3.Le foyer chrétien

3.Le foyer chrétien

Chap: 3 - Mari et femme - Si nous nous tournons vers cette magnifique épître aux Éphésiens, nous trouvons les instructions très claires quant à la relation de mari et femme.

Les relations de notre cercle domestique devraient exprimer et refléter nos relations célestes. Mais ce ne sera le cas que si nous réalisons toujours plus profondément et plus complètement ces dernières, dans la puissance du Saint-Esprit, non attristé : « N'attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption » (Éphésiens 4 v. 30).

Ainsi tout au long des épîtres de l’apôtre Paul, le Saint-Esprit place d’abord devant nous toute la vérité de nos relations, de nos bénédictions et de notre position célestes. Puis il s’occupe de nos relations terrestres, comme découlant de celles-ci, et il établit pleinement notre responsabilité et nos devoirs respectifs.

Jouissance de nos relations célestes.

Dans la mesure où nous sommes à l’aise quant aux bénédictions attachées à ces relations célestes, et où nous tenons fermement le Christ, le Chef, nous remplirons notre place dans nos relations respectives ici-bas. Ceux qui ne jouissent pas de ces vérités célestes ne les manifesteront pas dans leur foyer ici-bas.

Si le chef d’une famille chrétienne ne sait pas se comporter en tant que chef du foyer et mari, il montre qu’il ne tient pas ferme dans sa vie le Chef en haut ; ou qu’il ne jouit pas de l’amour de Christ pour son assemblée : « car si quelqu'un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l'Église de Dieu ? » (1 Timothée 3 v. 5).

Si une femme ne réalise pas que l’assemblée doit être soumise à Christ, et ne jouit pas de sa relation bénie envers Christ comme faisant partie de son Épouse, elle faillira dans cette heureuse relation envers son mari et dans la soumission qui lui est due. Cela est également vrai dans les relations de parents et enfants, maîtres et serviteurs.

Considérons donc à cette lumière, la plus importante et la plus intime de toutes les relations de famille – celle de mari et femme – la relation de base du foyer, de laquelle dépend toutes les autres. Comme cela a déjà été relevé, c’est la première relation humaine que Dieu a donnée à l’humanité, et elle est la plus heureuse et la plus sacrée.

Si nous nous tournons vers cette magnifique épître aux Éphésiens où nos relations célestes, et les relations terrestres qui y correspondent, sont si pleinement exposées, nous trouvons les instructions très claires quant à cette relation de mari et femme. Après que la vérité de Christ et de son assemblée a été exposée dans toute son élévation, et que des exhortations pratiques ont été données quant à une marche digne de notre appel céleste, cette relation est abordée au chapitre 5 versets 22 à 33, sous le type incomparable de Christ et de l’assemblée.

« Femmes, soyez soumises à vos maris, comme au Seigneur ; car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l'Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur. Or, de même que l'Église est soumise à Christ, les femmes aussi doivent l'être à leurs maris en toutes choses. Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l'Église, et s'est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l'avoir purifiée par le baptême d'eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible.

C'est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l'Église, parce que nous sommes membres de son corps. C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l'Église. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari ».

Conditions pour la bénédiction matrimoniale.

Ces versets ne donnent pas la totalité des injonctions concernant le mariage, mais relèvent ce que le mari et la femme sont le plus enclins à oublier, et ce à quoi ils manquent le plus facilement. Les caractéristiques essentielles de leur relation l’un envers l’autre sont énumérées et affirmées pour le vrai maintien de cette union donnée par Dieu, selon les pensées et le propos de Dieu.

Ce qui devrait caractériser la relation de la femme envers son mari, c’est la « soumission » au chef (la tête) que Dieu lui a donné, tandis que « l’amour » devrait marquer le soin du mari pour sa femme. Ces deux choses – le mari aimant sa femme et la femme respectant son mari et lui étant soumise – sont les deux piliers dont dépendent la vraie paix et le vrai bonheur matrimoniaux. Il est clair qu’il nous faut, pour cela, renoncer à tous désirs égoïstes et individualistes.

Dieu, qui connaît parfaitement le cœur humain, savait en quoi les maris et les femmes manqueraient le plus, et ce qui est contraire à nos penchants naturels. Aussi dans une sagesse divine, en des phrases d’une concision admirable, l’apôtre inspiré a donné de sa part exactement ce que chaque conjoint dans cette union bénie a le plus besoin de cultiver.

Femmes.

Il est naturel pour une femme d’aimer ; l’affection est implantée profondément et solidement dans son cœur, aussi n’a-t-elle pas besoin d’être spécialement exhortée à aimer son mari. Mais elle est portée à oublier de lui être soumise comme au Seigneur, et à chercher plutôt à diriger.

Comme Ève, elle est sujette à quitter sa place, à prendre l’initiative et à tomber dans le péché de la désobéissance. Aussi est-il important qu’il lui soit rappelé d’honorer son mari, de le consulter et de se soumettre à lui comme étant son chef.

Soumission comme au Seigneur.

Cette soumission de la femme au mari doit être « comme au Seigneur ». Le Seigneur est introduit comme celui dont dérive l’autorité du mari. La femme doit reconnaître le Seigneur derrière son mari, comme étant l’autorité dirigeante et dominante dans la vie de famille, et se souvenir que, de même que « le chef de la femme, c’est l’homme », « le chef de tout homme, c’est le Christ » (1 Corinthiens 11 v. 3).

Ainsi les décisions selon Dieu, prises par le mari, seront pour elle l’expression de la volonté du Seigneur, et elle devrait s’y soumettre joyeusement et de bon gré. Bien sûr, dans un esprit de douceur et de soumission, elle est pleinement participante sur le choix de ces décisions. Son avis est à prendre en compte par son mari comme un avis très important : « je lui ferai une aide semblable à lui » (Genèse 2 v. 18).

Sa soumission ne doit pas être conditionnée par le caractère de son mari. Quelque exerçante que puisse être la position d’une femme unie à un mari faible, déraisonnable ou incrédule, son devoir ne doit pas être déterminé par la valeur ou la sagesse de l’homme, mais par la volonté du Seigneur.

Quel que puisse être l’homme, il est son mari, et elle lui obéit « comme au Seigneur ». Mais ces termes marquent aussi les limites de sa soumission. Lorsque l’obéissance à son mari entre en conflit avec l’autorité supérieure du Seigneur et sa volonté expresse de sa Parole, cette soumission doit prendre fin. Il faut obéir au Seigneur plutôt qu’à l’homme, bien qu’il puisse en résulter de la souffrance : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes » (Actes 5 v. 29).

En ce 20ᵉ siècle, la soumission de la femme est démodée et peu populaire ; pourtant la soumission de la femme à son mari est le commandement positif de Dieu, et l’épouse chrétienne est exhortée à la pratiquer. Sans elle, il ne peut y avoir de vraies vies familiales dans la joie et la bénédiction. Lorsque l’ordre de Dieu est enfreint, la peine et le désordre s’ensuivent, comme on le voit aujourd’hui dans de nombreux foyers. Il n’est pas question de supériorité de l’homme ou d’infériorité de la femme, mais de l’ordre selon Dieu et de la volonté de Dieu.

Une femme qui assume la direction de la maison au mépris de son mari, est malheureuse et misérable, et récoltera sans doute les fruits amers de sa propre rébellion dans la vie déréglée de ses enfants, élevés dans le désordre.

Enfin, la femme doit se souvenir que, dans sa soumission à son mari, elle est un type et une image de la soumission de l’Église à Christ, son Chef. Combien cela devrait inciter le cœur à brûler ainsi davantage pour le Seigneur dans la sphère journalière de la vie domestique.

Maris.

Ce que le Saint-Esprit a rapporté comme étant le devoir le plus nécessaire du mari pour le maintien d’une vie familiale heureuse, c’est d’aimer sa femme, de la nourrir et de la chérir, comme Christ aime, nourrit et chérit l’Assemblée. L’amour merveilleux de Christ pour l’Assemblée, dans ses activités passées, présentes et futures, doit être le modèle de la relation du mari envers sa femme et caractériser ses soins, autant humains que spirituels, pour elle.

La nature de l’homme n’est en général pas aussi tendre et aimante que celle de la femme, et comme il est exposé à la rudesse et à la froideur d’un monde mauvais dans son travail journalier, le mari est enclin à être dur et peu aimable, et à oublier d’agir avec grâce et amour envers sa femme et sa famille.

Aussi doit-il constamment veiller à cultiver cet amour plein d’attentions à l’égard de sa femme, et se souvenir qu’il lui appartient de refléter l’amour de Christ pour l’Assemblée. La puissance infinie du Saint-Esprit est à notre disposition pour cela, et il peut nous élever au-dessus des manquements et des tendances de la nature déchue.

L’exercice de l’autorité dans l’amour.

Les maris pourraient avoir une haute idée d’eux-mêmes et se prévaloir de leur position et de leurs droits comme chefs du foyer et de la femme, pour agir despotiquement, oubliant que l’amour doit caractériser le cercle matrimonial.

Si l’autorité, dans ce domaine, est attribuée au mari, il doit toujours se souvenir que cette autorité doit s’exercer avec grâce et amour, et s’exprimer dans les termes d’amour et de tendresse qui conviennent à un canal de la volonté divine.

La véritable unité de vie à deux sera ainsi manifestée dans un mélange savant d’autorité et d’affection. L’autorité du mari sera montrée dans l’amour, et la soumission de la femme sera stimulée par son affection et son respect pour lui. Heureuse la maison dans laquelle l’amour à la fois dirige et obéit.

Le double amour de Christ comme modèle.

Le passage d’Éphésiens 5 place devant le mari l’amour de Christ pour l’Assemblée dans un double caractère. D’abord, Christ s’est donné lui-même pour l’Église ; et secondement, il s’occupe avec amour de son Épouse, comme le manifeste son service actuel pour la sanctifier et la purifier par le lavage d’eau, par la Parole.

Guidé par ce modèle élevé de l’amour de Christ se donnant lui-même, et entourant de ses soins l’objet de son amour, le mari consciencieux et pieux cherchera à mettre en pratique cet amour qui comporte le don entier de soi-même, pour assurer au maximum le bonheur de sa femme. Il recherchera dans les détails de la vie quotidienne comment il pourra lui plaire plutôt qu’à lui-même, et manifestera un souci constant pour son bien-être. Le bonheur de celle qui lui a confié toute sa vie terrestre devrait être le principal souci du mari, dans la soumission au Seigneur.

Pour citer les belles paroles d’un autre : « Il l’aide, tout d’abord dans sa vie spirituelle, dans l’exercice de l’adoration, de la prière et du service. Il allège ses travaux dans la maison, l’épaule dans ses charges et responsabilités, la protège des anxiétés et des craintes, la console dans les heures de tristesse, et vient en aide à ses faiblesses sans les lui reprocher. Il n’oubliera pas non plus de remarquer les soins qu’elle prend à son égard. En réponse à son amour, de louer avec à-propos ses diverses qualités, comme l’Écriture l’y invite : « Ses fils se lèvent, et la disent heureuse ; son mari se lève, et lui donne des louanges : Plusieurs filles ont une conduite vertueuse ; mais toi, tu les surpasses toutes » (Proverbes 31 v. 28 et 29) ! »

Naturellement, toute femme aimante réalisera aussi qu’elle est donnée à son mari pour être une « une aide semblable à lui » (Genèse 2 v. 18), et pour travailler dans son intérêt, de même que lui veille sur son bien-être.

  Elle cherchera « comment elle plaira à son mari » (1 Corinthiens 7 v. 34), et sera une vraie compagne et une aide pour lui, spécialement dans les intérêts du Seigneur et pour leurs enfants. L’amour trouve son plaisir à servir, tandis que le « moi » aime être servi. Dans le vrai amour mutuel, les droits propres sont oubliés : chacun pense à l’autre.

Donnée pour être avec l’homme.

Adam reconnu qu’Ève lui avait été donnée, non pas comme une esclave ou une domestique, une servante ou une assistante, mais pour être « avec lui » (Genèse 3 v. 12), comme une « aide qui lui corresponde » (2 v. 18).

Il a souvent été remarqué que Dieu n’a pas fait Ève du pied d’Adam, afin qu’elle soit foulée aux pieds par lui ou lui être inférieure. Il ne l’a pas non plus faite de la tête d’Adam, de sorte qu’elle soit au-dessus de lui et dirige, mais il a fait Ève d’un côté d’Adam, indiquant qu’elle devait être sur un pied d’égalité avec lui, sous son bras afin qu’il la protège, et près de son cœur pour être aimée de lui.

De plus, Dieu créa l’homme « mâle et femelle », et son propos exprès était qu’ « ils dominent sur toute la création » (Genèse 1 v. 26 à 28), Ève étant associée à Adam dans cette place de domination. Tout vrai mari agira en conséquence et considérera sa femme comme étant un avec lui, quel que soit le rang ou la position dont il jouisse.

Il désirera sa présence avec lui chaque fois que ce sera possible et elle sera considérée comme ayant place dans tous les conseils et secrets de son cœur.

Pour que nos prières ne soient pas interrompues.

En 1 Pierre 3 v. 7, les maris sont exhortés à demeurer avec leurs femmes selon la connaissance, comme avec un vase plus faible, c’est-à-dire féminin ; leur portant honneur comme étant aussi ensemble héritiers de la grâce de la vie, pour que nos prières ne soient pas caduques : « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible ; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu'il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières ».

D’heureuses relations entre mari et femme ne sont pas seulement nécessaires pour la joie et la paix domestiques, mais aussi pour que leurs prières soient effectivement unies et exaucées, ce qui est essentiel pour une vie conjugale heureuse, et le maintien d’un foyer chrétien lumineux pour le Seigneur. Lorsque des dissentiments surviennent entre le mari et la femme, l’Esprit est attristé, leur vie de prières communes est entravée et les bénédictions célestes sont retenues, à leur grand détriment.

En terminant ce chapitre, nous aimerions placer devant chaque mari et chaque femme la devise suivante : « Chacun pour l’autre et les deux, ensemble pour Dieu ».

Donnez au Seigneur toute la place dans votre cœur, prenez chacun la place que la Parole de Dieu vous assigne, vivez ensemble pour la gloire du Seigneur et pour ses intérêts, et tout sera bien.

« Ce que la corde est à l’arc, la femme l’est à l’homme. Elle le tend, mais elle lui obéit ; elle le tire, mais elle le suit – aucun n’est utile sans l’autre ! »

 

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