L'importance du renouvellement de notre entendement

L'importance du renouvellement de notre entendement

La Bible nous montre qu’une des batailles par excellence du diable, du dieu de ce siècle, est d’aveugler l’intelligence des hommes.

« Pierre, l'ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit : À Dieu ne plaise, Seigneur ! Cela ne t'arrivera pas (Matthieu 16 v. 22) …/… Pierre, prenant la parole, lui dit : Quand tu serais pour tous une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi (Matthieu 26 v. 33) ».

« Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l'Eternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées (Ésaïe 55 v. 8). »

« Le Seigneur connaît les pensées des humains : Elles sont futiles ! (Psaume 94 v. 11) .../... Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12 v. 2) ».

Se tromper sur Dieu et sur nous-mêmes.

Il est intéressant de nous souvenir que repose sur cet homme un appel apostolique puissant. Voici un réel appel de Dieu. Pierre a déjà vu et accompli des choses spirituelles extraordinaires, que ni vous ni moi ne verront certainement de notre vivant. Il était en contact étroit avec la Parole faite chair, avec le Christ en personne. Pierre a donc été inévitablement au contact de choses que l'œil n'a point vues, et que l'oreille n'a point entendues, révélées par l'Esprit (1 Corinthiens 2 : 9). Lorsqu’il va proclamer peu de temps avant, haut et fort : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant (Matthieu 16 v. 16) », ce n’est pas la chair et le sang qui lui ont révélé cela, ce n’est pas le fruit d’un raisonnement humain, mais c'est son Père, dans les cieux qui lui a ouvert les yeux. Cela veut dire qu’il connait le chemin et les bienfaits de la révélation.

Que dire encore, Pierre est une personne qui, au moment des faits, se trouve dans la véritable et puissante présence du Seigneur. Il est en compagnie du Fils de Dieu. N’oublions-pas que lorsque cette présence se mouvait auprès des foules, les pécheurs se repentaient, les démons réagissaient avec virulence, sans qu’il y ait lieu de mettre en place des réunions particulières, ou des séances de délivrance. Pierre était au bénéfice de cette sainte et puissante présence, il était environné par cette présence.

Et pourtant, devant toutes ces formidables choses qu’il expérimentait dans l’instant, Satan a su trouver une brèche. À travers des raisonnements d’un homme, il a pu déposer des pensées qui n’étaient pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes. Étrange n’est-ce pas ? En un instant, en un très cours instant, Pierre passe de la révélation à la pensée humaine avec une facilité déconcertante. Satan pousse l’apôtre à reprendre Jésus sur Ses propres Paroles. Pierre, ne comprenant pas l’œuvre de la croix, exprimant des sentiments de pitié envers Lui, devient inconsciemment une tentation de chute pour Celui qu’il veut servir. Quel antagonisme !

Amis lecteurs, nous pouvons nous aussi nous tromper sur nous-mêmes et sur l’œuvre de Dieu. Nous pouvons avoir accompli des choses extraordinaires, expérimenter la présence de Dieu comme personne, accomplir un ministère fécond, sans pour autant être à l’abri d’imposer au Seigneur, que nous aimons, nos propres pensées ; sans pour autant être à l’abri d’être piégés par une intelligence non renouvelée.

La Bible nous montre qu’une des tactiques par excellence du diable, du dieu de ce siècle, est d’aveugler l’intelligence des hommes. Chrétiens et non chrétiens sont en proie aux agissements diaboliques qui, par toutes sortes de manipulations spirituelles, œuvrent afin d’aveugler notre raisonnement et notre entendement : « Pour que la lumière de l'évangile de la gloire du Christ qui est l'image de Dieu, ne resplendit pas pour eux (2 Corinthiens 4 v. 4) ». Le but étant de nous rendre « durs d'entendement (2 Corinthiens 3 v. 14) », afin de ne pas voir briller la splendeur de la gloire de l’image de Dieu.

Le chrétien qui ne se rend pas compte de ce combat, va, d’une manière inconsciente, développer les pensées de sa chair. Lorsque ses pensées s’initieront aux choses spirituelles, un mélange s’opérera qui n’apportera que trouble et mal être. « L’image de Dieu » va se flouter petit à petit, et une autre image va prendre la place. Lorsque Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine... (Genèse 1 v. 26) », Il s’attend vraiment à ce que cela soit cette image-ci qui apparaisse dans nos vies. Pas une autre.

Des pensées corrompues.

Vous avez comme cela, une quantité considérable de chrétiens qui font semblant d’être vainqueur, ils ne dominent pas dans les épreuves, dans les tempêtes. L’objectif est de laisser passer « l’orage », en suppliant le Christ d’arrêter l’épreuve. Impossible pour eux de trouver cette paix dans la souffrance. Ils souffrent de cécité sur la véritable image du Créateur parce que leur entendement se trouve infesté de fausses pensées spirituelles. Ils ne discernent pas le Christ marcher avec eux dans leur fournaise, leur image du moment est tronquée.

« Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne se détournent de la simplicité à l'égard de Christ (2 Corinthiens 11 v. 3) ». C’est à des croyants que Paul parle ici. Il veut leur faire comprendre que ce n’est pas contre leur cœur que Satan a donné le premier coup, mais bien contre leur raisonnement. Ensuite le corps a suivi mécaniquement, mais c’est bien l’entendement de Pierre qui a été corrompu en premier. L’honnêteté et la sincérité ne nous donnent pas la garantie que nous ne serons jamais tentés et séduits.

Manque de discernement.

Dans notre texte, Pierre symbolise les enfants de Dieu, en manque de discernement spirituel, dont la tête est accessible à la confusion. Ils aiment vraiment le Seigneur, mais leur intelligence est empoisonnée par le venin du serpent. Que de théories, d’opinions, de réflexions, d’interprétations, contraires au véritable sens du « simple » évangile de Christ, et de Son œuvre à la croix. Nous devons franchement réapprendre à distinguer le renouvellement du cœur du renouvellement de l’intelligence. C’est le seul remède contre l’erreur de croire en l’homme, en soi-même. Être sanctifié ne veut pas dire que l’intelligence est sous le contrôle de l’Esprit, l’histoire de l’Eglise regorge d’hérésies qui ont été conçues dans des « sages » pensées humaines.

Satan se délecte lorsqu’il trouve un chrétien qui ne comprend pas le véritable sens du péché. Comme il nous est difficile d’admettre que le péché se cache également dans les bonnes choses de nos vies, derrière nos bonnes intentions pour le Seigneur ! Le péché n’est pas une affaire de bien et de mal, mais bien d’imposer au Seigneur, ou aux hommes, son propre moi, sa propre opinion, ses propres règles doctrinales : « Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait (Romains 12 v. 2) ».

Christ n’a jamais cherché ce qui lui plaisait, Il n’a jamais fui ce qui Lui déplaisait. N’est-ce pas notre règle de vie, notre modèle ? Nous qui sommes dans le Seigneur, nous ne devons pas chercher ce qui semble satisfaire nos raisonnements intellectuels ; surtout dans le domaine du ministère de la Parole. Tout doit passer au filtre de la Parole, et plus encore, au filtre de la Parole révélée. Paul ne s’y trompait pas ; l’intelligence qu’il avait du mystère de Christ lui a été gravé sur les tables de son cœur par l’Esprit-Saint : « C'est par révélation que j'ai eu connaissance du mystère sur lequel je viens d'écrire en peu de mots. En les lisant, vous pouvez vous représenter l'intelligence que j'ai du mystère de Christ (Éphésiens 3 v. 3) ».

Devenir un « scandale ».

Nous pouvons faire dire à la Bible ce que l’on veut, sur ce que l’on croit être la vérité. Le fait d’être prédicateur ou d’exercer une quelconque responsabilité dans l’Eglise, « de prendre la parole », n’est certainement pas un gage de conformité à la pensée de Dieu. Force est de constater que nombreux sont ceux qui « prennent la parole », dans nos milieux chrétiens aujourd’hui, mais avec une vision spirituelle immature, pour ne pas dire puérile pour certains. Beaucoup dans leur message ou témoignage ne repoussent plus les « contes profanes et absurdes (1 Timothée 4 v. 7) ». Ils n’instruisent plus l’Église à distinguer entre ce qui est saint et ce qui est profane ; ils ne font plus connaitre la différence entre ce qui est impur et ce qui est pur (Ézéchiel 44 : 23). Il est scandaleux que le message de l’Évangile soit ainsi infecté par des pensées humaines : « …tu m'es en scandale ; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes (Matthieu 16 v. 23)  ».

Le « mystère de Christ » n’est pas accessible à l’intelligence. Lire naturellement la Bible et procéder par déduction intellectuelle seulement, cela ne désaltérera jamais le cœur assoiffé de vérité. C’est par la révélation de l’Esprit que les yeux de notre cœur s’ouvrent, et que notre intelligence reçoit la vérité. Voici qu’elle devrait être la base, la condition, l’ultime exigence, pour pouvoir prendre la parole. Parler oui, mais dire uniquement ce que l’on entend dire du ciel : « Car je n'ai point parlé de moi-même ; mais le Père, qui m'a envoyé, m'a prescrit lui-même ce que je dois dire et annoncer (Jean 12 v. 49) ». Les apôtres savaient bien que ce n'était pas l'éloquence de leur prédication qui ferait triompher la vérité, mais qu'il fallait surtout le témoignage de l'Esprit. Sommes-nous transformés à Son image, avons-nous vraiment discerné par l’Esprit, quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ? Si oui, quels en sont les fruits ?

Se suffire à soi-même.

« Plusieurs me diront en ce jour-là : Seigneur, Seigneur, n'avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous pas chassé des démons par ton nom ? Et n'avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité (Matthieu 7 v. 22)  ».

À ce moment précis, Pierre se trouve exactement dans cette même position, il ne connait pas encore son Seigneur avec le cœur. Ce qui le place dans une position d’iniquité, de péché. D’ailleurs il va le dire et le proclamer avec imprécations : « Je ne connais pas cet homme (Matthieu 26 v. 74) ». Non seulement il veut sauver sa vie par ses paroles, mais instinctivement, il annonce en plus une vérité spirituelle ; il ne connait pas cet homme ! Il connait Sa puissance, Son autorité, il connait Ses enseignements profonds et vrais, mais il ne connait pas encore la personne de Celui qu’il veut servir.

Derrière l’expression : « Arrière de moi Satan », se cache celle-ci : « Retirez-vous de moi… ». Il y a ici un puissant lien de cause à effet. Comprenez-vous ou Satan se dissimule ? Croyez-vous toujours à l’abri de ses séductions, de son venin ?

D’une source sûre, le mot péché voudrait dire manquer la cible ; la racine hébraïque est « hatta’t », traduit par les juifs grecs d’Alexandrie par hamartia soit : L’égarement, l’erreur, puis détournement, éloignement de Dieu. Le mot péché est à l’origine un mot hébreu du langage courant qui signifie « manquer sa cible ». Adam et Ève ont manqué la cible, non pas parce qu’ils avaient glissé dans le mensonge, dans le meurtre, ou dans l’adultère, dans le vol, ou que sais-je encore. Mais ils ont péché en utilisant leur libre arbitre pour choisir leurs propres pensées et leurs propres voies. En agissant ainsi, ils ont imposé à Dieu les « pensées des hommes ». En fait, ils se sont idolâtrés eux-mêmes.

Sous prétexte que Dieu est amour, on en a fait un Dieu qui nous autorise tout. Pourvu que nous ne tombions pas dans de grossiers travers, n’est-ce pas ? C'est enfantin, et cela n'aide pas les chrétiens à devenir des hommes matures. Si nous avions une image meilleure de Dieu, nous verrions bien que le péché, ce ne sont pas nos fautes morales, nos bêtises, mais le refus de voir Dieu au plus profond de nous, et de le remplacer par notre image propre.

Le péché serait donc ce qui fait obstacle à cette vie de Dieu en nous ? Oui. Le péché c'est tout ce qui est de l'ordre du refus. Ce refus peut être conscient ou inconscient. Il peut prendre la forme d'un rejet, mais ce peut être aussi un refus plus implicite : Je crois en Dieu avec ma tête, mais je suis tellement plein de moi-même qu'il n'y a plus de place en moi pour Lui. Je me suffis à moi-même. Il y a une différence radicale entre être pécheur (nous le sommes tous), et se reconnaître pécheur, qui est une prise de conscience que je ne me suffis pas à moi-même. Le sang de l’agneau nous purifie de tous péchés, mais il est une chose que l’Eglise devrait remettre à l’ordre du jour. Notre péché est blanchi par le sang, gloire à Dieu ; mais ses conséquences, elles, sont bien réelles et s’appliquent inexorablement à nos vies. Car notre Dieu est aussi le « juge » de nos choix de vie.

- Adam et Ève ont pu expérimenter le pardon de Dieu, la Bible nous le suggère pleinement à travers les habits de peau qui leur ont été donnés, représentant déjà le sacrifice d’animaux, d’expiation. S’ils ont pu recevoir le pardon, les conséquences de leur choix ne leur ont pas été épargnées. Ils ont été chassés du jardin, et ont été privés de l’arbre de la vie.

- Dans le désert, le peuple Hébreux était protégé par les sacrifices pour le péché offert dans le tabernacle. Mais lorsqu’ils ont refusé d’entrer en Canaan, ils ont mis Dieu en colère : « Je jurai donc dans ma colère : Ils n'entreront pas dans mon repos ! (Hébreux 3 v. 11)  ». Leur péché a été pardonné, mais les conséquences ont été dramatiques.

- Autre exemple, le roi Saül. Un homme dépourvu de sens nous dit la Parole, qui a commencé sa vie religieuse par l’Esprit, mais terminé par la chair. Il va être rejeté de sa royauté par Dieu, encore par un choix personnel : « Et Dieu leur donna, pendant quarante ans, Saül, fils de Kis, de la tribu de Benjamin ; puis, l'ayant rejeté, il leur suscita pour roi David (Actes 13 v. 22 ) ».

L’enjeu suprême.

Combien de chrétiens ont véritablement compris tout l’enjeu d’être libéré de sa nature pécheresse, et de ne pas encenser ses dons naturels. Il nous faut vraiment saisir par l’Esprit que notre salut en Jésus-Christ et le pardon de notre péché, ne nous empêchent pas de passer à côté de bénédictions essentielles et indispensables : « Notre repos de sabbat, notre royauté personnelle en Christ, par exemple ». Le Seigneur souffre de constater qu’un bon nombre de Ses frères et sœurs sont enlisés dans l’esprit du monde, enchainés par les pensées des hommes. Plus attirés par leur bien-être, que de « cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu (Matthieu 6 v. 33) », ils ne vivent pas dans le lieu très saint, mais sont restés prisonniers du lieu saint…

Il faut d’abord renoncer à soi-même. C’est là la première condition pour devenir un disciple de Christ ; mais Pierre ne comprenait pas cela et ne pouvait obéir à cet ordre. Et qu’arriva-t-il ? Lors de la dernière nuit, Jésus lui dit : « Avant que le coq chante deux fois, tu me renieras trois fois ». Mais Pierre, qui avait confiance en lui-même, déclara : « Quand tous t’abandonneraient, moi je ne t’abandonnerai pas ! Je suis prêt à aller avec toi en prison et à la mort ». Pierre disait cela sincèrement, et il avait réellement l’intention de le faire ; mais Pierre ne se connaissait pas vraiment.

Nous chantons dans nos cantiques : « Pur comme Toi ! », et nous pensons sans doute aux péchés individuels qui nous séparent de Dieu. Mais pensons-nous également, notre « moi », qui est notre nature même et qui est impur ? Pensons-nous à la chair qui est entièrement sous la puissance du péché ? Nous avons besoin d’en être délivrés. Pierre ne le savait pas, et c’est pourquoi, plaçant sa confiance en lui-même, il en vint à renier Jésus. Nous avons ici l’explication de toutes nos chutes, de toutes nos illusions spirituelles et leurs conséquences, de nos défaillances dans nos épreuves. Notre image de la vie chrétienne doit

Vivre dans son âme c’est vivre charnellement, cela nous coupe de la vie de l’Esprit, de tout progrès spirituels. C'est laisser un voile sur notre esprit, qui nous empêche de parvenir à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, de parvenir à la stature parfaite de Christ afin de ne plus être des enfants, flottants et emportés à tout vent de doctrine, par la tromperie des hommes (Éphésiens 4 : 13). Telles sont les conséquences de notre choix de demeurer dans notre vieille nature.

Malgré la puissante vie de l’Esprit manifestée dans l’Eglise de Corinthe, Christ, par la voix de l’apôtre Paul, est obligé de les reprendre : « Pour moi, frères, ce n'est pas comme à des hommes spirituels que j'ai pu vous parler, mais comme à des hommes charnels, comme à des enfants en Christ (1 Corinthiens 3 v. 1) ». Dieu a encore des choses à leur dire pour les faire grandir dans Sa connaissance, pour approfondir leur relation, mais par leur vie tournée sur eux-mêmes, ils se sont coupés de toute nourriture solide. En conséquence : « Je vous ai donné du lait, non de la nourriture solide, car vous ne pouviez pas la supporter ; et vous ne le pouvez pas même à présent, parce que vous êtes encore charnels (1 Corinthiens 3 v. 2) ». Nous avons ici le mal qui ronge et gangrène l’Eglise du Seigneur depuis sa création, et qui l’introduit subtilement dans l’apostasie des temps de la fin.

C’est une vérité solennelle ; Dieu seul connaît quels sont ceux qui sont dans ce cas, et qui ont peut-être travaillé pour Lui pendant cinq, dix ou vingt ans. Pierre, avant de renier Christ, avait chassé des démons et guéri des malades. Et certains peuvent avoir obtenu des résultats en prêchant l’Evangile, et pourtant se trouver encore, comme Pierre, sous le pouvoir de la chair. Il faut que nous réalisions que c’est justement à cause de cela que la puissance de l’Esprit de Dieu ne peut agir par nous comme Dieu voudrait qu’elle puisse agir.

Un témoignage « personnel ».

Il y a quelques années maintenant, lors d’un moment spirituel particulier, je me suis décidé à demander à mon Père céleste de m’accorder mon héritage en terme de puissance. J’ai pris pour cela le contexte Biblique dit « du fils prodigue ». D’une manière très engagée, je me suis mis à le demander une première fois, puis une seconde. Au même instant l’Esprit déposa une Parole de vie sur mon cœur. Le Seigneur reprenait le même contexte Biblique pour m’avertir que si j’insistais, Il me l’accorderait, mais cela serait pour ma perte. J’ai compris à ce moment-là que je n’étais pas préparé à supporter cette puissance, que j’étais encore une « vieille outre », et que le vin nouveau me ferait plus de mal que de bien.

J’ai compris aussi que mes pensées étaient encore trop tournées vers moi-même. Que je demandais la puissance pour la puissance, et non pour que Dieu puisse accomplir son œuvre à travers moi. C’est moi qui voulais être aux commandes, et faire mon œuvre. C’était ma propre image qui s’agitait devant mes yeux. J’ai réalisé qu’une fois revêtu de Sa puissance, j’irai la dilapider, comme le fils prodigue, en l’utilisant sans tenir compte de la volonté de Dieu, comme un électron libre. Bien sûr les malades seraient guéris par son nom, les démons chassés, certainement beaucoup de miracles effectués, mais j’ai su à cet instant que je prenais le risque d’entendre un jour : « Retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité ». J’aurais agi comme bon me semble sans tenir compte de l’essentiel, la volonté de Dieu ; et grandir dans une relation profonde et personnelle avec le Christ. J’ai vu que les conséquences de ce choix allaient me faire perdre beaucoup de temps, et allait me pousser à dilapider ce qui ne m’appartenait pas.

C’est avec beaucoup d’appréhension que j’ai décidé d’obéir, laissant au Seigneur le soin d’accomplir ces choses en Son temps. J’ai pris garde de ne pas Lui imposer mes propres pensées du genre, « c’est écrit, Tu nous l’as promis, il y a urgence, le monde en a besoin etc.), ce sont des choses pourtant écrites, mais j’ai su dans mon cœur qu’il me fallait maintenant devenir une « outre neuve ». Surtout ne pas insister. Très vite, j’ai expérimenté ensuite avec bonheur, une œuvre d’enseignement de l’Esprit, vivante et pratique, concernant les vertus du sacrifice du Seigneur Jésus-Christ. Quelle joie de voir dans mon cœur de plus en plus « briller la splendeur de l'Evangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu ». Je vous l’assure qu’il est très profitable de renoncer à soi-même.

Soyez richement bénis !

 

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