Le couple selon Dieu.1

Le couple selon Dieu.1

Les problèmes de divorces et de remariages, sont de plus en plus nombreux au sein de l’Eglise de Jésus-Christ. Ce sont les fondements de la vie chrétienne qui sont ébranlés ou détruits.

 

 

 

 

 

 

 

Dans cette étude, nous présenterons ce que la Bible enseigne dans ce domaine. Notre foi doit s’appuyer sur ce que Dieu nous révèle par le Saint-Esprit dans Sa Parole.

Au commencement, Dieu créa l’homme et la femme. Si le Seigneur, dans Sa sagesse, a prévu dès le départ une différentiation sexuelle, c’est parce qu’Il avait un plan extraordinaire. Il a voulu que le couple homme-femme représente clairement la relation entre Dieu et Israël, puis entre Christ et Son Eglise, qui est aussi Son Epouse. Les relations entre Dieu et Israël, puis entre Christ et Son Eglise, sont fondées sur le principe d’une alliance divine. C’est Dieu qui est l’initiateur de cette alliance, qu’Il propose ensuite à l’humanité.

Dieu a toujours voulu conclure Son alliance avec les hommes. Il l’a conclue tout d’abord avec Adam, puis avec Noé, enfin avec Abraham et sa descendance. Nous ne parlerons dans cette étude que de l’alliance conclue entre Dieu et Abraham, car nous sommes toujours, en tant que Chrétiens, au bénéfice de cette alliance.

Les infidélités successives d’Israël n’ont jamais fait abandonner au Seigneur Sa fidélité à Son alliance. Dieu n’a jamais, comme le prétendent à tort certains, « divorcé » d’avec Israël pour épouser l’Eglise ! Bien au contraire, c’est l’Eglise qui est entrée dans l’alliance conclue par Dieu avec Abraham, grâce à Israël. La « théologie du remplacement » n’a aucune base biblique, et les partisans de cette théologie ne font qu’étaler leur ignorance des principes fondamentaux de l’alliance divine. De même, les partisans, pour une raison quelconque, du divorce et du remariage, au sein de l’Eglise, ne font qu’étaler leur ignorance de la pensée profonde du Seigneur, telle qu’elle est clairement exprimée dans Sa Parole. Apparemment, ce qui est clair pour Dieu ne l’est pas pour tous. Mais les traditions des hommes ont, là encore, remplacé et annulé la Parole de Dieu, pour toutes sortes de raisons sentimentales, charnelles ou humaines.

Nous ne pouvons donc commencer à étudier le couple selon Dieu, sans d’abord étudier ce qu’est une alliance divine, et de quelle manière Dieu entend respecter et faire respecter l’alliance qu’Il propose.

 

Le mariage est une alliance de sang.

Le mariage entre un homme et une femme n’est pas un contrat qui peut être rompu par l’une de ses parties. Il est une alliance, conclue selon le modèle de l’alliance conclue entre Dieu et Abraham, puis entre Christ et Son Eglise. L’alliance de Christ et de Son Eglise n’est que le prolongement, l’extension à toute l’humanité, de l’alliance conclue originellement entre Dieu et Abraham.

Nous pouvons constater ce principe et ce modèle d’alliance dans le passage suivant :

« Maris, aimez vos femmes, comme Christ a aimé l’Eglise, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. C’est ainsi que les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s’aime lui-même. Car jamais personne n’a haï sa propre chair ; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise, parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand ; je dis cela par rapport à Christ et à l’Eglise. Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari  (Ephésiens 5 v. 25 à 33) ».

Le parallèle mari-épouse et Christ-Eglise est frappant. De même que l’Eglise est le Corps de Christ, l’épouse est le corps de son mari, dont il est la tête, de même que Christ est la tête de l’Eglise. Elle est « chair de sa chair et os de ses os ». L’épouse devient « une seule chair » avec son mari, qui « s’attache » à elle d’abord par amour, puis par la relation sexuelle, qui concrétise cette relation d’amour. La relation sexuelle représente, sur le plan physique, la relation de Christ avec Son Eglise. Christ « connaît » spirituellement Son Eglise en devenant Un avec elle, un seul Corps et un seul Esprit.

« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d’une prostituée ? (6 v. 16) Loin de là ! Ne savez-vous pas que celui qui s’attache à la prostituée est un seul corps avec elle ? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s’attache au Seigneur est avec lui un seul esprit  (1 Corinthiens 6 v. 17) ».

La relation de Christ avec Son Epouse est donc fondée sur une alliance divine. De même, la relation du mari avec son épouse est aussi fondée sur une alliance divine. Hélas, depuis la chute et la plongée de l’humanité dans le péché, le caractère sacré de cette alliance a été perdu. Avant la venue de Jésus-Christ, l’homme était incapable de revenir au plan initial de Dieu, car le péché rendait la loi divine sans force. Mais aujourd’hui, grâce à l’alliance nouvelle conclue dans le sang de Christ, la puissance de la croix doit nous permettre de vaincre la puissance du péché et de la chair, et de pouvoir vivre la relation mari-épouse comme le veut le Seigneur.

 

 

Pour bien comprendre ce qu’est la relation du mari et de son épouse au sein du couple, nous devons donc d’abord bien comprendre en quoi consiste l’alliance proposée par Dieu à Abraham et à sa descendance, de quelle manière Dieu respecte Son alliance, et de quelle manière Dieu veut que nous la respections.

 

L’alliance de Dieu avec Abraham

« Après ces événements, la parole de l’Eternel fut adressée à Abram dans une vision, et il dit : Abram, ne crains point ; je suis ton bouclier, et ta récompense sera très grande. Abram répondit : Seigneur Eternel, que me donneras-tu ? Je m’en vais sans enfants ; et l’héritier de ma maison, c’est Eliézer de Damas. Et Abram dit : Voici, tu ne m’as pas donné de postérité, et celui qui est né dans ma maison sera mon héritier. Alors la parole de l’Eternel lui fut adressée ainsi : Ce n’est pas lui qui sera ton héritier, mais c’est celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héritier. Et après l’avoir conduit dehors, il dit : Regarde vers le ciel, et compte les étoiles, si tu peux les compter. Et il lui dit : Telle sera ta postérité. Abram eut confiance en l’Eternel, qui le lui imputa à justice. L’Eternel lui dit encore : Je suis l’Eternel, qui t’ai fait sortir d’Ur en Chaldée, pour te donner en possession ce pays. Abram répondit : Seigneur Eternel, à quoi connaîtrai-je que je le posséderai ?

Et l’Eternel lui dit : Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe. Abram prit tous ces animaux, les coupa par le milieu, et mit chaque morceau l’un vis-à-vis de l’autre ; mais il ne partagea point les oiseaux. Les oiseaux de proie s’abattirent sur les cadavres ; et Abram les chassa. Au coucher du soleil, un profond sommeil tomba sur Abram ; et voici, une frayeur et une grande obscurité vinrent l’assaillir. Et l’Eternel dit à Abram : Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux ; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. Mais je jugerai la nation à laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses. Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu seras enterré après une heureuse vieillesse. A la quatrième génération, ils reviendront ici ; car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble. Quand le soleil fut couché, il y eut une obscurité profonde ; et voici, ce fut une fournaise fumante, et des flammes passèrent entre les animaux partagés. En ce jour-là, l’Eternel fit alliance avec Abram  (Genèse 15 v. 1 à 18) ».

« Lorsque Abram fut âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, l’Eternel apparut à Abram, et lui dit : Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant ma face, et sois intègre. J’établirai mon alliance entre moi et toi, et je te multiplierai à l’infini. Abram tomba sur sa face ; et Dieu lui parla, en disant : Voici mon alliance, que je fais avec toi. Tu deviendras père d’une multitude de nations. On ne t’appellera plus Abram ; mais ton nom sera Abraham, car je te rends père d’une multitude de nations. Je te rendrai fécond à l’infini, je ferai de toi des nations ; et des rois sortiront de toi. J’établirai mon alliance entre moi et toi, et tes descendants après toi, selon leurs générations : ce sera une alliance perpétuelle, en vertu de laquelle je serai ton Dieu et celui de ta postérité après toi.

Je te donnerai, et à tes descendants après toi, le pays que tu habites comme étranger, tout le pays de Canaan, en possession perpétuelle, et je serai leur Dieu. Dieu dit à Abraham : Toi, tu garderas mon alliance, toi et tes descendants après toi, selon leurs générations. C’est ici mon alliance, que vous garderez entre moi et vous, et ta postérité après toi : tout mâle parmi vous sera circoncis. Vous vous circoncirez ; et ce sera un signe d’alliance entre moi et vous. A l’âge de huit jours, tout mâle parmi vous sera circoncis, selon vos générations, qu’il soit né dans la maison, ou qu’il soit acquis à prix d’argent de tout fils d’étranger, sans appartenir à ta race. On devra circoncire celui qui est né dans la maison et celui qui est acquis à prix d’argent ; et mon alliance sera dans votre chair une alliance perpétuelle. Un mâle incirconcis, qui n’aura pas été circoncis dans sa chair, sera exterminé du milieu de son peuple : il aura violé mon alliance  (Genèse 17 v. 1 à 14) ».

 

Voici les caractéristiques essentielles de l’alliance conclue par Dieu avec Abraham :

C’est une alliance proposée souverainement par Dieu à Abraham, qui l’a acceptée.
C’est une alliance de bénédiction pour Abraham et sa postérité.
C’est une alliance à laquelle Dieu S’engage par serment à rester Fidèle et Véritable.
C’est une alliance perpétuelle, qui devait donc s’étendre à toute la postérité d’Abraham, tout d’abord à Israël, puis, en Jésus-Christ, à l’humanité entière.
C’est une alliance conclue dans le sang. Il s’agissait d’abord du sang des animaux offerts en sacrifice et coupés en deux. Dans l’Antiquité, quand deux parties concluaient une alliance inviolable, ils sacrifiaient un animal, le coupaient en deux, et passaient ensemble entre les parties de l’animal sacrifié. Le sang de l’animal scellait l’alliance pour toujours. Beaucoup de peuples païens ont gardé en mémoire le caractère sacré des alliances de sang. Quand deux Indiens d’Amérique voulaient sceller entre eux une alliance inviolable, ils se tailladaient les poignets, mêlaient leurs sangs, et étaient ainsi déclarés « frères de sang pour la vie ».

En outre, cette alliance divine avec Abraham devait être rappelée par le sang du prépuce de tout mâle, prépuce coupé lors de la circoncision. Enfin, cette alliance devait être plus tard confirmée solennellement par le sang du Seigneur Jésus-Christ, versé à la croix. Tout mâle non circoncis était exclu de l’alliance et exterminé. De même, dans la nouvelle alliance, tout Chrétien non circoncis de cœur, qui marche selon la chair, s’exclut lui-même des bénéfices glorieux de l’alliance divine.

 

La fidélité perpétuelle du Seigneur à Son alliance

Bien souvent, dans le passé, le peuple du Seigneur, qu’il s’agisse d’Israël ou de l’Eglise, a été infidèle au Seigneur, et a violé Son alliance. Mais le Seigneur, quant à Lui, a toujours été fidèle à Son alliance et ne l’a jamais oubliée. Il n’a jamais rejeté définitivement Son peuple, même s’Il a dû parfois le corriger sévèrement.

Sous la Loi de Moïse, il était permis à un homme de prendre plusieurs femmes, et même de donner à sa femme une lettre de divorce, pour un motif grave, et de la répudier. Il ne pouvait plus ensuite la reprendre, si elle voulait revenir avec lui.

« Il dit : Lorsqu’un homme répudie sa femme, qu’elle le quitte et devient la femme d’un autre, cet homme retourne-t-il encore vers elle ? Le pays même ne serait-il pas souillé ? Et toi, tu t’es prostituée à de nombreux amants, et tu reviendrais à moi ! Dit l’Eternel  (Jérémie 3 v. 1) ».

Pourtant, dans le même chapitre, l’Eternel appelle l’infidèle à la repentance, et Se dit prêt à la reprendre si elle revient vers Lui : « Mais, comme une femme est infidèle à son amant, ainsi vous m’avez été infidèles, maison d’Israël, dit l’Eternel. Une voix se fait entendre sur les lieux élevés ; ce sont les pleurs, les supplications des enfants d’Israël ; car ils ont perverti leur voie, ils ont oublié l’Eternel, leur Dieu. Revenez, enfants rebelles, je pardonnerai vos infidélités. – Nous voici, nous allons à toi, car tu es l’Eternel, notre Dieu  (versets 20 à 22) ».

Dieu n’a jamais abandonné Son alliance avec Israël, alliance confirmée pour Son Eglise dans le sang de Son Fils. De même, le mari qui marche par l’Esprit ne peut que rester fidèle à l’alliance de son mariage, même si son épouse est infidèle. Nous devons à présent marcher comme Jésus a marché Lui-même, mais nous ne pouvons le faire que si nous sommes nés de nouveau, et si notre chair est effectivement crucifiée. Tout redevient possible dans la nouvelle alliance !

Nous retrouvons cette même attitude du Seigneur dans de nombreux passages de la Parole de Dieu, en particulier dans ce passage du prophète Ezéchiel :

« La parole de l’Eternel me fut adressée, en ces mots : Fils de l’homme, fais connaître à Jérusalem ses abominations ! Tu diras : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel, à Jérusalem : par ton origine et ta naissance tu es du pays de Canaan ; ton père était un Amoréen, et ta mère une Héthienne. A ta naissance, au jour où tu naquis, ton nombril n’a pas été coupé, tu n’as pas été lavée dans l’eau pour être purifiée, tu n’as pas été frottée avec du sel, tu n’as pas été enveloppée dans des langes. Nul n’a porté sur toi un regard de pitié pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi ; mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu’on avait horreur de toi. Je passai près de toi, je t’aperçus baignée dans ton sang, et je te dis : Vis dans ton sang ! je te dis : Vis dans ton sang ! Je t’ai multipliée par dix milliers, comme les herbes des champs. Et tu pris de l’accroissement, tu grandis, tu devins d’une beauté parfaite ; tes seins se formèrent, ta chevelure se développa. Mais tu étais nue, entièrement nue. Je passai près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J’étendis sur toi le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l’Eternel, et tu fus à moi  (Ezéchiel 16 v.  1 à 8) ».

Là encore, l’épouse de l’Eternel Lui a été affreusement infidèle, comme le montre le reste de ce chapitre. Mais, à nouveau, le Seigneur est resté fidèle à Son alliance et appelle Son épouse à la repentance :

« Tu portes tes crimes et tes abominations, dit l’Eternel. Car ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : J’agirai envers toi comme tu as agi, toi qui as méprisé le serment en rompant l’alliance. Mais je me souviendrai de mon alliance avec toi au temps de ta jeunesse, et j’établirai avec toi une alliance éternelle. Tu te souviendras de ta conduite, et tu en auras honte, quand tu recevras tes sœurs, les grandes et les petites ; je te les donnerai pour filles, mais non en vertu de ton alliance. J’établirai mon alliance avec toi, et tu sauras que je suis l’Eternel, Afin que tu te souviennes du passé et que tu rougisses, afin que tu n’ouvres plus la bouche et que tu sois confuse, quand je te pardonnerai tout ce que tu as fait, dit le Seigneur, l’Eternel  (versets 58 à 63) ».

C’est la fidélité immuable de l’Eternel qui doit pousser Son Epouse à la repentance !

« Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même  (2 Timothée 2 v. 13) ».

De nombreux rois de Juda ont été infidèles. Mais Dieu S’est souvenu de Son alliance éternelle, en faisant naître Son Fils de la descendance d’Abraham et de David, au temps marqué. Marie, enceinte du Messie d’Israël, exalte la fidélité du Seigneur :

« Il a secouru Israël, son serviteur, et il s’est souvenu de sa miséricorde, comme il l’avait dit à nos pères, envers Abraham et sa postérité pour toujours  (Luc 1 v. 54 et 55) ».

Zacharie, à la naissance de son fils Jean, exalte de même la fidélité du Seigneur à Son alliance :

« C’est ainsi qu’il manifeste sa miséricorde envers nos pères, et se souvient de sa sainte alliance, selon le serment par lequel il avait juré à Abraham, notre père, de nous permettre, après que nous serions délivrés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie  (versets 72 à 75) ».

 

 

 

Le mariage depuis Adam jusqu’à la venue de Jésus-Christ.

Dans l’Ancien Testament, de très nombreux passages font l’éloge de la fidélité conjugale, et fustigent l’infidélité, le divorce, la répudiation et l’adultère :

« Que ta source soit bénie, et fais ta joie de la femme de ta jeunesse, biche des amours, gazelle pleine de grâce : sois en tout temps enivré de ses charmes, sans cesse épris de son amour. Et pourquoi, mon fils, serais-tu épris d’une étrangère, et embrasserais-tu le sein d’une inconnue ? Car les voies de l’homme sont devant les yeux de l’Eternel, qui observe tous ses sentiers. Le méchant est pris dans ses propres iniquités, il est saisi par les liens de son péché. Il mourra faute d’instruction, Il chancellera par l’excès de sa folie  (Proverbes 5 v. 18 à 23) ».

« Car l’Eternel te rappelle comme une femme délaissée et au cœur attristé, comme une épouse de la jeunesse qui a été répudiée, dit ton Dieu. Quelques instants je t’avais abandonnée, mais avec une grande affection je t’accueillerai ; dans un instant de colère, je t’avais un moment dérobé ma face, mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit ton rédempteur, l’Eternel  (Esaïe 54 v. 6 à 8) ».

« Et vous dites : Pourquoi ?… Parce que l’Eternel a été témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, à laquelle tu es infidèle, bien qu’elle soit ta compagne et la femme de ton alliance. Nul n’a fait cela, avec un reste de bon sens. Un seul l’a fait, et pourquoi ? Parce qu’il cherchait la postérité que Dieu lui avait promise. Prenez donc garde en votre esprit, et qu’aucun ne soit infidèle à la femme de sa jeunesse ! Car je hais la répudiation, dit l’Eternel, le Dieu d’Israël, et celui qui couvre de violence son vêtement, dit l’Eternel des armées. Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles !  (Malachie 2 v. 14 à 16) ».

Dans Matthieu 19, le Seigneur Jésus nous révèle quelle est la pensée de Dieu concernant le mariage, dès le début de la création de l’homme et de la femme :

« Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi  (Matthieu 19 v. 3 à 8) ».

Il est clair que, dans la pensée de Dieu, un homme s’attachera à une femme, et qu’ils seront unis par l’alliance du mariage jusqu’à la fin de leur vie. Mais, après la chute, le péché et la mort sont entrés dans le monde. La rébellion et la désobéissance ont rendu l’homme incapable de respecter l’alliance du mariage. Le péché, qui habite dans la chair de l’homme, l’a rendu incapable de respecter la loi de Dieu.

C’est pour cette raison que le Seigneur, dans un premier temps, a imposé à Son peuple une loi implacable. Dans l’attente de Jésus-Christ, faute de pouvoir éliminer le péché, il fallait éliminer le pécheur. La fornication et l’adultère étaient punis de mort. Un jeune homme qui prenait de force une jeune vierge était obligé, dès la première relation sexuelle, à la prendre pour épouse, et il ne pouvait s’en séparer. Si une jeune fille n’était pas vierge à son mariage, elle devait être lapidée, « pour avoir déshonoré son père, et s’être prostituée dans sa maison ».

Il était permis à un homme de répudier sa femme, s’il lui découvrait « quelque chose de honteux », notamment son infidélité. Dans ce cas, il ne pouvait la reprendre. L’homme pouvait aussi prendre plusieurs femmes légales, et parfois des concubines. Mais tout cela n’était qu’une perversion de la volonté parfaite de Dieu, qui n’a permis la répudiation qu’en raison de la « dureté de leur cœur ». Cette dureté de cœur était causée par le péché et par la chair de péché.

Même si, à cette époque, l’homme pouvait recevoir le pardon de ses péchés et être déclaré juste par la foi, il ne pouvait en aucun cas avoir une pleine victoire sur le péché et sur la chair. Il ne pouvait pas marcher par l’esprit. Il ne pouvait donc pas pleinement respecter l’alliance divine du mariage. Tandis que tout redevient possible pour un Chrétien né de nouveau, rempli de l’Esprit et marchant par l’Esprit !

 

Les principes éternels du mariage, tels que Jésus-Christ les a énoncés

Dans les Evangiles, Jésus s’adressait le plus souvent aux Juifs, ainsi qu’à Ses disciples. Mais ceux-ci, avant la Croix et la Pentecôte, restaient incapables de comprendre les choses de l’Esprit, à plus forte raison de marcher par l’Esprit. L’Eglise n’était pas encore établie, parce que le Saint-Esprit n’avait pas été répandu.

Toutefois, le Seigneur Jésus a donné, aux Juifs comme aux disciples, un enseignement qui s’applique à tous les hommes de tous les temps, concernant le mariage dans la pensée de Dieu. Il Lui fallait affirmer les grands principes de la volonté de Dieu, avant de donner à Ses disciples, plus tard, la possibilité d’obéir à ces principes, par la marche par l’esprit.

Les exigences de Dieu sont absolues. Mais Il ne peut les imposer à l’humanité que si celle-ci dispose des moyens spirituels adéquats pour obéir à ces exigences absolues. Et l’humanité ne dispose de ces moyens adéquats que depuis la nouvelle alliance conclue dans le sang de Jésus, par la nouvelle naissance et la marche par l’esprit.

Voici ce qu’a enseigné Jésus-Christ dans les Evangiles à propos du couple, du mariage, du divorce et du remariage :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras point d’adultère. Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne. Et si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi ; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse, et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. Il a été dit : Que celui qui répudie sa femme lui donne une lettre de divorce. Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère  (Matthieu 5 v. 27 à 32) ».

Sous la loi, l’adultère devait être consommé pour être considéré comme tel. Mais « sous la grâce », l’adultère est déjà consommé dans le cœur quand un homme convoite intérieurement une femme. La loi est venue par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ.

La grâce de la Nouvelle Alliance ne signifie pas que nous pouvons demeurer dans le péché ! Elle signifie au contraire que Dieu, dans Sa grâce surabondante, nous donne à présent les moyens spirituels de satisfaire les exigences les plus absolues de Dieu ! C’est là tout l’enseignement de Paul, notamment dans l’épître aux Romains :

« Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde ? Loin de là ! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrions-nous encore dans le péché ? Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché ; car celui qui est mort est libre du péché  (Romains 6 v. 1 à 7) ».

 

 

 

Le Seigneur affirme, au verset 32 ci-dessus : « Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause d’infidélité, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère ».

Il est clair que le Seigneur, dans ce verset, condamne à la fois le divorce (sauf pour cause d’infidélité) et le remariage. L’exception pour cause d’infidélité ne s’applique qu’à la possibilité de divorcer, mais aucunement à celle de se remarier. Il n’est pas possible de faire référence à ce verset pour autoriser le remariage des divorcés, en cas d’infidélité de l’un des conjoints.

Jésus nous a prévenus que chaque iota de la Parole de Dieu compte. Il en est de même pour la place des mots dans le texte sacré. Cette place doit nous permettre de bien comprendre le contexte de chaque verset.

Il est clair que ce même verset n’aurait plus du tout la même signification, s’il était écrit ainsi : « Mais moi, je vous dis que celui qui répudie sa femme, l’expose à devenir adultère, et que celui qui épouse une femme répudiée commet un adultère, sauf pour cause d’infidélité ».

Dans ce dernier cas, l’exception pour cause d’infidélité concernerait à la fois le divorce et le remariage, alors que dans la parole de Jésus, elle ne concerne que le divorce. En d’autres termes, le Seigneur n’envisage qu’une seule raison pour un divorce ou une répudiation, c’est l’infidélité, ou plutôt l’impureté sexuelle de l’un des conjoints. Mais cette séparation n’entraîne jamais l’annulation de l’alliance du mariage, ni la permission de se remarier. Sinon, cette alliance ne serait plus selon le modèle de l’alliance de Dieu avec Son peuple, alliance qui, nous l’avons vu, est perpétuelle, malgré l’infidélité de l’Epouse du Seigneur. Dieu n’a jamais envisagé de Se remarier avec une autre Epouse !

Sous l’ancienne alliance, la dureté du cœur du peuple de Dieu obligeait le Seigneur à lui permettre ce qu’Il ne permet plus à Son peuple de la Nouvelle Alliance. Toutefois, ce peuple de la Nouvelle Alliance doit savoir de quelle manière respecter la volonté parfaite de Dieu, puisqu’il en a dorénavant les moyens.

Plus loin, toujours dans l’Evangile de Matthieu, le Seigneur est encore plus précis :

« Les pharisiens l’abordèrent, et dirent, pour l’éprouver : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour un motif quelconque ? Il répondit : N’avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l’homme et la femme et qu’il dit : C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Pourquoi donc, lui dirent-ils, Moïse a-t-il prescrit de donner à la femme une lettre de divorce et de la répudier ? Il leur répondit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes ; au commencement, il n’en était pas ainsi. Mais je vous dis que celui qui répudie sa femme, sauf pour infidélité, et qui en épouse une autre, commet un adultère. Ses disciples lui dirent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. Il leur répondit : Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné  (Matthieu 19 v. 3 à 11) ».

Le Seigneur Jésus répète les mêmes principes immuables de la volonté de Dieu : l’alliance du mariage est conclue pour la vie, et ne peut être rompue. La répudiation est permise uniquement pour cause d’impureté sexuelle ou d’adultère, mais non le remariage, puisque l’homme ne peut jamais séparer ce que Dieu a uni.

Pour commettre un adultère, dans la pensée du Seigneur, il faut donc que deux choses soient réunies : il faut qu’il y ait une séparation suivie d’un remariage. La séparation seule n’est pas un adultère, tant qu’il n’y a pas remariage. La séparation n’est permise en aucun cas, sauf pour cause d’impureté sexuelle ou d’adultère. Mais ceux qui sont séparés restent liés par l’alliance inviolable du mariage, et ne peuvent donc se remarier, tant que l’un des conjoints est vivant.

 

Ce principe est-il absolument général, ou ne s’applique-t-il qu’à ceux qui font partie du peuple de Dieu ?

Il est clair, dans le langage de Jésus, qu’Il rappelle une loi divine qui existait dès le commencement de la création de l’homme. Ce principe divin demeure valable dès qu’il y a mariage entre un homme et une femme, même si ceux-ci ne connaissent pas Dieu. En se mariant et en devenant « une seule chair », par la relation sexuelle, ils mettent aussitôt en œuvre une loi divine qu’ils peuvent ignorer, mais dont la réalité et les conséquences n’en existent pas moins. Ainsi, sans le savoir, deux païens qui se marient s’unissent devant Dieu, même s’ils « ne vont pas à l’église » ! Deux païens qui divorcent et se remarient commettent un adultère, même s’ils ne le savent pas. Pour le Seigneur, un crime reste un crime, même si le criminel n’a pas conscience de commettre un crime ! Le crime ne lui sera peut-être pas imputé de la même manière, s’il n’y a pas de loi, ou s’il ignore la loi, mais cela reste quand même une violation de la loi divine. Les Chrétiens de la Nouvelle Alliance ne peuvent ignorer la loi divine !

D’ailleurs, les disciples de Jésus ont très bien compris le caractère universel, sacré et absolu de l’alliance du mariage, puisqu’ils disent à Jésus : « Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier » (verset 10). Ils parlent bien de tout homme et de toute femme.

Cela ne signifie certes pas qu’ils pouvaient donc éviter de se marier et s’engager dans le concubinage, ou « se mettre en ménage » sans se marier ! Cela reste une abomination pour le Seigneur, car la relation sexuelle est exclusivement réservée au mariage. Un concubinage qui dure entre un homme et une femme qui se sont choisis, qui se sont mis en ménage et qui ont eu des enfants, doit être considéré comme un mariage de fait, qui ne dit pas son nom, mais qui devrait être légalisé.

Jésus leur répond, au verset 11, par une phrase étrange : « Tous ne comprennent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné ». Tous ne comprennent pas la volonté de Dieu, qui est bonne, agréable et parfaite, mais seulement « ceux à qui cela est donné ».

Cela ne signifie pas que certains sont bénéficiaires de révélations que d’autres ne recevront pas ! Car Dieu ne fait pas acception de personnes. Mais cela signifie simplement que Dieu donne ces révélations à ceux qui les Lui demandent. Il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. Pourtant, Dieu veut sauver tous les hommes ! Il appelle tous les hommes, mais seuls ceux qui répondent à Son appel feront partie des élus !

De même, si nous voulons sincèrement connaître la pensée parfaite de Dieu concernant le divorce et le remariage, nous finirons par être éclairés ! Et non seulement nous serons éclairés, mais nous comprendrons comment satisfaire pleinement le cœur de Dieu, et répondre à Ses exigences absolues, par l’Esprit et non par la chair, ni par des prescriptions légalistes.

D’ailleurs, le Seigneur Jésus ajoute un commentaire qui, bien compris, doit permettre à tous de se faire une juste conviction devant Dieu :

« Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère ; il y en a qui le sont devenus par les hommes ; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne  (verset 12) ».

Apparemment, cette phrase semble difficile à comprendre, dans sa relation avec le passage précédent. Mais elle nous permet au contraire de bien comprendre la pensée exacte du Seigneur.

Un « eunuque » n’a aucune envie d’avoir des relations sexuelles. Ceux qui « sont eunuques dès le sein de leur mère » sont ceux qui, naturellement, n’ont aucune attraction pour les relations avec le sexe opposé. Ils n’ont donc aucun mal à rester seuls, et ils ne brûlent pas s’ils n’ont aucune relation sexuelle.

Ceux qui sont « devenus eunuques par la main des hommes » sont ceux qui ont été châtrés pour diverses raisons. Leurs testicules ayant été coupés, ils ne reçoivent plus dans leur sang les hormones masculines, et tout désir sexuel disparaît en eux. C’est pour cette raison que, dans les palais des rois antiques, ceux qui devaient surveiller les femmes et les concubines des rois devaient être rendus eunuques, par mesure de sécurité.

Mais il y a ensuite les eunuques « qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume de Dieu ». Manifestement, ce sont ceux qui se sont volontairement privés de toute relation sexuelle, afin d’obéir aux exigences du royaume de Dieu.

Cela peut concerner ceux qui veulent rester célibataires. Mais, compte tenu du contexte précédent, cela ne peut ici clairement concerner que ceux qui, étant séparés de leur conjoint, savent qu’ils ne peuvent plus se remarier, et décident donc librement de se priver dorénavant de toute relation sexuelle, afin de plaire au Seigneur et d’obéir à Sa volonté parfaite.

 

Il est clair également que, dans ce cas, le Seigneur fait bénéficier à ces eunuques volontaires de toute la puissance de Sa grâce, afin de pouvoir tenir par la foi dans leur résolution. Cela ne peut être le cas que de Chrétiens qui marchent par l’esprit, dans une pleine crucifixion de leur chair.

Celui qui sait que sa chair a été crucifiée en Christ, et qui a appris à marcher par l’esprit, est seul capable de se faire eunuque de cette manière, pour le royaume de Dieu. Il est donc seul capable de glorifier pleinement le Seigneur, ce que ni les païens ni les Chrétiens charnels ne peuvent faire.

Dans les autres Evangiles, nous retrouvons les mêmes principes éternels de la volonté de Dieu :

« Les pharisiens l’abordèrent ; et, pour l’éprouver, ils lui demandèrent s’il est permis à un homme de répudier sa femme. Il leur répondit : Que vous a prescrit Moïse ? Moïse, dirent-ils, a permis d’écrire une lettre de divorce et de répudier. Et Jésus leur dit : C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné ce précepte. Mais au commencement de la création, Dieu fit l’homme et la femme ; c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ainsi ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint. Lorsqu’ils furent dans la maison, les disciples l’interrogèrent encore là-dessus. Il leur dit : Celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard ; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère  (Marc 10 v. 2 à 12) ».

Jésus rappelle la pensée de Dieu au commencement. Puis Il répète que c’est la « dureté de leur cœur » qui a conduit les hommes à violer cette pensée. Mais Il dit clairement à Ses disciples que « celui qui répudie sa femme et qui en épouse une autre, commet un adultère à son égard ; et si une femme quitte son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère ».

L’adultère est donc bien défini comme un divorce ET un remariage. Nous avons vu précédemment que l’adultère, ou l’impureté sexuelle, était la seule cause permise de séparation ou de répudiation. Mais là, dans ce verset, Jésus dit clairement que le remariage des divorcés est, dans tous les cas, un adultère.

En effet, si l’adultère de l’un des conjoints était une raison valable pour rompre le lien du mariage, les deux conjoints seraient libres de se remarier, le lien du mariage n’existant plus. Certains prétendent que celui qui a une femme adultère est libre d’en divorcer et de se remarier, puisqu’il n’est pas responsable de la rupture du lien conjugal. Or ici, Jésus dit clairement qu’un homme qui a répudié sa femme et qui se remarie commet un adultère. Il n’a pu répudier sa femme que parce qu’elle était adultère. Il pourrait donc, comme le disent certains, se remarier, étant innocent. Mais ce n’est pas ce qu’affirme Jésus. S’il se remarie après avoir répudié sa femme, il commet dans tous les cas un adultère.

Il en est de même pour la femme qui quitte son mari et qui en épouse un autre. Si elle quitte son mari parce que celui-ci est adultère, elle a la possibilité de le quitter. Mais elle n’a, en aucun cas, la possibilité de se remarier. Si seul le conjoint innocent pouvait se remarier, et si le conjoint adultère ne le pouvait pas, il y aurait une contradiction et une injustice. Ou le lien du mariage est définitivement rompu, et chacun peut reprendre sa liberté, ou ce lien ne peut être rompu, et aucun des conjoints ne peut se remarier, qu’il soit responsable ou non du divorce.

Tout remariage de divorcés est donc, pour le Seigneur, un adultère. Il nous faut affirmer cette vérité avec la plus grande force, en face du laxisme et des compromis affligeants qui se répandent dans l’Eglise du Seigneur.

Le fait d’avoir divorcé avant la conversion n’y change rien ! Un divorce reste un divorce ! Un remariage reste un adultère, qu’il ait été fait avant la conversion ou pas. Un péché reste un péché, qu’il soit commis avant la conversion à Christ ou non. Notre conversion à Christ nous permet d’obtenir le pardon de nos péchés passés, mais cela ne signifie pas que nous puissions continuer à vivre dans ce péché, une fois que nous l’avons confessé !

Nous aurons l’occasion de revenir plus loin sur la mauvaise interprétation de « toutes choses anciennes sont passées, toutes choses sont devenues nouvelles » !

Dans l’Evangile de Luc, Jésus répète les mêmes vérités : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère  (Luc 16 v. 18) ».

Là encore, Jésus répète que l’adultère est constitué par un divorce (ou une répudiation) suivi d’un remariage, dans tous les cas, et qu’il s’agisse du mari ou de son épouse.

Le divorce ne brise donc jamais l’alliance perpétuelle du mariage. Le divorce obtenu devant la justice des hommes n’a rien à voir avec une séparation permise par Dieu, suite à l’infidélité d’un conjoint. Si la séparation est autorisée, dans un seul cas, le remariage n’est jamais permis, sous peine de commettre un adultère.

 

Les enseignements de Paul dans ses épîtres.

Paul dit lui-même qu’il avait la pensée de Dieu, et que nous pouvons tous, Chrétiens de la Nouvelle Alliance, connaître à présent la pensée de Dieu. Cette pensée nous a été révélée par le Saint-Esprit, et elle a été mise par écrit dans le Nouveau Testament, afin que nous puissions pleinement la connaître, et la mettre en pratique par l’Esprit, satisfaisant ainsi pleinement le cœur de Dieu.

Voici ce que Paul écrit dans l’épître aux Romains :

« Ignorez-vous, frères, car je parle à des gens qui connaissent la loi, que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli  (Romains 6 v. 1 à 6) ».

Paul rappelle tout d’abord le principe divin de l’indissolubilité du mariage, pour nous montrer que seule la mort peut nous dégager du lien du mariage. Il utilise ce principe éternel de Dieu pour nous dire que, de même, nous avons été libérés de la loi par la mort de Christ.

Mais nous devons bien comprendre ce que cela signifie ! Cela ne signifie aucunement que nous avons été libérés de la loi de l’indissolubilité du mariage ! Cela signifie que nous avons été libérés de l’obligation d’obéir selon la lettre, afin de pouvoir librement obéir selon l’esprit !

En effet, Paul explique, dans Romains 8, que la loi de Dieu était rendue impuissante à cause de la loi de péché et de mort qui est dans nos membres, et dont nous étions incapables de nous affranchir. Nous nous efforcions d’obéir à la loi de Dieu en nous imposant cette loi de l’extérieur, mais le péché rendait cette loi sans force. A présent que nous sommes, en Christ, libérés de la loi du péché et de la mort qui est dans la chair, nous pouvons obéir parfaitement à la loi de Dieu, aux principes éternels de la loi de Dieu. Nous pouvons obéir de l’intérieur, de notre cœur, par amour pour le Seigneur, et dans un esprit nouveau !

Nous sommes donc libérés de l’obligation d’obéir à une loi extérieure, parce que nous pouvons à présent obéir librement par l’esprit, ce qui était impossible, tant que Christ n’était pas passé par la mort de la croix et par la résurrection. Ainsi, nous sommes libérés des préceptes de la Loi, mais nous ne sommes nullement libérés de l’obligation d’obéir aux principes éternels de la volonté divine. Bien au contraire, ce n’est que dans la nouvelle alliance que nous avons tous été rendus capables, en Christ, d’obéir pleinement à la volonté de Dieu, par la marche par l’esprit.

 

C’est ce que voulait dire Paul, en disant que nous avons été libérés de la loi

Depuis la Pentecôte, le Saint-Esprit nous a été donné pour demeurer en nous en permanence, afin de nous conduire dans les profondeurs de la pensée de Dieu, et nous rendre capables d’obéir pleinement aux exigences les plus absolues du Seigneur, par la grâce et par la foi ! Gloire à Dieu pour cela !

Il aurait été très facile pour Paul, en parlant de l’indissolubilité du mariage jusqu’à la mort, de rappeler que l’alliance du mariage pouvait toutefois être rompue en cas d’infidélité d’un conjoint, exactement comme la mort pouvait rompre cette alliance. Mais il s’est bien gardé de le faire, car il connaissait parfaitement la pensée du Seigneur.

D’ailleurs, dans la première épître aux Corinthiens, Paul répète clairement les mêmes principes. Le chapitre 7 de cette épître mérite un commentaire approfondi, afin de faire table rase de toutes les fausses interprétations et les fausses doctrines qui circulent depuis longtemps, et qui sont fondées sur l’isolement de certains versets de leur contexte évident. Voici ce qu’écrit Paul dans ce chapitre :

« Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari. La femme n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est le mari ; et pareillement, le mari n’a pas autorité sur son propre corps, mais c’est la femme. Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière ; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. Je dis cela par condescendance, je n’en fais pas un ordre. Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi ; mais chacun tient de Dieu un don particulier, l’un d’une manière, l’autre d’une autre. A ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves, je dis qu’il leur est bon de rester comme moi. Mais s’ils manquent de continence, qu’ils se marient ; car il vaut mieux se marier que de brûler  (versets 1 à 9) ».

Quand Paul dit qu’il est bon à l’homme « de ne pas toucher de femme », il veut évidemment parler des relations sexuelles. Il affirme donc que les relations sexuelles ne sont permises qu’au sein du mariage.

Il rappelle aussi ce grand principe que chaque époux a autorité sur le corps de l’autre, et ne peut donc refuser à son conjoint une relation que ce dernier désire. Bien entendu, les deux époux ne doivent pas être conduits par les convoitises passionnées de la chair. Mais ils doivent, pour satisfaire leurs besoins légitimes, prendre aussi en considération, dans l’amour, les besoins de l’autre, et ne pas leur imposer ce que la Parole de Dieu leur donne le droit d’obtenir ! Les époux doivent se priver l’un de l’autre d’un commun accord, et pour un temps limité, afin de « vaquer à la prière ».

Paul aimerait que tous les hommes soient comme lui, c’est-à-dire célibataires, pour pouvoir « servir Dieu sans distraction ». Mais il reconnaît aussi que ce don de célibat n’est accordé par le Seigneur qu’à certains, sinon le genre humain serait en péril ! Nous croyons que ce don du célibat est accordé par Dieu à ceux qui le désirent sincèrement et librement, et qui Lui demandent ce don. Le célibat ne peut en aucune façon être imposé à quiconque, comme on le fait hélas dans certaines religions chrétiennes. Ce célibat forcé ne peut conduire qu’aux pires perversions sexuelles.

Si ce n’était pas la volonté de Dieu que quelqu’un reste célibataire, Il saurait très bien le lui montrer, et lui révéler Sa volonté pour sa vie.

Paul conseille donc aux célibataires et aux veuves de rester seuls, tant qu’ils ne brûlent pas. Toutefois, le fait de brûler ne doit pas nous pousser à nous lancer dans un mariage hâtif, que l’on regretterait amèrement par la suite. La grâce de Dieu doit nous permettre de surmonter par la foi ce temps d’attente, qui peut être parfois difficile à supporter. Dieu peut enlever la souffrance de la solitude du célibataire, en le comblant de Sa grâce. Mais cela n’est possible que si ce célibataire chrétien n’est pas contrôlé par la chair !

Nous revenons sans cesse à la nécessité d’un enseignement complet et approfondi sur la marche par l’esprit. Apprendre aux Chrétiens à ne plus marcher selon la chair, mais à marcher selon l’esprit, reste une priorité absolue pour le perfectionnement des saints. Force nous est de constater qu’un tel enseignement est bien rarement donné dans les églises chrétiennes aujourd’hui. Il est malheureusement remplacé soit par le légalisme le plus étroit, soit par le libéralisme le plus débridé, sous prétexte de grâce !

 

Paul poursuit :

« A ceux qui sont mariés, j’ordonne, non pas moi, mais le Seigneur, que la femme ne se sépare point de son mari (si elle est séparée, qu’elle demeure sans se marier ou qu’elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne répudie point sa femme  (versets 10 et 11) »

Paul rappelle la pensée constante du Seigneur, celle que nous venons de développer dans nos commentaires sur l’enseignement du Seigneur Jésus dans les Evangiles. L’ordre du Seigneur est que la femme séparée de son mari ne se remarie pas, si elle ne peut se réconcilier avec son mari. Paul ne fait nullement mention d’une possibilité de remariage en cas d’infidélité du conjoint. Il va de soi que cette obligation de ne pas se remarier est aussi valable pour le mari, comme l’a précisé Jésus dans les Evangiles.

 

 

 

Certains nous accusent, par notre enseignement sur le mariage, le divorce et le remariage, de mettre sur le cou des brebis du Seigneur un fardeau pesant et un joug impossible à porter.

Nous réfutons avec assurance une telle accusation. Nous répétons souvent qu’il n’est nullement dans notre intention d’imposer à quiconque l’un de nos enseignements, notamment celui-ci ! Le Seigneur Lui-même n’oblige personne à Le suivre. Mais nous devons affirmer clairement ce qu’enseigne la Parole de Dieu, afin de placer chacun devant la volonté absolue de Dieu et devant ses propres responsabilités.

Ce qu’il faut ensuite faire, c’est expliquer avec persévérance et patience aux enfants de Dieu de quelle manière ils peuvent, dans la nouvelle alliance, obéir aux commandements du Seigneur, par l’esprit et non plus par la loi ; c’est leur enseigner la puissance de la croix et de la nouvelle naissance ; c’est leur montrer quelle est leur position spirituelle en Christ ; c’est les convaincre qu’ils peuvent, par la loi de l’esprit de vie agissant dans leur nouvelle nature spirituelle, obéir naturellement à tous les commandements que la chair considère les plus durs et les plus impossibles à respecter.

Rien n’est impossible à Dieu, et tout est possible à celui qui croit ! Dans la nouvelle alliance, nous pouvons être plus que vainqueurs par Christ qui demeure en nous ! Nous pouvons marcher comme Lui-même a marché ! Nous pouvons accomplir les mêmes œuvres que Lui, et de plus grandes encore !

 

Paul poursuit :

« Aux autres, ce n’est pas le Seigneur, c’est moi qui dis : Si un frère a une femme non-croyante, et qu’elle consente à habiter avec lui, qu’il ne la répudie point ; et si une femme a un mari non-croyant, et qu’il consente à habiter avec elle, qu’elle ne répudie point son mari. Car le mari non-croyant est sanctifié par la femme, et la femme non-croyante est sanctifiée par le frère ; autrement, vos enfants seraient impurs, tandis que maintenant ils sont saints. Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là. Dieu nous a appelés à vivre en paix. Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? »

Ce passage est l’un de ceux qui sont utilisés le plus fréquemment pour justifier le divorce et le remariage, lorsqu’un conjoint non-croyant se sépare de son conjoint chrétien. Là encore, il ne faut pas prendre ces versets hors de leur contexte. Et il faut en outre que notre interprétation de ces versets ne soit pas en contradiction avec l’enseignement du reste de la Bible !

Paul parle ici de cohabitation entre un croyant et un non-croyant. Le conjoint non-croyant ne peut être retenu de force au foyer, s’il veut se séparer. Même s’il n’a pas commis l’adultère, un conjoint non-croyant peut vouloir se séparer ou divorcer. Il ne doit pas être retenu par le conjoint croyant. Car nous sommes appelés à vivre en paix. C’est la raison essentielle invoquée par Paul pour laisser partir ce non-croyant.

Paul ajoute : « Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; le frère ou la sœur ne sont pas liés dans ces cas-là ». C’est ce verset qui est le plus souvent utilisé pour justifier le remariage d’un Chrétien, quand il a été abandonné par son conjoint non-croyant.

Nous le répétons, ce verset ne peut être en contradiction avec l’ensemble de la révélation biblique que nous venons d’exposer. Le lien dont il est parlé ici ne peut pas être le lien du mariage, lien qui est rappelé plus loin au verset 39. D’ailleurs, le mot grec traduit par lié au verset 15 n’est pas le même que celui qui est aussi traduit par lié au verset 39. Au verset 15, il s’agit du mot grec « dedoulôtaï, » (du verbe « douloô, » qui signifie « être esclave. ») Un esclave devait suivre son maître partout où il allait, et obéir sans discuter à ses ordres. La femme chrétienne dont le mari non-croyant se sépare n’est pas son esclave. Elle peut garder sa liberté. Mais elle doit rester seule, et rester fidèle à l’alliance de son mariage, tant que son mari sera vivant.

Tandis qu’au verset 39, où Paul dit : « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant », le mot grec traduit par lié est « dédêtaï, » c’est-à-dire « aura été liée, » du verbe « déô, » qui signifie « être lié, attaché, enchaîné. »

Ainsi, il n’y a aucune contradiction entre des versets apparemment contradictoires. Il ne faut laisser à la chair aucune échappatoire ! L’Eglise est trop souvent contrôlée par la chair, qui s’y entend très bien pour tordre la Parole de Dieu et fabriquer de fausses interprétations bien commodes pour ceux qui sont entraînés par ses convoitises !

 

L’apôtre achève ce paragraphe en disant :

« Car que sais-tu, femme, si tu sauveras ton mari ? Ou que sais-tu, mari, si tu sauveras ta femme ? » Il nous montre par là que le mari non-croyant séparé de sa femme reste son mari, et que la femme non-croyante séparée de son mari reste son épouse ! Il veut dire dans ce verset que ce n’est pas nécessairement par sa femme croyante que le mari non-croyant sera sauvé, et qu’il n’est donc pas nécessaire qu’elle fasse tout pour s’accrocher à lui et cohabiter avec lui, s’il veut se séparer d’elle ! De même, ce n’est pas nécessairement par son mari croyant que la femme non-croyante sera sauvée. Elle peut l’être ailleurs, par le témoignage d’une autre personne ! Cela n’a donc rien à voir avec la rupture de l’alliance du mariage !

Ensuite, aux versets 17 à 24, Paul fait une parenthèse qui concerne la situation sociale des Chrétiens, et non leur situation matrimoniale :

« Seulement, que chacun marche selon la part que le Seigneur lui a faite, selon l’appel qu’il a reçu de Dieu. C’est ainsi que je l’ordonne dans toutes les Eglises. Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis ; quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire. La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout. Que chacun demeure dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé. As-tu été appelé étant esclave, ne t’en inquiète pas ; mais si tu peux devenir libre, profites-en plutôt. Car l’esclave qui a été appelé dans le Seigneur est un affranchi du Seigneur ; de même, l’homme libre qui a été appelé est un esclave de Christ. Vous avez été rachetés à un grand prix ; ne devenez pas esclaves des hommes. Que chacun, frères, demeure devant Dieu dans l’état où il était lorsqu’il a été appelé ».

Ce dernier verset, mal interprété et sorti de son contexte, a aussi souvent été utilisé pour justifier le remariage de ceux qui ont été divorcés avant leur conversion ! On raisonne de la façon suivante : « Puisque tu étais divorcé avant de te convertir, ta conversion confirme et entérine cet état de fait, et tu peux donc rester divorcé après ta conversion » ! Il s’agit d’un faux raisonnement, fondé sur une mauvaise interprétation d’un verset tiré là encore hors de son contexte.

En fait, Paul dit clairement que notre conversion à Jésus-Christ ne nous donne pas le droit de nous dégager des contraintes ou des obligations sociales qui étaient les nôtres avant notre conversion. Paul parle seulement de la circoncision et de l’esclavage. « Quelqu’un a-t-il été appelé étant circoncis, qu’il demeure circoncis ; quelqu’un a-t-il été appelé étant incirconcis, qu’il ne se fasse pas circoncire » ; « As-tu été appelé étant esclave, ne t’en inquiète pas… Ne devenez pas esclaves des hommes ».

Que chacun demeure donc dans l’état social où il était lorsqu’il a été appelé par le Seigneur. Il ne s’agit en aucun cas de l’état matrimonial. S’il s’agissait de l’état matrimonial, un célibataire, par exemple, devrait toujours rester célibataire après sa conversion, ce qui serait absurde !

Ensuite, Paul parle de la virginité et aborde à nouveau la question du célibat :

« Pour ce qui est des vierges, je n’ai point d’ordre du Seigneur ; mais je donne un avis, comme ayant reçu du Seigneur miséricorde pour être fidèle. Voici donc ce que j’estime bon, à cause des temps difficiles qui s’approchent : il est bon à un homme d’être ainsi. Es-tu lié à une femme, ne cherche pas à rompre ce lien ; n’es-tu pas lié à une femme, ne cherche pas une femme. Si tu t’es marié, tu n’as point péché ; et si la vierge s’est mariée, elle n’a point péché ; mais ces personnes auront des tribulations dans la chair, et je voudrais vous les épargner. Voici ce que je dis, frères, c’est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n’en ayant pas, ceux qui pleurent comme ne pleurant pas, ceux qui se réjouissent comme ne se réjouissant pas, ceux qui achètent comme ne possédant pas, et ceux qui usent du monde comme n’en usant pas, car la figure de ce monde passe. Or, je voudrais que vous fussiez sans inquiétude. Celui qui n’est pas marié s’inquiète des choses du Seigneur, des moyens de plaire au Seigneur ; et celui qui est marié s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à sa femme.

Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari. Je dis cela dans votre intérêt ; ce n’est pas pour vous prendre au piège, c’est pour vous porter à ce qui est bienséant et propre à vous attacher au Seigneur sans distraction. Si quelqu’un regarde comme déshonorant pour sa fille de dépasser l’âge nubile, et comme nécessaire de la marier, qu’il fasse ce qu’il veut, il ne pèche point ; qu’on se marie. Mais celui qui a pris une ferme résolution, sans contrainte et avec l’exercice de sa propre volonté, et qui a décidé en son cœur de garder sa fille vierge, celui-là fait bien. Ainsi, celui qui marie sa fille fait bien, et celui qui ne la marie pas fait mieux  (versets 25 à 38) ».

Paul fait ici l’apologie de la virginité et du célibat, non pas pour des raisons morales, sous prétexte que la virginité et le célibat seraient moralement supérieurs au mariage, mais pour des raisons pratiques, afin de pouvoir servir le Seigneur sans distraction. Les célibataires et les vierges ne doivent pas chercher à se marier. Mais ils doivent laisser à Dieu le soin de chercher pour eux leur futur conjoint ! Ceux qui passent leur temps à chercher eux-mêmes un conjoint, sans faire pleinement confiance au Seigneur, se jettent dans bien des tentations et bien des problèmes ! Mais ils doivent faire confiance à Dieu, pour qu’Il leur présente, au temps choisi par Lui, le conjoint qu’Il leur réserve. Une telle attitude implique évidemment que ces célibataires et ces vierges marchent par l’esprit, et pas par la chair !

Paul ne s’oppose nullement au mariage. Il sait très bien que le mariage fait partie du plan parfait de Dieu pour l’humanité, et que ceux qui décident de rester célibataires pour servir le Seigneur sans distraction s’imposent librement le sacrifice de renoncer, par la foi et par la grâce de Dieu, à leurs droits matrimoniaux légitimes. Mais ceux qui se marient ne pèchent pas, même s’ils auront des tribulations dans la chair.

La fin de ce paragraphe a été traduite différemment selon les versions. Le mot « fille » n’existe pas dans le texte grec. Un certain nombre de traducteurs l’ont rajouté, pensant sans doute avec raison que, selon la coutume de l’époque, même dans les églises de Dieu, c’était le père qui décidait ou non de marier sa fille et qui choisissait pour elle son conjoint. Il fallait, bien entendu, que la fille donne son consentement, comme dans le cas de Rébecca, à qui l’on proposait d’épouser Isaac.

Paul termine ce chapitre fondamental en répétant encore une fois la pensée du Seigneur concernant le mariage, le divorce et le remariage : « Une femme est liée aussi longtemps que son mari est vivant ; mais si le mari meurt, elle est libre de se marier à qui elle veut ; seulement, que ce soit dans le Seigneur. Elle est plus heureuse, néanmoins, si elle demeure comme elle est, suivant mon avis. Et moi aussi, je crois avoir l’Esprit de Dieu  (versets 39 et 40) ».

Paul rappelle en conclusion, la grande règle de l’indissolubilité de l’alliance du mariage, tant que l’un des conjoints est vivant. Seule la mort d’un conjoint autorise le remariage du survivant. Mais il (ou elle) sera plus heureux s’il reste seul. Et c’est l’Esprit de Dieu qui nous parle au travers de Paul.

 

Qu’en est-il des divorcés remariés dans l’Eglise ?

Nous pouvons tout d’abord résumer tout ce que nous venons d’étudier :

Le mariage est une alliance librement conclue entre un homme et une femme qui décident de s’unir pour fonder un foyer et avoir des enfants. Les seuls mariages qui sont nuls et non avenus sont les mariages obtenus par la force ou la tromperie, ou les mariages blancs arrangés, pour obtenir une nationalité par exemple (à moins que certains de ces mariages finissent par être librement consentis). Il est clair également que les mariages modernes conclus entre deux personnes du même sexe n’ont jamais été envisagés par le Seigneur, et sont considérés par la Bible comme des abominations.

Le mariage est une alliance de la même nature que l’alliance de Dieu avec Israël, et de Christ avec Son Eglise. Il s’agit donc d’une alliance inviolable, que seule la mort peut rompre. Cette alliance est conclue même si les conjoints ne sont pas convertis à Christ. Le fait qu’ils ne se rendent pas compte de l’importance de l’alliance dans laquelle ils s’engagent n’enlève rien à la nature de cette alliance. Sinon, tous les mariages conclus avant une conversion à Christ pourraient être automatiquement annulés par les nouveaux convertis, sous le prétexte qu’ils ont été conclus en dehors de la volonté de Dieu.

Certes, si les conjoints avaient été convertis avant leur mariage, ils auraient peut-être pu être mieux guidés par Dieu. Mais, une fois mariés avant leur conversion, et convertis ensuite, les époux peuvent s’en remettre à Dieu pour réussir parfaitement leur mariage, quels que soient leur choix antérieur à leur conversion. En d’autres termes, même si les conjoints non convertis ont fait des choix personnels qui n’auraient pas été les mêmes s’ils avaient connu Dieu, une fois qu’ils sont mariés et convertis, Dieu peut leur permettre d’avoir une relation de couple parfaite.

Le Seigneur ne permet la séparation d’un couple que dans le cas de l’adultère ou de l’impureté sexuelle d’un conjoint. Mais cette séparation n’est pas obligatoire. Elle est simplement permise. La séparation des conjoints ne doit jamais être suivie d’un remariage, tant que l’un des conjoints est vivant. Tout remariage est un adultère, quelle que soit la raison du remariage.

Compte tenu de tout cela, de quelle manière faut-il considérer la situation des divorcés remariés dans l’Eglise ? Il faut parler ici de tous ceux qui ont divorcé avant de se convertir à Christ, et qui se sont remariés soit avant leur conversion, soit après, pour toutes les raisons communément admises dans la plupart des églises.

La première chose sur laquelle il nous faut à nouveau insister, c’est que nous devons absolument éviter toute position légaliste, religieuse et rigoriste. La Parole de Dieu doit être clairement prêchée dans toutes les églises, mais elle ne peut être imposée à personne. Toutefois, lorsque la Parole de Dieu est prêchée dans la vérité et avec l’assurance de la foi, le Saint-Esprit doit la confirmer dans le cœur de tous ceux qui aiment et qui recherchent la vérité.

Nous avons la pleine assurance que cet enseignement sur le couple est bien la pensée du Seigneur. Mais nous laissons la liberté à tous d’avoir d’autres convictions que les nôtres, tant que le Saint-Esprit et la Parole de Dieu ne les auront pas convaincus. Nous devons absolument laisser chacun libre de ses convictions, même quand ces convictions ne sont pas justes devant Dieu. Nous devons faire entièrement confiance au Seigneur, qui a dit que Ses brebis entendront Sa voix.

Ce qui complique grandement les choses, c’est que la Parole de Dieu n’est plus prêchée dans la vérité, et que trop de Chrétiens font confiance à des révélations et des signes qui ne viennent nullement de Dieu ! Croyez-vous que le diable peut aussi nous donner des signes, quand il voit que nous sommes conduits par nos convoitises charnelles, et que nous ne sommes pas vraiment désireux d’obéir à la Parole du Seigneur ? Bien sûr qu’il le peut !

Nous devons donc attendre que chacun reçoive la pure Parole de Dieu dans un cœur ouvert, et que le Saint-Esprit donne Lui-même une pleine conviction de la Vérité. Sans cela, Il ne pourra pas nous guider paisiblement dans la suite à donner à une situation matrimoniale compliquée, que Lui seul peut résoudre de manière pleinement satisfaisante pour Dieu.

Jésus n’a pas condamné la femme adultère surprise en flagrant délit. Mais il l’a renvoyée avec amour, en lui demandant de ne plus pécher. Il a fait de même avec la femme Samaritaine qui avait eu cinq maris, et dont le sixième n’était pas son mari. Jésus savait que ces femmes n’avaient pas besoin d’être traitées avec un esprit de condamnation, mais qu’elles devaient être guidées avec amour dans la vérité.

Avant de traiter concrètement de la situation des divorcés remariés dans l’Eglise, il nous semble nécessaire de réfuter un enseignement erroné, qui s’appuie sur une mauvaise interprétation d’un passage célèbre de la deuxième épître aux Corinthiens : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles  (2 Corinthiens 5 v. 17) ».

On utilise ce verset, sorti une nouvelle fois de son contexte, pour justifier le remariage de tous ceux qui ont divorcé avant leur conversion. Puisque toutes choses anciennes sont passées, on prétend que toute notre vie passée est comme enfouie dans la mort de Christ, et nous pouvons commencer une vie nouvelle dans tous les aspects pratiques de notre vie. Tout ce que nous avons fait avant notre conversion est sous le sang de Jésus, et nous pouvons nous refaire une vie nouvelle, y compris dans le remariage. Tous nos engagements pris avant notre conversion sont annulés.

Il ne nous est pas permis de raisonner ainsi. Ce verset ne peut être compris que sur le plan spirituel, et non sur le plan pratique. Il concerne notre vie de péché passée, et notre nouvelle naissance spirituelle. Ce verset signifie que, dans notre esprit, nous devenons une création entièrement nouvelle. Notre esprit régénéré échappe dorénavant à l’hérédité et à la malédiction, héritées de nos ancêtres depuis la chute. Nous devenons en esprit un fils ou une fille de Dieu, participant de Sa nature divine. Tous nos péchés passés sont effacés, et nous devenons, dans notre esprit, un être nouveau, créé dans une justice et une sainteté que produit la vérité.

Mais cela ne signifie nullement que l’alliance du mariage que nous avions conclue avant notre conversion soit annulée, ou que le divorce que nous avons obtenu avant notre conversion soit valide ! Bien au contraire, cela signifie, maintenant que nous sommes devenus une nouvelle création en Christ, que nous pouvons réintégrer le plan parfait de Dieu, et que nous pouvons à présent entrer dans la volonté parfaite de Dieu pour nous.

Nous allons pouvoir faire, par l’esprit nouveau que nous avons reçu, et par la présence de l’Esprit de Dieu en nous, tout ce qu’il nous était impossible de faire quand nous étions perdus ou dans la chair ! A présent, comme le dit le verset 21, que nous sommes devenus en Christ « justice même de Dieu, » nous pouvons, par la puissance de l’Esprit de Dieu qui demeure en nous, nous comporter comme l’aurait fait Jésus Lui-même dans notre situation.

Tous nos engagements conclus avant notre conversion restent valables après notre conversion, qu’il s’agisse de nos engagements sociaux, financiers ou professionnels, ou, à plus forte raison, de l’alliance de notre mariage. Tout remariage d’un divorcé, qu’il soit effectué avant ou après la conversion, doit donc toujours être considéré comme un adultère, et traité comme tel.

 

De quelle manière faut-il donc traiter la situation des divorcés remariés dans l’Eglise du Seigneur ?

En tout premier lieu, il faut absolument éviter toute attitude de jugement et de condamnation. Le remariage de divorcés a entraîné une série de drames personnels qui ont sans doute été difficilement vécus, et qui ont causé de multiples blessures émotionnelles et personnelles. Les divorces ne se passent jamais bien, quoi qu’on dise. Ce sont toujours des déchirures qui entraînent souvent des sentiments d’échec et de condamnation. Nous devons être remplis d’amour pour ceux qui sont passés par de telles épreuves.

 

 

Nous devons laisser ces divorcés remariés être pleinement convaincus de la vérité, par la Parole de Dieu et par le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit nous a été donné pour nous convaincre de péché, de justice et de jugement, et pour nous conduire dans toute la vérité. Normalement, un enfant de Dieu est un enfant de la vérité. Il aime la vérité et ne veut pas être conduit par le mensonge. Nous pouvons avoir confiance : les brebis du Seigneur entendront toujours Sa voix. Mais elles doivent ardemment désirer connaître la vérité, quel que soit le coût que cette connaissance peut entraîner pour leur vie personnelle. Certaines fausses convictions sont tellement ancrées que l’enseignement que nous présentons ici peut être considéré comme une « hallucination » ! Il faut laisser au Seigneur le temps de révéler la vérité. Certains peuvent recevoir une conviction immédiate, alors que d’autres peuvent prendre plus de temps. Mais le Seigneur ne Se lassera jamais !

Dès qu’ils sont convaincus de la vérité, les divorcés remariés doivent commencer par confesser leur péché et leur adultère devant le Seigneur. Une fois leur péché confessé, le Seigneur le leur pardonne immédiatement, et Son sang précieux efface toute iniquité.

Les divorcés remariés doivent ensuite remettre leur vie en ordre. C’est une étape qui est rarement comprise, et encore plus rarement pratiquée ! Puisque le remariage des divorcés est un adultère devant Dieu, il ne suffit pas de confesser cet adultère, tout en continuant par la suite à demeurer dans le même état, et de perpétuer ainsi une situation d’adultère, en continuant à cohabiter comme si de rien n’était.

Cette réparation implique donc que les divorcés remariés cessent de se considérer comme mari et épouse, puisqu’ils ne le sont pas devant le Seigneur, tant que leur premier conjoint est encore vivant. Le remariage des divorcés ne peut jamais être considéré comme un mariage devant Dieu. Les divorcés remariés doivent donc dorénavant se considérer comme frères et sœurs, et envisager calmement toute mesure ultérieure pour se séparer dans la douceur et dans l’amour, y compris sur le plan légal. Une fois que tous deux sont convaincus de la vérité, ils peuvent sans crainte demander au Seigneur de leur accorder toute Sa grâce et tout Son soutien pour leur permettre de régulariser leur situation devant Dieu et devant les hommes, afin que leur témoignage soit digne de l’appel qu’ils ont reçu.

Le divorcé remarié doit aussi veiller à prendre soin, notamment financièrement et matériellement, de la femme dont il va se séparer, ainsi que des enfants qu’il aura eus éventuellement avec elle. Il ne s’agit pas d’un nouveau divorce obtenu comme dans le monde, dans le déchirement et dans les larmes, mais d’un retour à une situation considérée comme normale par le Seigneur, d’une séparation acceptée avec joie et avec amour, dans le désir de se rendre eunuques pour le royaume de Dieu.

Seul l’Esprit du Seigneur peut nous permettre, dans Sa puissance et dans Sa grâce, de prendre de telles décisions sans qu’il en résulte aucune conséquence négative. Les enfants éventuels de cette union adultère comprendront très bien la position de leurs parents, et dans quel esprit ils ont été conduits à prendre cette décision, si ces derniers passent le temps nécessaire à la leur expliquer avec amour. Ils verront leurs parents continuer à s’aimer de l’amour du Seigneur, et entretenir des relations paisibles d’amour fraternel en Christ. Ils n’en souffriront aucun traumatisme, bien au contraire. Ils seront eux-mêmes au bénéfice de la grâce de Dieu. Cette grâce, en effet, ne nous enseigne pas à continuer à vivre dans le péché, une fois que nous l’avons confessé.

« Car la grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. Elle nous enseigne à renoncer à l’impiété et aux convoitises mondaines, et à vivre dans le siècle présent selon la sagesse, la justice et la piété, en attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s’est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres  (Tite 2 : 11 à 14) ».

Il est clair qu’une telle procédure ne peut être appliquée avec succès que si les deux divorcés remariés sont tous deux convertis, et ont appris à marcher par l’esprit. C’est la raison pour laquelle il est indispensable de ne prendre aucune décision légaliste et hâtive dans ce domaine. Il faut, non seulement enseigner la vérité concernant le remariage des divorcés, mais aussi apprendre à ces Chrétiens à marcher par l’esprit.

Tant que les divorcés remariés n’ont pas été convaincus de la justesse de cet enseignement, par la Parole et par l’Esprit, il est inutile de faire pression sur eux. Il faut prendre patience avec eux, et prier pour eux avec ardeur, pour que les nombreuses couches de faux enseignements et de fausses convictions soient décapées par l’action persévérante de la Parole et de l’Esprit.

Il faut hélas reconnaître qu’aujourd’hui ceux qui enseignent la vérité sont de moins en moins nombreux. La chair ne peut jamais obéir au Seigneur, ni même comprendre la pensée du Seigneur. Jésus Lui-même nous a prévenus qu’à la fin des temps, l’amour du plus grand nombre se refroidira, et que l’iniquité et la séduction grandiront. Il Se demandait même s’Il allait trouver la foi quand Il reviendra. Il ne trouvera probablement qu’un petit reste fidèle. Mais c’est justement ce petit reste fidèle qui donnera un témoignage qui sera véritablement à la gloire de Dieu.

Quelle gloire, en effet, y a-t-il à donner le même témoignage que celui que le monde donne ? Quelle gloire y a-t-il pour des divorcés à se remarier ? Le monde n’en fait-il pas autant ? Tandis que ceux qui se font eunuques pour le Royaume de Dieu peuvent rendre un témoignage à la gloire de leur Seigneur, et briller comme des lumières dans ce monde de ténèbres.

 

Témoignages.

Il y a quelques mois, nous étions invités dans une église de maison. A la fin de la prédication, un frère d’une cinquantaine d’années a voulu me raconter son témoignage. Vingt-cinq ans auparavant, il travaillait à évangéliser sa région en compagnie d’un autre couple chrétien. Peu après, le mari de l’autre couple reçut une « révélation divine » : il s’était trompé d’épouse, et celle que Dieu lui avait réservée était l’épouse de son frère chrétien. La femme de celui-ci a divorcé et s’est remariée avec son « séducteur. » Le frère qui me rendait témoignage me dit qu’il avait subi beaucoup de pressions, dans l’Eglise, pour qu’il se remarie, puisqu’il « était innocent, » et que c’était sa femme qui était tombée dans l’adultère.

Il a sincèrement voulu chercher la volonté du Seigneur dans cette affaire. Et il a été persuadé, par la Parole et par l’Esprit, qu’il devait rester fidèle à son épouse infidèle, et accepter de rester seul, de prier pour elle et de l’attendre. Il m’a avoué que cela lui fut très dur, d’autant plus que son épouse divorcée habite dans un village proche, et qu’ils ont dû continuer à se fréquenter à cause de leurs enfants. Mais il avait pris sa décision avec une pleine conviction, et pouvait donner un témoignage rare de fidélité. Je lui ai fait part de la bénédiction que j’avais éprouvée à l’écoute de son témoignage, et je l’ai encouragé à persévérer. C’était la seule façon d’accumuler des charbons ardents sur la tête de son épouse, qui ne semblait pas vivre très bien sa situation actuelle. Que Dieu soit béni pour un tel témoignage !

Il y a trois mois, on m’a invité à présider un mariage. Lors du repas, il y avait à notre table deux sœurs en Christ : La mère du marié, et une autre sœur d’une soixantaine d’années. La mère du marié avait dû subir un divorce, suite à l’infidélité de son mari. Elle aussi avait dû subir des pressions pour se remarier, compte tenu de son innocence. Elle me dit alors qu’elle avait écouté l’un de mes enseignements sur le divorce et le remariage. Elle ajouta : « Dès que j’ai entendu ton enseignement, le Saint-Esprit m’a aussitôt convaincue, et j’ai pris la décision de rester seule ». Gloire à Dieu !

J’ai ensuite demandé son témoignage à la sœur d’une soixantaine d’années. Elle aussi avait été abandonnée très jeune par son mari infidèle, alors qu’elle venait d’avoir une petite fille. Se demandant ce qu’elle devait faire, elle a été convaincue, par le Seigneur et Sa Parole, qu’elle devait rester fidèle à son engagement du mariage. Pour elle, son mari divorcé était toujours son mari, et le resterait jusqu’à sa mort. Elle nous donnait son témoignage avec un sourire paisible, qui prouvait que, malgré sans doute la grande souffrance d’avoir vécu ce drame, elle était en paix quant à la décision qu’elle avait prise. Le Seigneur avait pourvu à tous ses besoins, et sa fille avait grandi dans le Seigneur et épousé un Chrétien.

Nous avons été grandement encouragés par de tels témoignages glorieux, qui nous prouvent que l’Esprit de Dieu est à l’œuvre dans le cœur de Ses brebis, pour leur faire connaître Sa volonté parfaite, et leur donner la grâce et la force de l’accomplir. Que le Nom de Jésus soit béni !

Nous sommes cependant affligés de voir l’apostasie grandir. Le nombre de pasteurs ou d’anciens divorcés et remariés ne cesse de croître, et ils ne cessent de bénir davantage de couples divorcés et remariés dans les églises chrétiennes. Ils ne tiennent aucun compte de la recommandation de Paul à Timothée, affirmant qu’un ancien dans l’Eglise du Seigneur doit être le mari d’une seule femme. Tout ancien ou pasteur divorcé et remarié n’a aucun droit d’occuper cette fonction. Nous le répétons, tous ceux qui encouragent le remariage de divorcés, pour quelque raison que ce soit, ou qui effectuent ces remariages, œuvrent à répandre dans l’Eglise un esprit d’adultère et de prostitution. Ils souillent l’Epouse de Christ, et devront en rendre compte devant le tribunal de Christ, où nous comparaîtrons tous. Ils mettent aussi en péril l’enlèvement de nombreux Chrétiens. Nous pouvons nous demander si ceux qui vivent en situation d’adultère, même s’ils ne s’en rendent pas compte, peuvent faire partie de l’Epouse sans ride, ni tache, ni rien de semblable. Le Seigneur est miséricordieux, et veut les éclairer avant Son retour, mais parviendra-t-Il à Se faire entendre ?

C’est pour cela que nous sommes persuadés que nous devons sonner haut et fort la trompette, et solennellement indiquer au peuple de Dieu la voie de la vérité et de la justice. Nous connaissons le prix que nous devons payer pour cela, en calomnies et en rejet. Nous sommes parfois stigmatisés comme étant des légalistes religieux qui veulent mettre sur le dos des disciples du Seigneur un fardeau impossible à supporter. Qu’importe, si nous sommes dans la vérité ! Cela n’a aucune importance, au regard de la défense de la vérité, et doit même être considéré comme une grâce et un honneur pour nous. Nous savons que c’est Dieu qui justifie. Et nous gardons une pleine et paisible conviction que l’enseignement que nous prodiguons sur le couple, et que nous ne sommes pas les seuls à prodiguer, est absolument dans la pensée parfaite du Seigneur. Tous ceux qui aiment la vérité, et qui ne sont pas encore de notre avis, en seront un jour convaincus, car le Seigneur est puissant pour les convaincre.

Nous devons aussi dénoncer les enseignements de certains grands docteurs de la Parole de Dieu, tout particulièrement, qui ont pris la responsabilité de promouvoir le remariage des divorcés. Ils ont donné sur d’autres sujets un enseignement juste et vrai. Certains de ces docteurs ont même acquis une renommée mondiale. Mais, sur ce point précis du remariage des divorcés dans l’Eglise, ils se sont lourdement trompés, parfois pour défendre leur propre remariage.

Ils ont ainsi contribué à faire chuter de nombreux Chrétiens. Nous sommes persuadés que tous leurs arguments, malgré leurs efforts pour leur donner un habillage chrétien, étaient purement charnels. Ils ne sont jamais parvenus à nous convaincre. Sur ce thème du couple, cette manière de présenter l’enseignement de la Parole de Dieu, que nous avons pu vous exposer dans cet article, nous satisfait pleinement, car elle tient pleinement compte de l’ensemble des versets bibliques qui concernent ce thème, sans qu’aucun soit déformé par une interprétation douteuse ou abusive.

Ceux qui affirment avoir reçu une révélation personnelle venant de Dieu doivent veiller à ce que cette révélation s’accorde parfaitement avec l’ensemble de la révélation biblique. Dieu ne peut pas renier Sa Parole. Et ce ne sont pas les contorsions intellectuelles et les périlleux exercices de style, destinés à faire dire à la Parole de Dieu ce qu’elle ne dit pas, qui pourront jamais faire changer Dieu d’avis, ni convaincre pleinement ceux qui aiment la vérité de Dieu.

Nous laissons cet enseignement entre les mains bienveillantes du Seigneur, pour qu’Il puisse convaincre, par Son Esprit et Sa Parole, ceux qui ont des oreilles pour entendre ! Christ est en train d’achever de préparer une Epouse digne de Lui, et Son Epouse sera prête pour Son retour proche !

« Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! Celui qui vous a appelés est fidèle, et c’est lui qui le fera  (1 Thessaloniciens 5 v. 23 et 24) ».

 

 

 

 


 

 

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