
1.La conversion : qu’est-ce que c’est ?
Fondamentaux bibliques.1 - 1 Thessaloniciens 1 présente une image très frappante et très belle de ce que nous pouvons vraiment appeler la conversion authentique. Nous nous proposons d’étudier ce tableau en compagnie du lecteur.
Si nous ne nous trompons pas trop, nous trouverons cette étude à la fois intéressante et avantageuse. Elle fournira une réponse claire et nette à la question qui se trouve au début de cet article, à savoir : qu’est-ce que la conversion ? Ce n’est pas là une mince affaire. Il est bon, en ces temps-ci, d’avoir une réponse divine à une telle question. Nous entendons beaucoup parler de nos jours de cas de conversion, et nous bénissons Dieu de tout cœur pour chaque âme véritablement convertie à Christ.
Il n'est pas besoin de dire que nous croyons à la nécessité absolue, indispensable et universelle de la conversion divine. Quel que soit l'homme, qu'il soit Juif ou Grec, barbare, Scythe, esclave ou libre, protestant ou catholique romain, bref ; quelle que soit sa nationalité, sa position ecclésiastique ou sa foi théologique, il doit se convertir, sinon il est sur la voie large et directe de l'enfer éternel.
La nécessité de la conversion.
Personne ne naît chrétien, au sens véritable du terme. Personne ne peut non plus être éduqué au christianisme. C’est une erreur fatale, une illusion mortelle, une tromperie de l’ennemi juré de nos âmes, que de croire que l’on peut être chrétien par naissance, par éducation ou par adhésion ; ou que l’on peut devenir chrétien par le baptême d’eau ou par une quelconque cérémonie religieuse. On ne devient chrétien qu’en étant converti par Dieu. Nous voulons insister auprès de tous celles et ceux qui sont concernés par la nécessité urgente et absolue, dans tous les cas, d’une véritable conversion à Dieu.
Il ne faut pas négliger ce point. C’est le comble de la folie que de vouloir l’ignorer ou de le prendre à la légère. Pour un être immortel qui a devant lui une éternité sans limites, négliger la question solennelle de sa conversion est la plus folle des folies. En comparaison de ce sujet très important, toutes les autres choses sont complètements insignifiantes.
Les divers objets qui occupent les pensées et absorbent les énergies des hommes et des femmes, dans ce monde qui nous entoure, ne sont que poussière dans la balance ; en comparaison de cette grande et importante question de la conversion de notre âme à Dieu.
Toutes les spéculations de la vie commerciale, tous les projets pour faire de l’argent, la question absorbante des investissements rentables, toutes les activités du chasseur de plaisirs – le théâtre, le concert, la salle de billard, la table de jeu, l’hippodrome, le terrain de chasse, le cabaret, le sport à outrance (NDLR : les réseaux sociaux, le sport, le cinéma, la télévision, les divertissements, les jeux vidéo, etc.), toutes les choses innombrables et sans nom que le pauvre cœur insatisfait désire, et auxquelles il s’accroche – tout cela n’est que la vapeur du matin, l’écume sur l’eau, la fumée du haut de la cheminée, la feuille fanée de l’automne, tout cela s’évanouit et laisse derrière lui un vide douloureux. Le cœur reste insatisfait, l’âme non sauvée, parce que non convertie à Jésus-Christ.
Et alors ? Question formidable !
Que reste-t-il à la fin de toute cette scène d’excitation commerciale, de luttes politiques et d’ambition, de gain d’argent et de chasse au plaisir ? Eh bien, l’homme doit alors affronter la mort : « … il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9 v. 27). Il n’y a pas de remède. Il n’y a pas de délivrance dans cette guerre. Toutes les richesses de l’univers ne pourraient pas acheter un moment de répit, aux mains de l’impitoyable ennemi, Satan.
Toutes les compétences médicales que la terre offre, toute la tendre sollicitude des parents et des amis affectueux, toutes leurs larmes, tous leurs soupirs, toutes leurs supplications, ne peuvent pas repousser le moment redouté de la mort, ni amener le roi des terreurs à rengainer son terrible épée.
Aucun artiste humain ne peut se débarrasser de la mort, même en essayant de la ridiculiser. Le moment doit venir où le lien qui relie le cœur à toutes les belles et fascinantes scènes de la vie humaine doit être rompu. La mort doit être regardée en face. C’est un mystère terrible, un fait formidable, une réalité austère. Il se dresse devant chaque homme, femme, jeunes femmes et jeunes hommes, non convertis sous la voûte céleste ; et ce n’est qu’une question de temps – heures, jours, mois ou années – pour franchir la ligne de démarcation qui sépare le temps, avec toutes ses vanités obscures.
Et alors ? Laissons l’Écriture répondre.
Rien d’autre ne le peut. Les hommes voudraient répondre selon leurs propres et vaines conceptions de la vie. Ils voudraient nous faire croire qu’après la mort vient l’annihilation : « Mangeons et buvons, car demain nous mourrons » (1 Corinthiens 15 v. 32). Vaine illusion ! Rêve insensé de l’imagination humaine, aveuglée par le dieu de ce monde. Comment une âme immortelle pourrait-elle être anéantie ?
L’homme, dans le jardin d’Éden, est devenu le possesseur d’un esprit qui ne meurt jamais : « Le Seigneur Dieu souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante » (Genèse 2 v. 7), et non une âme mourante. L’âme doit vivre éternellement. Convertie ou non, elle a l’éternité devant elle. Oh, le poids accablant de cette considération pour tout esprit réfléchi. Aucun esprit humain ne peut saisir son immensité. Elle dépasse notre compréhension, mais pas notre croyance.
Écoutons la voix de Dieu, que nous enseigne l'Écriture ? Une seule ligne de l'Écriture sainte suffit à balayer dix mille arguments et théories de l'esprit humain. La mort anéantit-elle toute forme de vie ? Non ! « Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement » (Hébreux 9 v. 27).
Remarquons ces mots : « Après quoi viendra le jugement ». Et cela ne s’applique qu’à ceux qui meurent dans leurs péchés, qu’aux incroyants. Pour le chrétien, le jugement est prononcé pour toujours, comme l’enseigne les Écritures à plusieurs endroits. Il est important de noter cela, car les hommes nous disent que, dans la mesure où il n’y a de vie éternelle qu’en Christ, tous ceux qui sont hors de Christ seront anéantis et disparaitrons : « C’est faux ! »
Ce n’est pas ce que dit la Parole de Dieu. Il y a un jugement après la mort. Et quelle sera l’issue de ce jugement ? L’Écriture nous répond encore dans un langage aussi clair que solennel : « Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face, et il ne fut plus trouvé de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie.
Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres. La mer rendit les morts qui étaient en elle, la mort et le séjour des morts rendirent les morts qui étaient en eux ; et chacun fut jugé selon ses œuvres. Et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l'étang de feu. C'est la seconde mort, l'étang de feu… » (Apocalypse 20 v. 11 à 14).
Tout cela est aussi clair que les mots peuvent le faire. Il n’y a pas le moindre motif d’objection ou de difficulté. Pour tous ceux dont les noms sont dans le livre de vie, il n’y a aucun jugement du tout. Ceux dont les noms ne sont pas dans ce livre seront jugés selon leurs œuvres. Et alors ? L’anéantissement ? Non, mais « l’étang de feu » ; et cela pour toujours et à jamais.
Quelle pensée accablante ! Une personne inconvertie, quelle qu’elle soit, a devant elle la mort éternelle en ligne de mire, le jugement et l’étang de feu ; et chaque battement de son pouls la rapproche de plus en plus de ces terribles réalités. Comme il est certain que le soleil se lèvera demain matin, le lecteur devra passer dans l’éternité un jour ou l’autre : « Qu’il soit d’accord ou pas ! »
Si son nom n’est pas dans le livre de vie, s’il n’est pas converti, s’il n’est pas en Christ, il sera assurément jugé selon ses œuvres, et l’issue certaine de ce jugement sera l’étang qui brûle de feu et de soufre ; cela pendant les siècles sans fin d’une éternité sombre et lugubre. Oh ! la terrible monotonie de l’enfer.
Le lecteur s’étonnera peut-être que nous nous arrêtions si longuement sur ce thème terrible. Il se demandera peut-être : « Est-ce par ce sujet que les gens se convertirons ? » Si cela ne les convertit pas, cela leur fera peut-être prendre conscience de leur besoin de conversion. Cela leur fera peut-être prendre conscience du danger imminent qui les menace. Cela les incitera peut-être à fuir la colère à venir.
Pourquoi le bienheureux apôtre raisonna-t-il avec Félix sur le sujet du « jugement à venir » (Actes 24 v. 25) ? Certainement pour le persuader de se détourner de ses mauvaises voies et de choisir la vie pendant qu’il était encore temps. Pourquoi notre bienheureux Seigneur lui-même, insista-t-il si inlassablement auprès de ses auditeurs, sur la solennelle réalité de l’éternité ? Pourquoi parla-t-il si souvent du ver immortel et du feu dévorant ?
C’était certainement pour les réveiller et leur faire prendre conscience du danger qu’ils couraient, afin qu’ils puissent chercher refuge et saisir l’espérance qui leur était proposée. Sommes-nous plus sages que lui ? Sommes-nous plus tendres ? Avons-nous découvert un meilleur moyen de convertir les gens ? Devons-nous craindre d’insister auprès de nos lecteurs sur le même thème solennel que notre Seigneur a si souvent insisté auprès des hommes de son temps ?
Devons-nous éviter d’offenser les oreilles polies en déclarant sans détours, que tous ceux qui meurent inconvertis doivent inévitablement se tenir devant le grand trône blanc et passer dans l’étang de feu ?
Dieu nous en préserve ! Il ne doit pas en être ainsi. Nous invitons solennellement le lecteur inconverti à accorder toute son attention à la question si importante du salut de son âme. Que rien ne l’incite à la négliger. Que, ni les soucis, ni les plaisirs, ni les devoirs, ne l’occupent au point de lui cacher l’ampleur et la gravité profonde de cette question : « Que servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perdait son âme ? Ou que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16 v. 26).
Oh lecteur ! Si tu n’es pas sauvé, si tu n’es pas converti, nous te prions instamment de méditer sur ces choses, et de considérer l’urgence de te convertir à Dieu pour ton salut. C’est la seule façon d’entrer dans son royaume.
C’est ce que notre Seigneur Christ nous dit clairement ; et nous espérons que tu sais au moins ceci : pas un iota ou un trait de lettre de ses saintes paroles ne peut jamais s’effacer. Le ciel et la terre passeront, mais sa Parole ne peut jamais passer. Toute la puissance de la terre et de l’enfer, des hommes et des démons, ne peut annuler les paroles de notre Seigneur Jésus-Christ. De deux choses l’une : la conversion ici-bas, ou la damnation éternelle dans l’au-delà.
Il en est ainsi, si nous devons être guidés par la Parole de Dieu. Compte tenu de cela, est-il encore possible que nous soyons trop sérieux, trop fougueux, trop importuns. Mille fois non ! J’exhorte vraiment chaque âme non convertie, avec laquelle nous pouvons entrer en contact par ces quelques lignes, à la nécessité indispensable, en ce moment même, de fuir la colère à venir, et de se convertir à Jésus-Christ.
Tournez-vous de tout votre cœur vers ce Sauveur béni qui est mort sur la croix pour notre salut ; qui se tient les bras ouverts pour recevoir tous celles et ceux qui viennent à lui ; et qui déclare dans sa propre grâce, douce et précieuse : « Tous ceux que le Père me donne viendront à moi, et je ne mettrai pas dehors celui qui vient à moi » (Jean 6 v. 37).
Ce que n'est pas la conversion.
Dans les lignes précédentes, nous avons essayé d'établir la nécessité absolue de la conversion. L'Écriture établit ce point de telle manière qu'elle ne laisse aucun doute possible à quiconque se soumet à sa sainte autorité : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux » (Matthieu 18 v. 3).
Ceci s’applique, dans toute sa force morale et sa profonde solennité, à chaque fils et à chaque fille d’Adam déchu, à toutes les personnes du monde entier. Il n’y a pas une seule exception parmi les milliards d’êtres humains qui peuplent ce globe. Sans conversion, il ne peut y avoir aucune entrée dans le royaume de Dieu. Toute âme non convertie est en dehors du royaume de Dieu. Peu importe, dans une moindre mesure, qui je suis ou ce que je suis ; si je ne suis pas converti, je suis dans « le royaume des ténèbres », sous le pouvoir de Satan, dans mes péchés et sur le chemin de l’enfer.
Je peux être une personne d’une honnêteté irréprochable, de réputation impeccable ; un professeur de religion de haut rang, un ouvrier dans la vigne, un professeur d’école du dimanche, un fonctionnaire dans une branche du christianisme, un ministre ordonné, un diacre, un ancien, un pasteur ou un évêque, un individu des plus charitables, un généreux donateur aux institutions religieuses et charitables, admiré, recherché et vénéré de tous en raison de ma valeur personnelle et de mon influence morale.
Je peux être tout cela et plus encore, avoir tout ce qu’il est possible à un être humain d’être ou d’avoir, et pourtant être inconverti. Donc hors du royaume de Dieu, et dans le royaume de Satan, dans ma culpabilité, et sur la grande route qui mène tout droit à l’étang de feu et de soufre qui brûle. Telle est la signification claire et évidente des paroles de notre Seigneur dans Matthieu 18 v. 3. Il n'y a aucune possibilité d'y échapper : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux ».
Ces paroles sont aussi claires qu'un rayon de soleil. Nous ne pouvons pas les ignorer. Elles pèsent, avec ce que nous pouvons vraiment appeler une immense solennité, sur chaque âme non convertie sur la face de la terre. Cela s’applique, avec la même force, à l’ivrogne dégradé qui se promène dans la rue, au comportement pire qu’un animal, et au bon religieux non converti ou abstinent, qui se vante de sa sobriété et se vante perpétuellement du nombre de jours, de semaines, de mois ou d’années pendant lesquels il s’est abstenu de toute mondanité.
Ils sont tous deux également hors du royaume de Dieu ; tous deux dans leurs péchés ; tous deux sur le chemin de la destruction éternelle. Il est vrai que l’ivrogne s’est converti à la sobriété – une grande bénédiction, en effet, du point de vue moral et social – mais la conversion de l’ivrognerie à une société d’abstinence n’est pas une conversion à Dieu. Ce n’est pas passer des ténèbres à la lumière, ce n’est pas entrer dans le royaume du Fils bien-aimé de Dieu.
Il y a justement cette différence entre les deux : l’abstinent peut s’appuyer sur sa tempérance, se vanter de sa moralité, et se tromper en pensant qu’il est en règle, alors qu’en réalité, il n’est pas en règle du tout.
L’ivrogne a manifestement tort. Tout le monde sait qu’aucun ivrogne ne peut hériter du royaume de Dieu ; mais un abstinent non converti non plus. Les deux sont en dehors. La conversion à Dieu est absolument indispensable pour l’un comme pour l’autre ; et on peut en dire autant de toutes les classes, de tous les grades, de toutes les nuances, de toutes les castes et de toutes les conditions humaines sous le soleil.
Il n’y a aucune différence sur cette grande question. Cela s’applique à tous, quel que soit leur caractère extérieur ou leur statut social : « Si vous ne vous convertissez, vous ne pouvez entrer dans le royaume des cieux ».
Quelle importance pour chacun de se demander : « Suis-je vraiment converti ? » Le langage humain ne saurait exprimer l’ampleur et la solennité de cette question. Penser à vivre jour après jour, année après année, sans avoir résolu clairement et complètement cette question si importante ; c’est là la plus grande folie dont un être humain puisse se rendre coupable.
Si un homme laissait ses affaires terrestres dans un état incertain et instable, il s’exposerait à l’accusation de négligence et d’insouciance la plus grossière et la plus coupable. Mais quelles sont les affaires temporelles les plus urgentes et les plus importantes comparées au salut de l’âme ? Toutes les préoccupations du temps présent ne sont que la paille emportée par le vent, comparées aux véritables intérêts de l’âme immortelle, et aux grandes réalités de l’éternité.
Il est donc tout à fait irrationnel pour quiconque, de se reposer une seule heure sans avoir la certitude, claire et certaine, qu’il est vraiment converti à Christ. Une âme convertie a franchi la ligne de démarcation qui sépare les sauvés des non sauvés, les enfants de lumière des enfants des ténèbres, l’Église de Dieu de ce présent monde mauvais.
L’âme convertie, a la mort et le jugement derrière elle, et la gloire devant elle. Elle peut être aussi sûre du ciel que si elle y était déjà ; en effet, en tant qu’homme en Christ, elle y appartient déjà. Elle a un titre sans tache et une perspective sans nuage.
Elle connaît le Christ comme son Sauveur et Seigneur, Dieu comme son Père et son ami, le Saint-Esprit comme son consolateur, son guide et son enseignant béni ; le ciel comme sa demeure lumineuse et heureuse.
Oh ! la bénédiction indescriptible d’être converti. Qui peut l’exprimer ? « Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l'œil n'a point vues, que l'oreille n'a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l'homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l'aiment. Dieu nous les a révélées par l'Esprit. Car l'Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1 Corinthiens 2 v. 9 et 10).
Maintenant, cherchons quelle est cette conversion dont nous parlons. Il nous appartient en effet d'être instruits divinement à ce sujet. Une erreur ici serait désastreuse en proportion des intérêts en jeu.
Il y a beaucoup d'idées fausses sur la conversion. En effet, nous pourrions conclure, du fait même de l'importance considérable de ce sujet, que le grand ennemi de nos âmes et du Christ de Dieu, cherche par tous les moyens à nous plonger dans l'erreur à ce sujet. Si Satan ne parvient pas à maintenir les gens dans une totale insouciance au sujet de la conversion, il s'efforcera de les aveugler quant à sa véritable nature.
Si, par exemple, une personne a été amenée par un moyen ou un autre, à sentir la vanité et l'insatisfaction des divertissements mondains, et la nécessité urgente d'un changement de vie ; le grand trompeur cherchera à persuader cette personne de devenir religieuse, de s'occuper d'ordonnances, de rites et de cérémonies ; d'abandonner les bals (NDLR-boite de nuit) et les fêtes, les théâtres et les concerts, la boisson, le jeu, la chasse et les courses de chevaux, et il ne pourra pas la persuader de se convertir.
En un mot, renoncer à toute sorte de divertissements, s'engager dans ce que l'on appelle une vie religieuse, être assidu aux réunions d’Église, lire la Bible, dire des prières et faire l'aumône pour contribuer au soutien des grandes institutions religieuses et bienveillantes du pays.
Or, ce n’est pas là une vraie conversion Biblique. Une personne peut faire tout cela et pourtant être totalement inconvertie. Un religieux qui passe toute sa vie en veillées, jeûnes, prières, mortifications et aumônes, peut être aussi complètement inconverti, aussi éloigné du royaume de Dieu que le chasseur de plaisirs insouciant.
Les deux caractères diffèrent grandement, mais ils sont tous deux inconvertis, tous deux en dehors du cercle béni du salut de Dieu, tous deux dans leurs péchés. Il est vrai que l’un est engagé dans des « œuvres mauvaises » et l’autre dans des « œuvres mortes » ; ils sont tous deux hors de Christ. Ils ne sont pas sauvés, ils sont sur le chemin d’une misère sans espoir et sans fin. L’un, tout aussi sûrement que l’autre, s’il n’est pas converti de manière salvatrice, trouvera sa part dans l’étang ardent de feu et de soufre.
Encore une fois, la conversion n’est pas le passage d’un système religieux à un autre. Un homme peut se détourner du judaïsme, du paganisme, de l’islamisme ou de la papauté, pour se tourner vers le christianisme, et pourtant ne pas être du tout converti. Sans aucun doute, d’un point de vue social, moral ou intellectuel, il est bien mieux d’être protestant que musulman ; mais en ce qui concerne notre thèse actuelle, ils sont tous deux non convertis.
De l’un comme de l’autre, nous pouvons dire avec vérité que, s’il n’est pas converti, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. La conversion n’est pas l’adhésion à un système religieux, aussi pur, aussi sain, aussi orthodoxe soit-il. Un homme peut être membre de l’organisme religieux le plus respectable de la chrétienté, et pourtant être un homme non converti, non sauvé, en route vers la perdition éternelle.
Il en est de même pour les credo théologiques. Un homme peut souscrire à l'un des grands principes de croyance religieuse, aux trente-neuf articles, à la confession de Westminster, aux sermons de John Wesley, à Fox et Barclay, ou à tout autre credo, et pourtant être totalement inconverti. Il est mort dans ses offenses et ses péchés, et en route vers cet endroit où pas un seul rayon d'espoir ne pourra jamais percer l'effroyable obscurité de l'éternité.
Les systèmes et les prescriptions religieuses ne peuvent pas vivifier, ne peuvent pas sauver, ne peuvent pas donner la vie éternelle. Un homme peut travailler dans une machine religieuse comme un cheval dans un moulin, tournant en rond, d’une fin d’année à l’autre, s’arrêtant exactement là où il a commencé, dans une monotonie lugubre d’œuvres mortes.
Que vaut vraiment tout cela ? À quoi tout cela aboutit-il ? Où tout cela finit-il ? La mort ! Oui ; et après ? Ah ! telle est la question. Que Dieu veuille que le poids et le sérieux de cette question soient plus pleinement compris.
Mais en outre, le christianisme lui-même, dans toute sa lumière éclatante, peut être adopté comme un système de croyance religieuse. Une personne peut être intellectuellement ravie, presque fascinée par les glorieuses doctrines de la grâce d’un Évangile complet et gratuit, du salut sans œuvres, de la justification par la foi ; bref, par tout ce qui constitue notre glorieux christianisme du Nouveau Testament.
Une personne peut déclarer croire et se réjouir en cela, il peut même devenir un écrivain puissant pour la défense de la doctrine chrétienne, un prédicateur fervent et éloquent de l'Évangile. Tout cela peut être vrai, et pourtant l'homme peut être totalement inconverti, mort dans ses offenses et ses péchés, endurci, trompé et détruit par sa familiarité même avec les précieuses vérités de l'Évangile – vérités qui n'ont jamais dépassé le domaine de sa compréhension – qui n'ont jamais atteint sa conscience, n'ont jamais touché son cœur, qui n'ont jamais converti son âme.
Il s’agit là du cas le plus effroyable de tous. Rien ne peut être plus affreux, plus terrible que le cas d’un homme qui prétend croire et se réjouir de prêcher l’Évangile de Dieu, d’enseigner toutes les grandes vérités caractéristiques du christianisme, et qui pourtant n’est ni converti ni sauvé, et qui est en route vers une éternité de misère ineffable.
Ô lecteur, qui que tu sois, nous t'en prions, accorde une attention soutenue à ces choses. Ne te repose pas une seule heure avant d'être assuré de ta conversion authentique et infaillible à Dieu.
A suivre...