2.Le Baptême : Le Jourdain ou la mer Rouge ?

2.Le Baptême : Le Jourdain ou la mer Rouge ?

Les conseils de Dieu nous placent individuellement dans les lieux célestes et, en plus, comme membres du corps de Christ ; et le Juif et le Gentil sont ressuscités ensemble, et cela implique de fait l’unité du corps.

Ce que le type du Jourdain a de plus que celui de la mer Rouge.

La mer Rouge, dans un sens, ne connut d’autre résultat que Canaan. Ainsi en est-il de la rédemption : la terre promise, c’est pour Israël une réalité, et pour nous c’est le type du ciel. Ainsi en Exode 3 et 6, il n’est pas parlé du désert : Canaan est le propos de Dieu et le désert en est seulement le chemin. Dans ce sens, la mer Rouge et le Jourdain ont une signification semblable et, quant à la terre, le jugement est complet à la mer Rouge. Mais leur signification est très différente si nous considérons les pensées et les voies de Dieu envers nous et en nous. À la mer Rouge, il n’y a pas d’arche, les plantes des pieds des sacrificateurs n’ont pas à se poser dans les eaux, il n’y a pas l’expérience de la mort, même si elle a perdu son pouvoir.

À la mer Rouge, Dieu délivre en puissance : sa verge frappe les eaux et le peuple est délivré. C’est la rédemption : les Israélites sont portés sur des ailes d’aigle et conduits à Dieu, conduits par sa puissance à la demeure de sa sainteté comme un peuple racheté et ils échappent à leur condition d’esclavage. À travers le Jourdain, ils entrent sur le terrain de la promesse. L’arche va devant eux, Christ entre dans la mort et, avec une puissance divine, il en ressort à sec, et nous passons de l’autre côté. C’est un pas que nous n’avons pas franchi de nos propres pieds et la nature ne peut pas le faire : « Tu ne peux pas me suivre maintenant, mais tu me suivras plus tard  (Jean 13 v. 36) ».

Nous en avons fini avec le désert comme avec l’Égypte, avec la manne, avec la nuée pour nous guider, avec les conditions du désert ; le Jourdain nous place dans la position de l’épître aux Éphésiens. Ce n’est pas encore l’union avec Christ, mais nous occupons des places célestes, ce que nous pouvons réaliser par l’union en Christ par le baptême du Saint Esprit. Nous faisons alors l’expérience d’Éphésiens 6 v. 12.

L’épître aux Colossiens, comme je l’ai dit, reconnaît la réalité du désert pour que nous soyons « accomplis en lui ». Elle nous parle aussi de la circoncision du Christ et de nous en lui comme « ceux qui sont dans le Christ Jésus (Romains 8 v. 1) », mais elle nous expose aux expériences du désert. Dans l’épître aux Éphésiens, bien que nos privilèges nous soient présentés comme l’objet d’un désir, celui de réaliser la présence de Christ dans nos cœurs par la foi et de résister au diable grâce à l’armure de Dieu, toutefois il n’y a pas de « si » quant à notre position : nous ne sommes pas ressuscités par le baptême, mais plutôt ressuscités ensemble et assis ensemble, comme Dieu a ressuscité Christ, « à cause de son grand amour dont il nous a aimés ». Il n’y a pas de « si », car l’Esprit nous a scellés pour le jour de la rédemption.

En somme, le baptême nous introduit sur le terrain de la foi et de la rédemption, par la mort et la résurrection, dans une position de responsabilité. Ainsi en 1 Corinthiens 10, on peut prêcher la vérité, avoir les sacrements (*), et être rejeté et tomber dans le désert.
(*) Il ne s’agit pas des sept sacrements de l’église catholique (baptême, cène, confirmation, repentance, ordination, mariage, extrême-onction), mais d’un geste public témoignant de l’adhésion à une vérité scripturaire. Dans ce sens, nous en trouvons deux dans la Parole : le baptême et la cène (NdT).

Position en Christ et marche sur la terre.

Le don de la vie éternelle et le sceau de l’Esprit nous conduisent à la conscience d’être en Christ, unis à Lui-même dès maintenant, assis dans des places célestes, attendant d’être bientôt avec Lui portant son image. Nous sommes pleinement assurés par la foi d’être « en Christ », et d’occuper présentement une place éternelle. Nous avons la vie éternelle, une rédemption éternelle, nous sommes héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ.

De fait, nous sommes ici-bas sur la terre, détenteurs d’une foi et d’une espérance, pour y poursuivre notre séjour vers les choses que nous espérons ; nous sommes dans le désert sur le pied de la rédemption et de la responsabilité pour en quelque manière atteindre le repos (Hébreux 4 v. 1). Nous avons à persévérer dans les promesses auxquelles la foi se confie, dans la puissance qui nous garde par la foi pour l’héritage conservé pour nous, tout en ayant à traverser, à marcher par la foi, à persévérer, à atteindre, sans retourner à la perdition, bien que le croyant soit gardé : « Celui qui a commencé en vous une bonne œuvre, l’achèvera jusqu’au jour de Jésus Christ (Philippiens 1v. 6) » ; nous savons que nous avons été préconnus par Jésus Christ pour que nous puissions connaître à l’avance le résultat en gloire de son œuvre envers nous.

Ce résultat, nous n’en bénéficions pas encore, mais il donne un sens utile à notre traversée du désert. En cela, l’épître aux Philippiens est le modèle de la marche pratique. Mais tout est terrestre, même le jugement à la mer Rouge, en contraste avec le Jourdain qui débouche sur Canaan, le combat, la puissance et le gouvernement : Jéricho, Guilgal, la Pâque et le vieux blé.

Le Jourdain est, en un sens, une répétition de la mer Rouge. Dans les deux cas, c’est la mort comme en Romains 3 v. 20. La mer Rouge offre la possibilité d’une réconciliation (Romains 5 v.11). Mais le Jourdain présente la mort et la résurrection avec Christ pour entrer dans la position et la puissance d’un Christ glorifié (Romains 5 v. 12 à 8, 39).

Le Baptême ne préserve pas de tomber.

L’épître aux Corinthiens est extrêmement importante, parce qu’elle nous présente ensemble la profession chrétienne et la vraie église : l’assemblée de Dieu formée de tous ceux qui invoquent le nom du Seigneur (un seul Seigneur, une seule foi), et l’assemblée comme corps. Elle nous présente aussi un sacrement extérieur, le baptême, qui ne préservait ni les Corinthiens ni les Hébreux de tomber. De fait l’édifice de Dieu peut être construit avec du bois, du foin et du chaume. C’est l’église sur la terre, supposée telle avec tous ses privilèges, mais responsable : « Affermissez-vous jusqu’à la fin (1 Corinthiens 1 v. 8 ; 16 v. 13) ».

Les Corinthiens étaient des hommes charnels, bien qu’ils ne fussent pas supposés être dans leur état naturel dans la vie de Dieu. C’est pourquoi ils sont invités à prendre garde, comme au chapitre 10 : « Vous êtes l’édifice de Dieu (1 Corinthiens 3 v. 9) », mais il peut renfermer du bois et du foin. Ils formaient le temple de Dieu, même si ce temple peut être corrompu. Leurs corps sont les membres de Christ, les temples du Saint Esprit, mais l’apôtre est prêt à livrer l’un d’entre eux à Satan. Il peut écrire : « Celui qui est faible… périra », et « … pour ne pas être une occasion de chute pour mon frère » par l’usage de la viande (1 Corinthiens 8 v. 11 à 13).

Toutefois le Seigneur gardera sûrement les siens. Il nous a tous appelés pour le même but (1 v. 7 à 9), et si les chrétiens à Corinthe aussi étaient appelés ainsi, c’était bien pour être éprouvés dans ce monde et remporter le prix : « Courez de telle manière que vous le remportiez (9 v. 24) ». Au chapitre 10 apparaît le professant réprouvé, la chute malgré les sacrements, et, au chap. 11, l’invitation à la vigilance contre le mal et à la soumission personnelle, malgré la participation à la profession et aux privilèges des sacrements (comp. l’olivier en Romains 11). En 1 Corinthiens 11, ils sont considérés comme un corps : « Nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde (11 v. 32) ».

« Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui (12 v. 26) ». L’unité me semble être traitée après le chap. 10 v. 15. Mais même là, les hommes peuvent avoir des dons et de la puissance, et n’être rien. Le chap. 15 est un sujet en lui-même. Tout ceci est très important comme instruction pour l’église, et mériterait d’être considéré en détail, mais le principe est clair.

Éphésiens 4 v.4 correspond à 1 Corinthiens 12 et Éphésiens 4 v. 5 à 1 Corinthiens 1 v. 2. Sous un certain aspect, l’épître aux Colossiens est plus proche de celle aux Romains que l’épître aux Éphésiens, parce que, dans les Colossiens, nous mourons alors que nous sommes vivants ; nous sommes ensevelis pour la mort. En Éphésiens 2 v. 1, nous sommes morts et Christ prend place dans la mort et nous unit à Lui ; c’est notre position en Lui, et non pas en espérance seulement. Cela correspond plus au Jourdain qu’à Canaan et à Josué, qui représentent pourtant cette union. Mais Christ vient dans la mort, détruit son pouvoir, et de là résulte l’association avec Christ là où il se trouve. Ce n’est pas notre espérance pendant que notre vie est cachée avec le Christ, mais nous sommes assis dans les lieux célestes en Lui.

Dans les Colossiens, nous sommes ressuscités avec Lui, mais l’apôtre s’arrête là. C’est pourquoi les caractères qui appartiennent à Lui seul sont mis en évidence, dans les chapitres 1 et 2 en particulier : « Il est le premier-né d’entre les morts ». Et si nous sommes ressuscités, ce n’est pas une question d’union ou de position mais de foi dans l’opération de Dieu qui a ressuscité Christ. C’est la vie, non pas, comme cela a déjà été dit, l’action du Saint Esprit. Nous ne sommes vus ni « assis dans les lieux célestes dans le Christ Jésus (Éphésiens 2 v. 6) », ni « vivifiés ensemble avec (litt. : dans) le Christ (Éphésiens 2 v. 5) ».

Le contraste entre l’adresse de la première épître aux Corinthiens et celle aux Éphésiens me semble marqué par l’intention de l’Esprit. L’épître aux Éphésiens s’adresse aux « saints et fidèles » et Dieu a donné Christ pour être « chef sur toutes choses à l’assemblée ». Dans la nouvelle création, les uns et les autres, Juifs et nations, sont en Lui ; la maison de Dieu est une, « substituée » par Dieu au judaïsme, formée par Dieu, vue dans sa condition dernière et présente. Au chapitre 4, nous avons, soit dit en passant, les trois unités de l’Esprit et du corps, du Seigneur et de la profession, du Dieu et Père de tous au-dessus de tout et en nous tous. En 1 Corinthiens, l’assemblée locale est liée à la profession chrétienne et forme un ensemble mélangé : « tous ceux qui en tout lieu invoquent le nom de notre seigneur Jésus Christ » ; il s’agit de la profession chrétienne extérieure en général. Au chap. 12, en relation avec les dons, leur exercice et l’opération du seul Esprit ici-bas, nous trouvons l’assemblée vue comme corps de Christ, et l’assemblée locale représentant, sur la terre, cette assemblée qui est le corps de Christ.

La question que l’on peut se poser est de savoir si « l’assemblée de Dieu…, saints appelés » ne doit pas être distinguée de « tous ceux qui… ». Il ne fait aucun doute que l’assemblée peut être une chose mélangée, mais elle est évoquée comme représentant l’assemblée de Dieu tout entière. Les « tous ceux qui » forment l’ensemble de la profession chrétienne. Cette considération donne une grande importance à l’enseignement du chap. 12. L’apôtre y fait une première allusion au chap. 10 v. 15, et le chap. 12 contient l’enseignement complet. Le chap. 10, en présentant les sacrements comme des ordonnances extérieures, suggère la possibilité que ceux qui y prennent part soient perdus.

C’est le caractère de cette épître, nous l’avons vu : la responsabilité de l’église sur la terre. Mais la responsabilité implique l’intelligence des vérités exprimées (10 v. 15 à 17), soit la communion du corps du Christ, de ceux qui forment un seul corps, dépendant tous d’une même tête. Cette vérité est bien connue, mais elle donne sa vraie valeur à notre position, c’est-à-dire à la position de l’église dans ce monde. Le chap. 10 v. 1 à 14 présente les sacrements extérieurs (le baptême et la cène) et la jouissance de certains privilèges (comp. Romains 11 v. 17, bien qu’il ne s’agisse pas là de l’église, mais le principe est le même — Romains 11 v. 5) ; puis les versets 14 à 17 font appel à la compréhension de l’homme sage.

Les origines du Baptême.

Il y a, je crois, une progression dans l’enseignement du baptême, mais son instruction reste plutôt obscure en tant qu’institution chrétienne. Jean le baptiseur prêchait le baptême de repentance ; il préparait le chemin en invitant ses frères à croire en Celui qui venait après lui. Son rôle était de retirer la nation du terrain sur lequel elle se tenait, et de l’appeler à la repentance, et, en fait, de former un résidu propre à recevoir Christ. La rémission des péchés était le but recherché par ceux qui étaient baptisés.

Il prêchait la repentance, ils étaient baptisés pour cela, et étaient ainsi prêts à recevoir le Messie, le Fils de l’homme qui avait le pouvoir sur la terre même de pardonner les péchés. Mais quand Pierre prêche, il prêche Jésus rejeté et exalté, fait Seigneur et Christ, et non la repentance ; quand ils sont saisis de componction, il leur dit : « repentez-vous », mais le baptême était en rémission de péchés, parce que l’œuvre qui procurait cette rémission était pleinement accomplie. Ils étaient baptisés en rémission des péchés. La repentance était toujours exigée de l’homme. Jean appelait à la repentance, c’était sa mission, mais la rémission devait venir après.

Le baptême de Jean était donc le baptême de repentance ; le baptême chrétien est un baptême en rémission des péchés. Paul a reçu un nouveau mandat. Il n’a pas été appelé à travailler au milieu d’un peuple connu, pour en tirer des âmes pour la repentance et la rémission, et les séparer de la génération perverse. Paul prend l’homme tel qu’il est (sans désavouer les privilèges des Juifs) et le conduit dans la lumière de la présence de Dieu. Il ne dépendait ni des hommes, ni du peuple, ni des Gentils vers lesquels il était envoyé ; il n’appartenait à personne, sinon à un Christ glorifié, envoyé pour ouvrir les yeux des hommes et pour les engager à se tourner des ténèbres à la lumière et du pouvoir de Satan à Dieu, pour recevoir la rémission de leurs péchés et une part avec ceux qui sont sanctifiés, par la foi en Jésus (Actes 26 v. 15 à 18).

Il n’est pas envoyé pour baptiser, mais pour appeler en tout lieu les hommes à se repentir et à se tourner vers Dieu ; c’est l’essentiel de son travail. Sa mission ne consiste pas dans la rémission proprement dite (le jugement de soi-même, de ses inconséquences en relation avec la position occupée, les avantages offerts à la loi, Christ présenté à Israël), mais dans un changement complet, dans la délivrance de la cécité et du pouvoir de Satan, pour accéder à la lumière et à Dieu, en vue d’obtenir la rémission de leurs péchés et une part, par la foi en Christ, avec ceux qui sont sanctifiés.

C’est ce service qu’il accomplit d’abord à Damas, puis en Judée, et enfin au milieu des Gentils, pour appeler les hommes à se repentir et à se tourner vers Dieu. Le témoignage rendu au milieu des Gentils, c’est celui d’un état tout nouveau où le baptême n’a aucune part, pas plus que dans la mission de Jean. Paul appelle, mais il n’est pas envoyé pour baptiser. Il baptise parfois, mais nous trouvons dans l’Écriture l’usage du baptême plus que l’ordre de baptiser.

Le commandement de baptiser a été donné aux apôtres à l’intention des Gentils seuls, sans mention de la repentance ni de la rémission. C’était l’ordre de faire disciples toutes les nations en les baptisant et les enseignant ensuite. Luc fait bien allusion à la repentance et à la rémission des péchés, mais pas au baptême. Marc dit expressément : « Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé (16 v. 16) », parce que, s’il refusait le baptême, il refusait d’être un chrétien qui considère le baptême comme vraiment significatif.

Il ne fait aucun doute que ceux qui recevaient la Parole étaient baptisés, même les Gentils. Cela est historiquement clair, mais le baptême chrétien prenait une autre signification. Cette mission n’était pas formellement destinée à un Juif, mais introduite par habitude juive et par l’autorité du Saint Esprit, selon la pratique de Jean le baptiseur, puis des apôtres, et de tous les croyants. D’abord, le baptême était pratiqué pour la repentance en vue de la rémission, ensuite pour la rémission et la réception du Saint Esprit, puis la mission s’élargit : tous ceux qui étaient baptisés pour Christ (tous, je suppose, mais je prends le fait dans son principe) étaient baptisés pour Sa mort, placés dans la ressemblance de sa mort, pour revêtir Christ.

Il n’est question ni de Juif ni de Gentil ni de rien de tel. Le baptême continue encore aujourd’hui, sous la forme seulement d’une action personnelle qui ne fait pas explicitement partie de la mission confiée aux apôtres (Marc 16 v. 15), mais y étant incluse. Marc en souligne la pratique, non comme un ordre auquel on obéit, mais comme un signe extérieur de la profession chrétienne : revêtir Christ. Je ne pense pas que Paul n’ait jamais commandé à personne d’être baptisé, mais les chrétiens l’étaient et il baptisa aussi lui-même.

Ce que signifient : « être sauvé » - le salut.

Le salut est essentiellement la résurrection à travers la mort de Christ. Nul doute que, selon les conseils de Dieu, les ressuscités soient placés dans les lieux célestes. Mais la résurrection est un nouvel état : « Il nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par la grâce) (Éphésiens 2 v. 5) » ; et alors vient l’accomplissement de ces conseils. Ainsi dans les Romains nous sommes justifiés et présentés comme fruit de sa justice à Dieu. Et le Seigneur de dire : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu ».

Les conseils de Dieu nous placent individuellement dans les lieux célestes et, en plus, comme membres du corps de Christ ; et le Juif et le Gentil sont ressuscités ensemble, et cela implique de fait l’unité du corps. Mais quand nous sommes vus comme vivifiés ensemble avec Christ, nous sommes envisagés comme étant morts dans nos péchés et vivifiés : c’est une nouvelle création, une place complètement nouvelle ; c’est le salut. L’épître aux Romains retourne plus loin en arrière : en Christ nous sommes morts au péché. L’épître aux Colossiens développe tout cela en pratique, mais celle aux Romains développe la vie et la nature : nous étions morts et nous sommes maintenant vivants par Christ et affranchis du péché. Mais le fait d’être en Christ et dans le corps de Christ, bien qu’étant reconnu comme vérité chrétienne, ne fait pas partie de l’enseignement de cette épître où le pécheur est justifié par l’effusion du sang et la résurrection de Christ.

Les Colossiens et les Éphésiens présentent une nouvelle création qui implique les conseils de Dieu en justice. La résurrection de Christ apparaît en justification de vie, dans les Romains, et en vivification avec Christ, dans les Colossiens et les Éphésiens. La résurrection avec Lui, dans les Colossiens, implique, comme partie intégrante du même plan et résultat du même travail, notre position de bénédiction dans les lieux célestes et dans le corps de Christ.
La résurrection, après la mort effective de Christ, nous purifie et nous place dans une nouvelle position, dans une nouvelle vie. Elle nous sauve. Nous sommes morts au péché, vivants à Dieu.

L’essence de cette vérité réside dans le terme « zôopoîéô » (faire vivre, vivifier) :
exemples : — « Dieu … qui fait vivre les morts et appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient (Romains 4 v. 17) ».« Celui qui a ressuscité le Christ d’entre les morts vivifiera vos corps mortels aussi (Romains 8 v. 11) ».
Quand il s’agit de la résurrection, le terme employé est « égéïrô » (réveiller, ressusciter), ou « anastasis ék tôn nékrôn » (résurrection d’entre les morts) :
exemples : — « Celui qui a ressuscité d’entre les morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos fautes et a été ressuscité pour notre justification (Romains 4 v. 24 et 25 ; 1 Corinthiens 15 v. 20) ».« … son Fils,… déterminé Fils de Dieu… par la résurrection des morts (Romains 1 v. 3 et 4 ; 1 Pierre 1 v. 3) ».
Le terme « suzôopoïéô » (vivifier ensemble avec) implique notre état actuel d’hommes vivifiés introduits dans la même gloire : exemples : — Colossiens 2 v. 13 ; Éphésiens 2 v. 5.
Quant au terme « sunégéïrô » (ressusciter ensemble avec), il se trouve en Colossiens 2 v. 12, précisément en relation étroite avec le baptême. Il est à noter, quant au baptême, que baptiser au nom de Jésus est :
— « én tô onomati » litt. : « dans le nom de (Actes 10 v. 48) »,
— « épi tô onomati » litt. : « sur le nom de », « au nom de (Actes 2 v. 38) ».
Mais baptiser pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, c’est « éïs to onoma » litt. : « vers le nom de », « pour le nom de (Matthieu 28 v. 19) ». C’est la seule différence de termes entre le baptême au nom de Jésus ou au nom du Père. Il se trouve pourtant une exception en Actes 8 v. 16 où, bien qu’il s’agisse du seigneur Jésus, c’est l’expression « éïs to onoma » qui est employée.

 

Arthur KatzUn message de John Nelson Darby.
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