chrétienne, de ceux qui ont bien eu le nom de vivre, mais qui n’ont jamais été autrement que morts spirituellement (Apocalypse 3 v. 1). Ils ont bien porté le nom de chrétien pendant leur vie, mais il n’y avait jamais eu une relation vivante avec lui. Ils ont fait partie de l’« ivraie », « des vierges folles ».

Ils ont entendu ses avertissements de ne pas se contenter d’une simple profession religieuse, et ont approché de si près sa grâce ; mais malgré tout cela, ils l’ont rejeté. Ô chrétienté sans Christ ! Ils se tiendront alors tous là, il leur sera rappelé qu’ils ont autrefois entendu la parole de la croix, mais « qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés » (2 Thessaloniciens 2 v. 10). Ne sera-ce pas là le groupe le plus coupable de tous les pécheurs ?

Le jugement de Dieu sera juste, absolument juste. La rigueur de la peine sera en fonction des privilèges dont chacun aura joui, et comment il y a répondu ensuite.

Dans Luc 12, il est fait mention de « peu de coups » ou de « plusieurs coups » (ou : « beaucoup de coups ») (v. 47 et 48). Dans l’évangile de Matthieu, de villes dont le sort sera « plus supportable » au jour du jugement que celui d’autres villes (Matthieu 10 v. 15 ; 11 v. 24). Ce sont là des allusions au fait que Dieu fera des différences lors de l’exercice du jugement. Il jugera les hommes « selon leurs œuvres ». Mais la durée du jugement sera éternelle dans tous les cas.

Le livre de vie.

C’est comme si Dieu avait une « double comptabilité », une positive et une négative. Le verset suivant, qui parle d’un « autre livre », suggère cette pensée : « et un autre livre fut ouvert qui est celui de la vie » (20 v. 12).

Les œuvres de chacun des hommes, individuellement, ne constitueront pas la seule base* pour le verdict de Dieu ; mais Il s’occupera aussi de leur personne pour tenir compte de la position prise vis-à-vis de son Fils. C’est pour cette raison que le livre de vie** sera encore ouvert, maintenant. Vos noms, sont-ils enregistrés là ?

Ceci est la deuxième question, celle qui décide de tout. Car après que la culpabilité ait été manifestée d’après les livres, il faudra encore que soit établi clairement devant la cour de justice, si celui qui comparait avait, oui ou non, fait usage, en son temps, de l’offre de la grâce de Dieu en Christ. S’il en avait fait usage, son nom serait enregistré dans le livre de vie. Mais s’il ne l’a pas fait, son nom ne s’y trouvera pas.

* Il convient de noter que Dieu ne jugera pas l’homme parce qu’il a une nature méchante. Mais Il le rend responsable quand il cède à cette nature et qu’il produit de méchantes œuvres. Son jugement est en accord avec « les choses accomplies dans le corps, selon ce qu’il aura fait, soit bien, soit mal » (2 Corinthiens 5 v. 10).

  Pour ce que l’homme est par nature, il est perdu. Pour ce qu’il a fait, il sera jugé. En accord avec cela il est dit en Éphésiens 5 v. 6 : « à cause de ces choses, la colère de Dieu vient sur les fils de la désobéissance ».

** Il est aussi fait référence à ce livre en 13 v. 8 et 17 v. 8. C’est le livre de la réalité dans lequel tous les vrais croyants sont enregistrés. En 3 v. 5, par contre, nous avons le livre de la profession chrétienne, laquelle peut être véritable ou fausse.

J’ai souvent essayé, avec une gravité profonde, de me représenter cette scène. Elle sera certainement dramatique et bouleversante. Dieu veuille que mon lecteur ne la connaisse pas. Les hommes retiendront leur respiration en suivant, pour ainsi dire, « le doigt de Dieu » qui glissera sur les différentes « rubriques » de ce livre. Peut-être y aura-t-il encore un très faible espoir en eux : « Est-ce que mon nom ne pourrait pas s’y trouver quand même ? »

Non, pas un seul nom de ceux qui comparaissent devant le grand trône blanc ne se trouvera dans le livre de vie, non pas un seul. Ce sera bouleversant. Ils ne se seront jamais souciés de ce livre pendant leur vie, ils n’auront jamais connu une nouvelle naissance, ils ne se seront jamais véritablement convertis à Dieu. Maintenant c’est trop tard, pour toujours. Ils entendront de la bouche du juge ces paroles : « Je ne vous ai jamais connus ; retirez-vous de moi, vous qui pratiquez l’iniquité » (Matthieu 7 v. 23).

Nous lisons alors à la fin de ce chapitre : « Et si quelqu’un n’était pas trouvé écrit dans le livre de vie, il était jeté dans l’étang de feu » (20 v. 15). Lorsqu’il est dit ici : « Si quelqu’un n’était pas trouvé », ceci ne veut nullement dire, que l’un ou l’autre pourrait pourtant s’y trouver. C’est simplement la contre-preuve décisive, la manière de s’exprimer de l’Écriture pour indiquer que personne ne s’y trouve.

Sommes-nous suffisamment reconnaissants, bien-aimés, de ce que nos noms soient écrits dans les cieux, dans le « livre de vie de l’Agneau » (Apocalypse 21 v. 27). Sûrement pas ! Lorsqu’un jour les disciples du Seigneur revinrent vers lui avec joie parce que les démons mêmes leur étaient assujettis, Il leur répondit : « toutefois ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont assujettis, mais réjouissez-vous parce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10 v. 20).

Oui, ceci est une base éternelle pour la joie. Notre sécurité éternelle ne repose pas sur notre responsabilité - si tel était le cas, nous serions, nous aussi, éternellement perdus - mais elle repose sur le sang de l’Agneau. Combien nous aimons à nous prosterner, maintenant déjà, devant l’Agneau de Dieu, qui a porté nos péchés. Nous le ferons pendant toute l’éternité.

La mort et le hadès.

Pour montrer qu’aucun pécheur ne pourra échapper au jugement, il est ajouté : « Et la mer rendit les morts qui étaient en elle ; et la mort et le hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés chacun selon leurs œuvres » (20 v. 13). Le contenu de ce verset se passe, chronologiquement, avant ce qui nous est rapporté au verset 12.

D’innombrables hommes ont, au cours des siècles, trouvé la mort dans les profondeurs des océans. Et il est certain que beaucoup plus d’hommes ont été ensevelis normalement et reposent dans la terre. Ils ont été pris du sol, et ils retournent à la terre, à la poussière. C’est ainsi que Dieu l’a dit (Genèse 3 v. 19).

Beaucoup, par crainte de ce qui pourrait arriver après la mort, se font incinérer. Beaucoup de gens de la chrétienté adoptent malheureusement de plus en plus cette coutume païenne, qui est contraire à la pensée de Dieu.

Mais cela ne change rien à deux faits irréversibles :

  • Que leur corps est retenu prisonnier par la « mort », et leur âme enfermée en « hadès ».
  • Que la mort, aussi bien que le hadès, seront obligés de libérer leur proie à la parole du Fils de Dieu : Ils ressusciteront.

En soi, la mort naturelle, corporelle, est un état caractérisé par la séparation de l’âme et du corps. Le hadès, également est un état, mais il est aussi un lieu. C’est là que se trouvent ceux qui ont quitté la scène de ce monde, mais ils y sont en tant qu’esprits, leurs âmes s’y trouvent (Actes 2 v. 27) ; ils ne sont pas revêtus d’un corps.

Or dans notre verset, la mort et le hadès sont représentés comme personnifiés, comme s’il s’agissait de personnes. Et dans ce sens, la mort a à faire avec le corps, et le hadès avec l’âme des défunts. Ensemble ils tiennent en leur pouvoir le corps et l’âme, l’homme complet. En 1 Corinthiens 15 v. 26, on trouve une manière semblable de présenter les choses.

La mort y est désignée comme le « dernier ennemi » qui sera aboli. Et ceci est justement le point sur lequel nous nous arrêtons ici, et dont il s’agit. Christ brisera le pouvoir de la mort et du hadès, car ils représentent la puissance de Satan, et les ôtera pour toujours de devant la face de Dieu.

En outre, comme souillés par le caractère de ceux qu’ils gardaient en détention, ils seront jetés dans le feu éternel du jugement de Dieu. Le ciel et la terre passeront, pour renaître sous une nouvelle forme. Il n’en sera pas ainsi pour la mort et le hadès. Ils seront définitivement mis de côté sur le chemin du jugement divin. Il n’y aura plus de place pour eux dans un monde parfaitement dégagé du péché.

Lorsque les justes ressusciteront, la mort sera engloutie en victoire vis-à-vis d’eux. « Où est, ô mort, ta victoire ? », pourront-ils s’écrier en triomphe (1 Corinthiens 15 v. 54 et 55). À l’inverse, la résurrection des méchants n’est pas une victoire pour eux, bien au contraire. Eux, qui jusque-là avaient été des prisonniers de la mort et du hadès, partageront dorénavant avec eux le même sort, l’étang de feu.

La seconde mort.

« Et la mort et le hadès furent jetés dans l’étang de feu : c’est ici la seconde mort, l’étang de feu » (20 v. 14).

Peut-il y avoir un triomphe plus grand pour notre Seigneur et notre Rédempteur, lui qui, jadis a été obéissant jusqu’à la mort, et à la mort de la croix (Philippiens 2 v. 8) ? Car ici, nous voyons qu’Il a le pouvoir et qu’Il est disposé à « s’assujettir même toutes choses » (Philippiens 3 v. 21). Le dernier acte de ce processus, qui s’étend sur beaucoup d’années, se présente à nous dans ce verset. Combien resplendiront sa puissance et sa gloire en face de tout le mal.

La « seconde mort » est en contraste avec la première mort, celle du corps. La mort signifie toujours « séparation ». La mort physique (séparation de l’âme et du corps) est entrée dans le monde à la suite du péché. Par le péché d’un seul homme, la mort a passé à tous les hommes du fait que tous ont péché (Romains 5 v. 12).

Mais c’est justement du fait que l’homme est pécheur et qu’il a une nature pécheresse, qu’il est aussi mort spirituellement, mort pour Dieu, mort dans ses fautes et dans ses péchés (Éphésiens 2 v. 1). Cette « mort spirituelle » est la séparation de Dieu, l’aliénation d’avec lui (le fait que l’âme lui soit rendue étrangère). Cela est exprimé dans l’épître aux Éphésiens comme suit : « étant étrangers à la vie de Dieu à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur » (Éphésiens 4 v. 18).

Mais si quelqu’un, malgré tous les efforts d’amour de Dieu, persiste dans cet endurcissement de son cœur, Dieu lui fera connaître, en ce dernier jour, sa colère et sa puissance (Romains 9 v. 22), et le livrera à la seconde mort. Cette seconde mort est la séparation de l’homme tout entier (esprit, âme et corps) d’avec Dieu, associée à un châtiment éternel sous sa colère. C’est ce dont parle l’« étang de feu », brûlant de feu et de soufre (Apocalypse 21 v. 8).

Avec le jugement de ceux qui se tiendront devant le grand trône blanc, les voies de Dieu avec les hommes prendront fin pour toujours et définitivement. Pour chacun d’entre eux, le sort en est jeté pour toujours. À l’endroit où l’arbre est tombé, là il sera (Ecclésiaste 11 v. 3). Les justes sont entrés dans la vie éternelle, les méchants ont été jetés dans l’étang de feu. Et cela restera éternellement ainsi.

Pensée insondable ! Jamais plus de changement dans l’univers de Dieu. Christ, selon le conseil de Dieu, a amené toutes choses d’une manière parfaite dans un état qui pourra alors rester inchangé éternellement, et qui le restera. Nous nous en occuperons au chapitre suivant.

 

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