L'apostasie et l'Eglise des derniers jours.2

L'apostasie et l'Eglise des derniers jours.2

Ce que nous partageons doit être tiré de nos expériences personnelles quotidiennes. Nos réunions sont une expression collective du Seigneur dans la vie de Ses enfants.

Notre but doit donc être de nous édifier les uns les autres, de prier les uns pour les autres, de nous aider et de nous encourager mutuellement. Notre réunion doit nous permettre de partager le « surplus » de nos expériences avec le Seigneur, comme le partage de la manne, qui devait être ramassée chaque jour, sinon elle pourrissait et devenait impropre à la consommation. La tendance est souvent de partager une expérience qui nous est arrivée il y a très longtemps. Ne racontez plus comment Dieu vous a parlé et béni il y a vingt ans ! Mais partagez ce que le Seigneur a fait dans votre vie aujourd'hui, ou cette semaine ! Chaque jour, nous devrions faire de nouvelles expériences avec le Seigneur.

Ne racontez pas simplement ce que vous avez lu, ou ce que les autres vous ont raconté, mais partagez vos propres expériences, que ce soit une révélation, une parole que le Seigneur vous a donnée, un témoignage, une correction, une bénédiction, ou même un simple cantique. Cela n'est pas si difficile ! Rien n'est plus merveilleux qu'une vie d'église, lorsque chacun a quelque chose de frais (et non d'avarié) à partager ! Nous devrions être un corps vivant, pas une rangée de spectateurs morts. Nous devons nous nourrir les uns les autres, sans attendre que l'on nous nourrisse !

Dans une église vivante, vous serez « mis à nu » et nourri, et vous aurez plus d'occasions de partager et d'exercer votre ministère personnel que jamais auparavant au cours de votre vie chrétienne ! Vous pourrez entretenir une relation personnelle plus proche avec tous ceux avec lesquels vous vous réunissez. Et vous attendrez avec impatience la réunion suivante ! Vous découvrirez une relation avec le Seigneur et avec les autres que vous n'aviez jamais connue auparavant. C'est cela, la vraie vie d'église ! Cette vie, quand vous l'expérimentez, quand vous la partagez, est une expérience collective bien plus merveilleuse que vous pouvez l'imaginer.

La plénitude de Christ est dans Son Corps.

J'ai reçu le Seigneur comme mon Sauveur en 1953, dans une église Baptiste conservatrice de Montebello, en Californie. J'ai connu plusieurs églises fondamentalistes, j'ai travaillé au « Forest Home Christian Conference Center » (Centre de Conférence Chrétien) en Californie du Sud, puis je me suis joint à une autre église Baptiste pendant mes études supérieures. Mais, déjà en 1963, au début de mes études à l'Université de Californie, j'avais soif de quelque chose de nouveau. J'avais l'impression d'être un fumiste.

Je suivais le mouvement. J'avais beaucoup de connaissances, mais aucune réalité dans ma vie chrétienne. J'étais prêt à tout laisser tomber. Le Seigneur me montra qu'Il voulait un Corps vivant, dans lequel chacun des membres transmettait Sa vie aux autres. Il ne voulait pas d'une organisation morte. Il fallait que j'aie un contact personnel avec Dieu. J'ai crié au Seigneur et Il m'a répondu.

J'ai rencontré un groupe de Chrétiens qui mettaient en pratique « la vie du Corps ». C'est difficile à expliquer, si vous ne l'avez pas vécu. Mais, à cette époque, c'était quelque chose de magnifique dans sa simplicité. C'est là que j'ai appris à chérir la « portion » de Christ apportée par chaque membre du groupe, quand nous nous réunissions chaque semaine.

Lorsque tous partageaient et apportaient leur part, nous bénéficions de la plénitude de Christ dans Son Corps. Nous étions tous assis en cercle. Chacun était libre de choisir un cantique, de prier, de louer, de témoigner ou de donner un message. Tout était spontané, et ce fut une expérience absolument merveilleuse. Certes, il y avait des problèmes, mais j'ai pu expérimenter une « vie du Corps » dynamique pendant 10 ans. Puis, pour diverses raisons, cette expérience prit fin pour moi.

À présent, plus de vingt ans après cette expérience avec le « Mouvement de Jésus », je peux l'examiner de manière plus objective. Il faut éviter de « jeter le bébé avec l'eau du bain ». Presque tous ceux qui ont rejeté l'ensemble de cette expérience ont aussi rejeté ses bons côtés. Tout n'était pas parfait, et nous avons commis beaucoup d'erreurs. Mais la plupart de ceux qui ont vécu cette expérience la considèrent comme à la fois « la meilleure et la pire de toutes ». Nous avons tous pu grandir, parce que nous étions tous les jours sur la sellette. Nous n'avions aucun « clergé », bien que, par la suite, un certain nombre de « ministères à plein temps » se soient formés. Surtout au début de ce mouvement, nous avons connu une vraie liberté, et des réunions réellement ouvertes, où chacun, même le plus petit, pouvait librement exercer son don.

Le début de la fin de ce « Mouvement de Jésus », ce fut lorsqu'il a commencé à construire des bâtiments et à organiser son propre « clergé ». Des Mouvements comme « Gospel Outreach », « Calvary Chapel », et plus tard, « Vineyard », sont issus du Mouvement de Jésus. Mais ils sont devenus des institutions, les mêmes que dans les autres églises instituées, sauf que la louange était formidable. Ce que nous avons expérimenté au début était vraiment merveilleux. Nous avions des relations très étroites les uns avec les autres. Nous étions engagés à servir le Seigneur, mais aussi à nous servir les uns les autres. Tout notre temps et toute notre énergie étaient dépensés dans notre vie d'église. Tout ce qui se passait dans notre famille, dans notre travail, et dans notre vie en général, tournait autour de notre vie d'église. Et pourtant, nous ne nous réunissions jamais dans une église. C'est nous qui étions l'Eglise, et nous vivions dans une étroite communion les uns avec les autres.

Je voudrais vous donner un seul exemple de l'intensité de ce que nous vivions. À un moment donné, nous nous levions à cinq heures du matin. Nous allions distribuer des petits traités à tous nos voisins, un nouveau traité chaque jour. Puis nous nous réunissions, tous les Chrétiens du quartier, à six heures du matin, pour prier ensemble. Plus tard, dans le courant de la journée, nos femmes évangélisaient les enfants du quartier. Nous avions l'habitude de témoigner à notre travail ou à l'école de nos enfants. Et, le soir, en général, nous nous réunissions à nouveau.

Il n'était pas rare que nous nous réunissions au moins 20 fois par semaine pour diverses raisons. Nous arrêtions de travailler pour aller à Los Angeles assister à des conférences, qui duraient souvent tout l'été. Nous avons fait cela pendant des années. Carrière, famille, tout était secondaire. Beaucoup d'entre nous ont démissionné sans hésiter de leur travail pour aller s'installer à d'autres endroits du pays, pour commencer de nouvelles églises. Nous formions une vraie communauté, et nous vivions une vraie vie d'église. Même aujourd'hui, je n'ai jamais connu un tel engagement dans aucun autre groupe chrétien.

Comparez cela avec la vie d'église de n'importe quelle assemblée traditionnelle. Je ne veux pas être critique, je constate simplement les faits. Les membres de l'église se réunissent une ou deux fois par semaine, s'assoient tranquillement sur leurs chaises ou sur leurs bancs, et attendent que la réunion commence. Le pasteur peut faire chanter quelques cantiques, donne quelques annonces, délivre un message, fait une prière et prononce la bénédiction finale. Certaines églises ont un orchestre et un groupe de louange, mais le schéma est en général à peu près le même.

Où donc est l'expression de la vie du Corps dans une telle église ?

Au cours des années 70, je suis retourné dans des églises traditionnelles. Je travaillais avec l'organisation « World Relief » (Assistance Mondiale), qui fait partie de l'Association Nationale des Chrétiens Évangéliques. Nous étions installés à Wheaton, dans l'Illinois. Je m'étais joint à une église Baptiste. Mais mon cœur saignait quand je voyais tous ces « vases de terre », qui contenaient tant de trésors, alignés en rangs devant l'estrade. Ces vases étaient fermés, et je ne pouvais jamais contempler la beauté des trésors qu'ils renfermaient.

Il est écrit dans Éphésiens 3 v. 17 à 19 : « En sorte que Christ habite dans vos cœurs par la foi ; afin qu'étant enracinés et fondés dans l'amour, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et connaître l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous soyez remplis jusqu'à toute la plénitude de Dieu ».

Est-ce cela que nous expérimentons dans les églises traditionnelles ? Il faut que tous les saints puissent libérer leurs trésors cachés. Sinon, nous ne pourrons jamais comprendre ni appréhender les richesses de la plénitude de Christ. Comment pourrions-nous le faire, dans une église qui réunit des centaines de personnes ? C'est impossible ! Cela n'est possible que dans le cadre intime d'une réunion de maison.

Les chrétiens Évangéliques tendent à confondre « connaissance et réalité ».

C'est vrai, nous avons souvent tendance à confondre « connaissance et réalité ». Nous lisons un livre, nous écoutons une prédication, nous écoutons une émission chrétienne à la radio, et nous apprenons quelque chose de nouveau et d'excitant. Nous croyons que le simple fait d'apprendre quelque chose de nouveau dans notre tête suffit à l'expérimenter dans la réalité de notre vie. Nous étudions la sanctification, et nous pensons que cela suffit pour nous sanctifier ! Nous pouvons être une encyclopédie ambulante de connaissances chrétiennes, tout en restant un bébé spirituel en Christ !

Nous pouvons passer des heures à étudier la Parole de Dieu. Nous pouvons aller faire des études dans une École Biblique ou un Séminaire de Théologie. Nous pouvons dévorer tous les livres et les commentaires bibliques, mais cela ne restera en nous qu'une connaissance intellectuelle.

La seule réalité, c'est ce que le Saint-Esprit produit dans notre vie. Ce qu'Il fait en nous aujourd'hui est bon pour nous aujourd'hui. Les enfants d'Israël devaient ramasser la manne chaque matin. Pour parler comme un informaticien, je dirais que notre relation avec le Seigneur doit toujours être « en temps réel ». Nous devons toujours vivre au présent. Nous ne pouvons pas vivre sur des connaissances ou des souvenirs stockés quelque part sur le « disque dur » de notre mémoire. Notre relation avec le Seigneur doit être toujours fraîche et renouvelée. La faiblesse des Chrétiens des églises traditionnelles (des Baptistes par exemple), c'est qu'ils tendent à penser que la connaissance est l'élément fondamental de leur vie chrétienne.

Le simple fait d'avoir intellectuellement compris une vérité ne signifie pas qu'elle soit devenue une réalité dans notre vie ! C'est vrai pour tous les Chrétiens, mais c'est aussi vrai pour tous les pasteurs ! Nous avons tendance à vivre selon la lettre et non selon l'esprit. Nous accumulons des connaissances, en croyant que cela nous fait grandir dans l'esprit. 2 Corinthiens 3 v. 6 dit que « la lettre tue, mais l'esprit vivifie ». Ainsi, le Chrétien Évangélique typique lit des livres, étudie sa Bible, et écoute des études bibliques à l'infini, croyant qu'il aura ainsi la solution à tous ses problèmes. Les Chrétiens Évangéliques cherchent donc la connaissance, alors que les Chrétiens Charismatiques cherchent les expériences qui découlent de ces connaissances.

Il ne s'agit que d'une opinion personnelle, et je vous supplie de bien comprendre ce que je veux dire. Mais si j'ai commencé à fréquenter des églises charismatiques, c'est parce que je trouvais qu'elles étaient moins ennuyeuses que les églises évangéliques. Au moins, on éprouvait quelques émotions ! Mais il s'agissait encore d'un piège !

Certains recherchent les signes et les prodiges.

Les Chrétiens uniquement Charismatiques courent un grand danger, car ils ne cherchent pas la connaissance, mais les expériences, les signes, les prodiges, les guérisons, les sensations et les miracles. Beaucoup d'entre eux, en même temps, rejettent la saine doctrine et les enseignements fondés sur la Bible. Cela peut donc conduire à la dangereuse apostasie que nous annonce la Bible, et dans laquelle beaucoup seront entraînés dans les derniers jours : « Car il s'élèvera de faux Christs et de faux prophètes ; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s'il était possible, même les élus (Matthieu 24 v. 24) ».

Jésus a aussi dit : « Une génération méchante et adultère demande un miracle ; il ne lui sera donné d'autre miracle que celui de Jonas. Puis il les quitta, et s'en alla (Matthieu 16 v. 4) ». Aujourd'hui, les Chrétiens sont frénétiquement avides de miracles et d'expériences. Pourquoi cette fascination pour les signes, les prodiges et les miracles ? Le Seigneur faisait beaucoup de miracles, mais Il ne leur accordait pas une importance excessive. Ce ne sont pas les miracles qui constituent la vie chrétienne normale. Combien de fois le Seigneur a-t-Il ressuscité un mort ? Deux fois ! Combien de fois a-t-Il nourri les foules affamées ? Deux fois ! Combien de fois a-t-Il changé l'eau en vin ? Une fois !

Tout au moins dans ce qui nous est rapporté par les Evangiles. Dans les « réveils » de Toronto et de Pensacola, la tendance est de rechercher toujours plus d'expériences bizarres, en croyant que c'est Dieu qui fait des choses nouvelles et merveilleuses, qui vont déboucher sur un grand réveil mondial des derniers jours. En fait, les manifestations que l'Eglise considérait naguère comme démoniaques, comme les tremblements, les aboiements, etc..., sont considérés à présent comme les signes de l'action du Saint-Esprit. On demande aux Chrétiens de ne plus réfléchir, de ne plus prier, de ne plus exercer leur jugement critique, mais de s'ouvrir à l'esprit. La question est de savoir de quel esprit il s'agit !

Il n'est pas normal de voir de quelle manière certains charismatiques recherchent ainsi les expériences. En 1970, alors que j'étais dans l'Armée, nous fréquentions avec ma femme une église charismatique dans la région de Washington. Tout le monde parlait de jambes qui se rallongeaient, et de dents cariées qui se reconstituaient avec de l'émail naturel. On parlait aussi du pouvoir de guérison contenu dans de petits éclats de bois que l'on disait provenir de la vraie Croix de Jésus, ou dans de petits cailloux extraits de la tombe de Jésus ! Évidemment, il fallait acheter ces morceaux de bois et ces cailloux. Certains Chrétiens semblaient vraiment obsédés par ces histoires, chacun renchérissant sur les autres.

Un jour, je leur ai dit ceci : « Supposez qu'il existe deux femmes. L'une a un cancer terminal, et l'autre est terriblement rebelle et a un caractère épouvantable. La première est guérie miraculeusement au cours d'une réunion. Les docteurs ne peuvent expliquer le miracle, car cette dame devrait être morte, et elle est guérie. L'autre dame laisse le Seigneur œuvrer dans sa vie pendant vingt ans. Il la transforme progressivement, mais personne ne le remarque, parce que la croissance de la vie en elle est très lente. Mais, après toutes ces années, le Seigneur a produit dans la vie de cette femme un vrai diamant qui reflète merveilleusement la vie de Jésus ». Puis je leur posai la question suivante : « Laquelle de ces deux femmes nous impressionnerait-elle le plus ? Quelle est celle qui aurait reçu le plus grand miracle, le miracle de la guérison instantanée, ou le miracle d'une vie transformée par des années de travail avec le Seigneur ? » Ma question fut suivie d'un silence de mort. Ils n'ont même pas compris ce que je voulais leur dire, et je me suis senti dans une position très inconfortable !

Un surplus de vie spirituelle provient de l'œuvre du Seigneur dans notre vie.

Ce sont les tribulations qui transforment la connaissance en réalité dans notre vie ! Mais aujourd'hui, l'Eglise ne connaît pas de réelles tribulations dans nos pays occidentaux. Aujourd'hui, les Chrétiens recherchent la connaissance, les expériences, les sensations, les louanges extatiques, les miracles, les signes et les prodiges. Ils ont besoin de passer d'une expérience à une autre plus forte, d'une révélation à une autre plus grande. Mais quelle place laissent-ils à l'œuvre quotidienne du Seigneur dans leur vie, et à la transformation qu'Il veut opérer en eux ? Il est écrit dans 2 Corinthiens 3 v. 18 : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit ». Quand donc le Chrétien moyen a-t-il passé pour la dernière fois du temps devant le Seigneur, à contempler Sa gloire ? Nous avons besoin de faire chaque jour des expériences nouvelles avec le Seigneur.

Si nous sommes ouverts à Son action, si nous Lui obéissons et que nous Le suivons, nous ne serons jamais à court d'une vie remplie de l'Esprit, ni d'expériences à partager. Si nous n'avons pas d'expériences quotidiennes avec le Seigneur, nous resterons charnels et nous continuerons à vivre dans la chair. La meilleure manière de savoir où nous en sommes devant le Seigneur, c'est donc de participer à une réunion d'un groupe de maison !

Un pasteur sait très bien qu'il doit être soit un excellent acteur, soit un authentique serviteur de Dieu. Il doit soit rechercher sérieusement le Seigneur pour avoir des révélations fraîches à donner régulièrement aux brebis, soit n'avoir pas grand-chose à leur dire. Car il sait qu'il doit apporter un message chaque semaine. Cette obligation force (ou tout au moins devrait forcer) beaucoup de pasteurs à laisser le Seigneur œuvrer dans leur vie. Hélas, combien de pasteurs ne font que distraire leur assemblée avec de belles histoires, des choses qu'ils ont lues sur des livres, ou des sermons qu'ils ont récupérés sur Internet ! Au lieu de transmettre la réalité de ce que le Seigneur a opéré dans leur vie !

Malheureusement, le Chrétien ordinaire n'est pas soumis à la même contrainte d'avoir à produire quelque chose chaque semaine. Sa croissance spirituelle est donc freinée. Ce n'est que lorsque ce Chrétien est mis sur la sellette chaque semaine, qu'il comprendra son besoin de vivre en permanence de nouvelles expériences avec le Seigneur. C'est pourquoi même les moniteurs de l'école du dimanche tirent quelque profit de leur travail. Ils doivent se préparer, parce qu'on ne trompe pas facilement des enfants. Tandis qu'un groupe de maison offre beaucoup d'opportunités à chaque Chrétien, d'une manière très naturelle. Ces opportunités produisent trois conséquences importantes :

1) elles nous permettent de voir où nous en sommes réellement,

2) elles nous donnent l'occasion d'exercer notre ministère en faveur des autres, et 3) elles nous encouragent à laisser le Seigneur travailler dans notre vie.

J'avais l'intention d'écrire un livre très pratique.

Car la chose la plus importante est de commencer à mettre les choses en pratique. Dans un groupe de maison, ou dans une association informelle d'églises de maisons, il y aura des anciens, des diacres, des enseignants, des évangélistes, des pasteurs, et tous pourront librement exercer les dons du Seigneur. Chacun possède un don qui doit être développé et utilisé. Le Corps de Christ n'a pas besoin de fonctions officielles. Chaque saint a reçu des dons qu'il doit employer pour l'édification du Corps de Christ. Il existe certes des fonctions, mais on n'a pas besoin d'être un ancien pour apporter la vie au groupe. Il n'y a pas de règles établies, de choses à faire ou ne pas faire. C'est Jésus qui est la Tête de Son Corps. Si nous suivons les directives du Saint-Esprit, Il nous conduira dans toute la vérité. Un groupe ou une église de maison constitue donc pour les Chrétiens l'environnement idéal pour découvrir, développer et exercer leurs dons. Tous nos frères et sœurs devraient être appréciés et chéris. Nous n'avons même pas besoin d'élire des anciens.

Tout le monde reconnaîtra ceux qui ont un appel d'ancien, parce que ce seront d'abord des serviteurs. C'est le Seigneur qui distribue les dons, et tout le monde le verra. Il suffira de constater la fonction que chacun est appelé à exercer et le flot de la vie de Christ qui s'écoule par chacun. Je voudrais toutefois vous prévenir que l'une des choses les plus frustrantes pour un Chrétien est de découvrir ses dons et sa fonction dans le Corps de Christ. J'ai vu trop d'évangélistes talentueux s'efforcer d'être enseignants (ou pasteurs), et cela ne peut pas marcher ! Certains aiment parler longtemps, mais il est évident qu'ils n'ont pas la capacité de bien le faire ! Le problème n'est pas de faire ou de ne pas faire quelque chose, mais d'avoir l'onction pour une fonction précise dans le Corps. Quand nous sommes à notre place dans le Corps de Christ, quand nous exerçons la fonction pour laquelle nous sommes appelés, nous recevrons des confirmations, et les autres membres du groupe ne pourront que dire Amen !

Qu'est-ce qui tue une réunion de maison (ou d'Eglise) ?

Par-dessus tout, nous avons besoin d'apprendre à être sensibles à la direction du Saint-Esprit, et de suivre cette direction. Nous sommes l'orchestre, mais c'est Lui qui est le Chef d'orchestre. Si nous suivons le Saint-Esprit, chaque réunion sera donc différente des autres. Mais quelles sont les choses qui tuent littéralement une réunion de maison ? En voici quelques-unes :

Un témoignage qui n'en finit plus et qui s'étire interminablement.
Un enseignement imprécis qui tourne en rond sans jamais rien prouver.
Une prière où quelqu'un présente 20 sujets différents et qui s'étale sur 10 longues minutes.

Rappelez-vous que dans une réunion du Corps, nous ne devons pas nous contenter d'encourager les autres, mais il faut que tous aient une occasion de participer. Nous avons l'habitude de dire que ce que nous partageons doit être en général court, rapide, réel et frais. Même si la réunion regroupe de 20 à 40 personnes, nous devons laisser à chacun l'occasion de participer.

La simple courtoisie devrait nous obliger à apprendre à être très précis et à intervenir à propos. Si, au début de la réunion, le Saint-Esprit met manifestement l'accent sur la douceur et la miséricorde du Seigneur, nous ne devons pas nous lever pour proposer de chanter « Debout, soldat de Christ ! » Certes, un nouveau converti pourra partager quelque chose qui n'est manifestement pas dans le sens de la réunion ou dans l'esprit du moment, et vous devrez sans doute lui laisser le temps de finir. Mais peut-être aussi devrez-vous le couper. C'est là que l'on voit la nécessité de l'intervention d'un conducteur mûr. Il faut que vous sachiez à quel moment vous devrez intervenir poliment pour couper celui (ou celle) qui prend trop de place, ou si vous devez le laisser continuer, pour ramener ensuite le groupe dans la direction du Saint-Esprit.

Vous voyez qu'il ne s'agit pas de techniques ou de recettes. Je veux plutôt parler de la présence de certains Chrétiens qui ont une maturité suffisante, et qui ont appris à marcher avec le Seigneur, pour être capables de sentir la direction du Saint-Esprit, et d'aider le groupe à la suivre. C'est quelque chose d'incroyable, quand vous voyez le Saint-Esprit conduire réellement une réunion, et inspirer divinement et harmonieusement les cantiques, les témoignages, les enseignements et tout ce qui est partagé ! Mais, je le répète, si vous passez votre temps à vivre dans la chair, vous ne devez pas vous attendre à être soudain capable, comme par enchantement, de vous brancher correctement sur l'Esprit juste au début de la réunion ! Cela ne marchera pas !

Nous avons besoin de passer par une nouvelle formation !

L'une des raisons les plus importantes de l'échec des réunions de maison, est que nous sommes encore trop imprégnés jusqu'à la moelle de notre « bonne vieille religion ». Nous avons été programmés pour être des spectateurs tranquilles et passifs qui écoutent attentivement « l'expert ». On nous a donné trop peu d'occasions de participer de manière significative à une véritable vie d'église avec d'autres Chrétiens, et nous ne savons que faire. Nous tombons vite dans des ornières et nous ne savons pas comment en sortir.

Une nouvelle formation vous aiderait à discerner ces vieilles habitudes et à vous en débarrasser. Par exemple, au lieu de commencer une réunion par un cantique, comme d'habitude, commencez-la par une prière, un moment de louange, ou même un témoignage. Faites le contraire de ce que vous aviez été formés à faire ! Mettez en pratique de nouvelles choses. Pour vous aider, au début, commencez par choisir un thème à l'avance, et laissez le Seigneur vous conduire et vous donner une révélation, une expérience, un cantique ou un témoignage qui se rapportent à ce thème. Puis réunissez-vous à nouveau, et mettez en commun tout ce que vous avez reçu. Il se peut qu'au début vous ayez besoin de quelques réunions de formation. Si c'est le cas, évaluez ensemble vos progrès. Parlez-en entre-vous. Sachez discerner si « Un tel » partage une simple connaissance intellectuelle, ou s'il a réellement vécu quelque chose de concret au cours de la semaine écoulée. Discernez si « Une telle » propose un cantique complètement à côté de la plaque...

Nous avons été programmés pour être des participants morts. Comment aider des spectateurs passifs, qui ne sont là que pour recevoir, à commencer à donner, et à laisser la vie de Christ s'écouler à travers eux ? Il faut les vider de toute la passivité et des habitudes mortes dont le système religieux les avait remplis !

Il faut les vider du formalisme, des traditions, et des anciennes manières de faire ! Cela n'est pas une chose facile, et beaucoup ne pourront peut-être pas changer. C'est pour cette raison que certains préféreront rester dans leur vieux système religieux et continuer à être bercés comme ils l'ont toujours été. Espérons seulement pour eux qu'ils resteront fidèles au Seigneur. Ne vous attendez pas à ce que tous effectuent ce changement. Certains sont contents de leur sort actuel. D'autres sont trop âgés, fatigués ou habitués à leur ancienne vie pour accepter de changer.

Il est important, dès le départ, d'aider les membres du groupe à faire chaque jour de nouvelles expériences personnelles avec le Seigneur. À mesure que le Seigneur nous donne de nouvelles et fraîches révélations de Sa Parole, Il nous fera passer par des expériences pratiques et quotidiennes, et nous aurons quelque chose de réel à partager. Quand nous laissons en permanence le Seigneur travailler dans notre vie, nous avons des réunions vivantes. C'est la chose la plus importante pour des réunions de maison.

Le danger de l'élitisme.

Frères et sœurs, nous ne sommes pas des gens spéciaux. Si le Seigneur nous montre quelque chose, nous avons le devoir de marcher dans cette lumière que nous avons reçue. D'autres n'ont peut-être pas encore reçu cette lumière, mais ils doivent eux aussi marcher dans la lumière qu'ils ont reçue. Nous devons avoir un cœur généreux envers les Chrétiens qui peuvent décider de rester dans leurs églises traditionnelles, même si nous voyons l'apostasie grandir autour d'eux. Mais si le Seigneur ne leur montre rien de mal, là où ils en sont, ce n'est pas notre problème. C'est un problème entre eux et le Seigneur. Nous devons simplement continuer à prier pour eux.

Nous avons une tendance humaine à croire que nous sommes choisis, que nous sommes capables de voir tout ce qui ne va pas, que nous suivons réellement et pleinement le Seigneur, et que personne d'autre que nous ne le fait. Une telle attitude conduit à un élitisme très dangereux. Je le sais. J'avais cette opinion à un moment donné de ma vie, et le Seigneur m'a fait errer dans le désert pendant 25 ans, avant de me diriger à nouveau vers la terre promise, c'est-à-dire une vie d'église, sur cette terre, qui soit vraiment belle et valable. Je vous mets donc en garde. N'ayez jamais une trop haute opinion de vous-même, comme le dit Paul. Si nous n'avions pas été touchés par la grâce de Dieu, nous aurions très bien pu revenir quelque part sur les bancs d'une église morte.

Je ne comprends pas comment Dieu agit. Je sais qu'Il a fait sortir beaucoup d'entre nous de toutes sortes de mouvements, Parole de Foi, Vineyard, Pluie de l'Arrière-Saison, et même de toutes sortes de sectes que vous pourriez nommer. Mais Dieu S'est montré fidèle pour nous en faire sortir, et Il fera de même pour d'autres. Nous n'avons aucun mérite à avoir reçu le salut, sinon que nous nous sommes repentis et que nous avons accepté le Seigneur. Mais il nous a fallu une révélation. Et seule une révélation pourra délivrer nos amis et nos bien-aimés de l'apostasie qui vient.

Vous pouvez témoigner, ou leur partager la Parole. Mais seul Dieu pourra finalement faire une œuvre dans leurs cœurs. Comme le dit l'Ecriture, « l'un sème, l'autre arrose, mais c'est Dieu qui fait croître ». Nous avons cette tendance naturelle à croire que nous sommes des gens à part, et que nous voyons des choses que personne d'autre n'est capable de voir. Peut-être pouvons-nous voir quelque chose, par la grâce de Dieu, mais ce n'est que par Sa miséricorde qu'Il nous a permis de voir ce qu'Il a en réserve pour nous. Nous ne sommes rien d'autre que des vases de terre, dans lequel est caché un trésor. Et seul ce trésor a de la valeur.

S'il est vrai que nous sommes dans les derniers jours, et que l'Eglise visible est en train de tomber dans l'apostasie, nous n'allons bientôt avoir qu'une alternative. Nous ne pourrons plus dépendre d'un pasteur « professionnel », d'un bâtiment ou d'une grande assemblée... Il va falloir que vous établissiez des relations avec des gens à qui vous pourrez confier votre vie. Vous aurez besoin de réunir toutes les conditions qui vous permettront de grandir dans le Seigneur.

Vous aurez besoin de rendre des comptes, dans l'amour, à vos frères et sœurs. Je ne parle pas ici de rendre des comptes à une hiérarchie religieuse. Mais au lieu de jouir intellectuellement des concepts abstraits prêchés par votre pasteur, vous devrez laisser le Seigneur Se révéler à vous de manière concrète, dans votre vie de tous les jours. Avec vos frères et sœurs, vous devrez former une expression collective de la vie et de l'amour de Jésus. Vous pourrez ainsi vivre dans l'amour, dans une vraie communauté de Chrétiens, au lieu d'être des étrangers qui se saluent poliment une fois par semaine.

 

Arthur KatzUn message de Laurence D. McGriff
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