Prêt à tout !

Prêt à tout !

Quand Dieu nous parle, combien d'entre nous sont comme les gens dans le brouillard. Et pourtant, ce qui importe, c'est d'être tout prêt, à chaque instant, à faire ce que Dieu nous ordonne.

La vie abandonnée à Dieu

« Je suis crucifié avec le Christ (Galates 2 v. 20) ». L'union avec Jésus-Christ est impossible pour qui n'est pas résolu à quitter non seulement son péché, mais toutes ses prétentions, toute sa manière de voir les choses. Pour naître de l'Esprit, il faut d'abord lâcher prise avant de saisir, c'est-à-dire commencer par abandonner toutes nos prétentions.

Ce que notre Seigneur veut que nous lui offrions, ce n'est pas notre bonté, notre honnêteté, ni même notre effort, c'est notre péché, réel et concret : Il ne peut pas recevoir de nous autre chose. En échange, il nous donnera sa perfection, réelle et concrète. Mais nous devons renoncer à toute prétention, à tout mérite au regard de Dieu.

Alors l'Esprit de Dieu nous fera voir ce qu'il nous faut encore abandonner. Je dois renoncer à tout droit sur moi-même. Suis-je prêt à le faire, à renoncer à tout ce que je possède, à tout ce qui m'est cher, à tout au monde ? Suis-je prêt à m'identifier à la mort de Jésus-Christ ?

C'est toujours pour nous une déchirure bien douloureuse. Quand une âme se voit elle-même comme le Seigneur la voit, ce n'est pas les abominables péchés de la chair qui la choquent le plus, c'est l'affreux orgueil de son cœur dressé contre Jésus-Christ.

C'est alors, quand on se voit dans la lumière du Seigneur, qu'on a horreur de soi et que la conviction de notre péché nous terrasse. Quand cette nécessité de l'abandon se dresse devant vous, acceptez le déchirement, et Dieu vous rendra capable de tout ce qu'Il réclame de vous.

L'abandon à Dieu

« Alors Pierre se mit à lui dire : « Et nous ! nous avons tout quitté pour te suivre (Marc 10 v. 28) ». La réponse du Seigneur revient à dire que l'abandon doit être absolu, et non pas en vue d'un profit quelconque. Méfiez-vous d'un calcul de ce genre : « Je m'abandonne à Dieu pour être délivré du péché, pour devenir saint ».

Sans doute cela résultera de vos relations normales avec Dieu, mais calculer ainsi, c'est le contraire de l'esprit chrétien. L'abandon doit être absolu, sans viser à rien d'autre. Nous faisons avec Dieu une sorte de commerce. C'est comme si nous disions : « Seigneur, ce n'est pas Toi que je cherche, c'est moi-même. Je me veux pur et rempli du Saint-Esprit ». Je veux que tu puisses me placer dans ta vitrine, où je pourrai dire : « Voilà ce que Dieu a fait pour moi ! »

Si nous abandonnons à Dieu quelque chose avec l'idée que cela nous rapportera davantage, ce n'est pas le Saint-Esprit qui inspire notre abandon, c'est le plus bas intérêt commercial. Gagner le ciel, être délivré du péché, être utile à Dieu, cela ne doit pas entrer en ligne de compte dans le véritable abandon, qui est l'abandon souverain, à Jésus lui-même.

Quand nous trouvons devant nous nos affections et nos intérêts naturels, que devient Jésus-Christ ? Nous lui tournons le dos, la plupart d'entre nous, « Oui, Seigneur, j'ai entendu ton appel. Mais il y a là ma mère, ma femme, ma situation ; je ne puis pas aller plus loin ». — « Alors, dit Jésus, tu ne peux être mon disciple ».

Pour s'abandonner, il faut aller par-delà nos bons sentiments. Mais si nous y parvenons, la grâce de Dieu se répandra sur ceux que vous aurez dû quitter. En vous abandonnant, ne vous reprenez pas. Pour combien d'entre nous l'abandon n'est au fond qu'une ambition !

Total abandon

« Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné... (Jean 3 v. 16) ». Le salut ne consiste pas uniquement dans la délivrance du péché, ni dans la sanctification personnelle. Le salut que Dieu nous donne, c'est l'entière délivrance de nous-mêmes par l'union totale avec Lui. Sans doute c'est quand je suis délivré de mon péché et que j'acquiers la sainteté que je me rends compte de mon salut.

Mais le sens profond et ineffable du salut, c'est que j'entre en contact, grâce à l'Esprit de Dieu, avec Dieu Lui-même, et qu'ainsi quelque chose d'infiniment plus grand que moi, l'abandon total de Dieu à sa créature, me pénètre, m'enveloppe et me saisit.

Quand nous disons que nous sommes appelés à prêcher la sainteté, la sanctification, nous prenons l'accessoire pour l'essentiel. Nous sommes appelés à proclamer Jésus-Christ. S'il nous sauve lu péché et s'il nous sanctifie, ce n'est là qu'un des résultats de l'abandon, du merveilleux abandon de Dieu.

L'abandon véritable ne peut nous procurer aucun sentiment d'effort, parce que toute notre vie est absorbée par Celui auquel nous l'abandonnons : Ne parlez pas de l'abandon si vous ne le connaissez pas. Et vous ne pouvez pas le connaître, tant que vous n'aurez pas saisi ce fait que Dieu a tant aimé le monde qu'Il s'est donné à nous Lui-même totalement. Nous devons nous aussi nous abandonner à Dieu totalement, sans nous préoccuper des conséquences, car notre vie doit être absorbée dans la sienne.

Suis-je prêt à tout ?

« Dieu l'appela du milieu du buisson, disant : « Moïse ! Moïse ! » Il répondit : « Me voici » (Exode 3 v. 4 et 5) ». Nous attendons qu'il se présente des circonstances dramatiques, exceptionnelles, et alors nous sommes prompts à dire : « Me voici. » Là où Jésus est glorifié, nous sommes prêts à marcher. Mais pour un devoir obscur, nous nous dérobons.

Être prêt à tout, pour obéir à Dieu, c'est être prêt à faire les plus petites besognes, aussi bien que les plus grandes. Ne cherchons pas à choisir notre activité. Quel que soit le programme de Dieu, suivons-le. Quand le devoir est là devant nous, si nous entendons la voix de Dieu, comme Jésus entendait la voix de son Père, soyons tout prêts à obéir, avec l'empressement de l'amour.

Jésus-Christ attend de nous la même obéissance qu'il avait à l'égard de son Père, Il peut nous donner, à son gré, des devoirs agréables ou des devoirs rebutants, parce que son Esprit est en nous : « Qu'ils soient un, comme nous sommes un ».

Soyez prêts à recevoir les visites imprévues de Dieu. Celui qui est toujours prêt n'a jamais à se préparer. Que de temps nous gaspillons à nous efforcer d'être prêts, lorsque Dieu nous appelle ! Le buisson ardent est le symbole de tout ce qui encadre l'âme vigilante : Elle est tout illuminée par la présence de Dieu.

 

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« Il fut un temps où les hommes croyaient devoir fuir au désert et se retirer dans des couvents pour renoncer à eux-mêmes. Le Seigneur Jésus nous a montré que c'est dans nos rapports ordinaires avec les hommes que doit s'exercer le renoncement. »

- Andrew Murray

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