12. Sermons choisis

12. Sermons choisis

Chap: 6 - Conseils aux âmes abattues (suite et fin du chapitre) -  Le devoir de tout ministre de l’Évangile est de, tantôt avertir les forts, de peur qu’ils ne tombent dans la présomption ; et tantôt stimuler ceux qui dorment, de peur qu’ils ne dorment du sommeil de la mort.

Mais il y en a une troisième que j’ai hâte de vous signaler, car je crois qu’elle vous concerne plus que la précédente. Votre état de dépérissement spirituel peut provenir, non de la qualité de votre nourriture, mais de la quantité insuffisante que vous en prenez. Je m’explique.

Voici un homme, un simple ouvrier, je suppose, qui autrefois se rendait régulièrement deux fois chaque dimanche à la maison de Dieu. Le lundi soir, quoique pressé de travail, il trouvait néanmoins le temps d’ôter à la hâte son tablier de cuir et de courir à la réunion de prière : peut-être y arrivait-il un peu tard, mais il y entendait toujours quelques bonnes paroles. 

Le jeudi soir encore, il s’efforçait de se rendre dans le sanctuaire pour écouter les exhortations d’un ministre de l’Évangile, et afin de regagner les heures passées à ces divers exercices religieux, il se couchait tard, se levait matin et travaillait avec une infatigable ardeur. Mais un jour, voilà que cet homme pense en lui-même : « Je suis surchargé d’ouvrage ; la vie que je mène est par trop fatigante ; je ne puis plus sortir aussi souvent ; d’ailleurs, les courses sont si longues ! » Alors il renonce d’abord à telle réunion, puis à telle autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’enfin s’apercevant que la vie de somme décline d’une manière sensible, il s’écrie tout éperdu :

Oh ! qui me ferait être comme j’étais autrefois ? Eh ! ne devais-tu pas t’attendre à ce qui t’arrive, mon frère ? tu prends moins d’aliments que par le passé : n’est-il pas tout simple que tu t’affaiblisses ? Comme le petit enfant, le chrétien a besoin de manger souvent et peu à la fois. Pour ma part, je n’hésite pas à le dire, je crois que lorsqu’une âme abandonne les services religieux de la semaine : (si ce n’est pour cause d’empêchement absolu), c’en est fait pour cette âme de la vie religieuse.

« Tant que l’on n’adore Dieu que le dimanche ! » disait Whitefield, « une piété pratique ne saurait exister ! » Les services de la semaine sont souvent les meilleurs. Si dans les jours de sabbat Dieu abreuve ses enfants à des ruisseaux de lait, on peut dire que souvent, il semble réserver la crème pour les autres jours. Lors donc qu’un chrétien se tient volontairement éloigné des moyens de grâce les plus propres à fortifier son âme, n’est-ce pas à lui-même qu’il doit s’en prendre s’il est réduit à s’écrier : « Oh ! qui me ferait être comme j’étais autrefois ? »

Je ne vous blâme pas, mes bien-aimés, je désire seulement réveiller par mes avertissements les sentiments purs que vous avez (2 Pierre 3 v. 2). Je vous parle en toute simplicité comme en toute franchise, et j’ai toujours l’intention d’en agir ainsi. Oh ! chrétiens, soyez fidèles à votre drapeau ! Ne le perdez pas un seul instant de vue, et vous remporterez la victoire. Mais si le plus léger indice de défection se manifeste dans vos rangs, n’est-il pas du devoir de votre pasteur de vous avertir, de peur que vous ne veniez à déchoir de vôtre fermeté ?

L’idolâtrie : telle est une autre cause très ordinaire du déclin de la piété. Il est des chrétiens qui se laissent aller insensiblement à retirer leur cœur à Dieu pour le donner à quelque objet terrestre, et qui s’affectionnent aux choses qui sont d’ici-bas plus qu’à celles qui sont d’en haut. Ah ! mes amis, il est difficile d’aimer le monde et d’aimer Christ ; je dis plus : c’est impossible. Mais d’un autre côté, il est difficile, j’en conviens, de ne pas aimer la créature, il est difficile de ne pas s’attacher à la terre ; j’allais presque dire : c’est impossible. 

Et par le fait, c’est impossible pour l’homme laissé à ses propres forces ; Dieu seul peut nous apprendre à préférer l’invisible au visible, le spirituel au matériel ; Dieu seul peut nous rendre capables de lui donner nos cœurs sans réserve et sans partage.

Mais notez bien ceci, mes frères : toutes les fois que cédant à notre penchant à l’idolâtrie, nous nous ferons un veau d’or et nous nous prosternerons devant lui, tôt ou tard ce veau d’or sera réduit en poudre et mêlé, pour ainsi dire, à l’eau que mous boirons, en sorte que nous pourrons dire : « Il m'a rassasié d'amertume, Il m'a enivré d'absinthe » (Lamentations 3 v. 15). Jamais chrétien ne s’est façonné une idole sans qu’elle ne se soit écroulée sur lui et ne l’ait grièvement blessé dans sa chute ; jamais l’âme n’a essayé d’étancher sa soif aux citernes crevassées du monde, sans qu’elle n’ait trouvé, au lieu des ondes pures qu’elle cherchait, des reptiles immondes, et des eaux croupissantes. Le Seigneur veut que ses enfants vivent de lui, et de lui seul : que s’ils cherchent ailleurs leur vie, il prend soin de leur faire boire des eaux de Mara, de verser de l’amertume dans leur âme, afin de les ramener vers le Rocher d’où jaillissent les seules eaux vivifiantes.

Oh ! mes bien-aimés, prenons donc garde que nos cœurs soient tout à Christ, entièrement à Christ, uniquement à Christ. S’il en est ainsi, nous jouirons certainement d’une paix constante, et notre âme ne sera pas contrainte à s’écrier : « Qui me ferait être comme j’étais autrefois ? »

Il semble presque superflu de vous indiquer, d’autres causes qui peuvent déterminer la maladie spirituelle dont nous parlons ; toutefois, nous vous en signalerons une dernière, qui est peut-être la plus commune de toutes.

Souvent notre piété n’est plus ce qu’elle a été, parce que nous avons nourri au-dedans de nous des sentiments d’orgueil et de propre justice. Ah ! mes amis, sachez-le : aussi longtemps que vous serez sur la terre, vous ne parviendrez point à vous débarrasser complètement de ce vieux levain de propre justice. Le démon nous est représenté par l’Écriture sous l’emblème d’un serpent, parce qu’un serpent se glisse partout, jusque dans le moindre interstice. De même, la propre justice peut être comparée à un serpent, car elle s’insinue jusque dans les moindres de nos actions. Si vous vous efforcez de servir Dieu : « Excellent chrétien ! Vous dit le diable ; comme tu sers Dieu fidèlement ! Tu dépenses ta vie à prêcher l’Évangile ; tu es un noble cœur ! »

Si, dans une réunion de prières, le Seigneur vous donne de répandre votre âme devant lui avec liberté et avec quelque ferveur, aussitôt Satan vous caresse avec complaisance :

« Comme tu as bien prié ! s’écrie-t-il ; certainement les frères t’aimeront plus ; tes progrès dans la grâce sont vraiment remarquables ! »

Si une tentation se présente et que vous soyez rendu capable d’y  résister : « Ah ! s’écrie-t-il encore, tu es un vaillant soldat de la croix ! Regarde l’ennemi que tu as terrassé ; une brillante couronne t’attend au bout de la carrière ; tu te comportes en véritable héros ! » Vous vous confiez implicitement au Seigneur, vous acceptez toutes ses promesses. Satan murmure alors à votre oreille : « Combien ta foi est ferme ! rien ne peut l’ébranler ; quelle différence entre toi et tel ou tel de tes frères ! Sa foi n’est pas la moitié aussi forte que la tienne ! » Sur quoi vous allez, tout gonflé d’importance, blâmer vertement votre frère qui est faible ; vous lui reprochez de n’être pas de votre taille ; et pendant ce temps, le démon continue ses perfides insinuations, ne se lassant pas d’admirer votre force, votre fidélité, votre confiance en Dieu, et vous affirmant que vous n’avez point la moindre parcelle de justice propre.

Votre pasteur s’adresse aux Pharisiens de son troupeau ; mais qu’avez-vous de commun avec les Pharisiens ? Vous vous croyez complètement inaccessible à l’orgueil, tandis qu’en réalité, il n’est pas d’être qui soit plus orgueilleux que vous. Ah ! mes bien-aimés !

C’est justement lorsque nous nous estimons humbles, que nous sommes enflés d’orgueil, et lorsque nous gémissons le plus sur notre orgueil, c’est alors que nous sommes le plus humbles. En général, notre appréciation de nous-mêmes est le contrepied de la vérité.

Quand le chrétien se croit le plus mauvais, il est souvent le meilleur, et quand il se croit le meilleur, il est souvent le plus mauvais. Si donc vous reconnaissez avec douleur que vous n’êtes plus tels que vous étiez autrefois, examinez si des sentiments de propre justice ne se sont point glissés dans votre âme. Peut-être le flambeau de votre vie spirituelle est-il obscurci par l’orgueil : débarrassez-le donc de cet orgueil, et il brillera comme auparavant. Tu volais trop haut, mon frère ; c’est pourquoi il convient que tu sois humilié pour un temps, afin que comme un pécheur coupable et perdu tu ailles de nouveau t’abattre aux pieds de ton Sauveur. Alors, n’en doute pas, tu n’auras plus à t’écrier : Oh ! qui me ferait être comme, j’étais autrefois ?

3. Je termine par quelques mots d’exhortation.

En premier lieu, mes chers amis, je me sens pressé de vous exhorter à prendre courage. L’un de vous se dit peut-être en ce moment même : « Oh ! c’en est fait ; jamais je ne recouvrerai le bonheur que j’ai perdu ; le Seigneur m’a caché la clarté de sa face. J’ai contristé son Esprit, et il s’est éloigné ; je me suis joué de ses avertissements, et il m’a abandonné ; j’ai délaissé les sentiers de la justice, et maintenant, je suis comme emprisonné dans une cage de fer dont il m’est impossible de sortir ! »

Il est vrai, pauvre âme, tu ne saurais par toi-même recouvrer la liberté ; tes faibles forces ne parviendront jamais à briser ou à limer les barreaux derrière lesquels tu languis. Toutefois, je le répète, prends courage. D’autres sont sortis avant toi de la sombre prison du découragement et du désespoir. Sais-tu ce que tu dois faire, mon bien-aimé ? Crie à ton bon Maître, demande-lui de venir te délivrer ; et quand même il semblerait pendant longtemps fermer l’oreille à tes cris de détresse, il t’entendra à la fin, n’en doute pas ; en sorte qu’avec Jonas tu pourras bientôt entonner ce chant de délivrance :

« J’ai crié à l’Éternel à cause de ma détresse, et il m’a exaucé ; je me suis écrié du ventre du sépulcre, et tu m’as entendu ! » (Jonas 2 v. 2).

Reviens, reviens, ô pécheur égaré ! Entends la voix du Seigneur qui t’appelle ; vers lui déjà n’es-tu pas attiré Par les cordeaux de son amour fidèle ?

En second lieu, mes amis, je désire vous exhorter à faire tous vos efforts pour progresser continuellement dans la vie spirituelle. Ô chrétiens, mes frères et mes sœurs en Jésus-Christ ! combien en est-il parmi vous dont toute l’ambition consiste à se soustraire à la colère à venir ! Combien en est-il qui disent : « Pourvu que je sois sauvé, peu m’importe que ce soit comme, au travers du feu ; pourvu que l’entrée du ciel ne me soit pas refusée, peu m’importe si je suis à la dernière place ! »

Et ceux qui parlent ainsi se conduisent en conséquence, c’est-à-dire qu’ils sont aussi peu chrétiens que possible. De la piété, ils en veulent  bien ; mais avec modération. Or, qu’est-ce que la modération en matière de piété ? C’est un mensonge, c’est une dérision, et rien de plus ! Une femme demande-t-elle à son mari de l’aimer avec modération ?

Un père se contente-t-il que son fils soit modérément obéissant ? Une probité modérée vous satisferait-elle chez vos serviteurs ? Évidemment non. Que parlez-vous donc d’une piété modérée ?

Être modérément religieux, ce n’est autre chose qu’être irréligieux. Posséder une religion qui ne pénètre pas jusqu’au fond du cœur et qui n’exerce point d’influence sur la vie, c’est, par le fait, n’avoir aucune religion.

Ah ! mes chers auditeurs, vous le dirai-je ? Je tremble souvent à la pensée que parmi vous, il en est un grand nombre qui n’ont que l’apparence de la piété. Malheur à vous, sépulcres blanchis, qui vous contentez de paraître beaux au dehors sans considérer qu’au dedans vous n’êtes que souillure et corruption ! Malheur à vous, Pharisiens formalistes, qui nettoyez le dehors de la coupe et du plat et qui vous persuadez avoir assez fait, parce que ni l’Église ni le monde ne peuvent élever contre vous aucune accusation grave ! Prenez garde ! Prenez  garde ! le jour viendra où le Juge suprême examinera l’intérieur du plat et de la coupe, et s’il les trouve pleins d’injustice et de méchanceté, il les mettra en pièces et en jettera les débris dans l’abîme du tourment.

Pauvres formalistes ! Votre prétendue piété ressemble aux ailes de cire d’un personnage de la fable : elle peut fort bien vous suffire pour voler ici-bas, mais lorsqu’il vous faudra prendre votre essor vers les régions supérieures, le puissant, soleil de Jésus la fondra en un instant, et vous tomberez pour jamais dans le gouffre de la perdition ! Oh ! soi-disant chrétiens, si habilement dorés, ornés et vernissés, que ferez-vous lorsqu’au dernier jour, vous serez reconnus pour être du vil métal ? Quand la paille, le foin et le chaume auront été consumés, que deviendrez-vous, je vous le demande, si votre christianisme est de mauvais aloi, s’il n’a pas été frappé au coin du Très-Haut ? Comment pourrez-vous passer par le creuset au grand et illustre jour du Seigneur, si vous n’êtes pas de l’or fin ? 

Mais, j’en ai la confiance, il est des âmes dans cet auditoire qui n’ont rien à craindre de cette solennelle épreuve ; elles sont nées de Dieu, par conséquent le feu ne saurait les consumer. Toutefois, mes bien-aimés (et ici je ne parle qu’aux véritables croyants), jugez vous-mêmes si je suis injuste à l’égard des chrétiens de nos jours, en disant qu’en général, nous nous contentons trop aisément de savoir que nous sommes enfants de Dieu, et que nous n’aspirons point assez à croître en stature et en force. Nous ressemblons à des nains, à de pauvres enfants rachitiques et souffreteux. Au lieu de marcher courageusement en avant, nous sommes toujours à gémir et à répéter sur tous les tons : Qui nous ferait être comme nous étions autrefois ?

C’est là un symptôme de rachitisme. Si nous voulons faire de grandes choses dans le monde, nous ne devons pas souvent pousser ce cri. Il faut bien plutôt que nous soyons toujours prêts à chanter :

« Ma langue, égaie-toi ; réjouis-toi, mon cœur ; entonne un chant d’amour, Jésus est ton Sauveur et que, pleins de joie, nous puissions dire avec saint Paul : Je sais en qui j’ai cru ! » Chrétiens, voulez-vous être utiles ? Voulez-vous honorer votre Maître ? Désirez-vous obtenir dans le ciel une brillante couronne, afin d’en faire hommage à votre Sauveur ? S’il en est ainsi (et peut-il ne pas en être ainsi ?) veillez avec le plus grand soin à la santé de votre âme ; ne la laissez pas végéter et languir. Que l’homme intérieur qui est en vous n’ait pas simplement le souffle de la vie, mais qu’il se développe de jour en jour et devienne semblable à un arbre planté près des eaux courantes, qui porte son fruit en sa saison et dont le feuillage ne se flétrit point.

Quoi ! Mes bien-aimés, vous vous contenteriez d’une couronne sans ornement quand vous savez que si vous amenez des âmes à Christ, vous luirez comme des étoiles dans la splendeur de l’étendue ? (Daniel 12 v. 3). Vous voudriez vous asseoir au banquet des noces, revêtu, il est vrai, de la robe de Christ, mais sans que Dieu vous ait donné un seul joyau comme récompense de vos services ici-bas ? Ah ! non, j’en suis certain. Vous désirez, au contraire, n’est-il pas vrai ? que l’entrée du royaume éternel vous soit abondamment, accordée ; vous voulez jouir de la plénitude des grâces du Seigneur.

À l’œuvre donc, mes bien-aimés ; à l’œuvre avec ardeur et courage ! À celui qui aura fait valoir cinq talents, cinq villes seront données ; et que personne ne se contente de posséder un seul talent, mais qu’il le place à intérêt ; car on donnera à quiconque a déjà, et il aura encore davantage ; mais pour celui qui n’a pas, on lui ôtera même ce qu’il a. Mais, je le sais, pour beaucoup de ceux qui m’écoutent en ce moment, ce que je viens de dire est dépourvu de tout intérêt.

Peut-être pensent-ils eux aussi : « Qui nous ferait être comme nous étions autrefois ? » Mais dans leur bouche cette plainte a un sens tout autre que dans la bouche du chrétien. « Hélas ! dit le pécheur avec amertume, que ne suis-je encore ce que j’étais il y a quelques années ! car alors j’étais plein d’entrain et d’insouciance ; je menais joyeuse vie. Nul mieux que moi ne savait vider la coupe des festins ; nul ne se laissait emporter plus gaiement par le tourbillon des plaisirs et de la folie. Mais ce que je faisais alors ; je ne puis plus le faire. J’ai usé ma santé, j’ai dépensé mon énergie, j’ai perdu ma fortune. Je suis malade de corps et faible d’esprit. Qui me ferait être comme j’étais autrefois ? »

Ah ! pauvre pécheur, tu as lieu, en effet, de regretter le passé ; mais attends seulement quelques mois, et le présent, qui maintenant te semble si sombre, sera à son tour l’objet de tes amers regrets. Et plus tu avanceras dans la vie, sache-le, plus tu souhaiteras de retourner en arrière ; car le chemin de l’enfer descend, descend, descend toujours, et le malheureux engagé sur cette pente, fatale se consume continuellement en impuissants désirs de revenir sur ses pas. Oh ! oui, tu auras encore à t’écrier : « Qui me ferait être comme j’étais autrefois ? »

Tu penseras aux jours heureux où la prière de ta mère te bénissait, où la voix de ton père t’avertissait, où tu allais prendre place sur les bancs d’une école du dimanche, où, assis sur les genoux de ta mère, tu l’écoutais te parlant du Sauveur. Et ces réminiscences d’un heureux passé seront d’autant plus poignantes que ce passé sera plus éloigné de toi.

Mais si Dieu daignait faire de toi un homme nouveau, oh ! alors ; pauvre mortel, qui que tu sois, quelque bas que tu sois tombé, tu vivrais véritablement en nouveauté de vie. Un chrétien est tout aussi réellement un nouvel homme que s’il n’avait pas vécu avant sa conversion. La vieille créature est détrônée ; il est une nouvelle créature, née de nouveau et entrant dans une nouvelle existence. Pauvre âme ! Dieu peut accomplir en toi cette merveilleuse transformation. Dieu le Saint-Esprit peut faire de toi un nouvel édifice, et cela sans employer une seule des pierres qui entraient dans la structure de l’ancien. 

Il peut te donner un nouveau cœur, un nouvel esprit, de nouveaux plaisirs, un nouveau bonheur, de nouvelles perspectives, et enfin un ciel nouveau. « Ah ! Me dis-tu peut-être ; je sens que j’ai besoin de toutes ces choses, mais est-il bien vrai que je puisse les obtenir ? »

Juge toi-même, mon frère, si tu le peux, par cette simple déclaration de l’Évangile : C’est une chose certaine et digne d’être reçue avec une entière confiance que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Il n’est pas dit, remarque-le, que ce soit là une chose digne seulement de quelque confiance, mais d’une entière confiance, de toute la confiance dont tu es capable. Si donc tu dis en cet instant même : « Jésus est venu pour sauver les pécheurs ; je le crois, je le sais ! » Tu n’as rien à craindre ; le salut est à toi.

« Mais Jésus voudra-t-il bien me recevoir ; moi, si vil et si indigne ? » demandes-tu peut-être. Je te répondrai par une parole de mon Sauveur lui-même : « Je ne mettrai point dehors celui qui viendra à moi » (Jean 6 v. 37). « Mais je n’ose aller à lui ! » objectes-tu encore. Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive, est-il écrit. As-tu soif ? Soupires-tu après le pardon ? Sens-tu le besoin que tu as d’un Sauveur ? As-tu soif, te dis-je ? S’il en est ainsi, ô mon frère, voici ce que te dit Dieu le Saint-Esprit : « À celui qui a soif je donnerai de la source de l'eau de la vie, gratuitement ! » (Apocalypse 21 v. 6).

Écoutez tous une bonne nouvelle !

C’est pour sauver que Jésus-Christ est mort ; qui croit au Fils a la vie éternelle ; notre salut est un don du Dieu fort ! Que Dieu vous accorde à tous la grâce d’accepter ce salut pour l’amour de son nom !

 

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