
10. Le sang de la croix
Chap: 9 - Le sang et la trinité - La « Tri-unité ou Trinité de la Divinité » est souvent considérée comme une simple question de doctrine et sans rapport étroit avec la vie chrétienne. Ce n’est pas le point de vue du Nouveau Testament.
« Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui sont étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l'Asie et la Bithynie, et qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l'Esprit, afin qu'ils deviennent obéissants, et qu'ils participent à l'aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! » (1 Pierre 1 v. 1 et 2).
Dans les épîtres, les trois personnes sont constamment nommées ensemble, de sorte que dans chaque activité de la grâce, les trois ont une part de responsabilité. Dieu est trinitaire, mais dans tout ce qu’il fait et en tout temps, les trois sont un. Cela correspond tout à fait à ce que nous voyons dans la nature. Une trinité se trouve dans chaque chose. Il y a la nature cachée, intérieure, la forme extérieure et l’effet. Il n’en va pas autrement dans la Divinité.
- Le Père est l’être éternel, « Je suis », le fondement caché de toutes choses et la source de toute vie.
- Le Fils est la forme extérieure, l’image reflétée et manifestée, la révélation de Dieu.
- L’Esprit est le pouvoir exécutif de la divinité.
La nature de l’unité cachée est révélée et rendue connue dans le Fils, et elle nous est communiquée et nous en faisons l’expérience par l’intermédiaire de l’Esprit. Dans toutes leurs activités les trois sont inséparablement un. Tout provient et procède du Père, tout est et réside dans le Fils, tout se fait par l’Esprit.
Dans les paroles de notre texte, que Pierre écrit aux croyants auxquels il adresse également ses salutations, nous trouvons que la relation dans laquelle chaque racheté se trouve avec les trois Personnes de la Divinité est clairement exposée.
Ils sont élus « selon la prescience de Dieu le Père ». La source de notre rédemption se trouve dans le conseil (projet ou plutôt dessein) de Dieu. Ils sont choisis « par la sanctification de l’Esprit » : l’accomplissement complet du conseil de Dieu se fait par le Saint-Esprit, la sanctification et la transmission de la sainteté divine qu’il opère.
Ils sont élus « afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ». Le but final de Dieu est la restauration de l’homme dans un état où la volonté de Dieu sera faite sur la terre comme elle l’est au ciel. Alors, tout reflétera la gloire de la grâce gratuite qui a été révélée si glorieusement dans la mort et le sang du Fils de Dieu.
La place que prend « l’aspersion du sang » est des plus remarquables. Elle est mentionnée en dernier lieu, comme la grande fin ultime dans laquelle, selon la prescience du Père, la sanctification de l’Esprit et la soumission à l’obéissance du Christ, trouve son achèvement. Afin de comprendre sa place et sa valeur dans la rédemption, considérons-la à la lumière de :
- Le but ou dessein glorieux du Dieu trinitaire.
- La toute-puissance par laquelle ce but a été atteint.
- Le conseiller à l’origine de tout.
1. Le but glorieux du Dieu trinitaire.
Les chrétiens sont décrits comme « afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ».
Dans la Sainte Trinité, la place occupée par le Seigneur Jésus est caractérisée par le nom qu’il porte comme « le Fils unique de Dieu ». Il est littéralement et réellement le seul avec lequel Dieu le Père peut ou veut avoir à faire. En tant que Fils, il est le médiateur par lequel Dieu a agi dans la création, et par lequel la créature peut s’approcher de Dieu. Dieu habite dans la lumière cachée et inaccessible d’un feu dévorant : Le Christ est la lumière des lumières, la lumière dans laquelle nous pouvons voir et apprécier la divinité. Et l’élection éternelle de Dieu ne peut avoir d’autre but plus élevé que de nous donner part au Christ et, par lui, d’accéder au Père lui-même.
En raison du péché, il n’était pas possible pour l’homme de s’approcher à nouveau de Dieu, sauf par la réconciliation au moyen de l’aspersion du sang du Christ. L’Écriture parle de lui comme de « l’Agneau immolé avant la fondation du monde » (Apocalypse 13 v. 8).
Il est dit que nous sommes élus... afin de devenir obéissants, et que nous participions à l’aspersion du sang de Jésus-Christ. Cela signifie que Dieu a toujours vu que le seul moyen par lequel le salut pouvait être rendu possible pour nous, la seule chose nécessaire par laquelle la porte du ciel pouvait être ouverte pour nous, et le droit d’obtenir une part de toutes les bénédictions de son amour, était l’aspersion du sang.
Cela nous dit en outre, que lorsque le sang occupe dans nos yeux et dans notre cœur la place qu’il occupe dans les yeux et le cœur de Dieu, alors nous entrerons certainement dans la pleine jouissance de ce qu’il nous a acquis par lui. Ce que sont ces bénédictions nous est clairement révélé dans la Parole de Dieu : « Vous qui étiez loin, vous avez été rapprochés par le sang » (Éphésiens 2 v. 13).
Souvenez-vous que vous étiez en ce temps-là sans Christ : « vous étiez en ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux alliances de la promesse, sans espérance et sans Dieu dans le monde. Mais maintenant, en Jésus-Christ, vous qui étiez jadis éloignés, vous avez été rapprochés par le sang de Christ. Car il est notre paix, lui qui des deux n'en a fait qu'un, et qui a renversé le mur de séparation » (Éphésiens 2 v. 12 à 14).
C’est par le sang que nous avons la liberté d’entrer dans le lieu très saint.
« Ainsi donc, frères, puisque nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire par la route nouvelle et vivante qu'il a inaugurée pour nous au travers du voile, c'est-à-dire, de sa chair, et puisque nous avons un souverain sacrificateur établi sur la maison de Dieu, approchons-nous avec un cœur sincère, dans la plénitude de la foi, les cœurs purifiés d'une mauvaise conscience, et le corps lavé d'une eau pure » (littéralement en grec « ayant été aspergés du sang de Christ, quant au cœur, d’une mauvaise conscience, et lavés, quant au corps d’une eau pure) (Hébreux 10 v. 19 à 22).
Il nous a purifiés de nos péchés par son sang.
« À celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen ! » (Apocalypse 1 v. 5 et 6).
« Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d'une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair, combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant ! Et c'est pour cela qu'il est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis » (Hébreux 9 v. 13 à 15).
Le sang de Jésus-Christ purifie de tout péché.
« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (1 Jean 1 v. 7).
« Et si vous invoquez comme Père celui qui juge selon l'œuvre de chacun, sans acception de personnes, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre pèlerinage, sachant que ce n'est pas par des choses périssables, par de l'argent ou de l'or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ comme d'un Agneau sans défaut et sans tache, prédestiné avant la fondation du monde, et manifesté à la fin des temps, à cause de vous, qui par lui croyez en Dieu, lequel l'a ressuscité des morts et lui a donné la gloire, en sorte que votre foi et votre espérance reposent sur Dieu » (1 Pierre 1 v. 17 à 21).
De nombreuses déclarations de ce genre nous montrent que la purification et l’aptitude à s’approcher de Dieu, que l’entrée véritable et vivante dans la communion avec lui, est l’effet béni de « l’aspersion du sang » sur notre cœur et notre conscience. Au plus profond de l’éternité, ce sang d’aspersion était l’objet du bon plaisir indescriptible du Père comme moyen de rédemption de ses élus.
Il est évident que lorsque ce sang devient le bon plaisir et la joie du pécheur, et qu’il cherche la vie et le salut dans ce sang, alors le cœur de Dieu et le cœur du pécheur se rencontrent. C’est là qu’un accord intérieur et une complicité que rien ne peut briser, se trouvent dans le sang.
Le Père nous a élus pour que nous participions à l’aspersion du sang de Jésus-Christ, afin que nous l’acceptions de tout cœur et que nous y trouvions tout notre salut. Il y a encore un autre mot à considérer : l’élection à l’obéissance et l’aspersion du sang de Jésus-Christ. Ici, les deux aspects de la vie de la grâce sont réunis pour nous de la manière la plus frappante. Dans « l’aspersion du sang », nous apprenons ce que le Christ a fait pour nous et à notre égard. Dans « l’obéissance », nous voyons ce que l’on attend de nous.
La créature ne peut avoir d’autre bénédiction que celle qui se trouve dans la volonté de Dieu et dans le fait de faire les choses comme elles sont faites au ciel. La chute a simplement consisté pour l’homme à s’éloigner de la volonté de Dieu pour faire sa propre volonté. Jésus s’est chargé d’y remédier et de nous ramener à l’obéissance. Et Dieu nous fait savoir que, dans son choix éternel, il avait ces deux choses en vue : « l’obéissance » et « l’aspersion du sang ».
Le rapprochement de ces deux mots nous enseigne la leçon très importante que : « l’obéissance et l’aspersion du sang, sont inséparablement liées et unies. Il en a été ainsi pour le Seigneur Jésus. Sans son obéissance, l’effusion de son sang n’aurait eu aucune valeur. Le sang est la vie. Cette vie consiste en la nature et la volonté de l’homme.
La puissance du sang de Jésus réside entièrement dans le fait qu’il s’est offert sans tache à Dieu, pour faire sa volonté, soumettant totalement sa propre volonté à celle de Dieu.
« … mais s'est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom » (Philippiens 2 v. 7 à 9).
Celui qui reçoit le sang de Jésus reçoit avec lui, comme vie, sa nature intérieure d’obéissance totale à Dieu : « L’obéissance et l’aspersion du sang » sont inséparablement liées. La nature intérieure manifestée par le Christ, dans l’effusion de son sang, doit devenir la nature de ceux qui en ont été aspergés.
Celui qui veut bénéficier du sang doit d’abord se soumettre à une obéissance de foi qui doit caractériser toute sa vie. Il doit comprendre que « le sang » crie constamment : « La volonté de Dieu doit être faite, jusqu’à la mort ». Celui qui expérimente réellement la puissance du sang de Jésus la manifestera par une vie d’obéissance.
Dans le cœur de Dieu, dans la vie et la mort du Christ, dans le cœur et la vie du vrai chrétien, ces deux choses iront toujours de pair.
Si un chrétien demande pourquoi il jouit si peu de la paix et de la purification du sang, il peut être presque certain que la raison en est qu’il ne s’est pas entièrement abandonné à l’obéissance. Si quelqu’un demande comment il peut obtenir la pleine jouissance de la puissance du sang, la réponse peut être la suivante : « Mettez-vous résolument à obéir à Dieu. Que votre devise soit : Ma volonté en rien, la volonté de Dieu en tout, c’est ce que le sang de votre rédempteur vous enseigne ! »
Ne séparez pas ce que Dieu a uni dès le début – l’obéissance et l’aspersion du sang – et vous serez ainsi conduits vers la plénitude de la bénédiction. Depuis l’éternité, Dieu vous a élus à la fois à l’obéissance et à l’aspersion du sang. Il se peut que vous reculiez devant cette exigence. Une telle obéissance vous semble hors de portée, et lorsque vous entendez parler de la puissance et de la bénédiction que l’on peut obtenir par l’aspersion du sang, même cela vous semble hors de portée.
2. La puissance par laquelle ce but est atteint.
Le Saint-Esprit est la grande puissance de Dieu. Dans la Sainte Trinité, il procède du Père et du Fils. Par son activité toute-puissante, mais cachée, il exécute le dessein divin. Il révèle et fait connaître le Père et le Fils.
Dans le Nouveau Testament, le mot « Saint » lui est appliqué plus souvent qu’au Père ou au Fils. Il est presque toujours appelé « l’Esprit Saint » parce que c’est lui qui, de l’intérieur de Dieu, transmet la sainteté aux rachetés.
La vie de Dieu est là où réside sa sainteté. Là où le Saint-Esprit transmet la vie de Dieu, là, il transmet et maintient la sainteté de Dieu, et c’est pourquoi il est très souvent appelé l’Esprit de sainteté, par lequel notre sanctification s’opère.
Dans Romains 1, Paul se définit comme serviteur de Jésus-Christ, appelé à être apôtre, mis à part pour annoncer l’Évangile de Dieu… « qui concerne son Fils né de la postérité de David, selon la chair, et déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts, Jésus-Christ notre Seigneur, par qui nous avons reçu la grâce et l’apostolat, pour amener en son nom à l’obéissance de la foi tous les païens, parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ… » (Romains 1 v. 3 à 6).
Et pour rappel, le passage cité en tête de ce chapitre. Pierre s’adresse à ceux « qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient multipliées ! »
Le texte dit donc que nous sommes « élus afin que nous devenions obéissants, et que nous participions à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ». Il appartient au Saint-Esprit, par sa sainte puissance, de veiller sur nous et d’accomplir le dessein de Dieu en nous. Nous sommes élus à l’obéissance par la sanctification de l’Esprit.
L’Esprit de sanctification et d’obéissance : ces deux éléments vont de pair dans le dessein de Dieu. Nous avons également ici une solution à la difficulté déjà mentionnée, à savoir qu’il ne nous est pas possible de rendre l’obéissance que Dieu exige. Parce que Dieu le savait beaucoup mieux que nous, il y a pourvu. Il nous accorde l’Esprit de sanctification, l’esprit de sainteté, qui renouvelle notre cœur et notre nature intérieure, et nous remplit de sa puissance sainte et céleste, de telle sorte qu’il nous est réellement possible d’être obéissants.
La seule chose nécessaire est que nous reconnaissions et fassions confiance au Saint-Esprit qui habite en nous, et que nous suivions ses directives. Son activité intérieure est si douce et si cachée, il s’unit si entièrement à nous et à nos efforts, que nous nous imaginons encore qu’il s’agit de notre propre pensée ou de notre propre volonté, alors qu’il a déjà été l’ouvrier caché.
Par cette méconnaissance de lui, nous ne pouvons pas croire que lorsque nous avons une conviction de péché, ou une volonté d’obéir (toutes deux le résultat de son activité intérieure), qu’il a aussi le pouvoir de parfaire cette œuvre en nous.
Que celui qui désire vraiment être obéissant veille donc avec persévérance et calme à maintenir cette attitude de confiance : « L’Esprit de Dieu est en moi, et il diffuse sans retenue la vie de Christ ! »
« L'esprit du Seigneur, l'Éternel, est sur moi, car l'Éternel m'a oint pour porter de bonnes nouvelles aux malheureux ; il m'a envoyé pour guérir ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance ; pour publier une année de grâce de l'Éternel, et un jour de vengeance de notre Dieu ; pour consoler tous les affligés » (Ésaïe 61 v. 1 et 2).
« À cause de cela, je fléchis les genoux devant le Père, duquel tire son nom toute famille dans les cieux et sur la terre, afin qu'il vous donne, selon la richesse de sa gloire, d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur, de sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, de sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu » (Éphésiens 3 v. 14 à 19).
La sanctification de l’Esprit fournit la force qui nous permet d’être obéissants, et par laquelle nous expérimentons aussi ce que l’aspersion du sang signifie et ce qu’elle nous transmet.
C’est la raison pour laquelle tant de membres du peuple de Dieu doivent se plaindre qu’après tout ce qu’ils ont appris, entendu, pensé et cru au sujet du sang, ils n’en ressentent que très peu la puissance. Il n’y a pas lieu de s’en étonner, car l’apprentissage, l’écoute, la réflexion et la croyance ne sont en grande partie qu’une œuvre de l’intelligence. Et même lorsqu’on prie par le Saint-Esprit, c’est dans l’espoir qu’il nous donne une idée plus claire de la vérité.
Non, ce n’est pas la voie à suivre. L’Esprit habite dans le cœur : c’est là qu’il désire faire son premier et plus grand travail. Le cœur doit d’abord être rendu droit, et alors l’intelligence saisira la vérité, non pas simplement comme une idée mentale, mais comme une force intérieure pour la vie chrétienne. Nous sommes choisis par la sanctification de l’Esprit – et non dans les activités de l’intelligence – « pour participer à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ».
Tous ceux qui désirent connaître la puissance du sang de Jésus doivent se rappeler que l’Esprit et le sang témoignent ensemble. C’est par l’effusion du sang et par l’aspersion de ce sang devant Dieu dans le ciel, que l’Esprit a été libre de venir habiter parmi nous et en nous.
C’est pour assurer les cœurs des disciples du résultat glorieux du sang dans le ciel, en leur ouvrant une entrée libre, ouverte et assurée vers Dieu, et pour les rendre participants de la bénédiction et de la puissance de la vie céleste qui était maintenant leur part, que le Saint-Esprit a été envoyé dans leurs cœurs.
La première Pentecôte, dans toute sa puissance et sa bénédiction, est aussi notre part, notre héritage. Si seulement nous pouvions cesser de chercher par nos propres forces le salut et les bénédictions achetés pour nous par le sang. Si seulement nous commencions à vivre comme ceux qui ont été conduits dans la sanctification de l’Esprit, à la pleine expérience de ce que le sang peut faire, nous aurions, comme jamais auparavant, une véritable entrée dans le lieu de demeure éternelle près de Dieu, et une profonde communion avec lui.
Nous devrions savoir ce que c’est que d’avoir une conscience purifiée par le sang, « de ne plus avoir la conscience du péché » ; d’avoir le cœur entièrement purifié d’une mauvaise conscience et d’avoir ainsi la liberté d’une communion permanente avec Dieu. Le Saint-Esprit, lorsque nous nous soumettons à sa direction, est capable, en un instant, de nous amener à cette relation avec lui dans laquelle nous attendons tout de lui.
Nous avons vu quelle est l’œuvre du Fils et de l’Esprit ; élevons-nous maintenant pour voir la place qu’occupe le Père.
3. Le conseil, prescience et dessein de Dieu à l’origine de tout.
Pierre écrit à ceux « qui sont élus selon la prescience de Dieu le Père, par la sanctification de l’Esprit, afin qu’ils deviennent obéissants, et qu’ils participent à l’aspersion du sang de Jésus-Christ ».
Le conseil (ou dessein) du Père est à l’origine de tout, et cela dans la divinité ainsi que dans l’œuvre de la rédemption. Dans la divinité, le Fils procède du Père, et l’Esprit procède du Père et du Fils. Tout le conseil de la rédemption est aussi uniquement « selon le dessein de celui qui opère toutes choses d’après le conseil de sa propre volonté » (Éphésiens 1 v. 11).
Depuis le plus grand – l’ordonnancement de l’œuvre du Fils et du Saint-Esprit – et le plus petit – les événements quotidiens dans son royaume, tout cela est l’œuvre du Père. La sanctification par l’Esprit, l’obéissance et l’aspersion du sang sont la part des élus, selon la prescience du Père.
Vous pouvez, avec la plus entière confiance, estimer que celui qui a pensé ce merveilleux conseil ou dessein, jusqu’à présent, et qui l’a glorieusement réalisé par l’aspersion du sang et l’envoi de l’Esprit, le réalisera tout aussi sûrement et glorieusement dans votre âme.
C’est le bon usage de la doctrine de la prédestination – ce qui vous conduit à vous jeter devant Dieu et à reconnaître que toutes choses viennent de lui, par lui et pour lui, et d’attendre tout de lui seul. Prenez place devant Dieu, mon compagnon croyant, dans un profond respect et une totale dépendance. Ne vous imaginez pas que, maintenant que Dieu s’est révélé en Christ et par l’Esprit, que vous, en utilisant ce que vous avez appris de cette révélation, vous puissiez opérer votre propre salut.
Il ne faut pas croire que Dieu doit agir en vous, pour vouloir et faire, avant que vous puissiez le faire.
Dieu doit agir en vous par l’Esprit, et c’est lui qui doit révéler le Christ en vous. Rendez gloire à Dieu et faites en sorte que la dépendance la plus totale à son égard soit la clé de votre vie de foi. Si Dieu ne fait pas tout en vous, tout est vain. Si vous attendez quelque chose de vous-même, vous ne recevrez rien ; si vous attendez tout de Dieu, Dieu fera tout en vous. Que votre attente soit celle de Dieu seul.
Appliquez ceci à tout ce sur quoi nous avons médité à propos de l’obéissance (valable aussi pour la justification et la sanctification). « qui sont élus (…) afin qu’ils deviennent obéissants » ; comme il est certain que l’obéissance est indispensable, qu’elle est possible, quand elle réside le salut de Dieu. Le Fils a été obéissant jusqu’à la mort. Mais c’est parce qu’il avait dit : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même ».
« Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement » (Jean 5 v. 19).
Il s’est soumis au Père pour que le Père fasse tout en lui. Que tout désir de faire la volonté de Dieu, toute crainte de votre propre faiblesse, vous poussent vers celui qui vous a élu à l’obéissance. Prédestiné à l’obéissance : cela donne l’assurance que vous pouvez être obéissant.
Dieu lui-même accomplira son dessein en vous. Ne devenez rien devant lui, il deviendra tout pour vous. Appliquez-le surtout à la bienheureuse « aspersion du sang » de Jésus-Christ. C’est ce qui a conduit au choix de ce texte. Votre cœur aspire avec un grand désir – n’est-ce pas – à vivre chaque jour dans la claire conscience de : « J’ai été aspergé du sang éternel, précieux et divin de Jésus-Christ ! »
Votre cœur aspire à tous les effets bénis de ce sang – rédemption, pardon, paix, purification, sanctification, rapprochement de Dieu, joie, victoire – qui passent tous par le sang. Votre cœur aspire à expérimenter constamment ces bénédictions dans leur pleine mesure. Mettez la peur de côté, vous avez été élu par Dieu pour l’aspersion du sang du Christ Jésus.
Vous devez compter fermement sur le fait que Dieu, en tant que Dieu, vous l’accordera. Attendez-le continuellement dans la patience de votre âme, et attendez-le avec confiance. Il « opère toutes choses selon le conseil de sa propre volonté » ; il l’opérera sûrement en vous.
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! En lui Dieu nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irrépréhensibles devant lui, nous ayant prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté, la louange de la gloire de sa grâce qu'il nous a accordée en son bien-aimé.
En lui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés, selon la richesse de sa grâce, que Dieu a répandue abondamment sur nous par toute espèce de sagesse et d'intelligence, nous faisant connaître le mystère de sa volonté, selon le bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre » (Éphésiens 1 v. 3).
Il en va de même pour la sanctification de l’Esprit. Il est le lien qui unit le milieu et la fin. Il est la puissance qui réunit le dessein éternel de Dieu, une vie d’obéissance et l’aspersion du sang. Avez-vous le sentiment que c’est l’unique chose que vous désirez et que vous devez attendre pour hériter des pleines bénédictions ? Comprenez que c’est Dieu lui-même qui donne l’Esprit, qui agit par l’Esprit, qui vous remplira par l’Esprit.
Comment Dieu, qui vous a élus « dans la sanctification de l’Esprit », peut-il permettre que vous manquiez de ce sans quoi son dessein ne peut s’accomplir ? Soyez confiants à ce sujet ; demandez-le et attendez-le avec la plus grande assurance. Il est possible de vivre dans la sanctification de l’Esprit parce qu’elle a été conçue pour vous depuis l’éternité.
L’aspersion du sang est la lumière ou la révélation de la Trinité, elle est merveilleuse et glorieuse. Le Père a conçu l’aspersion du sang et nous a élus pour cela. Le Fils a versé son sang et l’accorde à ceux qui lui obéissent, depuis le ciel.
« Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, de même que le Saint-Esprit, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent » (Actes 5 v. 31 et 32).
« (Jésus-Christ) a appris, bien qu'il fût Fils, l'obéissance par les choses qu'il a souffertes, et qui, après avoir été élevé à la perfection, est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l'auteur d'un salut éternel, Dieu l'ayant déclaré souverain sacrificateur selon l'ordre de Melchisédek » (Hébreux 5 v. 8 à 10).
L’Esprit de sanctification le fait nôtre, avec une puissance permanente, et nous transmet toutes les bénédictions qu’il a obtenues pour nous. Bienheureuse aspersion du sang ! Révélation du Dieu trinitaire ! Que cela soit notre joie et notre vie chaque jour.
Il ne s’agit pas d’une obéissance légaliste, selon la lettre, mais avant tout d’une obéissance de la foi. Ceci n’exclut pas d’ailleurs non plus le fait d’écouter le propos de Jacques 2 v. 18 à 26, invitant à associer dans notre vie notre foi et les œuvres, démontrant, révélant et mettant en évidence cette foi.
« Mais quelqu'un dira : Toi, tu as la foi ; et moi, j'ai les œuvres. Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi, je te montrerai la foi par mes œuvres. Tu crois qu'il y a un seul Dieu, tu fais bien ; les démons le croient aussi, et ils tremblent. Veux-tu savoir, ô homme vain, que la foi sans les œuvres est inutile ? Abraham, notre père, ne fut-il pas justifié par les œuvres, lorsqu'il offrit son fils Isaac sur l'autel ? Tu vois que la foi agissait avec ses œuvres, et que par les œuvres la foi fut rendue parfaite. Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture : Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice ; et il fut appelé ami de Dieu. Vous voyez que l'homme est justifié par les œuvres, et non par la foi seulement. Rahab la prostituée ne fut-elle pas également justifiée par les œuvres, lorsqu'elle reçut les messagers et qu'elle les fit partir par un autre chemin ? Comme le corps sans âme est mort, de même la foi sans les œuvres est morte ».
Jésus-Christ notre Seigneur : « par qui nous avons reçu la grâce et l'apostolat, pour amener en son nom à l'obéissance de la foi tous les païens, parmi lesquels vous êtes aussi, vous qui avez été appelés par Jésus-Christ » (Romains 1 v. 5 et 6).
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