Le Sacerdoce de Melchisédek.1

Le Sacerdoce de Melchisédek.1

Il y a des choses qui nous font gravement lacune aujourd’hui dans l’Eglise sur le plan apostolique, et l’une de ces choses, c’est la crainte de Dieu ; mais une autre de ces lacunes, c’est le manque d’une conscience d’un sacrificateur.

Il y a quelque chose ce soir, de tout à fait particulier que Dieu désire exprimer, qui est différent des autres soirées, mais entièrement associé à cela ; et cependant, sans ce qui sera dit ce soir, rien de ce qui n’a été dit jusqu’ici ne pourra être réalisé.

D’ailleurs, nous nous trouverions dans une situation particulièrement dangereuse, d’avoir adopter un vocabulaire religieux de plus. De la même manière que nous avons été introduits à un vocabulaire charismatique, maintenant nous pourrions être tout aussi bien introduits à un langage apostolique ; encore une phraséologie de plus dans laquelle nous ne sommes guère plus que des techniciens. C’est le destin probablement le plus horrible qui puisse nous être réservé, que d’avoir pris ces choses si saintes, si absolues, et en avoir fait encore une forme religieuse, lassante, une de plus.

Quelque chose est exigé de nous, si nous voulons être ce témoignage prophétique vivant, cette Eglise vitale, tant en paroles qu’en actes et en présence ; qui saura démasquer et révéler les principautés et les puissances, et saura accomplir le dessein éternel de Dieu par l’Eglise. Cela nous épargnera ce destin, ce sort d’être de simples techniciens. Une seule chose est importante, la connaissance de la réalité de Dieu, une connaissance qui est celle du sacrificateur, et c’est pour cela que nous sommes encouragés à considérer Jésus au chapitre 3 de la lettre aux Hébreux verset 1 : « C’est pourquoi frères saints qui participez à la vocation céleste, considérez Jésus » mais comment faut-il le considérer ? « Considérez-le comme l’apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession ».

Si vous me parlez des mystères de Christ, je ne comprends pas, mon intelligence manque de sagesse, mais je sais ceci ; il y a une connexion, un lien inexorable entre ce qui est apostolique et ce qui vient du sacrificateur. Nous pourrions essayer d’accomplir d’autres ministères, d’autres vocations, sans une nécessité absolue d’avoir un point central, qui est celui de la perception du souverain sacrificateur, quoique personnellement j’en doute, mais il y a cependant quelque chose au sujet de ce qui est apostolique, qui est éternellement associé à ce qui relève du rôle du souverain sacrificateur.

Il y a des choses qui nous font gravement lacune aujourd’hui dans l’Eglise sur le plan apostolique, et l’une de ces choses, c’est cette crainte de Dieu, le sens de la venue imminente du Juge ; mais une autre de ces lacunes, c’est le manque d’une conscience d’un sacrificateur. C’est quelque chose que nous avons relégué à une autre dispensation du passé, « ça c’est bon pour l’ancien testament ». Je prie que ce soir le Seigneur veuille bien modifier notre compréhension des choses, parce que de son Fils, Dieu dit : « Tu es prêtre, sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek (Hébreux 5 v. 6 ; 7 v. 21) ».

Non seulement, il y a un lien entre ce qui est apostolique et ce qui relève du sacrificateur, il y aussi un lien entre ce qui relève de notre nature de fils et ce qui relève du rôle du sacrificateur. Ce souverain sacrificateur mystérieux, ce Melchisédek, qui ne descend pas de la généalogie d’Aaron, mais qui est un Roi de justice et de paix, dont il est dit au verset 3 du chapitre 7 de la lettre aux Hébreux : « … il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n’a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité ».

Je vais vous dire, cela me parle fortement de quelque chose que je désire ardemment pour moi-même, c’est une place, une position qui est une exigence fondamentale pour ce qui est apostolique, qui est au-delà de la culture, de la langue, du temps, de la nationalité.

C’est quelque chose qui n’a ni commencement, ni fin de vie, il est semblable au Fils de Dieu, c’est un sacrificateur qui ne connaît pas d’interruption, c’est à perpétuité. Cela nous épuise que d’avoir seulement à le considérer, ce sacrificateur qui pour toujours fait intercession pour les saints. Où est la source de sa vie, de son énergie, de cette animation ? Pour nous-mêmes nous sommes épuisés seulement à avoir à considérer ces éventualités, que Dieu ait pu nous appeler à être une telle Eglise et avec une telle présence, un tel accomplissement, un tel achèvement de son dessein éternel, un agent pour un royaume qui vient.

Nous sommes épuisés simplement d’avoir parcouru ces quelques journées de séminaires, une session après l’autre ; nous sommes comme frappés, fatigués, lassés d’être passé d’un côté comme de l’autre. Mais alors de quel genre de prêtrise s’agit-il ici, quand il s’agit de quelque chose qui continue à perpétuité ? Ici, il s’agit de bien plus que simplement une fonction de ministre de culte professionnel, qui serait approprié en chaire mais qui peut se permettre d’être tout à fait différent dans les autres moments de la vie. Ici, c’est une prêtrise qui s’exerce sans interruption. Et au verset 16 de ce même chapitre 7, il nous est dit que cela se fonde sur la base de « la puissance d’une vie impérissable ».

Est-ce que vous êtes jaloux pour devenir ce genre de prêtre, ce genre de sacrificateur ? Reconnaissez-vous que si nous n’acceptons pas que cette dimension-là soit ajoutée à notre être, à notre vie, nous ne pouvons pas considérer Jésus comme apôtre ; pas plus que lui-même n’est capable d’accomplir sa dimension apostolique, sans aussi être le souverain sacrificateur de notre confession.

Ces deux choses nous incombent à nous aussi de la même manière, une prêtrise de ce genre non pas fondée sur des qualifications naturelles, mais directement proportionnelle à notre ressemblance au Fils de Dieu. Des sacrificateurs à perpétuité, au-delà du temps, au-delà de la culture, de la nationalité, sans père, ni mère, ni généalogie, sans commencement de jours, ni fin de vie, une source qui coule éternellement, qui coule du trône de Dieu lui-même, sur la base d’une puissance de vie impérissable.

Un Fils qui a été rendu sacrificateur à toujours, à perpétuité. Il dit au verset 27 : « … qui n’a pas besoin…d’offrir chaque jour des sacrifices ». J’aime ça. Ce n’est pas seulement quelqu’un qui est au-delà d’une culture, au-delà du temps, même au-delà de la nécessité et du besoin, il y a quelque chose dans la nature de cette prêtrise, quelque chose de tellement émancipé, qu’on ne peut plus guère être désormais étonné de ce qu’il peut se consacrer au dessein éternel de Dieu ; car la source de son énergie est impérissable et infinie, il ne connait aucun besoin de chaque jour.

Il est assis à la droite du Dieu majestueux dans les cieux, celui qui sert dans le lieu très saint, le vrai tabernacle qui n’a pas été érigé de main d’homme mais de Dieu. J’aime tellement le quatrième verset du chapitre 8, or « s’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur ». Est-ce que je vous étonne ? Est-ce que cela vous sonne comme étant totalement à côté de notre sujet, une référence étrange, mystique, « s’il était sur la terre, il ne serait pas même sacrificateur ». Il est dans une autre dimension, il est dans les lieux célestes, tout en dessous de cela ne pourrait qu’invalider son rôle de sacrificateur, parce que sa véritable existence se trouve dans la réalité des lieux célestes.

C’est ici un sacrificateur qui peut se présenter devant Dieu dans le lieu très saint, il n’y a que le souverain sacrificateur qui puisse le faire, et Dieu a ainsi établi qu’il soit ainsi. Et voilà pourquoi il est intéressant de lire la description qui est faite de ce lieu très saint au chapitre 25 de l’Exode. Dieu nous donne cette description avec un luxe de détails.

Nous savons que le tabernacle comme le temple qui est venu ultérieurement, ont essentiellement la même structure, un parvis extérieur qui est ouvert à la lumière du jour sans aucune protection. Là, tout à fait à l’entrée, il y a le bassin pour la purification qui symbolise notre entrée dans la maison de Dieu sur la base de la rédemption, du rachat par le sang de l’agneau. Puis lorsqu’on va plus loin, il y a un deuxième parvis, celui-ci est recouvert de peau, et il y a un voile, et chaque jour les sacrificateurs rentrent, pas aussi nombreux que ceux qui tous les jours s’affairaient dans le parvis extérieur, dans le travail des sacrifices, des holocaustes ; c’était ces sacrificateurs dont la fonction était celle de rallumer le feu sur l’autel de l’encens, l’autel de parfums matin et soir, et de placer le pain de proposition sur la table. C’est une pièce qui est coupée de la lumière naturelle du jour, mais qui est éclairée par le chandelier à sept branches, c’est une lumière bien plus rayonnante non soumise à tous les variables du temps naturel de la lumière et des nuages, du soleil.

Mais il y a encore un lieu, un lieu absolu, et il y en a très peu qui y soient rentrés, c’est le Lieu très Saint, le Saint des Saints. Il n’y a pas là une action, un mouvement de chaque jour, là il n’y en a qu’un seul qui puisse y entrer une fois dans le courant d’une année entière, et cela même sur la base du sang d’un sacrifice pur. En ce lieu, il n’y a pas de chandelier à sept branches, et pourtant il y règne la lumière la plus brillante, la plus éclatante de toutes, c’est la gloire de la Schekina du Dieu vivant lui-même, c’est sa présence, c’est sur l’Arche de l’Eternel, sur le propitiatoire.

Au verset 17 d’Exode 25, Moïse s’entend dire ceci : « Tu feras un propitiatoire d’or pur…tu feras deux chérubins d’or, tu les feras d’or battu aux deux extrémités du propitiatoire… un chérubin à l’une des extrémités et un chérubin à l’autre extrémité, vous ferez les chérubins d’une seule pièce avec les deux extrémités du propitiatoire. Les chérubins étendront les ailes vers le haut couvrant de leurs ailes le propitiatoire, et se faisant face l’un à l’autre ; les chérubins auront la face tournée vers le propitiatoire. Tu mettras le propitiatoire par-dessus l’arche, et tu mettras dans l’arche le témoignage, que je te donnerai ».

Et puis voilà ces paroles précieuses : « Je te rencontrerai du haut du propitiatoire entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, et là je te parlerai afin de te donner tous mes ordres pour les enfants d’Israel ».

Paul s’est exclamé à maintes reprises : « Qui est suffisant pour ces choses ? ». Peut-être, pendant ces journées, il y en a certains parmi nous, qui ont déjà commencé à lancer ce genre de gémissements, à mesure que nous commençons à prendre un peu la mesure, de la dimension de la grandeur de cette vocation apostolique.

Comment pouvons-nous passer d’une ère institutionnelle à une ère de gloire apostolique ? Comment pouvons-nous communiquer la dimension de ce qui a été perdu pour l’expérience de l’Eglise moderne ? Comment pouvons-nous restaurer, rétablir ce sentiment de l’urgence, de l’imminence des choses qui vont bientôt se passer ? Comment allons-nous avertir notre génération, que Dieu a fixé un jour où il jugera les vivants et les morts ? Comment allons- nous être équipés pour une telle confrontation apostolique ?

Où est notre courage, notre hardiesse, notre audace, notre compréhension des choses, notre sensibilité ; alors que nous essayons de trouver notre chemin parmi toutes ces choses, dans ces réajustements si douloureux parfois ; nous détournant de la puissance de la tradition et des lois établies et institutionnelles des hommes, pour en arriver à la formation de cette Eglise vivante, de ce témoin puissant, dont la présence par elle-même est un témoignage lancé aux puissances qui règnent dans les airs.

Qui est suffisant pour ces choses ? Et où trouverons nous nos réponses ? Comment allons-nous être conduits même pendant ces jours dans un thème aussi saint que celui des fondements apostoliques ? « Là je te rencontrerai et je te parlerai afin de te donner tous mes ordres pour les israélites ». Voilà, l’alternative au fait de devenir de simples techniciens, et d’avoir adopter encore une phraséologie fragile de plus ; c’est de pénétrer dans le lieu le plus saint, dans le lieu qui est réservé au Souverain Sacrificateur, qui est ouvert pour ceux qui viennent semblables au Fils de Dieu, sans père, ni mère, ni commencement de jour, ni fin de vie.

 C’est la source d’une vie impérissable, c’est une source d’inspiration et d’onction ; si nous voulons accomplir l’ordre de mission que Dieu nous a donné. J’aimerai vous poser la question suivante ce soir : Où vous situez vous dans la maison de Dieu ? Où êtes-vous dans ce tabernacle ? Est-ce que vous êtes entrés par le sang de l’Agneau, et cependant êtes restés dans ce parvis extérieur, le lieu du salut initial, en pensant que vous êtes arrivés, car votre condition est bien meilleure de ce qu’elle était auparavant hors du tabernacle, et vous êtes contents de rester dans cette situation comme tant de membres du peuple de Dieu ?

 

Arthur KatzUn message de Arthur Katz
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