La lumière crée la vie.1

La lumière crée la vie.1

Si nous désirons connaître Dieu, nous devons donc bien saisir la relation entre ces trois vérités : La lumière, la vie, la Parole !

Nous avons besoin de la lumière de Dieu.

Quand le soleil vient à manquer, le moral n'est plus « au beau fixe » et le corps paraît dévitalisé. Avez-vous remarqué que dans l’obscurité absolue, nous, les humains, nous ne pouvons pas voir. Mais la lumière n’est pas seulement importante pour nous pour cette raison. Notre horloge biologique est également dépendante de la lumière.
Les plantes, elles, utilisent la lumière comme seule source d’énergie grâce à la photosynthèse. Une plante privée de lumière va s’allonger et devenir très pâle, et faute d’énergie elle finira par mourir.

Et bien de la même manière, un des besoins essentiels de notre vie spirituelle, c’est d’être régulièrement éclairé par la lumière de Dieu. Sans elle, nous ne pouvons pas voir les réalités spirituelles, et si nous ne les voyons pas, nous ne les vivons pas. Du début à la fin des Ecritures, nous voyons que la vie est intimement liée à la lumière, et que la lumière est attachée à la Parole de Dieu. Si nous désirons connaître Dieu, nous devons donc bien saisir la relation entre ces trois vérités.

Nous allons aborder beaucoup de points concernant ce sujet. Je vous propose de lire ce message dans un esprit de prière ; peut-être même de le relire plusieurs fois, en demandant au Seigneur de vous illuminer par Sa lumière. Il est fondamental pour vous de ne pas chercher forcement à tout comprendre, mais de chercher surtout à recevoir la lumière du Saint-Esprit. Il nous est demandé en 1 Thessaloniciens 5 v. 21, de tout examiner ; mais nous sommes en danger si nous laissons nos préjugés nous guider dans cet exercice. Approchez-vous du trône de la grâce avec un cœur ouvert et sincère et Christ vous éclairera. Si vous avez des questions au sujet de ce message, vous pouvez me contacter en privé par le biais de notre site bible-foi.com sans problème.

La lumière naturelle est vitale pour notre santé physique, la lumière de Jésus-Christ est vitale pour la santé de notre « homme intérieur », afin : « ...d'être puissamment fortifiés par son Esprit dans l'homme intérieur (Éphésiens 3 v. 16) ». Si nous négligeons cet aspect, nous manquerons d’énergie dans notre marche chrétienne, nous manquerons de lucidité face aux puissances des ténèbres, nous manquerons de vision comme support à notre foi. Pour que les fondations de notre vie ne s’effritent pas à la venue de tous les vents violents et ténébreux, nous devons être engendrés sur le « roc », c'est-à-dire, être unis à Christ comme il est Lui-même uni au Père. Nous verrons dans notre deuxième message ce qu’est exactement le « roc ». Paul ira jusqu'à dire dans Éphésiens 1 : 18, que cette lumière doit absolument illuminer les yeux de notre cœur (littéralement c’est : Remplir nos yeux intérieurs de lumière ; pas un petit rayon de temps en temps) : Pour que nous sachions quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, et quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints.

Toute la Bible nous révèle clairement que l’homme est l’enjeu du conflit entre le royaume des ténèbres et celui de la lumière, entre la vie et la mort. C’est pourquoi, une fois sauvés, nous ne devons pas seulement nous contenter de notre salut, et de rechercher simplement un haut niveau de moralité dans notre marche quotidienne ; mais nous devons bien comprendre que l’œuvre de Dieu ne s’arrête pas là. L’objectif du Saint-Esprit est bien de nous faire grandir ensuite dans la vie de résurrection de Christ, en nous éclairant le plus souvent possible le contenu de l’héritage qu'Il nous réserve.

Notre méditation tournera autour du texte de Actes 9 au verset 3 : « Comme il était en chemin, il arriva qu'il approcha de Damas ; et tout à coup une lumière brilla du ciel comme un éclair autour de lui. Et étant tombé par terre, il entendit une voix qui lui disait : Saul ! Saul ! Pourquoi me persécutes-tu ? Et il dit : Qui es-tu, Seigneur ? Et il dit : Je suis Jésus que tu persécutes ».
Le monde sans Christ s’imagine être libre parce qu’il s’est émancipé de Dieu et de Sa Parole ; il ne se rend pas compte qu’il a donné les pleins pouvoirs aux ténèbres, en termes de désolation, de destruction, et de corruption de l’humanité. Mais d’une manière similaire, nous pouvons dire aussi qu’une grande partie du monde chrétien s’imagine être à l’abri des influences ténébreuses, parce qu’il a expérimenté le salut. Je voudrais m’arrêter sur ce point en vous partageant ma conviction personnelle : Le monde incroyant et le monde chrétien ont tous les deux un besoin criant ; celui d’être illuminés par la lumière de Dieu, et ils n’en ont pas conscience ni l’un ni l’autre.

La dernière église mentionnée par Jésus dans l'Apocalypse est celle de Laodicée ; et tous les enseignants de la Bible savent qu’elle représente l'Eglise des temps de la fin. C'est le type d'église qui sera le plus répandu à la fin des temps ; une église organisationnelle, qui a perdu son premier amour, et qui est revenu fièrement aux œuvres d’une manière légaliste. « Laodicée », en grec, signifie « le règne des opinions des hommes, à la place de Dieu) ».

L'église de Laodicée, est typifiée dans notre texte par le pharisien Saul de Tarse. Comme elle, cet homme croit être riche et n’avoir besoin de rien de nouveau dans son service religieux. Mais son grand malheur, c’est que dans sa large connaissance des Ecritures, il ne sait pas que spirituellement parlant, aux yeux du Seigneur, il est malheureux, pauvre, aveugle et nu ; et qu’il a besoin par la grâce de Dieu, d’un collyre, pour oindre ses yeux afin qu’il ait une vision libératrice de la croix, pour sa propre vie.

Ne culpabilisons pas, nous sommes tous plus ou moins touchés par ce même manque de lumière ; et nombreux sont les enfants de Dieu aujourd’hui qui ont cessé de progresser dans la connaissance de Christ ; ils sont satisfaits de leur salut, et semblent convaincus d’avoir ainsi reçu toute la révélation de la croix. Le diable ayant réussi, à différents niveaux, à placer des écailles sur leurs yeux.

Ils ignorent ce qu’est une communion personnelle, ininterrompue, vivante, rafraîchissante avec Christ. Ils ignorent ce qu’est la victoire dans l’épreuve, ou la stabilité dans ce qu’ils appellent : « Les creux de la vague ». Ils ignorent la signification du renoncement et de la crucifixion de leur vieille nature. Ils n’expérimentent que trop rarement cette foi mature qui sait en qui elle a cru, qui sait où elle va, qui vit dans l’invisible et dans l’éternité par l’Esprit-Saint. Ils ne connaissent pas Christ comme leur force et leur victoire pour triompher du péché. Oui, ne culpabilisons pas si nous sommes aujourd’hui découragés et frustrés face à notre impuissance à changer ces choses ; si nous avons fini par prendre notre parti d’une vie spirituelle faible, faite de hauts et de bas. La lumière n’en a pas encore fini avec nous !

Sommes-nous vraiment certains d’avoir été crucifiés au monde, avec tout ce que cela entraîne dans la vie courante. L’apôtre Paul confessait qu’il ne voulait pas se : « … glorifier d'autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde ! (Galates 6 v. 14) ». Il ne voulait en aucune manière être rattrapé et accaparé par l’esprit du monde et par sa philosophie, par la soif de posséder, par les affaires, ou les plaisirs. Toutes ces choses qui s’unissent en fait pour entraîner les chrétiens à combiner l’espérance d’un glorieux avenir dans les lieux célestes, avec un présent confortable sur la terre, comme « Loth ». L’esprit de « Loth » représente une vie chrétienne qui a quitté l’Égypte, mais dont le cœur ne l’a pas quitté. Écoutez le témoignage d’Étienne : « Nos pères ne voulurent pas lui obéir, ils le repoussèrent, et ils tournèrent leur cœur vers l'Égypte (Actes 7 v. 39) ». L’esprit de « Loth » est un cœur divisé qui cherche à « christianiser » certaines logiques mondaines ; des traditions et coutumes humaines, qui même religieuses, sont pourtant appelées à être jugées par le feu de la destruction comme l’a été Sodome.

Il est normal alors que l’esprit de sacrifice et de renoncement ne trouve pratiquement plus aucune place dans leur vie ; cela ouvre une porte toute grande aux séductions des ténèbres, à l’esprit de Laodicée, à la tiédeur. En contemplant la croix par la lumière de Dieu, Paul se savait « crucifié au monde » ; et ainsi il a vécu en tant que tel dans tous ses choix de vie. Jusqu’au bout, et quel qu’en soit le prix, il est resté fidèle à la vision qu’il a eu de la croix, par la lumière. Comprenons aussi que s’il a pu le faire, ce n’est pas par ses propres forces ; la lumière qu’il a reçue lui apportait la vie et la force nécessaire pour le vivre.

Qu’est-ce cela veut dire ? Eh bien qu’il avait compris que, comme Jésus, il devait vivre dans le monde, mais qu’il n’était pas de ce monde, qu’il était mort au monde. Il avait compris qu’il devait se retirer des souillures du monde, de la convoitise de la chair, celle des yeux et de l’orgueil de la vie ; et qu’aimer ces choses serait un adultère spirituel, et une forme de révolte à l’égard de Dieu : « N'aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est point en lui ; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde (1 Jean 2 v. 15 et 16) ». Il ne voulait pas oublier que le « monde » est le milieu où le mal est entré par la chute, et où désormais règne la mort ; le « monde » qui est tout entier enténébré sous la puissance du malin.

Le christianisme, c’est sortir, c’est du mouvement ; lorsque le Seigneur utilise le symbole de vierges dans sa parabole, c’est parce qu’Il veut tout de suite nous faire connaître une pensée de base du christianisme : La séparation, la séparation du monde et surtout de l’esprit du monde. La racine du mot grec pour « vierges » signifie « séparer ». Les vrais chrétiens sont des hommes qui sont séparés pour leur Seigneur, séparés pour Dieu.


C’est le serviteur de Dieu Watchman Nee qui écrivait ces paroles :

La Bible contient de nombreux commandements concernant la séparation d'avec le monde. L'Ancien Testament est riche en exemples et en enseignements sur ce sujet. Par exemple, l'Égypte, Ur en Chaldée, Babylone et Sodome sont tous des types, des images du monde. L'Égypte représente les joies de ce monde, Ur en Chaldée les religions du monde, la tour de Babel la confusion du monde, et Sodome les péchés du monde. Nous devons sortir d'Égypte et aussi d’Ur en Chaldée de la même façon qu'Abraham l'a fait. Lot est allé à Sodome et le peuple d'Israël est tombé en captivité à Babylone. Tous devaient sortir de ces endroits. La Bible utilise quatre lieux différents pour représenter le monde et montre comment le peuple de Dieu a délaissé ces différents aspects du monde.

L'histoire de l'exode d'Israël hors d'Égypte nous montre combien il a été difficile au peuple de Dieu de quitter l'Égypte. L'Égypte n'a cessé d'essayer de le retenir encore et encore. Quand les Israélites ont voulu quitter l'Égypte pour la première fois, Pharaon n'a autorisé que les hommes forts à partir, les jeunes et les vieux devaient rester. Pharaon savait que s'il pouvait garder les jeunes et les vieux, les hommes forts ne pourraient pas aller loin. Peu de temps après, il leur faudrait revenir. La stratégie de Satan est de nous empêcher d'avoir une séparation totale et franche avec l'Égypte. Depuis le tout début, Moïse a rejeté les conditions posées par Pharaon. Si nous laissons quelque chose ou quelqu'un derrière nous, nous ne pourrons pas aller très loin, tôt ou tard, nous ferons demi-tour.

Peut-être vous souvenez-vous de ce que Pharaon a dit à Moïse la première fois : « Moi, je vais vous laisser partir pour offrir à l'Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert (Exode 8 v. 24) ». Puis il lui a dit de ne pas trop s'éloigner. La troisième fois, il lui a dit que seuls les hommes forts pouvaient y aller. La quatrième fois, il lui a dit que tout le peuple pouvait y aller à l'exception du bétail et des moutons.

Pharaon essayait de les persuader de servir Dieu chez lui, en Égypte. C'était son argument principal. Il voulait bien permettre à quelqu'un d'être un enfant de Dieu, du moment que celui-ci restait en Égypte. Il savait que si un homme servait Dieu en Égypte, son témoignage serait détruit et qu'à la fin, il serait amené à servir Pharaon. Même s'il désirait être un serviteur de Dieu, il finirait tôt ou tard par devenir un serviteur de sa vieille nature et de Satan.

Si vous essayez de servir Dieu dans le monde, vous finirez certainement par être un esclave de Satan — vous devrez fabriquer des briques pour lui, et il ne vous laissera pas partir. Même s'il le fait, il ne vous laissera pas aller bien loin. S'il vous laisse partir, peut-être ne le permettra-t-il qu'aux hommes forts ; les autres devront rester. Satan connaît bien les paroles de Matthieu 6 v. 28 : « Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ». Le trésor et la personne sont inséparables. Il savait que si Pharaon gardait le bétail et les moutons, le peuple n'irait pas loin. Le peuple suivrait peut-être le bétail et les moutons. Mais Dieu voulait que le bétail et les moutons suivent le peuple. Il voulait que le peuple soit délivré de son trésor.
Lorsqu'une personne est sauvée, elle doit partir vers le désert avec tous ses biens Sinon, elle retournera peut-être vers l'Égypte, et il n'y aura pas de séparation d’avec l'Égypte. Le commandement de Dieu, c'est que ceux qui Le servent doivent se séparer du monde.

J’ai trouvé les paroles du frère lumineuses.

Il y a aussi une autre conséquence qui nous échappe lorsque nous nous mélangeons à certaines idéologies mondaines. Lorsque nous cédons aux convoitises de notre « chair », fussent-elles les plus insignifiantes ; eh bien, il se passe dans notre vie spirituelle ce que j’appelle : « Le raccommodage » du voile du temple. Le voile qui a été déchiré à la crucifixion de Christ, et qui nous donne accès au lieu « très saint ». Lorsque nous cédons aux convoitises de notre « moi », de notre âme, de notre propre volonté, eh bien ce n’est plus Christ qui vit alors en nous, c’est nous-mêmes qui reprenons le contrôle. Cela ne veut pas dire que le Seigneur est parti de nos vies, mais cela veut dire que lorsque nous vivons pour satisfaire nos propres intérêts, nous mettons Christ de côté : « Car la chair a des désirs contraires à ceux de l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux (Galates 5 v. 17) ». C’est pour cela encore que l’apôtre Paul dira aux Corinthiens que : « … qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? (2 Corinthiens 6 v. 14) ». Car nous sommes le temple du Dieu vivant.

Lorsque nous cédons aux désirs de notre « moi », même dans les choses spirituelles, le voile déchiré qui nous permettait d’entrer librement dans le lieu très saint, se referme inévitablement ; alors la lumière et la présence de Dieu se font de moins en moins éclatantes dans notre cœur. Ce n’est pas Dieu qui fait cela, ce sont les conséquences de nos choix. Elles sont remplacées par une forme de ténèbres religieuses, aux couleurs de Laodicée. Ce voile qui doucement se referme, c’est notre vieille nature « adamique », qui reprend les commandes de notre vie.

Et quand le voile se reforme, eh bien la lumière éclatante de la Shekhina, c'est-à-dire la présence de Dieu, dans le lieu très saint nous est à nouveau voilée ; la lumière de la Shekhina étant aussi la vie de « l’arbre de vie » qui nourrit notre homme intérieur. Si son accès nous est tout à nouveau voilé, nous nous fanons doucement, comme une plante qui est cachée de la lumière du soleil. Il y a alors en nous comme une impression de mort, un sentiment de sècheresse, de ténèbres spirituelles.

Je m’explique. Au début de ma vie chrétienne, quand je vivais ces moments-là, je ne comprenais pas encore qu’il me fallait différencier les activités de l’âme et de l’esprit, je ne connaissais pas encore ce principe de Dieu, le Seigneur n’avait pas encore agrandit ma vision de la croix. J’en étais qu’au salut. Les seuls conseils extérieurs que je recevais des uns et des autres m’encourageaient à vaincre, mais par mes propres forces. Et je vivais l’échec.

Je m’imaginais alors que mon péché me voilait la face de Dieu ; ou qu’Il m’avait abandonné, pour une raison ou pour une autre, et j’étais très frustré à la fois de Son absence, et de mon impuissance. J’ai dû apprendre que la seule véritable façon de trouver et de garder la lumière de la vie en Jésus-Christ, même au sein de la fournaise, c’est lorsque Dieu nous rencontre Lui-même dans Sa lumière, pour nous donner une vision juste et libératrice de la croix. Lorsqu’il nous débarrasse de notre religiosité pour se dévoiler à nous tel qu’Il est vraiment, alors toute forme d’insatisfaction disparaît parce que sa puissante vie de résurrection prend le relai.

Aujourd’hui, lorsque je laisse ma vieille nature reprendre le dessus, le voile sur la présence de Dieu semble se refermer, je sais qu’il me faut renoncer à mes propres œuvres et raisonnements. Je dois alors urgemment m’employer à chercher de tout mon cœur les choses d’En Haut, aspirer à Sa grâce. Sa lumière ne tarde pas alors à m’environner tout à nouveau, je contemple à nouveau par sa grâce, la mort du Seigneur. Tous les mensonges de l’ennemi disparaissent à la lumière ; je retrouve la vision que Dieu m’a accordée de la croix, et ébloui par la lumière éclatante et libératrice de la Shekhina, je me voie crucifié au monde, au péché, et à moi-même ; vivant en vainqueur en Lui dans les lieux célestes.

Frères et sœurs, la présence de Dieu ne vient pas comme une récompense de nos efforts, elle ne vient pas non plus pour bénir les désirs de notre chair. Elle nous est accordée comme un accomplissement de Sa grâce, et de Sa miséricorde, pour nous rendre semblable à Christ. La vision que Dieu donne est porteuse de vie, elle a en elle la semence de vie, qui produit la puissance de la résurrection, sans que l’homme n’y participe de quelques manières que ce soit. N’est-ce pas de cette manière que nous avons reçu le salut en Jésus-Christ ? Gratuitement, par la foi en sa grâce toute suffisante ? Avons-nous oublié que Dieu se nomme aussi Yahvé-Jiré : Qui signifie « L'Éternel pourvoira (Genèse 22 v. 14) ».

Le « moi » est un voile opaque qui nous cache la présence de Dieu. Il ne peut être enlevé que par une expérience spirituelle, jamais par simple instruction de la doctrine seulement. Il doit se faire en nous une œuvre de la lumière de Dieu pour sa destruction, afin que nous soyons vraiment libres et vainqueurs. Inviter la croix dans nos prières, à faire ce travail mortel en nous, revient à laisser toute liberté au Créateur pour parfaire cette nouvelle création que nous sommes. C’est pour cette raison que je cite maintenant ces paroles de l’apôtre Paul : « Ce que je dis, frères, c'est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n'hérite pas l'incorruptibilité (1 Corinthiens 15 v. 50) ».

Paul nous dit ici pourquoi le Seigneur doit nous débarrasser de notre vieille nature charnelle. Elle ne peut hériter des promesses de Dieu, comme la première génération des Israélites n’ont pu hériter de Canaan. Ils n’ont pas voulu renoncer à eux-mêmes afin être débarrassés de cette vieille nature corrompue qui les ramenait sans cesse à l’Égypte. Dès qu’une épreuve surgissait, ils murmuraient contre Dieu pour qu’elle s’éloigne, sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Comme des bébés qui piquent leur colère jusqu’à ce que la maman les soulage. Souvent insatisfaits de leur condition de vie, ils mettaient sans cesse leur Dieu à l’épreuve. C’est une des raisons pour laquelle il se trouve beaucoup de chrétiens qui ne sont pas satisfaits dans leur vie spirituelle. Ils cherchent à « marier » coûte que coûte leur vieille nature avec les choses sacrées. Mais comme nous pouvons le voir dans toute la Bible, il ne peut pas y avoir d’association entre la lumière et les ténèbres (2 Corinthiens 6 v. 14). Laodicée ne peut pas marcher par l’esprit.

Mais lorsque tout à coup la lumière de Dieu brille du ciel comme un éclair autour de notre cœur, tout change, tout devient nouveau, nous sommes conviés dans la présence du « Roi des rois », nous nous accaparons des promesses déjà accomplies de Canaan, notre héritage, nous entrons dans la plénitude de Christ. Lorsque Dieu illumine le Christ en nous, comme étant notre « précurseur », nous entrons dans Sa gloire pour y demeurer. Dans un prochain message, nous verrons aussi comment Christ nous introduit dans un sacerdoce éternel selon l’ordre de Melchisédech.

Nous avons à découvrir tous les secrets que la croix contient encore pour nous au-delà du salut, toute la portée de notre héritage dans les desseins de Dieu pour notre vie terrestre, et pour la vie céleste. La mort de Christ entraîne la mort de notre « chair », qui, en Jésus est clouée au bois. Le jugement qui est tombé sur Lui a englouti notre vieille nature pour nous en libérer. Nous ne pourrons jamais expérimenter une identification vivante à Christ régnant dans les lieux célestes, si nous ne sommes pas d’abord identifiés à Lui dans sa mort sur la croix.

Ce n’est pas l’excellente organisation ou la saine doctrine d’une église qui donnent la vie ; ce ne sont pas les efforts humains qui vont faire que les familles chrétiennes vont briller par l’évangile, dans l’obéissance et la sainteté : C’est Christ seul, le Christ vivant, le puissant vainqueur, qui, par la puissance de Sa vie, a fait de nous une nouvelle création. Lui seul est capable de faire de nous un « phare » pour les nations. Il nous faut recevoir la vision de Dieu pour Le contempler tel qu’Il est dans les cieux. Pour cela il n’y a qu’un seul médicament, un seul chemin, un seul collyre : Sa lumière : « Car auprès de toi est la source de la vie ; par ta lumière nous voyons la lumière (Psaume 36 v. 9) ». La relation entre la source de la vie à laquelle nous aspirons, c'est-à-dire la plénitude de Christ ; et le moyen utilisé par Dieu pour nous y faire entrer est établi ici. C’est Sa lumière, Sa propre personne, Sa propre nature qu’Il nous donne, car : « Dieu est lumière, et qu'il n'y a point en lui de ténèbres (1 Jean 1 v. 5) ».

Lorsque nous nous sommes donnés au Seigneur, peut-être avons-nous lu ou entendu une parole qui nous a interpelés au plus profond de nous, mais c'est bien une révélation de Dieu qui nous a faits passer de la mort à la vie. Oui ou non ! Une chose nous a été accordée à travers laquelle nous avons pris conscience que nous étions pécheurs et sauvés de la condamnation en Christ. Nous étions tous des pécheurs aveugles, fermés au véritable rayonnement de l’Evangile de Dieu. Une personne ne peut pas naître de nouveau et grandir, si cela ne lui a été donné par la lumière d’En Haut, il faut une intervention de Dieu, un miracle : « Un homme ne peut recevoir que ce qui lui a été donné du ciel (Jean 3 v. 27) ».

« Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu... En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes (Jean 1 v. 1 à 4) », voilà ce qui doit faire autorité dans l’église du Seigneur. Au commencement de chaque vie chrétienne, de chaque famille chrétienne, de chaque communauté chrétienne, de chaque œuvre, il faut le règne de la Parole, de la Vie, et de la Lumière. Une pensée m’a interpellé en lisant le début de la Genèse. Il est écrit dans les chapitres 1 et 2 qu’avant toute création, Dieu avait commandé que la lumière soit. Lorsque la lumière s’installa, elle commença à dispenser la vie. Nous avons là un type de la croix. C’est seulement après, au troisième jour, que la vie végétale apparue. Vous comprenez ? La vie provient de la lumière, et la lumière provient de la parole prononcée (c'est-à-dire la révélation) ; la grâce provient du jugement de Dieu !

Ensuite, au quatrième jour, Dieu créa le soleil, la lune et les étoiles, et une vie plus forte apparue ; les oiseaux, les poissons, le bétail et toutes sortes d’animaux, mais aussi la vie de l’homme faite à l’image de Dieu. Enfin, le septième jour, Dieu, qui était représenté par l’arbre de vie, apparut. Dieu qui est la lumière la plus élevée a produit la vie la plus élevée qui est la vie divine. L’apparition des différentes sortes de vie les unes après les autres montre que la vie suit toujours la lumière. Cela symbolise que la vie dont nous avons besoin commence avec la lumière, et qu’elle devient plus élevée au fur et à mesure que la lumière devient plus forte dans nos vies. C’est ainsi que Christ est « formé » en nous. Plus Dieu pourra prononcer Sa Parole sur notre vie, plus la lumière engendrera la vie.

C’est comme si j’entendais le Seigneur me dire : « Veux-tu plus de Moi ? Cherches-tu les choses d’En Haut ? Aspires-tu à la perfection ? Es-tu résolu dans ton cœur à t’approprier le maximum de ce que Dieu t’offre en Jésus-Christ ? Alors sache que tous tes talents personnels, toutes tes œuvres, toutes tes prières, tous tes jeûnes ne suffiront pas, il te faut Ma grâce. Ce n’est que le cœur, « crucifié au monde », assoiffé du Dieu vivant qui pourra saisir la valeur pratique de ma lumière ! ». Avez-vous remarqué que l’homme a été créé à l’image de Dieu après que la lumière a accompli son œuvre ? Nous qui cherchons à être édifiés selon la véritable image de Dieu, cherchons la lumière, aspirons à être éblouis par le Soleil de Justice. Alors nous mourrons à nous-mêmes et à toutes nos idoles, et nous obtiendrons certainement par Sa grâce, dans tout notre être, la révélation de la véritable image de Dieu.

Paul demande aux Colossiens de chercher les choses d’En Haut, et de s’affectionner aux choses d’En Haut, et non à celles qui sont sur la terre. C’est à des chrétiens qu’il parle, n’est-ce pas ?  C’est une exhortation pour des croyants. Nous allons le lire : « Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. Affectionnez-vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu (Colossiens 3 v. 1 à 3) ». Si Paul incite des croyants qui ont déjà découvert le salut en Jésus-Christ, à chercher les choses d’En Haut ; c’est bien parce qu’il existe encore des réalités spirituelles à découvrir. Oui ou non ! Où en sommes-nous avec ces bénédictions qui nous attendent en plus du salut ? Croyons-nous qu’« il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets (Daniel 2 v. 28) », des expériences spirituelles qui nous sont encore cachés ?

Et puis cet autre texte. Cette fois c’est aux Éphésiens qu’il parle : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles dans les lieux célestes en Christ ! (Éphésiens 1 v. 3) ». Il parle bien de bénédictions spirituelles de toutes sortes, en plus de notre salut ! Ne croyez-vous pas ?
Un dernier verset : « Semez selon la justice, moissonnez selon la miséricorde, défrichez-vous un champ nouveau ! Il est temps de chercher l'Eternel, jusqu'à ce qu'il vienne, et répande pour vous la justice (Osée 10 v. 12) ».

Malheureusement, Satan réussit à persuader Adam de changer l’ordre des choses en choisissant par lui-même, et l’homme devint corrompu par le péché. Dès cet instant, Dieu n’eut d’autre solution que de bloquer le chemin à l’arbre de vie. C’est dans ces circonstances qu’un certain degré de vie du septième jour fut caché à l’homme.

Toutefois, un temps donné, dans le monde religieux du Judaïsme « informe et vide », destiné pourtant à être lumière pour les nations, « Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut (Genèse 1 v. 3) ». Ainsi naquit Jésus-Christ sur la terre, Dieu devenant chair pour séparer lumière et ténèbres afin de donner la vie. Il a dit : « Je suis la lumière du monde, celui qui me suit aura la lumière de la vie (Jean 8 v. 12) ».

« Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut (Genèse 1 v. 3) ». Ainsi apparus l’Église, l’apôtre Paul de « Saul de tarse ; ainsi apparu Abraham d’Abram ; ainsi apparu Israël de Jacob ; ainsi apparu Pierre de Simon fils de Jonas et tant d’autres… Ainsi apparue notre propre existence : « Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d'avec les ténèbres (Genèse 1 v. 4) ». La lumière détruisit l’ancienne création chez chacun d’entre nous, et engendra une nouvelle ; notre destinée est de retrouver le chemin de l’Éden, pour se nourrir tout à nouveau de la « manne céleste », je veux parler du fruit « de l’arbre de vie ». Même en tant que serviteur et disciple engagé, la lumière a toujours quelque chose à dévoiler au « Saul de tarse » qui se cache en nous.

- « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme dont les lèvres sont impures, j'habite au milieu d'un peuple dont les lèvres sont impures, et mes yeux ont vu le Roi, l'Eternel des armées (Ésaïe 6 v. 5) ».

- « Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus, et dit : Seigneur, retire-toi de moi, parce que je suis un homme pécheur (Luc 5 v. 8) ».

- « Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens Sur la poussière et sur la cendre (Job 42 v. 5) ».

Ce qui est merveilleux pour nous, c’est que la venue du Seigneur Jésus sur la terre signifiait donc que la lumière du septième jour, accompagnée par la vie du septième jour, était à nouveau disponible, car manifestée parmi les hommes. Tous ceux qui croit en Lui et Le reçoive, reçoivent l’arbre de vie en eux, afin de pouvoir tout à nouveau en manger le fruit. Manger du fruit de l’arbre de vie, c'est profiter de ses fruits chaque instant, c’est prendre Dieu comme provision quotidienne, dans les jours bons ou difficiles ; c’est apprendre à vivre en dépendant entièrement de Lui ; c’est être vivifié par Sa vie, sans que les circonstances extérieures viennent troubler cette union sacrée.

La vie chrétienne a besoin d’une nourriture appropriée, spirituellement parlant : « …ainsi celui qui me mange vivra par moi (Jean 6 v. 57) ». Le plan initial de Dieu est ainsi accompli. Nous sommes devenus par la foi en Christ une nouvelle création éclairée par la gloire de Dieu, et alimentée par l’arbre de vie. Voilà le chemin de la vie. Alléluia !

Il faut donc une aide extérieure à l’homme pour arriver à une communion plus authentique, plus complète, plus durable, plus profonde. Dieu n’a pas attendu que les ténèbres accomplissent leur œuvre sans réagir ; de toute éternité, l'idée de lumière a toujours existé dans la pensée de Dieu. L'illumination par la lumière divine est souvent employée dans la Bible comme une métaphore, pour démontrer la volonté de Dieu d'éclairer et de libérer sa création de toutes ténèbres, et particulièrement le cœur humain. Dieu va le faire au monde en révélant la lumière de la vie, Jésus-Christ. Et Dieu le fait dans notre vie, à tous, en nous révélant toujours plus Jésus-Christ dans sa mort et sa résurrection.

Toute âme ne peut apercevoir et marcher dans la vérité que dans la mesure où le créateur lui révèle Son Fils : « Tu es heureux, Simon, fils de Jonas ; car ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais c'est mon Père qui est dans les cieux (Matthieu 16 v. 17) ». Plus tard, il va falloir pourtant que le Créateur lui envoie une nouvelle fois la lumière pour qu’il puisse discerner que le salut était aussi pour les non-Juifs (Actes chapitre 10) ; et je crois très sincèrement que Pierre a fonctionné comme cela toute sa vie. C’est la lumière qui nous montre le chemin de la volonté de Dieu, qui nous dévoile Ses pensées ; c’est la lumière qui nous donne la capacité de devenir semblables à Christ, et d’accomplir Ses œuvres.

La puissance de la mort de Christ doit agir en nous, comme une épée à double tranchant qui sépare lumière et ténèbres. Oui, il est aujourd’hui plus qu’urgent, que le « Soleil de justice » répande sur nos vies un éclat de lumière tel, qu’il nous fera entrer dans le lieu très saint pour y demeurer ! Voilà pourquoi le « voile déchiré » est une expérience spirituelle indispensable pour tout chrétien, en plus du salut ! Par la grâce, la miséricorde, et la lumière de Dieu.

« Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d'en haut, du Père des lumières, chez lequel il n'y a ni changement ni ombre de variation (Jacques 1 v. 17) ». Jamais vous n’auriez pu convaincre Saul de Tarse d’accepter le christianisme par des arguments, jamais vous ne l’auriez introduit par la crainte, ni par les raisonnements de la sagesse humaine ; ou en l’attendrissant par un évangile laxiste ou festif, pour qu’il devienne chrétien. Pour faire sortir cet homme du Judaïsme, il a fallu quelque chose qui n’existe pas sur la terre, quelque chose que l’homme ne possède pas, qu’il ne peut inventer.

Quelles pensées précieuses ! Ainsi, celui qui est uni au Christ est une nouvelle création : Ce qui est ancien a disparu, voici, ce qui est nouveau est déjà là. Et dans cette nouvelle création, seule la lumière qui émane de Dieu a autorité pour rendre le croyant capable de reconnaître et de saisir Christ et Son œuvre, et tous les traits de la nature de Dieu.

L’image juste d’un Christ vainqueur et régnant, ayant tout accompli, objet de toute bénédiction, se réalisera peu à peu à notre esprit, et se concrétisera progressivement : « Par ta lumière nous voyons la lumière (Psaume 36 v. 9) », et c’est parfaitement le cas. Quel bonheur immense, bien-aimés, quand dans la lumière de la parfaite révélation de Dieu, nous pardonnons et oublions toute offense comme Dieu a oublié les nôtres en Christ. Nous ne cherchons plus à obtenir ce que nous voulons, mais seul ce que Dieu veut prend de l’importance. Perdre sa vie pour la retrouver en Christ, renoncer à soi-même pour gagner Christ, prend toute sa valeur et nous conduit à une connaissance vivante de Dieu. Disparaître entièrement dans une l’union avec Lui-même, c’est cela le ciel, et cela fait partie de notre héritage terrestre. Que le nom de Jésus-Christ soit béni !

Grâce et bénédictions pour votre vie !

 

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« Le salut est en Christ Jésus et il est à présent, par la Croix et la Résurrection, au dessus de toute puissance de destruction et il garde notre trésor, notre salut. La foi en Lui règle une fois pour toutes la question de l’assurance de notre salut. Tout ce que nous avons à faire, c’est de diriger notre foi vers le Seigneur Jésus, notre Salut. »

- Théodore Austin-Sparks

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