
10. Tout par grâce
Chap: 14 et 15 - C’est pour que la grâce de Dieu puisse descendre du ciel, que le Seigneur Jésus y est monté. C’est sa gloire de répandre abondamment sa grâce.
« C’est par la grâce que vous êtes sauvés » (Éphésiens 2 v. 5). Relisons encore notre même passage : « Et c’est lui que Dieu a élevé pour siéger à sa droite comme Chef suprême et Sauveur, pour qu’Israël reçoive le pardon de ses péchés en changeant de vie ».
Comment Dieu donne-t-il la repentance ?
Il ne s’est élevé que dans le but d’élever avec lui des pécheurs croyants. Il a été glorifié pour donner la repentance. Nous nous en rendons compte en considérant quelques grandes vérités.
L’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie a rendu la repentance possible, valable et digne d’être agréée. La Loi ne fait pas mention de la repentance, mais elle dit clairement : « C’est la personne qui pèche qui devra mourir » (Ézéchiel 18 v. 4). Si le Seigneur Jésus n’était pas mort, s’il n’était pas ressuscité et monté auprès du Père, à quoi serviraient votre repentance et la mienne ? Nous serions livrés au remords avec toutes ses horreurs et jamais nous n’éprouverions le repentir avec toutes ses espérances.
Le regret du passé, comme sentiment naturel, est une attitude qui ne mérite pas de grands éloges. D’ailleurs, il s’y mêle si souvent une crainte égoïste du châtiment que l’appréciation, même la plus bienveillante, n’en ferait que peu de cas. Si Jésus n’avait pas, par l’efficacité de son œuvre, fait intervenir les richesses de ses mérites, toutes nos larmes n’auraient été que de l’eau répandue sur le sol. Mais Jésus est monté au ciel et, par le moyen de son intercession, la repentance peut avoir une valeur auprès de Dieu. Par conséquent, il nous donne la repentance parce que, par lui, elle peut être agréée de Dieu, ce qui aurait été impossible sans son intervention.
Quand Jésus fut élevé au ciel, l’Esprit de Dieu fut envoyé pour nous enrichir de toutes les grâces qui nous étaient nécessaires.
C’est le Saint-Esprit qui opère en nous la repentance en renouvelant notre nature et en enlevant notre cœur de pierre. N’essayez pas de vous contraindre à verser des larmes impossibles ; ce n’est pas d’une nature rebelle que provient la repentance, mais d’une grâce libre et souveraine. N’allez pas dans votre chambre pour vous frapper la poitrine dans le but de faire naître dans un cœur de pierre des sentiments qui n’y sont pas, mais allez au Calvaire et contemplez Jésus expirant. Tournez vos regards vers lui (2 Chroniques 20 v. 12).
Le Saint-Esprit est descendu pour agir sur l’esprit des hommes et opérer en eux la repentance, comme au commencement. Il planait sur le chaos pour en faire sortir l’ordre. Que votre prière monte jusqu’à lui :
- « Seigneur, par ton Esprit divin, viens habiter en moi, rends-moi doux et humble de cœur, afin que je puisse haïr le péché et me repentir sincèrement ! »
Il entendra votre supplication et vous exaucera.
Après sa résurrection, lorsque Jésus fut élevé en puissance, il nous donna la repentance non seulement en nous envoyant le Saint-Esprit, mais en faisant concourir tous les éléments de la nature et de la Providence à notre salut. De sorte que tout peut nous appeler à la repentance, comme le chant du coq pour Pierre, ou le tremblement de terre ébranlant les murs d’une prison pour le geôlier de Philippes. Assis à la droite de Dieu, le Seigneur Jésus gouverne toutes choses ici-bas et fait tout concourir au salut de ses rachetés. Il se sert des amertumes comme des joies, de la tristesse comme du bonheur, afin de disposer les pécheurs à retourner à leur Dieu.
Soyez reconnaissant envers le Tout-Puissant qui vous a dispensé la pauvreté, la maladie ou le chagrin, car Jésus se sert de toutes ces épreuves pour agir dans votre vie intérieure et pour vous disposer à vous tourner vers lui. La grâce du Seigneur nous arrive souvent par la souffrance. Jésus se sert de toutes nos expériences pour nous détacher de la terre et nous donner l’attrait du ciel. Il règne sur la terre et dans les cieux afin que, par le cours providentiel des circonstances et des événements, il puisse transformer la dureté des cœurs en les attendrissant par la douce influence de la repentance.
De plus, à cette heure même, il est à l’œuvre, agissant par la voie intime de la conscience, par la lecture de la Bible, par ceux qui expliquent ce Livre et par des amis qui intercèdent et qui exhortent. Vous pouvez entendre un mot qui frappera votre cœur. Il peut vous remettre en mémoire quelque passage de la Bible capable de vous toucher instantanément. Il peut vous gagner mystérieusement et vous inspirer un état d’esprit qui s’emparera de votre cœur au moment où vous y penserez le moins.
Soyez assuré que celui qui est maintenant glorifié, qui a été investi de la splendeur et de la majesté divines, a de nombreux moyens d’opérer la repentance en ceux à qui il accorde son pardon. Il vous attend pour vous la donner. Demandez-la-lui sans plus tarder.
Remarquez, et ceci sera pour vous un encouragement, que Christ a donné cette repentance à un peuple qui en était particulièrement indigne. Il a été élevé en gloire pour donner la repentance à Israël. À Israël ! Au moment où les apôtres parlaient ainsi, Israël était le peuple qui avait péché contre la lumière et contre l’amour. Il avait mis le comble à ses forfaits par le meurtre du Sauveur en allant jusqu’à dire : « Que la responsabilité de sa mort retombe sur nous et sur nos enfants ! » (Matthieu 27 v. 25). Quoi donc ! Voici les meurtriers de Jésus, celui qui a été exalté pour leur donner la repentance. Quelle grâce merveilleuse !
Si vous avez grandi dans la doctrine chrétienne la plus pure et que vous avez rejeté ses enseignements, il y a encore de l’espoir. Si vous avez péché contre votre conscience, contre le témoignage de l’Esprit saint et contre l’amour de Jésus, vous pouvez encore vous repentir. Quand bien même vous seriez aussi dur et aussi incrédule que l’Israël d’autrefois, votre cœur peut être ému puisque Jésus a été élevé et qu’il est revêtu d’un pouvoir illimité.
À ceux qui sont tombés dans les profondeurs de l’iniquité, à ceux qui ont péché d’une manière particulièrement grave, à ceux-là Jésus donne la repentance et le pardon des péchés. Combien je suis heureux d’avoir un tel Évangile à proclamer ! Combien vous êtes heureux de pouvoir l’écouter ! Le cœur des Israélites s’était endurci comme le diamant à tel point que Luther pensait qu’un Juif ne pouvait pas être converti.
Nous ne sommes pas de cet avis, mais il faut convenir que pendant les siècles passés, les descendants d’Israël se sont particulièrement obstinés à rejeter le Sauveur. C’est avec vérité que le Seigneur a dit : « Israël n’a pas voulu de moi ! » : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli » (Jean 1 v. 11). (Psaume 81 v. 12 ; Jean 1 v. 11). Cependant, c’est en faveur d’Israël que notre Seigneur Jésus a été élevé pour donner la repentance et le pardon.
Il est probable que vous soyez un non-Juif, mais vous pouvez avoir, tout autant qu’Israël, un cœur opiniâtre, un cœur qui a résisté pendant plusieurs années au Seigneur Jésus. Pourtant, notre Sauveur peut opérer en vous la repentance.
Le Seigneur peut donner la repentance aux plus indignes. Il peut changer les loups en agneaux et les corbeaux en colombes. Regardons à celui par lequel cette grande transformation peut être opérée en nous. Certainement, la contemplation de la mort de Christ est un des moyens les plus sûrs et les plus prompts pour amener à la repentance.
N’essayez pas de tirer la repentance de la citerne crevassée d’une nature corrompue. Il est contraire aux lois de l’esprit de supposer que par vos efforts, vous puissiez faire entrer votre âme dans l’état de grâce. Par la prière, élevez donc votre cœur jusqu’à celui qui le sonde et dites-lui :
- « Seigneur, purifie mon cœur ! Seigneur, change-le ! Opère toi-même en moi la repentance ! »
Plus vous essayerez de produire en vous des sentiments de repentir, et plus vous serez déçu. Mais si, en croyant, vous regardez Jésus qui meurt pour vous, la repentance en résultera. Pensez au Sauveur qui, par amour pour vous, a répandu son sang. Placez devant les yeux de votre esprit son agonie et sa sueur de sang, sa passion et sa croix, et pendant que vous le contemplerez, celui qui souffrit toutes ces douleurs jettera un regard bienveillant sur vous. Ce que ce regard fut pour Pierre, il le sera aussi pour vous, de sorte que vous aussi, comme lui, vous sortirez et pleurerez amèrement.
Celui qui est mort pour vous peut, par son Esprit de grâce, vous faire mourir au péché. Celui qui est entré dans la gloire en votre nom peut attirer votre âme jusqu’à lui, loin du mal, dans le royaume de la sainteté. Pour trouver du feu, ne cherchez pas sous la glace, et pour trouver la repentance, ne cherchez pas dans votre cœur naturel. Pour avoir la vie, regardez à celui qui est vivant.
Tant que vous êtes sur cette terre, regardez à Jésus pour tout ce qui vous est nécessaire. Les bénédictions que Jésus aime à répandre, ne les cherchez nulle part ailleurs. Et souvenez-vous : Jésus est tout !
La crainte de tomber.
Plusieurs de ceux qui viennent à Christ sont hantés par la crainte de ne pouvoir persévérer jusqu’à la fin. Plus d’un se dit :
- « Même si j’abandonnais mon âme à Jésus, cela serait inutile, car, qui sait si malgré tout, je ne serai pas entraîné dans la perdition ? Déjà dans le passé, j’ai eu de bons sentiments, mais maintenant, ils ont tous disparu. Ils se sont dissipés comme la nuée du matin, comme la rosée au lever du soleil. Mon amélioration a été subite, mais elle n’a duré qu’une saison, puis tout s’est évanoui ! »
Je crois que c’est cette crainte même qui cause le manque de persévérance. Bien des gens ont eu peur de se confier à Christ pour le temps et pour l’éternité. Ils n’ont pas persévéré parce que leur foi n’était que temporaire et qu’elle ne pouvait jamais les conduire jusqu’au salut. Ils se sont confiés en Jésus jusqu’à un certain point, puis ils ont regardé à eux-mêmes pour continuer à marcher dans le chemin du ciel. Ayant mal commencé, ils n’ont pas tardé, comme conséquence naturelle, à retourner en arrière.
Si nous nous confions en nous-mêmes pour notre persévérance, nous ne persévérerons pas. Si nous nous appuyons sur Jésus pour une partie de notre salut et que nous ayons encore la moindre confiance en nous-mêmes, nous échouerons. Il n’y a pas de chaîne qui soit plus forte que son anneau le plus faible ; si notre espérance est en Jésus pour toutes choses à l’exception d’une seule, nous allons au-devant d’un échec certain, parce que ce seul point fera crouler tout le reste.
Il ne fait aucun doute que cette erreur de compréhension a empêché bon nombre de chrétiens de persévérer malgré un début prometteur. Qui les a arrêtés pour qu’ils soient demeurés stationnaires ? Ils se sont confiés en eux-mêmes pour leur marche, de sorte qu’ils se sont arrêtés net. Prenez garde de mélanger même un atome du « moi » au mortier avec lequel vous bâtissez, car vous feriez nécessairement du mortier sans cohésion et les pierres ne seraient pas liées les unes aux autres.
Si vous regardez à Christ pour commencer, prenez garde de ne pas regarder à vous-même pour finir. Il est l’Alpha, qu’il soit aussi l’Oméga. Si vous commencez par l’Esprit, il ne faut pas vouloir continuer par votre propre nature. Commencez comme vous voulez continuer et continuez comme vous avez commencé. Que pour vous le Seigneur soit tout en tout !
Que Dieu le Saint-Esprit nous donne lui-même une idée très claire de la source d’où découle la puissance par laquelle nous serons gardés jusqu’au jour du retour du Seigneur !
Quand Paul écrivait aux Corinthiens, voici ce qu’il leur disait à ce sujet : « Lui-même, d’ailleurs, vous rendra forts jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Car Dieu, qui vous a appelés à vivre en communion avec son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, est fidèle » (1 Corinthiens 1 v. 8 et 9).
Ces versets, en nous disant comment Dieu nous aidera, sous-entendent que nous avons besoin de son aide. Là où le Seigneur pourvoit, nous pouvons être sûr qu’il y a une nécessité, puisqu’il ne se fait rien d’inutile dans l’alliance de grâce. Les boucliers d’or qui étaient suspendus dans le palais de Salomon ne servaient jamais, mais dans l’armure de Dieu, tout nous est utile. Nous aurons besoin de ce que Dieu a préparé.
Dès maintenant et jusqu’à la fin de toutes choses, toutes les promesses de Dieu et toutes les mesures de prévoyance de son alliance de grâce seront nécessaires.
Le croyant a un urgent besoin d’affermissement, de constance, de persévérance et de protection, jusqu’à la fin. C’est là ce qu’il faut, même aux croyants les plus avancés, comme les chrétiens de Corinthe au sujet desquels Paul pouvait dire : « Je ne cesse d’exprimer ma reconnaissance à mon Dieu à votre sujet pour la grâce divine qu’il vous a accordée dans l’union avec Jésus-Christ » (1 Corinthiens 1 v. 4). Ce sont des hommes tels que ceux-là qui sentent au plus haut point le besoin journalier d’une nouvelle grâce pour persévérer avec constance jusqu’au triomphe final.
Si vous n’étiez pas saint, vous n’auriez pas part à la grâce, vous ne sentiriez même pas le besoin de la grâce ; mais parce que vous appartenez à Dieu, vous avez conscience des exigences quotidiennes de la vie spirituelle. La statue n’éprouve pas le besoin de manger, mais l’être vivant a faim et soif, et il est heureux de savoir que son pain et son eau lui sont assurés, pour que les forces ne lui manquent pas en chemin. La condition du croyant est telle qu’il doit avoir recours chaque jour à la grande source de toutes les grâces. Que pourrait-il donc faire sans l’assistance de son Dieu ?
Cela est nécessaire même aux saints enrichis de dons spirituels remarquables, comme c’était le cas de ces chrétiens de Corinthe qui possédaient tous les dons de la parole et de la connaissance. Ils devaient être affermis jusqu’à la fin, sans quoi tous leurs dons et leurs privilèges auraient causé leur ruine. Quand bien même nous pourrions parler toutes les langues des hommes ou même des anges, si nous ne recevions pas constamment une grâce nouvelle, où en serions-nous ? Quand bien même nous posséderions toute l’expérience nécessaire pour être des pères de l’Église – ayant été enseignés de Dieu pour comprendre tous les mystères – pourrions-nous subsister un seul jour si la vie divine ne nous était pas dispensée par notre Chef suprême ?
Comment pouvons-nous imaginer tenir ferme une seule heure, pour ne pas parler d’une vie tout entière, sans que le Seigneur nous affermisse lui-même ? C’est celui qui a commencé cette bonne œuvre en nous qui doit aussi l’achever jusqu’au jour de Christ, sinon vous ferez face à un échec douloureux.
La faiblesse de votre nature implique la nécessité du secours divin. Cette crainte pénible de ne pas persévérer, résulte, chez quelques-uns, de la conscience de leur légèreté naturelle. Certaines personnes sont inconscientes par tempérament. Il est des hommes qui, par nature, sont conservateurs jusqu’à l’opiniâtreté, d’autres qui sont mobiles et changeants.
Ils sont semblables aux papillons qui voltigent de fleur en fleur jusqu’à ce qu’ils aient visité toutes les beautés du jardin sans s’arrêter à aucune. Ils ne s’arrêtent pas assez longtemps sur une œuvre pour la mener à bien, pas même dans leurs affaires ou dans leurs pensées. On comprend que de telles personnes soient effrayées par dix, vingt, trente, quarante et peut-être cinquante ans de persévérance. C’est là pour elles une tâche redoutable.
On voit des hommes qui se rattachent à une église, puis qui en suivent une autre, jusqu’à ce qu’ils les aient toutes visitées. Leur vie est un changement perpétuel où rien ne dure. C’est à ceux-là surtout qu’un redoublement de prière est nécessaire, pour que, étant divinement affermis, ils deviennent non seulement fermes, mais inébranlables, car sans cela, jamais ils ne pourront « travailler sans relâche pour le Seigneur » (1 Corinthiens 15 v. 58).
Si nous sommes réellement au Seigneur, du reste, nous devons sentir notre profonde faiblesse, même si par nature nous ne sommes pas enclins à la légèreté. Ne trouvez-vous pas dans une seule journée assez d’occasions de chute pour vous faire tomber ? Vous qui désirez marcher dans la sainteté parfaite, vous qui avez placé devant vous un haut idéal de ce que doit être un chrétien, n’avez-vous pas constaté qu’avant même que la table du petit-déjeuner soit desservie, vous avez déjà manifesté assez de folie pour avoir honte de vous-même ?
Même si nous nous enfermions dans une cellule de moine, la tentation nous suivrait. Car tant que nous ne pouvons pas échapper à nous-même, il nous est impossible d’échapper aux incitations au mal. Ce que recèle notre cœur doit nous rendre humble et vigilant devant Dieu. Si lui-même ne nous rend pas ferme, nous sommes si faibles que nous tomberons certainement, non pas terrassé par notre ennemi, mais par suite de notre propre négligence. Nous sommes la faiblesse même. Ô Dieu, sois notre force !
En outre, la lassitude d’une longue vie peut aussi nous faire appréhender l’avenir. Au début de notre vie chrétienne, nous prenons notre essor comme l’aigle, plus tard, nous courons sans fatigue, mais dans nos meilleurs jours, nos jours de maturité, nous marchons sans défaillance. Notre allure paraît plus lente, mais elle est plus utile et plus constante. Que la vigueur de notre jeunesse nous soit conservée dans la mesure où elle est vraiment l’énergie de l’Esprit et non le résultat d’un entraînement charnel et orgueilleux.
Celui qui a longtemps marché sur la route du ciel constate qu’il lui était nécessaire d’avoir, selon la promesse de Dieu, des souliers de fer et d’airain, car le chemin est rocailleux. Il a dû gravir des collines de difficultés et franchir des vallées d’humiliation. Il a trouvé une vallée de l’ombre de la mort, et bien plus encore, une foire aux vanités.
Tout cela, il fallait le traverser. S’il y a des montagnes de délices (grâce à Dieu, il y en a), il y a aussi les cachots du désespoir, dans lesquels les pèlerins ont trop souvent été retenus. En tenant compte de toutes ces difficultés, ceux qui demeurent fermes jusqu’à la fin, en persévérant dans le chemin de la sainteté, peuvent être des sujets d’étonnement pour ceux qui les considèrent.
Les jours d’un chrétien sont comme des perles précieuses réunies par le fil d’or de la fidélité divine. Quand nous serons au ciel, nous ne nous lasserons pas de dire devant les anges les richesses insondables de Christ qui nous auront été dispensées ici-bas. Au bord du gouffre de la mort, nos vies ont été préservées.
Notre vie spirituelle est comme une flamme brûlant au milieu des eaux de l’océan, ou comme une pierre demeurant suspendue dans l’espace. L’univers entier s’étonnera en nous voyant franchir sans tache le seuil des portes du ciel au jour de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous-mêmes, nous ne manquerons pas d’être remplis d’étonnement et de reconnaissance.
Si c’était là tout, il y aurait déjà suffisamment de raisons de crainte, mais il y a plus. Nous devons penser au milieu dans lequel nous vivons. Le monde est un affreux désert pour la plupart des enfants de Dieu. Quelques-uns sont favorisés par la providence divine, mais d’autres ont un rude combat à soutenir.
Les chrétiens favorisés commencent leurs journées par la prière et entendent les chants de louange remplir leurs demeures. D’autres, à peine debout, après avoir prié, sont salués par des blasphèmes ! Ils partent au travail, et tout le jour leurs oreilles doivent entendre des propos impurs comme Loth à Sodome. Vos oreilles ne sont-elles pas à tout bout de champ scandalisées par des paroles inconvenantes ? Le monde n’aime pas la grâce divine. La meilleure ligne de conduite que nous puissions tenir à son égard, c’est de le traverser aussi rapidement que possible, car nous vivons en pays ennemi.
Chaque buisson recèle un brigand. C’est avec une épée nue à la main que nous devons cheminer, avec cette arme nommée Toujours en prière, car à chaque pas il nous faut combattre et conquérir le terrain sur lequel nous marchons. Ne pensez pas qu’il en est autrement, sinon vous irez au-devant d’une désillusion amère. Ô Dieu, sois notre secours, et affermis-nous jusqu’à la fin, car sans toi, que deviendrions-nous ?
La véritable religion est surnaturelle à ses débuts, surnaturelle dans son cours, surnaturelle à son achèvement. Elle est constamment l’œuvre de Dieu. Maintenant comme toujours, il est indispensable que la main du Seigneur soit étendue pour agir.
Vous comprenez maintenant, et j’en suis heureux, l’absolue nécessité qu’il y a à regarder, pour votre protection personnelle, à celui qui est capable de nous préserver de toute chute et de nous glorifier en son Fils.
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« Hélas, nous vivons dans un système religieux qui exige très peu de nous. La plupart des Chrétiens sont spirituellement poussifs, car ils manquent d'exercice spirituel. On ne leur demande pas de participer effectivement et efficacement à la vie du Corps de Christ. »
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