
5. Tout par grâce
Chap: 8 - Bien que le Saint-Esprit seul puisse vous ouvrir les yeux, c’est pour moi un devoir et une joie de vous donner toute la lumière possible, tout en priant le divin Sauveur de vous accorder de voir, si vous êtes aveugle.
La foi qui sauve a des analogies avec la structure du corps humain : C’est l’œil qui voit. L’œil fait connaître à l’esprit ce qui est en dehors de lui : un coup d’œil lui révèle l’existence du soleil et des étoiles les plus éloignés. Ainsi, la foi nous révèle le Seigneur Jésus, et bien qu’il soit au plus haut des cieux, il entre dans notre cœur.
À quoi comparer la foi ?
La foi est la main qui saisit. Quand notre main s’empare de quelque chose, elle fait absolument ce que fait la foi quand elle s’approprie Christ et les privilèges qui découlent de la rédemption. La foi dit : « Jésus est à moi ! » La foi entend parler du sacrifice de Christ et s’écrie : « Je l’accepte pour mon pardon ! » La foi regarde comme lui appartenant les legs que lui confère la mort de Jésus, et ils lui appartiennent parce que la foi est héritière de Christ.
Saisissez donc tout ce que la grâce a mis en réserve pour vous. Ce ne sera pas un vol, car vous avez une autorisation divine ! « Que celui qui veut de l’eau de la vie la reçoive gratuitement » (Apocalypse 22 v. 17). Celui qui pourrait posséder un trésor à la seule condition de le prendre serait réellement fou, s’il restait encore pauvre.
La foi est la bouche qui se nourrit de Christ. Avant que les aliments puissent nous nourrir, il faut qu’ils soient absorbés. C’est une chose bien simple que le boire et le manger. Dans son épître aux Romains, Paul déclare : « La Parole de Dieu est tout près de toi, elle est dans ta bouche » (Romains 10 v. 8).
Il ne reste donc plus maintenant qu’à l’avaler pour qu’elle pénètre dans l’âme. Oh ! si seulement les hommes avaient faim ! Car celui qui a faim et qui voit des aliments devant lui n’a pas besoin qu’on lui apprenne à manger.
Un cœur qui a faim et soif du Sauveur, n’a qu’à savoir que Christ lui est offert gratuitement, et sur le champ, il le reçoit. Si vous êtes dans ce cas, acceptez Jésus sans hésitation, car il ne repousse jamais personne. Tous ceux qui viennent à lui sont autorisés à faire partie de la famille de Dieu pour l’éternité : « Certains pourtant l’ont accueilli ; ils ont cru en lui. À tous ceux-là, il a accordé le privilège de devenir enfants de Dieu » (Jean 1 v. 12).
Les occupations de la vie ordinaire peuvent fournir de nombreux exemples de foi : le fermier confie sa semence à la terre et s’attend non seulement à ce qu’elle pousse, mais encore à ce qu’elle multiplie. Il a la foi dans ce décret de Dieu, que le temps des semailles et celui de la moisson ne cesseront point, et sa foi est récompensée.
Le négociant dépose son argent chez un banquier et le confie entièrement à son honnêteté et à la sûreté de sa banque. Son capital est entre les mains d’autrui : il est plus tranquille que s’il l’avait enfermé dans un solide coffre-fort.
Le marin se confie à l’océan. S’il veut nager, son pied quitte le pont et il s’abandonne à la mobilité des flots. Pourrait-il nager s’il ne se jetait pas complètement à l’eau ?
L’orfèvre fait fondre au creuset le métal précieux que le feu dévorant semble vouloir consumer. Mais il retire le métal affiné par la fournaise ardente.
Quel que soit le côté vers lequel vous vous tourniez, il vous est impossible de ne pas voir la foi en action entre l’homme et l’homme, ou entre l’homme et les lois naturelles. De la même façon que nous exerçons notre foi dans la vie de tous les jours, de même nous devons nous confier en Dieu quand il se manifeste à nous par Jésus-Christ.
Il y a différents degrés de foi suivant le degré de connaissance ou de croissance dans la grâce.
Souvent la foi n’est tout au plus qu’un simple attachement à Christ, un sentiment de dépendance, un désir de dépendre de lui. En promenade au bord de la mer, vous avez pu voir des coquillages, nommés patelles, accrochés aux rochers. Si vous marchez tout doucement sur le rocher et que d’un coup de bâton rapide vous frappez la patelle, vous la détacherez facilement. Essayez alors de détacher le coquillage voisin de la même manière. Vous lui avez donné un avertissement ; il a entendu le coup dont vous avez frappé l’autre, et il s’attache au rocher de toute sa force. Jamais vous ne pourrez l’en arracher. Frappez et refrappez : vous briserez aussi bien le rocher ! La patelle n’en sait pas long, mais elle s’accroche. Elle ignore la formation géologique des rochers, mais elle se cramponne. Elle peut se cramponner, puisqu’elle a un point d’appui inébranlable. C’est tout ce qu’elle sait faire, mais cela lui suffit pour sa sécurité et son salut.
Il est vital pour ce coquillage de s’attacher au rocher. De la même façon, il est vital pour le pécheur de s’attacher au Christ. Des milliers, qui font partie du peuple de Dieu, n’ont pas plus de foi que cela ; ils en connaissent juste assez pour s’attacher à Jésus de tout leur cœur et de toute leur âme, et cela leur suffit pour leur paix présente et pour leur salut éternel. Pour eux, Jésus-Christ est un Sauveur fort et puissant, un Roc immuable et inébranlable. Ils s’unissent à lui pour sauver leur vie et cette union est leur salut. Ne voulez-vous pas vous attacher à Jésus ? Faites-le maintenant !
La foi se manifeste encore quand un homme s’en remet complètement à quelqu’un qui lui supérieur, dans l’un ou l’autre domaine. C’est là un fait d’une haute importance : la foi connaissant le motif de sa dépendance et agissant en conséquence. Un aveugle se confie à son conducteur parce qu’il sait que son ami peut voir et, se fiant à lui, il va partout où il le mène. Si le malheureux est aveugle de naissance, il n’a aucune idée de ce qui l’entoure ; mais il sait qu’il y a une chose, appelée la vue, que son ami possède.
Il met donc volontiers sa main dans la sienne et suit docilement son guide. « Car nous vivons guidés par la foi, non par la vue » (2 Corinthiens 5 v. 7). « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu » (Jean 20 v. 29).
Cet exemple de l’aveugle est une image de la foi aussi fidèle que possible. Nous savons que Jésus a en lui-même mérites, pouvoir et bénédictions, dont nous sommes dépourvus nous-mêmes. Nous sommes heureux de nous confier en lui, afin qu’il soit pour nous ce que nous ne pouvons pas être nous-mêmes. Nous nous fions à lui comme l’aveugle à son guide. Jamais il ne trahira notre confiance, car Christ « est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché » (1 Corinthiens 1 v. 30).
Tout écolier doit avoir de la foi pour s’instruire. Son maître lui enseigne la géographie, lui parle de la forme de la terre, de l’existence des grandes cités ou de pays immenses. L’enfant ne peut être assuré de la réalité de ces choses à moins de croire son instituteur et les livres qu’il étudie.
Si vous voulez être sauvés, vous devez faire de même avec Christ ; vous devez savoir simplement ce qu’il vous enseigne, vous devez croire parce qu’il vous affirme que les choses sont bien telles qu’il vous les décrit, et vous devez mettre votre confiance en lui, parce qu’il a promis que votre salut en serait le résultat.
Presque tout ce que nous savons, vous et moi, nous le savons par la foi. Une découverte scientifique est faite, et nous en avons la certitude. Pour quelle raison y ajoutons-nous foi ? Parce que nous avons confiance dans l’autorité de savants bien connus dont la réputation est établie. Quant aux expériences scientifiques, jamais nous ne les avons faites ni mêmes vues, mais nous croyons le témoignage de ces hommes de science.
En ce qui concerne le Seigneur Jésus, vous devez faire de même. Il vous enseigne certaines vérités, vous devez donc être son disciple et ajouter foi à ses paroles. Il a accompli certaines œuvres, vous devez donc dépendre de lui et vous fier personnellement à lui. Il est infiniment plus élevé que vous, et il se propose à votre foi comme votre Maître et Seigneur. Si vous recevez sa Parole et si vous le recevez lui-même, vous serez sauvé.
Une autre forme de la foi, supérieure aux précédentes, c’est la foi qui découle de l’amour. Pourquoi un enfant se confie-t-il à son père ? C’est tout simplement parce qu’il l’aime. Heureux et bénis ceux qui ont une confiance d’enfant en Jésus, accompagnée d’une profonde affection pour lui, car ils possèdent le repos de la foi.
Ceux qui aiment le Seigneur sont épris de la profondeur morale de sa personne. Ils admirent son œuvre, ils sont attirés par la compassion qu’il a manifestée, de telle sorte qu’il leur est impossible de ne pas se confier en lui. Ils le contemplent, l’adorent et l’aiment de tout leur cœur.
Cette foi inspirée par l’amour peut être l’objet de la comparaison suivante : la femme d’un éminent médecin est atteinte d’une grave maladie. Elle est cependant dans un calme et une tranquillité parfaits, car elle sait que son mari a étudié sa maladie de façon approfondie et qu’il a guéri des milliers de personnes pareillement atteintes. Elle n’est pas troublée le moins du monde, car elle se sent absolument en sûreté entre les mains de celui qui lui est si cher et en qui le talent et l’affection sont étroitement liés. Sa foi est naturelle et rationnelle : son mari, à tous les points de vue, en est entièrement digne.
Tel est le genre de confiance que les plus heureux des croyants témoignent au Seigneur Jésus. Il n’y a pas un seul médecin à qui l’on puisse le comparer car personne ne peut sauver comme lui. Il nous aime et nous l’aimons, aussi nous nous remettons entre ses mains, acceptant ce qu’il prescrit et accomplissant ce qu’il ordonne. Nous savons que pendant qu’il dirige tout ce qui nous concerne, rien ne peut être mal ordonné, car il nous aime trop pour nous laisser périr ou même pour nous infliger une seule souffrance inutile.
La foi est la source de l’obéissance : cela se voit parfaitement dans les affaires de la vie. Lorsqu’un capitaine se confie à un pilote pour faire entrer son navire dans le port, c’est d’après ses indications qu’il le dirige. Quand un voyageur se confie à un guide pour franchir un passage difficile, il suit les traces que son conducteur lui montre. Quand un malade se confie à un médecin, il se conforme soigneusement à ses prescriptions et à ses directives. La foi, donc, qui refuse d’obéir aux commandements du Sauveur est une pure hypocrisie et ne sauvera jamais personne. Ne vous y trompez pas. Confiez-vous en Jésus et montrez votre foi en faisant ce qu’il vous commande.
Une forme de foi, digne d’être remarquée, est celle qui provient de l’expérience. Elle est présente chez ceux qui ont fait des progrès dans la grâce. Cette foi s’en remet à Christ parce qu’elle le connaît ; elle se fie à lui parce qu’elle sait par expérience qu’il est infailliblement fidèle.
Une chrétienne âgée avait pris l’habitude, lorsqu’elle avait vérifié par expérience une promesse du Sauveur, de la noter en marge de sa Bible par les lettres E et V. Combien il est facile de se confier en un Sauveur dont la fidélité a été Éprouvée et Vérifiée ! Vous ne pouvez pas encore le faire, mais vous y arriverez ; il y a un commencement à tout. Vous parviendrez au moment voulu à une foi inébranlable. Cette foi mûrie ne demande pas des signes et des miracles, mais elle se confie résolument.
Considérez la foi d’un capitaine de navire, souvent elle m’a émerveillé. Il lève l’ancre.
On voit son vaisseau disparaître à l’horizon lointain. Pendant des jours, des semaines, des mois peut-être, il ne verra ni une voile ni un rivage. Et pourtant, jour et nuit, il continue de naviguer sans crainte, jusqu’à ce qu’un beau matin il se trouve exactement en face du port vers lequel il s’est constamment dirigé. Comment a-t-il pu trouver son chemin sur l’océan ? Il s’est confié tout simplement à sa boussole, à sa carte marine et à ses instruments de navigation. S’étant conformé à leurs indications sans voir aucune terre ferme, il a si bien navigué qu’il n’a pas une seule erreur à corriger pour arriver au port. N’est-ce pas un fait merveilleux que de franchir les mers sans voir quoi que ce soit ?
Au niveau spirituel, c’est une grande bénédiction d’abandonner les rivages de la vue et des sentiments, de dire définitivement adieu aux impressions personnelles, aux manifestations extraordinaires de la providence, aux signes, aux indices et autres choses semblables. Il est glorieux de voguer sur l’océan de l’amour divin en se confiant en Dieu et en se dirigeant vers le port céleste par la Parole de Dieu. « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu » (Jean 20 v. 29) : à ceux-là, un heureux voyage est assuré dès maintenant et, à la fin, l’entrée dans le royaume éternel leur sera pleinement accordée.
Ne voudriez-vous pas mettre votre confiance en Dieu et en Jésus-Christ ? C’est dans une foi joyeuse que j’ai trouvé le repos.
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